THEOLOGIE Père HANS URS VON BALTHASAR
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HANS URS
VON BALTHASAR théologien
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Théologien de l’absolu de Dieu
1905 Naissance à Lucerne, en Suisse.
1929 Entre dans la Compagnie de Jésus.
1940 Devient aumônier d’étudiants à Bâle.
1944 Crée avec ADRIENNE VON SPEYR la COMMUNAUTÉ SAINT-JEAN.
1950 Quitte la COMPAGNIE DE JÉSUS.
De 1961 à 1987 Publie sa fameuse trilogie : «La Gloire et la Croix», «La Dramatique Divine», et la «Théologique».
1988 Meurt juste après avoir été créé cardinal.
l’homme le plus cultivé de son temps
Cet homme peut-être le plus cultivé de son temps, selon l’éminent cardinal jésuite HENRI DE LUBAC, a écrit ou traduit en allemand une centaine de volumes.
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C’est sans compter les soixante autres volumes que lui a dictés sa dirigée, médecin et grande mystique stigmatisée, ADRIENNE VON SPEYR.
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Homme plutôt discret, surtout face au monde des communications, il n’a accordé que deux véritables entrevues télévisées qui étaient destinées au public francophone du Canada.
L’interviewer, absolument remarquable, impeccable, était l’abbé MARCEL BRISEBOIS de Radio-Canada. Elles figurent dans la longue série des 750 «Rencontres» qui ont enchanté un auditoire attentif. Nous pouvons donc tous nous réjouir de ce privilège exceptionnel d’avoir pu rencontrer ce géant du XXe siècle.
I. ENTRETIEN AVEC HANS URS VON BALTHASAR THEOLOGIEN
II. ENTRETIEN AVEC HANS URS VON BALTHASAR THEOLOGIEN
Ce grand théologien suisse, HANS-URS VON BALTHASAR, était vraiment un esprit universel. Il était en effet, entre autres, fasciné par la philosophie, la littérature, l’art et la musique. La mystique aussi lui était vraiment familière. Son oeuvre, qui s’étend, disait le cardinal RATZINGER, des présocratiques à FREUD, NIETZSCHE, BRECHT, est immense et elle passionne toujours des milliers de lecteurs assidus. L’un d’eux, que nous connaissons bien au Québec, en est devenu l’un des plus éminents spécialistes. C’est nul autre que MARC OUELLET, sulpicien, ami intime des papes JEAN-PAUL II et BENOÎT XVI, aujourd’hui cardinal archevêque de Québec, donc primat de l’Église canadienne. Monsieur MARC OUELLET, alors recteur du Grand séminaire d’Edmonton, a écrit le 25 mars1997 un avant-propos remarquable à cet important livre de BALTHASAR, «Le Coeur du Monde». L'édition originale de ce livre date de 1957. Cet ouvrage qu'il faut lire a été republié par Desclée De Brouwer, 237p.
Pour mieux apprécier la pensée de BALTHASAR, selon le cardinal MARC OUELLET, il faut lire «Le Coeur du Monde» et il faut aussi le prier. En effet, ce livre se termine par l’une des plus immenses prières que nous puissions imaginer. Cette prière poétique et théologique à la fois
couvre les dix-sept dernières pages. C’est une splendeur, parfois un peu obscure, qui s’inspire de «La Montée du Carmel» de SAINT JEAN DE LA CROIX. C’est vraiment une prière très profonde dont une partie est particulièrement déchirante. En effet, durant trois pages, BALTHASAR cesse de s’adresser à DIEU pour s’adresser à l’Église et même à l’humanité entière. Il ne ménage alors ni ses reproches, ni son amour indéfectible pour l’humanité comme l’ont fait les Prophètes les plus audacieux.
D’ailleurs, le CARDINAL OUELLET, invité par BENOÎT XVI à prendre exceptionnellement la parole lors des JMJ de Cologne en 2005, a alors mentionné cet ouvrage. Il a même ajouté qu’il devait beaucoup au contenu de ce livre. Le cardinal HENRI DE LUBAC disait pour sa part au sujet de ce livre :
«En vérité, c’est un livre étonnant ; ceux qui d’ordinaire n’aiment pas les livres spirituels, pourront aimer celui-là - et peut-être les conduira-t-il aux livres spirituels de la maturité de BALTHASAR, telle La Prière contemplative».
Né le 12 août 1905 à Lucerne où eurent lieu d’ailleurs ses funérailles, HANS-URS VON BALTHASAR est mort à Bâle à 82 ans, le 26 juin 1988, l’avant-veille du consistoire qui devait en faire un cardinal de l’Église. C’est le cardinal JOSEPH RATZINGER qui prononça l’oraison funèbre.
JOSEPH DORÉ, aujourd’hui évêque, a admirablement résumé ce que nous devons tous savoir de ce éminent chrétien :
«Le catholicisme perdait ainsi avec lui l’un de ses plus éminents théologiens de l’époque contemporaine, et l’Occident l’un des meilleurs connaisseurs de l’ensemble de son patrimoine culturel».
Sa culture était en effet prodigieuse.
Je me souviens d’avoir osé examiner chez lui, en 1980, une partie des innombrables partitions musicales toutes reliées de cuir. J’y ai constaté que le PÈRE BALTHASAR y avait souvent laissé sa marque. Il y avait plusieurs annotations de sa main. J’ai aperçu d’autre part de nombreux livres en langue française dont plusieurs qu’il avait traduits en allemand. J’avais l’impression que cet homme avait tout entendu, tout écouté, tout lu.
Or malgré toutes ses immenses connaissances, BALTHASAR était d’une grande simplicité. Je dirais même d’une humilité doucement souriante que je n’oublierai jamais. On peut tous le constater en regardant ses deux Rencontres sur le site www.dieu-parmi-nous.com.
Les connaissances du PÈRE BALTHASAR étaient universelles. S’il a traduit en allemand des ouvrages français comme ceux de BERNANOS, BLOY, CLAUDEL, il a fait de même avec des auteurs grecs, IRÉNÉE, GRÉGOIRE DE NYSSE, MAXIME LE CONFESSEUR. Il a aussi traduit des auteurs latins, AUGUSTIN, BERNARD DE CLAIRVAUX, et même des auteurs espagnols comme IGNACE DE LOYOLA et CALDERON. Il a même traduit ses collègues comme HENRI DE LUBAC et LOUIS BOUYER.
BALTHASAR s’est d’autre part sérieusement intéressé à la psychologie, à la psychiatrie, la littérature russe et même aux grandes cultures religieuses de l’Extrême-Orient.
Mais il s’est surtout intéressé aux domaines spirituels et même mystiques.
Il faut bien signaler ici que l’événement décisif de son existence fut, tout compte fait, la retraite de 1919 qu’il fit à 14 ans. C’est alors que directement et de manière imprévisible comme le dit si bien le jésuite JOSEPH DORÉ, lui fut intimé l’appel de DIEU. C’était l’appel à devenir prêtre et à suivre le CHRIST dans la famille de SAINT IGNACE DE LOYOLA.
À la fin de la deuxième entrevue qu’il a accordée à l’abbé MARCEL BRISEBOIS pour la série Rencontres que je réalisais à la télévision de Radio-Canada, il est amené à parler du moment où il a dû se résoudre à quitter les jésuites. Il est devenu prêtre séculier pour fonder «l’INSTITUT SAINT-JEAN» de concert avec ADRIENNE VON SPEYR. Or on voit alors surgir tout l’attachement que cet homme vieillissant éprouvait encore en 1980 pour son Père SAINT IGNACE DE LOYOLA et «LA COMPAGNIE DE JÉSUS». Il tente tant bien que mal de retenir ses sanglots. C’est sans doute l’un des moments les plus émouvants de cette série de 750 Rencontres.
On constate devant ces images touchante combien l’appartenance à un ordre religieux ou une communauté peut être profond pour un homme qui y est entré jeune, y a reçu sa longue formation entouré d’autres recrues qui deviennent des frères et des amis qui partagent ensemble le même idéal et la même filiation. La plupart des membres de ces ordres religieux éprouvent en effet un immense sens d’appartenance qui peut être vraiment admirable. Car ils s’épaulent les uns les autres par groupe selon leurs affinités et peuvent ainsi parvenir à des états de services qui autrement auraient été impossibles de mener à de tels sommets.
Les 6 et 7 octobre 2005, l’Université du Latran organisait en collaboration avec la revue «Communio» un colloque international intitulé Seul l’amour est crédible à l’occasion du 100e anniversaire de la naissance de BALTHASAR. On s’est proposé de
«clarifier l’interprétation de sa pensée de façon plus cohérente avec l’íntégralité de son oeuvre».
Je tiens à signaler que parmi les intervenants, il y avait le CARDINAL MARC OUELLET, notre archevêque de Québec, ANGELO SCOLA, patriarche de Venise, co-fondateur de «Communion & Libération», et MONSEIGNEUR PETER HENRICI, évêque auxiliaire de Coire, diocèse auquel était rattaché BALTHASAR en tant que prêtre séculier. On y a lu
un texte de BENOÎT XVI dans lequel le pape déclarait ce qui suit :
«HANS-URS VON BALTHASAR a été un théologien qui a mis sa recherche au service de l’Église, car il était convaincu que la théologie pouvait être seulement marquée par l’ecclésialité, c’est-à-dire que la théologie se doit d’être sans cesse au service de l’Église. Celle-ci reçoit la recherche théologique comme étant un précieux service qui lui est rendu à la gloire de DIEU»
Quand on a connu ne serait-ce que quelques heures ce très grand personnage si humble et si aimable, quand on l’a lu et apprécié, on ne peut que l’aimer et le considérer comme toujours bien vivant, et je dirais même un des grands saints de notre époque..
«L’Homme le plus cultivé de son temps ; le plus grand théologien de la fin du XXe siècle»
a-t-on souvent dit de HANS URS VON BALTHASAR. Il était en fait un grand théologien et surtout un mystique. Sa spiritualité et sa sainteté le menaient toujours «au service de la conversion et de la sainteté des croyants». C’est pourquoi il a entrepris toutes sortes de choses et fondé des institutions.
Marqué par des personnalités religieuses les plus importantes de son temps, il a influencé nombre de gens comme ALBERT BÉGUIN qu’il rencontre et baptise à Bâle, en Suisse, où il habitait. BÉGUIN succèdera au grand essayiste catholique EMMANUEL MOUNIER à la direction de la très importante revue «Esprit».
BALTHASAR fut le principal interlocuteur du très grand théologien protestant KARL BARTH. Il a justement publié en 1950 un ouvrage magistral sur cet éminent théologien réformé, ce qui a permis au pape JEAN XXIII de dire un jour qu’il croyait que le plus grand théologien du XXe siècle était KARL BARTH ! Ce n’est pas peu dire pour un pape de l’Église catholique.
Aumônier des étudiants à Bâle, cela n’empêche pas BALTHASAR d’entamer un long et profond dialogue avec l’extraordinaire ADRIENNE VON SPEYR (1902-1967) qui lui dictera soixante volumes en allemand. Cette œuvre immense, BALTHASAR la considérait comme supérieure à ce qu’il avait écrit lui-même. Il me semble qu’en osant dire cela, il faisait acte d’humilité ! De toute façon, l’oeuvre d’ADRIENNE VON SPEYR est en grande partie traduite de nos jours en français et parue chez Lethielleux, puis chez Culture et vérité. Au centre de la pensée d’ADRIENNE VON SPEYR ET DE SA PRIÈRE : les «Trois Jours Saints». Dans la Passion et la Résurrection du Seigneur, s’ouvre pour elle la communion trinitaire à laquelle tous les hommes sont conviés.
Le PÈRE BALTHASAR était donc le guide spirituel et le confesseur de cette ex-protestante, mère de deux enfants, médecin, mystique et même stigmatisée, qu’il a convertie en 1940 par une simple parole, soit la troisième demande du Notre Père :
«Que te volonté soit faite.»
C’est que MADAME SPEYR, récemment devenue veuve, achoppait sur cette parole au point de ne plus pouvoir réciter le «Notre Père». C’est ce qu’explique le PÈRE BALTHASAR dans la biographie considérable qu’il a consacrée à sa fille spirituelle, ADRIENNE VON SPEYR et sa mission théologique, parue aux Éditions Paulines en 1978, 400p. Il aura veillé sur elle et son cheminement spirituel durant plus de vingt-cinq ans, jusqu’à sa mort en 1967.
Ils se connaissaient à peine en 1940. Elle lui confie sa difficulté d’accepter, suite à la mort de son mari EMIL, que la Volonté de DIEU soit faite.
«Je lui montrai qu’en disant Que ta volonté soit faite, nous n’offrions pas à DIEU notre œuvre propre, mais lui présentions notre disposition à être assumés par son oeuvre et à être transportés là où il voudrait. Ce fut comme si j’avais appuyé au hasard sur un bouton électrique qui aurait allumé d’un seul coup toutes les lumières d’une salle, ou libéré les flots longtemps retenus par une digue. Subitement, ADRIENNE se sentit délivrée de tout ce qui entravait sa prière. De l’enseignement religieux que je commençai à lui donner, rie ne lui échappait, comme si de longue date elle n’avait attendu que de le recevoir pour y adhérer de toute son âme».
Il faut ici ajouter un mot du grand oeuvre magistral de BALTHASAR, soit son oeuvre théologique. ADRIENNE VON SPEYR saura évidemment profiter de la lecture qu’elle en fait jusqu’à sa mort. Je vous rappelle tout d’abord qu’il a publié près de 100 ouvrages de toute dimensions,
environ 400 articles, plus de 80 traductions et au moins 130 préfaces. Il n’y a pas un secteur de la théologie qui lui a échappé. Quinze de ses volumes forment un ensemble exceptionnel «La Gloire et la croix» que l’on a qualifié d’opus magnum tant BALTHASAR y fait preuve d’une culture vraiment immense. C’est en somme un approfondissement exceptionnel de la révélation de DIEU à l’homme, car la pensée de BALTHASAR y est toute centrée sur le CHRIST. Le CHRIST est au coeur de ses réflexions les plus urgentes. Son rôle de théologien est magistral. Dans un texte intitulé «Verbum Caro», BALTHASAR écrit :
«Nous entendons le titre de théologien dans son sens plénier :
comme celui d’un docteur de l’Église, dont la charge et la mission consistent à expliquer la Révélation dans sa plénitude et dans intégralité, par conséquent à considérer la dogmatique comme le point central de son activité».
J’aime bien le résumé très simple de la pensée de BALTHASAR qu’en a fait JOSEPH DORÉ dans l’importante revue «Communio »fondée justement par BALTHASAR :
«DIEU s’est porté à la fois à la rencontre et à la connaissance des hommes sous la figure singulière d’un homme, JÉSUS le crucifié, sur le visage duquel rayonne, pour qui sait la voir, la gloire même du DIEU vivant.»
Or, nous savons tous que la révélation essentielle sur DIEU, c’est que :
«DIEU est Amour» (JEAN 1, 4-8).
Pour en saisir simplement ou sans trop d’effort l’immense beauté, il vaut mieux tenter de lire attentivement L’amour seul est digne de foi, collection «Foi vivante», n° 32, Paris, Aubier- Montaigne, 1966, 203 pages. On pourra aussi se référer à l’excellent ouvrage qu’a consacré à BALTHASAR une remarquable religieuse québécoise, PIERRETTE PETIT, des Soeurs de SAINTE ANNE :
HANS-URS VON BALTHASAR, un grand théologien spirituel, Montréal, Éditions du Méridien, 1985, 207p.
On y trouve d’ailleurs à la fin une bonne bibliographie de BALTHASAR et aussi le texte des deux seules entrevues télévisées qu’a accordées BALTHASAR (1981) et qui font partie de la série Rencontres de Radio-Canada. Soeur PIERRETTE PETIT a étudié à l’Université Laval, à l’Université d’Ottawa et à l’Université pontificale Grégorienne de Rome. Elle a fondé et dirige toujours le «Centre Christus» à Montréal, où se donnent des conférences et des sessions très intéressantes.
Retenons que BALTHASAR a appris de MARIE l’humilité et l’obéissance comme l’a rappelé le cardinal RATZINGER lors de ses funérailles, le 1er juillet 1988.
«Par elle il s’est laissé dire, et nous l’a dit à son tour, que le christianisme n’est spiritualisation qu’à la condition d’oeuvrer sans cesse à l’incarnation de l’ESPRIT. (…) De MARIE il a avant tout appris que la source de toute fécondité dans l’Église est la contemplation, sans laquelle l’action tourne à l’agitation. Il a appris que la Parole de DIEU s’entend dans le silence et la méditation et que là seulement elle atteint sa grande fécondité».
Cette fécondation ne vient pas sans ce qui a marqué toute la vie de BALTHASAR : l’émerveillement. Cette capacité de s’émerveiller de tout a fait de lui cet homme peut-être le plus cultivé de son époque. Ouvert sur le monde, il était toujours prêt à dialoguer. Or il n’a jamais dérogé de l’insistance qu’il mettait sur les valeurs de l’intériorité et de la gratuite, de l’ascèse et de la contemplation, comme le signale JOSEPH DORÉ. C’est pourquoi il faut bien lire, si on le peut, La prière contemplative, paru en 1958 et publié en français chez Fayard en 1972, 300p. On y comprendra mieux combien sa lutte contre tout ce qui lui paraissait risquer d’horizontaliser la foi et de séculariser l’Église a été convaincante.
En somme, HANS-URS VON BALTHASAR était consacré à défendre la déité de DIEU telle que nous pouvons la saisir, bien que voilée, en la figure du Crucifié.
«Peu d’hommes, selon JOSEPH DORÉ, ont comme lui fait valoir qu’à «l’évidence» il ne saurait y avoir de foi chrétienne en dehors de là !».
Son émerveillement devant la personne du CHRIST s’étendait à tout. Pourtant, BALTHASAR était la plupart du temps un homme solitaire et silencieux. Il n’a en effet jamais été professeur. Aucun évêque suisse n’a même cru bon de le prendre comme expert au CONCILE. C’est son oeuvre nourrie d’émerveillement qui l’a rendu célèbre.
LA SAINTETÉ
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Écrit par jo.louvatican Lien permanent | Commentaires (0)
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