Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

THEOLOGIE Père Jean-Miguel GARRIGUES

 

 

.

.

.

 

JEAN-MIGUEL GARRIGUÈS théologien

 

.

LE PECHE ORIGINEL Extrait de «DIEU SANS IDEE DU MAL»

.

 

BIOGRAPHIE

 

 

UN INTELLECTUEL A CONTRETEMPS

 

En écoutant parler le frère prêcheur Jean-Miguel Garrigues, on songe à la phrase de Jacques Maritain : «Il faut avoir l’esprit dur et le coeur doux. Sans compter les esprits mous au coeur sec, le monde n’est presque fait que d’esprits durs au coeur sec et de coeurs doux à l’esprit mou.»

Comme «le paysan de la Garonne», qu’il a côtoyé durant les derniers mois de la vie de celui-ci, en 1973, à Toulouse, le père Garrigues a toujours cherché à servir ensemble la vérité et la charité, sans trahir l’une au profit de l’autre. Une exigence qui l’a mené sur des chemins de traverse dans l’Église. Ainsi a-t-il refusé la «carrière» que lui promettait Jean-Marie Lustiger en 1995, après qu’il eut assuré les conférences de carême à Notre-Dame. Il n’en démord pas : il veut rester fidèle à sa vocation contemplative, qui donne sa respiration à sa vie intellectuelle. «Quand on est un théologien, il faut être prêt à se laisser déstabiliser par la Révélation. Et pour cela, être un penseur qui prie. C’est à genoux que le théologien reçoit la foi, sinon il sera tenté de ramener la foi à ce qu’il en comprend», explique-t-il.

L’amitié est l’autre ancrage de sa vie intellectuelle. Lorsqu’il était responsable de la revue étudiante Résurrection au début des années 1970, Garrigues se lia avec des normaliens comme Jean-Luc Marion ou Rémi Brague, devenus des philosophes de renommée internationale. Et de ses études au couvent du Saulchoir, en 1968, est née une amitié avec un autre dominicain, Christoph Schönborn, actuel archevêque de Vienne. Il en parle aujourd’hui comme de son «frère de lait». Dans les années 1990, quand fut confié à ce dernier un travail qui n’était ni plus ni moins que la rédaction du Catéchisme de l’Église catholique, «Christoph» appela «Jean-Miguel» et les deux larrons s’attelèrent à la tâche dans la plus grande discrétion.

Autre «frère» adoptif, le philosophe Alain Besançon, qui l’a introduit à la philosophie politique tandis que lui l’initiait à la théologie. C’est Besançon qui l’a présenté à Raymond Aron, en 1975. Franco venait de mourir, l’Espagne s’apprêtait à vivre un tournant historique. Le fondateur de Commentaire voulait interroger à ce sujet Jean-Miguel Garrigues, issu d’une famille de diplomates espagnols libéraux, au contact de laquelle il fut initié dès son plus jeune âge au questionnement politique.

«J’ai trouvé autour de Raymond Aron, auprès d’Annie Kriegel, Jean-Claude Casanova, Pierre Manent qui venait de se convertir, un milieu authentiquement libéral au grand sens du terme, c’est-à-dire non idéologique, donc sans exclusive. Ils considéraient que la réflexion sur le politique à partir de la théologie était un élément important dans le débat intellectuel.»

 


UNE PENSEE AUDACIEUSE

Comme Maritain avant lui, le père Garrigues est la preuve qu’on peut être fidèle à l’orthodoxie catholique sans cesser d’avoir une pensée audacieuse. «L’orthodoxie doit être incessamment repensée à partir des interrogations d’une époque, d’une culture. La tradition est quelque chose de vivant qui doit être redécouvert par-delà la traduction qu’on en a donné, forcément imparfaite.»

La force du père Garrigues, c’est d’avoir nourri sa pensée des rencontres éclectiques qu’il fit comme pasteur. Ce théologien qui se réclame de saint Thomas et des Pères de l’Église n’est pas enfermé dans son clocher. «J’ai l’intelligence à droite et le coeur à gauche, dit-il en souriant, si bien que j’ai toujours été un peu marginal dans l’Église. Pendant ma jeunesse, je passais pour un réactionnaire. Et maintenant, aux yeux des jeunes générations de catholiques identitaires, j’apparais comme un libéral !»

Lui qui «plancha» pour préparer les actes de repentance de Jean-Paul II sur l’antijudaïsme et l’Inquisition, reconnaît sans hésiter qu’en politique, l’Église a pu se tromper. S’il débat volontiers de l’opportunité de béatifier les martyrs de la guerre civile espagnole, il rend hommage à Benoît XVI dont le discours de Ratisbonne est une «grande charte qui a impressionné les intellectuels français». Le Pape y affirmait sa conviction que «si les intellectuels doivent se laisser mettre en question par la religion pour éviter que la raison ne s’enferme en elle-même et ne dérape, inversement, les hommes de religion doivent se laisser interroger par les hommes de raison, même non croyants, car la religion, c’est-à-dire la manière dont on exerce la foi, peut devenir fanatique, doloriste.» La vérité rend libre de penser à contretemps.

 

 

1. «LES DAMNÉS POURSUIVIS PAR L’AMOUR PÉCHÉ CONTRE L'ESprit-SAINT»

2. «L’ALLIANCE CRÉATRICE : EN ADAM ET ÈVE, DIEU BÉNIT L’AMOUR HUMAIN»
3. «L'ADORATION EUCHARISTIQUE»
 
 

 

Écrit par jo.louvatican Lien permanent | Commentaires (0)

Les commentaires sont fermés.