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11/10/2009
II - LES DEMOLISSEURS
ANNE-CATHERINE EMMERICH
(1774/1824)
LIRE LES QUATRES PAGES ANNE-CATERINE EMMERICH I – LES DEMOLISSEURS II – LES DEMOLISSEURS III – LA GRANDE TRIBULATION |
II - LES DEMOLISSEURS (suite) |
JESUS ! JESUS ! JESUS ! |
Nous savons qui sera l'Antéchrist : l'Homme de péché, le fils de perdition qui se dira être le Christ. Il s'ensuit que les jours de l'Antéchrist apparaitront comme une période suprêmement "mystique".
Nous connaissons les paliers successifs de l'emprise de Satan sur le monde. Il lui fallut d'abord se faire nier et par sa négation amener peu à peu à la négation corollaire de la divinité du Christ, pour enfin aboutir à la négation de Dieu lui-même. Cette phase s'est consommée dans l'univers matérialiste dans lequel l'humanité est tombée.
«Mais le but ultime de Satan est de détourner à son profit l'adoration qui est due à Dieu. Pour cela, il se fera -il contrefera- le Christ. Lui, le faux-prophète et qui parle comme le Dragon, prendra les cornes de l'agneau». (Ap XIII, 11) |
LE CHRIST POUR NOUS ! LE CHRIST EN NOUS ! |
«Mais alors que la ferveur religieuse authentique est calme, profonde et pacifique, ceux-ci se tordent, s'agitent et se convulsent. Scandant le nom de Jésus au rythme d'une musique sabbatique, ils s'affaissent haletant d'extase sensuelle». |
Ah ! Comme le monde, ce monde de la seule matière, ce monde du profit et de la jouissance, ce monde finissant, ce monde pourissant, rèvèle son horreur à cette génération ultime ! Comme elle a besoin de quelque chose de pur, de haut, de divin ! Issue de la religion de l'homme, et mesurant sa faillitte, comme elle se sent le besoin de Dieu
Et c'est là, à ce terme qu'il avait prévu, à ce stade auquel il avait amené que l'attendait le dieu de l'abime !
Aux uns il offre le paradis des paradis artificiels ; aux autres -ce sont parfois les mêmes qui sortent de cet enfer pour s'élever au ciel de la fausse mystique- il propose Jésus.
Et c'est ainsi que, déjà, et déjà Antéchrist, il se fait adorer sous le visage du Christ !
Et cela n'a lieu, et cela ne fut rendu possible que par le péché de leur pères et leur aveuglement pour être sortis de l'Eglise. Ne nous étonnons donc pas que ce pestilentel mysticisme -encore que sa contagion puisse partout s'étendre- soit éclos dans le marais puritain de l'Amérique protestante.
«Ils avaient rejeté tout jugement de l'autorité légitime de l'Eglise, qui seule, a reçu son pouvoir de Dieu, qui seule a mission pour pouvoir décider de la vérité ou de la fausseté de ces sortes de manifestations intérieures ; ils s'étaient mis au-dessus des règles de la foi et des commandements divins et avaient, par là, renversé toute barrière qui eu pu préserver ces infortunés de ce mal dont l'influence désastreuse faisait lever comme une semence de malédiction partout où ils portaient leurs pas» |
Oui, c'est en cette église détachée de l'Eglise que sont nées la plupart des sectes. N'est-il pas à la fois affreux et remarquable que toutes soient de nature eschatologiques, recevant ainsi cette grande force d'êtres conformes à la nécessité prophétique et à la vérité du temps. Mais «celui» qui les suscitait en faussait aussi le terme, détournant du seul chemin qui doit conduire au Royaume : l'Eglise catholique. Il en est de cette prolifération de sectes à l'approche du second avênement ce qu'il en fut lors du premier :
«Il (Jésus) leur parla des différentes sectes religieuses qui existaient alors et qu'il leur représenta comme des sepulcres blanchis et pleins de la corruption la plus affreuse. Elles aussi attendaient le salut d'Israël ! Et Satan s'empara de la prophétie pour la corrompre» |
Que s'il en est ainsi de la séducion de l'Antéchrist, cette pitoyable mystique des sectes qui crient leur amour à Jésus en des gesticulations désordonnées et dans les transports d'une sensualité équivoque, non, l'heure n'est pas venue que toute la terre soit saisie de ce délire ! Ah ! Craignons seulement que l'ordre, un ordre affreux ne succède à ces désordres ! Quand il viendra, lui le Pervers, il sera le sage et le saint qui fera rentrer dans le lit d'une apaisante doctrine tous ces débordements, tout ce déferlement de torrents charrieurs de boue et de sanie. Sinon, serait-il à meme de séduire jusqu'aux élus, selon que l'Evangile nous le donne à craindre, et à quoi, à la fin, il réussirait si les jours du Maudit n'étaient abrégés ? Nous n'en sommes, dans les sectes, qu'à la grimaçante préfigure. Mais si, dans le sein même de l'Eglise, des théologiens se levaient, qui s'en fissent les docteurs ? Car s'il est Antéchrist, et qu'il puisse faire illusion, il lui faudra bien se présenter en accord avec la Sainte Ecriture !
Le temps de l'Antéchrist n'est pas si proche que quelques-uns le croient. iI aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs.Alors, quand les ouvriers d'iniquité auront aplani les voies, il n'aura plus qu'à paraitre.
Elle vit la cessation du sacrifice (eucharistie) à l'époque de l'Antéchrist.
«J'ai eu un pénible travail à faire dans une église (symbolisant ici l'Eglise) où l'on avait, par crainte d'une profanation, caché et muré le Saint-Sacrement dans un pilier où l'on disait la messe en secret dans un caveau au-dessous de la sacristie. Je ne puis dire où cela se passait :l'église était très vieille (parce que l'Eglise à la fin des temps ?) et j'avais une frayeur mortelle que le sacrement ne fut exposé à un danger. Alorsmon conducteur m'exhorta de nouveau à prier et à demander toutes mes connaissances des prières pour la conversion des pécheurs et surtout pourque les prètres aient une foi ferme : «car des temps très difficiles approchent» : les non-catholiques cherchent par tous les moyens possibles àdisputer et à enlever à l'Eglise tout ce qui est de son domaine. La confusion deviendra de plus en plus grande» 27 juin 1822 |
L'HEDONISME ET LA CROIX |
«On gardai le silence sur la Croix, sur le sacrifice et la satisfaction, sur le mérite et le péché, ou les faits, les miracles et les mystères de l'histoire de notre rédemption devaient céder la place à de creuses «théories de la révélation», où l'homme-Dieu, pour être supporté, ne devait plus être présenté que comme «l'ami des hommes, des enfants, des pécheurs» où sa vie n'avait de valeur que comme «enseignement», sa Passion comme «exemple de vertu», sa mort comme «charité»sans objet ; où l'on enlevait au peuple croyant l'ancien catéchisme qu'on remplaçait par des «histoires bibliques» où le manque total de doctrine devait être voilé sous un langage naïf à la portée de toutes les intelligences ; où les fidèles étaient forcés d'échanger leurs livres de piété, leurs vieilles formules de prière et leurs anciens cantiques contre des productions de fabrique moderne aussi mauvaises et aussi impies que celles par lesquelles on cherchait à remplacer le missel, le bréviaire et le rituel» |
21:44 Publié dans PROPHETIES D'ANNE-CATHERINE EMMERICH | Lien permanent | Commentaires (1)
III - LA GRANDE TRIBULATION
ANNE-CATHERINE EMMERICH
(1774/1824)
LIRE LES QUATRES PAGES ANNE-CATERINE EMMERICH I – LES DEMOLISSEURS II – LES DEMOLISSEURS III – LA GRANDE TRIBULATION |
III - LA GRANDE TRIBULATION |
LA SCISSION DE L'EGLISE |
«J'ai eu encore une vision sur la grande tribulation, soit chez nous, soit dans des pays éloignés. Il me semblait voir qu'on exigeait du clergé, une concession qu'il ne pouvait pas faire. J'ai vu beaucoup de vieux prêtres et quelques vieux franciscains qui toutefois ne portaient pas l'habit de leur ordre et notamment un eccesiastique très agé, pleurer bien amèrement». (12 avril 1820) |
«J'en vis d'autres, parmi lesquels tous des tièdes, se prêter volontiers à ce qu'on demandait d'eux. |
LE ROSAIRE, ARME DU COMBAT ESCHATOLOGIQUE |
«Comme les propagateurs des lumières portaient une haine toute spéciale à la dévotion du rosaire, l'importance de cette dévotion me fut montrée dans une vision d'un sens très profond». |
Après cela (la vision des propagateurs des lumières, ennemis du rosaire), Anne-Catherine fit la description du Rosaire ; mais il fut impossible au Pélerin de reproduire ses paroles, elle-même, à l'état de veille. D'Espagne, Anne-Catherine est transportée en Irlande.......ne pouvant bien exprimer ce qu'elle avait vu.
....«Les divers AVE MARIA étaient des étoiles formées de certaines pierres précieuses sur lesquelles les Patriarches et les ancêtres de Marie étaient figurés dans des scènes qui se rapportaient à la préparation de l'Incarnation et de la Rédemption. Ainsi, ce rosaire embrassait le ciel et la terre, Dieu, la nature, l'histoire, restauration de toute chose et de l'homme par le Rédempteur qui est né de Marie ; et chaque figure, chaque matière, chaque couleur, suivant sa signification essentielle, était employée à l'accomplissement de cette oeuvre d'art divine». |
LA TRANSLATION DE L'EGLISE |
«J'arrivai chez saint Pierre et saint Paul (Rome) et je vis un monde ténébreux plein de détresse, de confusion et de corruption. |
Il nous est ici montré ce petit homme laïque, nouveau saint françois, porteur de l'Eglise.
Eh quoi ! Jésus-Christ confierait-il la charge officielle de son Eglise à des laïques ? La chose, on le sait, est en soi impossible !
Par contre, ne peut-on craindre une époque où l'Eglise -à tout le moins ce qui parait être l'Eglise et en revendique le titre- ne vienne à tomber entre les mains de l'ennemi ? N'est-ce pas là d'ailleurs ce que nous donnent à redouter ces sombres prophéties ? Alors ? Il n'y aurait plus d'Eglise ? Non, plus d'Eglise visible mais....
«Quand même il ne resterait qu'un seul chrétien catholique, l'Eglise pourrait triompher de nouveau». |
Il se pourrait aussi que dans ce pressentiment d'une église des ténèbres, laquelle aurait supplanté la véritable église, ou bien même se serait implantée en son lieu, un Pape -ou plutôt, en la conjoncture, un anti-Pape- ait été installé.....
«Lorsque je vis l'Eglise de saint Pierre dans son état de ruine et comment tant d'ecclesiastiques travaillaient, eux aussi, à l'oeuvre de destruction, sans qu'aucun d'eux voulut le faire ouvertement devant un autre, j'en ressentis une telle affliction que je criai vers Jésus de toutes mes forces, implorant sa miséricorde. Alors je vis devant moi mon époux céleste sous la forme d'un jeune homme et il me parla longtemps. Il dit, entre autres choses, que cette translation de l'Eglise d'un lieu à un autre signifiait qu'elle paraitrait en complète décadence, mais qu'elle reposait sur ces porteurs et qu'elle se reléverait avec leur aide. Quand même il ne resterait qu'un seul chrétien catholique, l'Eglise pourrait triompher de nouveau, car elle n'a pas son fondement dans l'intelligence et les conseils des hommes. Il me montra alors comme quoi il n'avait jamais manqué de personnes priant et souffrant pour l'Eglise. Il me fit voir tout ce que lui-même avait souffert pour elle, quelle vertu il avait donné aux mérites et aux travaux des martyrs et comment il endurerait de nouveau toutes les souffrances inimaginables s'il lui était possible de souffrir encore. Il me montra aussi dans des tableaux innombrables la déplorable conduite des chrétiens et des ecclésiastiques, dans des sphères de plus en plus vastes s'étendant à travers le monde entier et où mon pays était compris, puis il m'exhorta à persévérer dans la prière et la souffrance. C'était un tableau immense et indiciblement triste qu'il est impossible de décrire. Il me fut aussi montré qu'il n'y a presque plus de chrétiens dans l'ancien sens du mot, de même que tous les juifs qui existent encore aujourd'hui sont de purs pharisiens, seulement encore plus endurcis que les anciens : il n'y a que le peuple de Judith en Afrique qui ressemble aux Juifs d'autrefois. Cette vision m'a remplie de tristesse». |
Quelle est donc la forme moderne du mystère d'iniquité reçu avec tant de complaisance par certains dans l'Eglise ?....Et l'on en viendra -et l'on en est déjà venu- à pratiquer une religion où Dieu, vague, philosophique, impersonnel, est rejeté dans l'abstraction, tandis que le Christ est rapetissé à la suprême grandeur que puisse atteindre l'homme ! Que le nombre est donc grand de ces égarés qui prétendent unir ce que le Christ a formellement séparé...
Le chrétien authentique regarde en haut, là où il veut atteindre le dépassement de ce monde. Le chrétien abusé regarde au loin, à l'horizon, là où se dressera la cité harmonieuse ; là déjà dans le Nord, où s'élabore le nouveau monde universel, juste et pacifique. Et qu'importe la nécessité de bouleverser le monde pour refaire le monde !
Oui, en vérité, là-bas, dans le Nord, quelque chose s'est levé, et qui grandit, et qui emplit le ciel , un orage immense, et qui va gonfler la mer, saisir et rouler dans ses tourbillons la barque de Pierre.
Et pendant ce temps, Dieu feindra de dormir.....
«Je vis un grand orage venir du Nord. Il s'avançait en demi-cercle vers la ville à la haute tour (Vienne) et il s'étendit aussi vers le couchant. Je vis au loin des combats et des raies de sang dans le ciel au-dessus de plusieurs endroits, et je vis approcher des malheurs et des misères infinies pour l'Eglise. |
Le malheur est-il toujours appelé venir du Nord ! Quelle est donc cette fatalité qui fait venir du Nord le malheur ?
«Je vis le sacrifice d'Isaac sur le mont Calvaire. Le derrière de l'autel était tourné au Nord : les patriarches plaçaient toujours ainsi l'autel parce que le mal était venu du Nord. |
Un jour, étant en extase, elle s'écria à haute voix et gémissant :
«Je vois l'Eglise complètement isolée et comme tout fait délaissée. Il semble que tout le monde s'enfuit. Tout est en lutte autour d'elle. Partout je vois de grandes misères, la haine, la trahison et le ressentiment, le trouble, l'abandon et un aveuglement complet». |
...On s'était dans l'Eglise fabriqué un Christ à sa convenance, on l'avait revêtu de ses utopies, en sorte qu'il ne lui restait d'autre grandeur que l'exacerbation de l'orgueil de l'homme. Et l'on voit là, soudain, au plus fort du désastre, que ce Dieu ne peut rien. Car ceui-là n'est plus le Christ....
«Je vois d'un point central et ténébreux (et situé semble-t-il, à Rome même) partir des messagers pour porter quelque chose en plusieurs lieux : cela sort de leur bouche comme une vapeur noire qui tombe sur la poitrine des auditeurs et allume en eux la haine et la rage». |
Le contenu global de la vision prophétique nous parait faire état d'une double crise : d'une part une invasion étrangère venant du Nord ; d'autre part une confusion sans exemple dans le sein de l'Eglise.
Or, si les deux choses n'étaient liées, comment concevoir cette rage dont sont saisis les responsables de la ténébreuse Eglise?.......Toutefois, comme l'autorité légitime, le Pape ne peut faillir, il s'ensuit qu'il n'y a plus de Pape ou que ce dernier a été mis dans l'impossibilité d'exercer son magistère.
Mais l'Eglise demeure, fût-ce au plus profond des catacombes : l'Eglise des opprimés.
«Je prie ardemment pour les opprimés. Sur des lieux où prient quelques personnes, je vois descendre la lumière, sur d'autres d'épaisses ténèbres. La situation est terrible. Combien j'ai prié». |
«J'ai eu la vision d'une grande église avec une tour très haute et très artistement travaillée, située dans une grande vile, près d'un large fleuve. Le patron de l'église était saint Etienne et je vis près de lui un autre saint qui fut martyrisé après lui. |
Il n'est trop clair qu'il s'agit là des attaques menées par la Franc-Maçonnerie dont le but inlassablement poursuivi a toujours été la destruction de l'Eglise....
«Je vis ensuite cinq figures d'hommes entrer dans cette église (la cathédrale de Vienne), trois qui semblaient prêtres étaient revêtus d'ornements sacerdotaux pesants et antiques ; les deux autres étaient des ecclesiastiques tout jeunes qui paraissaient appelés aux saints ordres. Il me sembla aussi que ceux-ci reçurent la sainte communion et qu'ils étaient destinés à réveiller la vie dans les âmes. |
Ce paroxysme atteint, Anne-Catherine parait revenir en arrière afin d'en souligner les causes :
«Les protestants se mirent partout à attaquer l'Eglise». |
Les monarchies catholiques définitivement abolies (la dernière ayant été celle d'Espagne dont la chute allait marquer le départ de la seconde phase de la guerre et révolution universelle) les royaumes protestant furent, eux, épargnés, dans la mesure où ils étaientles complices -ou les otages- des Loges........Mais il est une autre manière subtile et combien pernicieuse d'amoindrir l'Eglise : c'est de la séduire en infusant en son sein l'esprit de la Réforme. N'est-ce pas justement ce que nous voyons depuis quelques années ? N'est-ce pas le naturalisme, l'humanisme, le moralisme protestant qui se sont substitués à la pure et surnaturelle doctrine de la foi catholique ?
«Mais les serviteurs de l'Eglise sont si lâches ! Ils ne font pas usage de la force qu'ils possèdent dans le sacerdoce. Je ne pus m'empêcher de pleurer amèrement à cette vue». |
«Dans un endroit, il me sembla qu'on minait en-dessous une grande ville où le mal était à son comble. Il y avait plusieurs diables occupés à ce travail. Ils étaient déjà très avancés et je croyais qu'avec tant et de si pesants édifices elle allait bientôt s'effondrer. J'ai souvent eu, à propos de Paris, l'impression qu'il devait être ainsi englouti : je vois tant de cavernes au-dessous, mais qui ne ressemblent pas aux grottes souterraines de Rome avec les sculptures dont elles sont ornées». |
Ici, semble-t-il, se juxtaposent visions symboliques et tableaux réels : les menées souterraines des ennemis de la France traditionnelle et la vue du sol de Paris creusé de galeries ou tout entier sillonné de tunnels du métro.
La chose est suffisamment étrange, en 1820, pour qu'une fille de ce temps là n'en fut pas frappée.
«Elle vit une affreuse corruption, de grandes misères et des abominations horribles dans la capitale (de la France). Il lui sembla qu'elle était près de s'engloutir : elle eut l'impression qu'il n'y resterait pas pierre sur pierre». |
LA CRISE UNIVERSELLE |
«Quand j'arrive dans un pays, je vois le plus souvent dans sa capitale, comme dans un point central, l'état général de ce pays sous forme de nuit, de brouillard, de froid ; je vois aussi de très près les sièges principaux de la perdition, je comprends tout et je vois en tableaux où sont les plus grands dangers. De ces foyers de corruption, je vois des écoulements et des bourbiers se répandre à travers le pays comme des canaux empoisonnés et je vois au milieu de tout cela les gens pieux en prière, les églises où repose le saint sacrement, les corps innombrables des saints et des bienheureux, toutes les oeuvres de vertu, d'humilité, de foi, exercer une action qui soulage, qui apaise, qui arrête le mal, qui aide où il le faut. Ensuite j'ai des visions où des méchants comme des bons passent devant mes yeux. |
Une nuit (Anne-Catherine «voyageait» surtout la nuit) elle fut transportée par toute la terre.
«Je traversai la vigne (le diocèse) de saint Ludger (Munster) où je trouvai toutes choses en souffrance comme auparavant et je passai par la vigne de saint Liboire (Paderborn) où j'ai travaillé en dernier lieu et que je trouvai en voie d'amélioration». |
Il s'agit de travaux mystiques accomplis dans la mystérieuse économie de la Communion des Saints, l'extatique compensant par le mérite de ses souffrances consenties, les dommages causés dans l'Eglise par le péché de ses membres.
«Je passai par le lieu (Prague) où reposent saint Jean Népomucène, saint Wenceslas, sainte Ludmile et d'autres saints. Il y avait beaucoup de saints, mais parmi les vivants peu de prêtres pieux et il me sembla que les personnses bonnes et pieuses se tenaient cachées ordinairement. |
La vision de la fournaise ardente est peut-être symbolique. Sans doute y faut-il discerner le martyre d'innocentes victimes, prêtres, religieux et religieuses, torturés, mis à mort, dans le déferlement contre l'Eglise de la haine satanique.
Ici, le Pélerin rappelle :
Le mois de mars d'auparavant, elle avait vu sous la figure d'une fournaise ardente où l'on jetait des innocents, la condamnation de gens irréprochables et la destruction de la foi et des bonnes moeurs dans la patrie de saint Ignace : sur quoi elle fut infomée que ceux qui chauffaient la fournaise, les satellites et les juges iniques auraient un sort pareil à celui qu'ils préparaient maintenant aux innocents. |
«Je vis de nouveau les ennemis du dedans (il s'agit donc bien d'une guerre civile) savançant de tous les côtés et ceux qui attisaient le feu jetés eux-mêmes dans la fournaise». |
Selon qu'il arrive fréquemment dans la vision prophétique, les faits sont moins enchaînés chronologiquement que reliés dans leurs causes et leurs effets.
«Je vis d'énormes abominations se répandre sur le pays. Mon guide me dit : «Aujourd'hui, Babel est ici». Et je vis par tout le pays une longue chaine de sociétés secrètes, avec un travail comme à Babel, et je vis l'enchaînement de ces choses, jusqu'à la construction de la tour, dans un tissu fin comme une toile d'araignée, s'étendant à travers tous les lieux et toute l'histoire : toutefois le produit suprème de cette floraison était Sémiramis, la femme diabolique». |
Et, certes, s'étendant à tous les lieux et à toute l'histoire, quoique centrée sur l'Espagne, la vision la déborde infiniment. Mais c'est en Espagne que la crise universelle a pris consistance. C'est en Espagne que le communisme et nazisme, ces deux pôles du mystère d'iniquité avant que ne paraisse l'Homme de pêché, se sont mesurés pour la première fois.
Quelques année plus tard, au terme du gigantesque affrontement, le Nazisme vaincu, le Communisme se dressa dans son effrayante puissance. Et tandis que les vieilles nations chrétiennes, ébranlées par le choc des deux géants, se désagrégeaient de l'intérieur, le Communisme édifiait par toute la terre la cité terrestre dont l'emblème scripturaire nous est figuré dans Babylone. Or, sur Babylone règne la reine de Babylone, Sémiramis, la Courtisane de l'Apocalypse. Le temps de la fin étant promis par Dieu à la Vierge Marie, comment s'étonner que Satan ne lui oppose la grande Prostituée ?
«Je vis détruire tout ce qui était sacré et l'impiété et l'hérésie faire irruption. |
C'est donc bien en Espagne que la Russie et l'Allemagne vont se dresser face à face, premier acte du conflit gigantesque qui va embraser le monde.
D'Espagne, Anne-Catherine est transportée en Irlande
«De ce malheureux pays (l'Espagne) je fus conduite par-dessus la mer, à peu près vers le nord, dans une ile où a été saint Patrice. Il n'y avait guère que des catholiques, mais ils étaient très opprimés : ils avaient pourtant des rapports avec le Pape, mais en secret. Il y avait encore beaucoup de bons dans ce pays parceque les gens étaient unis entre eux». |
Et maintenant, l'Angleterre :
Nous savons comment il faut entendre cela : non dans un sens phsique mais symbolique.
«Je vis ça et là quelques groupes de pieux sectaires». |
Pour Anne-Catherine, toute forme de christianisme qui n'était pas catholique romaine était au moins entachée de schisme, et donc constituait une "secte". Toutefois, ici, dans l'Eglise anglicane, elle voit de pieux fidèles.
«du reste tout y était dans une grande fermentation». |
S'il y eut dans l'Europe moderne, une nation stable, équilibrée, sure d'elle-même, ce fut bien la grande-Bretagne. Impératrice de la terre parce que reine de la mer, sa puissance, comme jadis celle de Rome, paraissait inattaquable. Mais les deux guerres qui ont ébranlé le monde ont lézardé l'Empire. A l'issue de la seconde, il s'effrita et tomba en lambeaux. La secousse ne fut pas moindre dans le sein même du Royaume-uni, à présent si désuni. Dans ce vieil Occident, rongé de toutes sortes de lèpres, l'orgueilleuse Angleterre n'est pas la moins défigurée. Une sourde fermentation, en vérité. Tout s'y désagrège de l'intérieur.
Moins atteinte que les autres nations par les assauts de l'extérieur, l'ordre moral qui se corrompt y pourrit les bases de l'ordre social. Encore une fois, la vision nous reporte au temps -notre temps- si nouveau pour la solide Angleterre où, brusquement, elle se voit saisie dans le grand remous de la décomposition universelle. Née sous Elisabeth, elle meurt sous Elisabeth.
«Presque tout le peuple était divisé en deux partis, et ils étaient occupés d'intrigues ténébreuses et dégoutantes». |
C'est surement une caractéristique de l'Angleterre d'être divisée en deux partis ou deux fractions rivales ; en religion : la Haute Eglise, sorte de catholicisme sans le Pape et la Basse Eglise, inclinant vers le calvinisme. En politique : une manière d'équilibre et d'alternance qui va s'établir entre conservateurs et travaillistes.
«Le parti le plus nombreux était le plus mauvais ; le moins nombreux avait les soldats à ses ordres ; il ne valait pas non plus grand chose, mais pourtant il valait mieux. Je vis une grande confusion et une lutte qui approchait et je vis le parti le moins nombreux avoir le dessus». |
Ces lignes semblent présager une révolution, peut-être une guerre civile.
«Il y avait dans tout cela d'abominables manoeuvres : on se trahissait mutuellement, tous se surveillaient les uns les autres et chacun semblait être l'espion de son voisin.
De là, j'allai au levant, par-delà la mer, dans une contrée froide où je vis sainte Brigitte (de Suède), saint Canut (Knud : roi de Danemark et patron de ce pays) et saint Eric (roi de Suède). Ce pays était plus tranquile et plus pauvre que le précédent, mais il était aussi froid, brumeux et sombre. Il y avait beaucoup de fer (les gisements de fer, d'un minerai très pur, en Suède centrale et en Laponie) et peu de fertilité. Je ne sais ce que j'y ai fait ou vu. Tout le monde y était protestant». |
Anne-Catherine décrit de façon fort claire la Scandinavie.....Comment d'ailleurs ne pas constater que les peuples protestants -qui ont amputé le christianisme de sa dimension surnaturelle, après l'avoir vidé de ses mystères pour le réduire à une simple morale- sont ceux précisément où la décomposition des moeurs atteint son paroxysme d'infamie, le flot nauséabond parti de Suède et du Danemark a gagné le reste de l'Europe.
Et sans doute, s'agit-il du suprême orgueil : l'orgueil de Lucifer qui lança le «non serviam !». à la face de Dieu. Or, y eut-il jamais dans toute l'histoire un peuple comme le peuple russe pour avoir fondé ses loi sur la haine de Dieu ?
«Ils bâtissaient de grandes églises et croyaient avoir la raison pour eux. Je vis qu'on armait et qu'on travaillait de tous les côtés : tout était sombre et menaçant. Je vis là saint Basile et d'autres encore. Je vis sur le chateau aux toits étincelants (la cathédrale saint Basile sur la place Rouge) le malin qui se tenait aux aguets». |
Mais quelle sorte d'églises pouvaient bien, dans la vision, construire les russes ? Non pas, bien sur, des églises de pierre, mais selon ce que ce mot désigne aussi : un édifice spirituel et doctrinal : ici des églises où c'est la raison et non Dieu qu'on y adore ! Le marxisme-Léninisme n'est-il pas devenu une vraie religion ?
«Je vois planer sur certains lieux et certaines villes, des apparitions effrayantes qui les menacent de grands dangers ou mêm d'une destruction totale. Je vois tel lieu s'enfoncer en quelque sorte dans la nuit ; dans un autre, je vois le sang couler à flots dans des batailles livrées en l'air, dans les nuages, et souvent, il s'en détache un tableau séparé d'un aspect plus frappant qui a sa signification propre. Et ces dangers, ces châtiments, je ne les vois pas comme choses isolées, mais je les vois comme des conséquence de ce qui se passe en d'autres contrées où le péché éclate en violences et en combats acharnés, et je vois le péché devenir la verge qui frappe les coupables». |
On remarque, en toutes ces visions, un constant mélange de réalité et de symbolisme : ainsi de cette réalité d'aujourd'hui qui devait paraitre fort étrange aux yeux de l'extatique : la guerre des temps futurs menée non plus sur terre, mais dans les airs !
Quant à Dieu, il semble qu'il n'entre point directement en tout cela, les maux se déchainant sur les hommes selon les fatales conséquences engendrées par leurs crimes. Et que si Dieu, ayant mis toute sa justice dans cette création qu'il fit parfaite, peut encore intervenir, il ne le peut plus faire que par la miséricorde qu'il s'est réservée.
«Pendant que tout cela sort comme un développement des tableaux ténébreux que je vois sur la terre dans ces pays, je vois les bons germes lumineux qui sont en eux, donner naissance à des tableaux placés dans une région plus élevée. Je vois au-dessus de chaque pays un monde de lumière qui représente tout ce qui s'est fait pour lui par des saints, enfants de ce pays, ce qu'ils ont fait descendre sur lui par les mérites de Jésus-Christ des trésors de grace de l'église.
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Aussi bien, l'Ennemi qui sait, lui, où sont ses adversaires les plus efficaces après la très redoutable Vierge Marie, s'est-il acharné, par théologiens interposés, à abolir le culte des saints et à vider les églises de leurs images. Quant aux reliques, cette cendre de superstition, on ne les trouve plus que chez les antiquaires, quand on a dédaigné, tant la chose était insignifiante, d'en vider les reliquaires bradés par les curés dans le vent.
«Sans le secours de Dieu, on ne pourrait pas contempler tant de misères et d'abominations auprès de cette charité et de cette miséricorde, sans en mourir de douleur». |
«Je vis la terre comme une surface ronde qui était couverte d'obscurité et de ténèbres». |
Et c'est là, sans doute, vision allégorique de la nuit spirituelle tombée sur le monde et des ravages causés dans les âmes au terme de la grande apostasie. Mais parallèlement, l'homme ayant maudit Dieu, la malédiction impuissante contre Dieu, retombe sur l'homme et sur toute la nature.
Dieu avait fait don à l'homme pour qu'il la gouverne avec sagesse, de la création tout entière. Son premier péché déjà la lui rendit, sinon hostile, à tout le moins avare et dure. Mais voilà qu'une chose toute nouvelle est pour lors en train de se produire : l'homme qui s'est spirituellemnt suicidé en se coupant de Dieu, et comme pris d'une frénésie de meurtre est en train d'assassiner la nature ! Et ce n'est pas là figure ni symbole ! ....
Hélas ! Sucée jusqu'au sang, vidée jusqu'à la moelle, cette terre n'est point tuée pour les besoins de l'homme, mais pour combler ses plaisirs dans un monde infernal, celui de la "consommation", où toute la science de l'homme concourt à lui inventer de nouveaux besoins......
Et voici le spectacle que vit prophétiquement Anne-Catherine, assurément incompréhensible à une femme contemporaine de Napoléon mais pour nous, hélas ! trop prévisible. Et déjà, çà et là, les hideuses taches d'une lèpre qu'on ne peut plus combattre et qui menace de gagner les continents et les mers. D'ailleurs, il se pourrait que, née de la mer, la terre mourût de la mort de la mer.
«Tout se desséchait et semblait périr. Je vis cela avec des détails innombrables chez des créatures de toutes espèces, telles que les arbres, les arbrisseaux, les plantes, les fleurs et les champs. C'était comme si l'eau était pompée dans les ruisseaux, les fontaines, les fleuves et les mers, ou comme si elle retournait à sa source, aux eaux qui sont au-dessus du firmament et autour du paradis. Je traversai la terre désolée et je vis les fleuves comme des lignes menues, les mers comme de noirs abimes où l'on ne voyait plus qu'au centre quelques flaques d'eau. Tout le reste était une vase épaisse et trouble dans laquelle je voyais des animaux et des poissons énormes embourbés et luttant contre la mort. J'allai assez loin pour pouvoir reconnaitre le rivage de la mer où j'avais vu autrefois noyer saint Clément. Je vis aussi des lieux et des hommes dans le plus triste état de confusion et de perdition et je vis, à mesure que la terre devenait plus désolée et plus aride, les oeuvres ténébreuses des hommes aller croissant. Je vis beaucoup d'abominations dans un grand détail ; je reconnus Rome et je vis l'Eglise opprimée et sa décadence à l'intérieur et à l'extérieur. |
50 OU 60 ANS AVANT L'AN 2000 |
Au milieu de l'enfer était un abime affreux : Lucifer y fut précipité chargé de chaines, une épaisse fumée l'environnait de toutes parts. Sa destinée était réglée par une loi que Dieu lui-même avait posée ; je vis que cinquante ou soixante ans, si je ne me trompe, avant l'an 2000, Lucifer devait sortir pour quelques temps de l'abime.
«Je vis plusieurs autres dates que j'ai oubliées, d'autres démons devaient aussi être mis en liberté à une époque plus ou moins éloignée, afin de tenter les hommes et de servir d'instruments à la justice divine. Plusieurs de ces démons doivent sortir de l'abime à cette époque-ci et d'autres d'ici à peu de temps.
Si ces pays n'ont pas persévéré dans la foi chrétienne et sont maintenant laissés à l'abandon, ça a été, comme je l'ai vu, par une sage disposition de la providence. Ils devaient être seulement bénis et en quelque sorte fumés pour l'avenir, et ils restent en friche afin qu'ensemencés à nouveau, ils portent des fruits abondants quand les autres (donc ceux chez lesquels la semence a levé, les nations chrétiennes) seront à leur tour laissés sans culture». |
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IV - LA GLOIRE CREPUSCULAIRE DE L'EGLISE
ANNE-CATHERINE EMMERICH (1774/1824)
LIRE LES QUATRES PAGES ANNE-CATERINE EMMERICH I – LES DEMOLISSEURS II – LES DEMOLISSEURS III – LA GRANDE TRIBULATION |
IV -LA GLOIRE CREPUSCULAIRE DE L'EGLISE |
LA RECONSTRUCTION DE L'EGLISE |
«Alors je vis rebâtir l'Eglise très promptement et avec plus de magnificence que jamais. Je vis une femme pleine de majesté s'avancer dans la grande place qui est devant l'Eglise. Elle avait son ample manteau relevé sur les deux bras et elle s'éleva doucement en l'air. Elle se posa sur le dôme et étendit sur toute l'étendue de l'Eglise son manteau qui semblait rayonner d'or. Les démolisseurs venaient de prendre un instant de repos, mais, quand ils voulurent se remettre à l'oeuvre, il leur fut absolument impossible d'approcher de l'espace couvert par le manteau. seconde de gens mariés de toute condition parmi lesquels des rois et des reines, la troisième de religieux, la quatrième de gens de guerre. En avant de ceux-ci, je vis un homme monté sur un cheval blanc. La dernière troupe était composée de bourgeois et de paysans dont beaucoup étaient marqués au front d'une croix rouge. Alors la bataille s'engagea dans le ciel : Michel et ses anges combattirent le Dragon. Celui-ci riposta, appuyé par ses Anges, mais ils eurent le dessous et furent chassés du ciel. On le jeta donc, l'énorme Dragon, l'antique Serpent, le Diable ou Satan, comme on l'appelle, le séducteur du monde entier, on le jeta sur la terre et tous ses Anges furent jetés avec lui». (Apoc XII 7-9) Lorsqu'ils furent tous réunis en une seule masse, je les vis abandonner leur travail de démolition de l'Eglise et se perdre dans les divers groupes. (ce qui implique que la conversion, pour être générale n'était cependant pas totale) et une autre séparation devait plus tard avoir lieu. |
LA GUERRE SPIRITUELLE |
«Je vis de grandes troupes venant de plusieurs pays se diriger vers un point et des combats se livrer partout. Je vis au milieu d'eux une grande tache noire comme un énorme trou ; ceux qui combattaient à l'entour devenaient de moins en moins nombreux, comme si plusieurs y fussent tombés sans qu'on le remarquât. Pendant ce temps, je vis encore au milieu des désastres les douze hommes dont jai déjà parlé, dispersés en diverses contrées sans rien savoir les uns des autres, recevoir des rayons de l'eau vive. Je vis que tous faisaient le même travail de divers côtés ; qu'ils ne savaient pas d'où il leur était commandé et que quand une chose était faite, une autre leur était donnée à faire. Ils étaient toujours douze dont aucun n'avait plus de quarante ans......
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LES DEUX CITES |
«Je vis dans deux sphères opposées l'empire de Satan et l'empire du Sauveur. Je vis la ville de Satan et une femme, la prostituée de Babylone, avec leurs prophètes et leurs prophétesses, leur thaumaturges et leurs apotres. Là tout était riche, brillant, magnifique, comparé à l'empire du Sauveur. J'y ai vu des rois, des empereurs, des prêtres superbement vêtus et montés sur des chars . Satan avait un trône magnifique.
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MARIE, PROTECTRICE DE L'EGLISE |
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«Je vis au-dessus de l'Eglise (Saint Pierre de Rome, constante allégorie de l'Eglise en ces visions) fort amoindrie, une femme majestueuse revêtue d'un manteau bleu de ciel qui s'étalait au loin, et portant une couronne d'étoiles sur la tête.
(Il s'agit probablement d'églises chismatiques rentrant dans le sein de l'Eglise catholique).
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«Déjà toute la partie antérieure de l'église était abattue : il n'y restait plus debout que le sanctuaire avec le Saint sacrement. J'étais accabée de tristesse et je me demandais toujours où était donc cet homme que j'avais vu autrefois se tenir sur l'Eglise pour la défendre, portant un vêtement rouge et tenant une bannière blanche.
Plus le combat durait, plus la couleur sanglante s'effaçait de l'Eglise et elle devint de plus en plus transparente. Cependant, l'ange descendit, alla aux blancs et je le vis plusieurs fois en avant de toutes leurs cohortes. Alors, ils furent animés d'un courage merveilleux sans qu'ils sussent d'où ça leur venait ; c'était l'ange qui multipliait ses coups parmi les ennemis, lesquels s'enfuirent de tous côtés. Le glaive de feu qui était au-desss des blanc victorieux, disparut alors.
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LA FEMME FORTE |
«Je vis la fille du roi des rois attaquée et persécutée. Elle pleurait beaucoup sur tout le sang qui allait se répandre et promenait ses regards sur une tribu de vierges fortes qui devaient combattre à ses côtés. J'eus beaucoup à faire avec elle et je la suppliai de penser à mon pays et à certaines contrées que je lui recommandai. Je demandai pour les prêtres quelque chose de ses trésors ; elle me répondit :
«oui, j'ai de grands trésors, mais on les foule aux pieds.»
Elle portait un vêtement bleu de ciel. Là-dessus, je reçus de mon conducteur une nouvelle exhortation à prier moi-même et à exciter tout le monde, autant que possible, à prier pour les pêcheurs et en partculier pour les prêtres égarés.
«De bien MAUVAIS TEMPS vont venir» me dit-il. Son armure avait quelque chose d'étrange ; tout y avait un signification ; elle portait un casque, un bouclier et une cuirasse. Quant aux gens qui combattaient ils ressemblaient à nos soldats d'à présent. C'était une terrible guerre : à la fin, il ne resta plus qu'une petite troupe de champions de la bonne cause, lesquels remportèrent la victoire». |
LA PURIFICATION |
«L'incrédulité de l'époque est à son comble : il y aura encore une confusion incroyable ; mais APRES L'ORAGE, la foi se rétablira. |
A la fête de la Purification, en 1822, elle raconta ce qui suit :
«J'ai vu ces jours-ci, des choses merveilleuses touchant l'Eglise. L'Eglise de saint Pierre était presque entièrement détruite par la secte : mais les travaux de la secte furent aussi détruits et tout ce qui leur appartenait, ses tabliers et son attirail furent brulés par le bourreau sur une place marquée d'infamie. C'était purement du cuir de cheval et la puanteur en était si grande qu'elle m'a rendue malade. J'ai vu dans cette vision la Mère de Dieu travailler de telle manière pour l'Eglise que ma dévotion envers elle s'en est encore accrue.» |
L'Epoux célèbre son mariage, c'est à dire son indissoluble union avec l'Eglise, comme se renouvelant constamment, et pour la présenter à Dieu le Père, pure et sans tache dans tous ses membres, il verse incessamment des torrents de grace. Mais chacun de ses dons doit être porté en compte, et, parmi ceux qui les reçoivent, un petit nombre seulement pourrait se trouver en règle pour cette reddition de comptes, si l'Epoux de l'Eglise ne préparait pas à toutes les époques des instruments qui recueillent ce que d'autres laissent perdre, qui font valoir les talents que d'autres enfouissent, qui paient les dettes contractées par d'autres.
Avant de s'être manifesté en chair dans la plénitude des temps pour conclure dans son sang le nouveau mariage, il avait, par le mystère de l'Immaculée Conception, préparé Marie pour être le type primordial et éternellement immacué de l'Eglise.
«Il y a vingt ans maintenant que mon fiancé m'a conduite dans la maison nuptiale et m'a mise sur rude lit de fiancée où je suis encore gisante» . |
«Tout ce qui touche l'Eglise lui est montré en visions d'une simplicité et d'une profondeur merveilleuses dans les chambres de la Maison des Noces où elle est conduite journellement par son ange, afin de s'instruire de ce qu'elle a à faire pour l'Eglise, en détournant les maux, en portant secours, en avertissant en guérissant, en expiant pour elle. |
«Je me trouvai dans la Maison des Noces et je vis un bruyant cortège matrimonial arriver dans plusieurs carosses (d'où de multiples complicités et de tous ordres conspirant à sa venue). La fiancée qui avait près d'elle beaucoup d'hommes et de femmes, était une personne de grande taille, à l'air effronté et avec une parure de courtisane.(Son arrivée ne sera donc pas subreptice -fini le temps des dissimulations !- mais éclatante, dans le grand appareil d'un assentiment universel). (La partie purement, mais aussi fort clairement symbolique, a donc cessé pour aborder un thème plus étroitement prophétique). |
La courtisane donnerat-elle à ce point le change qu'un saint se laisserait surprendre par ses artifices ? Quel est ce prêtre, apotre des derniers temps ? Il serait vain de chercher à en percer le mystère, tant il est vrai -tant il est raisonnable et nécessaire- qu'une prophétie ne doive s'ouvrir que dans l'heure opportune.
«Il s'arrêta quelques temps (donc il entra dans l'église de la courtisane !) : mais comme elle se montrait avec lui pressante et sans retenue, et qu'elle employait tous les moyens imaginables pour le porter à la prendre pour femme, il prit un air très grave et très imposant : il la maudit ainsi que tous ses manèges, comme étant ceux d'une infâme courtisane, et se retira». (Sans doute ce jeune prêtre jouira-t-il d'une autorité considérable, soit par sa sainteté, soit par le rang qu'il occupera dans l'Eglise -Pape, peut-être ?- soit par les deux choses ensemble. L'on comprend alors combien la courtisane attend de lui confirmation de la doctrinede perdition qu'elle a introduite dans la Maison des Noces : telle parait bien être le sens de ce mariage si ardemment désiré par elle. Mais les yeux de l'apotre s'ouvrent enfin et il maudit la Prostituée qui s'est substituée à la Fiancée.) (Ainsi gardant sa forme extérieure, l'église de l'Abomination demeurera quelques temps encore, faisant illusion. Mais la mort achevant son oeuvre, l'apparence elle-même va s'effondrer et le corps maudit se répandre en poudre). (La Prostituée aurait-elle transporté le siège de l'Eglise ? Et maintenant, on presserait le jeune et saint prêtre -Le Pape ?- de faire retour à Rome ?) (Cette vapeur noire : les doctrines détestables qui avaient obscurci l'Eglise. Le tout, hier, hideusement cohérent, se sépara en hérésies distinctes (en petites chapelles) qui trouvèrent refuge dans une ville lointaine ?) |
«Je vis une grande fête dans l'Eglise qui, après la victoire remportée, rayonnait comme un soleil.
«Il me fut dit que cela se rapportait à l'Apocalypse de saint Jean, sur laquelle diverses personnes dans l'Eglise doivent recevoir des lumières et cette lumière tombera tout entière sur l'Eglise.
«Je ressentis une profonde impression de l'approche du royaume de Dieu. Je sentis une splendeur et une vie supérieure se manifester dans toute la nature, et une sainte émotion s'emparer de tous les hommes, comme au temps où la naissance du Seigneur était proche, et je sentis tellement l'approche du royaume de Dieu que je me sentis forcée de courir à sa rencontre et de pousser des crix de joie». « J'ai eu déjà le sentiment de l'avènement de Marie dans ses premiers ancêtres. Je vis leur souche s'ennoblir à mesure qu'elle approchait du point où elle produirait cette fleur. Je vis arriver Marie ; comment cela, je ne puis l'exprimer ; c'est de la même manière que j'ai toujours le pressentiment d'un rapprochement du royaume de Dieu. Je ne puis le comparer qu'à cet autre sentiment dont je parlais. Je l'ai vu s'approcher, attiré par l'ardent désir de beaucoup de chrétiens, pleins d'humilité, damour et de foi ; c'était le désir qui l'attirait». |
LE RENOUVEAU DE L'EGLISE |
«Dans l'Eglise, on vit s'opérer une RECONCILIATION accompagnée de témoignages d'humilité. Je vis des éveques et des pasteurs s'approcher les uns des autres et échanger leurs livres : les sectes reconnaissaient l'Eglise à sa merveilleuse victoire et aux clartés de la révélation qu'elles avaient vues de leurs yeux rayonner sur elle. J'étais dans le jardin de la Maison des Noces. La Matrone (l'Eglise en cet édifice temporel et hiérarchique qu'elle compose) était encore malade, mais pourtant elle mettait en ordre, nettoyait et déblayait ça et là dans le jardin.
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LE PAPE FUTUR |
«Je le vis à la fois doux et sévère. Il savait s'attacher les bons prêtres et repousser loin de lui les mauvais. Je vis tout se renouveler et une église qui s'élevait jusqu'au ciel. Je vis un nouveau Pape très ferme. C'était quelque chose comme une consécration future. Cela avait rapport au changement moral opéré dans un homme de condition, svelte et assez jeune, lequel doit un jour être Pape.
Le jeune homme était déjà dans les ordres et il semblait qu'il reçut aujourd'hui (2 janvier 1822) une dignité. Il n'est pas Romain mais italien, d'un endroit qui n'est pas très éloigné de Rome, et il appartient, je crois, à une pieuse famille princière». |
«Il y eut une grande solennité dans l'Eglise et je vs au-dessus d'elle une nuée lumineuse sur laquelle descendaient des apotres et de saints évêques qui se réunissaient en choeurs au-dessus de l'autel. Je vis parmi eux saint Augustin, saint Ambroise et tous ceux qui ont beaucoup travaillé à l'exaltation de l'Eglise. |
«Le 27 décembre, jour de la fete de saint Jean l'Evangéliste, elle vit l'Eglise romaine brillante comme un soleil. Il en partait des rayons qui se répandaient sur le monde entier : |
Le sixième sceau nous parait donc indiquer le moment venu de la consommation. Cependant tout se prolonge encore, pusqu'il reste un septième sceau. Mais n'est-ce pas retrouver là, en ce déroulement eschatologique, le profond, l'unique mystère de la "forme" même du temps ? Dieu n'acheva-t-il pas son oeuvre en six jours, nous laissant le septième, non pour ajouter à la création mais pour l'assumer ?
Nous allons, une fois encore, retrouver cette secrète et mystique nécessité dans la sixième Trompette. Quand elle sonne, c'est le signe que les temps sont accomplis, puisque le livre est ouvert. Cependant le septième sceau n'est
pas brisé.
Comment accorder cette apparente contradiction ?
LE RETOUR A L'UNITE CHRETIENNE |
Mais quelle est donc cette chose qui advint avant que le Livre ne soit ouvert et qu'Anne Caherine dit avoir oubliée ? Ne serait-ce pas, précisément, la rupture du sixième sceau, le sceau de la consommation, provoquant le double déferlement des guerres et révolutions dans l'ordre social, du mystère d'iniquité dans l'ordre spirituel ?
La vision de l'extatique nous laisse entrevoir le triomphe de l'Eglise de Philadelphie : mais cette gloire, nous la savons précédée d'une mortelle tribulation. D'ailleurs, le récit de la grande solennité d'actions de graces se poursuit par ce qui non point la prolonge, mais au contraire l'amena. Car enfin conçoit-on que cette victoire que l'on voit si hautement célébrée dans l'Eglise saint Pierre de Rome ait pu se dérouler sans la présence du Pape ?
Or :
«Le Pape n'était pas dans l'Eglise. Il était caché» |
S'il était caché, c'est qu'un autre peut-être, avait usurpé sa place ? Et comment en effet, ne pas craindre que l'iniquité, entrée à ce point, où déjà nous la voyons s'installer dans la Maison de Dieu, n'arrive bientôt à son affreuse maturité et à l'installation d'un anti-Pape sur le trône de Pierre ? Enfin pour que le Pape (le véritable) soit contraint de se cacher (et il ne peut pas ne pas y avoir toujours un Pape), il faudra que l'usurpateur jouisse de l'appui du pouvoir civil, lequel, seul, peut ainsi contraindre dans la terreur
«Je crois que ceux qui étaient dans l'Eglise (ceux qui faisaient encore partie de la véritable église par leur attachement secret au Pape invisible ?) ne savaient pas où il était. Je ne sais plus s'il priait ou s'il était mort, mais je vis que tous les assistants, prêtres et laïques, devaient poser la main sur un certain passage du livre des Evangiles et que sur beaucoup d'entre eux, descendait comme un signe particulier, une lumière que leur transmettaient les saints apotres et ls saints évêques. Je vis aussi que plusieurs ne faisaient cela que pour la forme». |
L'Eglise d'iniquité enfin vaincue (selon l'assurance mille fois donnée qu'elle le sera), l'Eglise restaurée rassemble ses fidèles. Mais tant et tant, séducteurs ou séduits dans l'église des mauvais jours, se rallieront-ils si facilement ?
Vaincus et non convaincus ne prêteront-ils pas serment que pour la fome ?
Car, hélas ! On le sait, l'iniquité pour lors surmontée ne sera point tuée ; elle se dressera une dernière fois, par-delà la courte splendeur de Philadelphe, dans la suprême Abomination de la désolation aux jours de l'homme de péché.
Combien, parmi les ralliés, seront-ils à faire amende honorable que pour ne point perdre une place ?
«Je vis beaucoup d'anciens dignitaires ecclésastiques qui s'étant mis au service des mauvais évêques, avaient laisé en oubli les intérêts de l'Eglise, se traîner sur des béquilles, comme boîteux et paralytiques ; ils furent amenés par deux conducteurs et reçurent leur pardon. |
Nous touchons là un grand mystère. Et sans doute ne s'agit-il pas ici de Juifs désirant se convertir. Car jamais la grace d'une conversion ne sera refusée.
Or, c'est Israël tout entier (Israël en tant que peuple) qui doit enfin reconnaitre et adorer Celui qu'il a crucifié.Quant aux juifs qui se convertissent isolément en cette fin des temps, ils sont comparables à leurs pères qui entrèrent dans la primitive Eglise de Jerusalem.....
Pour que cette conversion collective puisse se faire (et elle se fera selon l'assurance formelle de saint Paul dans l'epitre aux Romains),il était tout d'abord nécessaire qu'Israël, affreusement puni, exilé, réduit en poussière, fût reformé en l'unité d'une nation.
Et là, peut-être, se profile un autre et terrible mystère. Eux, qui, jadis, ont refusé le Messie parce qu'il ne voulut pas être roi, parce qu'il n'était pas puissant sur la terre, ne se donneront-ils pas, demain, d'un élan unanime, à l'Antéchrist qui, lui, sera le maître du monde ?
«A la fin ceux qui n'étaient pas entrés au commencement arrivèrent, fomant une multitude innombrable : mais je vis alors le livre se fermer tout à coup, comme sous l'impulsion d'un pouvoir surnaturel. |
Qui sont ceux-là qui entrent à la fin ? Les juifs ? Mais comment à eux seuls, formeraient-ils une multitude innombrable ? Les dernières églises séparées ? D'autres peut-être ?
Ou bien serait-ce l'annonce du Royaume, par delà le dernières terreurs purificatrices ?
Mai si le livre ici se ferme, n'ayons pas la témérité de le vouloir ouvrir.....
« J'ai appris, par une vision, que vers la fin du monde, une bataille sera livrée contre l'Antéchrist, dans la plaine de Mageddo» |
VISIONS ANNE-CATHERINE EMMERICH SUR “LES MYSTERES DE L'ANCIENNE ALLIANCE” |
TABLE DES MATIERES |
4 - la famille d'Adam |
8- Derkétô 9- Sémiramis |
10- Melchisédech |
16- Joseph et Aseneth (Isis & Osiris) |
LA VIE DE NOTRE SEIGNEUR JESUS-CHRIST : |
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21:43 Publié dans PROPHETIES D'ANNE-CATHERINE EMMERICH | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : iii -la gloire crepusculaire de l'eglise la reconstruction de l, mais, quand ils voulurent se remettre à l'oeuvre, il leur fut absolument impossible d'approcher de l'espace couver, dans le lointain, s'approcher de grandes cohortes, rangées en cercle tout autour de l'eglise, les unes sur la terre, les autres dans le ciel. la première était composée de jeunes ho, la seconde de gens mariés de toute condition parmi lesquels des, la troisième de religieux, la quatrième de gens de guerre. en avant de ceux-ci, je vis un homme monté sur un cheval blanc. la dernière troupe ét