29/01/2009
PROPHÉTIES DU PÈRE LAMY
ÉNÉRABLE PÈRE
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Le Père LAMY voyait Notre-Seigneur dans des scènes de sa sainte enfance, d'autres fois dans les douleurs de sa Passion ; mais, à notre connaissance, il n'a jamais détaillé que deux visions de JÉSUS en CROIX, advenues dans des circonstances assez curieuses.
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JEAN-ÉDOUARD LAMY
(1853/1931)
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.SITE OFFICIEL DES SERVITEURS DE JÉSUS ET DE MARIE
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JEAN-ÉDOUARD LAMY naquit le 23 Juin 1853 au Pailly, près de Langres. Dès sa plus tendre jeunesse, il se fit remarquer par sa grande dévotion à MARIE : on le surnomma dans son village l'Enfant au Chapelet. Après son service militaire, les Oblats de Saint François de Sales lui confièrent une œuvre créée à Troyes en faveur des jeunes gens pauvres et délaissés, dont il s'occupa treize ans.
En 1886, après avoir surmonté beaucoup d'obstacles, il fut ordonné prêtre, et, en cette qualité, il continua de diriger le grand patronage de Troyes, jusqu'en 1892. De cette date à 1900, il fut vicaire à Saint-Ouen, dans le diocèse de Pais, puis curé de la Courneuve jusqu'en 1923, où des infirmités croissantes l'obligèrent à quitter le ministère.
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Les rares indications d'ordre général données par le Père LAMY ont été les suivantes :
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«Elle a bien voulu lever pour moi un petit coin du voile qui nous cache l'avenir, mais j'aime ne pas regarder les événements futurs. Confions-nous tout à fait en Sa miséricordieuse protection.»
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«Le saint archange GABRIEL m'a dit, en parlant de Lucifer :
«Il joue son va-tout ; il croit la partie gagnée»,
en quoi il se trompe. Satan joue son va-tout. Il faut prier avec espérance, malgré son tapage. Je vous confie ces choses-là : ce sont des miettes. On sentira encore davantage quelle est la délicatesse de bonté de la TRÈS SAINTE VIERGE, MATER AMABILIS, MATER ADMIRABILIS ! On la pressent dans la TRÈS SAINTE VIERGE. Je lui dis souvent :
«Bonne MÈRE, ne quittez pas le sein du PÈRE, mais écoutez nos prières.»
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«La paix sera rendue au monde, mais je ne verrai pas cela, et il se passera d'autres choses, dont je ne verrai pas personnellement la fin. Quand la paix aura été rétablie dans le monde, que de choses seront changées ! La grosse industrie, c'est la guerre. La fabrication des avions, l'exploitation des mines, le travail du fer, tout cela diminuera. Il n'y aura plus de ces grandes usines où la moralité dégénère et disparaît. Les ouvriers seront bien obligés de se rejeter sur la terre. Le travail de la terre reprendra une grande extension. La terre redeviendra très chère. Quand la paix sera rendue au monde, l'industrie se ramènera à des proportions moindres et y restera. Tout s'amoindrira. Ils vont devant l'inévitable ; ils y arriveront tout de même. Ici, la terre a perdu beaucoup de sa valeur et il n'y a plus de bras pour la culture. Nous avions une jolie vigne : ma sœur a voulu absolument vendre sa part pour s'en débarrasser. Elle l'a vendue 100 francs ! Treize ares pour 100 francs ! Aux Archots, j'ai eu l'exemple de 12 ares vendus pour 13 francs ; une autre fois, 13 ares vendus 35 francs. Quand la paix sera rendue au monde, les terres acquerront plus de valeur qu'elles n'ont. Que les vieux ouvriers s'entêtent à mourir dans les villes, cela arrivera.»
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«DIEU voulait purifier la foi de son peuple en lui faisant faire un long séjour dans le désert. Les Israélites sont restés toute une génération dans les sables. J'ai souvent médité sur cette rude épreuve. De même, quand DIEU rendra la paix au monde, il faudra le réévangéliser, et cela sera l'œuvre de toute une génération.»
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«Il y aura un grand effort à donner pour la conversion des hommes après la paix rendue à la terre. Il y aura bien des difficultés. SAINT PAUL n'en a-t-il pas rencontré ? L'état d'âme des premiers chrétiens reviendra, d'ailleurs, mais il y aura alors si peu d'hommes sur terre ! Et il y aura à nouveau une floraison magnifique des ordres et des congrégations.»
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Quelque concentrée que parût l'action du Père LAMY sur des objectifs immédiats, qui semblaient l'absorber tout entier, sa pensée restait libre de tout lien et d'une compréhension réellement catholique, c'est-à-dire universelle. Il priait, en particulier, très souvent pour les Anglicans :
Quelque concentrée que parût l'action du Père LAMY sur des objectifs immédiats, qui semblaient l'absorber tout entier, sa pensée restait libre de tout lien et d'une compréhension réellement catholique, c'est-à-dire universelle. Il priait, en particulier, très souvent pour les Anglicans :
«Parmi les Anglicans, disait-il, il y en a beaucoup qui sont moins coupables que nous. Ils sont dévots à la TRÈS SAINTE VIERGE, au SAINT-SACREMENT. Leur erreur, ce n'est pas à eux-mêmes qu'il faut l'imputer, mais à leurs aînés. Même si le SAINT-SACREMENT n'est pas là, ils le prient réellement. De ces dévotions, il ne peut leur en revenir que du bien. La réconciliation avec ROME, aussi bien en ANGLETERRE que dans leurs colonies et que dans les missions protestantes, ce serait un bien énorme. Et pour les églises schismatiques, quel exemple ! Leur principal appui disparaîtrait.»
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«Les JUIFS, eux-mêmes, sont dans tous les pays, mais ne sont pas abandonnés. DIEU n'abandonne jamais les siens.»
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«Notre-Seigneur m'a dit que la guerre avait eu trois causes : les blasphèmes, le travail du dimanche et la prostitution de la chair dans le mariage. Un jeune homme et une jeune fille qui succombent, ce n'est rien à côté. C'est un péché grave ; mais, enfin, il est dû à la faiblesse humaine».
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«Après le CREDO, Elle a parlé de la guerre sur un ton très douloureux :
«Elle sera lente à s'allumer, elle embrasera toute l'EUROPE, elle embrasera l'univers. Il y aura environ cinq millions de tués, mais – se tournant vers Lucifer – j'en sauverai beaucoup malgré vous.»
Le démon Lui disait :
«Ils passeront par la trouée des Vosges».
La SAINTE VIERGE :
«Non, ils passeront par la BELGIQUE».
Satan a dit :
«Ils sont aussi coupables d'un côté que de l'autre».
Satan connaît très bien les culpabilités. La TRÈS SAINTE VIERGE s'est tournée à moitié vers moi, et le fond de l'église a été rempli par un nuage blanc, qui s'est ouvert. Le mur a disparu, et c'est là que j'ai vu une ville avec un immense fleuve.
Je crois que c'est BELGRADE. J'ai vu les tableaux de la guerre. J'ai eu une sensation curieuse : je me sentais bien dans l'église, mais j'étais aussi transporté loin de l'église ; je ne peux pas me rendre compte exactement de la chose. Je me suis parfaitement rendu compte de la grâce que me faisait la SAINTE VIERGE, de me montrer ces pays. Elle m'a fait parcourir un pays immense. Je vous donne là des explications très incomplètes : je ne trouve pas de termes appropriés à ces choses.
J'ai vu des navires de guerre avec des cheminées énormes. J'ai vu les paysages ; mais, plus tard, je me suis donné un mal énorme pour les situer et cela n'a pas été possible pour tout. On voit des fleuves, des monts, la mer : comment les situer sur des cartes ? Tout n'est pas fini. Il y a des scènes que je n'ai pas vu se dérouler. Le meilleur, maintenant, est de se taire pour moi.»
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RECOMMANDATIONS |
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BIENHEUREUSE MARIE DE JÉSUS CRUCIFIÉ (1846-1878)
Ne vous arrêtez pas à l’extraordinaire. Si on vient vous dire : La SAINTE VIERGE apparaît ici où là ; il y a telle âme extraordinaire en tel endroit, n’y allez pas . Si on dit : Il y a telle révélation, ne vous en occupez pas, ne vous en mettez pas en peine.
. Le Seigneur vous dit : Attachez-vous à la foi, à l’Église, à l’Évangile.
Si vous allez voir et consulter ici et là l’extraordinaire, votre foi s’affaiblira. Je vous dis cela de la part du Seigneur. Si vous vous attachez à l’Église et à l’Évangile, il m’a dit qu’il sera toujours avec vous et ne vous quittera jamais. |
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Le Père LAMY disait sa messe avec une ferveur extraordinaire, qui le transfigurait presque. C'était le moment où les faveurs de DIEU lui étaient souvent accordées d'une façon sensible pour lui, le moment aussi où le CHRIST se manifestait le plus fréquemment à son serviteur. |
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«Quand on célèbre la sainte Messe, on est détaché de toute pensée terrestre. On ne revient sur terre qu'aux Memento. Ce sont les deux moments dans lesquels on expose à DIEU ce qui nous touche humainement. On revient alors un peu à soi-même»
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«Je vois généralement les saintes Espèces entourées de lumière. On en ressent une douceur, une suavité extraordinaires. Oui, à ces moments, on ne pense plus à la terre, on sent quelque chose de tellement céleste ! C'est l'effet de la présence de Notre-Seigneur. Je sens aussi la présence du saint Ange qui m'assiste à la messe – pas toujours.»
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«Ne me demandez pas qui ou quelle était à l'office quand le SAINT-SACREMENT est sur l'autel ; je ne vois plus personne. Je distingue bien qu'il y a des gens. J'ai bien vu que c'était le vicaire qui m'a passé l'ostensoir. Combien pauvrement nous recevons Notre-Seigneur ! Il faut lui dire : «Vous êtes reçu dans une étable et sur une paille bien dure, mais, vous et votre MÈRE, vous vous êtes accommodés d'une étable à Bethléem ». Heureusement qu'Elle est là pour Le recevoir ! Ni lui, ni sa SAINTE MÈRE ne sont difficiles !»
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«Notre-Seigneur vient généralement seul, soit qu'il se manifeste souffrant, soit ressuscité, soit qu'il participe, qu'il dise en quelque sorte la messe.On se sent petit, petit, petit, et Notre-Seigneur se fait petit pour ne pas nous effrayer par sa grandeur.Et l'attention est tellement concentrée sur Notre-Seigneur qu'on ne s'occupe plus du reste.»
«Il suit les prières de la messe, comme s'il assistait à la messe. Il vous laisse prier.» «Il disparaît à la troisième des dernières oraisons, pour que le prêtre puisse communier.» Rarissimement, il a une gloire. On ne pourrait pas supporter la gloire de Notre-Seigneur. Il est généralement précédé de nuages rouges. Je leur donne cette couleur-là parce que je ne peux pas trouver l'expression : ils ne sont ni bruns, ni violets. Il apparaît une lumière blanche : cela s'ouvre. Il est là, très simple. C'est une Majesté admirable ! On ne s'y habitue pas !» |
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«Quand Notre-Seigneur se montre dans l'état douloureux, il n'a pas autour de lui sa gloire habituelle. Il n'est pas lumineux comme d'ordinaire. Il montre ses mains quand il parle ; il fait des gestes, mais plus sobres que la SAINTE VIERGE. Je ne l'ai jamais vu sourire. Enfant, il est souriant ; mais, comme homme, il ne l'est plus. Notre-Seigneur paraît plus froid ; on le dirait presque triste. Il a la dignité de l'homme. J'ai trouvé Notre-Seigneur très digne. Il inspire le respect, c'est vrai ; mais il inspire aussi la confiance. Son regard est bleu, son regard très doux. On sent que Notre-Seigneur nous regarde, mais que son regard plonge aussi dans l'infini. La SAINTE VIERGE, c'est la même chose. Notre-Seigneur paraît environ trente-cinq ans : c'est un homme. Notre-Seigneur et la TRÈS SAINTE VIERGE ont le nez tout droit. Tous deux, Notre-Seigneur et sa TRÈS SAINTE MÈRE, ils ont le vrai teint de leurs pays, et SAINT JOSEPH aussi. Quand j'ai vu des Orientaux, j'ai reconnu leur teint. Dans le brun, il y a des nuances, comme dans le noir.»
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«Notre-Seigneur est roux, d'un beau roux, plutôt sombre. Les cheveux sont assez longs, lui tombent assez bas sur les épaules ; il en tombe aussi par devant. Notre-Seigneur est, pour ainsi dire, enveloppé dans sa chevelure comme ça. Notre-Seigneur n'est pas très barbu : on distingue le pli du menton ici (la fossette). La barbe est peu fournie, mais belle ; elle est plus blonde que les cheveux ; pas rousse et pas blonde non plus. Les cheveux ne descendent pas sur le front. L'oreille de Notre-Seigneur estbien visible. Notre-Seigneur a la figure très belle. La voix de Notre-Seigneur est grave ; non pas lente, mais cette gravité lui donne une certaine lenteur.»
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«Notre-Seigneur n'est pas très grand. Il est habillé d'étoffe brune, pas du genre des Capucins, mais comme les moutons bruns. Il est avec sa robe brune, aux manches larges comme les nôtres (des manches de manteaux) ; mais, dans ses manches, on voit du blanc dessous, et un manteau sur les épaules. La robe est épaisse, chaude. Il a de gros plis.»
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«Je n'ai jamais vu les plaies de la tête de Notre-Seigneur, mais seulement celles des pieds et des mains. Notre-Seigneur se montre à moi avec les mains et les pieds tuméfiés, et un morceau de chair qui retombe dessus. Les clous devaient être carrés, aussi longs que votre crayon. Les têtes des clous étaient très larges et ont marqué une empreinte violette sur la main, ou, plutôt, sur le poignet. On voit parfaitement leur place. L'intérieur du clou devait être creux, car cela forme une couronne à l'intérieur. Les pieds sont bleuâtres, sanglants, et les mains aussi. Quelles souffrances ! Et les chrétiens recherchent tellement les jouissances ! Quand le bois vert est traité ainsi, qu'est-ce que le bois sec ?»
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«Je touche souvent ses pieds, qui sont entre le calice et le canon, quand il est debout sur l'autel, pendant la messe ; je touche son côté, et je sens la plaie du côté et ses côtes à travers son manteau quand j'élève l'hostie. Je la pose et l'appuie contre son côté.»
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«C'est à la messe, à Gray, que j'ai vu Notre-Seigneur couché dans l'autel, le 9 septembre (1909). La matière n'existe plus pour les corps glorieux : il s'est mis au ras de l'autel, soulevant le corporal et la sainte hostie (il montre, du geste, que le corps de Notre-Seigneur était dans l'autel, affleurant à la surface de la table). Il a dit : «Dans un an d'ici...»
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Je l'ai vu deux fois à Gray ; la première fois comme ça ; la seconde fois (9 septembre 1910), il était debout. La seconde fois, il m'a parlé. Notre-Seigneur, étant sur l'autel, écoutait ma prière. A La Courneuve, voyant que mes efforts étaient absolument vains et que, plus je travaillais, moins j'obtenais de résultats, je m'en plaignais à Notre-Seigneur. Tout était mal tourné de ce que je faisais. J'avais dans l'âme une douleur ! J'exprimai ma peine à Notre-Seigneur. En posant la sainte hostie contre sa poitrine, je lui disais :
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«C'est évidemment l'effet de mon indignité. Je vous demande, mon DIEU, de demander à votre TRÈS SAINTE MÈRE qu'Elle veuille bien vous dire ce que je vous dis. Vous êtes son FILS, et moi je suis aussi Son enfant. Vous ne sauriez résister à Sa prière».
. Je sentais à travers son manteau la rondeur de ses côtes. J'ai senti aussi une vive chaleur qui m'a réconforté. Après la consécration, le diable était à la droite de l'autel ; il a dit sur un ton dédaigneux :
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«Quelle prière, Seigneur !»
. A ce moment, l'autel fut comme embrasé, etNotre-Seigneur, la figure tournée vers le démon, lui répondit :
«C'est le protégé de ma MÈRE». C'est tout. Il y a des détails, mais je les omets.
. — Lorsque Notre-Seigneur est apparu couché dans l'autel, la table d'autel avait-elle disparu ?
— La table d'autel reste. Vous vous voyez dans un seau d'eau : la matière, de même, n'a plus de résistance, qu'elle soit bois, qu'elle soit pierre. C'est une chose bien difficile à faire comprendre. La matière ne cesse pas d'être pareille, mais elle se laisse pénétrer. Quand Notre-Seigneur passe derrière l'autel, le tabernacle disparaît, le regard s'arrête sur sa personne, mais jamais la matière ne gêne. Mais je n'ai jamais vu disparaître le calice, ni la sainte hostie.» |
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«Notre-Seigneur m'a dit que la guerre avait eu trois causes : les blasphèmes, le travail du dimanche et la prostitution de la chair dans le mariage. Un jeune homme et une jeune fille qui succombent, ce n'est rien à côté. C'est un péché grave ; mais, enfin, il est dû à la faiblesse humaine.»
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«Beaucoup de prêtres, en offrant le saint sacrifice, ne se rendent pas assez compte de cette chose : on ne comprend pas combien la puissance dont on dispose est grande, que le sacrifice de Notre-Seigneur sur la CROIX est d'une valeur infinie.»
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Par une faveur spéciale, le Père LAMY sentait quand l'âme du défunt, pour qui il célébrait la messe, en profitait, que ce fût par une diminution de ses peines au PURGATOIRE, ou bien, au Ciel, par une augmentation momentanée de gloire.
Par une faveur spéciale, le Père LAMY sentait quand l'âme du défunt, pour qui il célébrait la messe, en profitait, que ce fût par une diminution de ses peines au PURGATOIRE, ou bien, au Ciel, par une augmentation momentanée de gloire.
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«J'ai dit la messe en sa faveur. Cela n'a pas été une messe aride, comme quelquefois ; mais j'ai eu une grande consolation. Je ne dis pas, qu'il est au Ciel : je n'en sais rien ; mais je ne doute pas qu'il soit sous la miséricorde de Dieu.»
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Le Père LAMY voyait Notre-Seigneur dans des scènes de sa sainte enfance, d'autres fois dans les douleurs de sa Passion ; mais, à notre connaissance, il n'a jamais détaillé que deux visions de JÉSUS en CROIX, advenues dans des circonstances assez curieuses.
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«Sur le terrain, il m'a été donné de voir Notre-Seigneur en croix. Je l'ai vu pendant que les gamins me volaient des poires. Je les coursais avec un râteau et leur disais : «Vous allez voir !» Il était là.»
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«C'était au mois de septembre, pendant les vacances, un dimanche. L'année, je ne me la rappelle plus. J'étais au patronage. Ayant la clef, j'ai pénétré dans la propriété. Je surveillais les fruits, qui me servaient à récompenser les enfants. Ils étaient toute une bande de voleurs. Je m'étais couché dans l'herbe. Cela a 96 mètres de long. J'ai pris le râteau, qui était en haut. Je me lève, et je cours comme je savais encore courir, brandissant le bâton du râteau et criant :
. «Vauriens, attendez un peu !»
. Je levais mon râteau. Je ne pensais pas leur faire grand mal.
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«Vous allez voir !»
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Quand je suis arrivé au mur de la rue, Notre-Seigneur était là, en CROIX, ici, un peu plus loin, là où vous êtes maintenant. Les gamins interdits, et moi aussi. C'est là que Notre-Seigneur est apparu : il n'a pas voulu que je frappe. Ils étaient de la maison de la famille R., des rouges, tout ce qu'il y a de plus rouge. Je les ai entendus qui criaient :
. «Le JÉSUS ! Le JÉSUS, qui est avec le curé !»
. Plusieurs d'entre eux l'ont vu, sans doute. Et ils se sauvaient toujours.»
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«Il était presque écartelé : les bras faisaient l'équerre avec le corps, les bras tout droits. Sur la tête, il avait comme un buisson d'épines, comme une corbeille renversée. C'est un bonnet d'épines. Quelle atrocité ! Il a les deux pieds l'un sur l'autre, je crois : ce que je regarde, c'est la figure. Pour la couronne, ils ont dû mettre plusieurs branches ensemble, les tordre et les enfoncer ensuite à coups de bâton. Ça m'a paru comme un porc-épic ! Il portait une toile grise autour des reins, mais le nœud de l'étoffe paraissait derrière le dos, non sur le côté.»
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«Un mur clôture le patronage des jeunes gens : c'est moi qui l'ai fait élever. Vous avez même remarqué, tout à côté, l'entrée du château de Joinville, achetée maintenant par une usine. Vous avez vu quelques arbres. L'avenue était très belle. Et, à côté, contre le mur de briques, qui n'était pas fait encore, c'est le terrain de Monsieur LARIVIÈRE. J'avais fait mettre un grillage en fil de fer. C'était presque au coin, à 1 m. 50 du mur, à l'angle, où les deux murs (actuels) se fondent. Ces gamins ! Ils passaient en-dessous et au-dessus du fil de fer, grattant la terre avec leurs mains comme des chiens ou des lapins.»
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«Le mur de pierre est tombé pendant la guerre ; j'ai fait relever en briques. C'était avant la guerre. Le mur a été renversé par les soldats. Ils faisaient des brèches dans le mur quand ils voulaient sortir. Je ne m'en apercevais même pas : c'est le médecin-chef qui me l'a signalé. Après leur départ, il ne tenait plus.»
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«J'aurais à peu près touché à ses pieds en levant la main. C'est une apparition voulue par Notre-Seigneur et non la scène du Calvaire. La croix était très haute dans cette circonstance ; le trou n'est pas resté marqué dans le sol. C'était une apparition : dans la réalité, elle a été introduite dans la terre et calée par des pierres. Ils couraient vite avec moi, mais ils couraient encore plus vite après. La croix est apparue tout près de l'angle, mais face à moi, le dos à la rue.»
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«Le Samedi Saint, en 1914 ou 1915, j'ai vu JÉSUS en CROIX, sa CROIX plantée contre l'autel (le maître-autel de La Courneuve), du côté de l'évangile. Les enfants faisaient du bruit : c'était presque la foire. J'ai tapé sur le bois de l'autel pour les faire taire (il imite le geste de la main gauche), et, en me tournant de côté, j'ai vu Notre-Seigneur en croix. Il a eu l'air de me dire :
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«Tu n'as guère de patience. Regarde comme j'en supporte».
. Notre-Seigneur est resté pendant le MAGNIFICAT de la messe du Samedi Saint. Il était vivant. Il n'a rien dit.»
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«Chez Notre-Seigneur, c'est tellement naturel ! Notre-Seigneur est sur la CROIX comme il est enfant. Il est recueilli. Notre-Seigneur porte un buisson d'épines sur sa tête. Je ne peux pas dire une couronne d'épines : c'est un vrai buisson. Il en a la tête couverte ; cette coiffure l'empêche de reposer la tête en arrière, contre le bois de la croix, ou de la pencher de côté sur son épaule, et sa tête n'est pas très penchée en avant. Quand il meurt, sa tête se penche en avant. Ils ont tiré sur ses bras comme des animaux : ils étaient savants pour faire souffrir ! Il a les bras tendus, tendus, tendus !»
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«La plaie du coup de lance est tout au bas du côté gauche, oui, je le dis bien, du côté gauche, tout au bas des côtes, presque au ventre. Ce sont les peintres qui représentent la plaie dans la poitrine. C'est une assez large ouverture verticale : le fer a pénétré de bas en haut. La CROIX devait être assez haute.»
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«Les âmes ! Les âmes ne voient pas ce qu'elles ont coûté à Notre-Seigneur. Alors on les juge à un haut prix. Quand elles veulent rompre avec le monde, tout se ligue contre elles.»
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….Nous nous chamaillions. Monsieur le Curé de VIOLOT était là sur une chaise, essuyant le globe. Il m'avait dit :
. «Essuyez donc la statue sur l'autel, qui est blanche de poussière».
. Je tire de ma poche un mouchoir propre, et je nettoie la statuette sans voir cette poussière, qui devait être bien légère. Au moment même, je sens que je passe le linge sur la figure d'une personne. Je lâche la statuette et je m'incline profondément devant la VIERGE et l'ENFANT. On sent bien la différence, au toucher, entre un bout de bois et un visage humain. La SAINTE VIERGE était là, souriante : Elle avait entendu la discussion. Elle se sera dit :
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«Voilà deux vieux qui se chamaillent».
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L'ENFANT était souriant. Elle n'a pas changé son attitude de la statuette. Elle étendait le bras comme ça. Elle a complété le geste qui est simulé dans la statuette. Elle est protectrice : c'est la VIERGE Puissante. Elle étend son manteau sur ceux qui veulent venir là. Mais l'ENFANT JÉSUS était habillé jusqu'aux chevilles, contrairement à celui de la statuette. Il a les manches, comme nous, assez larges.
. L'ENFANT JÉSUS est très joli. Je n'ai jamais vu de lui une image ressemblante. Les artistes s'inspirent des beautés de la terre. C'est comme si un homme n'ayant vu que des rivières voulait peindre la mer : il fera des bords sur les deux côtés, assez distants peut-être, mais cela ne ressemblera en rien à l'immensité qui vous frappe à la vue de l'océan. Je suis plus libre avec Notre-Seigneur. Quand je L'ai touchée, ce n'était ni désiré, ni voulu. Avec lui, je suis comme un fils avec son bon papa. SAINT BERNARD a eu d'autres sentiments en demandant du lait de la VIERGE. Cette fois-là, Elle ne portait pas Sa couronne de fleurs.»
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«J'essuyais la statuette et j'étais retourné, parlant au curé, quand je sens une figure, une vraie figure. Je me suis arrêté un petit instant. Elle m'a regardé, l'ENFANT aussi. J'ai fait comme ça, pour aller contre le mur, qui n'était pas ouvert, pour passer derrière l'autel. La SAINTE VIERGE a dit un mot, et l'ENFANT rien. Je dépose rapidement la statuette sur l'autel, je m'agenouille devant eux. Un moment, j'ai eu la tentation de dire :
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«Donnez-moi l'ENFANT ! » Elle n'a pas été longtemps.» |
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La VIERGE MARIE me disait un jour :
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«Ils veulent me faire travailler la matière : ils n'ont plus que cela ! Elle ne se perd pas dans les prières compliquées quand Elle prie Notre-Seigneur. Elle dit : «JÉSUS ?» ou bien «Mon FILS ?» Il lui dit : «MÈRE». Ils se sont compris. Disons comme les malades le disaient à son FILS : «MARIE, Fille de DAVID, ayez pitié de moi !» Elle ne dit pas un mot inutile ; Elle ne cherche pas à vous en faire dire un de plus, tant s'en faut.»
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«Pour la TRÈS SAINTE VIERGE, Elle m'est apparue pour la première fois les mains comme ceci, en IMMACULÉE-CONCEPTION. C'était sensiblement avant ma première communion, que j'ai faite à onze ans et demi. J'avais comme voisins trois jeunes gens qui avaient fait leurs études à Malroy. Ils avaient dix ans de plus que moi. Je crois que c'est l'un d'eux qui m'avait donné l'image de la VIERGE de Sous-Terre. Mes parents avaient deux vaches, et je les conduisais aux champs. Ils louaient le pâquis du Pré-Jacquot : il n'y avait pas beaucoup d'herbe, mais une fontaine. Ces arbres-là, en avant du Pré-Jacquot, nous appartiennent : c'est le Vert-Loup. Là s'arrête la rivière. En gardant les vaches, je faisais de petites chapelles en argile, des gradins, un autel avec une statue de la VIERGE et ses bras appliqués. Je faisais des colonnes en roulant la terre dans mon sac, comme ceci.
J'avais une image de la SAINTE VIERGE, de la VIERGE qui doit enfanter, et je faisais une petite procession dans les allées d'un carré de peupliers en tenant mon image comme cela (le Père élève les deux mains à la hauteur du front, tenant une image fictive entre le pouce et l'index). Je chantais Ses Litanies. Elle s'est montrée à moi dans les branches des peupliers, presque au sommet, à une grande hauteur, la tête penchée, me regardant. Il y avait là de très gros peupliers, bien alignés. Elle est restée là tout le temps des litanies. Elle a reculé un moment ; mais j'ai continué mon chemin au-delà. Elle était entre les peupliers, dans l'allée ; plus j'avançais, plus Elle semblait aller à reculons. Elle s'est retournée. J'ai fini mes litanies. La SAINTE VIERGE s'est alors élevée un peu au-dessus des branches et Elle a disparu aussitôt.»
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«J'avais d'abord cru à un mirage, comme il y en a quelquefois auprès de l'eau ou dans les montagnes. J'étais défiant. J'ai continué les litanies pendant l'apparition, comme si de rien n'était. J'étais enfant ! Je me suis dit :
«Si ça plait à cette bonne DAME d'être là-haut dans les peupliers !»
Après cela, je me suis assis au pied d'un peuplier et j'ai récité mon chapelet et me suis endormi. La SAINTE VIERGE a bien gardé mes vaches, car je les ai retrouvées autour de moi, quand je me suis réveillé. Aucune ne s'était écartée. Quand même, j'en avais été très émotionné. J'ai dit :
«Ah ! Monsieur le Curé, j'ai vu une drôle de chose. J'ai vu en haut des peupliers une personne. Je crois bien que c'est la SAINTE VIERGE. Je faisais une procession... »
— Tout seul ?
— Oui, tout seul, et j'avais cette image de la VIERGE de Sous-Terre.» Mon curé m'a répondu : «Qu'est-ce qu'Elle ferait bien avec toi ?»
Le curé m'a passé un abatage ; mais, dans mon for intérieur, j'avais gardé ce souvenir. C'est Elle-même qui me l'a rappelé. A Gray, Elle a dit :
«Vous m'avez vue au Pré-Jacquot.»
Elle a dit :
«Il avait une voix fraîche, que j'aimais entendre.»
Elle en a pourtant entendu bien d'autres !
Les peupliers n'y sont plus : on les a coupés, et la prairie elle-même est devenue un bois. Le peuplier où la TRÈS SAINTE VIERGE s'est montrée était presque à la lisière du bois actuel. C'était en fin de mai, et la SAINTE VIERGE était tournée du côté du Pailly.» |
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«Le petit servant a dit :
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«C'est la SAINTE VIERGE, Monsieur l'Abbé ?» .
tout en prenant le livre du côté de l'épître pour le porter du côté de l'évangile. Je lui ai répondu à voix basse : .
«Ne dis rien ! Tu La ferais partir !» .
Elle l'a regardé avec une tendresse maternelle. Elle s'est reculée, l'a laissé passer, et Elle a repris Sa place au milieu de l'autel. Quand j'ai dit le MUNDA COR MEUM, Elle a quitté le milieu de l'autel et s'est dirigée du côté de l'évangile.» |
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«Après l'évangile, le prêtre est revenu dire le CREDO.Elle a repris Sa place à côté du prêtre, presque devant le livre. Elle l'a laissé commencer le CREDO ; à l'INCARNATUS est, Elle s'est inclinée, semblant dire :
«C'est comme ça».
Au SUB PONTIA PILATO, Elle a tendu ses mains fermées au-dessus de l'autel, en crispant ses poings dans un geste de grande douleur. Elle avait les bras tout à côté de moi (et le Père montre la distance d'une dizaine de centimètres). J'étais tellement ému que je me suis trompé. J'ai bafouillé.Quand Elle a vu que je n'en sortais plus, Elle a continué le CREDO comme si Elle disait la messe. Ça m'avait donné une telle secousse ! Elle m'a remis où j'en étais resté, bien tranquillement (souriant) : Elle sait bien ses prières.»
«Aux MEMENTO, Elle recommanda au prêtre de demander davantage : il y a abondance et surabondance pour donner.» |
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«La TRÈS SAINTE VIERGE annonça la guerre, me parla maternellement de mon enfance, fonda le pèlerinage de Notre-Dame des Bois, me dit qu'Elle désirait une congrégation nouvelle,Elle condamna avec grande énergie le modernisme, traita différents sujets, me défendant contre Lucifer.»
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«Elle était vêtue d'une robe bleu foncé, avec son voile blanc, les manches serrées aux poignets et pieds nus. Sa robe monte jusqu'au-dessous du menton. Elle a une robe ample et toute simple. Elle peut bien porter autre chose ! Les proportions sont parfaites, tout est parfait dans la TRÈS SAINTE VIERGE. Ses yeux sont très doux. Elle peut prendre toutes les couleurs d'yeux ; il y a un fixe, pourtant. De son vivant, ils n'étaient ni bruns, ni tout à fait bleus, plutôt pervenche. Les oreilles de la TRÈS SAINTE VIERGE sont visibles. De même la naissance des cheveux sur le devant du front.
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«Après le CREDO, Elle a parlé de la guerre sur un ton très douloureux :
«Elle sera lente à s'allumer, elle embrasera toute l'EUROPE, elle embrasera l'univers.Il y aura environ cinq millions de tués, mais – se tournant vers Lucifer – j'en sauverai beaucoup malgré vous.»
Le démon Lui disait :
«Ils passeront par la trouée des Vosges».
La SAINTE VIERGE :
«Non, ils passeront par la BELGIQUE».
Satan a dit :
«Ils sont aussi coupables d'un côté que de l'autre».
Satan connaît très bien les culpabilités.La TRÈS SAINTE VIERGE s'est tournée à moitié vers moi, et le fond de l'église a été rempli par un nuage blanc, qui s'est ouvert. Le mur a disparu, et c'est là que j'ai vu une ville avec un immense fleuve. Je crois que c'est BELGRADE. J'ai vu les tableaux de la guerre. J'ai eu une sensation curieuse : je me sentais bien dans l'église, mais j'étais aussi transporté loin de l'église ; je ne peux pas me rendre compte exactement de la chose. Je me suis parfaitement rendu compte de la grâce que me faisait la SAINTE VIERGE, de me montrer ces pays. Elle m'a fait parcourir un pays immense. Je vous donne là des explications très incomplètes : je ne trouve pas de termes appropriés à ces choses. J'ai vu des navires de guerre avec des cheminées énormes. J'ai vu les paysages ; mais, plus tard, je me suis donné un mal énorme pour les situer et cela n'a pas été possible pour tout. On voit des fleuves, des monts, la mer : comment les situer sur des cartes ? Tout n'est pas fini. Il y a des scènes que je n'ai pas vu se dérouler. Le meilleur, maintenant, est de se taire pour moi.»
«Le prêtre a recommandé sa paroisse à la TRÈS SAINTE VIERGE. La TRÈS SAINTE VIERGE l'a protégée d'une façon très particulière pendant la guerre, surtout le jour de l'explosion.» «Elle m'a regardé bien fixement : «Lui vivant, les Allemands ne passeront pas ici»,
– au Pailly –. Après un petit silence, Elle ajouta :
«Même après sa mort. C'est son berceau, c'est le village où il est né. Je deviendrai la Protectrice de ces contrées ». Là ont cessé les tableaux de la guerre, et le bois est apparu.
«Ils n'ont rien dans ces contrées ; ils n'ont rien »
– pas de pèlerinage.Lucifer lui a dit :
«Vous vous appelez déjà NOTRE-DAME DE LOURDES... vous vous appellerez NOTRE-DAME DES BOIS».
Elle a tourné légèrement la tête. J'ai suivi la direction et Elle m'a montré la baraque. J'ai vu la baraque, j'ai vu la statuette. Elle l'aura peut-être choisie à cause de ses gestes. La VIERGE – c'est gauche et c'est mal fait ! – étend son manteau pour nous protéger et l'ENFANT bénit la terre, sur laquelle il n'y a plus de croix. Tout à ce moment, Elle s'est reculée un peu de l'autel : c'était pour laisser passer l'enfant avec le livre.»
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«De ce qui m'a été dit sur les monastères, je ne répéterai pas grand'chose. Elle m'a parlé longtemps des communautés à Gray. Elle fait la visite des communautés. Elle me l'a dit : Elle les visite.Elle-même a enseigné les Saintes Femmes. Elle avait groupé les Saintes Femmes, des veuves. Elle a eu avec Elle des Saintes Femmes. Lui était avec ses apôtres. La dispersion des congrégations était un châtiment plus pour le peuple que pour les individus. Elle m'a montré tous les monastères de FRANCE dans les temps passés et dans les temps futurs, avec leurs habitants.
«Elle causait avec moi, et me faisait un rendement de comptes de ma vie journalière jusques et y compris le
Sub tuum terminant la prière du soir, qui n'était pas souvent bien récité. Elle m'a rappelé le privilège sabbatin. Il faut faire ce qui est prescrit. Elle est très stricte pour le respect des ordres du pape. Elle a repassé mon existence. La TRÈS SAINTE VIERGE m'a expliqué toute mon enfance. Elle m'a dit que, sans Elle, je me serais tué cent fois quand je faisais des cabrioles dans le poirier. Le poirier se trouvait dans le jardin fruitier de mes parents, de l'autre côté de la route par rapport à leur maison, là où est la grange. Puis, qu'Elle m'avait sauvé la vie quand j'avais la fièvre typhoïde. Ni le médecin, ni ma mère n'ont connu la maladie ; elle a été guérie en un jour par l'eau panée. Puis, Elle m'a parlé de l'incendie de notre maison. Elle m'a dit qui l'a allumé. Cela a réduit ma famille à la plus grande misère. Mon trousseau était déjà en préparation pour que j'aille au Petit Séminaire – j'avais dix-neuf ans – et cela a fait que j'ai dû différer. Je n'ai pu qu'y aller après mon service. Elle a dit :
«Je le voulais prêtre. Vous le voyez : il est prêtre».
«Elle m'a parlé aussi de la MÉDAILLE MIRACULEUSE. Elle m'a entretenu d'une statue en plâtre selon la Médaille qu'une personne m'avait donnée très anciennement. Dans ma foi d'enfant, j'ai cru faire quelque chose de merveilleux en peignant cette statue, un vrai barbouillage. J'avais peint la VIERGE en blanc, son manteau en bleu, son voile en blanc. Par une idée bizarre, j'avais peint la ceinture en jaune. «II a voulu me faire une ceinture jaune. C'était laid ! C'était bien laid !»
a dit la TRÈS SAINTE VIERGE en riant de tout son cœur, mais j'ai accepté l'intention».
J'avais huit ans, ou un peu moins. Cette statue a brûlé dans l'incendie. La SAINTE MÈRE a dit :
«Un moment, j'ai eu l'intention de sauver la statue, mais il n'en avait pas besoin».
J'ai recherché la statue dans les débris de l'incendie, et j'en ai ramassé les morceaux dans mon chapeau. J'ai porté ces débris où est la maison neuve, et je les ai enterrés au pied d'un groseillier noir. La SAINTE VIERGE a ajouté :
«Il les a placés dans son chapeau. A ce moment, vous avez voulu le tuer»
– Elle parlait à Satan
– «en faisant tomber le reste de la cheminée, mais j'ai détourné le cou».
En effet, la statue avait été posée sur le manteau de la cheminée, qui était assez grand, comme dans les vieilles maisons. Vous voyez combien la SAINTE VIERGE est autour de nous ! Elle veille sur nous, Elle nous protège, Elle nous défend ! Enfin, au service, j'étais si fatigué que je serais tombé malade si la TRÈS SAINTE VIERGE n'avait veillé sur moi. Elle m'a encore parlé de Troyes, de Saint-Ouen. Elle a encore dit sur Le Pailly, mais je ne dirai rien sur Le Pailly.»
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«Je n'ai qu'à demander»,
dit-Elle.
J'entends la prière humble et confiante des petits».
En me montrant ce chapelet sur Son cœur, la TRÈS SAINTE VIERGE a voulu montrer combien Elle est attachée à la prière du chapelet.Nous nous unissons aux anges pour le réciter. Nous le disons avec toute l'Église, avec les Saints.
«Quand on médite sur la Passion, dit la SAINTE VIERGE, je donne presque autant qu'aux Saints qui sont dans le ciel !»
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«Elle laisse voir quand une chose a Son agrément. Elle a souri devant sa toute petite statue (la VIERGE miraculeuse de Gray). Elle a regardé un tableau qui représente des Sœurs transportant un malade, mais il n'a pas eu l'air de retenir son attention. Elle est tellement habituée à voir dans la réalité les misères humaines ! N'est-ce pas vers Elle que toutes convergent ?»
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Elle disait cela en voyant mes lunettes, que j'avais posées sur l'autel. J'avais déjà une bien mauvaise vue.»
«La TRÈS SAINTE VIERGE a dit aussi : «Pendant que je suis sur la terre, demandez-moi tout ce que vous voudrez, je vous l'accorderai.»
– Lucifer à la TRÈS SAINTE VIERGE :
«S'il vous demandait la science infuse ? »
- La TRÈS SAINTE VIERGE:
«Je peux la lui accorder, mais il ne la demande pas».
– Lucifer :
«S'il vous demandait les richesses, les honneurs ?
— Il ne les demande pas. — Le don des miracles. — Il ne le demande pas. Ils ont dit d'autres choses que je ne dis pas.Je me suis dit en moi-même : «Oh, peuh !»
en dédaignant les dons de ce monde ; puis :
«SAINTE MÈRE DE DIEU, priez pour moi maintenant et à l'heure de la mort». - «Pourquoi mon Père n'avez-vous pas demandé les grâces utiles à la conversion de beaucoup d'âmes ?»
– C'est une grâce qu'Elle m'accordait personnellement.
La science infuse aurait été celle de vaincre et de convaincre : je ne l'ai pas demandée. Sur les honneurs, les richesses, je pense pareillement. Je ne les ai pas demandés, non plus que la science infuse. C'était une sorte d'épreuve devant la TRÈS SAINTE VIERGE. Pourquoi Lui demander les richesses ? J'ai pesé autant que j'ai pu mes paroles : je savais bien qu'Elle ne me laisserait jamais manquer de pain. Un enfant ne va pas dire à sa mère :
«Maman, est-ce que j'aurai du pain ? Tu en mettras de côté pour moi pour dans huit jours ?»
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Non, il sait qu'elle en a et qu'elle lui en donnera.»
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«Une conversation très vive s'engagea entre Elle et Lucifer. Elle me parla de ma mort, me promit son assistance, et dit au démon : «Maintenant que nous n'avons plus rien à faire ici, partons».
Lucifer disparut le premier,et comme je La regardais avec beaucoup de respect et d'attention, j'ai dû cligner des yeux. Le clignotement fini, il n'y avait plus personne. La chapelle était devenue d'un sombre ! Ils étaient l'un et l'autre du côté de l'évangile.»
«L'interruption apportée à la messe a été longue. Je ne saurais préciser combien elle a duré. Elle a disparu, et son divin FILS est apparu ensuite à la consécration. Il m'a dit simplement : «Dans un an d'ici ».
Il m'est réapparu, en effet, ainsi, un an après, jour pour jour.»
«Que de sentiments m'assiègent quand je me retrouve devant cette chapelle ! Quand je redis la messe en cet endroit où j'ai été tellement favorisé ! A l'autel, tout me revient à la mémoire, comme si j'y étais encore. Cela a été surprenant, effrayant, attirant et réconfortant tout à la fois. Oui, chacun de ces quatre qualificatifs me paraît approprié. Je me retournais pour lire l'oraison : je reste stupéfait... Oh ! Quels sentiments ! Surtout quand ils ont parlé...»
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«En allant, avec le curé de VIOLOT, nous avions causé tranquillement de choses et d'autres. Je me préparais de mon mieux à la sainte messe. Après, nous avons pris le petit déjeuner chez une de ses paroissiennes, à Gray, ADELINE GÉRARD, la fille de la GUSTON, d'AUGUSTINE THIRION. Nous avons déjeuné de bonne heure, et je ne sais plus ce que le curé avait encore à faire. Oh ! je connaissais ADELINE : elle était de VIOLOT. Je me suis arrêté à VIOLOT, et j'ai voulu être seul. J'ai pris le prétexte d'aller chercher des mousserons. J'ai été à travers la plaine et je suis rentré très tard au Pailly. J'étais très ému, mais me possédais parfaitement bien. Je me représentais la scène très nette. J'étais seul, bien tranquille, et je suis reparti le lendemain dans ma paroisse. A Gray, je ne puis pas dire que j'aie saisi la portée de tout immédiatement. J'écoutais avec la plus grande attention ce que disait la SAINTE VIERGE, et après, j'ai essayé de classer ces choses dans mon esprit. J'étais aussi tout abasourdi par la révélation qu'Elle me faisait d'une guerre imminente. J'ai pris part à la peine qu'Elle exprimait. Si on L'avait écoutée, la guerre ne serait pas arrivée. Elle demandait des pénitences, le retour à DIEU»
- «Mais personne n'a fait la commission !»
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- «Je crois l'avoir dit à La Courneuve, l'avoir dit assez. Je le répétais tout le temps, tous les dimanches.Les gens disaient :
«C'est un brave homme, mais il est toujours avec la guerre, et il faut faire ceci et faire cela ! C'est sa marotte».
Ils disaient simplement que j'étais toqué. Ils se disaient :
«Il l'a dit, il l'a dit encore, et tu verras, il le dira dimanche».
Après, on m'a dit :
— Ah ! Si nous avions su ! — Mais je vous l'avais assez dit ! — Nous ne vous avons pas cru.
Elle demande la sainteté de la vie de famille. Elle demande qu'on cesse le désordre et qu'on rentre dans l'ordre, et puis tout est dit : DIEU n'en demande pas plus pour pardonner.» |
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«Je ne vous ai pas dit le dixième de ce que j'ai vu. Il y a bien des choses que je ne mettrai pas. Il y a des choses qu'il ne serait pas bon de dire, même dans quarante ans d'ici. Et puis, l'époque est peut-être la moins propice qui ait existé pour des révélations. Je ne parle pas d'une fraction du peuple, des catholiques fervents : ceux-là justement n'ont pas besoin de révélations.»
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«La TRÈS SAINTE VIERGE est venue le 18 mai 1912 avec SAINT LUCIEN (patron de l'église) et des saints que j'ai connus et quelques-uns d'entre eux avec lesquels j'avais habité, que j'avais connus de longues années.»
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«La SAINTE VIERGE, qui veille sur moi, est si bonne et si attentive ! Mais Elle ne laisse point passer la moindre chose. Comme mon sacristain n'était plus ni jeune, ni ingambe, je faisais moi-même des nettoyages dans mon église, un tablier bleu autour des reins, nettoyant tout, astiquant les chandeliers, plein de taches, non pas pauvrement mis, mais sale, avec une vieille barrette.»
«Il était à peu près 5 heures du soir. J'étais parti porter mes comptes du trimestre à l'archevêché. J'étais en retard. J'avais été avec Monsieur DUPIN, et j'avais encore bavardé un quart d'heure avec lui. L'église était très sale ; elle avait grandement besoin d'être balayée. Il y avait eu deux fêtes. Nous avions eu les premières communions le dimanche, messe d'actions de grâces et l'ASCENSION. J'allai m'appuyer contre un petit harmonium, que j'ai vendu, pour dire un AVE MARIA.Le SAINT ARCHANGE me dit :
«Faites attention ! Vous allez prier devant la VIERGE MARIE».
Je venais d'apercevoir de vieux journaux traînant par terre, et je m'étais mis à les ramasser. C'étaient des gamins qui les avaient laissés là, et je me disais :
«Ils sont insupportables !»
J'étais à quatre pattes pour ramasser ces papiers. La TRÈS SAINTE VIERGE était là, au milieu des saints, et moi dans cette belle position. Elle dit aux saints qui l'environnaient :
«Tenez ! Regardez-le, le voilà, c'est lui».
J'ai piqué un fard. Je ne savais où me mettre ; j'aurais voulu rentrer sous terre. J'ai enlevé ma barrette ; mais, pour le tablier (gesticulant), je tirais sur les cordons, et plus je tirais, plus je serrais. Il y a une espèce d'attraction quand Elle est là. Je sentais bien que c'était pitoyable.
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«Tenez, le voilà tout rouge !» a-t-Elle dit aux saints en voyant que je me démenais. Je me suis dit, mais plus tard :
«Le ciel n'est pas le pays de la bile !»
Elle saisit toutes les nuances. Elle a voulu me montrer qu'Elle n'était pas blessée de me voir avec un chiffon épouvantable.»
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«Imbécile ! Que n'as-tu surveillé ?»
Elle est bonne, très bonne, mais Elle aime bien que ce qu'on fait soit fait. Elle reprend bien maternellement, mais Elle a montré. Si j'étais passé une heure auparavant, Elle n'aurait pas vu ça. Je m'en doutais bien, puisque j'avais mis ma vieille barrette et mon vieux tablier : je venais nettoyer. Ce qu'Elle devait faire sur la terre devait être bien fait !»
«Son regard s'est arrêté sur les taches de cire, sur l'eau des vases et le fond des vases, et sur la terre qui avait coulé des pots de fleurs et se trouvait sur les gradins. Elle sait montrer, et tout devient clair là où s'arrête Son regard. On voit comme Elle voit, et la matière n'est pas un obstacle pour Elle. Elle voit tout, considère tout, mais Elle est très bonne : Elle ne fait aucune réflexion.» «J'ai voulu enlever mon tablier, mais j'ai tâché en vain de délier les cordons : ça a été ma grande préoccupation devant la TRÈS SAINTE VIERGE. Je n'ai pas entré dans la chapelle, je suis resté à genoux contre la grille, avec les mains toujours occupées. Je tâchais d'enlever. Je ne me suis pas attardé. Cependant, j'ai causé avec la TRÈS SAINTE VIERGE. Ce qu'Elle disait m'intéressait. Ce que je lui ai dit L'intéressait peut-être, ou Elle a eu la bonté de faire tout comme. Quand on cause à une personne, on s'intéresse plus à ce qu'on dit qu'à ce qu'on fait.»
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«Elle était d'abord entre le tabernacle et Son effigie. Son cortège faisait autour de la TRÈS SAINTE VIERGE un demi-cercle. SAINT LUCIEN (patron de La Courneuve) était immédiatement à sa gauche, devant le carton figurant le CŒUR IMMACULÉ DE MARIE. SAINT LUCIEN a le vêtement rouge des martyrs et du blanc ici (sur le haut du buste). Il porte une robe rouge et un surplis excessivement fin, ou plutôt ce n'est que la même étoffe. C'est l'extrémité de la laine qui, dans le haut, paraît blanche : la nuance est dégradée. Il paraît déjà âgé, les joues creuses. Il a la mine d'un vieillard très austère»
«Il y avait bien au moins une soixantaine d'ANGES dans le reste de la chapelle.»
«La TRÈS SAINTE VIERGE a dit aux saints : «Lorsque vous avez été jugés, je vous ai fait donner tout ce qu'il – un personnage – pouvait avoir ou acquérir de mérites».
Et les autres de répondre :
«Nous en sommes bien reconnaissants».
L'entretien roula sur des points tout à fait intimes, et, avant de se retirer, la TRÈS SAINTE VIERGE dit :
«Oui, je lui donnerai beaucoup».
«Quant à la réponse des saints, je ne vous la dis pas.»
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«La TRÈS SAINTE VIERGE était en arrière du tabernacle, Sa figure allant jusqu'au front de la statue, à peu près. Il y a de la place en arrière du tabernacle. Quand Elle a voulu rentrer dans le chœur, Elle est passée devant (le tabernacle), a marché sur l'autel et est passée par le mur, et là, a disparu immédiatement. Elle a retourné encore la tête pour me reparler en partant, au dernier moment. Elle marchait en l'air, à mi-hauteur du tabernacle. Elle marche toujours en l'air : je ne lui ai jamais vu toucher terre.
— Cette statue, dont vous parlez, mon Père, est-elle du XVIIIe siècle ? On le croirait.
— Non, cette statue était une maquette faite par un sculpteur nommé ÉDY pour la comtesse de SCHRAMM, la femme du ministre de la Guerre de NAPOLÉON III. C'était pour un petit pavillon de son jardin, devenu maintenant le poulailler du maire de La Courneuve. Cette statue avait dû être exécutée en marbre, mais elle ne l'avait pas été, la comtesse étant morte sur les entrefaites. Elle avait été donnée à l'église aux environs de 1870.» «Sans regarder les objets, mais comme se parlant à Elle-même, devant le démon qui était dans le coin et qui L'observait, la TRÈS SAINTE VIERGE a énuméré ce que la mère D. avait donné, avant de réclamer son âme. Elle a parlé des candélabres du chœur où elle (la vieille paroissienne) avait mis encore quelque chose, ayant payé complètement la couronne de la statue et deux vases contenant des lis en bronze : «Elle m'a donné ça, puis encore ça»,
puis, gardant un petit instant le silence, et continuant à regarder devant Elle, Elle dit à Lucifer :
«Vous me la donnerez celle-là (cette âme)».
— «Il le faut bien», dit Lucifer avec rage. Elle avait regardé ces présents : c'était par bonté ! Elle a montré que ce qu'on Lui offrait était prêté à gros intérêt. Avoir le ciel pour si peu, vraiment ! Combien Sa bonté est grande !» |
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«C'était dans l'église de La Courneuve en 1913 ou 1914, pendant l'été, un dimanche avant les vêpres. Je La sentais présente pendant la récitation du chapelet, et j'avais l'impression qu'Elle se tenait à la place du prêtre (dans le chœur). Les enfants, ce jour-là, avaient récité le rosaire avec un peu plus d'attention. Mais, par humilité, je n'ai pas osé La chercher du regard.
— Comment La sentez-vous, mon Père ?
— Sa Présence se sent bien. Elle est pour l'âme comme le parfum est pour le corps : on ne s'y trompe pas. Dans une autre apparition, la SAINTE VIERGE, me parlant de cette visite à La Courneuve, Lucifer Lui a dit : «S'il avait regardé, qu'auriez-Vous fait ?»
Elle a répondu :
«S'il avait levé les yeux, il m'aurait vue».
Elle a ajouté en riant :
«Mes ANGES ont chanté au ciel un cantique sur l'air de celui que je venais d'entendre».
C'était pourtant un pauvre cantique, avec de piètres paroles !. Au ciel, les ANGES ont répété l'air, mais point les mots. Du jour où Elle m'a eu dit cela, nous avons chanté ce cantique tous les dimanches à La Courneuve :
MÈRE de la Sainte Espérance, Ô Vous, dont le nom est si doux, Sensible à notre confiance, REINE DES CIEUX, priez pour nous.
J'ai appris ce cantique dans mon enfance, mais ils ne le chantent plus au Pailly.» |
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«Elle donne toujours dans Ses fêtes. Il y a des lumières qui sont intimes : il faut les garder. On ne peut dire ces choses-là à l'extérieur. Croyez-vous que je sois digne de La voir ? Ce sont des faveurs gratuites, imméritées.»
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«La TRÈS SAINTE VIERGE est vêtue de bleu foncé avec un voile blanc ; mais, quand Elle remonte au ciel, Elle semble revêtir un vêtement blanc. On croirait qu'Elle dépouille Son habit bleu ; il semble blanchir au moment où Elle disparaît. CATHERINE EMMERICH lui donne soixante-quatre ans ; je la crois un peu plus vieille : soixante-six. Je ne saurais pas dire du tout l'âge de la SAINTE VIERGE d'après Son aspect ; il est absolument indéterminé. Elle est belle au suprême degré, mais non d'une beauté sensuelle. Quand Elle est en face de Son FILS, Elle rayonne d'amour. La SAINTE VIERGE a la parole un peu plus rapide que Lui.»
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«Un jour, une femme sculpteur m'avait fait laSAINTE VIERGE avec une tête penchée :
— Et pourquoi, Madame ?
— Elle a l'air mystique ainsi. — Mais que non ! Elle n'a pas l'air mystique ! Elle est là ; Elle vous regarde en face, tout bonnement, et c'est bien. Tout bonnement, et c'est très bien.» |
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A une de ses fréquentes visites à la CHAPELLE DE LA RUE DU BAC, montrant le groupe de SŒUR LABOURÉ agenouillée devant MARIE :
«Ce n'est pas cela, mais il y a quand même quelque chose. La TRÈS SAINTE VIERGE n'est pas grosse comme ça : elle est toute mince, toute menue. Cependant, il y a quelque chose de Son sourire. Elle fait bien ce geste-là. Elle n'est pas maniérée avec Ses enfants. Le voile est bien posé, comme dans la réalité ; c'est plus joli que cela ; il est aussi simple, mais plus gracieux. C'est bien Ses cheveux, Son bandeau. C'est, humainement, ce qu'on peut faire.»
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«Quelle bonne odeur règne dans cette CHAPELLE (RUE DU BAC) ! Dans tous les lieux où Elle s'est arrêtée, on sent le parfum des vertus de la TRÈS SAINTE VIERGE. Ils n'ont rien de terrestre, comme celui des fleurs du ciel. On dit qu'ils se rapprochent de l'odeur des roses, des lis... ce sont des figures grossières. Il n'y a aucune analogie. Les apparitions de la VIERGE à CATHERINE LABOURÉ valent celles à BERNADETTE, mais les Parisiens aiment à aller en promenade. Venir ici, c'est seulement faire une course !»
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«Les ANGES sont bien mieux comme apparence que la SAINTE VIERGE. Avec ces beaux reflets, qui changent incessamment de place sur leurs vêtements blancs, ils ont l'air de brillants officiers autour d'Elle, si simple. Je parle de la TRÈS SAINTE VIERGE indépendamment de Sa lumière. Quand Elle se montre dans ce que je pourrais appeler Sa grande gloire, Elle est un peu effrayante, car le soleil n'est qu'une lumière à côté. Ce que je disais, c'est quand Elle conserve seulement Sa petite gloire.»
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«Son IMMACULÉE-CONCEPTION est, de la part de DIEU, une faveur gratuite. Elle le sait bien.Mais, comment rendre la bonté et la condescendance de la SAINTE VIERGE dans ses paroles ? Tout ce que je répète semble déformé quand ce n'est plus dans Sa bouche.» |
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«Elle n'a jamais été saisie par une nuance de faiblesse humaine. FEMME, Elle l'a été ; MÈRE, Elle l'est, mais dans toute la noblesse du mot.Quand on entend parler la SAINTE VIERGE, c'est correct, et tellement évangélique ! Quand Notre-Seigneur parle, c'est bien ; quand c'est la SAINTE VIERGE, c'est aussi bien. Je ne me porte pas théologien : Je n'ai jamais distingué, à la voix près, entre les paroles de la TRÈS SAINTE VIERGE et de Notre-Seigneur.» |
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«Dans la SAINTE VIERGE, la joie surabonde. Elle a la plénitude des joies du ciel. Essayer de définir sa joie est pour moi l'impossible. Il faudrait un bon théologien, et encore !»
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«La SAINTE VIERGE dit : «Je donne toujours». Un jour qu'Elle parlait avec une sainte, Elle répondait à une de ses demandes : . |
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«Elle est infiniment bonne, mais ne nous passe rien. Je ne L'ai jamais vu faire de compliments, mais plutôt des reproches maternels. Qu'est-ce qu'Elle peut louer dans un homme ?Le démon est capable de faire des compliments : «Vous serez comme des dieux !» De pauvres dieux et de tristes dieux ! Elle semble dire : «Regardez ce que vous avez coûté à mon FILS ! Et pour quelles bêtises vous faites des péchés !» |
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«En vous écoutant, Elle écoute des centaines de mille, le million de voix qui L'implorent. Elle nous écoute tous, mais Elle a une prédilection pour la prière humble et confiante des petits. Des prières impératives, il ne faut pas les écouter beaucoup. Elle aime la simplicité. Je reçois des lettres avec des primo, des secundo... Elle n'aime pas ces mécaniques. Pour moi, je mets tout dans le sac. Je veux dire : je ne démêle pas. Vous lui présentez ces requêtes : c'est bien. En montant la colline (de NOTRE-DAME DES BOIS), je Lui dis :
«Ma Bonne MÈRE, je vous apporte bien des embêtements»,
toutes ces rêveries ! Elle est droite, Elle a le jugement sain. Il ne faut pas Lui expliquer :
«Guérissez-moi tel nerf, parce que c'est tel nerf qui commande telle articulation, qui m'empêche de faire tel mouvement du pied».
Tout cela, Elle le sait. Ce n'est pas telle maladie, et tel pied, et telle chose ! Non : «Je suis malade». Elle me disait un jour :
«Ils veulent me faire travailler la matière : ils n'ont plus que cela !»
Elle ne se perd pas dans les prières compliquées quand Elle prie Notre-Seigneur. Elle dit : «JÉSUS ?» ou bien «MON FILS ?» Il lui dit : « MÈRE». Ils se sont compris. Disons comme les malades le disaient à son Fils :
«MARIE, FILLE DE DAVID, ayez pitié de moi !»
Elle ne dit pas un mot inutile ; Elle ne cherche pas à vous en faire dire un de plus, tant s'en faut.»
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«Je n'ai plus la simplicité de demander comme autrefois tout ce que les gens me demandaient à la SAINTE VIERGE. Je La prie d'accorder seulement ce qui leur sera utile. Un jour, une femme, dont le visage était tout tordu, m'a sollicité de prier la SAINTE VIERGE de la guérir. Je ne l'ai pas revue ; mais, quelques semaines plus tard, j'ai demandé à des gens de sa compagnie si elle n'avait pas été guérie. Ils m'ont répondu que oui, mais qu'elle ne pensait plus qu'à aller à la danse. Et j'ai dit :
«Quand je redemanderai quelque chose à la TRÈS SAINTE VIERGE, il fera chaud !»
Elle n'avait désiré être guérie que pour plaire à ses danseurs. J'ai été bien attrapé !»
«Quelles prières Elle reçoit souvent dans la récitation du rosaire, sans idée des mystères ! Je Lui ai dit une fois :
«On Vous offre des fruits, BONNE MÈRE, et on Vous donne des feuilles !»
Elle les accepte quand même. Je comprends que le diable La redoute, car Elle sait attirer la miséricorde de DIEU sur presque rien. Ce qui importe, c'est de prier. La SAINTE VIERGE offre nos prières à DIEU. Elle les embellit ; Elle en fait quelque chose de plaisant. Elle les dore, même quand ce n'est qu'une misérable ferraille. C'est une chiffonnière qui est divinement habile ! Elle sait retirer, de là où on ne voit rien, des chiffons. Elle trouve toujours quelques petites choses, et Elle les dore. Elle sera la patronne de la Congrégation : j'espère qu'Elle maintiendra les âmes tout en blanc. On y met les corps (souriant) : qu'Elle y mette les âmes !»
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«La prière, même faite sans grande attention, est toujours une prière, et notre SAINTE MÈRE parachève ce qui manque. C'est un peu comme les saints que nous invoquons.Prenons un exemple. Si nous demandons à l'un 10 francs et qu'il ne soit capable de nous en donner que 7, 5 ou 3, cela n'importe pas : il a recours à la TRÈS SAINTE VIERGE, qui arrondit le chiffre, et il nous donne les 10 francs.» |
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«Elle s'emploie perpétuellement à diminuer nos faiblesses devant la face de DIEU. Ce qui agit en Elle, c'est Sa bonté, Sa charité.Si Elle employait la sévérité, nous serions basculés immédiatement ; nous disparaîtrions devant la face de DIEU.Le démon, criant un jour après moi, qui avais fait ceci et cela, Elle a répondu : «C'est de la faiblesse humaine». Elle aime qu'on La prie avec confiance et qu'on La laisse faire à sa manière.» |
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«Quand on demande un miracle à la TRÈS SAINTE VIERGE, et qu'Elle vous le refuse, Elle dit pourquoi : c'est que le vœu est en contradiction avec les décrets de DIEU. Le PÈRE donne des ordres, établit certaines règles, et tout le monde doit s'y conformer. Maintenant, presque personne ne demande plus de faire la volonté de DIEU. La plupart des prières, ce sont des ordres :
«Mon DIEU, faites ceci, faites cela».
A propos de faveurs non obtenues, la TRÈS SAINTE VIERGE me disait :
«Vous êtes sur la terre pour faire la volonté de DIEU, et ma volonté est adéquate à celle de DIEU»
Il est des choses qu'Elle déplore : Lucifer a obtenu du PÈRE la disparition des monastères en France...»
Elle a donné le motif en soupirant. Si Elle est bonne, il est rusé.»
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«La MÈRE DE DIEU s'incline devant l'autorité du Pape.»
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«La TRÈS SAINTE VIERGE me l'a dit : beaucoup de chrétiens et de chrétiennes échappent à l'ENFER par Son intercession. Elle promouvoit souvent un repentir quand l'âme se sent arrachée du corps. Dans ce moment d'extrême détresse, Elle tâche de mettre un sentiment d'amour de DIEU, de repentir.» |
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«La SAINTE VIERGE a horreur du PURGATOIRE.C'est un triste lieu. J'aime beaucoup prier pour les âmes du purgatoire. La TRÈS SAINTE VIERGE trouvait que je ne demandais pas assez pour elles. Elle disait : «J'étends», j'étends les grâces sur ces âmes, les grâces que je n'osais demander. Elle m'a parlé de l'indulgence sabbatine.» |
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«SAINT BERNARD connaissait beaucoup, beaucoup la TRÈS SAINTE VIERGE. Elle m'en a parlé une fois.»
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«Les raisons de la TRÈS SAINTE VIERGE dans son choix de NOTRE-DAME DES BOIS ? Je ne me suis pas permis de les Lui demander. Elle m'a montré le bois : cela m'a suffi. On n'est pas grand devant la SAINTE VIERGE. C'est la REINE DU CIEL. Qu'est-ce que nos petites personnes devant une Majesté si grande ? MARIE, pourtant, régnera sur ce pays-là (la région de Langres) : Elle en sera la REINE»
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«Il faut mettre toute confiance en la SAINTE VIERGE. C'est Elle qui tient le gouvernail.Elle m'a dit :
«Je n'ai qu'à demander. DIEU rendra la paix au monde».
Or, MARIE est tellement pleine de miséricorde qu'Elle disait à un pauvre homme :
«Si DIEU, dans sa colère, brisait le monde, je lui en rapporterais les morceaux.»
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«Il y avait une petite reproduction de NOTRE-DAME DE CHARTRES, de Notre-Dame de Sous-Terre, qui me plaisait bien davantage. Ce n'était pas celle-là que voulait la TRÈS SAINTE VIERGE. La TRÈS SAINTE VIERGE trouve souvent que ses statues ne sont pas belles, mais cela ne L'empêche pas de les aimer comme des signes de l'affection qu'on a pour Elle, et de s'en servir comme canal de Ses grâces. Elle a des goûts très artistiques. La TRÈS SAINTE VIERGE prend Son manteau pour couvrir les âmes qui viennent. L'ENFANT JÉSUS tient le globe du monde pour le bénir. Elle a choisi cette statue pour montrer Sa protection et la bénédiction de Notre-Seigneur sur la terre.» |
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«A Gray, j'ai vu les congrégations et la congrégation future. La TRÈS SAINTE VIERGE la souhaite. Il y a bien des choses à ce propos que je ne peux pas dire maintenant, mais je les dirai un jour, une fois opéré le rassemblement. La réunion, je ne la verrai pas longtemps, mais ce sera ma dernière joie. Fonder une congrégation à mon âge, c'est vingt ans trop vieux. Je n'ai pas osé avant. J'ai tellement regimbé – permettez-moi l'expression – même le 9 septembre (1909), qu'Elle m'a dit : .
«Tenez ! Le voilà qui prie mon FILS contre moi !» .
Depuis lors, je voyais le temps passer, et les années, et j'espérais être enterré avant que la Règle vît le jour ; mais la TRÈS SAINTE VIERGE a prolongé mon existence au-delà de ce que je devais. Je vous l'ai dit et je vous le répète : je ne verrai pas la réunion longtemps, je mourrai peu après.» |
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« F. et J.-P. sont arrivés (l'après-midi du lundi 22 septembre 1930). Ils m'ont dit bien gentiment bonjour. J'ai dit :
«Je vais cueillir une salade pour le dessert du souper».
J'ai dit :
«Nous allons dire notre AVE MARIA en vue du départ (du lendemain, pour le couvent) aux pieds de la TRÈS SAINTE VIERGE, une dizaine.»
Penché sur les salades, je fus interpellé par un des jeunes gens qui me dit : «Mon Père, regardez donc : la SAINTE VIERGE qui pleure !» Je me redressai, et, regardant la statue, je ne vis rien d'anormal. Le jeune homme reprit :
«Voyez donc : je vous le dis : la SAINTE VIERGE pleure !»
Je fis un pas hors du carré des salades et je me rapprochai de la statue ; alors, je vis des larmes abondantes qui tombaient des yeux de la statue et coulaient sur sa poitrine. Les larmes semblaient creuser le bronze de la statue en coulant jusqu'à sa ceinture. Alors, je vis la SAINTE MÈRE DE DIEU devant sa statue, revêtue d'un voile noir continuer à pleurer. Elle apparaissait dans un nuage, jusque-là (au bas de la poitrine). J'ai mis mes deux mains comme ça, pour voir (en abat-jour, pour se garantir du soleil) s'il n'y avait aucune illusion. Elle ne trouve pas nos précautions déplacées. J'en fus si saisi de douleur que je n'ai pu m'empêcher de Lui dire :
«SAINTE MÈRE DE DIEU, je ne Vous ai jamais vue aussi triste !»
Je Lui ai parlé. Elle a écouté ce que je Lui disais. C'est une apparition pour nous, pour chez nous. Elle a dit autrefois :
«Vos derniers jours sur la terre seront très pénibles, mais je serai là».
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«Nous ne donnons pas aux ANGES l'importance qu'ils ont ; nous ne les prions pas assez ! Les ANGES sont très touchés quand nous les prions. Il y a une grande utilité à prier les ANGES»
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«Nos ANGES GARDIENS, nous ne les prions pas suffisamment. Que fait-on pour eux ? Un petit bout de prière le matin, un petit bout de prière le soir : voilà tout ! Leur miséricorde est bien grande à notre égard, et, souvent, nous ne l'utilisons pas assez. Ils nous regardent comme de petits frères indigents ; leur bonté à notre égard est extrême.»
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«Rien n'est fidèle comme un ANGES. Quelle mémoire ! Il se souvient de tout. Il vous raconte ce qu'on a fait il y a dix ans comme si c'était hier.Que d'amis nous retrouverons, que nous ne connaissons pas ! Ils nous disent ce qu'ils ont à dire, puis, ils disparaissent. D'ailleurs, nous ne sommes pas grands devant eux : (riant) le bœuf et la grenouille !»
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«Notre ANGE GARDIEN nous sauve bien souvent des accidents. Nous lui laissons la liberté sur nous. Mais les anges, que peuvent-ils, quand nous ne sommes pas en état de grâce ? Ils voudraient nous secourir, mais ils y sont impuissants. Quand nous refusons le respect à Notre-Seigneur, nous envoyons promener ses domestiques.Et, parmi nous, chrétiens, combien y en a-t-il qui leur demandent aide et protection ? Une petite prière : « Bonsoir, mon bon ANGE », etc... et c'est tout. Mais nous prions Notre-Seigneur, nous servons pareil Maître, et cela leur laisse la liberté d'action sur nous. Nous ne recourons pas assez aux SAINTS ANGES. Ils sont là : on les laisse tranquilles. On ne les dérange pas assez.»
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«Les ANGES sont bien mieux comme apparence que la SAINTE VIERGE. Avec ces beaux reflets, qui changent incessamment de place sur leurs vêtements blancs, ils ont l'air de brillants officiers autour d'Elle, si simple. Je parle de la TRÈS SAINTE VIERGE indépendamment de Sa lumière. Quand Elle se montre dans ce que je pourrais appeler Sa grande gloire, Elle est un peu effrayante, car le soleil n'est qu'une lumière à côté. Ce que je disais, c'est quand Elle conserve seulement Sa petite gloire.»
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«Avec quelle simplicité et quelle affection les ANGES L'entourent ! DIEU Lui en a donné des milliers et des milliers. Elle les connaît tous par leur nom. Eux ne La connaissent que sous un nom : «REINE». Chacun d'eux a sa physionomie particulière, mais tous sont aussi beaux. Les ANGES l'appellent «REINE» d'un ton très respectueux, et quand Elle s'adresse à l'ARCHANGE, Elle lui dit tout simplement : «GABRIEL», d'un ton très maternel. Elle considère les ANGES avec un regard doux et direct.»
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Quand vous voyez le respect des ANGES pour DIEU, pour la Très Sainte Vierge, vous rentrez en vous-même. De quelle façon respectueuse le saint ARCHANGE GABRIEL parle-t-il à la TRÈS SAINTE VIERGE ? «REINE», et il s'incline. Elle lui répond sur un ton, que je dirais presque maternel.»
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«Je trouvais les carreaux de mon église très sales, et je voulais les nettoyer, mais j'ai entendu le SAINT ARCHANGE GABRIEL et mon ANGE, qui se parlaient entre eux et disaient : «C'est inutile». Alors, je ne l'ai pas fait. Très souvent, quand ils veulent me donner de bonnes leçons, ils se parlent ensemble et me laissent entendre leur conversation. Peu d'heures après arrivait la catastrophe, et ces vitres volaient en éclats»
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LUCIFER ET SATAN |
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«Lucifer est grand, avec une figure assez belle, amaigrie, barbue. Il a les yeux féroces, fulgurants, les cheveux blonds, une barbe frisée assez courte. Il a la structure d'un homme très solide, de forte taille. Il est vêtu d'un vêtement blanc, une sorte de péplum antique, qui descend jusqu'à mi-jambe. Constamment montent en serpentant le long de son corps et de son vêtement, à travers sa barbe, des pieds jusqu'au haut de sa tête, des flammes de deux sortes qui semblent s'y coller : les unes, les plus nombreuses, sont noires comme de la poix qui brûle ; les autres sont des langues de feu ordinaire, comme le feu de cette lampe-ci. Il souffre en silence et ne crie pas. Cela n'entrave pas ses mouvements. Je l'appelle le grand Roussi. Elle le fait voir dans sa souffrance : c'est pour lui enlever toute autorité. Quand je le vois entouré de flammes, ou, plutôt, quand la SAINTE VIERGE a la bonté de me laisser voir sa figure entourée de flammes, je juge des souffrances terribles, terribles de Lucifer.»
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«La TRÈS SAINTE VIERGE le domine, mais il est là. Nous sommes un grain de sable devant lui. DIEU lui a laissé l'extraordinaire puissance d'un ARCHANGE, en y mettant, cependant, quelques limites ; sinon il pulvériserait, dans le moment, le monde entier. Vous ne pouvez pas vous figurer la puissance d'un ARCHANGE, ni celle de la SAINTE VIERGE. La nature de ces esprits, même déchus, est tellement remarquable ! Notre pensée leur est cachée, mais ils devinent si facilement !»
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«Quel mépris il a pour ceux qui succombent à ses tentations ! Je n'ai jamais vu se moquer comme Lucifer se moque. Il voyait des âmes pieuses ; il eut un sourire satanique et dit :
«Voilà la plus menteuse des trois» (montrant du doigt et avec mépris la mieux habillée). Je fus extrêmement surpris de l'entendre dire ça. Si cette pauvre femme avait compris le mépris de Satan, elle eût fait un acte de contrition et serait sortie de l'église justifiée, corrigée.»
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«Il a la haine du prêtre, le représentant de JÉSUS-CHRIST. Il dit :
«Quand une âme a cessé de prier, je la considère comme mienne».
Lucifer me dit :
«Cessez de prier, et je cesserai de vous tourmenter».
Il peut dire ce qu'il veut, je m'en garderais bien. Je prierais rien que pour le faire enrager, si je n'avais pas l'amour de Dieu. La récitation du SAINT ROSAIRE, c'est cela qui désole Lucifer. C'est l'ennemi déclaré du chapelet.»
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«On m'a donné à lire Sous le soleil de Satan. On ne lutte pas avec Satan ! C'est la lutte de l'enfant d'un an et d'un jeune homme de vingt ans... et la comparaison pèche encore. C'est illusoire ! Pour JACOB, je crois que DIEU avait limité la force de l'ANGE à celle de la forme de l'homme qu'il avait prise. Sinon ! Sinon, d'un souffle, pas même d'un souffle ! On devrait mettre les choses au net et prévenir les gens. On lutte avec Satan par la prière ; mais la prière est la force de DIEU. Qui exauce la prière ? C'est DIEU. Lutter contre Satan ! Oui, on lutte avec des armes qui sont divines. C'est un SÉRAPHIN. Il se présente devant DIEU comme il veut. Il obtient toute puissance contre le saint homme JOB, dont DIEU a mesuré la vertu, à la vie près. Que faire contre les brigands rassemblés par Satan ? Ils lui prennent ses troupeaux. Satan suscite un vent dans le désert, qui renverse la maison où dînent ses enfants. Que faire contre la tempête soufflée par Satan ? On n'a qu'à voir Satan pour deviner toute sa puissance. De même pour les bons ANGES. Quand l'ANGE prend la forme humaine, on voit aussitôt une puissance supérieure : on est confiant, mais on sent la puissance. J'insiste sur le Soleil de Satan : c'est faux. Ils ont de l'imagination. Elle n'atteindra jamais la réalité»
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«Avant que le SAINT ARCHANGE me prévînt, je ne me rendais pas compte de ce que je faisais en insultant Lucifer, je ne voyais pas la disproportion qu'il y a entre l'homme et l'ANGE. Il ne faut pas irriter même un ARCHANGE mauvais. Il faut avoir le respect de l'œuvre de DIEU... (Riant.) On va à l'école tous les jours ! Il était à la sacristie et il m'embêtait. Je lui dis :
«Ah ! La sale bête !» SAINT GABRIEL me dit :
«N'oubliez pas que c'est un ARCHANGE ! Ne discutez pas. Respect à Lucifer : c'est l'ARCHANGE déchu».
C'est comme un fils de famille très noble, déchu par ses vices. Il n'est pas respectable par lui-même, mais il faut respecter sa famille en lui. On respecte le chef-d'œuvre du Créateur, même détruit. C'est d'ailleurs, une meilleure méthode pour faire rentrer Satan en lui-même.Satan, comme un enfant, ramasse sur la route pierres et boue, tout ce qui lui tombe sous la main, pour nous le jeter ; mais, si on se met à lui répondre injure pour injure, c'est alors une vraie bataille de chiffonniers.Quand on respecte son caractère angélique, on le contriste bien davantage.»
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«A La Courneuve, j'ai eu tellement maille à partir avec Lucifer ! Un jour, j'allumais des candélabres, des bouts d'autel ; j'avais mis dans les bobèches des petits bouts de cierges qui restaient du dimanche. Ceux-ci, que je ramassais partout dans l'église, me servaient pour une messe, quelquefois pour deux. J'avais déjà l'ornement, je n'avais plus qu'à mettre la chasuble. Voilà Satan qui se montre devant moi de l'autre côté de l'autel. Il était là pour me narguer en face, probablement. Il sait que nous ne sommes pas deux frères ! En le voyant me faire la nique, je me fâche et je lui jette à la figure :
«Je ne dis pas ma messe ce matin !»
lorsque la voix grave de Notre-Seigneur, sortant du tabernacle, m'a repris par ce mot :
«Célébrez».
On la reconnaît bien la voix de Notre-Seigneur. Je m'incline, naturellement, devant sa volonté. Il est parti : nous en avons eu, tous deux, pour notre argent !»
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«Le démon est capable de faire des compliments :
«Vous serez comme des dieux !»
De pauvres dieux et de tristes dieux! La VIERGE-MARIE semble dire : « Regardez ce que vous avez coûté à mon FILS ! Et pour quelles bêtises vous faites des péchés !»
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«Sans regarder les objets, mais comme se parlant à Elle-même, devant le démon qui était dans le coin et qui L'observait, la TRÈS SAINTE VIERGE a énuméré ce que la mère D. avait donné, avant de réclamer son âme. Elle a parlé des candélabres du chœur où elle (la vieille paroissienne) avait mis encore quelque chose, ayant payé complètement la couronne de la statue et deux vases contenant des lis en bronze :
«Elle m'a donné ça, puis encore ça »,
puis, gardant un petit instant le silence, et continuant à regarder devant Elle, Elle dit à Lucifer :
«Vous me la donnerez celle-là (cette âme)».
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«Le démon, criant un jour après moi, qui avais fait ceci et cela, Elle a répondu : «C'est de la faiblesse humaine ».Elle aime qu'on La prie avec confiance et qu'on La laisse faire à sa manière.»
— Il le faut bien », dit Lucifer avec rage».
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Nous avons vu combien le Père LAMY se montrait défiant vis-à-vis des manifestations surnaturelles, et cela depuis son enfance, par son attitude au Pré Jacquot. Sa prudence et son sens critique se montraient en toute circonstance.
«Je me méfie, disait-il de ma méditation, car l'âme travaille. Je le disais un jour à une religieuse de grande valeur :
«avez-vous pensé ? Méfiez-vous de vous-même».
Nous partons quelquefois avec une idée préconçue : il ne faut pas que ce soit pris pour une conversation avec Notre-Seigneur. Je m'en garde toujours bien, car nous pourrions faire à la fois questions et réponses. Souvent, nous pensons avoir une méditation corsée, et c'est du vague.»
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«Il faut, disait-il encore, payer bien cher les consolations spirituelles : mieux vaut ne pas en avoir. On est tout dans le noir après. Si la TRÈS SAINTE VIERGE était là, derrière la porte, je ne Lui demanderais pas d'entrer. Tout cela se paie : plus encore par les larmes du cœur que par les larmes du corps.»
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«Quand on veut établir une bonne chose, on trouve toujours la CROIX. Un bon vieux disait, quand j'étais enfant :
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«N'oubliez pas mes enfants, que Lucifer a deux cornes, mais la CROIX en a quatre » D'obtenir les autorisations à ROME, ça passera, ça ; ça passera sans difficulté et sans beaucoup de peine.» |
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«A Gray, Lucifer a dit :
«Il n'est pas avare».
. La TRÈS SAINTE VIERGE : «Non, il n'est pas avare».
Le démon était furieux, que je ne sois pas avare. Il aime prendre les prêtres sur l'avarice. Elle n'a pas trouvé que la sauce que je prenais à Troyes fût trop grasse !»
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«L'orgueil lui semblait bien moins quelque chose de criminel que d'absurde. Ce sentiment perce dans des propos comme celui-ci :
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«Il (Lucifer) paraît en la présence de DIEU, et le PÈRE lui-même se souvient d'être son créateur. S'il trouvait un biais, il pardonnerait à l'ARCHANGE. Mais c'est son orgueil ! Il voudrait prendre la place de DIEU. Un jour, Lucifer m'accusant, Elle (la VIERGE) lui répondait :
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«C'est un bien petit péché ; c'est de la faiblesse humaine».
. Les péchés de faiblesse humaine, ce sont des péchés ; la SAINTE VIERGE y trouve des excuses. Mais le péché d'orgueil n'a pas d'excuse. Rien, absolument, ne vient de nous, ni l'être, ni la famille, ni les talents, ni la situation : toutes choses nous ont été données par DIEU. Les vertus elles-mêmes, ne sont qu'un reflet de DIEU, un reflet bien léger des grâces qu'il nous accorde. DIEU donne la prairie, et l'enfant offre une fleur de la prairie, qu'il va porter à son père».
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«Les jeux et les sports, tels qu'ils sont compris actuellement pour la plupart, c'est une attaque directe de Satan, contre les offices du dimanche. Il disait avec mépris :
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«Je suis le maître ici. Je les pousse comme un troupeau !» |
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