06/08/2008
PROPHÉTIES NOTRE DAME DE DE FATIMA
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«Le secret de FATIMA doit être enterré dans l'endroit le plus caché, le plus profond, le plus obscur et le plus inaccessible du monde». CARDINAL OTTAVIANI 1967 |
MESSAGE DE LA VIERGE à TÉRÉSA MUSCO, LE 3 JANVIER 1952 (elle a 10 ans) . «Je veux te dire que le monde est perverti. Je suis apparue au PORTUGAL où j’ai donné des messages, mais personne ne m’a écoutée ; Je suis apparue à LOURDES, à LA SALETTE, mais bien peu de cœurs durs se sont adoucis. A toi-même je veux dire tant de choses qui affligent mon Cœur. Je veux te parler du troisième secret de FATIMA. Je te recommande de ne pas avec les garçons comme toutes les autres ; Je veux que tu restes à la maison. Maintenant Je vais te parler du troisième secret que j’ai confié à LUCIE, à FATIMA. Je peux te dire qu’il a déjà été lu, mais personne n’en a parlé». |
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3 janvier 1952 «Alors la Madone — raconte le père GABRIELLE ROSCHINI — prédit à TÉRÉSA MUSCO le voyage de PAUL VI à FATIMA, où il invitera tout le monde à la prière et à la pénitence et Elle confie encore que le Pape n’osera point parler du secret, parce que celui-ci est «épouvantable». |
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«J'aurais aimé révéler le 3ème secret de FATIMA, car ce serait un tel choc chez les gens que les confessionnaux de toutes les églises, cathédrales et basiliques seraient pleines à craquer même le samedi soir». PÈRE MALACHI MARTIN 1997 |
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«...Il devrait être suffisant pour tous les Chrétiens de retenir ceci fermement : s’il y a un message dans lequel il est dit que les océans inonderont des parties entières de la terre ; que, d’un moment à l’autre des millions de personnes périront… il n’y a plus nécessité aucune à désirer vraiment publier ce message secret». JEAN-PAUL II
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ORIGINE DU VILLAGE DE FATIMA |
Le terme FATIMA est un nom propre arabe désignant historiquement la seule fille issue de l’union du Prophète de l'Islam MUHAMMIBNAD ABDALLAH et de son épouse préférée KHADIJA BINT KHULAYD.
Quant à savoir quelle âge avait cette jeune fille, on sait seulement qu’elle est à la «fleur de l’âge». Le village musulman d’«Abdegas» fut donné en cadeau de mariage par le roi. Une autre version affirme que le village fut offert à la princesse pour sa conversion au christianisme.
La source de ce récit est un ouvrage sur l’historie de l’ordre cistercien, La Chronique de Cister, écrit par le moine BERNARDINO DE BRITO en 1602. Il y confirme que le nom de la ville, FATIMA vient du nom arabe «FATIMA» et ce serait le comte d’Ourem, GONZALO HERMINGUES qui appela ce village FATIMA par amour pour la défunte. |
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Petite ville portugaise, située sur les plateaux d'Estrémadure (district de Santarém), FATIMA est devenue un lieu de pèlerinage qui est (comme le site de Lourdes, avec lequel il rivalise en célébrité) une des expressions les plus massives et les plus populaires du développement (contesté jusqu'au sein du catholicisme lui-même) de la dévotion à la VIERGE MARIE. Ce pèlerinage a pour origine les apparitions dont se déclarèrent gratifiés, en 1917, trois enfants de la localité, LUCIA DOS SANTOS, alors âgée de dix ans, et ses deux cousins, FRANCISCO et JACINTA MARTO. Le 13 mai 1917, les trois enfants faisaient paître un petit troupeau, à la Cova da Iria paroisse de Fatima une commune de Vila Nova de Ourem, aujourd'hui diocèse de Leiria Fatima, au Portugal. C'étaient : LUCIE [DE JÉSUS] âgée de 10 ans, FRANÇOIS et JACINTHE, ses cousins, âgés de 9 et 7 ans. Un jour vers midi, après avoir récité le chapelet, comme ils le faisaient habituellement, ils virent une lumière brillante qui ressemblait à un éclair et, au sommet d'un chêne vert une .
«dame, plus brillante que le soleil» .
qui tenait dans ses mains un chapelet blanc.La Dame leur dit de revenir le 13 de chaque mois à la même heure durant cinq mois consécutifs. Ce qu'ils firent. |
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FATIMA
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Apparitions de l'Ange |
APPARITIONS DE MARIE
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13 mai 1917 |
13 juin 1917 |
13 juillet 1917 |
13 août 1917 |
19 août 1917 |
13 septembre 1917 |
13 octobre 1917 |
PONTEVEDRA
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10 décembre 1925 |
15 février 1926 |
TUY
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13 juin 1929 |
29 mai 1930 |
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«La première [partie] fut la vision de l'ENFER. NOTRE-DAME nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s'ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d'eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d'animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d'épouvante et de peur». |
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Ensuite [deuxième partie] nous levâmes les yeux vers NOTRE-DAME, qui nous dit avec bonté et tristesse :
«Vous avez vu l'enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, DIEU veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l'on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d'âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l'on ne cesse d'offenser Dieu, sous le pontificat de PIE XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c'est le grand signe que DIEU vous donne, qu'Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l'Église et le Saint-Père. Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la RUSSIE à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la RUSSIE se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l'Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la RUSSIE, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix». |
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«Après les deux parties que j'ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de NOTRE-DAME, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s'éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de NOTRE-DAME en direction de lui ; l'Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d'une voix forte :
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«Pénitence ! Pénitence ! Pénitence !» .
Et nous vîmes dans une lumière immense qui est DIEU quelque chose de semblable à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant un Évêque vêtu de Blanc, nous avons eu le pressentiment que c'était le Saint-Père.(Nous vîmes) divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s'ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d'y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d'un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu'il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches ; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.
Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s'approchaient de DIEU».
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«Père, la MADONE est très mécontente parce qu'on n'a pas tenu cas de son message en 1917. Ni les bons, ni les méchants n'en ont tenu compte.
«Les bons» vont leur chemin sans se préoccuper. Ils ne suivent pas les normes célestes. «Les méchants» vont dans la voie large de la perdition, ne tenant aucun compte des châtiments dont je les menace.
Croyez-moi, Père, le Seigneur châtiera le monde très bientôt. Le châtiment est imminent, bientôt le châtiment matériel, vous imaginez, Père, combien d'âmes iront en enfer !
Et cela arrivera parce qu'on ne prie pas et que l'on ne fait pas pénitence.
Ceci est la cause de la tristesse de la MADONE. Père, il faut dire à tous que la MADONE me l'a dit plusieurs fois : beaucoup de nations disparaîtront de la face de la terre. Les Nations sans DIEU seront le fouet choisi par DIEU lui-même pour châtier l'humanité si nous n'obtenons, au moyen de l'oraison et des sacrements, la Grâce de leur conversion.
Dites-le, Père, que le démon est entrain de livrer la bataille décisive contre la MADONE ; et ce qui afflige les Cœurs Immaculés de MARIE et de JÉSUS, c'est la chute des âmes religieuses et sacerdotales. Eux (les démons) savent que les religieux et les prêtres, en abandonnant leur vocation, entraînent beaucoup d'âmes en ENFER. Nous avons à peine le temps de retenir le châtiment du Ciel. Nous avons à notre disposition deux moyens très efficaces : l'Oraison et le Sacrifice.
Le démon fait tout pour nous distraire et nous enlever le goût de la prière. Nous nous sauverons ou nous nous damnerons ensemble.
Pourtant, Père, il faut dire aux gens de ne pas attendre du Pape un appel à la pénitence, à la prière, ni de la part des évêques, ni des prêtres, ni des supérieurs en général. Il est temps que chacun, par son initiative, accomplisse des œuvres saintes et réforme sa vie selon la demande de la MADONE !
Le démon veut se rendre maître des âmes consacrées, il tente de les corrompre pour induire les autres à l'impénitence finale. Il utilise toutes les astuces jusqu'à suggérer d'ajourner la vie religieuse ... Il en découle la stérilité de la vie intérieure et la froideur dans les séminaires, où ils ont renoncé à la joie du don total à DIEU.
Il faut dire, Père, que deux choses ont sanctifié GIACINTA et FRANCESCO : l'affliction de la MADONE et la vision de l'ENFER ...
La MADONE se trouve comme entre deux épées : d'un côté, elle voit l'humanité obstinée et indifférente devant les châtiments qui menacent, de l'autre, elle nous voit piétiner les Sacrements et déprécier le châtiment qui s'approche, en restant incrédules, sensuels et matérialistes.
La MADONE a dit expressément : «Nous nous approchons des derniers temps».
Elle me l'a dit trois fois :
a) En premier, elle affirma que le démon a engagé une lutte décisive, c'est-à-dire finale, dans laquelle nous sortirons ou victorieux ou vaincus.
b) La deuxième fois, elle m'a répété que les derniers remèdes donnés au monde sont : le Saint Chapelet et la dévotion au Cœur Immaculé de MARIE. Derniers signifient qu'il n'y en aura pas d'autres.
c) La troisième fois, elle m'a dit qu'ayant épuisé les autres moyens, méprisés par les hommes, elle nous donne, en tremblant, le dernier salut qui est la Très SAINTE VIERGE en personne, signes de larmes, message de divers voyants à travers le monde. La MADONE dit que si nous n'écoutons pas et que nous offensons encore, nous ne serons plus pardonnés.
Père, me disait LUCIE, il est urgent que nous nous rendions compte de la terrible réalité. Nous ne voulons pas remplir les âmes de peur, c'est juste un urgent appel à la réalité.
Depuis que la TRÈS SAINTE VIERGE a donné une grande efficacité au Saint Chapelet, il n'y a plus de problème matériel, ni spirituel, national ou international qu'elle ne peut résoudre avec le Saint Chapelet et avec nos sacrifices.
Le réciter avec amour et dévotion saura consoler MARIE et tarir tant de larmes de son Cœur Immaculé»
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Le troisième secret de FATIMA fût publié dans un journal de Stuttgart «NEUES EUROPA» (Nouvelle Europe) de STOCCARDE du 15 octobre 1963 sous le titre «L'AVENIR DE L’HUMANITÉ» signé par L. EINRICHi. Il aurait obtenu copie du secret par source diplomatique. Le journal aurait cessé de paraître peu après et ses archives auraient disparu.
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Le 13 octobre 1917, après une série d'apparition, la VIERGE TRES SAINTE apparut une dernière fois aux enfants de FATIMA, LUCIA, GIACINTA et FRANCESCO. Après l'évènement du «miracle du soleil», la MÈRE DE DIEU dit à LUCIA un message spécial qui, entre autre, disait :
«Ne t'inquiète pas, chère enfant, je suis la MÈRE DE DIEU, qui te parle et qui te prie de proclamer en mon Nom le message suivant au monde entier.
Tu t'attireras, ce faisant, de fortes hostilités. Écoute et retiens bien ce que je te dis :
Les hommes doivent devenir meilleurs. Ils doivent implorer la rémission des péchés qu'ils ont commis et qu'ils continueront à commettre ; qu'ils prient le Chapelet... il n'y a aucun problème personnel, familial, national ou international que je ne puis résoudre si on me le demande par le Chapelet.
Tu me demandes un signe miraculeux afin que tous comprennent mes paroles que, par toi, j'adresse à l'humanité. Ce miracle, tu viens de le voir à l'instant. C'était le grand miracle du soleil ! Tous l'ont vu, croyants et incroyants, paysans et citadins, savants et journalistes, laïcs et prêtres.
Et maintenant, proclame en mon Nom :
Sur toute l'humanité viendra un grand châtiment, pas encore aujourd'hui, ni même demain, mais dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Ce que j'ai déjà fait connaître à la SALETTE par les enfants MÉLANIE et MAXIMIN, je le répète aujourd'hui devant toi.
L'humanité a été sacrilège et elle foule aux pieds le don qu'elle a reçu.
L'ordre ne règne plus nulle part. Même aux postes les plus élevés, c'est Satan qui gouverne et décide de la marche des affaires. Il saura même s'introduire jusqu'aux plus hauts sommets de l’Église.
Il réussira à semer la confusion dans l'esprit des grands savants qui inventent des armes avec lesquelles on peut détruire la moitié de l'humanité en quelques minutes.
Il soumettra les puissants des peuples à son emprise et les conduira à fabriquer ces armes en masse.
Si l'humanité ne s'en défend pas, je serai forcée de laisser tomber le bras de mon FILS.
Si ceux qui sont à la tête du monde et de l’Église ne s'opposent pas à ces agissements, c'est moi qui le ferai et je prierai DIEU MON PÈRE de faire venir sur les hommes sa justice.
C'est alors que DIEU punira les hommes plus durement et plus sévèrement qu'Il ne les a punis par le déluge.
Et les grands et les puissants y périront tout autant que les petits et les faibles.
Mais aussi, il viendra pour l’Église un temps des plus dures épreuves. Des cardinaux seront contre des cardinaux, et des évêques contre des évêques. Satan se mettra au milieu de leur rang.
A ROME aussi, il y aura de grands changements. ROME sera détruite. Ce qui est pourri tombe et ce qui tombe ne doit pas être maintenu. L’Église sera obscurcie et le monde plongé dans le désarroi.
La grande, grande guerre surviendra dans la deuxième moitié du vingtième siècle.
La RUSSIE sera le fouet de DIEU et, à la fin, elle se convertira. Que l'AMÉRIQUE ne se croie pas invulnérable.
Du feu et de la fumée tomberont alors du ciel et les eaux des océans se transformeront en vapeur, crachant leur écume vers le ciel, et tout ce qui est debout se renversera.
Et des millions et d'autres millions d'hommes perdront la vie d'une heure à l'autre, et ceux qui vivent encore à ce moment-là envieront ceux qui sont morts. Il y aura tribulations partout où l'on porte le regard et misère sur toute la terre et désolation en tous pays.
Voici, le temps se rapproche toujours plus, l'abîme s'approfondit toujours plus, et il n'y a plus d'issue ; les bons mourront avec les mauvais, les grands avec les petits, les princes de l’Église avec leurs fidèles, les souverains du monde avec leurs peuples; partout règnera la mort élevée à son triomphe par des hommes égarés et par les valets de Satan qui seront alors les seuls souverains sur terre.
Ce sera un temps qu'aucun roi ni empereur, aucun cardinal ni évêque n'attend et il viendra quand même selon le dessein de MON PÈRE pour punir et venger.
Plus tard, cependant, lorsque ceux qui survivront à tout seront encore vivants, on invoquera de nouveau DIEU et sa magnificence et l'on servira de nouveau Dieu comme naguère, lorsque le monde n'était pas aussi corrompu.
J'appelle tous les vrais imitateurs de mon FILS JÉSUS-CHRIST, tous les vrais Chrétiens et les Apôtres des Derniers Temps !
Le Temps des Temps vient et la Fin des Fins si l'humanité ne se convertit pas et si cette conversion ne vient pas d'en haut, des dirigeants du monde et des dirigeants de l’Église.
Mais malheur si cette conversion ne vient pas et si tout reste tel que c'est, oui, si tout devient pire encore.
Va mon enfant et proclame-le !
Je me tiendrai pour cela toujours à tes côtés, en t'aidant». |
TEXTE DE RADIO VATICAN (le 13 mai 1977 21h 00/23h 00) |
«Ni JEAN XXIII, ni PAUL VI n'ont trouvé opportun de révéler la troisième partie du mystère de FATIMA au monde. Quand il a été publié dans le journal «NEUES EUROPA», le 15 octobre 1963, il n'a été ni confirmé, ni directement démenti...
Nous avons la certitude que la troisième partie du secret renferme une gravité particulière confirmée par la tragique réalité que le monde entier est entrain de vivre.
Est-elle arrivée la Fin des Temps ?
Sommes-nous entrain de vivre l'APOCALYPSE prophétisée par SAINT JEAN ?
Si les Chrétiens témoignent avec amour de l'espoir dans la miséricorde de DIEU, ils doivent aussi crier avec courage la Vérité de la Justice de DIEU.
Nous n'avons pas l'illusion d'être sauvés. De toute façon, le temps est venu où les paroles ne suffisent plus. Il faut agir, et tout de suite, si nous voulons que l'humanité, que chacun d'entre nous puisse voir... à part le feu... la Lumière».
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Quand le Pape JEAN-PAUL II se trouva à Fula durant son voyage en Allemagne (15 au 19 novembre 1980), devant un groupe restreint de personne, des questions lui furent posées, notamment une sur le secret de Fatima.
Voici le texte paru dans «VOX FIDEI» N° 10 de 1981 :
«Quel est le secret de FATIMA qui devait être révélé en 1960 ?»
Réponse du Saint Père :
«À cause de la gravité de son contenu, de façon à ne pas encourager la puissance mondiale du communisme à perpétrer certains attentats, mes Prédécesseurs dans la Chaire de PIERRE ont préféré diplomatiquement retarder son dévoilement.
D’un autre côté, il devrait être suffisant pour tous les Chrétiens de retenir ceci fermement : s’il y a un message dans lequel il est dit que les océans inonderont des parties entières de la terre ; que, d’un moment à l’autre des millions de personnes périront… il n’y a plus nécessité aucune à désirer vraiment publier ce message secret. Plusieurs désirent connaître seulement par curiosité, ou à cause de leur goût pour le sensationnalisme, mais ils oublient que « savoir » implique pour eux une responsabilité. Il est dangereux de vouloir simplement satisfaire sa curiosité si on est convaincu que nous ne pouvons rien contre une catastrophe qui a été prédite» À ce moment, le Saint Père montra son Rosaire et dit : «Voici le remède contre de démon ! Priez, priez et ne demandez rien d’autre. Mettez tout dans les mains de la MÈRE DE DIEU !»
JEAN-PAUL II a continué : «Nous devons être prêts à subir de grandes épreuves dans un avenir pas trop éloigné ; des épreuves qui requerront de nous de donner peut-être même nos vies, et un don total de soi au CHRIST et pour le CHRIST.
Par vos prières et les miennes, il est possible d’alléger cette tribulation, mais il n’est plus possible de l’éviter parce que ce n’est que de cette façon que l’Église peut effectivement être renouvelée. Combien de fois en effet le renouvellement de l’Église n’a-t-il pas été effectué dans le sang ? Cette fois encore, il n’en sera pas autrement. Nous devons être forts, nous devons nous préparer, nous devons nous confier au CHRIST et à Sa SAINTE MÈRE, et nous devons être attentifs, très attentifs, à la prière du Rosaire» |
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LA MISSION PROPHÉTIQUE DE FATIMA N'EST PAS ACHEVÉE
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«IL GIORNALE», a souligné les paroles de l'homélie que le pape a prononcée le 13 mai, quand il a prévenu .
«Celui qui penserait que la mission prophétique de FATIMA est achevée se tromperait », .
considérant que le message de la VIERGE ne se limite pas à l'attentat de 1981 contre JEAN-PAUL II.. Dans sa fameuse conférence de presse dans l'avion, BENOÎT XVI lui-même a reconnu que dans le texte du troisième secret de FATIMA
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«on voit la nécessité d'une passion de l'Église, qui naturellement se reflète dans la personne du pape ».. Jeudi, lors de sa rencontre avec les évêques du PORTUGAL, BENOÎT XVI a présenté ainsi sa mission à la lumière de FATIMA :
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«Le Pape a besoin de s'ouvrir toujours davantage au mystère de la Croix, en l'embrassant comme l'unique espérance et le moyen ultime pour gagner et réunir dans le Crucifié tous ses frères et sœurs en humanité».. |
..... «En 2000, dans la présentation, j’avais dit qu’une apparition, c’est-à-dire un événement surnaturelle, qui ne vient pas seulement de l’imagination de la personne, mais en réalité de la VIERGE MARIE, du surnaturel, qu’un tel événement entre dans un sujet et s’exprime dans les possibilités du sujet. Le sujet est déterminé par ses conditions historiques, personnelles, de tempérament, et donc traduit ce grand événement surnaturel dans ses possibilités de voir, d’imaginer, d’exprimer, mais dans ses expressions, formées par le sujet, se cache un contenu qui va au-delà, plus profondément, et c’est seulement dans le cours de l’histoire que nous pouvons voir toute la profondeur, qui était – disons – «vêtue» dans cette vision possible aux personnes concrètes. Je dirais donc, ici aussi, au-delà de cette grande vision de la souffrance du Pape, que nous pouvons en premier lieu rapporter au Pape JEAN-PAUL II, sont indiquées des réalités de l’avenir de l’Église qui au fur et à mesure se développent et se manifestent. Par conséquent, il est vrai que au-delà du moment indiqué dans la vision, on parle, on voit la nécessité d’une passion de l’Église, qui naturellement se reflète dans la personne du Pape, mais le Pape est pour l’Église et donc ce sont des souffrances de l’Église qui sont annoncées. Le Seigneur nous a dit que l’Église aurai toujours souffert, de diverses façons, jusqu’à la fin du monde. L’important est que le message, la réponse de FATIMA, ne réside pas substantiellement dans des dévotions particulières, mais dans la réponse de fond, c’est-à-dire la conversion permanente, la pénitence, la prière et les trois vertus théologales : foi, espérance et charité. Ainsi voyons-nous ici la réponse véritable et fondamentale que l’Église doit donner, que nous, chacun de nous, devons donner dans cette situation. Quant aux nouveautés que nous pouvons découvrir aujourd’hui dans ce message, il y a aussi le fait que les attaques contre le Pape et contre l’Église ne viennent pas seulement de l’extérieur, mais les souffrances de l’Église viennent proprement de l’intérieur de l’Église, du péché qui existe dans l’Église. Ceci s’est toujours su, mais aujourd’hui nous le voyons de façon réellement terrifiante : que la plus grande persécution de l’Église ne vient pas de ses ennemis extérieurs, mais naît du péché de l’Église et que donc l’Église a un besoin profond de ré-apprendre la pénitence, d’accepter la purification, d’apprendre d’une part le pardon, mais aussi la nécessité de la justice. Le pardon ne remplace pas la justice. En un mot, nous devons ré-apprendre cet essentiel : la conversion, la prière, la pénitence et les vertus théologales. Nous répondons ainsi, nous sommes réalistes en nous attendant que le mal attaque toujours, qu’il attaque de l’intérieur et de l’extérieur, mais aussi que les forces du bien sont toujours présentes et que, à la fin, le Seigneur est plus fort que le mal, et pour nous la VIERGE est la garantie visible, maternelle, de la bonté de DIEU, qui est toujours la parole ultime dans l’histoire».....
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15/04/2007
PROPHÉTIES DE SAINT LOUIS MARIE GRIGNON DE MONTFORT
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A 20 ans SAINT LOUIS MARIE GRIGNON DE MONTFORT quitte famille et amis et part à pied pour Paris, ayant le désir d’entrer au séminaire. En chemin, il donne aux pauvres qu’il rencontre, le peu de biens qu’il avait avec lui. Et c’est en haillons mais en se sentant libre et heureux qu’il arrive dans la capitale. Il entre au séminaire pour garçons pauvres. La nuit il veille les morts pour pouvoir payer sa pension. Chargé de la bibliothèque au séminaire, il dévore tout ce qui est écrit sur la sainte Vierge. Il est ordonné prêtre et le 5 juin 1700, il célèbre sa première messe à l’église Saint Sulpice.
«Vous avez, Monsieur, un assez grand champ en France, pour exercer votre zèle ; n’allez point ailleurs, et travaillez toujours avec une parfaite soumission aux évêques dans les diocèses desquels vous serez appelé : Dieu par ce moyen en donnera bénédiction à vos travaux»
C’est le début de toutes les grandes missions (retraites) que LOUIS MARIE GRIGNON DE MONTFORT ne cessera plus de donner jusqu’à sa mort. Il invite les croyants à réaffirmer les promesses faites au baptême, et à aller à JÉSUS par MARIE. Car LOUIS MARIE a découvert que pour lui-même, ce chemin marial avait été un excellent chemin. Personne n'a mieux connu JÉSUS, personne ne l’a mieux aimé que MARIE. Elle a participé à ses joies et à sa douleur. Elle était là à CANA. Elle était là quand son fils mourait sur une croix. Elle est là près de lui dans la gloire, première à rendre grâce, première à implorer pour notre salut à tous. Les prêches du Père GRIGNON DE MONTFORT, parfois, dérangent clergé local. Alors il part pour la paroisse ou le diocèse proches. Il reste fidèle à la demande du Pape d’obéir aux Evêques. Il trouvera en ÉTIENNE DE CHAMPFLOUR, Evêque de la Rochelle, un protecteur efficace.
Il utilise pour sa catéchèse des cantiques populaires qu’il compose, fait ériger des calvaires, constitue des confréries mariales, crée des écoles pour enfants pauvres. C’est en mission à Saint Laurent sur Sèvres en 1716, qu’il meurt épuisé. Il sera béatifié en 1888 et canonisé par PIEXII en 1947. |
PROPHÉTIES |
TRAITÉ DE LA VRAIE DÉVOTION A LA SAINTE VIERGE
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PREMIÈRE PARTIE
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DIEU LE PÈRE (42) se veut faire des enfants par MARIE jusqu'à la consommation du monde, et il lui dit ces paroles : In JACOB inhabita ! «Demeurez en JACOB,» c'est-à-dire, faites votre demeure et résidence dans mes enfants et prédestinés, figurés par JACOB, et non point dans les enfants du diable et les réprouvés, figurés par ÉSAÜ (43).
Comme dans la génération naturelle et corporelle, il y a un père et une mère ; de même, dans la génération surnaturelle et spirituelle, il y a un père qui est DIEU, et une mère qui est MARIE. Tous les vrais enfants de DIEU et prédestinés ont DIEU pour père et MARIE pour mère, et qui n'a pas MARIE pour mère n'a pas DIEU pour père ; c'est pourquoi les réprouvés, comme les hérétiques, schismatiques, etc., qui haïssent ou regardent avec mépris ou indifférence la TRÈS SAINTE VIERGE, n'ont point DIEU pour père, quoiqu'ils s'en glorifient, parce qu'ils n'ont point MARIE pour mère ; car s'ils l'avaient pour mère, ils l'aimeraient et l'honoreraient comme un vrai et bon enfant aime naturellement et honore sa mère qui lui a donné la vie
Le signe le plus infaillible et le plus indubitable pour distinguer un hérétique, un homme de mauvaise doctrine, un réprouvé, d'avec un prédestiné, c'est que l'hérétique et le réprouvé n'ont que du mépris ou de l'indifférence pour la TRÈS SAINTE VIERGE, tâchant, par leurs paroles et exemples, d'en diminuer le culte et l'amour ouvertement ou en cachette, quelquefois sous de beaux prétextes. Hélas ! DIEU LE PÈRE n'a point dit a MARIE de faire sa demeure en eux, parce qu'ils sont des ÉSAÜ (44).
DIEU LE FILS veut se former et pour ainsi dire s'incarner tous les jours par sa chère MÈRE dans ses membres, et il lui dit :
. In Israël haereditare ..... «Ayez Israël pour héritage ». .
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C'est comme s'il disait : DIEU mon PÈRE m'a donné pour héritage toutes les nations de la terre, tous les hommes bons et mauvais, prédestinés et réprouvés ; je conduirai les uns par la verge d'or et les autres par la verge de fer ; je serai le PÈRE et l'avocat des uns, le juste vengeur des autres et le juge de tous ; mais pour vous, ma chère MÈRE, vous n'aurez pour votre héritage et possession que les prédestinés figurés par Israël ; et comme leur bonne mère, vous les enfanterez, élèverez ; et comme leur souveraine, vous les conduirez, gouvernerez et défendrez (45).. «Un homme et un homme est né en elle», dit le SAINT-ESPRIT : Homo et konio natus est in ea. .
Selon l'explication de quelques Pères, le premier homme qui est né en MARIE est l'Homme-DIEU, JÉSUS-CHRIST ; le second est un homme pur, enfant de DIEU et de MARIE par adoption. Si JÉSUS-CHRIST, le chef des hommes (46), est né en elle, les prédestinés, qui sont les membres de ce chef, doivent aussi naître en elle par une suite nécessaire : une même mère ne met pas au monde la tête et le chef sans les membres, ni les membres sans la tête, autrement ce serait un monstre de nature ; de même, dans l'ordre de la grâce, le chef et les membres naissent d'une même mère ; et si un membre du corps mystique JÉSUS-CHRIST, c'est-à-dire un prédestiné (47), naissait d'une autre mère que MARIE qui a produit le chef, ce ne serait pas un prédestiné ni un membre de JÉSUS-CHRIST, mais un monstre dans l'ordre de la grâce.De plus, JÉSUS étant à présent autant que jamais le fruit de MARIE, comme le ciel et la terre le lui répètent mille et mille fois tous les jours : «Et JÉSUS le fruit de vos entrailles est béni», il est certain que JÉSUS-CHRIST est pour chaque homme en particulier qui le possède, aussi véritablement le fruit de l’œuvre de MARIE, que pour tout le monde en général ; en sorte que, si quelque fidèle à JÉSUS-CHRIST formé dans son cœur, il peut dire hardiment : «Grand merci à MARIE ; ce que je possède est son effet et son fruit, et sans elle je ne l'aurais pas» et on peut lui appliquer plus véritablement que SAINT PAUL ne se les applique, ces paroles : .
Quos iterum, parturio donec formetur Christus in vobis... .
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«J'enfante tous les jours les enfants de DIEU, jusqu'à ce que JÉSUS-CHRIST mon FILS soit formé en eux dans la plénitude de son âge». (48).
DIEU LE SAINT-ESPRIT veut se former en elle et par elle des élus, et il lui dit :
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In eleclis meis mitte radices.. «jetez, ma bien-aimée et mon épouse, les racines de toutes vos vertus dans mes élus»,
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afin qu'ils croissent de vertus en vertus et de grâce en grâce. J'ai pris tant de complaisance en vous, lorsque vous viviez sur la terre dans la pratique des plus sublimes vertus, que je désire encore vous trouver sur la terre sans cesser (49) d'être dans le ciel. Reproduisez-vous pour cet effet dans mes élus ; que je voie en eux avec complaisance les racines de votre foi invincible, de votre humilité profonde, de votre mortification universelle, de votre oraison sublime, de votre charité ardente, de votre espérance ferme et de toutes vos vertus. Vous êtes toujours mon épouse aussi fidèle, aussi pure et aussi féconde que jamais : que votre foi me donne des fidèles, que votre pureté me donne des vierges, que votre fécondité me donne des élus et des temples.
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Quand MARIE a jeté ses racines dans une âme, elle y produit des merveilles de grâce qu'elle seule peut produire, parce qu'elle est seule la VIERGE féconde qui n'a jamais eu ni n'aura jamais sa semblable en pureté et en fécondité.
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MARIE a produit, avec le SAINT-ESPRIT, la plus grande chose qui ait été et sera jamais, qui est un DIEU-Homme ; et elle produira conséquemment les plus grandes choses qui seront dans les derniers temps. la formation et l'éducation des grands saints qui seront sur la fin du monde lui est réservée ; car il n'y a que cette VIERGE singulière et miraculeuse qui peut produire, en union du SAINT-ESPRIT, les choses singulières et extraordinaires.
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Quand le SAINT-ESPRIT, son époux, l'a trouvée dans une âme, il y vole, il y entre pleinement, il se communique à cette âme abondamment et autant qu'elle donne place a son épouse (50) ; et une des grandes raisons pourquoi le SAINT-ESPRIT ne fait pas maintenant des merveilles éclatantes dans nos âmes, c'est qu'il n'y trouve pas une assez grande union avec sa fidèle et indissoluble épouse. je dis : indissoluble épouse ; car depuis que cet Amour substantiel du PÈRE et du FILS a épousé MARIE pour produire JÉSUS-CHRIST, le chef des élus, et JÉSUS-CHRIST dans les élus, il ne l'a jamais répudiée parce qu'elle a toujours été féconde et fidèle.
On doit conclure évidemment de ce que je viens de dire :
1° - que MARIE a reçu de DIEU une grande domination dans les âmes des élus ; car elle ne peut pas faire en eux sa résidence, comme DIEU LE PÈRE le lui a ordonné, les former en JÉSUS-CHRIST et JÉSUS-CHRIST en eux, jeter dans leurs cœurs les racines de ses vertus, et être la compagne indissoluble du SAINT-ESPRIT pour tous ses ouvrages de grâce ; elle ne peut pas, dis-je, faire toutes ces choses, qu'elle n'ait droit et domination dans leurs âmes par une grâce singulière du Très-Haut, qui, lui ayant donné puissance sur son FILS unique et naturel, la lui a aussi donnée sur ses enfants adoptifs, non seulement quant au corps, ce qui serait peu de chose, mais aussi quant à l'âme. MARIE est la reine du ciel et de la terre par grâce, comme JÉSUS en est le roi par nature et par conquête : or, comme le royaume de JÉSUS-CHRIST consiste principalement dans le cœur et l'intérieur de l'homme, selon cette parole :
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«Le royaume de DIEU est au dedans de vous», .
de même le royaume de la très SAINTE VIERGE est principalement dans l'intérieur de l'homme, c'est-à-dire son âme, et c'est principalement dans les âmes qu'elle est plus glorifiée avec son FILS que dans toutes les créatures visibles, et nous pouvons l'appeler avec les saints la REINE DES CŒURS.2° - Il faut conclure que la très SAINTE VIERGE étant nécessaire à DIEU, d'une nécessité qu'on appelle hypothétique (51), en conséquence de sa volonté, elle est bien plus nécessaire aux hommes pour arriver à leur dernière fin ; il ne faut donc pas mêler la dévotion à la très SAINTE VIERGE avec les dévotions aux autres saints, comme si elle n'était pas plus nécessaire, et que de surérogation (52)
Le docte et pieux SUAREZ, de la Compagnie de Jésus, le savant et dévot JUSTE LIPSE, docteur de Louvain, et plusieurs autres, ont prouvé invinciblement, en conséquence des sentiments des Pères. entre autres de SAINT AUGUSTIN, de SAINT ÉPHREM diacre d'Édesse, de SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM, de SAINT GERMAIN DE CONSTANTINOPLE, de SAINT JEAN DE DAMAS, de SAINT ANSELME, SAINT BERNARD, SAINT BERNARDIN, SAINT THOMAS et SAINT BONAVENTURE, que la dévotion à la très SAINTE VIERGE est nécessaire au salut, et que c'est une marque infaillible de réprobation, au sentiment même d'OECOLAMPADE et de quelques autres hérétiques, de n'avoir pas de l'estime et de l'amour pour la SAINTE VIERGE ; et qu'au contraire c'est une marque infaillible de prédestination de lui être entièrement et véritablement dévoué ou dévot. (53)
Les figures et les paroles de l'Ancien et du Nouveau Testament le prouvent ; les sentiments et les exemples des saints le confirment ; la raison et l'expérience l'apprennent et le démontrent ; le diable même et ses suppôts, pressés par la force de la vérité, ont été souvent obligés de l'avouer malgré eux. De tous les passages des saints Pères et des Docteurs, dont j'ai fait un ample recueil pour prouver cette vérité, je n'en rapporte qu'un, afin de n'être pas trop long :
que le diable fit malgré lui de la dévotion à la TRÈSSAINTE VIERGE, sans verser des larmes de joie, pour peu qu'on soit dévot à la TRÈSSAINTE VIERGE.
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Si la dévotion à la TRÈSSAINTE VIERGE est nécessaire à tous les hommes pour faire simplement leur salut, elle l'est encore beaucoup plus à ceux qui sont appelés à une perfection particulière ; et je ne crois pas qu'une personne puisse acquérir une union intime avec Notre Seigneur et une parfaite fidélité au SAINT-ESPRIT, sans une très grande union avec la TRÈS SAINTE VIERGE et une grande dépendance de son secours.
. C'est MARIE seule qui a trouvé grâce devant DIEU, sans aide d'aucune autre pure créature (54) : ce n'est que par elle que tous ceux qui ont trouvé grâce devant DIEU l'ont trouvée, et ce n'est que par elle que tous ceux qui viendront ci-après la trouveront. (55) Elle était pleine de grâce quand elle fut saluée par l'archange GABRIEL, et elle fut surabondamment remplie de grâce par le SAINT-ESPRIT quand il la couvrit de son ombre ineffable ; et elle a tellement augmenté de jour en jour et de moment en moment cette plénitude double, qu'elle est arrivée à un point de grâce immense et inconcevable ; en sorte que le TRÈS HAUT l'a faite l'unique trésorière de ses trésors ; et l'unique dispensatrice de ses grâces, pour anoblir, élever et enrichir qui elle veut, pour faire entrer qui elle veut dans la voie étroite du ciel, pour faire passer, malgré tout, qui elle veut par la porte étroite de la vie, et pour donner le trône, le sceptre et la couronne de roi à qui elle veut. JÉSUS est partout et toujours le fruit et le fils de MARIE, et MARIE est partout l'arbre véritable qui porte le fruit de la vie, et la vraie MÈRE qui le produit.
C'est MARIE seule à qui DIEU a donné les clefs des celliers du divin amour, et le pouvoir d'entrer dans les voies les plus sublimes et les plus secrètes de la perfection, et d'y faire entrer les autres. C'est MARIE seule qui donne l'entrée dans le paradis terrestre aux misérables enfants d'ÈVE l'infidèle, pour s'y promener agréablement avec DIEU, s'y cacher sûrement contre ses ennemis ; et pour s'y nourrir délicieusement, et sans plus craindre la mort, du fruit des arbres de vie et de science du bien et du mal ; et pour y boire à longs traits les eaux célestes de cette belle fontaine qui y rejaillit avec abondance. Ou plutôt elle est elle-même ce paradis terrestre ou cette terre vierge et bénie dont ADAM et ÈVE les pécheurs ont été chassés : elle ne donne entrée chez elle qu'à ceux et celles qu'il lui plaît pour les faire devenir saints. (56)
Tous les riches du peuple, pour me servir de l'expression du SAINT-ESPRIT, selon l'explication de SAINT BERNARD, tous les riches du peuple supplieront votre visage de siècle en siècle, et particulièrement à la fin du monde ; c'est-à-dire que les plus grands saints, les âmes les plus riches en grâces et en vertus, seront les plus assidus à prier la TRÈS SAINTE VIERGE, et l'avoir toujours présente, comme leur parfait modèle pour l'imiter, et leur aide puissante pour les secourir.
J'ai dit que cela arriverait particulièrement à la fin du monde, et bientôt (57), parce que le TRÈS-HAUT avec sa SAINTE MÈRE doivent se former de grands saints qui surpasseront autant en sainteté ]a plupart des autres saints, que les cèdres du Liban surpassent les petits arbrisseaux, comme il a été révélé à une sainte âme dont la vie a été écrite par un grand serviteur de DIEU (58). Ces grandes âmes, pleines de grâce et de zèle, seront choisies pour s'opposer aux ennemis de DIEU qui frémiront de tous côtés ; et elles seront singulièrement dévotes à la TRÈS SAINTE VIERGE, éclairées par sa lumière, nourries de son lait, conduites par son esprit, soutenues parson bras et gardées sous sa protection ; en sorte qu'elles combattront d'une main et édifieront de l'autre : d'une main, elles combattront, renverseront, écraseront les hérétiques avec leurs hérésies, les schismatiques avec leurs schismes, les idolâtres avec leurs idolâtries, et les pécheurs avec leurs impiétés; et de l'autre main, elles édifieront le temple du vrai SALOMON et la MYSTIQUE CITÉ DE DIEU, c'est-à-dire la TRÈS SAINTE VIERGE, appelée par les saints Pères le temple de SALOMON et la CITÉ DE DIEU. Ils porteront tout le monde, par leurs paroles et leurs exemples, à sa véritable dévotion ; ce qui leur attirera beaucoup d'ennemis, mais aussi beaucoup de victoires et de gloire pour DIEU seul. C'est ce que DIEU a révélé à SAINT VINCENT FERRIER, grand apôtre de son siècle, comme il a suffisamment marqué dans un de ses ouvrages. C'est que le SAINT-ESPRIT semble avoir prédit dans le PSAUME 58, dont voici les paroles : .
«Et scient quia Dominus dominabitur JACOB et finium terrae ; convertentur ad vesperam, et famem patientur ut canes, et circuibunt civitatem... «Le Seigneur régnera dans JACOB et dans toute la terre ; ils se convertiront sur le soir, et ils souffriront la faim comme des chiens, et ils iront autour de la ville pour trouver de quoi manger.»Cette ville, que les hommes trouveront à la fin du monde pour se convertir et pour rassasier la faim qu'ils auront de la justice, est la TRÈS SAINTE VIERGE qui est appelée par le SAINT-ESPRIT ville et CITÉ DE DIEU.
quand il la vit, il l'aurait prise pour une divinité, à cause de ses charmes secrets et de sa beauté incomparable, si la foi, dans laquelle il était bien confirmé, ne lui avait appris le contraire ; mais, dans le second avènement de JÉSUS-CHRIST (59), doit être connue et révélée par le SAINT-ESPRIT, afin de faire par elle connaître, aimer et servir JÉSUS-CHRIST. Les raisons qui ont porté le SAINT-ESPRIT à cacher son épouse pendant sa vie, et à ne la révéler que bien peu depuis la prédication de l'Évangile, ne subsistent plus.
DIEU veut donc révéler et découvrir MARIE, le chef-d’œuvre de ses mains, dans ces derniers temps :
1° parce qu'elle s'est cachée dans ce monde et s'est mise plus bas que la poussière par sa profonde humilité, ayant obtenu de DIEU, de ses apôtres et évangélistes, qu'elle ne fût point manifestée ;
2° parce qu'étant le chef-d'oeuvre des mains de DIEU, aussi bien ici-bas par la grâce que dans le ciel par la gloire, il veut en être glorifié et loué sur la terre par les vivants ;
3° comme elle est l'aurore qui précède et découvre le SOLEIL DE JUSTICE, qui est JÉSUS-CHRIST, elle doit être reconnue et aperçue, afin que JÉSUS-CHRIST le soit ;
4° étant la voie par laquelle JÉSUS-CHRIST est venu à nous la premièrefois, elle le sera encore lorsqu'il viendra la seconde, quoique non pas (60)de la même manière ;
5° étant le moyen sûr et la voie droite et immaculée pour aller à JÉSUS-CHRIST et le trouver parfaitement, c'est par elle que les saintes âmes, qui doivent éclater en sainteté, doivent le trouver; celui qui trouvera MARIE trouvera la vie, c'est-à-dire JÉSUS-CHRIST qui est la voie, la vérité et la vie ; mais on ne peut trouver MARIE qu'on ne la cherche ; on ne peut la chercher qu'on ne la connaisse, car on ne cherche ni on ne désire un objet inconnu : il faut donc que MARIE soit plus connue que jamais, à la plus grande connaissance et gloire (61)de la TRÈS SAINTE TRINITÉ ;
6° MARIE doit éclater, plus que jamais, en miséricorde, en force et en grâce, dans ces derniers temps : en miséricorde, pour ramener et recevoir amoureusement les pauvres pécheurs et dévoyés qui se convertiront et reviendront à l'Église catholique ; en force, contre les ennemis de DIEU, les idolâtres, schismatiques,mahométans, juifs et impies endurcis, qui se révolteront terriblement pour séduire et faire tomber, par promesses et menaces, tous ceux qui leur seront contraires ; et enfin elle doit éclater en grâce, pour animer et soutenir les vaillants soldats et fidèles serviteurs de JÉSUS-CHRIST, qui combattront pour ses intérêts ;
7° enfin, MARIE doit être terrible au diable et à ses suppôts comme une armée rangée en bataille, principalement dans ces derniers temps, parce que le diable, sachant bien qu'il a peu de temps, et moins que jamais, pour perdre les âmes, redoublera tous les jours ses efforts et ses combats ; Il suscitera bientôt de nouvelles persécutions, et mettra de terribles embûches aux serviteurs fidèles et aux vrais enfants de MARIE, qu'il a plus de peine que les autres à surmonter (62).
C'est principalement de ces dernières et cruelles persécutions du diable (63), qui augmenteront tous les jours jusqu'au règne de l'ANTÉCHRIST, qu'on doit entendre cette première et célèbre prédiction et malédiction de DIEU, portée dans le paradis terrestre contre le serpent. Il est à propos de l'expliquer ici, pour la gloire de la très SAINTE VIERGE, le salut de ses enfants et la confusion du diable. «Inimicitias ponam inter le et mulierem, et semen tuum et semen illius ; ipsa conteret caput tuum, et tu insidiaberis calcaneo ejus. (GENÈSE III, 15) «je mettrai des inimitiés entre toi et la FEMME, et ta race et la sienne ; elle-même t'écrasera la tête et tu mettras des embûches à son talon.» . Jamais DIEU n'a fait et formé qu'une inimitié, mais irréconciliable, qui durera et augmentera même jusqu'à la fin : c'est entre MARIE sa digne mère, et le diable ; entre les enfants et serviteurs de la SAINTE VIERGE, et les enfants et suppôts de Lucifer ; en sorte que la plus terrible des ennemies que DIEU ait faites contre le diable est MARIE sa SAINTE MÈRE ; il lui a même donné, dès le paradis terrestre, quoiqu'elle ne fût encore que dans son idée, tant de haine contre ce maudit ennemi de DIEU, tant l'industrie pour découvrir la malice de cet ancien serpent, tant de force pour vaincre, terrasser et écraser cet orgueilleux impie, qu'ill'appréhende plus, non seulement que tous les anges et les hommes, mais, en un sens, que DIEU même. Ce n'est pas que l'ire (64), la haine et la puissance de DIEU ne soient infiniment plus grandes que celles de la SAINTE VIERGE, puisque les perfections de MARIE sont limitées ; mais c'est 1° parce que Satan, étant orgueilleux, souffre infiniment plus d'être vaincu et puni par une petite et humble servante de DIEU ; et son humilité l'humilie plus que le pouvoir divin ;
2° parce que DIEU a donné à MARIE un si grand pouvoir contre les diables, qu'ils craignent plus, comme ils ont été souvent obligés de l'avouer malgré eux par la bouche des possédés, un seul de ses soupirs pour quelque âme, que les prières de tous les saints, et une seule de ses menaces contre eux, que tous les autres tourments.
Ce que Lucifer a perdu par orgueil, MARIE l'a gagné par humilité ; ce qu'ÈVE a damné et perdu par désobéissance, MARIE l'a sauvé par obéissance. ÈVE, en obéissant au serpent, a perdu tous ses enfants avec elle, et les lui a livrés ; MARIE, s'étant rendue parfaitement fidèle à DIEU, a sauvé tous ses enfants et serviteurs avec elle, et les a consacrés à sa majesté (65).
Non seulement DIEU a mis une inimitié, mais des inimitiés, non seulement entre MARIE et le démon, mais entre la race de la SAINTE VIERGE et la race du démon ; c'est-à-dire que DIEU a mis des inimitiés, des antipathies et haines secrètes entre les vrais enfants et serviteurs de MARIE et les enfants et esclaves du diable ; ils ne s'aiment point mutuellement, ils n'ont point de correspondance intérieure (66)les uns avec les autres. Les enfants de Bélial (67), les esclaves de Satan, les amis du monde, (car c'est la même chose), ont toujours persécuté jusqu'ici et persécuteront plus que jamais ceux et celles qui appartiennent à la très SAINTE VIERGE ; comme autrefois CAÏN persécuta son frère ABEL, et ÉSAÜ son frère JACOB, qui sont les figures des réprouvés et des prédestinés ; mais l'humble MARIE aura toujours la victoire sur cet orgueilleux, et si grande, qu'elle ira jusqu'à lui écraser la tête où réside son orgueil. Elle découvrira toujours sa malice de serpent, elle éventera ses mines infernales et dissipera ses conseils diaboliques, et garantira jusqu'à la fin des temps ses fidèles serviteurs de sa patte cruelle ; mais le pouvoir de MARIE sur tous les diables éclatera particulièrement dans les derniers temps où Satan mettra des embûches à son talon, c'est-à-dire à ses humbles esclaves (68) et à ses pauvres enfants qu'elle suscitera pour lui faire la guerre. Ils seront petits et pauvres selon le monde, et abaissés devant tous comme le talon, foulés et persécutés comme le talon l'est à l'égard des autres membres du corps ; mais en échange ils seront riches en grâce de DIEU, que MARIE leur distribuera abondamment ; grands et relevés en sainteté devant DIEU ; supérieurs à toute créature par leur zèle animé ; et si fortement appuyés du secours divin, qu'avec l'humilité de leur talon, en union de MARIE, ils écraseront la tête du diable et feront triompher JÉSUS-CHRIST.
Enfin DIEU veut que sa SAINTE MÈRE soit à présent plus connue, plus aimée, plus honorée que jamais elle n'a été ; ce qui arrivera sans doute si les prédestinés entrent, avec la grâce et la lumière du SAINT-ESPRIT, dans la pratique intérieure et parfaite que je leur découvrirai dans la suite : pour lors, ils verront clairement, autant que la foi le permet, cette belle étoile de la mer ; et ils arriveront à bon port, malgré les tempêtes et les pirates, en suivant sa conduite ; ils connaîtront les grandeurs de cette souveraine, et ils se consacreront entièrement à son service, comme ses sujets et ses esclaves d'amour ; ils éprouveront ses douceurs et ses bontés maternelles, et ils l'aimeront tendrement comme ses enfants bien-aimés ; ils connaîtront les miséricordes dont elle est pleine, et les besoins où ils sont de son secours, et ils auront recours à elle en toutes choses comme à leur chère avocate et médiatrice auprès de JÉSUS-CHRIST ; ils sauront qu'elle est le moyen le plus assuré, le plus aisé, le plus court et le plus parfait pour aller à JÉSUS-CHRIST, et ils se livreront à elle, corps et âme, sans partage, pour être à JÉSUS-CHRIST de même.
Mais qui seront ces serviteurs, esclaves et enfants de MARIE ? Ce seront un feu brûlant des ministres du Seigneur qui mettront le feu de l'amour divin partout ; ce seront
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«sicut sagittae in manu potentis, «des flèches aiguës dans la main de la puissante MARIE,» pour percer ses ennemis.Ce seront des enfants de LÉVI, bien purifiés par le feu de grande tribulation, et bien collés à DIEU (69), qui porteront l'or de l'amour dans le coeur, l'encens de l'oraison dans l'esprit, et la myrrhe de la mortification dans le corps ; et qui seront partout la bonne odeur de JÉSUS-CHRIST aux pauvres et aux petits, tandis qu'ils seront une odeur de mort aux grands, aux riches et aux orgueilleux mondains. Ce seront des nuées tonnantes et volantes par les airs au moindre souffle du SAINT-ESPRIT, qui, sans s'attacher à rien, ni s'étonner de rien, ni se mettre en peine de rien, répandront la pluie de la parole de DIEU et de la vie éternelle ; ils tonneront contre le péché, ils gronderont contre le monde, ils frapperont le diable et ses suppôts ; et ils perceront d'outre en outre, pour la vie ou pour la mort, avec leur glaive A deux tranchants de la parole de DIEU, tous ceux auxquels ils seront envoyés de la part du TRÈS-HAUT. Ce seront des apôtres véritables des derniers temps, à qui le Seigneur des vertus donnera la parole et la force pour opérer des merveilles et remporter des dépouilles glorieuses sur ses ennemis ; ils dormiront sans or ni argent, et qui plus est, sans soin (70), .
«au milieu des autres prêtres, ecclésiastiques et clercs», inter medios cleros, .
et cependant auront les ailes argentées de la colombe pour aller, avec la pure intention de la gloire de DIEU et du salut des âmes, où le SAINT-ESPRIT les appellera ; et ils ne laisseront après eux, dans les lieux où ils auront prêché, que l'or de la charité qui est l'accomplissement de toute la loi (71).Enfin nous savons que ce seront de vrais disciples de JÉSUS-CHRIST, qui, marchant sur les traces de sa pauvreté, humilité, mépris du monde et charité, enseigneront la voie étroite de DIEU dans la pure vérité, selon le saintÉvangile et non selon les maximes du monde, sans se mettre en peine ni faire acception de personne, sans épargner, écouter ni craindre aucun mortel, quelque puissant qu'il soit. . Ils auront dans leur bouche le glaive à deux tranchants de la parole de DIEU ; ils porteront sur leurs épaules l'étendard ensanglanté de la CROIX, le Crucifix dans la main droite, le chapelet dans la gauche, les sacrés noms de JÉSUS et de MARIE sur leur coeur, et la modestie et mortification de JÉSUS-CHRIST dans toute leur conduite. Voilà de grands hommes qui viendront : mais MARIE sera là par ordre du TRÈS-HAUT, pour étendre son empire sur celui des impies, idolâtres et mahométans. Mais quand et comment cela sera-t-il ?... DIEU seul le sait ; c'est à nous de nous taire, de prier, de soupirer et d'attendre Exspectans exspectavi (72). |
(42) PÈRE de Notre Seigneur selon la nature et la personnalité, divines ; PÉRE des justes, père de nos âmes, selon la grâce que MARIE implore pour nous afin que nous devenions les enfants adoptifs de DIEU.
(43) ESAÜ vendit son droit d'aînesse et fut privé de la bénédiction réservée au premier-né. C'est pourquoi il représente les réprouvés quoique, d'ailleurs, rien ne démontre qu'il ait été damné. (44) Il ne faudrait pas conclure de là que la présence de MARIE dans les âmes, entendue comme nous l'avons expliquée précédemment, soit une marque infaillible de salut. Il en va de cette présence comme de la grâce sanctifiante : on peut la perdre et se damner, on peut la recouvrer et se sauver. (45) Notre auteur ne veut pas dire qu'en cette vie les réprouvés n'aient pas le moyen de se sauver, ni les prédestinés la possibilité de se perdre : ce serait faux. Mais il veut dire qu'avec MARIE on est prédestiné, et sans elle, damné. (46) Pour comprendre ce raisonnement, observer que le mot chef signifie premièrement tête. (47) Afin d'être scrupuleusement exact, disons que ce ne sont pas les seuls prédestinés qui sont ici-bas membres du corps mystique de JÉSUS-CHRIST ; mais tous les justes, parmi lesquels, hélas ! il y aura des réprouvés à cause de leur inconstance dans le bien. Le bienheureux n'a pas pensé différemment. (48) Cette production ou enfantement des justes par MARIE, n'est pas autre chose que leur rédemption et sanctification par JÉSUS, fILS de MARIE, avec le concours que cette admirable VIERGE a prêté à l'incarnation du VERBE et prêté encore au salut du monde, par sa maternité, ses mérites, ses souffrances, son intercession et son action protectrice. Il ne faut pas chercher autre chose dans ce concours que MONTFORT écrit si affectueusement, si pieusement, si éloquemment. (49) Sans que vous cessiez. (50) Et dans la mesure où cette âme est unie à MARIE. On a vu précédemment en quoi consiste cette union, en quoi aussi consiste le mariage mystique du SAINT-ESPRIT, amour personnel et substantiel du PÈRE et du FILS, avec la TRÈS SAINTE VIERGE. (51) Conditionnelle. La condition dont il s'agit est le décret, librement porté par DIEU, de l'incarnation du VERBE dans le sein de MARIE. Ce décret une fois porté, MARIE devient nécessaire à DIEU, « en conséquence de sa volonté. » (52) Comme si elle n'était que de surérogation. (53) Ne pas estimer et ne pas aimer MARIE, c'est nier explicitement ou implicitement qu'elle soit la MÈRE du DIEU rédempteur, et sa coopératrice dans l'oeuvre de notre salut. Or, une telle négation est incompatible avec la foi et avec la grâce. - Au contraire, un dévouement, une dévotion, (ces mots ont la même origine), véritables, sincères et entiers à l'égard de MARIE, impliquant la reconnaissance pratique des droits de son divin FILS sur nous, supposent la fidélité la plus complète envers lui, et par conséquent sont « une marque infaillible de prédestination » ; marque toutefois sans valeur si la fidélité envers JÉSUS et MARIE venait à se changer en trahison. Toutefois, dans ce cas-là même, on pourrait encore espérer, pour le pécheur, et en raison de la protection maternelle de MARIE, des grâces spéciales de conversion auxquelles malheureusement il aurait toujours aussi le triste pouvoir de se soustraire. (54) Mais non sans l'aide indispensable de la grâce divine. (55) Sans elle, en effet, nous n'aurions pas eu JÉSUS le rédempteur. (56) Ce qu'il lui plaît de faire, c'est ce qui plaît à DIEU : il plaît à DIEU que tous puissent être sauvé, et que beaucoup aient des grâces privilégiées, même des grâces de haute sainteté. Ni lui ni MARIE ne ferment à personne la porte du salut : c'est le seul péché qui la ferme. (57) C'était donc la pensée de notre bienheureux, comme d'un grand nombre de pieux personnages, que la fin du monde ne tardera guère. DIEU seul le sait. (58) Une publication faite à Rome, sans doute d'après le manuscrit original soumis A la S. Congrégation des Rites, porte : par M. DE RENTY, au lieu de : par un grand serviteur de DIEU. Mais il semble bien que la mention de M. DE RENTY soit une erreur : ce pieux personnage n'ayant, que l'on sache, écrit aucune biographie de ce genre. Nous soupçonnons qu'il pourrait s'agir de la VÉNÉRABLE MÈRE AGNÈS DE JÉSUS dont la vie a été écrite par M. DE LANTAGES sur des notes de M. OLIER et autres documents. (59) Qui, d'après l'auteur, est prochain, et dont la préparation commence. (60) Quoiqu'elle ne doive pas l'être etc. (61) Pour la plus grande connaissance et la plus grande gloire. (62) Qu'il surmonte moins facilement qu'il ne surmonte les autres. (63) On doit convenir que le siècle de révolutions qui s'achève ressemble fort au tableau si vigoureusement dessiné par le saint missionnaire. (64) La colère. (65) A la majesté de DIEU. (66) L'harmonie spirituelle. (67) Bélial, c'est-à-dire le pervers, le révolté, est un nom donné dans la Bible au démon. (68) Voici la première rencontre de ces esclaves de MARIE dont il sera si souvent question dans ce traité. On en trouvera plus loin l'explication dans le texte de notre bienheureux, et dans nos propres notes. (69) Bien attachés à sa volonté. C'est ainsi que notre bienheureux entend l'et colabiteos biblique. (70) Sans sollicitudes terrestres. (71) La charité ne va pas sans l'accomplissement de la loi divine tout entière, et celle-ci trouve à son tour sa perfection, son accomplissement, dans l'exercice de la charité. (72) J'ai attendu, j'ai attendu ! » - Cette attente, pleine de désir et de patience, doit être la nôtre comme celle de notre bienheureux, jusqu'à ce qu'il plaise à DIEU de susciter dans son Église cette phalange de grands saints qui prépareront la fin des temps par d'éclatants triomphes de la foi, soutenant ainsi les chrétiens contre de terribles épreuves, et préludant, par les victoires terrestres de la grâce, au règne triomphal de JÉSUS, de MARIE et des saints dans la gloire des cieux. MONTFORT n'a pas voulu dire autre chose. |
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16/12/2006
I - LA TRÈS SAINTE TRINITÉ (CONCHITA)
SURNOMMÉE
(1862/1937)
SAINT-SIÈGE
LE SECRET DES NOUVEAUX SAINTS Congrès à Rome les 6 et 7 décembre 1999 CITÉ DU VATICAN, 6 déc. (ZÉNIT) - «Eucharistie, sainteté et sanctification» : c'est le titre du Congrès organisé par la Congrégation vaticane pour la Cause des Saints, qui commence aujourd'hui au Vatican et se terminera demain. L'objectif de ce congrès est de faire une sorte de radiographie de l'esprit qui anime tous ceux que JEAN-PAUL II a béatifiés ou canonisés ou ceux dont le procès de béatification ou de canonisation est en cours. Cette rencontre servira à préparer le Congrès Eucharistique International qui aura lieu à Rome en l'an 2000. Après la présentation du Symposium par le préfet de la Congrégation, Monseigneur JOSÉ SARAIVA MARTINS, ce matin, l'intervention de différents professeurs des athénées pontificaux de Rome, spécialisés en théologie biblique, sacramentelle, en patristique, en spiritualité, était prévue. Des postulateurs de causes de béatification devraient par ailleurs illustrer la relation avec l'Eucharistie des personnes béatifiées ces dernières années par JEAN-PAUL II et de celles qui le seront bientôt. Parmi ces personnes figurent : la vénérable CONCEPCIÓN CABRERA DE ARMIDA, mère de famille (Mexique 1862-1937); la bienheureuse KATHARINA DREXEL, religieuse fondatrice (États-Unis, 1858-1955) ; FRANCISCO MARTO, voyant de Fatima (Portugal 1908-1919); AURELIANO DEL SANTISIMO SACRAMENTO, prêtre espagnol, missionnaire en Inde (1887-1963); CHARLES DE FOUCAULT (France-Algérie 1858-1916) et la bienheureuse REBECCA RAFQA, moniale maronite (Liban 1832-1914). ZÉNIT, 6 décembre 1999 - Le monde vu de Rome |
VÉNÉRABLE CONCEPTIÓN CABRERA DE ARMIDA (CONCHITA) (†1937) mystique mexicaine. (½h) (D'après son Journal paru chez DDB grâce à M.M. PHILIPON, o.p.
ANNÉE 1906
Le 11 février, publication de l'Encyclique VEHEMENTER NOS de PIE X, qui condamne la loi de séparation. La France compte à cette époque 36 millions de catholiques sur 39 millions d'habitants.
Le 25 mars, CONCEPCIÓN CABRERA DE ARMIDA (dite CONCHITA, 1862-1937), laïque mexicaine mère de neuf enfants, reçoit du Seigneur la grâce exceptionnelle de «l'incarnation mystique». Elle vit dès lors la présence réelle, les grâces et la mission extraordinaire qui lui sont confiées restant jusqu'à sa mort cachées sous le voile d'une extrême simplicité. Elle fonde deux instituts religieux, dont un sacerdotal : L'ALLIANCE DE L'AMOUR ET LA LIGUE APOSTOLIQUE et les MISSIONNAIRES DE L'ESPRIT-SAINT, reposant sur l'APOSTOLAT DE LA CROIX, et sera la promotrice de la consécration de la nation mexicaine à l'ESPRIT-SAINT en 1924. Elle a rédigé plus de 65.000 pages manuscrites (66 tomes), relatant les grâces et les douleurs de sa vie mystique, toute entière vouée à «sauver des âmes». |
«L'APOSTOLAT DE LA CROIX est le travail qui continue et complète celui de mon Cœur révélé à SAINTE MARGUERITE-MARIE. Je te précise qu'il ne faut pas voir en ma Croix extérieure le seul instrument divin de Rédemption. Cette Croix est présentée au monde pour amener les âmes vers mon Cœur, transpercé sur cette Croix. L'essentiel de cette œuvre consiste à faire connaître les douleurs intérieures de mon Cœur, auxquelles on n'est pas attentif et qui constituèrent pour moi une Passion plus douloureuse que celle que mon corps a soufferte sur le Calvaire, à cause de son intensité et de sa durée, perpétuée mystiquement dans l'Eucharistie. Dis-le : jusqu'à ce jour, le monde a connu l'amour de mon Cœur manifesté à MARGUERITE-MARIE, mais il était réservé aux temps actuels de faire connaître sa souffrance dont j'avais seulement montré les symboles et d'une manière extérieure. Répète-le : on doit pénétrer à l'intérieur de cet océan sans limite d'amertume et le faire connaître au monde entier, afin d'obtenir que la souffrance des fidèles s'unisse à l'immensité des douleurs de mon Cœur, car cette souffrance se perd en sa plus grande partie»
JÉSUS à CONCHITA, Lettre adressée à JOSÉ ALZOLA, provincial des Jésuites, 4 novembre 1899, in M.-M. PHILIPON, CONCHITA - Journal spirituel d'une mère de famille, Paris, Desclée de Brouwer, 1974. |
LA TRÈS SAINTE TRINITÉ |
TOUTE LA TRINITÉ EST AMOUR
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«La substance du PÈRE est Amour et si grand est son amour pour l'homme qu'il a donné son propre FILS pour la Rédemption du monde.
La substance du FILS est Amour et un amour si grand aussi bien pour le PÈRE que pour les hommes, qu'Il s'est livré Lui-même à la souffrance pour les sauver, à l'honneur du Père. Quant à moi (l'ESPRIT-SAINT), la troisième personne, ma substance est l'Amour, concourant avec le PÈRE et le FILS à la gloire de la TRINITÉ, prenant part au mystère de l'Incarnation, accompagnant JÉSUS durant toute sa vie, attestant sa divinité et scellant l’œuvre de la Rédemption, protégeant l’Église, mon épouse immaculée. La substance du PÈRE est Amour et puissance. Ma substance est Amour et vie, la substance du FILS est Amour et souffrance La substance de Trois Personnes divines est Charité, c'est-à-dire, l'Amour le plus pur qui se communique. Voilà pourquoi on L'appelle Charité, à cause de ce don de soi. C'est le plus parfait amour de charité. La souffrance, ou la Croix divinisée par le FILS, est la seule et unique échelle pour s'élever jusqu'à l'amour de charité. Comprends-tu maintenant la valeur de la Croix ? Les plus crucifiés sont ceux qui aiment le plus, parce que la souffrance, emblème de JÉSUS, attire à elle les Trois Personnes divines. Nous habitons dans cette âme et J'y établis ma demeure» (9juillet 1895)
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TRINITÉ ET INCARNATION
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«Je suis le Chemin -dit JÉSUS- nul ne va au PÈRE que par moi» (JEAN 14, 6)
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Le mystère de l'Incarnation conduit CONCHITA vers les profondeurs de DIEU.
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«Le Seigneur éleva ensuite mon esprit à la contemplation de l'Incarnation du Verbe. Il me fit comprendre des choses très profondes au sujet de la TRÈS SAINTE TRINITÉ, dont Il est la seconde Personne.
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«De toute éternité le PÈRE existait. Il a produit du tréfonds de Lui-même, de sa propre substance, de son essence même son VERBE. De toute éternité aussi, dès le commencement le VERBE était DIEU, comme le PÈRE était DIEU, les deux personnes ne constituant qu'une seule personne divine. Mais jamais en aucun instant ces Personnes divines, le PÈRE et le FILS, n'existèrent seules, ou ne furent que deux. En cette même éternité, bien que provenant du PÈRE et du FILS, existait l'ESPRIT-SAINT, reflet, substance, essence du PÈRE et du FILS, et, également, Personne. Le SAINT-ESPRIT est un reflet divin au sein de l'Amour Lui-même. Il est le reflet de la lumière au sein d'une même lumière, le reflet de la vie à l'intérieur de la Vie elle-même, et ainsi de toutes les perfections infinies au plus intime de la perfection éternelle.
Cette communication de la même substance, de la même essence, de la même vie et des mêmes perfections qui forment et qui sont en réalité une seule et même essence, substance, vie et perfection, constitue la félicité éternelle d'un unique DIEU et les complaisances sans fin des Personnes de l'auguste TRINITÉ» «Ô que notre DIEU est grand, immensément grand, et en Lui quels abimes incompréhensibles pour l'homme et même pour les anges ! En présence de cette grandeur, je me sens comme l'atome le plus minuscule ; mais à sentir mon âme infinie, capable de recevoir un faible reflet de cette même grandeur, elle se dilate, toute joyeuse de contempler la félicité, l'éternité, l'immensité incompréhensible de son DIEU. Et c'est là qu'est le VERBE ? Je me dis toute émue : c'est de ce trône qu'il descendra au vil atome de la terre ? Ô mon DIEU éternel comment accepter une telle condescendance ?» .
JÉSUS poursuivit :.
«Le VERBE, la seconde personne de la très SAINTE TRINITÉ est descendu dans le sein très pur de MARIE et, par l'opération du SAINT-ESPRIT, qui l'a rendue féconde, le VERBE s'est incarné et Il s'est fait homme ! Abaissement tellement profond que seul l'amour d'un DIEU pouvait le réaliser»
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«J'entendais sur ce merveilleux et si sublime mystère des choses si profondes qu'elles sont seulement pour mon âme, car je ne peux les expliquer, faute de parole» (25 février 1897)
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SES PREMIÈRES EXPÉRIENCES |
«J'ai eu dans quelques oraisons des points inexplicables de connaissance de DIEU (je ne sais comment le dire) dans la Très SAINTE TRINITÉ. Expérimenter ce qu'Il est (non le comprendre)...Sorte d'ébauche de son essence si pure...dans ce Tout-Unité.....dans sa génération éternelle....dans ses attributs...immensité... bonté... justice mais tout cela comme dans un point, point de lumière intérieure d'une douceur inexplicable : non pas d'une douceur comme celle provenant d'autres oraisons, mais beaucoup plus élevée et pure qui fait sortir l'âme ou la suspend mais avec une claire connaissance de DIEU qui l'enveloppe, oubliée de tout, même de soi.
Je souffre quand je vois certaines peintures ou représentations de la Très SAINTE TRINITÉ. Oh ! Ce n'est pas comme cela, ce que j'éprouve ! DIEU est lumière, pureté, parfum divin, rassemblement de beauté, foyer de toute perfection, paix, candeur ; Il est amour, amour, amour, bonheur incompréhensible, éternité sans temps, un point qui embrase et absorbe tout, éblouissant, majestueux et excessivement doux, qui attire tout et se communique toujours...sans jamais diminuer sa plénitude !... .
Oh ! Que cette éternité sans temps est profondément imprimée dans mon cœur ! Ce DIEU trois fois saint, saint, saint, que je ne comprend pas mais que j’expérimente, qui donc serait capable de dire ce qu'II est, si même au ciel il n'existe pas de langage pour l'expliquer ?
Sentir, cela me fait peur ; mais tout d'un coup, je me sens submergée dans cet océan de ravissantes perfections, dans cette éternité de beauté et de bonheur personnel ! Je vois les trois divines Personnes se communiquer cette complaisance éternelle qui se produit toujours (dirais-je pour m'expliquer) et à chaque instant en se contemplant elles-mêmes... Je sens ou je vois avec l'âme (je ne sais comment le dire) un éternel abime d'éternelles perfections, toujours nouvelles, dans lesquelles se réjouissent les trois divines Personnes. Toutes les trois ont, me dit le Seigneur, le très pur bonheur de la communication. Elles sont trois Personnes mais avec une seule substance divine, égales en pouvoir, sagesse, bonté et tous les autres attributs ! ... .
Oh ! que DIEU est immense, qu'Il est bon, qu'Il est Saint, qu'Il est pur ! l est Amour : à cela revient tout ce que je peux dire» .
(14 mai 1898)
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VERS L'UNION
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UN SEUL DIEU EN TROIS PERSONNES
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«Il n'existe pas deux DIEUX ni trois mais un Seul DIEU en Trois Personnes divines. J'ai compris cela avec une grande clarté. Je voyais qu'il devait être ainsi, et qu'il existait pour cela une raison admirable. (je ne sais si j'explique bien ce que je voudrais dire)»
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Le Seigneur a continué :
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«Il n'y a pas trois lumières, mais une seule lumière, éternelle et égale dans les trois Personnes divines. La formule «DIEU de DIEU» veut dire qu'il y a l'égalité ; en même temps elle veut aussi indiquer le même Être communiqué au VERBE ; et, dans un reflet de ce foyer éternel de grandeur, de lumière et de perfections infinies, est produit l'ESPRIT-SAINT, terme et pour ainsi dire conclusion de ce mystère divin, mais non moindre que le PÈRE et le FILS : rien, absolument rien, ne Lui manque, mais les trois Personnes égales, dans une seule et même essence divine, ne forment qu'un seul foyer, un seul Être sans commencement et sans fin. Aucune des Personnes n'est antérieure ou supérieure l'autre, mais les Trois éternelles dès le commencement, oui éternelles et dans une véritable communication, sublime, admirable, qui constitue la félicité du seul DIEU»
«J'explique cela en de pauvres paroles humaines parce qu'il n'existe -et je pense qu'il ne peut exister- aucun langage créé qui puisse exprimer l'inexprimable»
(2 février 1897
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L'INFINIE PURETÉ DE LA TRINITÉ |
«J'ai compris, je ne sais comment, quelque chose de l'infinie pureté de DIEU et comment, dans la génération éternelle du VERBE, le PÈRE éternel Lui communique sa propre substance et essence, l'essence du PÈRE étant la pureté même. Mais par ce mot «pureté» , au sens de transparence divine, je désigne une clarté, une blancheur, une lumière que je ne trouve aucune parole pour exprimer, car toute lumière est obscurité en comparaison de cette clarté divine : le blanc parait noir et le soleil lui-même comme un tâche d'encre. Ô mon DIEU ! Ô splendeur éternelle ! Comment expliquer l'inexplicable dans un langage humain ? Beauté sans tache toujours ancienne et toujours nouvelle, splendeur ineffable dont les sens corporels ne pourraient supporter l'éclat. Et moi, je voyais, ou je sentais tout cela, mais au plus profond de mon âme.
Je voyais DIEU le Père (goûtant une joie éternelle en lui-même dans ses perfections infinies, en une complaisance indicible) se reproduire avec toute l'ardeur de sa pureté en la seconde Personne divine, qui est le VERBE. Je voyais ce VERBE comme un reflet parfait et complet du Père. Dans l'élan éternel de ce très saint Amour divin qui existe entre le PÈRE et le FILS, je voyais leur lien de lumière et d'amour : l'ESPRIT-SAINT, inséparable du PÈRE et du FILS, bien que constituant une personne distincte, un véritable terme d'amour» -si l'on peut appeler «terme» ce qui est infini- oui «terme» , puisque dans cet échange entre les Personnes divines. Il parcourt son orbite, rendant par là les trois Personne divines parfaitement heureuses. Je ne sais comment expliquer cela. J'ai tout saisi en un instant, sans mesure de temps ni division, et cependant dans la distinction de ces Personnes de l'adorable et Très SAINTE TRINITÉ.
Ô TRINITÉ bienheureuse ! Qui donc sera capable de te comprendre, si par un seul rayon émanant de ta transparence l'âme est déjà toute absorbée ? Quelle est donc, oui, quelle est donc ta nature ?» (28 aout 1898)
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L'intimité avec le DIEU vivant, avec le PÈRE, le FILS et l'ESPRIT-SAINT est caractéristique de la vie d'union. CONCHITA a reçu des grâces éminentes de cet ordre-là. C'est pourquoi la Très SAINTE TRINITÉ constitue le centre de sa vie.
«LA TRINITÉ : CENTRE DE MA VIE»
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«Dans l'abime de ma misère et à l'encontre de ma volonté, mon esprit brise les attaches qui le retiennent à la terre de mon néant, et s'échappe.
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Il s'élance vers le trône divin de la Très SAINTE TRINITÉ comme si c'était là son centre et sa vie, là, à l'intérieur de la Vie même Que dois-je faire si mon esprit ne peut trouver sa satisfaction dans les petites flaques d'eau que je lui présente, sinon chercher l'Océan sans limite et sans rivages, son DIEU et Seigneur ? J'enferme mon esprit dans le puits étroit de la connaissance de soi-même, mais de cette profondeur il prend son vol et s'élance jusqu'à cette immensité de son DIEU, lieu unique où il puisse trouver son rassasiement et respirer.
Pourquoi en moi qui suis si faible, si petite et si corrompue, pourquoi dans mon âme si misérable, ces envols, cette soif et cet étouffement en tout ce qui manque de grandeur et en tout ce qui n'est pas DIEU ? Si je ne suis pas capable de contenir une minuscule gouttelette d'eau, pourquoi ce désir d'envelopper l'océan ? Si je ne suis qu'un point dans l'espace, comment est-il possible, comment me vient-il à la pensée, d'étreindre l'immensité éternelle ? .
Ce qui se passe, ô mon DIEU -voilà que je le comprends- c'est- que la goutte d'eau se perd dans l'océan et le néant dans l’infini. C'est-à-dire ce n'est pas seulement DIEU qui entre en moi même quand Il y pénètre et prend possession de mon âme, c'est moi aussi qui entre en Lui. Mieux : je ne suis pas digne d'entrer et je m'arrête à la porte, mais Lui me prends dans ses bras et m'introduis dans ces régions inconnues au monde matériel. Et avec quelle rapidité l'âme parcourt ces distances ! Elle connait, elle voit, elle entend, sans connaitre, sans voir ni entendre. Elle se trouve toute rassemblée en un point, mais un point infini et éternel, un point d'amour incréé. Là seulement, elle respire la vie, elle est comblée et heureuse, en dehors du temps»
(31 mai 1899)
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«JE CONTEMPLE LES ABIMES DE LA TRINITÉ» |