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18/02/2010

HISTOIRE DU CHAPELET/ROSAIRE


http://1.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S3sSMpN1C3I/AAAAAAAADFY/AKWRJKge-oQ/s320/Sans+titre+9.bmp 'ORIGINE DU CHAPELET

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CONFÉRENCE VIDÉO DU PÈRE SAMUEL ROUVILLOIS DE LA COMMUNAUTÉ SAINT JEAN «LA PRIÈRE»
LES CONFÉRENCES DE SAMARIE
 

 

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IIIème SIÈCLE

 

ERMITES DU DESERT

Au IIIe siècle, on se tourne vers Marie en reprenant les paroles de l'Ange Gabriel à l'Annonciation :
«Je vous salue, pleine de grâce».
Dès le milieu du troisième siècle, les ermites du désert avaient coutume d'invoquer Marie tout au long du jour :
«Très sainte Mère de Dieu, ma souveraine, ayez pitié de moi, pécheur !»

 

 

UN PAPYRUS TRES ANCIEN

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SUR UN PAPYRUS TRES ANCIEN

 

Cette prière se disait ici et là, selon de nombreuses variantes quand on a retrouvé en 1917, près d’Alexandrie en Égypte, un papyrus qui contenait cette prière en langue grecque dont la traduction est :

«Sous ta miséricorde, nous nous réfugions, mère de Dieu.
Ne repousse pas nos prières dans la nécessité,
mais du danger, libère-nous :
toi seule chaste, toi seule bénie»
A propos des critères externes (la paléographie qui observe le type de papyrus, la forme des lettres...) et des critères internes qui observent la doctrine, l'un des plus grands spécialistes, G. Giamberardini, résume les avis :
La critique ne semble plus rétive à accepter comme date de composition les dernières décennies du 3e siècle (c'est à dire vers 280). Le jugement des experts est que le papyrus ne peut pas être postérieur au 3e siècle; à une telle datation ne s'opposent plus de motifs d'ordre terminologique ou doctrinal, car il apparaît suffisamment prouvé que l'usage du terme Theotokos dans le milieu alexandrin existait déjà au 3e siècle.

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CONTEXTE DE CETTE PRIÈRE :
Adressée directement à la Vierge, la prière est un appel pressant à la Mère de Jésus, venant d'une communauté chrétienne dans un moment de tentations et de dangers graves.
La région d’Alexandrie est une des régions les plus évangélisées de cette époque, elle évoque l’évangéliste Marc et la tradition de Pierre, la Didachè, la Tradition apostolique… Probablement le Sub tuum praesidium n'est pas apparu à l'improviste mais c'est un fruit mûr de la foi et de la pitié de l'Église égyptienne où la figure d'ORIGENE excelle († 253/254), ORIGÈNE qui appelait Marie «Mère de Dieu”.
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Ce tropaire n'est donc pas isolé dans le contexte du 3e siècle. C’est une époque où la distinction entre la liturgie et la piété populaire serait anachronique. Cette prière est née dans la vie et a été écrite pour être incorporée dans la liturgie.

 

 

IVème SIÈCLE

 

 
LES PREMIERS MOINES D’ÉGYPTE AU 4e SIÈCLE
comptent leurs prières en se servant de petits cailloux.
Quelques évêques éminents pami eux comme :
  • Athanase d'Alexandrie,
  • Théophile d'Alexandrie,
  • Cyrille d'Alexandrie,
  • Épiphane de Salamine,
  • Grégoire de Nazianze.
Des séculiers comme Eucharistos le séculier ou le corroyeur de Saint Antoine.

 

 

SAINT CYRILLE D'ALEXANDRIE Père et Docteur de l’Église 380/444

JE TE SALUE MARIE, TRÉSOR VÉNÉRÉ DE TOUT L'UNIVERS

«Je te salue, Marie, Mère de Dieu, trésor vénéré de tout l'univers,lumière qui ne s'éteint pas, toi de qui est né le soleil de la justice, sceptre de la vérité, temple indestructible.
Je te salue, Marie, demeure de celui qu'aucun lieu ne contient, toi qui as fait pousser un épi qui ne se flétrira jamais.
Par toi les bergers ont rendu gloire à Dieu, par toi est béni, dans l'Évangile, celui qui vient au nom du Seigneur.
Par toi la Trinité est glorifiée,
par toi la croix est adorée dans l'univers entier.
Par toi exultent les cieux,
par toi l'humanité déchue a été relevée.
Par toi le monde entier a enfin connu la Vérité.
Par toi, sur toute la terre, se sont fondées des églises.
Par toi le Fils unique de Dieu
a fait resplendir sa lumière
sur ceux qui étaient dans les ténèbres, assis à l'ombre de la mort».

 

SAINT ÉPHREM, Diacre en Syrie, docteur de l’Église 306/373
On appelait ce mystique: «la harpe du Saint-Esprit»
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses «fréquentations chrétiennes». Accueilli par l'évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l'âge de 18 ans.

Hymne sur Marie

«Marie immaculée, comblée d’une grâce particulière venant des mérites de son fils
Vous tous qui discernez, venez, et admirons la Vierge qui est mère, la fille de David...
Venez et admirons la Vierge toute pure, merveille en elle-même, seule dans le créé.
Elle a donné naissance sans avoir connu d’homme, l’âme pure remplie par l’émerveillement.
Chaque jour son esprit s’adonnait aux louanges, car il se réjouissait de la double merveille : virginité gardée, enfant le plus aimé !
Elle, jeune colombe (Ct 6,8), elle a transporté cet aigle, l’Ancien des jours (Dn 7,9), en chantant ses louanges :
«Mon fils, toi le plus riche, tu choisis de grandir dans un nid misérable. Harpe mélodieuse, tu restes silencieux comme un petit enfant. Permets donc, s’il te plaît, que je chante pour toi...
Ta demeure, mon fils, est grande plus qu’aucune,pourtant tu as voulu que je sois ta demeure.
Le ciel est trop petit pour contenir ta gloire, moi, pourtant, la plus humble des êtres, je te porte.
Laisse Ézéchiel venir te voir sur mes genoux, qu’il reconnaisse en toi celui que sur le char portaient les chérubins (Ez 1) ; aujourd’hui je te porte.
Dans un grand tremblement, les chérubins s’écrient :
«Bénie soit la splendeur du lieu où tu résides !» (Ez3,12)
Ce lieu, il est en moi, mon sein est ta demeure ; le trône de ta grandeur est tenu dans mes bras...
Viens me voir, Isaïe, vois, et réjouissons-nous ! Voici que j’ai conçu tout en demeurant vierge (Is 7,14).
Prophète de l’Esprit, riche de tes visions, vois donc l’Emmanuel qui t’est resté caché...
Venez donc, ô vous tous qui savez discerner, vous qui, par votre voix, témoignez pour l’Esprit...
Debout, réjouissez-vous, car voici la moisson ! Regardez : dans mes bras je tiens l’épi de vie»

 

 

Vème SIÈCLE

 

 

CONCILE D'ÉPHÈSE (431)

 

LE CONCILE D'ÉPHESE déclare que Marie est «Mère de Dieu» (Theotokos), en ces termes :

« … Ce n’est pas que d’abord un homme ordinaire soit né de la Sainte Vierge et sur lui, ensuite, le Verbe soit descendu ; mais nous disons que, sorti du sein maternel uni à la chair, il a accepté une naissance charnelle, parce qu’il revendique cette naissance charnelle comme la sienne propre… Ainsi [les saints Pères] n’hésitèrent pas à appeler la Sainte Vierge : Mère de Dieu.. »
En récitant le «Je vous salue», tout comme pour le «Notre Père», nous répétons les propres paroles de Dieu, le Saint-Esprit» (Concile Éphèse 431).

 

 

L'AVÉ MARIA

 

Il devient d'usage de joindre la salutation d’Élisabeth
«Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni»
à celle de l’Ange
«Je te salue, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec toi !»
dans la liturgie vers l’an 600, avec l’offertoire du 4e dimanche de l’Avent)

 

 

VIème SIÈCLE

 

(Mère de Dieu) par des litanies d'invocations :

«Salut, sommet inaccessible à la pensée humaine ; salut épouse Vierge...»,

 tout en méditant les mystères de sa vie : Annonciation, Visitation...

 

SAINT ROMANOS LE MÉLODE (490/560 ?)

L'Église orthodoxe grecque a admis au rang de ses saints celui qu'elle considère comme son plus grand hymnographe, tant en raison de la valeur poétique que du contenu religieux de son œuvre.
Ce poète du VIe siècle était originaire de la ville syrienned'Émèse (l'actuelle Homs) et vraisemblablement d'ascendance juive. Il séjourna à Beyrouth, où il fut diacre, avant de s'établir à Constantinople où, selon la tradition, la Vierge lui apparut en songe et lui ordonna d'avaler un livre. S'étant réveillé, il improvisa un hymne, ce qui aurait marqué le début de sa carrière poétique.
La plus belle réalisation du procédé de répétition du chapelet, est incontestablement l'hymne acathiste, poème attribué à saint Romanos le Mélode, où retentit plus de 150 fois la salutation évangélique. C'est un bel exemple d'une prière populaire qui devint une pièce caractéristique de la liturgie byzantine :

 

 

IXème SIÈCLE

 

L'antienne de l'offertoire du 4e dimanche de l'Avent ajoute à l'Ave Maria, la salutation de l'ange à Marie l'exclamation d’Élisabeth lors de la Visitation. Seul est ajouté au texte le nom de Marie.

 

 

Xème SIÈCLE

 .

Encore fallait-il s'assurer que le compte des Pater fut correct. Les moines du Xème siècle réinventèrent alors ce que les musulmans et les bouddhistes, habitués aux récitations monotones, avaient inventé avant eux : le boulier compte-prières

Ce chapelet qui servit primitivement à compter les Pater fut donc appelé Pater Noster d'où vint le terme «Patenôtre».

 

 

XIIème SIÈCLE

 

Dans le haut moyen-Age, la récitation de certains psaumes était pratique pieuse courante. Faisant suite à cette pratique, l'usage de la récitation de la totalité des 150 psaumes (le Rosaire comportant 150 Avé) s'introduisit dans l'ordre de Cluny.

 

Hélas, nombreux étaient les moines illetrés, incapables de retenir et de réciter 150, 100, ou même 50 Psaumes. On remplaça donc les Psaumes par des Pater, chaque Pater récité valant n'importe quel Psaume.

 Cette répétition de prières fut rapidement utilisée parmi les laïcs.

On appelait donc, à l’époque, Psautier du Christ, une série de 150 Notre Père (il y a, dans la Bible, 150 psaumes). Pour ne pas «perdre le fil», les fidèles utilisaient des fils (cordelettes) avec des nœuds, ou des colliers de grains, appelés patenôtres (Ils servaient à compter le nombre de Notre Père ou Pater Noster), à l’origine de nos actuels chapelets.


Dès la fin du XI ème siècle, on commence à utiliser ces patenôtres pour réciter les Ave Maria. Par amalgame, on désigne alors Psautier de la Vierge, une série de 150 Ave, divisée en 3 groupes de 50. L’importance des prières mariales croit tout au long du XIe siècle, et au début XII ème siècle.

 

ROSAIRE ou CHAPEL

Le mot «Rosaire» a une origine assez inattendue : c'est le diminutif de «chapel», ancienne forme de «chapeau».

Au Moyen Âge, époque où la foi était très vive, chaque maison possédait une statuette de la Vierge, sur la tête de laquelle on posait une couronne ou «chapel» de roses. Le soir, on avait l'habitude de dire une courte prière sur chaque fleur, de sorte que le «chapel » de la Vierge devint un objet de piété.

Mais, comme il était peu commode, on imagina d'enfiler sur un cordon des grains de bois ou de métal qui tinrent lieu des fleurs, et l'on donna au tout le nom de «chapelet», c'est-à-dire «petit chapel».

Réciter ces prières en l'honneur de la Marie était par comparaison avec un usage courtois du Moyen-Age, comme si on lui tressait une couronne ou un chapeau, « chapel » de roses.

C'est en mémoire de cette origine que certains chapelets portent encore le nom de «rosaires».

 

LE PAPE GRÉGOIRE 1er LE GRAND (540/604)

La première partie de l'Ave Maria fut composée par Grégoire le Grand et transformée en prière par de pieux moines vers le milieu du Xème siècle. Introduite dans le monde laïque en 1198,

 

Au XIIe siècle, la dévotion à Marie prend une importance considérable en Occident. Cette antienne de l'Ave Maria devient une prière populaire que l'on aime à répéter, comme à la même époque, en Orient, on répète le nom de Jésus dans ce qu'on appelle la prière du coeur. Dans les monastères, elle remplace peu à peu les Pater Noster que récitent les frères convers pendant que les moines chantent les psaumes en latin.

Les cordelettes à noeuds puis les bouliers à grains inventés, peut-être sous l'influence des musulmans rencontrés lors des pèlerinages en Terre Sainte ou lors des premières Croisades, pour compter les psaumes et les Notre Père, vont être utilisés dès lors pour compter les «Je vous salue Marie». On parle du Psautier de Marie.

 

SAINT DOMINIQUE 1175/1221

Le saint Rosaire, dans sa forme et la méthode dont on le récite à présent, a été confié par la très sainte Vierge à saint Dominique pour convertir les hérétiques albigeois et les pécheurs, en l'an 1214.

 

Selon la tradition, le chapelet fut institué par la Vierge elle-même lors d'une vision qu'elle accorda à SAINT DOMINIQUE :

 

Saint Dominique, voyant que les crimes des hommes mettaient obstacle à la conversion des Albigeois, entra dans une forêt proche de Toulouse et y passa trois jours et trois nuits dans une continuelle oraison et pénitence ; il ne cessait de gémir, de pleurer et de se macérer le corps à coups de discipline, afin d'apaiser la colère de Dieu, de sorte qu'il tomba à demi mort.

La Sainte Vierge lui apparut, accompagnée de trois princesses du ciel et lui dit :

- «Sais-tu, mon cher Dominique, de quelle arme la Sainte Trinité s'est servie pour réformer le monde ?»

- «O Madame, répondit-il, vous le savez mieux que moi, car après votre Fils Jésus-Christ vous avez été le principal instrument de notre salut».

Elle ajouta :

 - «Sache que la principale pièce de batterie a été le psautier angélique, qui est le fondement du Nouveau Testament ; c'est pourquoi, si tu veux gagner à Dieu ces coeurs endurcis, prêche mon psautier».

Lorsque saint Dominique prêchait la dévotion du Rosaire dans Carcassone, un hérétique tournait en ridicule ses miracles et les 15 mystères du saint Rosaire, ce qui empêchait la conversion des hérétiques. Dieu, pour punir cet impie, permit à quinze mille démons d'entrer en son corps ; ses parents l'amenèrent au bienheureux Père pour le délivrer de ces malins esprits. Il se mit en oraison et exhorta toute la compagnie de réciter avec lui le Rosaire tout haut, et voilà qu'à chaque Ave Maria, la sainte Vierge faisait sortir cent démons du corps de cet hérétique en forme de charbons ardents. Après qu'il fut délivré, il abjura ses erreurs, se convertit et se fit enrôler en la confrérie du Rosaire avec plusieurs de son parti qui furent touchés de ce châtiment et de la vertu du Rosaire.

 

Le Chapelet est popularisé par SAINT BERNARD puis par SAINT DOMINIQUE qui prescrivit en 1215, à ses religieux de porter ce chapelet à leur ceinture.

 

 

 

XIIIème SIÈCLE

 

La seconde partie de l'Ave Maria apparût dans des bréviaires cartusiens de l’Ordre des chartreux avant d’être diffusée dans toute l’Église. En effet, la demande : «Sancta Maria,Ora pro nobis peccatoribus. Amen» Sainte Marie Prie pour nous pécheurs. Amen»), avec parfois la mention «Mater Dei» Mère de Dieu») après Marie. apparaît pour la première fois dans un bréviaire cartusien du 13e s.

 

SAINTE GERTRUDE (1256-1302)

La grande mystique ajoute le nom de Jésus en conclusion du Je vous salue Marie.

 

 

XIVème SIÈCLE

 

Enfin, vers 1350, apparaît à la fin, toujours dans un bréviaire cartusien : «Nunc et in hora mortis. Amen» («Maintenant et à l’heure de [notre] mort. Amen»)

 

 

XVème SIÈCLE

 

Au début du XVème sièce, le Pater fut réintroduit dans le chapelet afin de grouper les Ave par dizaines, ce qui permettait de compter encore plus facilement.

Un Chartreux (DOMINIQUE DE PRUSSE), cela sans certitude, mais apparemment c'est bien un charteux au début du XVe siècle qui à eut l'idée d'achever chaque Ave Maria par l'évocation d'un fait de la vie de Jésus (ce sont les différents mystères). Il avait ainsi composé des clausules pour une série de cinquante Ave, et cela s'appelait rosaire.

 

DOMINIQUE DE PRUSSE

Le Chartreux au début de son noviciat a connu bien des difficultés pour se concentrer sur sa prière.

Au moment précis où il avait perdu tout espoir, une idée lumineuse jaillit ; afin de dompter son imagination galopante, Dominique inscrit noir sur blanc cinquante formules qui résument la vie de Jésus. Ainsi il dispose d’un aide-mémoire qui lui permet de prier avec profit le rosaire. Dominique de Prusse vient d’inventer les mystères du Rosaire.

 

ADOLPHE D'ESSEN (+ 1439) mis au courant de «l’astuce» utilisée par son disciple Dominique de Prusse pour bien prier le chapelet.

 

CHAPELLE DE MARIENFLOSS en Lorraine

 

ADOLPHE ESSEN, vers 1429, reçoit la vision suivante :

«la Vierge se tenait entourée de toute la cour céleste. Celle-ci lui chantait le Rosaire, avec les clausules de Saint Dominique. Au nom de Marie, tous inclinaient la tête ; à celui de Jésus, ils ployaient le genoux ; enfin, ils terminaient le chant des clausules par un Alleluia. Tous rendaient à Dieu de grandes actions de grâce pour tous les fruits spirituels produits par cette récitation, et demandaient à Dieu d’accorder à ceux qui réciteraient ainsi le Rosaire la grâce d’un grand profit pour leur avancement intérieur».

Il en fait profiter une de ses pénitentes, LA BIENHEUREUSE MARGUERITE DE BAVIÈRE

Une stèle gravée dans la chapelle de Marienfloss, porte l'inscription gravée :

«Marienfloss, source d'eau vive, d'où jaillit le Rosaire»

témoigne du Rosaire invnté par Aolphe Essen

 

Un prieur chartreux prussien, DOMINIQUE DE TREVES conseille à un novice de réciter chaque jour cinquante Ave Maria en méditant la vie de Jésus. Le jeune chartreux Dominique rédige alors 50 courtes méditations, ou clausules, non seulement en latin mais aussi en allemand. Son prieur est séduit par cette proposition nouvelle et l'envoie à divers monastères de son ordre. Puis Dominique rédige une série de trois fois 50 clausules, en parallèle avec les 150 psaumes.

Il exposera lui-même l’esprit de sa méthode :

«Il ne faut pas trop s’arrêter aux mots employés ici ou là dans l’énoncé des points de méditation. Chacun peut à son gré, selon sa dévotion, prolonger, écourter, ou même modifier la matière, tantôt d’une façon, tantôt d’une autre ; cela dépend pour chacun du temps que l’on a et des dispositions dans lesquelles on se trouve. Difficilement pourrait-on faire quelque chose de mieux pendant la petite heure consacrée à ce Rosaire».

«La petite heure» indiquée montre bien que son Rosaire tendait en fait à s’éloigner le plus possible de la prière vocale, pour devenir une véritable introduction à l’oraison silencieuse.

LE BIENHEUREUX ALAIN DE LA ROCHE, dominicain, mort en 1475, fut le grand propagateur du Chapelet. Il fonda la Confrérie du Psautier de Notre Dame. Rayonnant des les Flandres, la Picardie, l'Ile de France, la Bretagne et dans le pays rhénan, il crée des confréries à Cologne et à Lille et enrôle ainsi plus de cent mille personnes.

 

BIENHEUREUX ALAIN de la ROCHE 1428-1475

Deux ans avant sa mort Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire. Elle lui prédit des épreuves; mais Elle le soutint par cette parole :

«Confie-toi en Ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais»

«Si mon Rosaire a pu sauver le monde au temps de mon serviteur Dominique, il le peut encore aujourd'hui»

 

Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria.

Il a raconté lui-même que sa sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les fléaux qui menaçaient l'Église: Luther allait paraître. Il parcourut nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré les efforts de l'enfer, de merveilleux succès.

 

LE PAPE SIXTE IV (1414/1484)

Le Pape Sixte IV consacre par une bulle l'oeuvre du dominicain :

le Rosaire, qui n'était jadis qu'une dévotion de laïcs illetrés devient officiellement prière d'Eglise.

À la fin du XVe siècle,

l'Ave Maria se dote de la formule «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs».

L'adjectif «pauvres» accolé à «pécheurs» est ajouté plus tard.

 

 

XVIème SIÈCLE

 

AVÉ MARIA (avant 1568)

 

Je vous salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec vous,

Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

 

Les dominicains répandent cette dévotion. On conjugue la récitation des dizaines d'Ave Maria avec la contemplation des mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ. Le rosaire est devenu une pratique commune après le CONCILE DE TRENTE (1545 – 1563).

 

LE PAPE SAINT PIE V (1504/1572)

En 1569, le Pape saint Pie V, dominicain, recommanda solennellement le Rosaire.

En 1571

Le Pape Pie V, institue comme fête de Notre-Dame du Rosaire le 7 octobre, déjà fête de la confrérie, en action de grâce pour la victoire de Lépante sur les Turcs considérée comme un miracle obtenu par la prière du Rosaire dans laquelle toute la chrétienté s'est impliquée à sa demande .

En 1571, les turcs décident d'envahir l'Italie et de faire de Rome une ville musulmanne. Le Pape demande aux chrétiens de réciter la prière du Rosaire. C'est à la prière des confréries qui faisaient, selon la coutume, les prières et les processions prescrites par leurs règlements que le pape saint Pie V attribua la victoire de Lépante sur les Turcs le 7 octobre 1571. Il ordonna que chaque année on en ferait mémoire en ce jour, sous le nom de Sainte-Marie de la Victoire.

En 1572 le même Pie V officialise la liste des quinze mystères. Le Rosaire devient la prière du peuple chrétien.

 

L'imprimerie permet de multiplier les livrets ornés de gravures représentant les «mystères» choisis pour les méditations.

 

LE PAPE GRÉGOIRE XIII (1502/1585

 

Le Pape Grégoire XIII prescrivit de célébrer la fête du saint Rosaire, le 1er dimanche d'octobre, dans toutes les églises qui possédaient une chapelle ou un autel sous l'invocation de Notre-Dame du Rosaire.

 

 

XVIIIème SIÈCLE

 

 

Il est le grand apôtre du Rosaire.

«Le Rosaire, pour moi j'ai appris, par ma propre expérience, la force de cette prière pour convertir les cœurs endurcis.

J'en ai trouvés sur lesquels toutes les plus terribles vérités prêchées dans une mission, n'avaient fait aucune impression et qui, pour avoir par mon conseil, pris la pratique de réciter tous les jours le Rosaire se sont convertis et donnés tout à Dieu.

Parmi les peuples des paroisses, les uns ayant quitté la pratique du chapelet et du Rosaire sont retombés dans leurs péchés, les autres pour l'avoir conservée se sont conservés dans la grâce de Dieu»SAINT LOUIS-MARIE GRIGNON DE MONTFORT

 

LE PAPE CLÉMENT XI (1649/1721)
Deux nouvelles victoires sur les Turcs, dues à l'intercession de Notre-Dame du Saint Rosaire, l'une sous les murs de Vienne, en 1683, et l'autre devant Belgrade, en 1716, déterminèrent LE PAPE CL
ÉMENT XI (1649/1721) à étendre la fête du saint Rosaire à l'église universelle.

 

 

XIXème SIÈCLE

 

Après un déclin, le Rosaire a eut un renouveau au XIXème siècle.

 

Vénérable PAULINE JARICOT (1799/1862)

En 1828, Pauline Jaricot fonde l'Association du rosaire vivant.

 

SAINT JEAN MARIE VIANNEY CURE D'ARS (1786/1859)

SERMONS DU CURÉ D'ARS

 

PREMIER DIMANCHE

D'OCTOBRE FÊTE DU

«Le Rosaire est composé de trois parties, qui sont consacrées à honorer les trois différents états de la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

La première est pour honorer son Incarnation, sa Naissance, sa Circoncision, sa fuite en Égypte, sa Présentation, sa perte dans le temple. Il faut alors demander à Dieu la conversion des pécheurs et la persévérance des justes. La seconde est pour honorer sa vie souffrante et sa mort douloureuse sur la croix, en demandant les grâces nécessaires pour les affligés, pour les agonisants et pour ceux qui vont paraître devant le tribunal de Dieu et y rendre compte de leur vie. La troisième est consacrée à honorer sa vie glorieuse, en priant pour la délivrance des âmes du purgatoire. Oui, M.F., tous ces mystères bien médités seraient capables de toucher les cœurs les plus endurcis, et d'en arracher les habitudes les plus invétérées».

 

18 juillet 1830

RUE DU BAC à PARIS

Marie évoque à la novice CATHERINE LABOURÉ,

sa médiation, nous montre ses mains ornées de quinze anneaux d'or, avec des pierres précieuses, desquelles ruissellent des flots de grâces ; elle laisse entendre de quelles richesses sont chargés les 15 mystères du Rosaire.

«Récitez bien votre chapelet, c'est le trésor de la communauté». Marie se plaint qu'on le «récite trop vite».

 

 

RUE DU BAC

 

 

LA SALETTE Hautes Alpes

Le 19 septembre 1846, Notre Dame se pare de 3 guirlandes de roses : joyeuses, douloureuses et glorieuses du Rosaire

 

 

LA SALETTE

 

 

Le 11 février 1858 à LOURDES, Marie apparaît à une enfant qui, en fait de prière, ne connaît que le chapelet...

À la première apparition, Bernadette saisit son chapelet. «La Dame m'approuve d'un signe de tête et amène elle-même dans ses doigts le chapelet qu'elle tenait à son bras droit» Elle apparaît dans une grotte où poussait l'églantier ; la rose sauvage, la fleur du Rosaire. La Vierge n'avait ni diadème ni joyaux, mais, sur chacun de ses pieds d'une nudité virginale, s'épanouissait la rose mystique couleur d'or et, de ses mains jointes avec ferveur, pendait un chapelet... 18 fois Marie apparut tenant entre ses mains un Rosaire.»

 

pendant la récitation du chapelet, Marie grandissait et les étoiles se multipliaient....

 

 

PONTMAIN

 

 

Bienheureux BARTOLO LONGO 1841/1926

Le bienheureux Bartolo Longo fonde à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire.

 

LE PAPE LÉON XIII (1810/1903)

Après avoir, dans plusieurs lettres apostoliques, vivement recommandé aux fidèles la pratique fréquente du Rosaire, surtout pendant le mois d'octobre), Le pape Léon XIII a élevé cette fête au rite double de seconde classe, avec Office et Messe propres où sont mentionnés, dans des hymnes et des antiennes, les quinze mystères du rosaire.

Il consacre de nombreuses

encycliques au rosaire, spécialement en 1883/1891.

«Il y a, au fond des âmes un sentiment religieux, qui les porte vers la couronne de Marie (le chapelet) ; aussi elles l'aiment comme la compagne inséparable de leur vie et leur secours assuré, et dans le dernier combat elles l'embrassent comme le doux présage de la couronne incorruptible de la gloire» 1896

«A l'heure suprême les fervents du Rosaire seront consolés par la maternelle tendresse de la Vierge et s'endormiront doucement sur son sein» Diuturni temporis – 1898

«Il est bien reconnu que cette forme de prière est si agréable à la Sainte Vierge qu'elle est particulièrement efficace pour sauver du danger l'Église et le peuple chrétien» 1883

 

 

XXème SIÈCLE

 

A FATIMA, en 1917, la Vierge elle-même déclare à trois enfants :

 

Le 13 mai 1917 à FATIMA au Portugal, les petits virent un autre éclair puis une Dame toute vêtue de blanc, et qui répandait la lumière autour d'Elle :

La Dame dit :

- N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.

- D'où venez-vous ?, demanda Lucie.

- Je suis du Ciel,

répondit Notre-Dame.
- Et que voulez-vous de moi ?

- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.

- Et moi, est-ce que j'irai au Ciel aussi?, dit l'enfant.

- Oui, tu iras.

- Et Jacinthe ?

- Aussi.

- Et François ?

- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.

Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu : Maria, 16 ans, fille de José das Neves, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :

- Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?

- Oui, elle y est.

- Et Amélia ?

- Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde.

Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.

- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

- Oui, nous voulons.

- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

 

Le 13 juin 1917 :

«Je veux que vous veniez le 13 du mois prochain ; que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, je vous dirai ce que je veux».

 

13 juillet 1917

«Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient ; que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'Elle seule pourra vous secourir»

 

19 aout 1917

«Je veux que vous continuiez d'aller à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle afin que tous croient. S'ils ne vous avaient pas emprisonnés en ville, le miracle aurait été plus connu. Saint Joseph viendra avec l'Enfant-Jésus pour donner la paix au monde. Notre Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre Dame des Douleurs»

 

13 septembre 1917 :

«Continuez à dire le chapelet afin d'obtenir la fin de la guerre. En octobre, Notre Seigneur viendra, ainsi que Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ; Il bénira le monde»

 

13 octobre 1917 :

«Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux»

 

FATIMA

Marie, à chaque apparition avait un chapelet.

 

 

BAURAING et BANNEUX

 

 

«La Vierge des pauvres», venue soulager les malades et la souffrance», avait une rose dorée sur le pied

 

LE PAPE PIE X (1835/1914)

Le Pape PIE X fixe la fête du «Rosaire»au 7 octobre et sa solennité au 1er dimanche de ce mois.

 

 

XXIème SIÈCLE

 

LE PAPE JEAN-PAUL II (1920/2005)

LE PAPE JEAN-PAUL II proclame une année du Rosaire. Il lance un cri poignant à tous les chrétiens: «Que mon appel ne reste pas lettre morte» et ajoute aux quinze mystères, joyeux, douloureux, glorieux, des «petits nouveaux», les cinq mystères lumineux.

 

 

LA VOIE DE LA CONTEMPLATION

 

5. Cependant, la raison la plus importante de redécouvrir avec force la pratique du Rosaire est le fait que ce dernier constitue un moyen très valable pour favoriser chez les fidèles l'engagement de contemplation du mystère chrétien que j'ai proposé dans la lettre apostolique Novo millennio ineunte comme une authentique “pédagogie de la sainteté”: «Il faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l'art de la prière».9 Alors que dans la culture contemporaine, même au milieu de nombreuses contradictions, affleure une nouvelle exigence de spiritualité, suscitée aussi par les influences d'autres religions, il est plus que jamais urgent que nos communautés chrétiennes deviennent «d'authentiques écoles de prière».10

Le Rosaire se situe dans la meilleure et dans la plus pure tradition de la contemplation chrétienne. Développé en Occident, il est une prière typiquement méditative et il correspond, en un sens, à la « prière du cœur » ou à la « prière de Jésus », qui a germé sur l'humus de l'Orient chrétien.

JEAN-PAUL II LETTRE APOSTOLIQUE ROSARIUM VIRGINIS MARIAE

 

 

 

 

Prières pour réciter le chapelet

 

Au nom du Père,

du Fils

et du Saint-Esprit.

Amen.

 

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ; et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit-Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Notre Père, qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen

 

 

 

 

 

Le premier chapelet comprend les mystères joyeux (lundi et samedi), le deuxième les mystères lumineux (jeudi), le troisième les mystères douloureux (mardi et vendredi) et le quatrième les mystères glorieux (mercredi et dimanche).

 

 

P. Marie-Dominique Philippe, o.p


 

 

 

CHARLES PÉGUY (1873/1914)

 

 

 

«RÉCITE TON CHAPELET...»

 

Récite ton chapelet, dit DIEU,
et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé :
que c'est une dévotion passée et qu'on va abandonner.

Cette pière-là, je te le dis
est un rayon de l'
Évangile :
on ne me le changera pas.

Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
c'est qu'il est simple et qu'il est humble.
Comme fut mon Fils.
Comme fut ma Mère.

Récite ton chapelet : tu trouvera à tes côtés
toute la compagnie rassemblée en l'Evangile :
la pauvre veuve qui n'a pas fait d'études
et le publicain repentant qu ne sait plus son catéchisme,
la pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
et tous les éclopés que leur foi a sauvés,
et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
qui découvrent mon Fils et sa Mère...

Récite ton chapelet, dit Dieu,
il faut que votre prière tourne, tourne et retourne,
comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

Alors, quand je voudrai, je vous l'assure,
vous recevrez la bonne nourriture,
qui affermit le coeur et rassure l'âme.

Allons, dit Dieu, récitez votre chapelet
et gardez l'esprit en paix.