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19/02/2010

L'IMMACULEE CONCEPTION RACONTEE

'IMMACULÉE CONCEPTION RACONTÉE
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LIRE :
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Les pères de l’Eglise ont d’abord admis que Marie était immaculée au moment de devenir la Mère du Fils de Dieu. THÉOTECNOS DE LIVIAS (Palestine VI° siècle) est le premier à considérer qu’elle était pétrie de l’Esprit Saint depuis sa naissance, et l’on parle ensuite d’une nouvelle création qui aura des conséquences pour le monde entier, c’est bien le commencement de la rédemption.
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Longtemps, on n’osait pas dire que Marie était exempte du péché originel parce qu’on ne savait pas alors exprimer aussi que Jésus était son Rédempteur. Il faudra attendre DUNS SCOT († 1308) pour unir ces deux réalités et comprendre qu’elles ne s’excluent pas, au contraire.
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LUTHER considérait volontiers l’Immaculée conception, mais il n’admettait pas la fête liturgique qu’il jugeait inutile, déplacée. Par la suite, de nombreux auteurs issus de la réforme ont attaqué la sainteté de Marie. Ensuite, une certaine incompréhension entre catholiques et protestants s’est installée autour du thème de la grâce et de la responsabilité humaine, actuellement des accords ont été trouvés.
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TEXTES OFFICIELS
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* 1904 PIE X, AD DIEM ILLUM LAETISSIMUM

* 25.03.1987 REDEMPTORIS MATER IOANNES PAULUS PP. II

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La Vierge Marie est invoquée sous les titres d’avocate, d’auxiliatrice, de secourable, de médiatrice «Lumen gentium»..
Régis Burnet nous propose une émission de théologie fondamentale sur la Vierge Marie
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CONFÉRENCE VIDÉO DU PÈRE SAMUEL ROUVILLOIS DE LA COMMUNAUTÉ SAINT JEAN LES CONFÉRENCES DE SAMARIE
«LA VIERGE-MARIE : UNE DEVOTION PATHOLOGIQUE ?»
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IIème SIÈCLE
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Cette doctrine, tardivement obligée pour tous les fidèles, s'enracine dans la longue histoire spirituelle de l’Église dont on trouve, semble-t-il, une première approche, bien avant le concile de Nicée, lorsque des Pères, en particulier saint Justin (+ vers 165), saint Irénée (+ vers 202), l'antipape saint Hippolyte (+ 235) ou Grégoire le Thamaturge (+ vers 270), montrent en Marie, déjà nommée la Sainte Vierge, la nouvelle Ève.
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Ce thème de la nouvelle Ève est souvent repris par la suite, comme en témoignent, en Orient, les écrits de saint Épiphane (+ 403) ou de saint Éphrem (+ 373) et, en Occident, ceux de saint Jérôme, de saint Ambroise ou de saint Augustin.
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SAINT JUSTIN, (100-114/162-168)
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«Ève encore vierge et intacte a conçu la parole du serpent et a enfanté la désobéissance et la mort.
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Par contre, Marie, la Vierge, en accueillant la foi et la joie quand l'ange Gabriel lui apporta l'annonce heureuse [...] répondit : Qu'il m'advienne selon ta parole.
D'elle est né celui dont nous avons montré que parlent beaucoup d'écritures ; au moyen de qui Dieu anéantit le serpent traître et les anges et les hommes qui lui ressemblent, et libère de la mort ceux qui se repentent et croient en lui»
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SAINT JUSTIN
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SAINT IRÉNÉE DE LYON, Père de l’Église, (130/202)
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«Parallèlement au Seigneur, on trouve aussi la Vierge Marie obéissante, lorsqu'elle dit : Voici ta servante, Seigneur ; qu'il me soit fait selon ta parole (Lc 1,38).
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Ève, au contraire, avait été désobéissante : elle avait désobéi, alors qu'elle était encore vierge.
Car, de même qu'Ève, ayant pour époux Adam, et cependant encore vierge - car ils étaient nus tous les deux dans le paradis et n'en avaient point honte (Gn 2,25), parce que, créés peu auparavant, ils n'avaient pas de notion de la procréation : il leur fallait d'abord grandir , et seulement ensuite se multiplier (Gn 1,28) - de même donc qu'Ève, en désobéissant, devint cause de mort pour elle-même et pour tout le genre humain, de même Marie, ayant pour époux celui qui lui avait été destiné par avance, et cependant Vierge, devint, en obéissant, cause de salut (He 5,9) pour elle-même et pour tout le genre humain. C'est pour cette raison que la Loi donne à celle qui est fiancée à un homme, bien qu'elle soit encore vierge, le nom d'épouse de celui qui l'a prise pour fiancée (Dt 22,23-24), signifiant de la sorte le retournement qui s'opère de Marie à Ève. Car ce qui a été lié ne peut être délié que si l'on refait en sens inverse les boucles du nœud»
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«Parallèlement au Seigneur, on trouve aussi la Vierge Marie obéissante»
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«Car il fallait qu'Adam fut récapitulé dans le Christ, afin que ce qui était mortel fut englouti par l'immortalité, et il fallait qu'Ève le fut aussi en Marie, afin qu'une Vierge, en se faisant l'avocate d'une vierge, détruisit la désobéissance d'une vierge par l'obéissance d'une Vierge»
«Et, de même que celle-là avait été séduite de manière à désobéir à Dieu, de même celle-ci se laissa persuader d'obéir à Dieu, afin que, de la vierge Ève, la Vierge Marie devint l'avocate; et, de même que le genre humain avait été assujetti à la mort par une vierge, il en fut libéré par une Vierge, la désobéissance d'une vierge ayant été contrebalancée par l'obéissance d'une Vierge»
SAINT IRÉNÉE DE LYON, Père de l’Église, (130/202)
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IIIème SIÈCLE
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SAINT GRÉGOIRE LE THAUMATURGE, Évêque de Néocésarée (213/270)
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La Vierge Marie apparaît au jeune Grégoire (première apparition connue de la Mère de Dieu)
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«Une nuit alors qu'il veillait et réfléchissait à cela, lui apparut en vision un personnage âgé ayant l'aspect d'un homme, dont le vêtement manifestait le caractère sacré, qui annonçait
une grande vertu par la grâce de son visage et la dignité de son maintien. Frappé de stupeur à ce spectacle, il se leva de son lit et lui demanda qui il était et à quelle fin il venait.
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Celui-ci apaisa le trouble de sa pensée d'une voix douce et lui dit qu'il lui était apparu sur ordre de Dieu en raison des questions controversées autour de lui, pour que lui soit révélée la vérité de la foi orthodoxe. Lui reprit courage à ces paroles et le regarda avec joie et étonnement.
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Ensuite celui-ci, ayant tendu la main droite devant lui, comme pour lui montrer avec les doigts tendus ce qui apparaissait sur le côté, lui fit tourner le regard par sa main tendue et voir en face une autre apparition sous l'aspect d'une femme, bien supérieure à une apparition humaine. Lui, à nouveau frappé de stupeur, détourna son visage ; il était incapable de regarder ce spectacle, car ses yeux ne pouvaient supporter l'apparition. Ce qu'il y avait de tout à fait extraordinaire dans cette vision, c'était, alors que la nuit était profonde, qu'une lumière brillait sur ceux qui lui étaient apparus, comme si une lampe brillante était allumée. Comme ses yeux ne pouvaient supporter l'apparition, il entendit ceux qui lui étaient apparus s'entretenir au cours d’une conversation sur l'objet de sa recherche ; grâce à eux, non seulement il fut instruit de la véritable connaissance de la Foi, mais il reconnut grâce à leurs noms ceux qui lui étaient apparus, chacun d'entre eux appelant l'autre de son propre nom. On dit en effet qu'il entendit celle qui était apparue sous l'aspect d'une femme exhorter l'évangéliste Jean à révéler au jeune homme le mystère de la vérité, et celui-ci lui répondre qu'il était prêt à accorder cela à la mère du Seigneur, puisque ce lui était agréable. Ayant ainsi exposé la question de manière convenable et bien claire, ils disparurent ensuite de sa vue. Et lui aussitôt mit par écrit cette divine mystagogie et c’est d'après elle qu’il annonça ensuite la parole dans l'église. Il laissa à ses successeurs cet enseignement donné par Dieu, comme un héritage. C'est grâce à lui que, jusqu'à ce jour, le peuple de chez eux, qui est resté exempt de toute hérésie, est initié aux mystères.»
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IVème SIÈCLE
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SAINT ÉPHREM LE SYRIEN, Père de l'Église (306/373) Patristique.Org
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«Toi seul, Jésus, et ta Mère, vous êtes beaucoup plus beaux que tout ! Pas de souillure en toi, Seigneur, et pas de tache en ta Mère ! Carm. Nisib., 27,44 «Adam nu était beau, sa femme diligente peina à lui tisser un habit de souillures !
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Le Jardin le voyant et le trouvant hideux dehors le repoussa !
Mais pour lui par Marie fut faite tunique neuve 1..
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Vêtu de cette parure, et selon la promesse le Larron resplendit :
Revoyant en son image Adam, le Jardin l’embrassa !»
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1. Marie tisse la tunique neuve : la chair de son Fils. Le Larron se revêt du Christ, robe nuptiale».
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SAINT GRÉGOIRE DE NAZIANCE, docteur de l'Église 329/390
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«[Le Christ] devient homme en tout, sauf le péché : conçu par une Vierge, prépurifiée [prokatarteisis] dans l'âme et dans le corps par l'Esprit Saint»
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SAINT AMBROISE, Père de l’Église, évêque (340/397)
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«Marie est un commencement des œuvres de Dieu : il n'est donc pas étonnant que le Dieu qui devait racheter le monde, ait commencé son œuvre par sa mère, afin que celle par qui le salut était préparé à tous, jouit la première du fruit du salut»
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SAINT AMBROISE Commentaire sur l’Évangile selon saint Luc
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SAINT AUGUSTIN
Père et Docteur de l’Église (354/430)
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«La femme avait été cause que le genre humain croupissait, captif, dans sa corruption ; car il est écrit : Le commencement du péché est dans la femme, et c'est par elle que nous mourons (Eccl. XXV,35).
Par elle le monde était prisonnier du démon. Les événements conjurés contre l'homme, les eaux du déluge pouvaient détruire l'homme, ils ne pouvaient détruire le péché.
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Isaac, né d'une mère stérile, mais non d'une vierge, mérita de porter la figure de la croix : il mérita d'être pris, lié, mais non d'être immolé en sacrifice. Moïse, sauvé des eaux, est envoyé par Dieu pour sauver son peuple, mais non pour sauver le monde ; il peut exterminer les égyptiens, mais non le péché ; le Pharaon et son armée, mais non le démon et ses légions. David déclare qu'il a été conçu dans le péché ; il demande la délivrance de son péché, mais il ne peut effacer le péché du monde. Le monde, dans sa course, voyait les fautes s'aggraver, les ruines s'accumuler, et il ne voyait venir ni remède, ni secours. Alors la cause revint à la femme, à celle qui se trouvait à nos origines. A une source de mort sera substituée une source de vie ; la mère du péché sera remplacée par la Mère du Christ».
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Vème SIÈCLE
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SAINT LÉON LE GRAND Pape et Docteur de l'Église 440/461
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«Cette paix qui fait les hommes de bonne volonté se répand maintenant sur la terre : car l'Esprit qui fait naître le Christ du sein d'une mère sans tache fait également renaître des entrailles de Sainte Église le chrétien, pour qui la vraie paix c'est de ne pas se séparer de
 
la volonté de Dieu et de ne prendre ses délices que dans ce que Dieu aime»
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S'il est bien hasardeux de prétendre qu'on professait, dès le Vème siècle, la conception immaculée de la Vierge, dans l'Occident latin il faut toutefois y remarquer le développement d'une littérature spirituelle propre à la suggérer, singulièrement chez le saint archevêque de Ravenne, Pierre Chrysologue (+ vers 450), chez saint Maxime de Turin (+ vers 480) et chez le poète Sédulius (vers 431), dont les enseignements préparaient ceux de saint Grégoire le Grand à propos de la préparation lointaine de Marie pour sa maternité divine. On pensait alors communément à Rome que si Marie écrasait la tête de l'antique serpent sous son talon, elle ne le pouvait faire qu'en bénéficiant d'une préparation exceptionnelle et, développant à l'envie ses privilèges de sainteté virginale, on finissait par conclure, implicitement, qu'elle n'avait pas totalement partagé le sort du reste de l'humanité quant au péché originel.
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Il semble que ce fut la conviction de l'évêque Pulchrone de Verdun lorsque, revenant de Rome, en 470, il fit construire une église pour abriter une statue de la Vierge écrasant le dragon.
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Fin du Vème siècle Sans doute a-t-on commencé à célébrer la fête de l'Immaculée Conception dans les laudes monastiques.
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VIème/VIIème SIÈCLE
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Il en va de même, au siècle suivant, pour l'évêque Venance Fortunat de Poitiers (+ 600) et, par la suite, pour saint Ildephonse de Tolède (+ 667), l'abbé Ambroise Autpert (+ 778) ou le diacre Warnefride d'Aquilée. Toujours est-il qu'à l'époque carolingienne, lorsqu'on célèbre la Nativité de la Sainte Vierge, les prédicateurs, Paschase Radbert (+ 860) en fait foi, orientent vers la Conception.
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L’Église grecque, héritière plus prochaine des pieuses traditions de l'Orient, célébrait l'Immaculée Conception déjà au VIème siècle, comme on le voit par le Type ou cérémonial de saint Sabbas.
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«À propos de l'incarnation, je crois que Dieu le Verbe, le Fils unique du Père..., touché de compassion pour notre nature déchue, de son initiative, par vouloir de Dieu qui l'a engendré et avec le
consentement de l'Esprit..., est descendu vers notre bassesse,... et que, en entrant dans le sein tout resplendissant de pureté virginale de Marie, la Vierge sainte et radieuse, pleine d'une sagesse divine et exempte de toute tache du corps, de l'âme et de l'esprit, s'est incarné, lui qui est incorporel...; il s'est fait vraiment homme, lui qui reste toujours Dieu... il a voulu se faire homme pour purifier le semblable avec le semblable ; pour sauver le frère au moyen du frère...
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Voilà pourquoi une Vierge sainte est choisie ; elle a été purifiée dans son corps et dans son âme; étant chaste, pure et immaculée, elle devient la coopératrice de l'Incarnation du Créateur».
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«L'Esprit Saint descendra sur de toi, o immaculée, pour t'orner d'une plus splendide pureté et pour t'accorder la capacité de porter du fruit».
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SAINT SOPHRONE DE JÉRUSALEM (550/638)
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VIIème/VIIIème SIÈCLE
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SAINT JEAN DAMASCÉNE, Père et Docteur de l’Église (650/750)
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«Marie était le ciel où devait se lever le soleil de justice, la terre qui devait porter l'épi de vie, la mer qui devait produire la perle d'un prix infini.
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C'est une terre qui ne produira jamais l'épine du péché, qui produira, au
contraire, un fruit de grâce. C'est une terre qui n'entendra jamais des paroles de malédiction, mais des paroles de bénédiction.
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Ainsi, si les Anges, au témoignage de la Sainte Écriture, louaient Dieu en contemplant la création naissante, cette création qui n'était pas sans défauts, quelles louanges ils adressaient à Dieu en contemplant cette créature toute remplie de Dieu !»
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SAINT JEAN DAMASCÈNE deuxième homélie sur la Nativité de la Vierge
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BEAUTÉ DE MARIE, ARBRE DE VIE
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«Ton appétit est de te nourrir des paroles divines et de te fortifier de leur sève, comme «l'olivier fertile dans la maison de Dieu» (Ps 52,10), comme «l'arbre planté près du cours des eaux» (Ps1, 3) de l'Esprit, comme l'arbre de vie, qui a donné son fruit au temps qui lui fut marqué (Ap 22,2) : le Dieu incarné, vie éternelle de tous les êtres. Tu tiens toute pensée nourrissante et utile à l'âme : mais toute pensée superflue et qui serait pour l'âme un dommage, tu la rejettes avant de la goûter.[...]
Toute belle, tout entière proche de Dieu. Car dominant les chérubins, plus haute que les Séraphins, proche de Dieu.»
SAINT JEAN DAMASCÈNE homélie sur la Nativité et l'Assomption
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ESPAGNE
.cident nous trouvons établie la fête de l Immaculée .
Milieu du VIIIème siècle, La fête de l'Immaculée Conception est assez ancienne dans l’Église grecque puisqu'on la trouve à la date du 9 décembre dans le synaxaire de Constantinople et, un peu avant, dans les canons de saint André de Crète (+ 740). Par ailleurs, à peu près à la même époque, une homélie du moine Jean d'Eubée la mentionne dans l'énumération des dix fêtes mariales, encore qu'elle ne soit pas célébrée partout.
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SAINT ANDRÉ DE CRÊTE (660-740), moine et évêque
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Marie, prémices de la nouvelle création
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«A l'origine, l'homme avait été formé d'une terre pure et sans tache (Gn 2,7) ; mais sa nature s'était vue privée de sa dignité innée lorsqu'elle avait été dépouillée de la grâce par la chute de la
désobéissance et chassée du pays de vie. Au lieu d'un paradis de délices, elle n'avait plus qu'une vie corruptible à nous transmettre comme patrimoine héréditaire, une vie d'où s'ensuivrait la mort avec sa conséquence, la corruption de la race.
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Tous, nous avions préféré le monde d'en bas à celui d'en haut. Il ne restait aucun espoir de salut ; l'état de notre nature appelait le ciel au secours. Point de loi qui pût guérir notre infirmité… Enfin, en son bon plaisir, le divin artisan de l'univers décida de faire paraître un monde neuf, un autre monde - tout d'harmonie et de jeunesse - d'où serait repoussée la contagion envahissante du péché et de la mort,sa compagne. Une vie toute nouvelle, libre et dégagée nous serait offerte, à nous qui trouverions dans le baptême une naissance nouvelle et toute divine..
Et ce dessein, comment le mener à bien ? Ne convenait-il pas qu'une vierge très pure et sans tache se mît d'abord au service de ce plan mystérieux, et devînt enceinte de l'être infini, selon un mode transcendant les lois naturelles ? … Aussi, de même qu'au paradis il avait puisé dans la terre vierge et sans tache un peu de limon pour en façonner le premier Adam, de même, au moment de réaliser sa propre incarnation, il se servit d'une autre terre, pour ainsi dire, à savoir de cette Vierge pure et immaculée, choisie parmi toutes les créatures. C'est en elle qu'il nous refit à neuf à partir de notre substance même et devint un nouvel Adam, lui le Créateur d'Adam, afin que l'ancien fût sauvé par le nouveau et l'éternel
».
SAINT ANDRÉ DE CRÊTE
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SAINT SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE, Docteur de l’Église (672-735)
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«Un ange est envoyé par Dieu à une Vierge qui doit être consacrée par
un enfantement divin, parce que la première femme [Ève] avait été la cause de la ruine humaine, lorsque le serpent fut envoyé par le diable pour tromper la femme avec l'esprit de l'orgueil. Ou mieux le diable même, une fois trompé les ancêtres, s'introduisit dans les dépouilles du serpent pour voler au genre humain la gloire de l'immortalité. De même que la mort a fait son entrée dans le monde au moyen d'une femme, c’est opportunément au moyen d'une autre femme que la vie est rentrée. Ève, séduite par le diable dans le travail du serpent, a offert à l'homme le goût de la mort ; Marie, instruite par Dieu à travers l'ange, a engendré pour le monde l'auteur du salut»
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«Dans la sainte Église s'est développée une coutume excellente et salutaire : tous enflamment leurs âmes pleines de foi en élevant chaque jour un hymne à la Vierge, avec la psalmodie de la louange du soir. Ainsi, tandis que le souvenir de l'Incarnation du Seigneur est plus fréquent, avec une conduite de vie solide et vertueuse, ils renforcent dans leur cœur les exemples de la Mère de Dieu, si souvent médités»
SAINT BÈDE LE VÉNÉRABLE
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IXème SIÈCLE
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SAINT THÉODORE le STUDITE Moine Byzantin 759/826
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Saint Théodore le Studite a une idée élevée de la sainteté de la Mère du Seigneur qu'il ne décrit pas seulement comme une absence de péché.
Certains spécialistes pensent que Théodore inclut l'absence du péché originel.
«Cf M. Jugie, L'Immaculée Conception dans l’Écriture et la tradition orientale, PAMI, Roma 1952,130-132»
Théodore est aussi le premier à nous renseigner sur la pratique du jeûne de quarante jours en préparation à la fête de l'Assomption, le 15 Août.
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Georges de Nicomédie, dans le dernier quart du IXème siècle, la considérait comme la fête de la Vierge la plus récente, et ce n'est qu'en 1166 que l'empereur Manuel Comnène la rangea parmi les fêtes de précepte à laquelle on donna, au siècle suivant, une vigile. C'est au milieu du IXème siècle qu'on trouve, à Naples, dans un calendrier gravé sur le marbre, cette inscription : CCEPTIO S. ANNE MARIE VIR (conception de sainte Anne Marie la Vierge).
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Début du IXème siècle on trouve une attestation de la fête de l'Immaculée Conception dans deux calendriers de Winchester, un martyrologe de saint-Augustin de Cantorbery, un pontifical-bénédictionnaire de Cantorbery et un autre d'Exerter à quoi s'ajoute le sacramentaire de Léofric. C'était une fête saxonne que les Normands voulurent écarter du calendrier après qu'ils eurent conquis l'Angleterre (1066). C'est alors qu'en revenant du Danemark, l'abbé Elsin, moine de Winchester devenu Abbé de Saint-Augustin de Cantorbery, fut pris dans une tempête au cours de laquelle la Vierge lui apparut pour lui demander de créer un office de sa Conception.
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Cela étant, cette fête anglo-saxonne de la Conception semble différente de la Conceptio Sanctæ Mariæ que les calendriers mozarabes (Espagne) marquent au 18 décembre ou au dimanche avant Noël. C'est d'Espagne que cette fête passa dans quelques Ordines monastiques de la Gaule carolingienne où elle était l'équivalent de l'Annonciation qui, empêchée par le Carême, était transférée avant Noël.
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Paul Diacre, secrétaire de Charlemagne (742/814), puis moineau Mont-Cassin, célébrait le mystère de l'Immaculée-Conception dans une Hymne remarquable, que nous donnerons tout à l'heure, d'après les manuscrits du Mont-Cassin, de Subiaco et de Bénévent.
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Naples : on fête l'Immaculée Conception en des situations particulières (un célèbre calendrier gravé sur le marbre, au IXème siècle, pour l'usage de l’Église de Naples, nous la montre déjà instituée à cette époque).
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Xème SIÈCLE
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SECONDE MOITIÉ DU XÈME SIÈCLE
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Eclate, à propos de l'Immaculée Conception, la grande controverse qui embrasera le siècle suivant. Saint Pierre Damien (+ 1072) et saint Bruno (+ 1101) qui touchaient de très près les pontifes romains, ont fort suggéré la conception immaculée vers quoi s'achemine aussi saint Anselme (+ 1109) dont les disciples anglais, Eadmer de Cantorbéry (+ 1124) et Osbert de Clare (+ 1160), professeront explicitement la véracité que saint Bernard réfutera contre Abélard (+ 1142) et Pierre le Chantre (+ 1197) à une époque où la croyance à ce privilège s'ancre progressivement dans les milieux populaires et monastiques.
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IRLANDE : on la fête l'Immaculée Conception en des situations particulières
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XIème SIÈCLE
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ANGLETERRE : on fête l'Immaculée Conception dans le premier quart du XIème siècle, en des situations particulières
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ANGLETERRE : En 1066, la fête s'établit en Angleterre à la suite d'un prodige opéré sur mer en faveur du pieux abbé Helsin, et bientôt elle s'étendait dans cette île par les soins du grand saint Anselme, moine et archevêque de Cantorbéry ; delà elle passait en Normandie, et prenait possession du sol français. Nous la trouvons en Allemagne sanctionnée dans un concile présidé, en 1049, par saint Léon IX ; dans la Navarre, en 1090, à l'abbaye d'Irach
 
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SAINT PIERRE DAMIEN, Père et Docteur de l'Église 1007/1072
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«Il fallait d'abord édifier la maison où il [le Verbe de Dieu] serait descendu et aurait accepté d'être hôte. De cette maison Salomon dit : «La Sagesse s'est construite une maison ; elle a taillé sept colonnes» (Prov 9, 1).
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En effet cette maison virginale est soutenue par sept colonnes, parce que la
vénérable Mère a reçu les sept dons de l'Esprit Saint».
«Il était avant nécessaire d'édifier la chambre nuptiale, pour qu'elle fût apte à recevoir l'Époux qui venait pour prendre la sainte Église comme épouse»
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«Comment la faiblesse de la nature humaine peut célébrer dignement la fête de celle qui a mérité d'engendrer la joie des anges ? Comment l'éphémère parole de l'homme mortel pourra-t-elle louer celle dont le sein a donné le jour au Verbe qui demeure dans l'éternité ?»
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Sans doute peut-on affirmer que notre actuelle fête latine de la Conception fut empruntée aux monastères grecs de l'Italie méridionale et centrale car, outre le témoignage napolitain que nous signalions plus haut, on trouve un air singulier de parenté entre les textes de la liturgie byzantine et ceux du pontifical d'Exeter.
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1050 C'est au concile de Verceil, que le saint pape Léon IX (1048-1054) recommanda vivement qu'on honorât la conception de la Vierge.
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SAINT ANSELME DE CANTORBERY, Docteur de l'Église 1033/1109
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«Il était juste qu'elle fût ornée d'une pureté au-dessus de laquelle on n'en puisse concevoir de plus grande que celle de Dieu même, cette Vierge à qui Dieu le Père devait donner son Fils d'une manière si particulière que ce Fils deviendrait par nature le Fils commun et unique de Dieu
et de la Vierge ; cette Vierge que le Fils devait élire pour en faire substantiellement sa Mère, et au sein de laquelle l'Esprit-Saint voulait opérer la conception et la naissance de Celui dont il procédait lui-même»
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«De conceptu virginali et originali peccato»
 
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XIIème SIÈCLE
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BELGIQUE, : la fête de l'Immaculée-Conception s'établit à Liège, en 1142
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SAINT BERNARD DE CLERVAUX, Abbé et Docteur de l'Église (1090/1153)
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«C'est d'une rude façon vraiment, mes bien-aimés, qu'un homme et une femme nous ont porté préjudice ; Dieu merci ! il s'est trouvé pareillement un homme et une femme pour tout réparer. Et cela s'est accompli non sans un surcroît abondant de grâces.
De plus, il n'y a aucune proportion entre le délit et le bienfait, et l'ampleur du don dépasse de beaucoup le dommage.
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Je m'explique : le divin ouvrier en sa suprême habileté et clémence, n'a pas mis en pièces ce qui déjà était fêlé, mais, pour un plus grand profit, il a complètement repris son œuvre, façonné pour nous un Adam nouveau en partant de l'ancien, et transmué Ève en Marie».
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«Maintenant il est évident que cette femme, bénie entre toutes les femmes, ne restera pas sans rien faire.
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Sa place est toute trouvée dans la réconciliation qui nous occupe. Puisqu'il faut un médiateur auprès du Médiateur qui nous est donné, personne ne le sera plus avantageusement pour nous que Marie.
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Médiatrice, Ève le fut aussi, mais combien cruelle : par elle l'antique serpent inocula même à l'homme son virus pestilentiel. Mais, en revanche, médiatrice fidèle, Marie, elle, a fait boire, aux hommes comme aux femmes, le contre-poison sauveur.
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Celle-là fut instrument de séduction, celle-ci de pardon : celle-là suggéra la désobéissance, celle-ci apporta la délivrance».
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SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX
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«Le symbole de notre foi a donc acquis, non une vérité nouvelle, mais une nouvelle lumière sur la vérité qui était auparavant l'objet de la croyance universelle. En ce jour, le serpent infernal a senti de nouveau la pression victorieuse du pied de la Vierge-mère, et le Seigneur a daigné nous donner le gage le plus signalé de ses miséricordes. Il aime encore cette terre coupable ; car il a daigné l'éclairer tout entière d'un des plus beaux rayons de la gloire de sa Mère. N'a-t-elle pas tressailli, cette terre ? N'a-t-elle pas ressenti à ce moment un enthousiasme que notre génération n'oubliera jamais ? Quelque chose de grand s'accomplissait à cette moitié du siècle ; et nous attendrons désormais les temps avec plus de confiance, puisque si l'Esprit-Saint nous avertit de craindre pour les jours où les vérités diminuent chez les enfants des hommes, il nous dit assez par là que nous devons regarder comme heureux les jours où les vérités croissent pour nous en lumière et en autorité.
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En attendant l'heure de la proclamation solennelle du grand dogme, la sainte Église le confessait chaque année, en célébrant la fête d'aujourd'hui. Cette fête n'était pas appelée, il est vrai, la Conception immaculée, mais simplement la Conception de Marie. Toutefois, le fait de son institution et de sa célébration exprimait déjà suffisamment la croyance de la chrétienté»
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SAINT BERNARD DE CLAIRVAUX
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SAINT AELRED DE RIELVAULX (1099-1166)
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«Beaucoup de filles ont réuni des richesses, mais elle les a toutes dépassées» (Pr 31,29). En effet comme était singulière sa virginité et incomparable sa chasteté, sa sainteté était aussi au-dessus de toutes les autres. C'était la seule au monde à qui on puisse dire : «Tu es toute belle o ma bien-aimée ; il n'y a pas de tache en toi. (Ct 4,7)»
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Si les théologiens scolastiques du XIIIème siècle ne sont guère favorables à l'Immaculée Conception, ils ne peuvent, pour autant, empêcher ni la croyance ni la fête qui progressent séparément tout au long du XIVème siècle où Duns Scot (+ 1308) entraîne une forte réaction théologique ; la légende veut que la statue de la sainte Vierge placée au trumeau de la Sainte-Chapelle basse ait approuvé un jour de la tête le bienheureux Duns Scot qui avait bien parlé de son Immaculée Conception.
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XIIIème SIÈCLE
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SAINT BONAVENTURE
Cardinal-Évêque, Docteur de l'Église(1221-1274)
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«Comme la chute s'est réalisée dans les deux sexes, - au début la
femme, puis l'accomplissement par l'homme, de même, dans le mystère de la réparation, la femme, en croyant et en concevant, devait dans le secret débuter la victoire sur le démon, puis son Fils aurait accompli la victoire de manière manifeste... à la croix»
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«Comme Abel et ses descendants ont été formés d'Adam et Ève, de même du Christ et de son Église tout le peuple chrétien est formé. Et comme Ève est la mère d'Abel et de nous tous, de même le peuple chrétien a pour mère la Vierge»
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Début du XIIème siècle La première apologie De Conceptione S. Mariæ fut rédigée par le secrétaire et l'ami de saint Anselme de Cantorbery, le moine Eadmer.
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Au cours du XIIème siècle, la Conception de la Vierge, encore que fort contestée, est cependant de plus en plus fêtée à travers la chrétienté latine, mais la fête préconisée n'allait pas sans d'âpres discussions et l'on se souvient que saint Bernard, dans une lettre adressée aux chanoines de Lyon, prenait vivement parti contre cette nouveauté que rien, selon lui, ne motivait, ce qui, par la suite, sera l'avis de nombreux dominicains contre l'avis de nombreux franciscains.
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Boniface VIII (1294-1303) réfugié à Agnani, accorde une indulgence à ses habitants qui célèbrent de la fête de la Conception à laquelle Clément V assiste chez les Carmes d'Avignon.
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LE BIENHEUREUX JEAN DUNS SCOT (1266 - 1308)
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«... Marie ne contracta pas le péché originel justement à cause de l'excellence de son Fils, dans ce sens qu'Il est rédempteur réconciliateur et médiateur.
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[...] Je le montre de trois façons : en référence à Dieu avec qui le Rédempteur opère la réconciliation; en relation au mal duquel il libère; en relation à la dette qu'il était tenu d'acquitter.
1... La manière la plus haute et la plus parfaite de réparer l'offense de quiconque n'est autre que de prévenir cette offense. Si en effet la réparation se limite à apaiser l'offensé pour l'amener au pardon, la réparation n'est pas parfaite...Pour cette raison, le Christ n'aurait pas rendu de réparation parfaite à la Très sainte Trinité s'il n'avait pas prévenu, au moins en quelqu'un, l'offense à la Trinité même ; et ensuite si l'âme de quelque fils d'Adam n'existait pas l'exemption de telle faute. Par conséquent, il doit exister quelque descendant d'Adam, exempté de la faute originelle, qui n'ait pas de faute.
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2 Le médiateur parfait mérite que toute peine soit enlevée pour celui qu'il veut réconcilier. Mais la faute originelle représente une grande punition, la privation même de la vision divine... Donc si le Christ nous a réconcilié avec Dieu de manière parfaite, il a mérité qu'au moins quelqu'un fût préservé par cette grave peine. Mais ceci ne pouvait arriver que pour sa Mère...[...]
3. La personne réconciliée, à la limite, ne se sent pas obligée vis-à-vis du médiateur si elle n'a pas reçu le maximum de bien possible. [...] Et personne ne se sentirait ensuite aussi extrêmement obligée envers le Christ médiateur que la personne préservée du péché originel...»
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XIVème SIÈCLE
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Au début du XIVème siècle, dans l'Église latine, la fête de la Conception est presque universelle et la cour pontificale la connaît au retour d'Avignon, encore que ni Clément VI (1342-1352), ni Benoît XIII (1389-1424), en Avignon, ni Eugène IV (1431-1447), à Rome, ne la citent parmi les grandes fêtes de la Vierge.
 
 
Dès 1311, à Paris, du côté nord de l'église Saint-Séverin, à l'entrée du chœur, il existait une chapelle de la Conception où se réunissait une confrérie ; elle fut abattue lorsqu'on élargit les bas-côtés (1490) et une nouvelle chapelle de la Vierge fut édifiée au fond de l'abside, l'actuelle chapelle Notre-Dame de la Sainte-Espérance titrée pour la confrérie du même nom, fondée en 1842 pour faire disparaître les derniers restes du jansénisme.
 
1365, la confrérie des marchands et vendeurs de vin de Paris s'établit dans l'église Saint-Gervais, dans la chapelle de la Conception-Notre-Dame dont elle adopta le patronage.
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JEAN Ier, ROI D'ARAGON (1350/1395)
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L'Espagne dépassa tous les Etats catholiques par son zèle pour le privilège de Marie. Dès l'année 1398, Jean Ier, roi d'Aragon, donnait une charte solennelle pour mettre sa personne et son royaume sous la protection de Marie conçue sans péché.
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XVème SIÈCLE
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BIENHEUREUX DENIS LE CHARTREUX (1402/1471)
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«Nous avons en horreur de dire de cette femme que, devant écraser un jour la tête du serpent, elle ait jamais été écrasée par lui, et que, mère de Dieu, elle ait jamais été fille du démon» (III Sent., d. II, q. 1)
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SAINT BERNARDIN DE SIENNE (1380/1444
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«O Marie, bien avant la création, vous étiez prédestinée dans la pensée de Dieu pour le revêtir de notre chair» (Sermo 4, De Immaculata Virginis conceptione, art. 3, cap. 4.)
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1432 Après avoir inutilement incité l'empereur Sigismond à promouvoir la fête et la doctrine de la Conception pendant le concile de Constance, le roi Alphonse V d'Aragon se fait plus pressant à l'approche du concile de Bâle où les Pères qui célèbrent la fête, chargent le cardinal-archevêque d'Arles (Louis d'Aleman) de mener une enquête à ce sujet
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17 septembre 1439 Le décret voté lors de la trente-sixième session, déclare que la doctrine qu'il ne définit pourtant pas comme dogme de foi, est pieuse, conforme au culte de l’Église, à la foi catholique, à la droite raison et à l’Écriture sainte ; de plus, ce concile de Bâle érige la Conception en fête d'obligation pour toute l’Église.
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Le décret de Bâle ne fut officiellement reçu que par la France et l'Aragon qui reconnurent, malgré la rupture avec Eugène IV, la légitimité de la continuation du concile, mais on voit que la doctrine est aussi prêchée en Allemagne (Gabriel Biel), dans les Flandres (Denys le Chartreux) et en Italie (Laurent Justinien et Bernardin de Sienne).
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29 avril 1476 Dans la dernière partie du XVème siècle, la controverse fait rage, surtout en Italie, entre les franciscains immaculistes et leurs adversaires dominicains
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1476 Sixte IV rend le décret qui institue la fête de la Conception de Notre-Dame dans la ville de saint Pierre.
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4 octobre 1480 Sixte IV (1471-1484) publie la constitution Cum praeexcelsa où il accorde des indulgences à ceux qui célébreraient la fête et l'octave de la Conception pour quoi, par le bref Libenter ad ea, il approuve un nouvel office, composé par Léonard de Nogarole
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1482 Sixte IV publie la bulle Grave nimis qu'il reprend dans une nouvelle bulle, datée du 4 septembre 1483, où, sans obliger à la croyance, il en prend énergiquement la défense.
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XVIème SIÈCLE
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22 février 1502, Alexandre VI (1492-1503) confirme Grave nimis par la bulle Illius qui Léon X (1513-1521), si Cajetan ne s'y était opposé, aurait bien fait proclamer une définition doctrinale par le concile de Latran V qui reprend décret de Bâle.
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1er octobre 1567 La cinquième session du concile de Trente renouvelle les constitutions de Sixte IV (17 juin 1546). Pie V (1566-1572), dans la bulle Ex omnibus afflictionibus, a condamné, entre autres propositions, celle où Baïus prétendait que la Vierge était morte à cause du péché qu'elle avait contracté d'Adam
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1568 Saint Pie V publie l'édition universelle du Bréviaire Romain ; on y voit cette fête inscrite au calendrier, comme l'une des solennités chrétiennes qui doivent chaque année réunir les vœux des fidèles. Rome ne détermine pas le mouvement de la piété catholique envers le mystère ; elle le sanctionne de son autorité liturgique, comme elle l'a confirmé, dans ces derniers temps, de son autorité doctrinale.
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30 novembre 1570 Saint Pie V confirme les constitutions antérieures (bulle Super speculam Domini)
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XVIIème SIÈCLE
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1602 La fête de l'Immaculée Conception est promue par Clément VIII (1592-1505) au rite double majeur.
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12 septembre 1617 En dépit de la demande expresse de Philippe III d'Espagne et des sages avis du saint cardinal Robert Bellarmin, Paul V (1605-1621), dans la constitution Sanctissimus, se contente d'interdire l'expression publique d'opinions contraires à l'Immaculée Conception.
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4 juin 1622 A la requête du roi Philippe IV d'Espagne, Grégoire XV (1621-1623) publie la constitution de son prédécesseur (4 juin 1622) à quoi il ajoute l'interdiction privée et l'obligation de fêter la Conception, mais il permet aux dominicains d'en discuter entre eux.
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28 janvier 1627 Philippe IV d'Espagne, avec cette fois le concours de l'Empereur Ferdinand II, du roi Sigismond de Pologne, de l'archiduc Léopold d'Autriche, de l'archevêque-électeur de Cologne, du duc de Bavière et du comte palatin du Rhin, s'adresse à Urbain VIII (1623-1644) qui refuse d'aller plus loin.
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FERDINAND III DE HABSBOURG (1608/1657)
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«L'empereur Ferdinand III, en 1647, fit élever sur la grande place de Vienne une splendide colonne couverte d'emblèmes et de figures qui sont autant de symboles de la victoire que Marie a remportée sur le péché, et surmontée de la statue de notre Reine immaculée, avec cette pompeuse et catholique inscription :
AU DIEU TRÈS BON ET TRÈS GRAND, MONARQUE DU CIEL ET DE LA TERRE, PAR QUI RÈGNENT LES ROIS ; A LA VIERGE MÈRE DE DIEU, IMMACULÉE DANS SA CONCEPTION. PAR QUI LES PRINCES COMMANDENT, QUE L'AUTRICHE A CHOISIE AVEC AMOUR POUR SOUVERAINE ET PATRONNE , FERDINAND III AUGUSTE CONFIE, DONNE, CONSACRE SOI-MÊME, SES ENFANTS , SES PEUPLES , SES ARMÉES , SES PROVINCES, ENFIN TOUT CE QU'IL POSSÈDE, ET ÉRIGE POUR ACCOMPLIR UN VŒU CETTE STATUE, EN SOUVENIR ÉTERNEL».
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LOUIS XIV (1638/1715)
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La France, par l'entremise de Louis XIV, obtint de Clément IX que la fête de Marie immaculée dans sa Conception serait célébrée avec Octave dans le royaume faveur qui fut bientôt étendue à l’Église universelle par Innocent XII. Déjà, depuis des siècles, la Faculté de théologie de Paris astreignait tous ses Docteurs à prêter serment de soutenir le privilège de Marie, et elle maintint cette pieuse pratique jusqu'à son dernier jour.
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8 décembre 1661 Si rien de nouveau ne se fait sous le pontificat d'Innocent X (1644-1655), en revanche, Alexandre VII (1655-1667), toujours à la demande du roi d'Espagne, donne la constitution Sollicitudo omnium ecclesiarum où il renouvelle les interdictions de ses prédécesseurs et affirme avec plus de force la croyance sans pour autant lui donner la force d'une vérité de foi définie.
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1693 La fête de l'Immaculée Conception est gratifiée d'une octave par Innocent XI (1676-1689), avant que Clément XI (1700-1721) en fasse une fête de précepte pour l'Église universelle (bulle Commissi nobis du 6 décembre 1708).
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XVIIIème SIÈCLE
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26 novembre 1742 Au terme d'une large campagne d'opinion orchestrée par saint Léonard de Port-Maurice, Benoît XIV (1740-1758) décrète, pour chaque 8 décembre, la tenue, à Sainte-Marie Majeure, de la chapelle pontificale en l'honneur de l'Immaculée Conception.
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Benoît XIV ne publie pas la bulle Mulierem pulchram, préparée par le jésuite Budrioli, où, après avoir récapitulé les décisions pontificales en faveur de l'Immaculée Conception réaffirmée avec force, le pape ne la proclame cependant pas comme un dogme.
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CHARLES III D'ESPAGNE (1759/1788)
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CHARLES III obtient du PAPE CLÉMENT XIII que la Conception immaculée devînt la fête patronale des Espagnes. Les habitants du royaume Catholique inscrivaient sur la porte ou sur la façade de leurs maisons la louange du privilège de Marie ; ils se saluaient en le prononçant dans une formule touchante. MARIE DE JÉSUS, abbesse du monastère de l’Immaculée-Conception d'Agréda, écrivait son livre de la CITÉ MYSTIQUE DE DIEU, dans lequel Murillo s'inspirait pour produire le chef-d'œuvre de la peinture espagnole.
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XIXème SIÈCLE
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10 juil 1830 La croyance et le culte immémorial de l'Immaculée Conception dans l'Église syrienne, sont constatés par le patriarche de Babylone, dans une lettre à Pie IX.
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10 juillet 1830 L'Église copte en Égypte célèbre également, depuis l'antiquité la plus reculée ...La croyance et le culte immémorial de l'Immaculée Conception dans l’Église syrienne, sont constatés par le patriarche de Babylone, dans une lettre à Pie IX.
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L'Église copte en Égypte célèbre également, depuis l'antiquité la plus reculée, cette fête, à peu près le même jour que les autres Églises, comme il conste par un très-vieux manuscrit de la bibliothèque du Vatican, décrit par le cardinal Mal
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Novembre 1830 L'apparition de la Vierge Marie à Catherine Labouré au noviciat des filles de la Charité de Paris et la diffusion de la médaille miraculeuse en l'honneur de Marie conçue sans péché incitèrent beaucoup d'évêques à demander au Saint-Père que l'Immaculée Conception fût définie comme dogme de foi.
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La plupart des évêques français, largement relayés par leurs collègues espagnols et italiens, supplient, sans succès, Grégoire XVI (1831-1846), arrêté par le silence des épiscopats germaniques et anglo-saxons, de définir l'Immaculée Conception comme vérité de foi.
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Dans cette chapelle choisie par Dieu, la Vierge Marie en personne est venue révéler son identité à travers un petit objet, une médaille, destinée à tous sans distinction !
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L’identité de Marie était l’objet de controverses entre théologiens depuis les premiers temps de l’Église. En 431 le Concile Éphèse avait proclamé le premier dogme marial : Marie est mère de Dieu.

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A partir de 1830, l’invocation «O Marie conçue sans péché priez pour nous qui avons recours à vous»
qui monte vers le ciel, mille et mille fois répétée par mille et mille cœurs de chrétiens dans le monde entier, à la demande même de la Mère de Dieu, va produire son effet !
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Le 8 décembre 1854 Pie IX proclame le dogme de l’Immaculée Conception : par une grâce spéciale qui lui venait déjà de la mort de son Fils, Marie est sans péché dès le début de sa conception.
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L'APPARITION DU 27 NOVEMBRE
Le 27 novembre 1830, la Sainte Vierge apparaît de nouveau à Catherine dans la chapelle. Cette fois, c'est à 17 h 30, pendant l'oraison des novices, sous le tableau de saint Joseph (emplacement actuel de la Vierge au globe). D'abord Catherine voit comme deux tableaux vivants qui passent, en fondu enchaîné, et dans lesquels la Sainte Vierge se tient debout sur le demi-globe terrestre, ses pieds écrasant le serpent.
Dans le 1er tableau, la Vierge porte dans ses mains un petit globe doré surmonté d'une croix qu 'elle élève vers le ciel. « Cette boule représente le monde entier, la France et chaque personne en particulier» entend Catherine.
Dans le 2e tableau, il sort de ses mains ouvertes, dont les doigts portent des anneaux de pierreries, des rayons d’un éclat ravissant. Catherine entend au même instant une voix qui dit : «Ces rayons sont le symbole des grâces que je répands sur les personnes qui me les demandent»
Puis un ovale se forme autour de l’apparition et Catherine voit s’inscrire en demi-cercle cette invocation en lettres d’or : «O MARIE CONÇUE SANS PÉCHÉ priez pour nous qui avons recours à vous».
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Alors une voix se fait entendre : «Faites, faites frapper une médaille sur ce modèle. Les personnes qui la porteront avec confiance recevront de grandes grâces
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LA BELLE HISTOIRE DE LA MÉDAILLE MIRACULEUSE
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1° juin 1848 La campagne s'intensifie dès l'élection de Pie IX (1846-1878) qui institue à cet effet une consulte de vingt théologiens et une congrégation antépréparatoire de huit cardinaux (avec un secrétaire et cinq consulteurs), présidée par le cardinal Lambruschini (6 décembre 1848), avant que de solliciter l'avis écrit de tous les évêques (encyclique Ubi primum, 2 février 1849).
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1851 Fort des avis favorables de la très grande majorité de l'épiscopat (546 sur 603) joints aux approbations conjuguées de la consulte (17 sur 20) et de la congrégation, Pie IX demande d'abord à deux groupes théologiens (l'un sous Perrone et l'autre sous Passaglia) de préparer un projet de bulle , puis, le
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10 mai 1852, il réunit, sous le cardinal Fornari, une commission spéciale pour élaborer le texte définitif
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8 décembre 1854, Pie IX proclame, dans sa bulle Ineffabilis Deus, le dogme de l'Immaculée Conception. Il définit solennellement, à partir de l'Écriture (Genèse III 15, S. Luc I 28 et I 42), en vertu de son autorité apostolique, que la bienheureuse Vierge Marie a été exempte du péché originel :
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«Nous déclarons, Nous prononçons et définissons que la doctrine qui enseigne que la Bienheureuse Vierge Marie, dans le premier instant de sa Conception, a été, par une grâce et un privilège spécial du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée et exempte de toute tache du péché originel, est révélée de Dieu, et par conséquent qu'elle doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles»
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1858, Les apparitions de Lourdes furent saluées comme une confirmation céleste du dogme.
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1879, Léon XIII décide que la fête serait de rite double de première classe avec octave et une vigile.
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LOURDES Jeudi 25 mars 1858
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La vision révèle enfin son nom, mais le rosier (ou églantier)
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sur lequel elle pose les pieds au cours de ses Apparitions ne fleurit pas.
Bernadette raconte :
 
«ELLE LEVA LES YEUX AU CIEL, JOIGNANT EN SIGNE DE PRIÈRE SES MAINS QUI ÉTAIENT TENDUES ET OUVERTES VERS LA TERRE, ET ME DIT : QUE SOY ERA IMMACULADA COUNCEPCIOU.»
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La jeune voyante part en courant et répète sans cesse, sur le chemin, des mots qu'elle ne comprend pas. Ces mots troublent le brave curé. Bernadette ignorait cette expression théologique qui désigne la Sainte Vierge. Quatre ans plus tôt, en 1854, le pape Pie IX en avait fait une vérité de la foi catholique
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L'HISTOIRE DE BERNADETTE SOUBIROUS
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XXème SIÈCLE
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2 fév 1904 - Ad Diem Illum Laetissimum. Sur l'Immaculée Conception Encyclique du pape Pie X, 2 Février 1904. FULGENS CORONA. Proclamation d'une année mariale pour commémorer le centenaire de la définition du Dogme de L'Immaculée Conception
 
8 déc 1954 - Après une intense activité apostolique exercée surtout dans l'Action Catholique, centenaire de la proclamation du dogme de l'Immaculée Conception
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18/02/2010

HISTOIRE DU CHAPELET/ROSAIRE


http://1.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S3sSMpN1C3I/AAAAAAAADFY/AKWRJKge-oQ/s320/Sans+titre+9.bmp 'ORIGINE DU CHAPELET

http://3.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S3sUEh9bOLI/AAAAAAAADFo/5ZySbhf4PRQ/s320/Sans+titre+10.bmp

 

 

CONFÉRENCE VIDÉO DU PÈRE SAMUEL ROUVILLOIS DE LA COMMUNAUTÉ SAINT JEAN «LA PRIÈRE»
LES CONFÉRENCES DE SAMARIE
 

 

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IIIème SIÈCLE

 

ERMITES DU DESERT

Au IIIe siècle, on se tourne vers Marie en reprenant les paroles de l'Ange Gabriel à l'Annonciation :
«Je vous salue, pleine de grâce».
Dès le milieu du troisième siècle, les ermites du désert avaient coutume d'invoquer Marie tout au long du jour :
«Très sainte Mère de Dieu, ma souveraine, ayez pitié de moi, pécheur !»

 

 

UN PAPYRUS TRES ANCIEN

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SUR UN PAPYRUS TRES ANCIEN

 

Cette prière se disait ici et là, selon de nombreuses variantes quand on a retrouvé en 1917, près d’Alexandrie en Égypte, un papyrus qui contenait cette prière en langue grecque dont la traduction est :

«Sous ta miséricorde, nous nous réfugions, mère de Dieu.
Ne repousse pas nos prières dans la nécessité,
mais du danger, libère-nous :
toi seule chaste, toi seule bénie»
A propos des critères externes (la paléographie qui observe le type de papyrus, la forme des lettres...) et des critères internes qui observent la doctrine, l'un des plus grands spécialistes, G. Giamberardini, résume les avis :
La critique ne semble plus rétive à accepter comme date de composition les dernières décennies du 3e siècle (c'est à dire vers 280). Le jugement des experts est que le papyrus ne peut pas être postérieur au 3e siècle; à une telle datation ne s'opposent plus de motifs d'ordre terminologique ou doctrinal, car il apparaît suffisamment prouvé que l'usage du terme Theotokos dans le milieu alexandrin existait déjà au 3e siècle.

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CONTEXTE DE CETTE PRIÈRE :
Adressée directement à la Vierge, la prière est un appel pressant à la Mère de Jésus, venant d'une communauté chrétienne dans un moment de tentations et de dangers graves.
La région d’Alexandrie est une des régions les plus évangélisées de cette époque, elle évoque l’évangéliste Marc et la tradition de Pierre, la Didachè, la Tradition apostolique… Probablement le Sub tuum praesidium n'est pas apparu à l'improviste mais c'est un fruit mûr de la foi et de la pitié de l'Église égyptienne où la figure d'ORIGENE excelle († 253/254), ORIGÈNE qui appelait Marie «Mère de Dieu”.
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Ce tropaire n'est donc pas isolé dans le contexte du 3e siècle. C’est une époque où la distinction entre la liturgie et la piété populaire serait anachronique. Cette prière est née dans la vie et a été écrite pour être incorporée dans la liturgie.

 

 

IVème SIÈCLE

 

 
LES PREMIERS MOINES D’ÉGYPTE AU 4e SIÈCLE
comptent leurs prières en se servant de petits cailloux.
Quelques évêques éminents pami eux comme :
  • Athanase d'Alexandrie,
  • Théophile d'Alexandrie,
  • Cyrille d'Alexandrie,
  • Épiphane de Salamine,
  • Grégoire de Nazianze.
Des séculiers comme Eucharistos le séculier ou le corroyeur de Saint Antoine.

 

 

SAINT CYRILLE D'ALEXANDRIE Père et Docteur de l’Église 380/444

JE TE SALUE MARIE, TRÉSOR VÉNÉRÉ DE TOUT L'UNIVERS

«Je te salue, Marie, Mère de Dieu, trésor vénéré de tout l'univers,lumière qui ne s'éteint pas, toi de qui est né le soleil de la justice, sceptre de la vérité, temple indestructible.
Je te salue, Marie, demeure de celui qu'aucun lieu ne contient, toi qui as fait pousser un épi qui ne se flétrira jamais.
Par toi les bergers ont rendu gloire à Dieu, par toi est béni, dans l'Évangile, celui qui vient au nom du Seigneur.
Par toi la Trinité est glorifiée,
par toi la croix est adorée dans l'univers entier.
Par toi exultent les cieux,
par toi l'humanité déchue a été relevée.
Par toi le monde entier a enfin connu la Vérité.
Par toi, sur toute la terre, se sont fondées des églises.
Par toi le Fils unique de Dieu
a fait resplendir sa lumière
sur ceux qui étaient dans les ténèbres, assis à l'ombre de la mort».

 

SAINT ÉPHREM, Diacre en Syrie, docteur de l’Église 306/373
On appelait ce mystique: «la harpe du Saint-Esprit»
Né à Nisibe (Nesaybin actuellement en Turquie) dans la province romaine de Mésopotamie, il fut chassé de la maison par son père, païen intolérant, pour ses «fréquentations chrétiennes». Accueilli par l'évêque du lieu dont il devint le fils spirituel selon l'historien saint Grégoire de Tours, il se convertit au christianisme à l'âge de 18 ans.

Hymne sur Marie

«Marie immaculée, comblée d’une grâce particulière venant des mérites de son fils
Vous tous qui discernez, venez, et admirons la Vierge qui est mère, la fille de David...
Venez et admirons la Vierge toute pure, merveille en elle-même, seule dans le créé.
Elle a donné naissance sans avoir connu d’homme, l’âme pure remplie par l’émerveillement.
Chaque jour son esprit s’adonnait aux louanges, car il se réjouissait de la double merveille : virginité gardée, enfant le plus aimé !
Elle, jeune colombe (Ct 6,8), elle a transporté cet aigle, l’Ancien des jours (Dn 7,9), en chantant ses louanges :
«Mon fils, toi le plus riche, tu choisis de grandir dans un nid misérable. Harpe mélodieuse, tu restes silencieux comme un petit enfant. Permets donc, s’il te plaît, que je chante pour toi...
Ta demeure, mon fils, est grande plus qu’aucune,pourtant tu as voulu que je sois ta demeure.
Le ciel est trop petit pour contenir ta gloire, moi, pourtant, la plus humble des êtres, je te porte.
Laisse Ézéchiel venir te voir sur mes genoux, qu’il reconnaisse en toi celui que sur le char portaient les chérubins (Ez 1) ; aujourd’hui je te porte.
Dans un grand tremblement, les chérubins s’écrient :
«Bénie soit la splendeur du lieu où tu résides !» (Ez3,12)
Ce lieu, il est en moi, mon sein est ta demeure ; le trône de ta grandeur est tenu dans mes bras...
Viens me voir, Isaïe, vois, et réjouissons-nous ! Voici que j’ai conçu tout en demeurant vierge (Is 7,14).
Prophète de l’Esprit, riche de tes visions, vois donc l’Emmanuel qui t’est resté caché...
Venez donc, ô vous tous qui savez discerner, vous qui, par votre voix, témoignez pour l’Esprit...
Debout, réjouissez-vous, car voici la moisson ! Regardez : dans mes bras je tiens l’épi de vie»

 

 

Vème SIÈCLE

 

 

CONCILE D'ÉPHÈSE (431)

 

LE CONCILE D'ÉPHESE déclare que Marie est «Mère de Dieu» (Theotokos), en ces termes :

« … Ce n’est pas que d’abord un homme ordinaire soit né de la Sainte Vierge et sur lui, ensuite, le Verbe soit descendu ; mais nous disons que, sorti du sein maternel uni à la chair, il a accepté une naissance charnelle, parce qu’il revendique cette naissance charnelle comme la sienne propre… Ainsi [les saints Pères] n’hésitèrent pas à appeler la Sainte Vierge : Mère de Dieu.. »
En récitant le «Je vous salue», tout comme pour le «Notre Père», nous répétons les propres paroles de Dieu, le Saint-Esprit» (Concile Éphèse 431).

 

 

L'AVÉ MARIA

 

Il devient d'usage de joindre la salutation d’Élisabeth
«Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni»
à celle de l’Ange
«Je te salue, ô pleine de grâce, le Seigneur est avec toi !»
dans la liturgie vers l’an 600, avec l’offertoire du 4e dimanche de l’Avent)

 

 

VIème SIÈCLE

 

(Mère de Dieu) par des litanies d'invocations :

«Salut, sommet inaccessible à la pensée humaine ; salut épouse Vierge...»,

 tout en méditant les mystères de sa vie : Annonciation, Visitation...

 

SAINT ROMANOS LE MÉLODE (490/560 ?)

L'Église orthodoxe grecque a admis au rang de ses saints celui qu'elle considère comme son plus grand hymnographe, tant en raison de la valeur poétique que du contenu religieux de son œuvre.
Ce poète du VIe siècle était originaire de la ville syrienned'Émèse (l'actuelle Homs) et vraisemblablement d'ascendance juive. Il séjourna à Beyrouth, où il fut diacre, avant de s'établir à Constantinople où, selon la tradition, la Vierge lui apparut en songe et lui ordonna d'avaler un livre. S'étant réveillé, il improvisa un hymne, ce qui aurait marqué le début de sa carrière poétique.
La plus belle réalisation du procédé de répétition du chapelet, est incontestablement l'hymne acathiste, poème attribué à saint Romanos le Mélode, où retentit plus de 150 fois la salutation évangélique. C'est un bel exemple d'une prière populaire qui devint une pièce caractéristique de la liturgie byzantine :

 

 

IXème SIÈCLE

 

L'antienne de l'offertoire du 4e dimanche de l'Avent ajoute à l'Ave Maria, la salutation de l'ange à Marie l'exclamation d’Élisabeth lors de la Visitation. Seul est ajouté au texte le nom de Marie.

 

 

Xème SIÈCLE

 .

Encore fallait-il s'assurer que le compte des Pater fut correct. Les moines du Xème siècle réinventèrent alors ce que les musulmans et les bouddhistes, habitués aux récitations monotones, avaient inventé avant eux : le boulier compte-prières

Ce chapelet qui servit primitivement à compter les Pater fut donc appelé Pater Noster d'où vint le terme «Patenôtre».

 

 

XIIème SIÈCLE

 

Dans le haut moyen-Age, la récitation de certains psaumes était pratique pieuse courante. Faisant suite à cette pratique, l'usage de la récitation de la totalité des 150 psaumes (le Rosaire comportant 150 Avé) s'introduisit dans l'ordre de Cluny.

 

Hélas, nombreux étaient les moines illetrés, incapables de retenir et de réciter 150, 100, ou même 50 Psaumes. On remplaça donc les Psaumes par des Pater, chaque Pater récité valant n'importe quel Psaume.

 Cette répétition de prières fut rapidement utilisée parmi les laïcs.

On appelait donc, à l’époque, Psautier du Christ, une série de 150 Notre Père (il y a, dans la Bible, 150 psaumes). Pour ne pas «perdre le fil», les fidèles utilisaient des fils (cordelettes) avec des nœuds, ou des colliers de grains, appelés patenôtres (Ils servaient à compter le nombre de Notre Père ou Pater Noster), à l’origine de nos actuels chapelets.


Dès la fin du XI ème siècle, on commence à utiliser ces patenôtres pour réciter les Ave Maria. Par amalgame, on désigne alors Psautier de la Vierge, une série de 150 Ave, divisée en 3 groupes de 50. L’importance des prières mariales croit tout au long du XIe siècle, et au début XII ème siècle.

 

ROSAIRE ou CHAPEL

Le mot «Rosaire» a une origine assez inattendue : c'est le diminutif de «chapel», ancienne forme de «chapeau».

Au Moyen Âge, époque où la foi était très vive, chaque maison possédait une statuette de la Vierge, sur la tête de laquelle on posait une couronne ou «chapel» de roses. Le soir, on avait l'habitude de dire une courte prière sur chaque fleur, de sorte que le «chapel » de la Vierge devint un objet de piété.

Mais, comme il était peu commode, on imagina d'enfiler sur un cordon des grains de bois ou de métal qui tinrent lieu des fleurs, et l'on donna au tout le nom de «chapelet», c'est-à-dire «petit chapel».

Réciter ces prières en l'honneur de la Marie était par comparaison avec un usage courtois du Moyen-Age, comme si on lui tressait une couronne ou un chapeau, « chapel » de roses.

C'est en mémoire de cette origine que certains chapelets portent encore le nom de «rosaires».

 

LE PAPE GRÉGOIRE 1er LE GRAND (540/604)

La première partie de l'Ave Maria fut composée par Grégoire le Grand et transformée en prière par de pieux moines vers le milieu du Xème siècle. Introduite dans le monde laïque en 1198,

 

Au XIIe siècle, la dévotion à Marie prend une importance considérable en Occident. Cette antienne de l'Ave Maria devient une prière populaire que l'on aime à répéter, comme à la même époque, en Orient, on répète le nom de Jésus dans ce qu'on appelle la prière du coeur. Dans les monastères, elle remplace peu à peu les Pater Noster que récitent les frères convers pendant que les moines chantent les psaumes en latin.

Les cordelettes à noeuds puis les bouliers à grains inventés, peut-être sous l'influence des musulmans rencontrés lors des pèlerinages en Terre Sainte ou lors des premières Croisades, pour compter les psaumes et les Notre Père, vont être utilisés dès lors pour compter les «Je vous salue Marie». On parle du Psautier de Marie.

 

SAINT DOMINIQUE 1175/1221

Le saint Rosaire, dans sa forme et la méthode dont on le récite à présent, a été confié par la très sainte Vierge à saint Dominique pour convertir les hérétiques albigeois et les pécheurs, en l'an 1214.

 

Selon la tradition, le chapelet fut institué par la Vierge elle-même lors d'une vision qu'elle accorda à SAINT DOMINIQUE :

 

Saint Dominique, voyant que les crimes des hommes mettaient obstacle à la conversion des Albigeois, entra dans une forêt proche de Toulouse et y passa trois jours et trois nuits dans une continuelle oraison et pénitence ; il ne cessait de gémir, de pleurer et de se macérer le corps à coups de discipline, afin d'apaiser la colère de Dieu, de sorte qu'il tomba à demi mort.

La Sainte Vierge lui apparut, accompagnée de trois princesses du ciel et lui dit :

- «Sais-tu, mon cher Dominique, de quelle arme la Sainte Trinité s'est servie pour réformer le monde ?»

- «O Madame, répondit-il, vous le savez mieux que moi, car après votre Fils Jésus-Christ vous avez été le principal instrument de notre salut».

Elle ajouta :

 - «Sache que la principale pièce de batterie a été le psautier angélique, qui est le fondement du Nouveau Testament ; c'est pourquoi, si tu veux gagner à Dieu ces coeurs endurcis, prêche mon psautier».

Lorsque saint Dominique prêchait la dévotion du Rosaire dans Carcassone, un hérétique tournait en ridicule ses miracles et les 15 mystères du saint Rosaire, ce qui empêchait la conversion des hérétiques. Dieu, pour punir cet impie, permit à quinze mille démons d'entrer en son corps ; ses parents l'amenèrent au bienheureux Père pour le délivrer de ces malins esprits. Il se mit en oraison et exhorta toute la compagnie de réciter avec lui le Rosaire tout haut, et voilà qu'à chaque Ave Maria, la sainte Vierge faisait sortir cent démons du corps de cet hérétique en forme de charbons ardents. Après qu'il fut délivré, il abjura ses erreurs, se convertit et se fit enrôler en la confrérie du Rosaire avec plusieurs de son parti qui furent touchés de ce châtiment et de la vertu du Rosaire.

 

Le Chapelet est popularisé par SAINT BERNARD puis par SAINT DOMINIQUE qui prescrivit en 1215, à ses religieux de porter ce chapelet à leur ceinture.

 

 

 

XIIIème SIÈCLE

 

La seconde partie de l'Ave Maria apparût dans des bréviaires cartusiens de l’Ordre des chartreux avant d’être diffusée dans toute l’Église. En effet, la demande : «Sancta Maria,Ora pro nobis peccatoribus. Amen» Sainte Marie Prie pour nous pécheurs. Amen»), avec parfois la mention «Mater Dei» Mère de Dieu») après Marie. apparaît pour la première fois dans un bréviaire cartusien du 13e s.

 

SAINTE GERTRUDE (1256-1302)

La grande mystique ajoute le nom de Jésus en conclusion du Je vous salue Marie.

 

 

XIVème SIÈCLE

 

Enfin, vers 1350, apparaît à la fin, toujours dans un bréviaire cartusien : «Nunc et in hora mortis. Amen» («Maintenant et à l’heure de [notre] mort. Amen»)

 

 

XVème SIÈCLE

 

Au début du XVème sièce, le Pater fut réintroduit dans le chapelet afin de grouper les Ave par dizaines, ce qui permettait de compter encore plus facilement.

Un Chartreux (DOMINIQUE DE PRUSSE), cela sans certitude, mais apparemment c'est bien un charteux au début du XVe siècle qui à eut l'idée d'achever chaque Ave Maria par l'évocation d'un fait de la vie de Jésus (ce sont les différents mystères). Il avait ainsi composé des clausules pour une série de cinquante Ave, et cela s'appelait rosaire.

 

DOMINIQUE DE PRUSSE

Le Chartreux au début de son noviciat a connu bien des difficultés pour se concentrer sur sa prière.

Au moment précis où il avait perdu tout espoir, une idée lumineuse jaillit ; afin de dompter son imagination galopante, Dominique inscrit noir sur blanc cinquante formules qui résument la vie de Jésus. Ainsi il dispose d’un aide-mémoire qui lui permet de prier avec profit le rosaire. Dominique de Prusse vient d’inventer les mystères du Rosaire.

 

ADOLPHE D'ESSEN (+ 1439) mis au courant de «l’astuce» utilisée par son disciple Dominique de Prusse pour bien prier le chapelet.

 

CHAPELLE DE MARIENFLOSS en Lorraine

 

ADOLPHE ESSEN, vers 1429, reçoit la vision suivante :

«la Vierge se tenait entourée de toute la cour céleste. Celle-ci lui chantait le Rosaire, avec les clausules de Saint Dominique. Au nom de Marie, tous inclinaient la tête ; à celui de Jésus, ils ployaient le genoux ; enfin, ils terminaient le chant des clausules par un Alleluia. Tous rendaient à Dieu de grandes actions de grâce pour tous les fruits spirituels produits par cette récitation, et demandaient à Dieu d’accorder à ceux qui réciteraient ainsi le Rosaire la grâce d’un grand profit pour leur avancement intérieur».

Il en fait profiter une de ses pénitentes, LA BIENHEUREUSE MARGUERITE DE BAVIÈRE

Une stèle gravée dans la chapelle de Marienfloss, porte l'inscription gravée :

«Marienfloss, source d'eau vive, d'où jaillit le Rosaire»

témoigne du Rosaire invnté par Aolphe Essen

 

Un prieur chartreux prussien, DOMINIQUE DE TREVES conseille à un novice de réciter chaque jour cinquante Ave Maria en méditant la vie de Jésus. Le jeune chartreux Dominique rédige alors 50 courtes méditations, ou clausules, non seulement en latin mais aussi en allemand. Son prieur est séduit par cette proposition nouvelle et l'envoie à divers monastères de son ordre. Puis Dominique rédige une série de trois fois 50 clausules, en parallèle avec les 150 psaumes.

Il exposera lui-même l’esprit de sa méthode :

«Il ne faut pas trop s’arrêter aux mots employés ici ou là dans l’énoncé des points de méditation. Chacun peut à son gré, selon sa dévotion, prolonger, écourter, ou même modifier la matière, tantôt d’une façon, tantôt d’une autre ; cela dépend pour chacun du temps que l’on a et des dispositions dans lesquelles on se trouve. Difficilement pourrait-on faire quelque chose de mieux pendant la petite heure consacrée à ce Rosaire».

«La petite heure» indiquée montre bien que son Rosaire tendait en fait à s’éloigner le plus possible de la prière vocale, pour devenir une véritable introduction à l’oraison silencieuse.

LE BIENHEUREUX ALAIN DE LA ROCHE, dominicain, mort en 1475, fut le grand propagateur du Chapelet. Il fonda la Confrérie du Psautier de Notre Dame. Rayonnant des les Flandres, la Picardie, l'Ile de France, la Bretagne et dans le pays rhénan, il crée des confréries à Cologne et à Lille et enrôle ainsi plus de cent mille personnes.

 

BIENHEUREUX ALAIN de la ROCHE 1428-1475

Deux ans avant sa mort Marie lui apparut dans tout l'éclat de Sa beauté céleste et lui confia la mission de prêcher la pratique du Rosaire. Elle lui prédit des épreuves; mais Elle le soutint par cette parole :

«Confie-toi en Ma protection maternelle, Je ne t'abandonnerai jamais»

«Si mon Rosaire a pu sauver le monde au temps de mon serviteur Dominique, il le peut encore aujourd'hui»

 

Il en vint à réciter plusieurs Rosaires chaque jour, s'infligeant un coup de discipline à chaque Ave Maria.

Il a raconté lui-même que sa sainte Mère lui apparut plusieurs fois pour stimuler son zèle, et lui faire prêcher le Rosaire, pour écarter les fléaux qui menaçaient l'Église: Luther allait paraître. Il parcourut nombre de provinces en France, en Flandre, en Saxe, et obtint, malgré les efforts de l'enfer, de merveilleux succès.

 

LE PAPE SIXTE IV (1414/1484)

Le Pape Sixte IV consacre par une bulle l'oeuvre du dominicain :

le Rosaire, qui n'était jadis qu'une dévotion de laïcs illetrés devient officiellement prière d'Eglise.

À la fin du XVe siècle,

l'Ave Maria se dote de la formule «Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pécheurs».

L'adjectif «pauvres» accolé à «pécheurs» est ajouté plus tard.

 

 

XVIème SIÈCLE

 

AVÉ MARIA (avant 1568)

 

Je vous salue Marie, pleine de grâce,

Le Seigneur est avec vous,

Vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.

 

Les dominicains répandent cette dévotion. On conjugue la récitation des dizaines d'Ave Maria avec la contemplation des mystères joyeux, douloureux et glorieux de la vie du Christ. Le rosaire est devenu une pratique commune après le CONCILE DE TRENTE (1545 – 1563).

 

LE PAPE SAINT PIE V (1504/1572)

En 1569, le Pape saint Pie V, dominicain, recommanda solennellement le Rosaire.

En 1571

Le Pape Pie V, institue comme fête de Notre-Dame du Rosaire le 7 octobre, déjà fête de la confrérie, en action de grâce pour la victoire de Lépante sur les Turcs considérée comme un miracle obtenu par la prière du Rosaire dans laquelle toute la chrétienté s'est impliquée à sa demande .

En 1571, les turcs décident d'envahir l'Italie et de faire de Rome une ville musulmanne. Le Pape demande aux chrétiens de réciter la prière du Rosaire. C'est à la prière des confréries qui faisaient, selon la coutume, les prières et les processions prescrites par leurs règlements que le pape saint Pie V attribua la victoire de Lépante sur les Turcs le 7 octobre 1571. Il ordonna que chaque année on en ferait mémoire en ce jour, sous le nom de Sainte-Marie de la Victoire.

En 1572 le même Pie V officialise la liste des quinze mystères. Le Rosaire devient la prière du peuple chrétien.

 

L'imprimerie permet de multiplier les livrets ornés de gravures représentant les «mystères» choisis pour les méditations.

 

LE PAPE GRÉGOIRE XIII (1502/1585

 

Le Pape Grégoire XIII prescrivit de célébrer la fête du saint Rosaire, le 1er dimanche d'octobre, dans toutes les églises qui possédaient une chapelle ou un autel sous l'invocation de Notre-Dame du Rosaire.

 

 

XVIIIème SIÈCLE

 

 

Il est le grand apôtre du Rosaire.

«Le Rosaire, pour moi j'ai appris, par ma propre expérience, la force de cette prière pour convertir les cœurs endurcis.

J'en ai trouvés sur lesquels toutes les plus terribles vérités prêchées dans une mission, n'avaient fait aucune impression et qui, pour avoir par mon conseil, pris la pratique de réciter tous les jours le Rosaire se sont convertis et donnés tout à Dieu.

Parmi les peuples des paroisses, les uns ayant quitté la pratique du chapelet et du Rosaire sont retombés dans leurs péchés, les autres pour l'avoir conservée se sont conservés dans la grâce de Dieu»SAINT LOUIS-MARIE GRIGNON DE MONTFORT

 

LE PAPE CLÉMENT XI (1649/1721)
Deux nouvelles victoires sur les Turcs, dues à l'intercession de Notre-Dame du Saint Rosaire, l'une sous les murs de Vienne, en 1683, et l'autre devant Belgrade, en 1716, déterminèrent LE PAPE CL
ÉMENT XI (1649/1721) à étendre la fête du saint Rosaire à l'église universelle.

 

 

XIXème SIÈCLE

 

Après un déclin, le Rosaire a eut un renouveau au XIXème siècle.

 

Vénérable PAULINE JARICOT (1799/1862)

En 1828, Pauline Jaricot fonde l'Association du rosaire vivant.

 

SAINT JEAN MARIE VIANNEY CURE D'ARS (1786/1859)

SERMONS DU CURÉ D'ARS

 

PREMIER DIMANCHE

D'OCTOBRE FÊTE DU

«Le Rosaire est composé de trois parties, qui sont consacrées à honorer les trois différents états de la vie de Notre-Seigneur Jésus-Christ.

La première est pour honorer son Incarnation, sa Naissance, sa Circoncision, sa fuite en Égypte, sa Présentation, sa perte dans le temple. Il faut alors demander à Dieu la conversion des pécheurs et la persévérance des justes. La seconde est pour honorer sa vie souffrante et sa mort douloureuse sur la croix, en demandant les grâces nécessaires pour les affligés, pour les agonisants et pour ceux qui vont paraître devant le tribunal de Dieu et y rendre compte de leur vie. La troisième est consacrée à honorer sa vie glorieuse, en priant pour la délivrance des âmes du purgatoire. Oui, M.F., tous ces mystères bien médités seraient capables de toucher les cœurs les plus endurcis, et d'en arracher les habitudes les plus invétérées».

 

18 juillet 1830

RUE DU BAC à PARIS

Marie évoque à la novice CATHERINE LABOURÉ,

sa médiation, nous montre ses mains ornées de quinze anneaux d'or, avec des pierres précieuses, desquelles ruissellent des flots de grâces ; elle laisse entendre de quelles richesses sont chargés les 15 mystères du Rosaire.

«Récitez bien votre chapelet, c'est le trésor de la communauté». Marie se plaint qu'on le «récite trop vite».

 

 

RUE DU BAC

 

 

LA SALETTE Hautes Alpes

Le 19 septembre 1846, Notre Dame se pare de 3 guirlandes de roses : joyeuses, douloureuses et glorieuses du Rosaire

 

 

LA SALETTE

 

 

Le 11 février 1858 à LOURDES, Marie apparaît à une enfant qui, en fait de prière, ne connaît que le chapelet...

À la première apparition, Bernadette saisit son chapelet. «La Dame m'approuve d'un signe de tête et amène elle-même dans ses doigts le chapelet qu'elle tenait à son bras droit» Elle apparaît dans une grotte où poussait l'églantier ; la rose sauvage, la fleur du Rosaire. La Vierge n'avait ni diadème ni joyaux, mais, sur chacun de ses pieds d'une nudité virginale, s'épanouissait la rose mystique couleur d'or et, de ses mains jointes avec ferveur, pendait un chapelet... 18 fois Marie apparut tenant entre ses mains un Rosaire.»

 

pendant la récitation du chapelet, Marie grandissait et les étoiles se multipliaient....

 

 

PONTMAIN

 

 

Bienheureux BARTOLO LONGO 1841/1926

Le bienheureux Bartolo Longo fonde à Pompéi un sanctuaire dédié à la Vierge du Saint Rosaire.

 

LE PAPE LÉON XIII (1810/1903)

Après avoir, dans plusieurs lettres apostoliques, vivement recommandé aux fidèles la pratique fréquente du Rosaire, surtout pendant le mois d'octobre), Le pape Léon XIII a élevé cette fête au rite double de seconde classe, avec Office et Messe propres où sont mentionnés, dans des hymnes et des antiennes, les quinze mystères du rosaire.

Il consacre de nombreuses

encycliques au rosaire, spécialement en 1883/1891.

«Il y a, au fond des âmes un sentiment religieux, qui les porte vers la couronne de Marie (le chapelet) ; aussi elles l'aiment comme la compagne inséparable de leur vie et leur secours assuré, et dans le dernier combat elles l'embrassent comme le doux présage de la couronne incorruptible de la gloire» 1896

«A l'heure suprême les fervents du Rosaire seront consolés par la maternelle tendresse de la Vierge et s'endormiront doucement sur son sein» Diuturni temporis – 1898

«Il est bien reconnu que cette forme de prière est si agréable à la Sainte Vierge qu'elle est particulièrement efficace pour sauver du danger l'Église et le peuple chrétien» 1883

 

 

XXème SIÈCLE

 

A FATIMA, en 1917, la Vierge elle-même déclare à trois enfants :

 

Le 13 mai 1917 à FATIMA au Portugal, les petits virent un autre éclair puis une Dame toute vêtue de blanc, et qui répandait la lumière autour d'Elle :

La Dame dit :

- N'ayez pas peur, je ne vous ferai pas de mal.

- D'où venez-vous ?, demanda Lucie.

- Je suis du Ciel,

répondit Notre-Dame.
- Et que voulez-vous de moi ?

- Je suis venue vous demander de venir ici pendant six mois de suite, le 13, à cette même heure. Ensuite, je vous dirai qui je suis et ce que je veux. Après je reviendrai encore ici une septième fois.

- Et moi, est-ce que j'irai au Ciel aussi?, dit l'enfant.

- Oui, tu iras.

- Et Jacinthe ?

- Aussi.

- Et François ?

- Aussi, mais il devra réciter beaucoup de chapelets.

Lucie demanda au sujet de deux jeunes filles mortes depuis peu : Maria, 16 ans, fille de José das Neves, et Amélia, 19 ans, qui allaient chez elle apprendre à tisser :

- Est-ce que Maria est déjà au Ciel ?

- Oui, elle y est.

- Et Amélia ?

- Elle sera au Purgatoire jusqu'à la fin du monde.

Il semble que cette jeune fille est décédée dans des circonstances comportant un irrémédiable déshonneur en matière de chasteté.

- Voulez-vous vous offrir à Dieu pour supporter toutes les souffrances qu'Il voudra vous envoyer, en acte de réparation pour les péchés par lesquels Il est offensé, et de supplication pour la conversion des pécheurs ?

- Oui, nous voulons.

- Vous aurez alors beaucoup à souffrir, mais la grâce de Dieu sera votre réconfort.

 

Le 13 juin 1917 :

«Je veux que vous veniez le 13 du mois prochain ; que vous disiez le chapelet tous les jours et que vous appreniez à lire. Ensuite, je vous dirai ce que je veux».

 

13 juillet 1917

«Je veux que vous veniez ici le 13 du mois qui vient ; que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours en l'honneur de Notre-Dame du Rosaire, pour obtenir la paix du monde et la fin de la guerre, parce qu'Elle seule pourra vous secourir»

 

19 aout 1917

«Je veux que vous continuiez d'aller à la Cova da Iria le 13, et que vous continuiez à réciter le chapelet tous les jours. Le dernier mois, je ferai le miracle afin que tous croient. S'ils ne vous avaient pas emprisonnés en ville, le miracle aurait été plus connu. Saint Joseph viendra avec l'Enfant-Jésus pour donner la paix au monde. Notre Seigneur viendra bénir le peuple. Viendra aussi Notre-Dame du Rosaire et Notre Dame des Douleurs»

 

13 septembre 1917 :

«Continuez à dire le chapelet afin d'obtenir la fin de la guerre. En octobre, Notre Seigneur viendra, ainsi que Notre-Dame des Douleurs, Notre-Dame du Carmel et saint Joseph avec l'Enfant-Jésus ; Il bénira le monde»

 

13 octobre 1917 :

«Je suis Notre-Dame du Rosaire. Que l'on continue toujours à réciter le chapelet tous les jours. La guerre va finir et les militaires rentreront bientôt chez eux»

 

FATIMA

Marie, à chaque apparition avait un chapelet.

 

 

BAURAING et BANNEUX

 

 

«La Vierge des pauvres», venue soulager les malades et la souffrance», avait une rose dorée sur le pied

 

LE PAPE PIE X (1835/1914)

Le Pape PIE X fixe la fête du «Rosaire»au 7 octobre et sa solennité au 1er dimanche de ce mois.

 

 

XXIème SIÈCLE

 

LE PAPE JEAN-PAUL II (1920/2005)

LE PAPE JEAN-PAUL II proclame une année du Rosaire. Il lance un cri poignant à tous les chrétiens: «Que mon appel ne reste pas lettre morte» et ajoute aux quinze mystères, joyeux, douloureux, glorieux, des «petits nouveaux», les cinq mystères lumineux.

 

 

LA VOIE DE LA CONTEMPLATION

 

5. Cependant, la raison la plus importante de redécouvrir avec force la pratique du Rosaire est le fait que ce dernier constitue un moyen très valable pour favoriser chez les fidèles l'engagement de contemplation du mystère chrétien que j'ai proposé dans la lettre apostolique Novo millennio ineunte comme une authentique “pédagogie de la sainteté”: «Il faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l'art de la prière».9 Alors que dans la culture contemporaine, même au milieu de nombreuses contradictions, affleure une nouvelle exigence de spiritualité, suscitée aussi par les influences d'autres religions, il est plus que jamais urgent que nos communautés chrétiennes deviennent «d'authentiques écoles de prière».10

Le Rosaire se situe dans la meilleure et dans la plus pure tradition de la contemplation chrétienne. Développé en Occident, il est une prière typiquement méditative et il correspond, en un sens, à la « prière du cœur » ou à la « prière de Jésus », qui a germé sur l'humus de l'Orient chrétien.

JEAN-PAUL II LETTRE APOSTOLIQUE ROSARIUM VIRGINIS MARIAE

 

 

 

 

Prières pour réciter le chapelet

 

Au nom du Père,

du Fils

et du Saint-Esprit.

Amen.

 

Je crois en Dieu, le Père tout-puissant, créateur du ciel et de la terre ; et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur, qui a été conçu du Saint-Esprit, est né de la Vierge Marie, a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort et a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux, est assis à la droite de Dieu le Père tout-puissant, d'où il viendra juger les vivants et les morts. Je crois en l'Esprit-Saint, à la sainte Eglise catholique, à la communion des saints, à la rémission des péchés, à la résurrection de la chair, à la vie éternelle. Amen.

Notre Père, qui es aux cieux, que ton Nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous soumets pas à la tentation, mais délivre nous du mal. Amen.

Je vous salue Marie, pleine de grâce, le Seigneur est avec vous, vous êtes bénie entre toutes les femmes et Jésus le fruit de vos entrailles est béni. Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

Gloire au Père, et au Fils et au Saint-Esprit, comme il était au commencement, maintenant et toujours dans les siècles des siècles. Amen

 

 

 

 

 

Le premier chapelet comprend les mystères joyeux (lundi et samedi), le deuxième les mystères lumineux (jeudi), le troisième les mystères douloureux (mardi et vendredi) et le quatrième les mystères glorieux (mercredi et dimanche).

 

 

P. Marie-Dominique Philippe, o.p


 

 

 

CHARLES PÉGUY (1873/1914)

 

 

 

«RÉCITE TON CHAPELET...»

 

Récite ton chapelet, dit DIEU,
et ne te soucie pas de ce que raconte tel écervelé :
que c'est une dévotion passée et qu'on va abandonner.

Cette pière-là, je te le dis
est un rayon de l'
Évangile :
on ne me le changera pas.

Ce que j'aime dans le chapelet, dit Dieu,
c'est qu'il est simple et qu'il est humble.
Comme fut mon Fils.
Comme fut ma Mère.

Récite ton chapelet : tu trouvera à tes côtés
toute la compagnie rassemblée en l'Evangile :
la pauvre veuve qui n'a pas fait d'études
et le publicain repentant qu ne sait plus son catéchisme,
la pécheresse effrayée qu'on voudrait accabler,
et tous les éclopés que leur foi a sauvés,
et les bons vieux bergers, comme ceux de Bethléem,
qui découvrent mon Fils et sa Mère...

Récite ton chapelet, dit Dieu,
il faut que votre prière tourne, tourne et retourne,
comme font entre vos doigts les grains du chapelet.

Alors, quand je voudrai, je vous l'assure,
vous recevrez la bonne nourriture,
qui affermit le coeur et rassure l'âme.

Allons, dit Dieu, récitez votre chapelet
et gardez l'esprit en paix.

 

 

16/02/2010

PROPHÉTIES ÉDITH ROYER

PROPHÉTIES

ADAME ÉDITH ROYER (1841/1924)


 




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LÉVITATION

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Le Sacré-Cœur de Montmartre et l’Association «Prière et Pénitence»
Comment les révélations du Sacré-Cœur
et les prophéties concernant l’avenir de France et de l’Église
se rejoignent chez Madame ROYER

«Cœur de Jésus, très miséricordieux,
très compatissant, très clément,
qui avez choisi la France pour manifester votre amour,
ayez pitié de nous»


RÉSUMÉ
 
Madame ROYER a laissé peu d’écrits sur ses révélations et les actions qu’elle eut à mener pour répondre aux exigences du Sacré-Coeur sur elle. En effet le Seigneur lui avait imposé le silence total sur sa personne
 
«qui devait rester ensevelie sous un suaire»,
 
et sur la mission dont elle avait été investie: susciter dans l’Église une Association de Prière et de Pénitence. Seules les autorités religieuses appelées par Dieu à juger les révélations dont elle bénéficia eurent connaissance de son message.

En janvier 1879, Mgr RIVET, évêque de Dijon, tout en faisant preuve de la plus extrême discrétion, conclut à l’origine surnaturelle des révélations de la confidente du Sacré-Cœur et à l’urgence de regrouper des âmes en vue de la réparation.

Après le décès de Madame
ROYER, à l’âge de quatre-vingt-deux ans, la discrétion n’étant plus nécessaire, l’abbé Verdier révélait, dans le numéro d’avril 1928 de la revue «Montmartre», le nom de Mme ROYER et son rôle dans l’Archiconfrérie de Prière et de Pénitence de Montmartre.

Madame ROYER aurait-elle aussi été prophète ? Voici, brièvement rappelées, quelques-unes de ses visions-prédictions à plus ou moins long terme.

Outre les révélations et visions directement liées au Sacré-Cœur, Madame
ROYER eut également de nombreuses visions concernant l’avenir de la France. Il a semblé intéressant, quoique cela concerne moins notre sujet, d’en rapporter ici les principales.
 
Madame ROYER écrit, en 1919, à l’Abbé LABBÉ, curé de Quincy :
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En 1870, quelques semaines avant nos désastres, dans une action de grâces, dans l’église de Saint Rémy (le 22 juillet)
 
«j’ai, par des voix intérieures et surtout des vues symboliques très frappantes, connu les malheurs qui menaçaient la France, la série des défaites, des investissements, des sièges, la captivité de l’empereur»
 
 
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CONCERNANT LA GUERRE 1914-1918
 
«Au mois de juin 1914, il me fut montré et dit intérieurement que la France allait être labourée, qu’il y aurait du sang, beaucoup de sang dans les sillons. Je compris que c’était l’annonce de la guerre...»
 
En 1919, elle laissa échapper quelques phrases devant sa fille Louise et l’une de ses petites filles. Mais personne ne comprit alors... S’agissait-il de 1940 ?

«Nous venons de faire parler grand’mère à son insu. Elle a laissé échapper, sur ce qui nous attend, des révélations effrayantes. Il y aura à nouveau la guerre avec l’Allemagne. Un roi fera défection en pleine bataille. Nos armées seront coupées et encerclées comme à Sedan. Les Allemands pénètreront la France bien plus avant qu’ils ne viennent de le faire... Dans ce qu’elle nous a dit il y a des choses que nous ne comprenons pas... Ainsi on croirait, à l’entendre, que cette nouvelle guerre sera faite aux non-combattants, car elle nous a parlé de civils tués et couchés par files le long des routes»
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Cœur de Jésus, ayez pitié de nous, pardonnez-nous, sauvez-nous
Entre le Cœur de Marie et le Cœur de Jésus régnait une union si étroite que les deux Cœurs n’en formaient qu’un seul

ÉDITH CHALLAN-BELVAL, qui devait devenir Mme CHARLES ROYER, naquit dans le diocèse de Sens, le 14 juin 1841, d’une famille très pieuse et aux fortes valeurs chrétiennes. Sa vie fut un constant mélange de vie familiale ordinaire et de voies mystiques extraordinaires. Dès ses premières années elle avait entretenu des rapports familiers et intimes avec l’Enfant Jésus et sa Sainte Mère. Vers l’âge de six ans, obéissant à une inspiration divine,
ÉDITH se consacra à Dieu par le vœu de chasteté. Ce vœu fut souvent renouvelé par la suite. ÉDITH se livrait aussi, secrètement, à de nombreuses pénitences corporelles. Le milieu familial, exceptionnellement pieux, favorisait la vie spirituelle d’ÉDITH et de ses frères et sœurs. Par ailleurs, l’érudition de son père étant immense, l’éducation intellectuelle d’ÉDITH fut particulièrement soignée.
.
ÉDITH se destinait naturellement à la vie religieuse. Or elle fut contrainte, tant par sa famille que par les autorités religieuses qui firent annuler ses vœux, d’épouser CHARLES ROYER. Le mariage, qui eut lieu le 22 juillet 1860, fut heureux, mais durant les premières années de sa vie conjugale, toutes les grâces exceptionnelles dont ÉDITH avait été favorisée pendant si longtemps, cessèrent complètement.

Toutefois
ÉDITH aurait pu vivre la conscience tranquille si, en 1863, un nouveau directeur de conscience, peu instruit des voies de Dieu et assez imprudent, n’avait porté un jugement excessivement sévère sur son mariage, ce qui provoqua chez elle une crise grave et durable dans sa vie spirituelle. Mais en 1867, Dieu l‘introduisait dans une voie extraordinaire de pénitence et lui imposait un rigoureux programme qui ferait frémir la quasi totalité de nos contemporains. Dieu la préparait ainsi à sa future mission.
 
LES PREMIÈRES VISIONS
 
Le 21 juillet 1870, pendant la messe, Notre Seigneur lui apparut et lui fit comprendre que de grands malheurs allaient frapper la France. Et elle fut portée à prier le Sacré-Coeur, ce qui lui était inhabituel, par cette invocation :
 
«Cœur de Jésus, très miséricordieux, très compatissant, très clément, qui avez choisi la France pour manifester votre amour, ayez pitié de nous»

Le lendemain, nouvelles visions dramatiques, concernant l’Église. Les évènements ne tardèrent pas à éclairer ces visions : d’une part, défaites françaises, invasion de L’Alsace et de la Lorraine, capitulation et déchéance de l’Empire, et d’autre part, le 20 septembre 1870, entrée des Piémontais à Rome et suppression des États pontificaux. Les manifestations divines se succèdent dès lors dans la vie de Madame
ROYER. Nous n’en citerons que quelques-unes parmi celles qui nous touchent de plus près.

Au moment des préliminaires de paix en 1871, Mme Royer vit un incendie mal éteint qu’on s’efforçait de rallumer avec un soufflet.

Ces visions eurent pour effet de rapprocher Mme
ROYER du Sacré-Cœur, et de L’invoquer par la triple invocation que Montmartre répandra plus tard dans tout l’univers :
 
«Cœur de Jésus, ayez pitié de nous, pardonnez-nous, sauvez-nous»
 
Dans le même temps, Notre Seigneur lui montra une longue chaîne formée d’anneaux et lui révéla son désir d’unir les âmes fidèles dans une association consacrée à son Cœur, et destinée à prier et à faire pénitence pour le salut de l’Église.

De nombreuses visions suivirent. Un jour, après qu’une vision de la Sainte Vierge se fût effacée, une grande lumière éblouissante aveugla
ÉDITH pour le reste de la journée. De grandes multitudes accouraient vers cette lumière, et une voix se faisait entendre :
.
«J’amènerai les Nations à voir cette lumière.»
 
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Ces intimités avec le Seigneur donnaient à ÉDITH le désir de s’immoler pour faire aimer Notre Seigneur et réparer ses propres fautes. Jésus lui fit comprendre qu’elle devait se crucifier
 
«afin que son Cœur divin nous pardonnât et lavât nos iniquités dans le flot de son amour»
 
Il l’assura qu’Il serait crucifié avec elle (sic) et qu’il lui était agréable de trouver une âme qui acceptât de prendre sa Croix.

Mais ce fut surtout son Cœur que Jésus montra souvent à sa privilégiée. Souvent ce Cœur apparaissait :
 
«percé de traits, et Notre Seigneur se plaignait des pécheurs coupables de Lui avoir fait ces blessures, et demandait des âmes fidèles pour ôter ces traits par leurs prières et leurs pénitences, apaiser la justice divine et permettre à la Miséricorde de se répandre sur le monde»

Jésus lui découvrit aussi l’intérieur de son Cœur et lui enseigna le moyen d’y
entrer, d’y demeurer, d’y pénétrer plus profondément. Ce Cœur était presque vide, bien peu de places étaient occupées... Jésus lui montra aussi, à plusieurs reprises, un vase, en lui demandant de verser aux autres l’eau qu’Il y mettait. Ou encore, c’était
 
«une source, fermée par une pierre, et Jésus lui disait d’ôter la pierre afin que tous pussent s’y désaltérer. Son Cœur, comme cette source, attendait qu’on levât l’obstacle qui l’empêchait de se répandre»

Au mois de juillet 1871, Jésus lui montra encore la chaîne déjà vue, cette chaîne, image des cœurs qu’il fallait unir dans la prière et la pénitence. Jésus exprima aussi le désir qu’un hommage fût rendu à son Cœur dans la paroisse de Saint Rémy où Mme ROYER habitait, par un autel élevé en son honneur et par l’association de quelques personnes qui seraient les premiers anneaux de cette chaîne symbolique. Dans cette association, Mme
ROYER devait tenir une place à part: elle devrait appliquer le programme de sa vie mortifiée, programme réglé par Notre Seigneur lui-même, aux grandes intentions dictées par Jésus.

Pendant les trois années qui suivirent : 1872, 73 et 74, le Seigneur accrut entre Lui et sa confidente l’intimité de l’union mystique et les tendresses de l’amour. Cependant, dans la vie familiale et quotidienne d’
ÉDITH, rien ne se remarquait, sinon la fidélité à ses devoirs et l’oubli constant d’elle-même. Notons au passage que Mme ROYER eut quatre enfants, quatre filles, dont la dernière ROSE, naquit le 15 mai 1974. Malgré le jeûne très strict que le Seigneur imposait à ÉDITH, cette petite fille était particulièrement forte et pleine de santé.
 
L'ASSOCIATION ««PRIÈRE ET PÉNITENCE»
 
En juin 1872, Notre Seigneur dévoila l’esprit et le règlement de l’Association de Prière et de Pénitence. C’est à cette époque que commencent à se multiplier les pèlerinages à Paray le Monial. Mais, tout en approuvant ces pèlerinages et le Vœu national concernant l’érection d’une basilique dédiée à son Sacré-Cœur, le divin Maître fit comprendre qu’Il ne pouvait se contenter de ces témoignages extérieurs: ce qui lui manquait, c’était des cœurs acceptant de s’unir au sien, en esprit de victime, afin de satisfaire la justice divine et d’ouvrir la voie à la Miséricorde.
 

Jésus voulait qu’on invoquât son Sacré-Cœur dans toutes les églises et qu’on exposât son image à l’amour et à la vénération des fidèles pour obtenir la délivrance de l’Église et de la France.
 
 
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Le 10 juin 1872, à Paray le Monial,
dans la chapelle de la Visitation, là où le Cœur de Jésus s’était dévoilé à Sainte MARGUERITE-MARIE comme une fournaise d’amour, Madame ROYER reçut une grâce insigne de totale purification. Puis MARGUERITE-MARIE lui apparut et l’assura qu’elle était investie de la mission de faire connaître et glorifier le Sacré-Cœur. Elle dit aussi que l'Association avait pour but de ramener les fidèles à la pénitence, accompagnement nécessaire de la dévotion au Cœur de Jésus, car
 
«Le Sacré-Cœur ne peut sauver les hommes sans la pénitence.

L’amour envers le Cœur de Jésus ne doit pas se témoigner uniquement par la confiance en sa miséricorde, par les prières, les communions et les pèlerinages... A toutes ces manifestations, il faut joindre la pratique de la pénitence...»
 

MARGUERITE-MARIE ajouta que l’Association nouvelle complèterait le message de Paray et ferait produire tous ses fruits au culte du Sacré-Cœur, en levant les obstacles opposés aux desseins de la Miséricorde divine. Dès lors, pour Madame ROYER, les grâces et les visions vont se multiplier. Alors qu’elle se demandait comment, dans l’état du mariage, elle pouvait être la sœur d’une vierge consacrée, Marguerite-Marie la rassura :
 
«La pénitence et l’humilité te tiennent lieu de virginité. Laisse-toi envelopper dans mon voile noir, il te séparera du monde et des créatures»

L’après-midi du 22 juin 1873, solennité du Sacré-Coeur, Jésus apparut à Mme ROYER et lui montra son Cœur tout brûlant et embrasé. Il lui dit que les manifestations publiques étaient agrées par son divin Cœur, mais qu’Il ne pouvait se contenter d’être imploré seulement un ou deux jours par an. Il lui fallait des âmes décidées à une pratique persévérante de la prière et de la pénitence, et pour cela l’association de prière et de pénitence était nécessaire pour apaiser la colère du Père...
 
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Un hommage public et permanent devait être rendu au Sacré-Cœur, grâce à l’exposition de l’image de ce divin Cœur dans toutes les églises. Une vision de la nouvelle image du Sacré-Cœur qui devait être exposée fut montrée à Mme ROYER : Le Seigneur était debout avec son Cœur éclatant, embrasé au milieu de sa poitrine. Ses bras étaient étendus
 
«pour nous montrer son amour, son ardent désir de nous embrasser, de nous réunir tous dans son Cœur ; mais aussi pour nous faire voir qu’Il continue à s’offrir comme victime pour nos péchés, pour que nous nous immolions avec Lui, L’aidions à expier, à sauver, par nos prières et notre pénitence»
 
Le Seigneur demanda qu’on le représentât ainsi nous montrant son cœur embrasé et nous tendant les bras.

Mme
ROYER s’inquiétait à la pensée de propager une image du Sacré-Coeur autre que celle de Paray le Monial. MARGUERITE-MARIE résolut cette difficulté : sur l’image de Paray le Seigneur révèle son Cœur en le montrant de sa main. L’image du Sacré-Coeur les bras étendus répond à un autre but. Notre Seigneur se rend à l’appel de son Église :
 
«Vous m’appelez ; me voici ! C’est Moi avec mon Cœur brûlant d’amour pour vous...»

Puis, comme Édith se plaignait de ses trop fréquents moments d’union à Dieu qui la gênaient dans ses occupations familiales,
MARGUERITE-MARIE lui conseilla :
 
«... ne t’inquiète pas de cet état où Dieu te met. Ne cherche pas à en sortir... Au contraire demande-Lui d’agir avec toi quand le devoir te le commande... Tâche de rester en notre présence, en union avec nous, et demande-nous de t’aider. Ne cherche pas à retrouver ton intelligence à toi, mais demande au divin Cœur de te donner la sienne»

Les 26 et 27 juin 1873 Mme ROYER reçoit des révélations importantes sur ce qui devra devenir l’Association de Prière et de Pénitence en union avec le Sacré-Cœur pour obtenir le salut de l’Église et de la France. Jésus définit les pratiques demandées aux associés. Son appel s’adressait spécialement aux ecclésiastiques et aux communautés religieuses, mais il fallait aussi atteindre toutes les âmes, même si elles étaient peu avancées dans la vie spirituelle.

Dès lors, Mme
ROYER fut invitée à agir auprès des autorités ecclésiastiques, notamment l’évêque de Dijon, et à écrire au Saint Père à qui il était expressément demandé de consacrer sa personne et l’Église tout entière au Sacré-Cœur. Le Seigneur, en effet, avait des desseins bien plus étendus que les calamités de l’époque. Le 2 juillet suivant, Marie apparut et promit son appui. Mme ROYER découvrit les trésors du Cœur de Marie :
 
«Entre le Cœur de Marie et le Cœur de Jésus régnait une union si étroite que les deux Cœurs n’en formaient qu’un seul...»

Commence alors une période difficile pour Madame ROYER : aucune réponse aux lettres envoyées, et silence du Seigneur.

.
En 1875, l’Association n’a pas encore d’existence canonique. Les apparitions de Jésus les bras étendus se renouvellent. Écoutons Mme ROYER :
 
«C’est le même Sauveur qui s’est montré à MARGUERITE-MARIE. Alors, Notre Seigneur révélait, précisait plutôt, la dévotion à son divin Cœur, invitant à l’amour, à la réparation, plus spécialement les âmes intérieures. Dans ces derniers temps où la foi et la charité sont refroidies, notre divin Sauveur semble faire un appel plus général, plus retentissant, plus suppliant, si je puis dire, plus en rapport avec les malheurs et les besoins de son peuple. Il semble avoir résumé tout Lui-même, sa Passion, son oblation sur les autels, sa vie mystique dans l’Église et dans ses membres ; avoir pris à la fois sa majesté, sa beauté, son indicible bonté surtout, pour frapper nos esprits sceptiques, toucher nos cœurs endurcis, fixer l’attention de cette foule empressée qui ne Le connaît presque plus, que le Crucifix et que la sainte Eucharistie ne touchent plus».

«Ce n’est pas seulement notre Seigneur demandant aux âmes pieuses le culte de son Cœur. C’est le grand Rédempteur découvrant à la fois l’imposante majesté de sa divinité, et la douce mansuétude, le charme miséricordieux de son humanité. Ce n’est plus seulement l’Époux mystique des âmes pures et ferventes, leur consolateur, leur confident intime. C’est le Dieu-Roi de l’Église, du monde, levant un étendard, rassemblant une armée contre les puissances de l’enfer et appelant, par une irrésistible invitation, tous les chrétiens de tous les états auxquels restent un peu de foi, de charité, tous ceux qui ne sont pas encore des membres morts de son Église...»
 
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LA DESCRIPTION DU SACRÉ-CŒUR
 
Mme ROYER décrit ensuite l’apparition du Sacré-Coeur, apparition qui ressemble à la scène de la Transfiguration : éblouissante lumière, vêtements éclatants de blancheur... Elle ose à peine décrire son visage, car elle ne trouve pas d’expressions humaines capables de rendre sa beauté :
 
«c’est une beauté comme on ne voit rien sur terre. Je suis impuissante à dire ce qu’il y avait de majesté, de beauté, de bonté, de compassion, d’amour, de tendresse. Ce qui l’emportait, je crois, c’était l’amour et comme une expression suppliante que je ne puis rendre, mais qui ferait fondre les cœurs si on pouvait le voir. Oh ! Si je pouvais dire tout ce qu’Il me montrait d’amour, de désir de nous sauver, de se répandre, de se communiquer. Si on le connaissait, qu’on L’aimerait !»
 

«La première fois que je Le vis, en juillet 1873, je n’avais presque pas osé Le regarder, mais Il m’apparut le 25 et le 26 mai 1875, de la même manière, plus éclatant encore. Je fus attirée à Le regarder, comme malgré moi, et je vis qu’Il pleurait, que des larmes tombaient de ses yeux en me parlant de Paris, comme peut-être lorsqu’Il pleura sur Jérusalem. Au front, les marques de la couronne d’épines étaient imprimées en rouge, mais le sang ne coulait pas... Il tenait ses regards fixés sur le monde avec une ineffable expression de tristesse, d’amour, de désir.

Les expressions me manquent, je ne puis y penser sans que mon cœur se fonde. Oh ! si on pouvait Le voir, comme on accourrait à Lui.»
 

Suit la description du vêtement, la tunique et le manteau :
 
«Tout était blanc, éblouissant comme la neige. Au milieu de sa poitrine, comme une ardente fournaise, je voyais son Cœur éclatant, je voudrais dire comme le soleil, et pourtant je le distinguais très bien ; il n’éblouissait pas. Des rayons de lumière s’en échappaient mais le laissaient distinct et en relief; il débordait de flammes pour embraser les cœurs, raviver ce feu qu’Il est venu apporter sur la terre; c’était comme un ardent foyer qui enflammait toute la poitrine. Ses bras étaient étendus mais moins raides que sur la croix, pour nous rappeler le crucifiement, et en même temps nous attirer avec la tendresse d’un père, d’un sauveur...»

«Le vêtement était une tunique qui ne laissait découvertes que les mains, lesquelles étaient étendues mais un peu penchées en avant pour inviter, bénir. On y voyait les marques des clous comme dans les pieds. Cette tunique me semble cette robe sans couture qui ne peut pas être divisée; le manteau me semble un manteau royal, le manteau de la vérité divine, sous lequel il faut se réfugier pour éviter l’erreur, les attaques de l’esprit malin»

L’apparition était complétée par les instruments de la Passion épars aux pieds du Sauveur, par les outrages reçus dans l’Eucharistie, et par le démon écrasé sous le poids des témoins du Sacrifice rédempteur. Ainsi, à l’amour du Seigneur est associé le souvenir de ses souffrances et de sa mort, puissant appel pour nous, à la pénitence indispensable au salut de notre monde pécheur :
 
«Les bras étendus du divin Maître, écrit Mme ROYER, nous invitent à unir notre immolation à la sienne, nous montrent, en même temps, le Prêtre éternel, Pontife, et victime d’expiation, la victime eucharistique, toujours interposée entre le ciel et la terre, le Christ vivant dans son Église et invitant ses membres à participer à son oblation... Les blessures de la couronne d’épines, celles des clous dans les mains et dans les pieds, nous disent ce qu’Il a souffert, nous prêchent la mortification et l’humilité»

A plusieurs questions qu’ÉDITH posait au Seigneur à propos de ces visions, Jésus répondit, entre autres :

«Il est vrai, j’ai bien des amis fidèles qui me consolent. Sans eux la France serait perdue, mais combien d’âmes tièdes, distraites par les vanités, les sollicitudes mondaines, qui ne me donnent que quelques actes extérieurs sans suite... Fais savoir à mes amis... qu’actuellement (nous sommes en 1875) mon plus grand désir, le vœu le plus pressant de mon cœur, c’est de sauver l’Église et la France... Je suis comme un père de famille dont la maison est en feu et qui voit ses enfants, au lieu de courir, de concentrer tous leurs efforts à éteindre l’incendie, venir seulement de temps en temps jeter un peu d’eau qui ne fait qu’arrêter faiblement les progrès du feu, sans l’éteindre»

La nécessité de l’expiation est très abondamment commentée par Notre Seigneur. Pourtant, ses paroles doivent être complétées par une autre vision, celle du 5 juin 1875, où le Seigneur se montra rayonnant de Gloire, montrant ainsi que la dévotion au Christ-Roi, Roi de toutes les nations, complète celle au Sacré-Cœur. Il convient d’ajouter ici que la vision que reçut ce jour-là Madame ROYER ne se produisit pas sous le mode habituel d’une image frappant ses sens, mais sous le
 
«mode plus élevé et plus secret de vision intellectuelle, où l’intelligence reçoit de Dieu directement le sens de tout ce qu’Il veut y imprimer»

Ces grandes apparitions seront accompagnées d’une révélation spéciale : Dieu interdit, d’une part que ces apparitions soient interprétées comme l’annonce d’évènements politiques quelconques, et d’autre part que le nom de la voyante et de son confesseur soient révélés. Pour que l’
œuvre du Sacré-Coeur réussisse, ils devaient s’humilier.
 
FONDATION DE L'ASSOCIATION DEMANDÉE PAR LE SEIGNEUR
 
Comme toutes les œuvres de Dieu, l’Association de prière et de pénitence demandée par le Seigneur, connut, dès avant même sa création, de nombreuses vicissitudes et de nombreux obstacles. Il n’est pas nécessaire, dans ce travail consacré au Cœur de Jésus, de s’attarder sur ces vicissitudes, mais quelques remarques de Jésus, concernant l’importance de la prière et de la pénitence pour le salut du monde sont intéressantes, et il paraît utile de les rappeler à notre époque où seul l’hédonisme a droit de cité.

La Basilique de Montmartre était alors en cours de construction. La confrérie en l’honneur du Sacré-Coeur, établie en mars 1876, et qui sera élevée en 1877 à la dignité d’Archiconfrérie pour la France entière, comprenait alors vingt mille associés. Son but :
 
«perpétuer par les prières et les bonnes œuvres la pensée d’expiation, de pénitence et d’invocation qui a inspiré le Vœu national au Sacré-Coeur de Jésus»

Le 10 février 1975, Madame ROYER avait écrit à Monseigneur RIVET, évêque de Dijon :

«Le Cœur de Jésus désire, plus que jamais, que les âmes pieuses s'unissent à Lui pour solliciter, par des prières, des expiations, le triomphe de l’Église et la délivrance de la France..... Ce qui m'est fixé, c'est que le Cœur de Jésus veut nous sauver, nous sauver, mais qu'Il ne peut encore, qu'il faut qu'on l'aide en expiant, en priant et que c'est le but de cette Association qu'Il demande...»

Mais le Seigneur demandait davantage et le fit clairement comprendre à Mme
ROYER le 2 novembre 1876 :
 
«... Vous m’avez encore fait voir, écrit-elle, une sorte d’incendie, et m’avez dit que c’était en faisant pénitence que l’on sauverait la société, que l’on éteindrait le feu; que vous cherchiez des âmes qui s’offrent à Vous en holocauste, qui unissent leurs efforts aux vôtres, leur immolation à la vôtre, que Vous demandiez davantage cette pénitence aux âmes pures et détachées, libres des embarras, des sollicitudes du siècle...»

Le 5 novembre 1876, Notre Seigneur revint pour l’assurer que la pénitence n’éloignerait pas les âmes de l’Association, qu’elle serait au contraire, son caractère distinctif. Et Jésus dit aussi
 
«ceux qui n’ont pas la liberté, la possibilité de faire des pénitences positives comme le jeûne ou autres pénitences analogues, peuvent toujours aimer la pénitence, en reconnaître la nécessité, l’efficacité, et suppléer à ce qu’elles ne peuvent faire, par quelques renoncements au luxe et à la mollesse, quelques retranchements des choses superflues, comme, par exemple, la privation de quelques friandises aux repas, le renoncement à quelques paroles ou regards de curiosité, à quelque vanité dans l’habillement ou l’ameublement»

Le Seigneur ajouta
 
«qu’il avait, même dans le monde, beaucoup d’âmes généreuses qui ne s’effraieraient pas, qui répondraient à son appel... Pour les gens du monde, il est une pénitence bien difficile et bien méritoire aussi, c’est l’acceptation plus ou moins généreuse des peines, des travaux, plus grands pour eux que pour les habitants du cloître, et si souvent perdus, faute de patience et d’esprit de foi.»

En 1880, Mgr Rivet, évêque de Dijon, demanda et obtint pour l’Association des lettres d’affiliation à l’Archiconfrérie du Vœu national de Montmartre. L’Archevêque de Paris, Mgr GUILBERT adoptait, en 1881, l’Association de Dijon, avec son esprit, ses pratiques et ses règlements tels qu’ils avaient été adoptés en 1879 par Mgr RIVET. Pourtant les deux associations resteraient distinctes afin d’éviter l’inconvénient de réduire à une portée nationale française l’association de pénitence qui devait, selon les désirs du Sacré-Coeur, avoir une extension universelle.
 
LES ÉPREUVES
 
La vie de Mme ROYER continue, toujours aussi austère. Ses visions sont nombreuses aussi, mais d’un caractère plus personnel. Mme ROYER comprit que sa perfection propre devait reposer sur trois appuis : la prière, la pénitence et une grande pureté de vie et de conscience, et il fallait sceller ces appuis dans l’amour, l’humilité et l’obéissance.

On peut remarquer, entre parenthèses, que les orientations de vie données par Dieu à ses mystiques sont toujours les mêmes : prière, vie mortifiée, humilité et obéissance. Ces dénominateurs communs, retrouvés constamment chez tous les vrais mystiques sont comme un sceau d’authenticité délivré par le Seigneur, pour juger équitablement des évènements ou des faits qui peuvent parfois paraître surprenants.

Nous sommes en 1881, à la veille des persécutions religieuses en France: certaines mesures d’expulsion des congrégations religieuses avaient d’ailleurs déjà commencé depuis 1880. Le 6 juillet 1881, Mme
ROYER vit :

«Notre Seigneur crucifié, le sang coulant abondamment de ses plaies et tombant, du haut de sa Croix, en ruisseaux sur d’autres croix dressées au pied de la sienne»
 
Ces croix étaient l’image des âmes que Dieu appelaient à l’immolation.

Dans une autre vision elle voit un grand incendie attisé par les uns, combattu par les autres. Des deux côtés il y avait beaucoup de victimes. Soudain, au-dessus de l’incendie apparurent d’abord une croix lumineuse, puis le Sacré-Coeur, détaché de la personne de Notre Seigneur, comme MARGUERITE-MARIE l’avait décrit. La croix et le Sacré-Cœur projetaient une lumière qui éclipsait celle de l’incendie.

Les deuils se succèdent dans la famille de Mme ROYER, les mariages de ses filles aussi, comme si Dieu voulait lui rendre enfin possible la vie religieuse à laquelle elle avait tellement aspiré.
 
DÉVELOPPEMENT DE L'ASSOCIATION DE PRIÈRE ET PÉNITENCE
 
Le 26 août 1887, Mme ROYER écrit à Mgr LECOT, évêque de Dijon :

«Notre Seigneur ne m’a pas seulement montré ses desseins de justice et de miséricorde pour la France; Il m’a découvert aussi des dangers, des persécutions pour l’Église, et m’a montré qu’Il voulait, par cette Association de pénitence, déjouer les machinations des impies, préparer une sorte de triomphe pour l’Église, le Souverain Pontife, et une grande extension de la foi chez les peuples infidèles, hérétiques et schismatiques... Les desseins du Sacré-Coeur, dans cet appel, sont pour le monde entier. C’est qu’Il veut, par cette croisade de pénitence, non seulement sauver la France, la ramener dans la voie de la justice chrétienne, mais faire triompher l’Église, étendre la foi aux peuples infidèles, hérétiques, schismatiques»

Mgr LECOT soutint vivement, et jusqu’à Rome, les thèses de Mme ROYER. En juin 1889, le jour de la fête du Sacré-Cœur, Mme Royer “aperçut intérieurement le Sacré-Cœur séparé de la personne de Notre Seigneur, entouré de rayons de flammes ; de la plaie coulait un ruisseau d’eau purifiante qui, lui semblait-il, vérifiait ces paroles : Haurietis aquas in gaudio de fontibus Salvatoris.
 
«Et comme elle s’étonnait que, de cette fournaise, de ce feu, sortît de l’eau, l’explication lui fut donnée peu après :
 
«Ces deux éléments, le feu qui brûle, détruit, éclaire, et l’eau qui purifie, rafraîchit, console, sont des symboles des divines opérations du Sacré-Cœur»

L’Association de Prière et de Pénitence en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus, était approuvée par le Saint-Siège le 18 avril 1894, et érigée, par un bref pontifical, en Archiconfrérie mondiale, distincte du Vœu national, mais ayant cependant pour siège, la Basilique du Sacré-Cœur. Les buts de l’
œuvre étaient définis. Les adhérents, plus de 600 000, se répartissaient en trois séries selon qu’ils s’engageaient à la prière et à la pénitence, un jour par semaine, un jour par quinzaine, ou un jour par mois.

En janvier 1895, en adoration devant le Saint Sacrement exposé dans la Basilique de Montmartre, Mme ROYER eut une vision :
 
«Je vis intérieurement les mains étendues de Notre Seigneur se lever, comme bénissantes, sur l’assemblée. A ses pieds, coulait un flot de sang pour laver, purifier, racheter le monde. Le souvenir des lumières reçues sur l’Association s’est présenté à mon esprit»

Signalons, pour mémoire, que Mme
ROYER, libérée de ses principales préoccupations familiales, sentait de plus en plus l’attrait d’une vie religieuse. Parallèlement le Seigneur lui manifestait sa volonté de faire venir des religieuses à Saint Rémy, dans la paroisse, berceau de l’Association de pénitence. Elle écrit en novembre 1886 :
 
«Durant l’adoration perpétuelle, à Saint Rémy, j’ai cru voir Notre Seigneur tenant une coupe, grande, pleine, et, en même temps, qu’Il voulait à Saint-Rémy un ermitage où les âmes pieuses du monde viendraient se reposer et boire à la source de son amour. Haurietis aquas in gaudio ad fontem Salvatoris. Je m’étonne de ma persévérance pour des bénédictines, malgré l’apparente impossibilité»

Le 17 juin 1887, à Saint Rémy, Mme
ROYER entendit distinctement la voix de Dieu lui dire qu’Il voulait là des religieuses cloîtrées, pénitentes, adoratrices du Saint Sacrement, bénédictines, vêtues de blanc. Après de multiples difficultés, des religieuses bernardines, appartenant à l’Ordre de SAINT BENOIT, adoratrices du Saint Sacrement, étaient installées à Saint Rémy (septembre 1898). De cette époque datent aussi des lumières sur une autre fondation : des prêtres du Sacré-Coeur, religieux destinés à servir d’auxiliaires au clergé paroissial dans l’évangélisation des campagnes. Parallèlement, Madame ROYER, s’appuyant sur un saint prêtre, l’abbé CEGAUT, et sur le Tiers-Ordre franciscain de Dijon, travaillait à la fondation des Franciscaines du Sacré-Cœur, adoratrices et réparatrices.(1916)
.
Madame
ROYER est grand’mère de nombreux petits enfants, et une grand’mère attentive. Ses rêves de vie religieuse sont donc encore entravés. Heureusement ! Car les chapelains de Montmartre avaient à faire face à de multiples charges: direction des travaux de la Basilique, organisation de l’adoration perpétuelle de nuit et de jour, réception des pèlerinages de plus en plus nombreux, direction de l’archiconfrérie de pénitence.
 

Le besoin de constituer un secrétariat permanent, bureau des archives, capable de servir de centre d’accueil aux membres de l’Association, devenait urgent. Mme
ROYER acheta donc un local près de la basilique et y installa, vers 1900, une petite communauté de bernardines de la congrégation de Saint Rémy. Sa fille CLAIRE, religieuse dans le monde, membre d’une congrégation sise au 39 de la rue Notre-Dame des Champs, vient s’installer avec sa mère au 38 bis rue du Chevalier de la Barre, dans la maison où habitaient les sœurs bernardines. Nous sommes en 1902.

1906... Mme
ROYER achète un terrain à côté du local de la rue du Chevalier de la Barre, près de la Basilique. Une partie devait devenir la propriété de la Basilique de Montmartre et servir de foyer à ses œuvres, une autre était destinée à la congrégation religieuse de Mme ROYER. C’est l’époque des inventaires, après la loi sur la séparation de l’Église et de l’État en 1905. Les épreuves et les humiliations se multiplient pour Mme ROYER. Mais le Seigneur multiplie aussi ses grâces, et, à une date non précisée entre 1907 et 1912, une de ses servantes, membre de la Fraternité du tiers-ordre de Dijon, eut le privilège d’assister à un phénomène de lévitation vécu par Mme ROYER dans l’église paroissiale de Saint Rémy. Durant cette période, Mme ROYER tente, chez les Bernardines plusieurs essais de vie cloîtrée, essais toujours interrompus pas des devoirs impérieux.
 
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Le 22 mai 1914, Mme ROYER a de nouvelles visions sur la proximité d’une guerre :

«La guerre est proche. J’ai vu dans mon oraison le ciel plein de combats, le sol du Nord de la France labouré de sillons profonds. Ils étaient remplis de sang. Nos campagnes me sont apparues ravagées, nos églises détruites, nos cathédrales, même ne seront pas respectées. La paix qui suivra cette guerre sera une fausse paix. Pleine de difficultés diplomatiques, sociales économiques, financières.
Le monde croulera dans l’impiété, l’impureté et le complet oubli de Dieu et courra ainsi à son châtiment. Les Français iront jusqu’aux confins du désespoir. Ils ne reprendront courage que contre eux-mêmes.

Une à une toutes les solutions pour mettre fin à leurs maux s'évanouiront.

Quand tout secours humain aura disparu, et que tout semblera perdu, le Sacré-Coeur interviendra. Alors surgira l'élu de Dieu et la France ne pourra nier qu'elle devra au Sacré-Coeur seul son salut.
 
C’est seulement quand tous les recours aux moyens humains seront épuisés et que tout semblera perdu que le Sacré-Coeur interviendra. Alors apparaîtra l’élu de Dieu et la France ne pourra nier qu’elle devra au Sacré-Cœur seul son salut»

Aucune explication ne put, à l’époque, être donnée à cette prophétie obscure même pour Mme
ROYER. C’est la guerre des tranchées qui en donnera une première explication. En juin 1914, Mme ROYER dit à sa fille LOUISE :

«La guerre éclatera cet été. PARIS sera en danger. Il ne faudra pas y rester»
 
Pourtant rien ne laissait encore prévoir l’imminence d’un conflit.

Comme dans toutes les familles de France, la guerre fit sentir ses effets dans la famille de Madame
ROYER : un petit fils prisonnier, un autre blessé à Verdun et un troisième tué en 1918.

Il convient de revenir un peu en arrière. En octobre 1914, Mme
ROYER écrivait :
 
«Le saint pape avait instamment demandé l’œuvre du Sacré-Coeur. Prévoyant la guerre, j’ai fait tout ce que j’ai pu à PARIS, mais la pénitence n’y trouvait, hélas! pas accès... Que d’expiations, de victimes depuis...»
.
Alors, dès le début de la guerre, Madame ROYER, avec la permission de son confesseur, s’offrit pour souffrir tout ce que Dieu voudrait pour la sainte Église et pour la France. Tout de suite, elle devint malade d’une maladie étrange à laquelle les médecins ne comprenaient rien.
Cependant, Dieu accorda à sa privilégiée, et à plusieurs reprises, des lumières sur l’avenir: confiance inébranlable en la victoire finale et un avertissement mystérieux. Elle entendit à la fin de 1916, qu’une année commencée dans le larmes finirait dans la joie. Mais elle annonce aussi que,
 
«après la victoire de nos armes, la France serait comme désemparée, et il faudra bien accepter celui que la Providence enverra»
 
Cette prédiction, exactement dans les mêmes termes, avait déjà été exprimée plusieurs années auparavant, devant sa famille réunie.

Pendant les vacances de Pâques 1917, Mme
ROYER dicte à l’une de ses petites filles une lettre destinée au chanoine Crépin, une lettre dans laquelle elle annonce que la Russie est à la veille d’une défaite militaire et de la révolution, et le supplie d’obtenir des prières publiques pour que ce malheur soit écarté. Cette lettre resta sans réponse.
 
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La mission de Madame ROYER n’était pas de révéler le Sacré-Coeur, ni même l’intensité de l’amour de Dieu pour nous, l’amour de son Cœur. Sa mission fut surtout de faire connaître le Sacré-Coeur et d’être entre ses mains un instrument docile pour mieux répondre à son amour, à ses appels et à ses demandes pour le salut de la France et de l’Église tout entière. Le salut du monde pourrait se faire grâce à l’adoration perpétuelle du Saint Sacrement, tant par des religieuses consacrées à cette adoration que par des fidèles réunis dans une Association de Prière et de Pénitence. Cependant le Seigneur, outre ses visions et révélations sur l’avenir, lui ouvre son Cœur et lui montre parfois l’intensité de son Amour comme le prouve ce qui suit.

L’abbé X, qui fut l’un de ses confidents, s’aperçut que par le Sacré-Coeur, les yeux de Madame
ROYER s’ouvraient sur le champ infini des perspectives que Saint Jean voulait nous faire comprendre quand il disait :
 
«Dieu est Amour»
 
Le Sacré-Cœur, c’était, pour Madame ROYER , à la fois
 
«l’amour divin éternellement subsistant au sein de la Trinité, et le plan miséricordieux du salut du genre humain caché en Dieu pour être révélé, dans le temps, par l’incarnation du Verbe, et l’amour sans borne qui avait déterminé Jésus Christ à mourir sur la Croix et à répandre, par son cœur déchiré sous le coup de lance, les dernières gouttes de son sang en rosée de rédemption sur l’humanité»

Ces pensées, Mme
ROYER ne les livrait que par bribes. Écoutons-la :
 
«La dévotion au Sacré-Coeur n’est pas une pratique de piété qui s’ajoute à d’autres pratiques pieuses. C’est la vie tout entière embrasée par l’amour divin.

Faire aimer d’abord le Seigneur, la pénitence viendra ensuite. La pénitence ne consiste pas à s’ingénier dans la recherche de sacrifices ou de voies extraordinaires, mais c’est dire “Amen” à toutes les occasions de se mortifier que la vie se charge de nous proposer sans cesse. C’est accepter les croix que Dieu pose continuellement sur nos épaules.

Prêcher Notre Seigneur Jésus-Christ et sa divine personne si peu connue, voilà le moyen de faire tout naturellement connaître et aimer le Cœur sacré»

Mère Marie du Saint Sacrement, supérieure des Petites Sœurs de l’Assomption rencontra plusieurs fois Madame
ROYER . Voici ce qu’il lui fut dit par Mme ROYER :

«C’est aux ecclésiastiques et aux communautés religieuses que le Sacré-Coeur adresse ce précieux appel. C’est sur eux, ses amis, qu’Il compte surtout. S’il m’était donné, en son nom, de supplier les communautés religieuses d’apporter dans la balance de la justice divine tant de mérites acquis dans les œuvres de charité, dans l’enseignement, je voudrais, au nom du Bon Maître le leur demander à genoux. Ce sont elles qui paieront pour les gens du monde, et pour elles qui sont habituellement recueillies et pénitentes, les pratiques demandées sont si faciles... Les âmes consacrées sont la part choisie du troupeau de l’Église. La journée d’une religieuse qui accomplit fidèlement sa règle et ses devoirs d’état est bien plus méritoire que celle d’une simple chrétienne restée dans le monde»
 
DÉVELOPPEMENT DE LA DÉVOTION ET DU CULTE AU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS
La dévotion au Sacré-Cœur s’étendit dès lors avec une rapidité extraordinaire. Le culte du Sacré-Coeur se développa très rapidement dans la paroisse de l’abbé X qui était en relations avec Mme ROYER. Dans sa paroisse, les communions du premier vendredi du mois furent préparées par une heure sainte prêchée la veille, à 9 heures du soir. La fête du Sacré-Cœur fut célébrée avec la solennité que le Seigneur avait demandée à SAINTE MARGUERITE-MARIE. Cette fête du Sacré-Cœur, précédée d’un triduum de prédications, était fêtée à son jour le vendredi, par la grand’messe, les vêpres, une procession et la consécration au Sacré-Coeur.

De son côté, le Père d’Alzon, fondateur des Assomptionnistes, le 29 juin 1881, consacrait, à Montmartre, sa congrégation au Sacré-Cœur de Jésus. En 1908, grâce au Père Marie-Clément, lui aussi assomptionniste, ce fut le tour du noviciat des frères convers de Gempe en Belgique, puis celui des petites sœurs de l’Assomption de Londres. Envoyé aux États-unis et au Canada, le Père MARIE-CLÉMENT continua son apostolat en faveur du Sacré-Cœur, et la plupart des congrégations religieuses d’Amérique du Nord s’inscrivirent à l’Archiconfrérie «Prière et Pénitence». A partir de 1912, un centre autonome de l’Archiconfrérie fut érigé canoniquement à New-York.


Parallèlement, le Père
MARIE-CLÉMENT multipliait les retraites au Sacré-Cœur. Ces retraites, d’au moins cinq jours, s’appuyaient sur les écrits de SAINTE MARGUERITE-MARIE et les révélations faites à une âme choisie par le Sacré-Coeur, en l’occurence, Mme ROYER.


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Ayant constaté l’isolement des curés dans leurs presbytères et leurs paroisses, l’idée vint au Père MARIE-CLÉMENT de fonder une congrégation féminine qui procurerait au clergé les auxiliaires dévouées dont il avait besoin. Le Père BAILLY autorisa le Père MARIE-CLÉMENT à jeter les bases de cette nouvelle famille religieuse. Notons que Mme ROYER fut consultée à ce sujet.

De retour en Amérique, dès le mois de mai 1914, le Père
MARIE-CLÉMENTcommença à procéder, à l’occasion des retraites paroissiales, à la consécration des familles au Sacré-Coeur. La nuit de Noël 1914 naissait la nouvelle congrégation sous le vocable de Sœurs de Jeanne d’Arc.


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Le16 octobre 1919, la Basilique de Montmartre fut solennellement consacrée. A cette occasion, le pape BENOIT XV adressait au cardinal AMETTE une lettre qui se terminait par le souhait que
 
«Notre Seigneur Jésus Christ... du haut de ce temple magnifique... élevé en l’honneur de son amour, embrasse et comble de grâces non seulement la France, mais le genre humain tout entier»
Ainsi donc, de par l’autorité souveraine du Saint Père, était dévolu à Montmartre un rôle universel... en tous points conforme à la destination mondiale de l’Archiconfrérie de Prière et de Pénitence et à son emblème, l’image du Sacré-cœur aux bras étendus ornant la mosaïque du chœur
 
 
LA FIN DE MADAME ROYER
 
A partir de juillet 1918, Mme ROYER partagera son temps entre le cloître de Saint Rémy et sa famille. A la fin du printemps 1919, elle reçut la visite de l’un de ses petit-fils, en permission. Un incident étrange se produisit. Passé dans la pièce voisine, le jeune officier était abordé par une de ses cousines, une fille de LOUISE, terrifiée et tremblante d’émotion.

«Nous venons dit-elle, maman et moi, de faire parler grand’mère à son insu. Elle a laissé échapper, sur ce qui nous attend, des révélations effrayantes. Il y aura à nouveau la guerre avec l’Allemagne. Un roi fera défection en pleine bataille. Nos armées seront coupées et encerclées comme à Sedan. Les Allemands pénètreront la France bien plus avant qu’ils ne viennent de le faire... Dans ce qu’elle nous a dit il y a des choses que nous ne comprenons pas... Ainsi on croirait, à l’entendre, que cette nouvelle guerre sera faite aux non-combattants, car elle nous a parlé de civils tués et couchés par files le long des routes»

Ce récit devait revenir plus tard, en 1940, à la mémoire du jeune officier, qui sur le moment, était demeuré sceptique.

Le 25 mars 1920, Madame ROYER prend l’habit des Bernardines de Saint Rémy et commence son noviciat: elle a près de quatre-vingt ans. Cependant de graves raisons de santé l’obligent à rentrer dans sa famille où les humiliations dues à la déchéance physique ne lui furent pas épargnées. Elle mourut saintement le 3 avril 1924.
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LES PROPHÉTIES
 
 
Pour conclure, il a semblé intéressant de reproduire ici de larges extraits d’un écrit de Madame ROYER, dans lequel sont résumées quelques révélations parmi les plus marquantes de sa longue vie. Au milieu de l’année 1919, en effet, l’abbé LABBE, curé de Quincy, avait demandé à Mme ROYER de lui laisser un résumé des révélations dont le divin Maître l’avait favorisée.

«En 1870, quelques semaines avant nos désastres, dans une action de grâces, dans l’église de Saint Rémy (le 22 juillet) j’ai, par des voix intérieures et surtout des vues symboliques très frappantes, connu les malheurs qui menaçaient la France, la série des défaites, des investissements, des sièges, la captivité de l’empereur ; et la conclusion était qu’il fallait prier, faire pénitence, et recourir au Sacré-Cœur. Je soumis à mon confesseur ces vues extraordinaires qui se sont continuées pendant six ou huit mois par l’annonce de la guerre civile, de la mort de l’archevêque de Paris, de l’incendie partiel de Paris, et toujours j’étais pressée de demander la prière, la pénitence et le recours au Sacré-Cœur» .

«L’autorité ecclésiastique examina, éprouva jusqu’en 1879. Alors l’Archiconfrérie de Prière et de Pénitence fut instituée... à Dijon d’abord, puis à Montmartre en 1883» .

«J’avais gardé de toutes ces vues l’annonce que l’incendie recommencerait au mois de juillet après des persécutions contre l’Église, les prêtres, les religieux, mais je ne savais pas quand, ni si ce serait la guerre étrangère ou la guerre civile, peut-être les deux, pensais-je» .

«Au mois de juin 1914, il me fut montré et dit intérieurement que la France allait être labourée, qu’il y aurait du sang, beaucoup de sang dans les sillons. Je compris que c’était l’annonce de la guerre....
 
J’obtins de mon confesseur la permission d’offrir ma vie pour la Sainte Église, la France, les œuvres auxquelles mon indignité avait nui et je devins malade de cette maladie étrange qui me dura quatre ans et dont j’ai encore quelques restes... Je croyais à la victoire finale fermement. Il me fut dit que Verdun ne serait pas pris, que lorsque l’expiation serait suffisante, le Sacré-Coeur sauverait la France. A un an de là environ, j’entendis qu’une année commencée dans les larmes finirait dans la joie, mais je redoutais l’effusion de sang qui amènerait la terminaison, ne sachant pas pourtant qu’un de mes chers enfants serait une des victimes» .

«Voyant que Dieu ne prenait pas ma chétive vie, je lui offris, si c’était pour sa gloire et pour ma purification, que je finisse dans le cloître par une vie de pénitence, d’obéissance, d’infirmités, de sacrifices de toutes sortes. Je lui offris de tout cœur l’un et l’autre...»

«Je devais avoir une mission d’effacement à cause de mon indignité... Il m’est venu souvent que le Sacré-Cœur me mettait dans ma main un cierge allumé et je comprenais que je n’étais pour rien dans la lumière de ce cierge, mais ne devais pas l’éteindre, l’étouffer. C’est pourquoi je suis soulagée de pouvoir écrire ces choses que je ne juge pas»

Pour être complet, il convient d’ajouter quelques extraits de la lettre du 30 novembre 1917, adressée au chanoine CREPIN :
 
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faire sauter, mais il m’était dit que Dieu garderait ce temple. Puis la frappante image : une très haute estrade s’élargissant en descendant, toute composée de degrés. Je voyais le Saint-Père vêtu de blanc au sommet, puis, de chaque côté des degrés, les prêtres en robe noire ; au milieu, entouré de rayons, l’Agneau immolé qui me figurait le saint Sacrifice... Les religieux, puis les prêtres, furent presque tous enlevés, une sorte d’inondation couvrit les degrés. Je tremblais pour le divin Agneau. Puis tout se répara, les prêtres, les religieux reprirent leur place et une lumière éblouissante entoura l’Agneau et resplendit tellement jusqu’en bas que la foule indifférente s’arrêta... J’attends ce triomphe...»

Le Sacré-Cœur de Montmartre, représenté les bras ouverts et étendus, serait-il aussi une sorte de prophétie valable pour ce début du XXIe siècle ?

Il a été rapporté plus haut comment Madame ROYER avait, dans une vision, reçu l’image du Sacré-Cœur, image qui, dans un premier temps, l’avait beaucoup étonnée: le Seigneur était debout avec son Cœur éclatant, embrasé au milieu de sa poitrine. Ses bras étaient étendus :
 
«pour nous montrer son amour, son ardent désir de nous embrasser, de nous réunir tous dans son Cœur ; mais aussi pour nous faire voir qu’Il continue à s’offrir comme victime pour nos péchés...»
 
Le Seigneur demanda qu’on Le représentât ainsi, nous montrant son Cœur embrasé et nous tendant les bras.

Au début du mois de septembre 2001, une image atroce fut montrée sur la chaîne Euronews de la télévision cablée. Cela se passait aux USA. Pour clore une fête inqualifiable, pire qu’une rave-party, un mannequin, un homme en paille, les bras ouverts exactement comme le Sacré-Cœur de Montmartre, fut brûlé, la nuit, sur une sorte de gibet au milieu des hurlements déchaînés d’une foule en délire. Le commentateur du reportage dit, à peu près :
 
«Cet homme de paille représente l’Homme. C’est le symbole de l’Homme qu’il faut détruire»

L’abject, le mépris envers les hommes et envers tout ce qui se rapporte à sa noblesse et à sa grandeur, n’ont plus de limite de nos jours, et c’est parfois effrayant, terrifiant. Le Sacré-Cœur de Jésus, voulant être représenté debout, avec son Cœur éclatant, embrasé d’amour, et les bras étendus comme pour nous accueillir, est peut-être la réponse de la Vie à ces abominations, à ces manifestations de mort, la réponse anticipée de l’Amour à la haine.
 
«Ce mal exige une opération. Il faudra couper, extirper. Lui si bon, ne peut se charger d'une telle opération : il préfère en détourner les yeux comme une mère qui ne veut pas voir souffrir son enfant. Mais après l'opération, Il offrira son Cœur pour guérir la blessure»
(il s'agit d'épreuves, de malheurs destinés à ramener la France et le autres peuples à la santé morale et religieuse. Après la catastrophe dont Jésus aura, pour ainsi dire, détourné les yeux, Il apportera les Grâces de son Cœur pour la restauration de toutes choses).
 
Un de ses biographes, le chanoine DESPINAY, résume en quelques lignes ses prophéties sur le sujet :
 
«Le Souverain Pontife sera malheureux ; toute l'Église [véritable] sera désolée à cause de lui ; pour lui, pour sa délivrance, il faudra recourir aussi au Sacré-Coeur... Dans une vision, le Pape disparut un jour, au milieu de la désolation de l'Église. Madame ROYER, effrayée, le vit réapparaître quelque temps après... Cette rude épreuve sera suivie du triomphe de l'Église dans le monde»
 
S'agit-il d'un exil du Pape ou d'un schisme, d'un anti-pape ? Se demande le chanoine DESPINAY. Cette prophétie parait devoir être rapprochée de celle, plus précise, faite par la petite Jacinthe, de Fatima, et des visions de SAINT PIE X.

Le symbole suivant indique une attaque puissante contre l’Église, au point qu'il faudra, pour se rassurer, évoquer la célèbre promesse du Christ :
 
«Tu es Pierre et sur cette pierre je bâtirai mon Église et les portes de l'enfer ne prévaudront pas contre elle»
 
Madame ROYER a vu :
 
«Un trône de bois auquel des ennemis s'attaquent avec des instruments tranchants pour le renverser. Mais dessous, c'est de la pierre sur laquelle ces instruments s'émoussent.... Beaucoup accourent pour protéger, orner et fleurir ce trône»
 
Madame ROYER a vu aussi :
 
«Une toîle de tente abritant des méchants qui travaillent dans l'ombre, préparant des armes»
 
«On amasse du bois, pour allumer l'incendie»
 
«Une route lumineuse traverse une forêt épaisse, dominée par la Croix. Il est facile de la suivre pour atteindre le but, mais la multitude préfère suivre des sentiers qui l'égarent»
 
Le symbole qui suit annonce la persécution prévue par la plupart des prophètes. La persécution même sanglante des religieux des deux sexes peut se placer ici, écrit le chanoine DESPINAY, mais il y a aussi la persécution du clergé séculier. Les deux clergés font l'objet de la vision suivante :
 
«Vision des degrés de pierre :
 
à chaque extrémité de degré, des personnes sont debout, revêtues de vêtements différents, parmi lesquels des vêtements sacerdotaux. En haut, au sommet, un vieillard vêtu de blanc (le Pape). Au milieu des degrés, l'Agneau couché sur une Croix, immolé, environné de rayons. Notre Seigneur adresse quelques reproches à ces personnes qui ne devraient ne faire qu'un avec l'Agneau, voir le même esprit, les mêmes vertus. Puis l'Agneau disparait et, à sa place, est une corbeille remplie de tiges de fleurs coupées, brisées, une inondation couvre tous ces degrés...... Les degrés seront à nouveau regarnis»
 
M. le chanoine DESPINAY indique simplement indique simplement que c'est une «allusion à une persécution qui purifie et rénove»
 
Cette vision prophétique rejoint toutes les plaintes adressées aux âmes consacrées par Notre Seigneur et la Sainte Vierge, au cours de diverses apparitions. Elle parait terrible pour le clergé.
 
Les derniers symboles concernant de nouveau la FRANCE :
 
«Un personnage tient une couronne dans sa main pour la mettre sur sa tête. Beaucoup l'acclament, mais il n'est pas sympathique. Ce n'est pas celui que Dieu veut donner à la France»

«Notre Seigneur pleure sur PARIS, comme autrefois sur Jérusalem, et avec le mêmes plaintes»

«Un prince vient de l'étranger pour délivrer la France»
 
Madame ROYER voit :
 
«une lumière éclatante : les multitudes y accourent. Dieu dit qu'il amènera les nations à cette lumière (conversion générale)»
 
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«Le Divin Maître, -écrit Madame ROYER dans son cahier sur les origines de l'Association-, m'a montré (Oh ! Que je voudrais pouvoir le rendre !) la prédilection et l'intercession de la Sainte Vierge pour Paris et ses désirs miséricordieux pour cette ville...»
 
«J'osai lever les yeux sur son visage, et je vis qu'Il pleurait..... comme autrefois sur Jérusalem. Il me semblait qu'Il disait pour PARIS

«Encore, s'il pouvait comprendre ce moment qui lui est donné ! Accepter cette planche de salut !»

PARIS comprendra, je l'espère, il ne sera pas sourd à l'appel, aux désirs du Cœur de Jésus. L'Association réparatrice sera organisée, approuvée dans toute l'étendue que désire le Divin Cœur, on la soumettra à l'approbation du Saint Père et on la répandra partout»
 
Le 6 août 1887, Madame ROYER écrivait à Monseigneur LECOT :
 
«Si le Sacré-Coeur appelle d'abord la France à la pénitence, c'est comme il a appelé Madeleine, parce que la France a beaucoup à expier, et doit en retour beaucoup aimer ! (chose que je n'avais point remarquée, c'est le 22 juillet, jour de la SAINTE MADELEINE, que j'ai eu les premières lumières pour l'association et les malheurs de la France). A Montmartre, en 1877, j'ai crû (et je l'ai écrit au révérend-Père REY), j'ai crû, dis-je, voir le Sacré-Coeur se préparant là, un trône éclatant de lumière, de gloire, d'où son amour, sa miséricorde, en rayons de feu, embrasait le monde entier.....»
 
Plus tard, en 1915, Madame ROYER déclarait :
 
«Le Sacré-Coeur nous sauvera. Mais quand ? Avec qui ? Après quoi ? C'est son secret...»
 
«Les mauvais, -disait-elle-, se détruiront eux-mêmes.... La FRANCE sera comme désemparée.... Alors arrivera celui qui doit tout restaurer..... Il faudra bien accepter celui que la providence enverra !»
 
«Même avec un petit nombre, -a dit encore Notre Seigneur à Madame ROYER-, J'entraînerai les faibles et les indécis et je remporterai la Victoire.... Car voici l'heure où Je règnerai malgré Satan. Le monde entier verra que Je ne suis pas seulement l’Époux mystique des âmes pures et ferventes, leur consolateur, leur confident, mais Je suis aussi le Dieu, Roi de l’Église et du monde et que la victoire ne tient pas à la force des armes, ni au nombre, mais à Ma volonté»
 
«Le monde croulera dans l'impiété, l'impureté et le complet oubli de Dieu et courra ainsi à son châtiment»
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12/02/2010

MIRACLE A WARRAQ EL-HADAR (EGYPTE)

 
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CULTES EN ÉGYPTE
Musulmans sunnites …. 90%
Coptes Environ 7%

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SITE COMPORTANT DE NOMBREUSES VIDÉOS ET ARTICLES SUR CES APPARITIONS
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Ainsi l’Évangéliste raconte la fuite en Égypte :
Voici qu’un ange du Seigneur apparut en songe à JOSEPH et lui dit : «Lève-toi, prends le petit enfant et sa mère, fuis en Égypte, et tu y resteras jusqu’à ce que je te parle ; car HÉRODE cherchera le petit enfant pour le faire mourir». Alors, JOSEPH, s’étant levé, prit pendant la nuit le petit enfant et sa mère et il se retira en Égypte.Il y demeura jusqu’à la mort d’HÉRODE ; ainsi fut accompli ce que le Seigneur avait dit par le prophète : «J’ai rappelé d’Égypte Mon Fils»
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La tradition trace l’itinéraire de la SAINTE FAMILLE par le désert arabique à Kantara et les collines de Basta - terre de Gessen. La traversée du Nil se serait faite à Samanoud.
Des monastères furent construits aux emplacements bénis par le passage ou le séjour de la SAINTE VIERGE et de son DIVIN FILS. Ainsi, deux monastères ont été bâtis au nom de la VIERGE (AI-Suriane et AI-Baramous) à Ouadi Natroun. Ainsi le monastère El Moharraq se trouve dans la montagne de Koscan. Sur le chemin du retour, la SAINTE FAMILLE s’arrêta dans une grotte dans un endroit appelé Babylone dans le Vieux Caire. A cet endroit fut fondé le monastère de SAINT-SERGE, puis l’Église d’Abou-Serga. L’Église existe de nos jours. Le sanctuaire est placé au-dessus de la grotte.
Ils passèrent par Zeitoun. A Matariêh ils s’arrêtèrent près d’un arbre qui existe encore, puis se dirigèrent vers Mostorod. A Zeitoun une église dédiée à la SAINTE VIERGE commémore le passage de la SAINTE FAMILLE. Cette église copte orthodoxe s’élève dans la rue Touman-Bey, principale artère de cette banlieue du Caire. Elle est surmontée d’un dôme central et de quatre dômes plus petits aux quatre coins de l’édifice. En face de l’église se trouve le garage des autobus des Transports Publics.
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APPARITIONS DE LA VIERGE MARIE EN ÉGYPTE DE 1968 À AUJOURD'HUI :



1) Entre 1968 et 1970, à ZEITOUN


2) Entre Août et Novembre 1982, la VIERGE est apparue sur l'église qui lui est dédiée dans la ville d'EDFOU.

3) Entre Août et Septembre 1997, Cela a été ensuite le tour d'AL-HAGAR SHENTENA, où l'apparition de la VIERGE MARIE a été précédée par l'apparition de lumières rouges et argent, et de formes blanches qui survolent le toit de l'église locale.



4) Entre août 2000 et Janvier 2001 à ASSIOUT, en Haute Égypte.

5) Le 12 Juillet 2002, dans le diocèse de OMRANI GHARBIA GIZA où l'on a assisté aux mêmes phénomènes de lumières brillantes et de colombes, sur l'église orthodoxe dédiée à Notre-Dame.



6) Le 10 Décembre 2009 à WARRAQ EL-HADAR
 
Les apparitions ont commencé pendant le mois copte de Kiahk (décembre 2009), le mois marial/Nativité de jeûne dans le Calendrier Copte. Pendant ce mois l'Église Copte célèbre une louange spéciale de minuit consacrée à la VIERGE MARIE et à l'Incarnation.

De mystérieux phénomènes qui se seraient reproduits plusieurs fois en décembre – mois consacrée à la VIERGE MARIE chez les Coptes – en divers lieux d’Égypte. Au total, 200 000 personnes (chrétiens ou musulmans) y auraient assisté, provoquant un grand émoi dans tous le pays, et attirant l’attention des médias nationaux et internationaux. L’évêque copte orthodoxe du lieu, ANBA THÉODOSIUS, les a qualifiés d’«apparitions» : « la VIERGE SAINTE est apparue à l'église qui porte son nom dans Warrak Al-Hadar, Gizeh […] C'est une grande bénédiction pour l'Église et pour tout le peuple de l'Égypte. » Ces phénomènes présentent des traits communs avec ceux qui auraient eu lieu à Zeitoun entre 1968 et 1970. Déjà, à l’époque, de grandes foules composées aussi bien de chrétiens que de musulmans avaient été témoins de semblables «apparitions de MARIE», croix et lumières survolant les dômes. Pour l’année 1968, une moyenne de 50 000 personnes étaient présentes chaque jour, avec un maximum de 100 000 pour les veillées de nuit entre avril et juin 1968.

Le pape SHENOUDA III, autorité suprême de cette Église, ne s'est pourtant pas encore prononcé. Les autorités musulmanes et des membres de la classe politique, ainsi que la police débordée par ces mouvements de foules, sont très hostiles à ces phénomènes. Certains prétendent qu'ils sont artificiellement créés par des lasers. Le Père RENÉ-VINCENT du Grandlaunay, directeur de la bibliothèque de l'Institut d’Études Orientales Dominicaines située au Caire, reste pour sa part extrêmement sceptique sur la réalité des apparitions.
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POUR L'AMOUR DE LA VIERGE par VICTOR SALAMA-NADER SHUKRY


Tard dans la soirée du jeudi 11 Décembre, peu de temps après minuit, la police officielle, à la porte de l'église de la SAINTE VIERGE et l'archange SAINT MICHEL dans le quartier densément peuplée d'al-Hadar Warraq à Giza,assiste à l'observation d'une lumière inhabituelle irradiant les clochers de l'église. L'éclat lumineux est tel, qu'il masque les feux électriques environnants , et attire l'attention d'un groupe d'amis musulmans assis dans un café à proximité. Intrigués, ils fixent la lumière qui se transforme en une forme féminine. Quelques passants coptes reconnaissent immédiatement l'apparition de leur bien-aimée SAINTE VIERGE. Elle se présente en pieds, en robe lumineuse, au-dessus du dôme milieu de l'église, vêtue d'un habit blanc immaculé et bleu, et couronnée d'or. Les croix du toit de l'église semblent en feu , irradiant les dômes et les deux clochers de l'église.


L'apparition a duré de 1h00 jusqu'à 4h00 le vendredi.


L'excitation se propage ; les téléphones portables sont utilisés pour appeler des amis, prendre des photos et vidéos de l'apparition et les envoyer aux proches, et la foule en face de l'église grossi rapidement alentour. Les prêtres, qui avaient quitté l'église, sont rappelés et se précipitent vers le site pour constater l'apparition. La police de Giza, prévenue de la situation, se hâte d'envoyer des hommes pour boucler la zone, protéger la foule, et faire respecter l'ordre.

Pendant les heures qui suivent, les nouvelles sont publiées dans l’excitation de l'émotion :  

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«la SAINTE VIERGE est apparue».


MÈRE DE LUMIÈRE

Fait intéressant, ce sont les musulmans qui ont, en premier, répandu l'enthousiasme suscité par l'apparition. Ce n'est pas pour rien que la
SAINTE VIERGE dit dans l'évangile de LUC 1,48 :


«Désormais toutes les générations me diront bienheureuse»
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Watani était sur place pour témoigner de l'événement :

«Des milliers de personnes étaient rassemblées autour de l'église. Malgré le froid mordant de la Kyahk (nuit de Décembre), la foule campa là jusqu'à l'aube, entretenant de petits brasiers pour obtenir un peu de chaleur. Des hymnes et des louanges ininterrompus, à la
SAINTE VIERGE, emplirent la nuit. L'ambiance était festive et les vendeurs de boissons chaudes et collations accompagnèrent l'événement. La foule se composait à la fois de musulmans et de chrétiens, les femmes voilées se tenant côte à côte avec les dévoilées, chacun se réjouissant de l'apparition.


Aux environs de 1h00 une colombe lumineuse a été repérée volant au-dessus des dômes, puis atterrissant sur le clocher de l'église. Les youyous joyeux ont augmenté , entrecoupés par les cris 
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«La VIERGE ! La SAINTE VIERGE est apparue !»



Des centaines de gens juchés sur les toits voisins, entassés dans leurs vêtements lourds, se joignaient aux milliers de la rue pour chanter
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«O SAINTE VIERGE, Mère de la Lumière, venez à nous pour toujours!»

Pas du genre à abandonner ses enfants, la
SAINTE VIERGE apparut de nouveau en gloire dans les premières heures de l'aube du mercredi.


WATANI dit à HAMADA MOHAMED, un employé du café en face de l'église avec qui il était, au tout début de l'apparition : 
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«Je travaillais en fin de soirée de ce jeudi [10 Décembre] soir. Mes collègues de travail et moi, avons vu une lumière blanche et brillante qui nous a tous intrigués», 
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«Nous sommes allés avertir les gardiens de l'église pour leur demander ce qui se passait, puis nous avons vu la lumière prendre une forme humaine et s'immobiliser sur le clocher. Un copte qui se tenait là, cria que c'était la SAINTE VIERGE. La foule a alors commencé à se recueillir et la SAINTE VIERGE est apparue de nouveau, cette fois dans toute sa hauteur, habillés en blanc et bleu, aux alentours de 3h00. Elle marchait sur les coupoles de l'église. Les autres nuits, apparurent des colombes blanches lumineuses.» 
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Cette apparition de la SAINTE VIERGE est une grande joie pour les musulmans et les chrétiens ajouta MOHAMED WATANI».


HASSAN MOHAMED, appelé «HASSAN ANBOUBA», a également été l'un des premiers à observer l'apparition. Il a confirmé le témoignage de MOHAMED et ajouté que la SAINTE VIERGE était exactement comme elle était peinte en icône.

USAMA ABU-HADID, un autre musulman qui était également assis au café de cette fameuse nuit dit avec enthousiasme à WATANI 

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«J'ai pris une photo de la SAINTE VIERGE avec mon téléphone portable !» 
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Sa lumière est plus belle que la lune, dit-il. 
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Les musulmans sont rapidement informés par leurs voisins coptes de l'apparition. ASHRAF ABDEL-MALEK se hâte vers la rue, après que son voisin lui ai dit voir une lumière céleste émanant d'entre les nuages et la SAINTE VIERGE se tenant sur la croix entre les deux clochers de l'église.

HANAN MOHAMED tient à faire remarquer que la
SAINTE VIERGE est honorée dans le CORAN, et qu'elle est aimée par les musulmans et les chrétiens. 
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«C'est pourquoi tout le monde dans Warraq est tellement heureux», dit-il.


WATANI S'ADRESSE À ANBA THÉODOSE, ÉVÊQUE GÉNÉRAL DE GIZEH.


ANBA THÉODOSE explique qu'il était dans le monastère de Mar Mina à Maryut, au sud-ouest d'Alexandrie, le jeudi 11 Décembre, quand il reçut un appel des prêtres de l'Église Warraq l'informant de l'apparition de la SAINTE VIERGE.


«J'ai conseillé la prudence car il est inacceptable de faire une déclaration, sans être absolument certain qu'il s'agit d'une apparition de la VIERGE.


Nous avons informé le pape CHENOUDA, qui se trouvait en Amérique, et il a suivi l'événement avec nous. Enfin, quand il fut certain que la SAINTE VIERGE était apparue et que beaucoup l'avaient vu, nous avons publié une déclaration officielle à cet effet».

Fait intéressant, plusieurs manifestations de lumières inhabituelles et de colombes ont également été observées par de nombreux habitants du Caire et de Gizeh, qui ont semblées liées à l'apparition de la VIERGE SAINTE à Warraq.

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SCEPTICISME

MAHER NAZMY explique ainsi l'apparition : 

 «DIEU veut attirer le peuple de Warraq, plus près de Lui. La plupart d'entre nous sommes de petits négociants ou fabricants qui n'ont plu de temps à lui consacrer. Nous sommes tout simplement trop préoccupés à gagner notre pain. Depuis l'apparition de la VIERGE, -dit NAZMY- , l'église est pleine de fidèles».

Le Père DAOUD IBRAHIM, prêtre de l'église Warraq dit à WATANI : 

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«L'apparition apporte dans un message de paix et un appel à la réconciliation»

«Dès que nous avons eu vent de l'apparition, nous avons prévenu l'évêché qui, à son tour, informait le Pape SHENOUDA III, qui se trouve aux USA pour un contrôle médical. L'Église, -dit-il-, a méticuleusement conservé les documents de l'événement, dont les témoignages, les photographies et les vidéos».



Il était normal que l'événement attire les foudres des sceptiques. Les médias en particulier semble ne pas croire, ou ne veulent pas y croire. Pourtant Frère DAOUD écrit : 
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«Les chrétiens n'attendent pas une apparition pour affirmer leur foi en la SAINTE VIERGE ou aux miracles, parce qu'ils sont déjà convaincus de cela»
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Église copte orthodoxe Sainte-Marie-et-Saint-Michel, à El Warrak
DES CHRÉTIENS DU CAIRE EN QUÊTE D'UNE APPARITION DE LA VIERGE MARIE
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De MONA SALEM (AFP) – 24 déc. 2009


LE CAIRE — Il est trois heures du matin au Caire, une foule de 10.000 personnes scrute le ciel à Al-Warrak. Subitement, cris et youyous percent la nuit, une lumière mystérieuse jaillit au-dessus du clocher de l'église et d'aucuns pensent voir la VIERGE MARIE.

Depuis l'annonce de la première apparition le 10 décembre, plusieurs milliers de chrétiens coptes visitent ce quartier défavorisé du sud de la capitale égyptienne, dans l'espoir d'être bénis par cette lumière étrange. Des vendeurs de thé et de douceurs traversent la foule, où se massent des familles entières.

«La première personne à avoir vu l'apparition de la VIERGE MARIE est un voisin musulman. Il a filmé et pris des photos qu'il a distribuées à tout le monde»
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explique le père FICHAY, un prêtre de l'église d'Al-Warrak. 
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HASSAN, le voisin musulman, était dans un café du quartier quand vers 20H30, il a vu une forte lumière venant de l'église. D'autres dans la rue commençaient à remarquer la lueur et ont vu un oiseau volant en cercle au dessus de l'église.

Vers 02H00, une manifestation de la  VIERGE MARIE est apparue dans des robes blanche et bleu, poursuit le père FICHAY.

Mais pour d'autres habitants musulmans du quartier, il s'agit d'un canular, d'une image produite par des rayons laser.

La nouvelle de l'apparition s'est tout de suite propagée, des centaines de personnes accourant tous les soirs armés de leurs téléphones mobiles pour tenter de capter l'évènement.

«C'est elle, avec son habit bleu et blanc, il n'y a aucun doute. Ca ne peut pas être une illusion», 
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affirme tout excité RAMI, un homme âgé de 36 ans.

«L'église ferme ses portes le soir, nous n'étions pas là quand l'image est apparue pour la première fois, nous avons donc décidé de retourner le lendemain et nous avons vu l'oiseau voler en cercle et ensuite la lumière», 
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dit le père FICHAY sur un ton mesuré.

Pour KAOKAB MOUNIR SHEHATA, une mère de 39 ans, le miracle ne fait aucun doute, puisque la  VIERGE MARIE, lors de son apparition, a rendu la vue à son œil gauche.

«Il était 03H40 du matin quand elle a commencé à opérer mon œil gauche. J'ai ressenti une douleur intense pendant un quart d'heure, jusqu'à ce que je puisse voir. J'étais stupéfaite», dit-elle.

«Voyez vous-même, mon œil gauche est désormais meilleur que le droit», ajoute cette femme, qui ne doute pas du miracle.

VIDÉO TÉMOIGNAGE DE LA GUÉRISON DE CETTE FEMME, DE LA CÉCITÉ ET A QUI IL NE RESTAIT QUE 6 MOIS A VIVRE :

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NABIL, 32 ans, son épouse MARIAM, 28 ans, et leurs trois enfants ont fait le voyage de Choubra al-Kheima, à une vingtaine de kilomètres de l'autre côté de la ville, pour recevoir la bénédiction de la VIERGE.

«Nous resterons jusqu'au matin», déclare MARIAM qui ne partira qu'à l'aube avec ses quatre enfants. «Les écoles sont fermées à cause de la grippe porcine. Il n'y a aucune raison de ne pas rester tard pour attendre la  VIERGE MARIE», explique-t-elle.

«L'apparition de la VIERGE prouve que le christianisme est vivant et que ce que dit la BIBLE est vrai», ajoute NABIL, qui n'a pas apprécié la parution dans une publication d'AL-AZHAR, une des plus hautes autorités de l'ISLAM, d'un article mettant en cause les fondements du christianisme.

Les chrétiens d’Égypte, qui constituent 10% de la population totale de ce pays de 80 millions d'habitants, se plaignent régulièrement d'être tenus à l'écart de certains postes-clés au sein de l'armée, de la justice ou des universités.

«On ne peut pas connaître les raisons de l'apparition de la VIERGE, mais cela pourrait être pour pousser les gens vers la foi, pour les aider à régler leurs problèmes», avance le père FICHAY.

«Peut-être veut-elle ainsi rapprocher les gens, mettre fin aux tensions entre musulmans et chrétiens», espère-t-il.
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ABBOUNA IOUSTOS KAMEL DOS, CURÉ DE LA PAROISSE COPTE ORTHODOXE D'EL WARRAK
«CES APPPARITIONS SONT UNE PUISSANTE CONSOLATION POUR NOUS»
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ABBOUNA IOUSTOS KAMEL DOS, 47 ans, est le curé de la paroisse copte orthodoxe d’El Warrak, au sud du Caire. Il explique comment il comprend les apparitions de la VIERGE MARIE qui auraient eu lieu fin décembre, dans le ciel de sa paroisse.

Comment accueillez-vous ce phénomène d’apparitions dans votre paroisse ?

C’est une joie immense pour nous. Ces apparitions nous permettent de sentir que la VIERGE MARIE se tient à nos côtés.
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Quelle signification leur donnez-vous ?

Tout d’abord, la
VIERGE MARIE, qui s’est réfugiée ici autrefois a un amour très spécial pour ses enfants égyptiens. L’Égypte est une terre bénie par le Seigneur.
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Et puis ces apparitions surviennent dans un temps très difficile. Elles représentent pour nous une puissante consolation : même si nous sommes persécutés, même si la terre nous abandonne, le ciel nous soutient. C’est pourquoi nous ne devons pas avoir peur du martyre.
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Quel effet ces apparitions ont-elles sur la foi des paroissiens ?

Incontestablement, ces apparitions sont un stimulant. La foi grandit. Des fidèles qui ne fréquentaient plus l’église reviennent aux offices. Des curieux viennent nous voir.

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Est-ce que les autorités vous posent des problèmes depuis ces événements ?

Oui, vous pouvez le dire, la police nous persécute ! Au moment où les gens se rassemblaient en nombre, fin décembre, les policiers ont empêché les gens de venir en voiture. Puis ils ont dit que les appareils-photos et les caméras étaient interdits. Ils ont aussi barré la route à ceux qui avaient un ordinateur portable. Et l’autre jour, les policiers postés devant l’église ont arrêté et envoyé en prison toute une journée un peintre qui faisait des travaux dans notre église.

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Comment est votre paroisse ?

Je suis prêtre depuis dix ans. El Warrak est une paroisse qui compte au moins 10 000 familles, dont la majorité est pauvre. Leur souci principal, c’est la santé. Nos familles et nos jeunes sont souvent affaiblis par des maladies chroniques.

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Propos recueillis par JEAN-CLAUDE B
ÉSIDA
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FAMILLE CHRÉTIENNE
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RAPPORT DE L'ÉVÊCHÉ ORTHODOXE COPTE DE GIZEH
À L'ÈRE DE SA SAINTETÉ LE PAPE SHENOUDA III ET ANBA DUMADIUS, ARCHEVÊQUE DE LA GIZEH
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L'Évêché de la Gizeh annonce que la VIERGE SAINTE est apparue dans une transfiguration à l'Église qui porte Son nom dans Warraq Al-Hadar, Gizeh, dans les premières heures de vendredi, 11 décembre 2009 à 1:00am. La VIERGE MARIE est apparue de toute sa hauteur dans des robe longues lumineuses, au-dessus du dôme médian de l'église, dans une robe blanche pure et une ceinture bleu roi. Elle avait une couronne sur sa tête, au-dessus de laquelle est apparue la croix sur le dôme. Les croix sur les dômes de l'église et les tours ont rougeoyé vivement avec la lumière. La VIERGE SAINTE s'est déplacée entre les dômes et jusqu'au dessus de la porte de l'église entre ses deux Tours jumelles. Les résidents locaux l'ont tous vue.
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L'apparition a duré de 1:00am jusqu'à 4:00am vendredi et a été enregistrée par des caméras et de téléphones portables. Environ 3,000 personnes du voisinage, des secteurs environnants et des passants se sont réunies dans la rue devant l'église pour voir l'apparition.
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Depuis vendredi, des foules énormes  réunies  aux alentours de l'église ont vu des pigeons blancs lumineux monter en flèche au-dessus de l'église pendant les diverses périodes de la nuit, ainsi qu'une étoile  qui apparaît soudainement dans le ciel, voyage à travers environ sur 200 mètres, puis disparaît.
Les foules énormes qui se sont réunies autour de l'église ne cessent pas de chanter des hymnes et des louanges pour la VIERGE MARIE.
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C'est une grande bénédiction pour l'église et pour tout le peuple de l’Égypte.
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Puisse sa bénédiction et son intervention nous être bénéfiques à tous.

Signé ANBA THÉODOSIUS, Évêque-Général de Gizeh

 

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