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05/05/2012

ANGES ET MYSTIQUES


    
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NGES ET MYSTIQUES

 
 
Comment es-tu tombé du ciel Astre brillant, fils de l'aurore ? Comment es-tu abattu à terre, Toi qui subjuguais toutes les nations ? Toi qui disais en ton cœur : Je monterai aux cieux, Au-dessus des étoiles de DIEU J'érigerai mon trône, Je siégerai sur la montagne du Rendez-vous Dans les profondeurs du septentrion monterai sur les sommets des nues, je serai semblable au Très-Haut».
Et il y eut une guerre dans le ciel : MIKAËL et ses anges faisaient la guerre au Dragon. Et le Dragon fit la guerre, ainsi que ses ANGES, et ils n'eurent pas le dessus, et on ne trouva plus leur place dans le ciel. Et il fut jeté, le Dragon, le grand [Dragon], le Serpent, l'antique [Serpent], celui qu'on appelle Diable et le Satan, celui qui égare le monde entier fut jeté sur la terre et ses anges furent jetés avec lui.
Prenez garde de mépriser aucun de ces petits, car je vous dis que leurs ANGES dans les cieux regardent constamment la Face de mon PÈRE qui est dans les cieux.
 

«L'existence des êtres spirituels, non corporels, que l’Écriture Sainte nomme habituellement ANGES, est une vérité de foi» (Catéchisme de l’Église Catholique, n°328). Créatures intermédiaires entre le monde divin et humain, ils suscitent dévotion et superstition. Que nous enseignent la Tradition et l'Écriture à leur sujet ?»

 

Depuis le XVIIème siècle, le 2 octobre est institué jour de la fête des SAINTS ANGES GARDIENS. Une occasion pour la Foi prise au mot de s'intéresser de près à ces créatures intermédiaire entre DIEU et les hommes. Leurs descriptions et leurs représentations sont multiples : parfois messager, parfois protecteur, parfois combattant contre les forces du mal. Selon SAINT DENYS et SAINT THOMAS D'AQUIN, il existe une hiérarchie céleste qui les répartit en 9 classes. Des SÉRAPHINS aux CHÉRUBINS en passant par les TRÔNES et les VERTUS, qui sont-ils et que sait-on d'eux ? SAINT MICHEL, SAINT RAPHAËL et SAINT-GABRIEL sont les plus connus, qu'en est-il de leur dévotion aujourd'hui ? Pour en parler, le Père DANIEL DORÉ, Eudiste et Bibliste au séminaire d'Issy-les-Moulineaux, et PHILIPPE FAURE, Historien à l'Université d'Orléans
 
 
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NIL L'ANCIEN (+430)
 
Épris de solitude et de silence, cet ancien courtisan de Byzance s'était retiré au SINAÏ avec son fils THÉODULE, qui partageait son idéal. THÉODULE fut enlevé par des brigands et réduit en esclavage, puis, ayant pu s'évader, il vint retrouver son père, et ils finirent par se faire prêtres. Avant leur ordination sacerdotale, les deux hommes reçurent plus d'une fois l'eucharistie de la main d'un ANGE. Plus tard, NIL se lia d'amitié avec SAINT JEAN CHRYSOSTOME et fut nommé évêque d'Ancyre, où il mourut vers 430.
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MARC le moine
 
Ermite dans le désert de Scété (V° siècle)
Un ANGE venait donner la sainte Communion, lequel est mentionné par PALLADE dans «Histoire Lausiaque» (18, 25)
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VÉNÉRABLE IDA DE LOUVAIN (1040-1113)
 
À Rosendal, près de Malines en BELGIQUE, la vénérable IDA DE LOUVAIN, moniale. Elle demeura longtemps chez les siens où elle menait une vie pénitente, vouée à l'amour du CHRIST et aux œuvres de charité. Comblée de grâces mystiques, elle reçut dans sa chair les stigmates de JÉSUS crucifié, mais obtint de DIEU que rien n'en parut au dehors. A son gré trop remarquée dans le monde, elle demanda son admission chez les cisterciennes où elle travailla à la transcription des livres et jouit de nouveaux charismes.
 
Elle parlait aux ANGES qui lui donnaient la communion. Elle ressuscita une de ses sœurs.
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SAINT ISIDORE LE LABOUREUR (1080-1130)
 
ISIDORE LE LABOUREUR était un pieux laïc des environs de Madrid, époux de MARIA DE LA CABEZA. En service auprès d'un maître exigeant, il souhaitait concilier son devoir d'état et les obligations religieuses auxquelles il s'était engagé, à savoir assister chaque jour à la messe. Pour lui permettre de répondre à ses aspirations, DIEU lui envoya deux ANGES, qui tantôt l'aidaient à pousser sa charrue, tantôt apparaissaient à ses côtés avec une seconde charrue tirée par deux bœufs d'une blancheur éclatante. La durée du travail s'en trouvait singulièrement réduite, et le laboureur pouvait aller tranquillement à l'église pour y faire ses dévotions, sans que le rendement en souffrît. Mort vers le milieu du XI° siècle, ISIDORE est – si l'on excepte FRANÇOISE ROMAINE, qui fut religieuse après son veuvage – le premier laïc canonisé (en 1622) suivant la procédure en vigueur depuis 1588, date de l'institution de la Congrégation des Rites, ancêtre de la Congrégation pour les causes des saints. Il est patron de MADRID.
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SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN (1098-1179)
 
[Les chœurs célestes] connurent alors les merveilles de DIEU dans une splendeur inégalée. Ils comprirent qu'un tel combat n'aurait plus lieu au ciel et qu'aucun ange dorénavant ne tomberait du ciel. Et ils surent dans la divinité pure que le nombre des esprits déchus allait être remplacé par des vases d'argile. Sachant donc que le nombre de ceux qui étaient tombés allait être restauré, ils se mirent à oublier la chute, comme si elle n'avait pas existé
[...]
Ces ANGES sont esprit et vie de DIEU. Ils ne renoncent jamais aux louanges divines, ils ne cessent de contempler la clarté inée de DIEU, et cette clarté de la divinité leur donne l'éclat de la flamme. Que les fidèles perçoivent dans la dévotion passionnée de leur cœur ces paroles, parce qu'elles proviennent de celui qui est le premier et le dernier, pour le plus grand profit de celui qui croit
[...]
Les ANGES sont en nous par les bonnes pensées qu'ils nous suggèrent et non pas par le bien qu'ils y opèrent ils nous exhortent au bien, mais ne le créent pas en nous
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SAINT BONAVENTURE (1217-1274)
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SAINTE MECHTILDE DE HACKEBORN (1241-1298)
Elle les voit, telle une muraille lumineuse, défendre l’Église. Ils chantent l'union de son âme avec JÉSUS, tandis que MELCHISÉDEC touche la harpe :
«Louons le Roi des rois, DIEU Un et Trois, qui t'a choisie pour son épouse et pour sa fille !»
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SAINTE ANGÈLE DE FOLIGNO (1248-1309)
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ÉMILIA BICCHIERI (1238-1314)
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SAINTE AGNÈSE DA MONTEPULCIANO (1268-1317)
 
Reçut la communion de la main d'un ANGE, parce que, étant en extase, elle ne pouvait s'y arracher pour aller à la messe :
Ici, le côté merveilleux de l'événement l'emporte sur le sens ecclésial : la préférence est donnée aux douceurs de l'extase et non à la participation à la célébration liturgique.
«Un jour qu'elle fut longtemps ravie en extase, l'heure de la Messe passa sans qu'elle ne s'en aperçut. Revenue à elle-même, elle se mit à pleurer de ne pouvoir ce matin-là recevoir son Bien-Aimé. JÉSUS lui envoie alors porter la Sainte Communion par l'ANGE qui L'avait assisté dans Son agonie. C'est encore cet ANGE qui viendra lui annoncer les souffrances et la mort qu'elle aura à endurer :
«Prends ce calice, ô bien-aimée du CHRIST, lui dira-t-il, bois comme Lui jusqu'à la lie». Elle prendra la coupe, et la videra, lui semble-t-il, toute entière».
Le phénomène se reproduisit dix fois, toujours pour le même motif. Il est vrai que le Ciel semblait prendre plaisir à exaucer les caprices de cette pieuse moniale, appelée par ailleurs à une vie d'austérités et de sacrifices peu commune. Il fallait bien ces quelques compensations pour l'encourager !
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SAINTE FRANÇOISE ROMAINE (1386-1440)
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SAINT STANISLAS KOSTKA (1550-1568)
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SAINT FELICE PORRI (1515-1587) FÉLIX DE CANTALICE
 
Avec FELICE PORRI, natif de Cantalice, les anges procèdent autrement. Placé à l'âge de douze ans comme berger chez un certain TULLIO PICCARELLI, le garçonnet se distinguait par sa piété et son amour du silence. On lui reprochait de se tenir à l'écart des autres, mais il répondait en souriant :
 
«Eh quoi, il faut nous faire saints !»
 
Pour assister à la messe, il confiait tout bonnement son troupeau à la Providence, assuré qu'il n'arriverait rien à ses bêtes. En effet, jamais aucune ne s'échappait ni ne causait le moindre dommage aux champs voisins. Intrigués, ses compagnons l'épièrent pour savoir de quoi il retournait. Ils le virent partir vers l'église, tandis qu'un pâtre mystérieux le remplaçait : son ange gardien. A l'âge de vingt-huit ans, FELICE entra en qualité de convers chez les capucins, qui l'envoyèrent après son noviciat comme frère quêteur à Rome. Il s'y lia d'amitié avec SAINT PHILIPPE NÉRI, et tous deux furent les figures les plus originales et les plus populaires de la Ville à cette époque, particulièrement chères au cœur des Romains. Fra FELICE mourut en 1587, à l'âge de soixante-douze ans, en murmurant, le visage extasié :
 
«Oh, oh, oh ! Je vois la SAINTE VIERGE et tous les ANGES du paradis !»
 
Il a été canonisé en 1712.
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JORGE DE CALZADO
 
À la même époque, en ESPAGNE, un petit pâtre connaît semblables aventures avec son ange gardien. Il s'appelle JORGE DE CALZADO, et garde ses brebis dans les prés aux alentours de Tolède. Quand il se rend à l'église pour prier ou pour assister à la messe, son ANGE GARDIEN le remplace auprès du troupeau en prenant son apparence.
 
Des bergers jaloux de sa simplicité et de sa bonté le dénoncent au maître : ce petit JORGE, si apprécié, n'est qu'un fainéant, qui volontiers abandonne les bêtes pour aller se donner du bon temps. Le bonhomme décide de se rendre compte sur place, il se cache derrière un buisson et observe son employé. Mais oui ! Voici que celui-ci part tout bonnement, plantant là brebis et agneaux ! Comme le maître sort de sa planque pour le tancer, il se trouve nez à nez avec lui qu'il a pourtant bien vu s'éloigner sur la route vers la ville ! Le pauvre homme n'y comprend rien et se retire fort embarrassé, sans dire un mot. Le soir venu, il demande des explications à son jeune pâtre, et celui-ci de lui conter, simplement, que son ANGE GARDIEN lui rend le service de se substituer à lui, en prenant son apparence, pour lui permettre de faire ses dévotions.

Édifié, le maître s'attache ses services pour de nombreuses années, jusqu'à ce que, cédant à ses prières, il lui permette d'entrer chez les franciscains, dans l'austère réforme de PIERRE D'ALCANTARA. JORGE a alors trente ans, il vivra jusqu'à un âge avancé, avec la réputation d'un grand pénitent et d'un maître spirituel : l'ancien pâtre illettré, éclairé en permanence par son ANGE GARDIEN, est très versé dans la science de DIEU et des âmes.
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SAINT PASCAL BAYLON (1540-1592)
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MARIA RAGGI (1552-1600)
 
Réfugiée en ITALIE après la mort tragique de son mari, potentat de l'île de Chios, MARIA RAGGI (1552-1600) entra dans le tiers-ordre dominicain et vécut ses dernières années à Rome. Très effacée, vivant pauvrement, consacrant ses journées à l'oraison et au soin des malades, elle reçut les stigmates en 1593, sept ans avant sa mort. Quand elle allait communier, deux ANGES l'accompagnaient ; et, s'il arrivait qu'elle ne pût se rendre à l'église, à cause des maux dont elle souffrait, son ANGE GARDIEN venait lui apporter l'eucharistie, à moins que ce ne fût SAINT THOMAS D'AQUIN ou SAINT VINCENT FERRIER.
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SAINTE GERMAINE COUSIN (1579-1601)
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CATALINA DE JÉSUS MORALES (1555-1612)
 
La tertiaire carmélite CATALINA DE JÉSUS MORALES (1555-1612) : étant restée un jour absorbée en oraison durant toute la matinée, elle voulut ensuite aller communier. Or il était midi, toutes les messes avaient été dites dans la ville, toutes les églises étaient fermées. Comme elle parcourait les rues de la ville à la recherche d'un sanctuaire où elle eût, par chance, trouvé un prêtre qui voulût bien la communier, son ANGE GARDIEN lui ouvrit la porte de la chapelle du couvent de la Victoria : au pied de l'autel, un autre esprit céleste l'attendait au pied de l'autel, qui lui donna une hostie qu'il avait prise dans le tabernacle...
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CATALINA DE SANTA CLARA (+1618)
 
Moniale à Zafra , la clarisse espagnole CATALINA DE SANTA CLARA, moniale à Zafra, bénéficiait de fréquentes visites de son ANGE GARDIEN qui, pour encourager sa dévotion envers le mystère de l'eucharistie, venait chanter avec elle le Pange lingua. Si grande que fût dans la communauté sa réputation de sainteté, les autres religieuses souriaient quand, pour stimuler leur zèle pour l'eucharistie et leur confiance en leurs ANGES GARDIENS, elle leur racontait tout simplement ce qui lui arrivait. A son agonie, en 1618, elle demanda aux sœurs qui l'assistaient d'entonner le CREDO. Comme les voix s'élevaient, un peu hésitantes à cause de la gravité du moment, des chants harmonieux s'y joignirent : les ANGES venaient rendre un ultime témoignage à leur confidente.
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VÉNÉRABLE MARINA DE ESCOBAR (1554-1633)
 
Pour la mystique espagnole MARINA DE ESCOBAR, les ANGES font encore mieux : quand la messe n'est pas célébrée dans son oratoire privé, au lieu de lui apporter la communion - sous la forme du pain ou du vin - ils la transportent elle-même dans l'église voisine, où sa maladie l'empêche de se rendre, pour qu'elle y reçoive la communion sacramentelle ! Simple communion en esprit, bilocation, translocation ?
 
Il semble bien assuré que, sans être vue des fidèles, MARINA pouvait se trouver dans des lieux éloignés de chez elle, qu'elle était capable de décrire dans les moindres détails, citant les personnes présentes. Elle attribuait ces «voyages» à son ANGE GARDIEN, ou à d'autres esprits célestes.
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BIENHEUREUSE AGNÈS DE JÉSUS GALAND (1602-1634)
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PAOLA CIANOSI (1572-1634) PAOLA DI SAN TOMMASO
 
Dominicaine à NAPLES après un veuvage précoce, sous le nom de PAOLA DI SAN TOMMASO. Elle fut l'une des figures les plus étonnantes de la spiritualité baroque italienne stigmatisée - ses stigmates étaient lumineux ! -, son corps émettait une clarté si vive qu'elle pouvait se passer de chandelle pour lire ou écrire. Ses extases étaient fort courues, on l'y voyait le cœur embrasé au point qu'on devait verser de l'eau glacée sur sa poitrine, quand elle ne s'élevait pas au-dessus du sol en lévitation. Elle était également réputée pour les miracles de guérison qu'elle accomplissait. Son ANGE GARDIEN venait régulièrement la communier, et plus d'une fois l'hostie fut rendue visible à ses confesseurs et à ses proches.
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VÉNÉRABLE MARIA JUANA GUILLÉN +1636
 
Également veuve, JUANA GUILLÉN entra en religion. Elle fut accueillie chez les tertiaires franciscaines régulières de Valence. Durant sa dernière maladie, elle devait recevoir la communion à l'infirmerie, avec les sœurs souffrantes. Mais, passant dans le corridor et voyant la porte de sa cellule fermée, l'aumônier alla communier les autres malades, puis il regagna la sacristie. Il s'aperçut alors qu'il manquait une hostie dans le ciboire. Il chercha en vain où il avait pu la laisser tomber. La religieuse le fit appeler et lui dit qu'un ANGE avait pris l'hostie pour la lui apporter, parce qu'on avait tiré par inadvertance la porte de sa cellule et qu'ainsi le prêtre l'avait oubliée. Elle mourut peu après, en 1636, réconfortée par les chants des ANGES qui se pressaient à son chevet.
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MARIE-ANGÉLIQUE DE LA PROVIDENCE (1650-1685)
 
MARIE-ANGÉLIQUE DE LA PROVIDENCE était souvent invitée par son ANGE GARDIEN à se lever la nuit pour adorer le Saint Sacrement dans l'hostie consacrée qu'il lui présentait. Parfois, pour répondre à sa faim eucharistique, il cédait à ses suppliques et finissait par la communier. Il le faisait également les jours où, conformément à l'usage - qui ne connaissait pas la communion fréquente -, elle n'était pas autorisée à s'approcher de la Sainte Table :
 
«Un jour, au moment de la communion, la sainte hostie s'échappa des mains du prêtre, et la sœur reçut le corps de Notre-Seigneur de la main d'un ANGE»
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SAINTE VÉRONICA GIULIANI (1660-1727)
 
Se tournant vers la très SAINTE VIERGE MARIE, il fit trois révérences, pour la remercier au nom de la personne de toutes les grâces qu'elle lui avait concédée et alors, des ANGES portant des calices répandirent les bénédictions du ciel sur cette âme. J'en reçus un grande aide et en fus toute contente dans la volonté de DIEU, et je sus que je devais me préparer à pâtir pour cette âme voulait me mettre dans le purgatoire, et elle dans le paradis
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VÉNÉRABLE MARIA CÉLESTE CROSTAROSA (1696-1755)
 
[DIEU] a une autre façon de me parler encore, et c'est par l'intermédiaire des messagers célestes, ou par mon ANGE GARDIEN, très fidèle dans cet office dont il est chargé depuis ma naissance. Mon ANGE le remplit avec une grande complaisance de deux manières : ou par inspirations et impulsions spirituelles, ou par paroles formelles, d'après ce qui est ordonné par ta providence pour mon bien. Et je l'ai expérimenté, non seulement de la part de mon ANGE GARDIEN, mais encore d'autres esprits célestes dont j'ai pu percevoir l'action à la lumière que tu donnes à mon intelligence dans l'union susdite. O PÈRE de miséricorde, je te remercie de la grande bonté dont tu uses avec une vile et ingrate créature comme moi
[...]
En même temps il se fit en moi une lumière très pure. En premier lieu, je vis une compagnie d'esprits célestes je les vis comme autant d'actes très clairs de pureté en DIEU, et tous par leur éclat me blessaient de ton amour.
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SAINT GÉRARDO MAJELLA (1726-1755)
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SAINTE ANNA MARIA GALLO (1715-1791), MARIA FRANCESCA DELLE PIAGHE
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BIENHEUREUSE ANNA KATHARINA EMMERICK (1774-1824)
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BIENHEUREUSE ÉLISABETTA CANORI-MORA (1774-1825)
 
Je voyais un grand gouffre, avec trois divisions
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 dans la première, il n'y avait pas de feu, mais une blancheur pâle qui faisait désirer ardemment aux âmes qui s'y trouvaient détenues l'éclat du beau Soleil de justice.
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. Dans la seconde, le feu brûlait les âmes, mais il était uni à une rosée précieuse qui en tempérait les rigueurs.
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. Dans la troisième, je ne vis que feu ténébreux, embrasement de soufre et de bitume, formant un lac incandescent dont l'horreur n'était adoucie par aucun soulagement. Trois démons pleins de rage soufflaient sur ce feu, comme ministres de la justice divine, tandis que trois ANGES rappelaient aux âmes tourmentées en ce lieu terrible les miséricordes du Seigneur
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SŒUR BERTINE BOUQUILLON (1800-1850)
 
Religieuse hospitalière française, ont connu semblable faveur, tantôt une seule fois, tantôt fréquemment.
 
«Parmi les autres dons extraordinaires dont fut favorisée la Sœur BERTINE, et que nous ne devons pas laisser même ici en oubli, mentionnons d'abord ses relations fréquentes avec les saints ANGES. Ainsi elle vit souvent son ANGE GARDIEN sous les traits d'un charmant enfant de huit à neuf ans. L'Archange RAPHAËL se montra lui-même à elle, au moment où avaient lieu les apparitions de la Sœur JOSEPH. Il lui dit qu'elle devait communiquer des choses tout intimes à ses consœurs, et dans une seconde apparition ;
 
«Dites ceci à la communauté, ajouta-t-il avec feu : Travaillez et sondez vos cœurs /... Sondez vos cœurs /...» Citons en passant qu'un jour, au moment de la communion, la sainte Hostie s'échappa des mains du prêtre et la Sœur reçut le corps de Notre-Seigneur de la main d'un ANGE».
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BIENHEUREUSE FRANCISCA ANA CIRER CARBONELL (1781-1855)
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PAULINE DE NICOLAY (1811-1868)
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ANNA MOES (1832-1895), en religion MARIE-DOMINIQUE-CLAIRE DE LA SAINTE CROIX
 
 
Fondatrice des dominicaines du Luxembourg.
 
Au premier anniversaire de sa naissance, ANNA eut une visite de son ANGE GARDIEN, sous la forme d'un enfant de cinq ans. Il portait un cœur entouré d'une couronne d'épines et versant de grosses gouttes de sang. Autour du cœur, on lisait cette inscription :
 
«Ma fille, voici ce que souffre continuellement le Cœur de JÉSUS pour son Église. Ne veux-tu pas prendre part à ses souffrances ? ...
[...]
L'ANGE, avec une tendresse sans égale, pallia le manque d'affection des miens. Parfois il m'apportait de quoi déjeuner, parfois il me revêtait des vêtements qu'il avait nettoyés lui-même, et souvent il me donnait à manger une manne céleste qui me fortifiait. Quand il y avait trop d'agitation dans l'auberge que tenaient mes parents, il m'emmenait à l'église pour me faire prier avec lui, et ces heures passées au pied du tabernacle me faisaient oublier aussitôt les souffrances de la journée
[...]
Cette compagnie fut dès lors la récompense des jours où ma conduite avait été exemplaire, et j'appris bien vite à deviner à l'expression de son visage quand mon ANGE GARDIEN avait l'intention de m'accorder une telle faveur. Il se montrait alors particulièrement affectueux, m'appelait sa petite sœur, me prenait par la main, et bientôt nous nous trouvions dans un pré fleuri où nous attendaient nos célestes compagnons. Là, toutes les douleurs étaient bientôt oubliées, et j'aurais voulu y rester toujours. Mais, l'heure étant venue, il me fallait retourner aux épines de cette terre, et souvent je prenais congé dans les larmes de mes amis du ciel.
[...]
Les ANGES qui m'enseignaient étaient des esprits des chœurs supérieurs, le plus souvent des CHÉRUBINS.
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SAINTE GEMMA GALGANI (1878-1903)
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BIENHEUREUSE MARIA GRAZIA DELLA PASSIONE TERALLO (1855-1912)
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MECHTILD THALLER (1868-1919) MAGDALENA DE LA CROIX
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BIENHEUREUSE ANGELA SALAWA (1881-1922)
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BIENHEUREUSE ANNA SCHÄFFER (1882-1925)
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MARIE-THÉRÈSE NOBLET (1889-1930)
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VÉNÉRABLE PÈRE JEAN-ÉDOUARD LAMY (1853-1931)
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TÉRÉSA PALMINOTA (1896-1934)
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ANNA HENLE (1871-1950)
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THÉRÈSE NEUMANN (1898-1962)
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PADRE PIO (1987-1968)
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TÉRÉSA MUSCO (1943-1976)
 
 
TÉRÉSA MUSCO qui rencontra pour la première fois son ANGE GARDIEN le soir du 15 mars 1948, alors qu'elle avait cinq ans. Un violent orage s'était abattu sur la région de Naples, et la fillette priait dans sa chambre lorsque lui apparut un adolescent vêtu de blanc, aux ailes d'or, aux yeux étincelants comme des étoiles. Ses lèvres étaient comme des pétales de rose. Il lui apprit à faire le signe de Croix et lui enseigna une petite invocation :
 
«JÉSUS, MARIE, je vous aime et vous donne ma volonté en échange de toute l'humanité !»
 
Il l'invita à prier constamment, à offrir avec joie ses épreuves sans jamais se décourager, pour la délivrance des âmes du purgatoire et le salut des âmes. Puis il disparut, laissant derrière lui un intense parfum. Dès lors, ses visites furent quotidiennes :
 
«Tous les matins, l'ange venait me rendre visite et me faisait prier avec lui. Après la prière, il disait :
 
«TÉRÉSA prie pour les pécheurs et pour le salut des âmes ! Sache que les péchés qui mènent les âmes en enfer sont les péchés d'impureté !».
[...]
L’ange GABRIEL devint le messager régulier auprès de TÉRÉSA. En effet, déjà plusieurs fois nous l’avons vu venir porter non seulement des messages de la part de JÉSUS et MARIE, mais aussi des sommes d’argent destinées aux besoins immédiats de la famille MUSCO.
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Ce fut lui encore qu’au matin du 11 octobre 1950 se présenta à l’enfant — alors en prière — pour lui dire que JÉSUS souffrait beaucoup en voyant que tant d’hommes déversant sur Lui tant et tant de blasphèmes. La petite avoua à l’Ange que même son père était du nombre de ceux-là et lui demanda ce qu’elle devait faire, comment devait-elle se comporter face à ces mots qui déplaisent tant à JÉSUS ; L’ange GABRIEL lui répondit :
 
«Il faut prier et tout offrir avec beaucoup d’amour».
 
Puis, il ajouta encore :
 
«Tu monteras au Calvaire avec JÉSUS. Tu as déjà commencé à cheminer sur des voies bien épineuses. Mais la Maman du ciel est auprès de toi. Tu n’as pas à craindre. Tu devras souffrir sans rien dire, comme tu le fais déjà. Je te salue. Nous nous reverrons bientôt» (Journal, p. 842)».
[...]
Début septembre 1952, TÉRÉSA fit la connaissance d’une famille nombreuse — sept enfants — vivant dans la misère, sans rien avoir pour calmer leur estomac dévoré par la faim. La fillette en est très peine et vint chez elle chercher un demi kilo de haricots, afin de leur permettre de manger un peu et de calmer leur faim. Mais, une voisine qui avait regardé le va-et-vient de TÉRÉSA, alla tout raconter à son père. L’homme, comme nous le savons déjà, facilement colérique, appela sa fille et lui demanda :
 
«Est-il vrai que tu as donné des haricots ?»
 
La fillette n’est aucunement adonné au mensonge et, sa réponse est immédiate :
 
«Oui, c’est vrai. Mais, nous en avons en abondance…»
 
Le sévère SALVATORE, très en colère, se leva, prit sa fille et lui administra une très sévère correction : il la frappa jusqu’à épuisement, puis pour combler le tout, l’envoya au lit sans manger.
 
TÉRÉSA, en pleurs, prit son crucifix et offrit à JÉSUS toutes ses souffrances.
 
Vers minuit elle entendit frapper à la vitre de la fenêtre de sa chambre ; elle regarda et vit un ANGE qui lui dit :
 
«Regarde, je t’ai apporté à manger. Ne pleure plus ! C’est la Maman du ciel que m’a envoyé vers toi, pour te consoler».
 
Et il lui présenta une tourte au miel et un morceau d’agneau grille.
 
«Je n’ai jamais mangé quelque chose d’aussi bon !»
 
nota la fillette dans son Journal.
 
La SAINTE VIERGE venait ainsi récompenser la générosité de sa fille de prédilection, et nous faire comprendre, par la même occasion, qu’Elle n’abandonne jamais ceux qui, sincèrement, ont recours à Elle.
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SYMPHOROSE CHOPIN (1924-1983)
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JEANNE-LOUISE RAMONET (1910-1995)
 
 
Les «communions miraculeuses» de JEANNE-LOUISE RAMONET, modeste paysanne bretonne du village de Kérizinen qui aurait eu des apparitions de la VIERGE de 1938 à 1965, seraient attestées par quelques personnes qui eurent l'occasion d'en voir la réalité :
JEANNE-LOUISE, qui habite à 4 km de l'église et a une infirmité à la jambe, ne peut se rendre à la messe que le dimanche. Les autres jours, elle serait communiée par un ANGE, sur le lieu des apparitions. Cela se serait produit quotidiennement pendant longtemps. Je crois comprendre qu'elle se rend chaque matin à l'oratoire pour prier et là reçoit, à intervalles réguliers, cette visite qui, pour elle, n'a rien d'inattendu. Madame R. l'a déjà vue deux fois, mais n'a pas vu l'hostie. Madame Le B. et Madame P. l'ont vue chacune trois fois. Elle entre à ce moment en extase, le temps d'une ou plusieurs dizaines de chapelet, et l'une de ces personnes au moins a été témoin d'une expérience : JEANNE-LOUISE est à ce moment insensible aux piqûres et brûlures aux mains et au cou.
Ces communions apportées par un ANGE auraient été parfois visibles :
Monsieur l'abbé B. a recueilli sur ce point les déclarations d'une douzaine d'enfants, dont 4 âgés de plus de 12 ans. Ces enfants ont déclaré séparément avoir assisté à la communion miraculeuse et avoir vu l'hostie, «ronde et blanche» comme à l'église, selon une expression employée par plusieurs d'entre eux. L'un des enfants déclare avoir vu l'hostie descendre vers JEANNE-LOUISE, et non venir de la direction de l'église paroissiale, comme on aurait voulu le lui faire dire.
Que valent ces témoignages ? Il est difficile de se prononcer. JEANNE-LOUISE RAMONET, décédée en 1994 à l'âge de quatre-vingt-quatre ans, était une femme simple et discrète, presque effacée. Les messages qu'elle attribuait à la VIERGE MARIE semblent avoir été le fruit de pieuses méditations, inspirées en partie par ses lectures. Mais plusieurs prêtres avaient d'elle la meilleure opinion, de même que le docteur ASSAILLY, qui a pu la visiter et l'interroger longuement :
Née dans une famille pauvre, JEANNE-LOUISE n'a jamais eu de satisfactions sur le plan matériel ; et l'on sait que, très tôt, elle a trouvé un certain épanouissement dans la vie intérieure, sans que sa constitution mentale puisse poser le problème de tendances schizoïdes ou hystéroïdes [...] On a vraiment l'impression qu'elle est absolument loyale et fidèle à des clichés particulièrement nets qu'elle ne cherche nullement à enjoliver ou à interpréter.
Les communions mystiques de JEANNE-LOUISE RAMONET ne sont pas partie intégrante des apparitions mariales dont elle affirmait bénéficier, contrairement à ce qui se rencontre dans les faits de Fatima ou de Garabandal, par exemple, auxquels un chapitre particulier sera consacré. Quelques cas contemporains de communions miraculeuses par le ministère des ANGES méritent une attention spéciale. Bien documentés, ils illustrent la pérennité du phénomène dans l'histoire de la mystique.

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22:07 Publié dans ANGES ET MYSTIQUES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : anges