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16/12/2006

I - LA TRÈS SAINTE TRINITÉ (CONCHITA)



I - VÉNÉRABLE
http://1.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S2YGxQlTz9I/AAAAAAAABvo/gCemn0pfDpU/s200/IRHT_038955-p.jpgONCEPTIÓN
CABRERA DE ARMIDA

SURNOMMÉE
LA GRANDE CONCHITA
(1862/1937)
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SAINT-SIÈGE
LE SECRET DES NOUVEAUX SAINTS
Congrès à Rome les 6 et 7 décembre 1999


CITÉ DU VATICAN, 6 déc. (ZÉNIT) - «Eucharistie, sainteté et sanctification» : c'est le titre du Congrès organisé par la Congrégation vaticane pour la Cause des Saints, qui commence aujourd'hui au Vatican et se terminera demain. L'objectif de ce congrès est de faire une sorte de radiographie de l'esprit qui anime tous ceux que
JEAN-PAUL II a béatifiés ou canonisés ou ceux dont le procès de béatification ou de canonisation est en cours.

Cette rencontre servira à préparer le Congrès Eucharistique International qui aura lieu à Rome en l'an 2000. Après la présentation du Symposium par le préfet de la Congrégation, Monseigneur JOS
É SARAIVA MARTINS, ce matin, l'intervention de différents professeurs des athénées pontificaux de Rome, spécialisés en théologie biblique, sacramentelle, en patristique, en spiritualité, était prévue.

Des postulateurs de causes de béatification devraient par ailleurs illustrer la relation avec l'Eucharistie des personnes béatifiées ces dernières années par JEAN-PAUL II et de celles qui le seront bientôt. Parmi ces personnes figurent : la vénérable
CONCEPCIÓN CABRERA DE ARMIDA, mère de famille (Mexique 1862-1937); la bienheureuse KATHARINA DREXEL, religieuse fondatrice (États-Unis, 1858-1955) ; FRANCISCO MARTO, voyant de Fatima (Portugal 1908-1919); AURELIANO DEL SANTISIMO SACRAMENTO, prêtre espagnol, missionnaire en Inde (1887-1963); CHARLES DE FOUCAULT (France-Algérie 1858-1916) et la bienheureuse REBECCA RAFQA, moniale maronite (Liban 1832-1914).

ZÉNIT, 6 décembre 1999 - Le monde vu de Rome
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https://lh5.googleusercontent.com/-iRterOBqBJk/Tej-oveKF9I/AAAAAAAAJgk/DMTW3DJY1T4/AUDIO.jpg VÉNÉRABLE CONCEPTIÓN CABRERA DE ARMIDA (CONCHITA) (†1937) mystique mexicaine. (½h) (D'après son Journal paru chez DDB grâce à M.M. PHILIPON, o.p.
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ANNÉE 1906
Le 11 février, publication de l'Encyclique VEHEMENTER NOS de PIE X, qui condamne la loi de séparation. La France compte à cette époque 36 millions de catholiques sur 39 millions d'habitants.

Le 25 mars,
CONCEPCIÓN CABRERA DE ARMIDA (dite CONCHITA, 1862-1937), laïque mexicaine mère de neuf enfants, reçoit du Seigneur la grâce exceptionnelle de «l'incarnation mystique». Elle vit dès lors la présence réelle, les grâces et la mission extraordinaire qui lui sont confiées restant jusqu'à sa mort cachées sous le voile d'une extrême simplicité. Elle fonde deux instituts religieux, dont un sacerdotal : L'ALLIANCE DE L'AMOUR ET LA LIGUE APOSTOLIQUE et les MISSIONNAIRES DE L'ESPRIT-SAINT, reposant sur l'APOSTOLAT DE LA CROIX, et sera la promotrice de la consécration de la nation mexicaine à l'
ESPRIT-SAINT en 1924. Elle a rédigé plus de 65.000 pages manuscrites (66 tomes), relatant les grâces et les douleurs de sa vie mystique, toute entière vouée à «sauver des âmes».
LUIS MARIA MARTINEZ
Son dernier directeur spirituel fut le cardinal LUIS MARIA MARTINEZ, futur archevêque de Mexico (dont la cause est introduite)
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La cause de la béatification de CONCHITA a été introduite à Rome le 19 septembre 1959.
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«L'APOSTOLAT DE LA CROIX est le travail qui continue et complète celui de mon Cœur révélé à SAINTE MARGUERITE-MARIE. Je te précise qu'il ne faut pas voir en ma Croix extérieure le seul instrument divin de Rédemption. Cette Croix est présentée au monde pour amener les âmes vers mon Cœur, transpercé sur cette Croix. L'essentiel de cette œuvre consiste à faire connaître les douleurs intérieures de mon Cœur, auxquelles on n'est pas attentif et qui constituèrent pour moi une Passion plus douloureuse que celle que mon corps a soufferte sur le Calvaire, à cause de son intensité et de sa durée, perpétuée mystiquement dans l'Eucharistie. Dis-le : jusqu'à ce jour, le monde a connu l'amour de mon Cœur manifesté à MARGUERITE-MARIE, mais il était réservé aux temps actuels de faire connaître sa souffrance dont j'avais seulement montré les symboles et d'une manière extérieure. Répète-le : on doit pénétrer à l'intérieur de cet océan sans limite d'amertume et le faire connaître au monde entier, afin d'obtenir que la souffrance des fidèles s'unisse à l'immensité des douleurs de mon Cœur, car cette souffrance se perd en sa plus grande partie»

JÉSUS à CONCHITA, Lettre adressée à JOSÉ ALZOLA, provincial des Jésuites, 4 novembre 1899, in M.-M. PHILIPON, CONCHITA - Journal spirituel d'une mère de famille, Paris, Desclée de Brouwer, 1974.
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LA TRÈS SAINTE TRINITÉ
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TOUTE LA TRINITÉ EST AMOUR
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«La substance du PÈRE est Amour et si grand est son amour pour l'homme qu'il a donné son propre FILS pour la Rédemption du monde.

La substance du FILS est Amour et un amour si grand aussi bien pour le PÈRE que pour les hommes, qu'Il s'est livré Lui-même à la souffrance pour les sauver, à l'honneur du Père.

Quant à moi (l'ESPRIT-SAINT), la troisième personne, ma substance est l'Amour, concourant avec le
PÈRE et le FILS à la gloire de la TRINITÉ, prenant part au mystère de l'Incarnation, accompagnant JÉSUS durant toute sa vie, attestant sa divinité et scellant l’œuvre de la Rédemption, protégeant l’Église, mon épouse immaculée.

La substance du
PÈRE est Amour et puissance. Ma substance est Amour et vie, la substance du FILS est Amour et souffrance La substance de Trois Personnes divines est Charité, c'est-à-dire, l'Amour le plus pur qui se communique. Voilà pourquoi on L'appelle Charité, à cause de ce don de soi. C'est le plus parfait amour de charité.

La souffrance, ou la Croix divinisée par le FILS, est la seule et unique échelle pour s'élever jusqu'à l'amour de charité. Comprends-tu maintenant la valeur de la Croix ? Les plus crucifiés sont ceux qui aiment le plus, parce que la souffrance, emblème de
JÉSUS, attire à elle les Trois Personnes divines. Nous habitons dans cette âme et J'y établis ma demeure»
(9juillet 1895)
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TRINITÉ ET INCARNATION
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«Je suis le Chemin -dit JÉSUS- nul ne va au PÈRE que par moi» (JEAN 14, 6)
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Le mystère de l'Incarnation conduit CONCHITA vers les profondeurs de DIEU.
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«Le Seigneur éleva ensuite mon esprit à la contemplation de l'Incarnation du Verbe. Il me fit comprendre des choses très profondes au sujet de la TRÈS SAINTE TRINITÉ, dont Il est la seconde Personne.
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«De toute éternité le PÈRE existait. Il a produit du tréfonds de Lui-même, de sa propre substance, de son essence même son VERBE. De toute éternité aussi, dès le commencement le VERBE était DIEU, comme le PÈRE était DIEU, les deux personnes ne constituant qu'une seule personne divine. Mais jamais en aucun instant ces Personnes divines, le PÈRE et le FILS, n'existèrent seules, ou ne furent que deux. En cette même éternité, bien que provenant du PÈRE et du FILS, existait l'ESPRIT-SAINT, reflet, substance, essence du PÈRE et du FILS, et, également, Personne. Le SAINT-ESPRIT est un reflet divin au sein de l'Amour Lui-même. Il est le reflet de la lumière au sein d'une même lumière, le reflet de la vie à l'intérieur de la Vie elle-même, et ainsi de toutes les perfections infinies au plus intime de la perfection éternelle.

Cette communication de la même substance, de la même essence, de la même vie et des mêmes perfections qui forment et qui sont en réalité une seule et même essence, substance, vie et perfection, constitue la félicité éternelle d'un unique
DIEU et les complaisances sans fin des Personnes de l'auguste TRINITÉ»

«Ô que notre DIEU est grand, immensément grand, et en Lui quels abimes incompréhensibles pour l'homme et même pour les anges ! En présence de cette grandeur, je me sens comme l'atome le plus minuscule ; mais à sentir mon âme infinie, capable de recevoir un faible reflet de cette même grandeur, elle se dilate, toute joyeuse de contempler la félicité, l'éternité, l'immensité incompréhensible de son DIEU.

Et c'est là qu'est le VERBE ? Je me dis toute émue : c'est de ce trône qu'il descendra au vil atome de la terre ? Ô mon DIEU éternel comment accepter une telle condescendance ?»

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JÉSUS poursuivit :
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«Le VERBE, la seconde personne de la très SAINTE TRINITÉ est descendu dans le sein très pur de MARIE et, par l'opération du SAINT-ESPRIT, qui l'a rendue féconde, le VERBE s'est incarné et Il s'est fait homme ! Abaissement tellement profond que seul l'amour d'un DIEU pouvait le réaliser»
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«J'entendais sur ce merveilleux et si sublime mystère des choses si profondes qu'elles sont seulement pour mon âme, car je ne peux les expliquer, faute de parole» (25 février 1897)
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SES PREMIÈRES EXPÉRIENCES
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«J'ai eu dans quelques oraisons des points inexplicables de connaissance de DIEU (je ne sais comment le dire) dans la Très SAINTE TRINITÉ. Expérimenter ce qu'Il est (non le comprendre)...Sorte d'ébauche de son essence si pure...dans ce Tout-Unité.....dans sa génération éternelle....dans ses attributs...immensité... bonté... justice mais tout cela comme dans un point, point de lumière intérieure d'une douceur inexplicable : non pas d'une douceur comme celle provenant d'autres oraisons, mais beaucoup plus élevée et pure qui fait sortir l'âme ou la suspend mais avec une claire connaissance de DIEU qui l'enveloppe, oubliée de tout, même de soi.

Je souffre quand je vois certaines peintures ou représentations de la Très
SAINTE TRINITÉ. Oh ! Ce n'est pas comme cela, ce que j'éprouve ! DIEU est lumière, pureté, parfum divin, rassemblement de beauté, foyer de toute perfection, paix, candeur ; Il est amour, amour, amour, bonheur incompréhensible, éternité sans temps, un point qui embrase et absorbe tout, éblouissant, majestueux et excessivement doux, qui attire tout et se communique toujours...sans jamais diminuer sa plénitude !...
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Oh ! Que cette éternité sans temps est profondément imprimée dans mon cœur ! Ce DIEU trois fois saint, saint, saint, que je ne comprend pas mais que j’expérimente, qui donc serait capable de dire ce qu'II est, si même au ciel il n'existe pas de langage pour l'expliquer ?

Sentir, cela me fait peur ; mais tout d'un coup, je me sens submergée dans cet océan de ravissantes perfections, dans cette éternité de beauté et de bonheur personnel ! Je vois les trois divines Personnes se communiquer cette complaisance éternelle qui se produit toujours (dirais-je pour m'expliquer) et à chaque instant en se contemplant elles-mêmes... Je sens ou je vois avec l'âme (je ne sais comment le dire) un éternel abime d'éternelles perfections, toujours nouvelles, dans lesquelles se réjouissent les trois divines Personnes. Toutes les trois ont, me dit le Seigneur, le très pur bonheur de la communication. Elles sont trois Personnes mais avec une seule substance divine, égales en pouvoir, sagesse, bonté et tous les autres attributs ! ...
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Oh ! que DIEU est immense, qu'Il est bon, qu'Il est Saint, qu'Il est pur ! l est Amour : à cela revient tout ce que je peux dire»
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(14 mai 1898)
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VERS L'UNION
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Comme préparation immédiate à la pleine vie d'union, CONCHITA reçoit de remarquables lumières sur la TRINITÉ.
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UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES
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«Il n'existe pas deux DIEUX ni trois mais un Seul DIEU en Trois Personnes divines. J'ai compris cela avec une grande clarté. Je voyais qu'il devait être ainsi, et qu'il existait pour cela une raison admirable. (je ne sais si j'explique bien ce que je voudrais dire)»
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Le Seigneur a continué :
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«Il n'y a pas trois lumières, mais une seule lumière, éternelle et égale dans les trois Personnes divines. La formule «DIEU de DIEU» veut dire qu'il y a l'égalité ; en même temps elle veut aussi indiquer le même Être communiqué au VERBE ; et, dans un reflet de ce foyer éternel de grandeur, de lumière et de perfections infinies, est produit l'ESPRIT-SAINT, terme et pour ainsi dire conclusion de ce mystère divin, mais non moindre que le PÈRE et le FILS : rien, absolument rien, ne Lui manque, mais les trois Personnes égales, dans une seule et même essence divine, ne forment qu'un seul foyer, un seul Être sans commencement et sans fin. Aucune des Personnes n'est antérieure ou supérieure l'autre, mais les Trois éternelles dès le commencement, oui éternelles et dans une véritable communication, sublime, admirable, qui constitue la félicité du seul DIEU»
«J'explique cela en de pauvres paroles humaines parce qu'il n'existe -et je pense qu'il ne peut exister- aucun langage créé qui puisse exprimer l'inexprimable»
(2 février 1897
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L'INFINIE PURETÉ DE LA TRINITÉ
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«J'ai compris, je ne sais comment, quelque chose de l'infinie pureté de DIEU et comment, dans la génération éternelle du VERBE, le PÈRE éternel Lui communique sa propre substance et essence, l'essence du PÈRE étant la pureté même. Mais par ce mot «pureté» , au sens de transparence divine, je désigne une clarté, une blancheur, une lumière que je ne trouve aucune parole pour exprimer, car toute lumière est obscurité en comparaison de cette clarté divine : le blanc parait noir et le soleil lui-même comme un tâche d'encre. Ô mon DIEU ! Ô splendeur éternelle ! Comment expliquer l'inexplicable dans un langage humain ? Beauté sans tache toujours ancienne et toujours nouvelle, splendeur ineffable dont les sens corporels ne pourraient supporter l'éclat. Et moi, je voyais, ou je sentais tout cela, mais au plus profond de mon âme.

Je voyais DIEU le Père (goûtant une joie éternelle en lui-même dans ses perfections infinies, en une complaisance indicible) se reproduire avec toute l'ardeur de sa pureté en la seconde Personne divine, qui est le VERBE.
 
Je voyais ce VERBE comme un reflet parfait et complet du Père. Dans l'élan éternel de ce très saint Amour divin qui existe entre le PÈRE et le FILS, je voyais leur lien de lumière et d'amour : l'ESPRIT-SAINT, inséparable du PÈRE et du FILS, bien que constituant une personne distincte, un véritable terme d'amour» -si l'on peut appeler «terme» ce qui est infini- oui «terme» , puisque dans cet échange entre les Personnes divines. Il parcourt son orbite, rendant par là les trois Personne divines parfaitement heureuses. Je ne sais comment expliquer cela. J'ai tout saisi en un instant, sans mesure de temps ni division, et cependant dans la distinction de ces Personnes de l'adorable et Très SAINTE TRINITÉ.

Ô
TRINITÉ bienheureuse ! Qui donc sera capable de te comprendre, si par un seul rayon émanant de ta transparence l'âme est déjà toute absorbée ? Quelle est donc, oui, quelle est donc ta nature ?»
 
(28 aout 1898)
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L'intimité avec le DIEU vivant, avec le PÈRE, le FILS et  l'ESPRIT-SAINT est caractéristique de la vie d'union. CONCHITA a reçu des grâces éminentes de cet ordre-là. C'est pourquoi la Très SAINTE TRINITÉ constitue le centre de sa vie.
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«LA TRINITÉ : CENTRE DE MA VIE»
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«Dans l'abime de ma misère et à l'encontre de ma volonté, mon esprit brise les attaches qui le retiennent à la terre de mon néant, et s'échappe.
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Il s'élance vers le trône divin de la Très SAINTE TRINITÉ comme si c'était là son centre et sa vie, là, à l'intérieur de la Vie même Que dois-je faire si mon esprit ne peut trouver sa satisfaction dans les petites flaques d'eau que je lui présente, sinon chercher l'Océan sans limite et sans rivages, son DIEU et Seigneur ? J'enferme mon esprit dans le puits étroit de la connaissance de soi-même, mais de cette profondeur il prend son vol et s'élance jusqu'à cette immensité de son DIEU, lieu unique où il puisse trouver son rassasiement et respirer.

Pourquoi en moi qui suis si faible, si petite et si corrompue, pourquoi dans mon âme si misérable, ces envols, cette soif et cet étouffement en tout ce qui manque de grandeur et en tout ce qui n'est pas DIEU ? Si je ne suis pas capable de contenir une minuscule gouttelette d'eau, pourquoi ce désir d'envelopper l'océan ? Si je ne suis qu'un point dans l'espace, comment est-il possible, comment me vient-il à la pensée, d'étreindre l'immensité éternelle ?
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Ce qui se passe, ô mon DIEU -voilà que je le comprends- c'est- que la goutte d'eau se perd dans l'océan et le néant dans l’infini. C'est-à-dire ce n'est pas seulement DIEU qui entre en moi même quand Il y pénètre et prend possession de mon âme, c'est moi aussi qui entre en Lui. Mieux : je ne suis pas digne d'entrer et je m'arrête à la porte, mais Lui me prends dans ses bras et m'introduis dans ces régions inconnues au monde matériel. Et avec quelle rapidité l'âme parcourt ces distances ! Elle connait, elle voit, elle entend, sans connaitre, sans voir ni entendre. Elle se trouve toute rassemblée en un point, mais un point infini et éternel, un point d'amour incréé. Là seulement, elle respire la vie, elle est comblée et heureuse, en dehors du temps»
(31 mai 1899)
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«JE CONTEMPLE LES ABIMES DE LA TRINITÉ»
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Le contact continuel, la vie d'intimité avec les Personne divines entrainent à leur suite un accroissement des principes dynamiques de la vie spirituelle. L'ESPRIT-SAINT par son action sanctificatrice et illuminatrice perfectionne les vertus théologales, et en raison de la connaturalité de l'amour, produit dans l'âme une quasi-expérience du DIEU-vivant.
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«Dans la clarté de ces lumières qui tiennent mon âme comme absorbée en DIEU, en un instant je contemple les abimes et les splendeurs de la TRINITÉ, d'une manière toute spéciale, profonde, inexplicable : tantôt son Unité, son Essence ou son Éternité, tantôt la génération éternelle du VERBE et le plan de la Rédemption, tantôt ses attributs, son bonheur, ses perfections infinies. Je découvre en Elle une seule Essence dans la multitude de ses perfections. D'autres fois, je La vois comme un prisme, comme un cristal, dans lequel se reflètent toutes les couleurs de la lumière, avec cette différence que la Très SAINTE TRINITÉ n'est pas un reflet mais la lumière même.Oh ! Que de merveilles expérimente mon âme en ces abimes de lumière ou plutôt sur ces sommets divins, ma pensée ne saisissant qu’un point minuscule de l’incompréhensible.
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En d'autres circonstances, je La vois comme un océan immense de grâces : mille fleuves jaillissent de cet océan et ils reviennent se perdre en Lui. Je La vois comme la grâce d'où jaillissent toutes les grâces. Je contemple aussi la TRINITÉ comme une source limpide aux mille jets d'eau éblouissants qui, après avoir enchanté la Source même et ravi tous les spectateurs, vont de nouveau se perdre en Elle et se confondre avec les eaux de la Source même. Je contemple ainsi les Perfections de la Très SAINTE TRINITÉ, ses grâces, sa beauté, ses splendeurs jaillissant d'Elle sans jamais en sortir, et retournant en Elle sans plus en revenir, perpétuellement ravie de ses charmes».
 
(19 juillet 1906)
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