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22/02/2011

PROTESTANTISME CAUSES CONSÉQUENCES DÉRIVES ET PROPHÉTIES


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PROTESTANTISME
CAUSES
CONSÉQUENCES
DÉRIVES ET
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PROPHÉTIES

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CAUSES
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RÉSUMÉ DES MAUX CAUSES PAR LES MAUVAIS CATHOLIQUES EUX-MÊMES
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Et ces maux dont nous nous rendrons coupables contre l'Église se divisent en deux espèces.
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* LA PREMIÈRE, c'est cette prétendue sagesse et cette ruse de serpent qui président dans les conseils des puissances du siècle, et leur inspirent d'opprimer l'Église en la privant de ses immunités et en se servant de toute espèce de titres faux et spécieux pour empiéter sur le pouvoir spirituel, pour grever d'impositions les rentes et mêmes les personnes ecclésiastiques, les corporations, les séminaires, etc. ; et pour leur enlever leurs droits, leurs revenus, leurs dîmes, etc. Et si l'Église de son côté, les menace d'excommunication ou porte même des sentences en ce genre, ils rient, ils s'en moquent et persévèrent dans leur péché. N'est-ce pas là le plus mauvais signe que l'EUROPE entière est sur le penchant de sa ruine et de la prévarication ? Y a-t-il en effet un plus mauvais signe dans un enfant que lorsqu'il se moque de la verge dont sa mère le menace ?
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Or, c'est en cela surtout que les mauvais catholiques se rapprochent des hérétiques, puisqu'ils font d'une manière occulte et cachée ce que ceux-ci firent au grand jour et avec tant d'éclat. Ils ravissent aujourd'hui ce que leurs pères fondèrent dans une pieuse intention, mais ils n'en deviennent pas plus riches pour cela ; ils continuent au contraire d'être dans le besoin et les embarras financiers, parce que la bénédiction de DIEU n'est pas sur eux. C'est à tous ces ravisseurs que s'adressent ces paroles du Sage
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Prov. , XI, 24 : «Les uns donnent ce qui est à eux, et sont toujours riches ; les autres ravissent le bien d'autrui, et sont toujours pauvres»
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Puisse-t-on persuader à ces derniers de cesser au plus tôt cette usurpation du pouvoir ecclésiastique, ces exactions, ces impositions, cette oppression du clergé ; et puissent-ils commencer à craindre enfin le glaive de l'Église qui est terrible, puisqu'il attire la malédiction de DIEU sur leurs familles et sur les enfants de leurs enfants. Nous en avons un terrible exemple dans CHARLES STUART, roi d'ANGLETERRE, dont les prédécesseurs prétendirent être les chefs de l'Église ; cet infortuné dut être décapité et perdre sa couronne en conséquence des malédictions qu'HENRI VIII et ÉLISABETH avaient attirées sur cette malheureuse dynastie. C'est ainsi que Dieu punit les crimes des hommes jusqu'à la troisième et à la quatrième génération.
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* LA SECONDE ESPÈCE DE MAUX que les catholiques causèrent à l'Église leur mère, ce sont les grands péchés des princes, du clergé et du peuple pour l'expiation desquels on n'a point fait pénitence, selon l'expression du prophète lui-même ;
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ALEXANDRE VI PAPE RODRIGO BORGIA (1431/1503) «Vidéo LA MAÎTRESSE DU PAPE» (L'ORIGINE DE LA REFORME I)
 
Les deux maîtresses de RODRIGO BORGIA, devenu le pape ALEXANDRE VI ont su faire largement profiter leurs familles de leur relation privilégiée avec le pontife. Histoire d'un temps où l'Église catholique défrayait la chronique.
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Avec sa maîtresse ROSA VANOZZA CATTANEI, le pape ALEXANDRE VI s'autorise non seulement une liberté de mœurs théoriquement incompatible avec sa charge, mais il accède en outre à un mode de vie qui lui est tout aussi interdit : la vie de famille. Car ROSA VANOZZA est la mère de ses enfants, notamment des célèbres CÉSAR et LUCR
ÈCE. Leurs jeux érotiques ayant perdu de leur charme aux yeux du pape, il se choisit une nouvelle maîtresse, qui n'est autre que la meilleure amie de sa fille, la jeune JULIA FARNESE. Les intrigues de celle que tout ROME appelle «JULIA BELLA» profitent à l'ensemble de la lignée FARNESE, qui devient la plus riche et la plus puissante famille de ROME. Pour plaire à sa belle, ALEXANDRE VI soutient son frère, ALESSANDRO, dans sa carrière au sein de la hiérarchie catholique. Cardinal à 26 ans, ALESSANDRO devient pape en 1534 sous le nom de PAUL III. Après avoir mené lui aussi une vie pleine d'extravagances, il tentera d'amender les moeurs dissolues de l'Église, devenant le pape de l'Inquisition romaine et réformant la cour papale.
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Les excès de l'un (Le Pape ALEXANDRE VI BORGIA), les excès de l'autre (SAVONAROLE) sur le terreau d'une société en déliquescence, ont conduit à la Réforme.
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CONSÉQUENCES
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L'hérésie de LUTHER causa à l'Église et à l'empire romain trois grands et horribles maux qu'on pourrait comparer à trois pestes :
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*LE PREMIER fut la confusion et l'obscurcissement des vérités de la foi provenant d'erreurs opposées entre elles, et dont la variété étonne autant que le nombre. Le sens légitime de l'Écriture fut presqu'entièrement corrompu par Luther et ses impies adeptes ; les versions de la BIBLE furent éditées en si grand nombre et si peu conformes les unes aux autres, qu'on ne savait plus ce qu'on devait croire ou rejeter.
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* LE SECOND MAL fut comme un grand incendie allumé dans les esprits des hommes qui arrivèrent à un tel degré d'irritation, qu'on les vit s'insurger les uns contre les autres ; les états contre les états, les royaumes contre les royaumes. Tant d'horribles et de si cruels massacres qui se succédaient les uns aux autres presque sans interruption, et pendant si longtemps, coûtèrent la vie à des centaines de mille hommes. Telle fut la terrible conséquence de cette liberté ou plutôt de cette licence qu'on prêchait aux peuples pour les persuader que ni les hommes, ni même les anges n'avaient aucun droit de leur imposer des lois, qu'autant qu'ils voulaient bien les accepter. Le célibat était appelé une tyrannie. On livrait au mépris le pouvoir et la juridiction du souverain Pontife, des évêques et des prélats de l'Église et l'on violait tous les préceptes ecclésiastiques. On attribuait aux princes temporels le droit de s'emparer des biens des principautés et des dignités de l'Église, ne réservant aux prêtres que le seul droit d'être entretenus. Les inférieurs se révoltaient contre leurs supérieurs et secouaient le joug du Seigneur. Les ecclésiastiques eux-mêmes se dépouillaient de leur costume pour se marier. Les princes et les nobles se mirent à haïr le souverain Pontife, les évêques et les prêtres, dépouillèrent les évêchés, les prébendes, les bénéfices et les monastères, etc. ; et lorsque l'empereur voulut les en empêcher, ils prirent les armes et se révoltèrent contre lui. Que celui qui désire mieux connaître cette infâme tragédie, lise l'histoire des faits qui se succédèrent depuis 1525 jusqu'à l'an 1650. Mais nous n'avons pas encore vu la fin de ces maux en ANGLETERRE, en ÉCOSSE et en IRLANDE, et l'ALLEMAGNE ne sera pas en paix de longtemps. Or, quiconque examinera attentivement et sans passion la cause de ces malheurs, sera forcé de l'attribuer uniquement à cette affreuse hérésie.
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* LE TROISIÈME MAL qu'elle produisit fut la corruption de toute morale et de toute discipline tant ecclésiastique que civile ; car on sait qu'il n'y a pas un seul point de la morale et de tout ce qui a rapport aux bonnes mœurs que LUTHER n'ait empoisonné de son souffle pestilentiel. D'où l'on peut conclure que cet hérésiarque ne fit pas seulement une guerre spirituelle ou morale, mais qu'il attaqua et bouleversa même, politiquement parlant, presque tout l'empire romain.
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FANATISME
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JÉRÔME SAVONAROLE «Le prophète maudit» (1452-1498)
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personnes qui attendent pendant des heures pour l’entendre. Dans ses discours, il critique les mœurs délétères de ses contemporains, condamne la dépravation des grands de ce monde et prend parti pour les humbles.
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Quant à ses inquiétantes prophéties, elles semblent souvent se réaliser, au point qu’elles font trembler les princes et les hommes d’Église.
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débauché de l’histoire du VATICAN, et exige sa destitution… Grâce à des documents retrouvés à ROME et à Florence, ainsi qu’à des reconstitutions, ce documentaire retrace l’itinéraire d’un étrange prophète, «vrai saint» pour MARTIN LUTHER, «monstre hideux» selon GOETHE.
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FLORENCE, comme VENISE, aimait fêter le carnaval dans la liesse. JÉRÔME SAVONAROLE arriva et mit un terme aux festivités païennes.
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Ce renoncement aux plaisirs du carnaval et à tout ce qui, selon le dominicain, pouvait mettre en péril le salut de l’âme, culmina le dernier jour du carnaval de 1497 avec un immense bûcher de vanité dans la cité sur l’ARNO. On y empila, bien sûr, les masques et costumes de carnaval, ainsi que les œuvres de poètes italiens et latins aujourd’hui indissociables de la Renaissance et de la redécouverte de l’antiquité. Les Florentins apportèrent leurs livres désormais inutiles, parfums, bijoux, miroirs, tous les accessoires de la féminité qui, aux yeux de JÉRÔME SAVONAROLE, ne faisaient que flatter la vanité, sans compter les échiquiers et d’autres jeux, les instruments de musique et d’innombrables tableaux. L’historien suisse JACOB BURKHARDT relate qu’un marchand vénitien qui refusait d’assister au spectacle de cette tragédie offrit 20 000 thalers d’or pour sauver les précieux objets. En vain… Par dérision, on exécuta sommairement le portrait du marchand et la toile rejoignit les trésors accumulés. Le bûcher fut allumé au son des cloches en signe de purification de la ville. FLORENCE était libérée de toutes les puissances maléfiques qui y régnaient auparavant.
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Rétrospectivement, la Renaissance est souvent considérée comme un apogée de l’art et de l’érudition. L’image n’est pas erronée, mais toute médaille a son revers : la pauvreté et la misère du peuple, les guerres, qui ont surtout frappé l’ITALIE du Nord, et une Église qui s’était largement écartée de ses débuts apostoliques. Le pape ALEXANDRE VI n’était peut-être pas le monstre stigmatisé par la postérité, mais il n’en était pas moins un prince caractéristique de son époque. Il ne s’encombrait guère de scrupules, donnait le mauvais exemple dans un climat de décadence généralisée des mœurs du clergé et n’était certainement pas l’homme idéal pour incarner la Réforme dont l’Église avait besoin de toute urgence. Ces dysfonctionnements au sommet avaient des répercussions jusqu’à la base : à maints égards, le clergé – ecclésiastiques séculiers ou moines en leur couvent – avait perdu sa fonction de modèle.
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À cette atmosphère s’ajoutait une situation politique délicate à FLORENCE, où PIERRE II DE MÉDICIS, fils de LAURENT LE MAGNIFIQUE, était au pouvoir depuis 1492. Or le fils n’avait pas le charisme du père. Certes, il était instruit et parvint à redresser la Banque Médicis, mais il fut incapable de gagner la faveur du peuple florentin. Il oublia qu’il n’était, lui aussi, qu’un simple citoyen, et non un roi. Cependant, c’est sur le plan politique qu’il commit l’erreur qui allait lui être fatale : en choisissant de se rapprocher du royaume de NAPLES, sous l’autorité des ARAGON, il s’attira les foudres de la maison d’ANJOU qui, de son côté, faisait valoir ses droits sur le Sud de l’ITALIE, qui était alors très riche. En manœuvrant ainsi contre la FRANCE, PIERRE II risquait de provoquer une invasion française en ITALIE et mettait sa ville en difficulté économique. Et quand il s’agit d’argent, les marchands et les banquiers florentins perdent vite le sens de l’humour. Lorsque, en 1494, le roi de FRANCE CHARLES VIII marcha effectivement sur l’ITALIE, PIERRE DE MÉDICIS devint l’Infortuné et, dans la panique, il livra PISE et LIVOURNE aux Français pour sauver sa peau. C’était une véritable déclaration de banqueroute, qui, de plus, n’avait nullement reçu l’aval du Conseil de FLORENCE. Condamné à l’exil, PIERRE II laissa derrière lui le pouvoir vacant et une ville apeurée, profondément ébranlée dans ses certitudes.
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JÉRÔME SAVONAROLE naquit à FERRARE en 1452. À 22 ans, il intégra l’ordre dominicain dont le nom latin, ORDO FRATUM PRAEDICATORUM, l’ordre des Frères prêcheurs, dit bien ce que son fondateur, SAINT DOMINIQUE, avait en tête. Après des études approfondies, les moines devaient conduire les hommes sur la voie de la foi et les faire revenir aux valeurs chrétiennes, par le seul pouvoir de la parole. Exactement ce que le jeune J
ÉRÔME SAVONAROLE rêvait de faire. Il devint effectivement un bon prédicateur, de ceux qui savent captiver les foules. Lorsqu’il s’emportait contre la richesse et les mœurs corrompues des puissants, il était sûr d’avoir le petit peuple derrière lui. Ses appels à la pénitence et au retour aux vraies valeurs emportèrent aussi l’adhésion de certains nobles.
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JÉRÔME SAVONAROLE arriva à FLORENCE en 1485. Il connut son heure de gloire neuf ans plus tard, lorsque la ville sombra dans la profonde crise déclenchée par PIERRE DE MÉDICIS. Le dominicain n’avait-il pas prédit que la ville serait condamnée à la chute si elle ne se purifiait pas de ses péchés ? Tandis que si FLORENCE se purifiait et si ses habitants vivaient dans la crainte de DIEU, elle deviendrait plus riche et plus puissante que jamais, et étendrait encore son pouvoir…
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L’épreuve de vérité arriva quand le Conseil de la ville choisit JÉRÔME SAVONAROLE pour négocier avec CHARLES VIII. Lorsqu’il réussit à éviter la conquête et la destruction de FLORENCE, l’allégresse n’eut pas de limites, et le dominicain réalisa enfin son rêve d’une «cité de DIEU». Or il s’avéra bientôt que le moine n’était pas un politique. Il unissait le pouvoir démocratique et plébiscitaire à un système dictatorial d’oppression et de surveillance. Et pour que les croyants ne s’égarent pas, leur savoir serait désormais limité et la religion au cœur de l’éducation.
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SAVONAROLE régnait sur FLORENCE d’une main de fer. Beaucoup croyaient aux prophéties du prêcheur charismatique – et quiconque pensait autrement préférait se taire, car sa vie était en jeu. La «dictature de DIEU» finit par vaciller, parce que le dominicain se fit un ennemi de celui qui se considérait lui-même comme le représentant du CHRIST sur terre : le pape ALEXANDRE VI. Le souverain pontife n’appréciait ni les attaques toujours plus haineuses du moine contre la dépravation d’une Église corrompue par l’argent, ni l’alliance de FLORENCE avec la FRANCE. Car ALEXANDRE VI ne désirait rien tant que bouter les Français hors d’ITALIE. JÉRÔME SAVONAROLE était l’homme à éliminer !
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La fin était inéluctable. L’excommunication du prêcheur fut prononcée à FLORENCE le 25 juin 1497 – exclusion à la fois de l’Église et de la communauté des croyants. Dès lors, ses opposants florentins eurent le vent en poupe. En avril 1498, le couvent Saint-Marc, où s’était retiré JÉRÔME SAVONAROLE, fut pris d’assaut par une foule en colère. L’issue du procès qui suivit était jouée d’avance : accusé d’hérésie, JÉRÔME SAVONAROLE fut condamné au bûcher.
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(OBSERVEZ BIEN LES PASTEURS EN TRANSE, SUR LE  PODIUM)
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SECTES
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Et c'est de ce principe que découlèrent une infinité de sectes diverses dont les principaux et les premiers chefs furent THOMAS MÜNZER, JEAN OECOLAMPADE, ANDRÉ CARLOSADT, ZWINGLE, JEAN CALVIN, GEORGE DAVID, CHRISTOPHE SCHAPLER, PHILIPE MÉLANTHON, MARTIN BRUCER, JEAN DE WESTPHALIE, BALTHASAR PARIMONTANUS, JEAN DE LEIDE , JEAN SPANGENBERG, MICHEL SERVET, JEAN BRENZ, THÉODORE BÈZE, LUC STERENBERG, qui furent déistes ou trinitaires ; LOUIS ALEMANN qui fut athée, etc. Voir le catalogue de LINDAU, évêque de Ruremonde, sur MARTIN LUTHER, et sur l'origine et la patrie de tous les hérésiarques de ce temps.
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PROPHÉTIES ANNE-CATHERINE EMMERICH 
"LES DÉMOLISSEURS"
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JÉSUS ! JÉSUS ! JÉSUS !
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Est-ce donc le temps de l'Antéchrist ? Son temps, hélas ! oui ; mais pas encore sa venue.
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Nous savons qui sera l'Antéchrist : l'Homme de péché, le fils de perdition qui se dira être le CHRIST. Il s'ensuit que les jours de l'Antéchrist apparaîtront comme une période suprêmement «mystique».
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Nous connaissons les paliers successifs de l'emprise de Satan sur le monde. Il lui fallut d'abord se faire nier et par sa négation amener peu à peu à la négation corollaire de la divinité du CHRIST, pour enfin aboutir à la négation de DIEU lui-même. Cette phase s'est consommée dans l'univers matérialiste dans lequel l'humanité est tombée.
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«Mais le but ultime de Satan est de détourner à son profit l'adoration qui est due à DIEU. Pour cela, il se fera -il contrefera- le CHRIST. Lui, le faux-prophète et qui parle comme le Dragon, prendra les cornes de l'agneau».(APOCALYPSE XIII, 11)
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LE CHRIST POUR NOUS ! LE CHRIST EN NOUS !
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Oui, c'est ce qu'ils disent, que disait d'eux la Bienheureuse ANNE-CATHERINE EMMERICH (1774/1824) !
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«Mais alors que la ferveur religieuse authentique est calme, profonde et pacifique, ceux-ci se tordent, s'agitent et se convulsent. Scandant le nom de JÉSUS au rythme d'une musique sabbatique, ils s'affaissent haletant d'extase sensuelle».
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ADORATEURS SELON LE STYLE «VINEYARD». «RIRE DANS L'ESPRIT»

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«Il y avait une foule d’environ 1000 personnes, y compris des catholiques romains. Le programme type était :
1) Musique rock (avec tambour).
2) Enseignement.
3) «Ministère»
Durant les séances de «ministère» des gens poussaient des cris aigus comme à l’annonce d’une mortalité, ou se lamentaient comme des pleureurs à gage, ou pleuraient comme des bébés, aboyaient comme des chiens, gloussaient comme des poulets, chantaient comme des coqs, sifflaient comme des serpents, grognaient comme des cochons, rugissaient comme des lions. L’un d’eux émettait même des bruits semblables à un fil électrique qui éclate et fait des étincelles. Un bon nombre des personnes présentes se crispaient, tremblaient, s’élançaient, ou tournoyaient. Dans certains cas leurs contorsions débutaient sans l’intervention de personne, en d’autres cas elles commençaient quand une équipe chargée de faire du «ministère» priait sur elles. Les contorsions s’intensifiaient pendant la prière. Le refrain de ces prières était : 
«Encore ! Encore ! Encore ! Mettez-en encore Seigneur ! Allez-y, Seigneur ! Emplissez ! Emplissez ! Emplissez-le !». 
Puis il y avait ceux qui riaient de façon incontrôlable, ceux qui faisaient du lèche et suce, ceux qui se roulaient sur le plancher, ceux qui passaient leur temps étendus au sol, [...] 
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et une femme qui donnait l’impression de vivre l’expérience sexuelle de sa vie [...] 
 
Il y avait un jeune homme qui ressemblait au «Roi Lion», et qui rugissait comme lui. Il émettait des rugissement rauques, essayait de se relever du plancher, découvrait qu’il y était fixé, riait de ne pas pouvoir se lever, puis rugissait de nouveau. Finalement, en dépit de cette «sainte colle», de ses rires et de ses rugissements, ce jeune homme trouva moyen de ramper jusqu’au mur. À ce moment il était en état d’ébriété». Il donnait l’impression d’être ivre, et se conduisait comme une personne ivre, vraiment ivre. Le pauvre type essayait désespérément de se mettre debout en appuyant son corps chancelant contre le mur. Il se levait à moitié, puis, l’air hébété, s’arrêtait un moment »pour faire l’inventaire de la situation. Pour finir, il glissait à nouveau sur le plancher. 
  
Parmi toute cette foule turbulente, il y avait ceux qui étaient frappés par une sorte de force invisible. [...]
Chaque coup invisible envoyait leur corps, ou des parties de leur corps, dans une nouvelle direction. Clac ! La partie supérieure du torse partait vers l’avant. Clac ! Le torse était envoyé violemment en arrière. Clac ! Le torse allait vers la gauche. Clac ! La tête basculait avec violence vers l’avant. Une jeune femme attrayante, aux cheveux coulants et foncés, était prise par ce jeu de «frappe» et se laissait «frapper» à une vitesse incroyable. Parfois tout ce que l’on pouvait voir dans la foule, c’était une longue crinière de cheveux noirs flottant dans les airs. Elle s’en servait pour fouetter l’air dans un sens, ensuite dans un autre.
 
Pendant ce temps les deux membres de l’équipe en charge du «ministère» se tenaient non loin d’elle, et riaient. Ils riaient tellement qu’ils avaient de la difficulté à se tenir debout ! Il y avait des corps dans les allées, sur les chaises, et sous les chaises. Alors on a vite empilé les chaises pour faire place au nombre grandissant de ceux qui voulaient que l’on prie sur eux, et ensuite vivaient le «repos dans l’ESPRIT» étendus par terre. Leurs corps couvraient littéralement le plancher, comme des ordures. 
  
Le samedi après-midi l’effervescence était à son comble. Il ne restait plus rien à faire, excepté rire, se crisper, tournoyer. Même l’équipe en charge du «ministère» était dans cet état. Les «prieurs», de même que les «catcheurs», donnaient l’impression d’être partis vers un monde onirique. Ils étaient incapables de se tenir. 
  
Cela défie toute description. Il est vrai qu’au cours de ce rassemblement les gens ne sont pas tombés tous à terre. Ils n’ont pas tous fait des bruits d’animaux, et ils ne sont pas tous tombés dans un état d’ébriété. Mais cela est arrivé à un grand nombre. Au fait, pour devenir adorateurs selon le style «VINEYARD», nombreux sont ceux qui reviennent deux ou trois fois à ce genre de séances. 
À présent les promoteurs de ces activités «religieuses» ont pris l’habitude de nous mettre en garde en disant : «Ne mettez pas toute votre attention sur les manifestations». Mais ensuite ils se lancent dans des rapports variés sur la façon dont «DIEU s’est montré» ou «DIEU est venu» (expressions à la mode) à l’occasion de rassemblements qui ont déjà eu lieu. Comme preuve que «DIEU s’est montré», ils décrivent ce beau chaos, et racontent l’état d’enfer qui en est résulté! Plus cet état d’enfer est grand, plus les promoteurs sont convaincus que «DIEU est venu», et qu’Il les a bénis de sa «présence manifeste». Cette «présence», disent-ils, est prouvée par les manifestations»
 
Le texte nous rapporte ce que la journaliste SYLVIA MAC EACHERN dit avoir vu et entendu pendant les trois jours qu’ont duré les activités «charismatiques» du congrès auquel elle a participé en tant qu’observatrice. Ce congrès s’est tenu à l’Auberge Tudor Hall de la ville d’Ottawa, sous le titre : Le PÈRE vous aime, (fin mars début avril 1996). 

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Que sont-ils tous ces jeunes saisis de l'ivresse de Satan ? Les victimes de leurs pères qui sont, eux, les victimes de la négation de DIEU et de l'affirmation du monde.
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Ah ! Comme le monde, ce monde de la seule matière, ce monde du profit et de la jouissance, ce monde finissant, ce monde pourrissant, révèle son horreur à cette génération ultime ! Comme elle a besoin de quelque chose de pur, de haut, de divin ! Issue de la religion de l'homme, et mesurant sa faillite, comme elle se sent le besoin de DIEU.

Et c'est là, à ce terme qu'il avait prévu, à ce stade auquel il avait amené que l'attendait le dieu de l'abîme !
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Aux uns il offre le paradis des paradis artificiels ; aux autres -ce sont parfois les mêmes qui sortent de cet enfer pour s'élever au ciel de la fausse mystique- il propose J
ÉSUS.
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Et c'est ainsi que, déjà, et déjà Antéchrist, il se fait adorer sous le visage du CHRIST ! Et cela n'a lieu, et cela ne fut rendu possible que par le péché de leur pères et leur aveuglement pour être sortis de l'Église.
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Ne nous étonnons donc pas que ce pestilentiel mysticisme -encore que sa contagion puisse partout s'étendre- soit éclos dans le marais puritain de l'AMÉRIQUE protestante.
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«Je vis l'Église de SAINT PIERRE et une énorme quantité d'hommes qui travaillaient à la renverser, mais j'en vis aussi d'autres qui y faisaient des réparations»
«Des lignes de manœuvres occupés de ce double travail s'étendaient à travers le monde entier et je fus étonnée de l'ensemble avec lequel tout se faisait. Les démolisseurs détachaient de gros morceaux ; c'étaient particulièrement des sectaires en grand nombre et avec eux des apostats».
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«Je vis tout ce qui tient au protestantisme prendre de plus en plus le dessus, et la religion tomber en décadence complète».
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«Ils avaient rejeté tout jugement de l'autorité légitime de l'Église, qui seule, a reçu son pouvoir de DIEU, qui seule a mission pour pouvoir décider de la vérité ou de la fausseté de ces sortes de manifestations intérieures ; ils s'étaient mis au-dessus des règles de la foi et des commandements divins et avaient, par là, renversé toute barrière qui eu pu préserver ces infortunés de ce mal dont l'influence désastreuse faisait lever comme une semence de malédiction partout où ils portaient leurs pas»
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Oui, c'est en cette église détachée de l'Église que sont nées la plupart des sectes. N'est-il pas à la fois affreux et remarquable que toutes soient de nature eschatologiques, recevant ainsi cette grande force d'êtres conformes à la nécessité prophétique et à la vérité du temps. Mais «celui» qui les suscitait en faussait aussi le terme, détournant du seul chemin qui doit conduire au Royaume : l'Église catholique. Il en est de cette prolifération de sectes à l'approche du second avènement ce qu'il en fut lors du premier :
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«Il (JÉSUS) lui parla des différentes sectes religieuses qui existaient alors et qu'il leur représenta comme des sépulcres blanchis et pleins de la corruption la plus affreuse.
Elles aussi attendaient le salut d'ISRAËL ! Et Satan s'empara de la prophétie pour la corrompre»
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Que s'il en est ainsi de la séduction de l'Antéchrist, cette pitoyable mystique des sectes qui crient leur amour à JÉSUS en des gesticulations désordonnées et dans les transports d'une sensualité équivoque, non, l'heure n'est pas venue que toute la terre soit saisie de ce délire ! Ah ! Craignons seulement que l'ordre, un ordre affreux ne succède à ces désordres ! Quand il viendra, lui le Pervers, il sera le sage et le saint qui fera rentrer dans le lit d'une apaisante doctrine tous ces débordements, tout ce déferlement de torrents charrieurs de boue et de sanie. Sinon, serait-il à même de séduire jusqu'aux élus, selon que l'Évangile nous le donne à craindre, et à quoi, à la fin, il réussirait si les jours du Maudit n'étaient abrégés ? Nous n'en sommes, dans les sectes, qu'à la grimaçante préfigure. Mais si, dans le sein même de l'Église, des théologiens se levaient, qui s'en fissent les docteurs ? Car s'il est Antéchrist, et qu'il puisse faire illusion, il lui faudra bien se présenter en accord avec la Sainte Écriture !
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Le temps de l'Antéchrist n'est pas si proche que quelques-uns le croient. Il aura encore des précurseurs. J'ai vu dans deux villes des docteurs, de l'école desquels pourraient sortir de ces précurseurs. Alors, quand les ouvriers d'iniquité auront aplani les voies, il n'aura plus qu'à paraître.
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Elle vit
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«... la cessation du sacrifice (eucharistie) à l'époque de l'Antéchrist».
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«J'ai eu un pénible travail à faire dans une église (symbolisant ici l'Église) où l'on avait, par crainte d'une profanation, caché et muré le Saint-Sacrement dans un pilier où l'on disait la messe en secret dans un caveau au-dessous de la sacristie. Je ne puis dire où cela se passait : l'église était très vieille (parce que l'Église à la fin des temps ?) et j'avais une frayeur mortelle que le sacrement ne fut exposé à un danger. Alors mon conducteur m'exhorta de nouveau à prier et à demander toutes mes connaissances des prières pour la conversion des pécheurs et surtout pour que les prêtres aient une foi ferme :
«car des temps très difficiles approchent» :
les non-catholiques cherchent par tous les moyens possibles à disputer et à enlever à l'Église tout ce qui est de son domaine. La confusion deviendra de plus en plus grande»
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«On gardai le silence sur la CROIX, sur le sacrifice et la satisfaction, sur le mérite et le péché, ou les faits, les miracles et les mystères de l'histoire de notre rédemption devaient céder la place à de creuses «théories de la révélation», où l'homme-DIEU, pour être supporté, ne devait plus être présenté que comme «l'ami des hommes, des enfants, des pécheurs» où sa vie n'avait de valeur que comme «enseignement», sa Passion comme «exemple de vertu», sa mort comme «charité» sans objet ; où l'on enlevait au peuple croyant l'ancien catéchisme qu'on remplaçait par des «histoires bibliques» où le manque total de doctrine devait être voilé sous un langage naïf à la portée de toutes les intelligences ; où les fidèles étaient forcés d'échanger leurs livres de piété, leurs vieilles formules de prière et leurs anciens cantiques contre des productions de fabrique moderne aussi mauvaises et aussi impies que celles par lesquelles on cherchait à remplacer le missel, le bréviaire et le rituel»
 
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PROPHÉTIES SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN 1098/1179
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PROTESTANTISME
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Voici maintenant deux lettres prophétiques de SAINTE HILDEGARDE : l'une est adressée au clergé de COLOGNE, l'autre à celui de TRÊVES. On y voit nettement se dessiner le protestantisme avec ses conséquences, et le triomphe définitif de la foi catholique.
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LETTRE ADRESSÉE A L'ÉGLISE DE COLOGNE
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«Du sein de la lumière vivante écrit-elle, j'ai entendu une voix disant :
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«0 fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges ; et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront».
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Le diable dit en lui-même à votre sujet :
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Et ce que le diable dit en lui-même, il l'accomplira en plusieurs par le jugement de DIEU. Mais moi qui suis, je dis à ceux qui entendent : Au temps où ceci s'exécutera par le moyen d'un peuple plongé dans l'erreur, encore pire que celui-ci, la ruine tombera sur vous en châtiment de vos prévarications, et ce peuple vous persécutera et dévoilera vos œuvres. Il les mettra au grand jour, et dira de vous :
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«Ceux-ci sont des scorpions dans leurs œuvres, et leurs œuvres sont des œuvres de serpents. Et, comme parle zèle du Seigneur, il vous, lancera cette imprécation :
 
«La voie des impies périra (PSAUME l)»,
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car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle.
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Il leur parlera ainsi de vous :
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«Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l'ivresse et a la luxure, et si vous ne les rejetez pas de vous, c'en est fait de toute l'Église».
 
Puis la Sainte continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon, qui est dans ces faux prophètes, leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, dehors du désintéressement et même de la chasteté. Puis elle continue :
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«Or ces séducteurs commenceront leurs succès par la séduction des femmes, ce qui fera qu'ils s'écrieront, dans le délire de leur orgueil :
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«Nous avons triomphé de tous !»
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Mais leur feinte justice ne se soutiendra pas, et bientôt leur corruption se trahira. C'est ainsi que l'iniquité purgera l'iniquité, et que vos œuvres mauvaises se convertiront en vengeance... Ainsi votre honneur périra, et votre couronne tombera de votre tête. C'est ainsi que la justice céleste, provoquée par vous, recherchera vos scandales. Il faut que les œuvres d'iniquité soient purgées par les tribulations et les brisements.
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Or ces hommes, sans foi et séduits par le diable, seront votre balai et votre fléau, parce que vous n'adorez pas Dieu purement, et ils vous tourmenteront jusqu'à ce que vos iniquités et vos justices mêmes soient purifiées.
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Ces imposteurs ne sont pas ceux qui doivent précéder le dernier jour, mais ils en sont le germe et les précurseurs.
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Toutefois, leur triomphe n'aura qu'un temps. Puis viendra l'aurore de la justice, et votre fin sera meilleure que votre commencement ; et instruits par tout le passé, vous resplendirez comme un or très-pur, et vous demeurerez ainsi assez longtemps. Car la première aurore de justice se lèvera alors de nouveau dans le peuple spirituel, comme lorsque dans le principe il commença à se former et était encore en petit nombre...
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Ce peuple spirituel sera affermi dans la justice par la terreur des fléaux passés, comme les anges furent confirmés dans l'amour de DIEU par la chute du diable.... Et les hommes admireront comment une si forte tempête a pu finir par un tel calme... et c'est ainsi que le résultat final de cette erreur sera la confusion du siècle.»
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Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption générale et les scandales du clergé ; ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme ; ni le but providentiel de DIEU qui fait servir la tempête à purifier l'atmosphère, à balayer (scopa vestra erunt) l'aire de son Église et à purifier le grain ; ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain. 
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14/02/2011

LUTHER GNOSTIQUE ?

 

LUTHER

 

 

L’AUTRE VISAGE DE LUTHER

 
 
ET LA GNOSE PERDIT LE MOINE
 
 
 
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-noHÉOBALD BEER rompt un long silence et nous fait découvrir le visage caché du père de la Réforme : celui d’un gnostique qui détestait SAINT AUGUSTIN
 
LUTHER ? DES DÉLIRES MANICHÉENS
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https://lh3.googleusercontent.com/DG02_EGue0akMK2wY0Hm_uQqXssamMlfqNhx9iy5IgDtBBKst49C8TjTJvKjmz6qVJ7I496VCWOJaxLd_bQ5aJ7e-Qu1_FwTuKKm7G_ej0m-xuqkIR6oE0MPthhaiU3hdHyeSEOZkR0aadbmFfmPXiZY7TiTg2q3xqR8HfPioP0MHSuAPPfVu2UV73r7P7cbhyWnITUPJN9hhdhHPRLkxGb0a8iXbSk9HqwNR37tN78SJcaoK3_ylLBRm_4VnQnErWMOaQhEhxU8rmPegAwMRBvPevUD2_TQJRtZBr_1XUooZhvepOgWrfmNtlzmpZ7XWnzxAqJFwdsnCqS-xabl4ABPJcEGqxhNhQWWaFEjCqWp1ZFWnykS2WZdc8A_e62cPgwJstM1qQsvP41g483-LGuuat4i4gKUvyAIOFBstu64GxdV7i-4rlxxEZYdHR7ZyOY4FssLiSzri0M0UWns5vJ174YcB1DqbnPFdibjw2aS1K9GgxY4nP_YuR1UFGEDQRXKuY5MqW71RVqJU3zi---I3boTDtDAYYgVnzqQdRiPsq-9QT0nwJTySGD79TT6IiUi8Q=w161-h289-no

 

En décembre 1525 LUTHER écrit à  ÉRASME

 

  de ROTTERDAM. Il le remercie de :
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«ne pas l’avoir ennuyé avec des questions dilatoires, comme la papauté, le purgatoire, les indulgences ou autres blagues avec lesquelles presque tout le monde a tenté de me duper. Toi seul as bien vu le point crucial».
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Ce point mystérieux qui a bouleversé l’histoire de l’Église est resté INNSBRUCK jusqu’à aujourd’hui.
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THÉOBALD BEER l’a découvert. Âgé de 90 ans, il a fait ses études à Groningue, à PARIS, à INNSBRUCK. Jusqu’en 1974, il a été prêtre à LEIPZIG, en ALLEMAGNE de l’Est. Il a aussi été ouvrier. Aujourd’hui, THÉOBALD BEER vit seul à RATISBONNE, en Bavière. Trois petites pièces envahies de livres.
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HANS URS VON BALTHASAR l’a défini comme «le meilleur connaisseur de LUTHER de notre époque». C’est du reste HANS URS VON BALTHASAR qui a publié, à sa maison d’édition Johannes Verlag, l’ouvrage de THÉOBALD BEER intitulé «Der fröhliche Wechsel und Streit» (584 pages très denses). 

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Il s’agit d’un livre révolutionnaire, qui est le fruit de 35 années d’étude. 
https://lh3.googleusercontent.com/cLFmJHXnEj-TK_ouSybd7InFMGu2A0j8bddl45UZovgKVwqLCmPbtsl7nlFlFEeXM2z9nQl1CRY8kG9WIK5ldNBuYFGMYkRH4hGkQfLpkwuObjxkLw2v-69iTZpCbxaveYor9HQ2jMNOfMX5roUNuvY-7Xco28cUdMd8v7VkbLksj1AV5NbNAA1ApR3HMaFPGe27zZKwa8I4PekdCKGM_KYSXmsILwhTbqKy44-apGNtrUZN2teXOWoPVZ6cqHKE9nFF3hb07j_tInBUJNvpK9sjgL8Ft3BQZ5VpKkmPJDLHh3bjlKyZBBZuwX661pOG47AH-baLtcH5k-9R4fKSDJIga1Ed-8Mak_7O2T59pS8berZkLE8y0KnD5CVhLAQtyVm3UUCnoZTsM7uXzKLPA_1cpxaOGmnpJnHKFhllCmNomEGLrRvD7qidBKr1CGDCdjDc8y8EDRnvdorbbDoydYRlCaKR46avdTzS4aKnxIqeryKKjvo7EFvB1P3Jr1iq6CcoIr6mcFnhVaEt_8krxM2LN3J9EdgVEXfycGQkoJ4GZ6xmgsK9uXBi2TjD3l9m4iWvGw=w200-h268-no
Au début du siècle, on découvrit des milliers d’annotations autographes de LUTHER, datant des années 1509-1516, dans la marge d’œuvres de SAINT AUGUSTIN, PIERRE LOMBARD, etc. Ainsi que les Disputes des années 1535-1545.
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THÉOBALD BEER est le premier à les avoir étudiées : ces annotations mettent en relief un LUTHER tout a fait inédit, anti-augustinien et, surtout, influencé par de très fortes suggestions gnostiques qui proviennent principalement comme le démontre THÉOBALD BEER de l’ouvrage du Pseudo 

HERMÈS TRIMÉGISTE, le Livre des 24 philosophes.

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A l’époque helléniste (IIIe S. av. J.-C.), un corpus d’ouvrages au contenu occultiste et astrologique qui se voulaient révélés par le dieu HERMÈS (Mercure) «trois fois très grand» (trismégiste) commença à circuler sous le nom de HERMÈS TRIMÉGISTE. Ce corpus, pour le moins ce qui en était resté, fut édité en 1471 par l’humaniste MARSILIO FICINO et remporta un grand succès dans les milieux érudits du XVIe siècle].
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Le cardinal JOSEPH RATZINGER a écrit à THÉOBALD BEER :

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«Je trouve votre travail vraiment stimulant. L’influence du néo-platonisme, de la littérature pseudo-hermétique et de la gnose, dont vous prouvez l’importance chez LUTHER, fait voir sa polémique contre la philosophie grecque et contre la Scolastique sous un éclairage tout à fait neuf. Nouvelle et importante est aussi la façon dont vous approfondissez la différence jusqu’au point central de la christologie et de la doctrine de la TRINITÉ».
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Mais l’ouvrage de THÉOBALD BEER pourtant accueilli avec respect par les protestants a subi les anathèmes des «spécialistes» catholiques de LUTHER. L’hégémonie exercée par l’école de LORTZ, MALINS, lSERLOH, PESCH, est totale. Cela explique sans doute pourquoi le livre de THÉOBALD BEER, paru en édition complète en 1980, est aujourd’hui encore inconnu a l’étranger. Souvent même, il n’apparaît pas dans les bibliographies. 30 jours brise cette conspiration du silence : nous avons demandé à THÉOBALD BEER de nous parler de ce LUTHER méconnu.
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Vous soutenez que dès le départ le vrai LUTHER a été censuré et édulcoré ?
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«Délire manichéen !»
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Cette accusation est-elle fondée ?
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On trouve chez LUTHER de nombreux passages où revient l’idée manichéenne : DIEU : est contre lui­-même : 
«on a doit concéder au diable une heure de divinité et je dois attribuer à DIEU la nature diabolique». 
Ce dualisme, cette opposition que LUTHER attribue à DIEU, existe en fait à l’intérieur de lui-même. La théologie de LUTHER est très précisément son autobiographie. La racine de la vision de LUTHER ne se trouve pas dans la doctrine manichéenne, mais bien dans sa vie, dans la victoire qu’y a remportée la haine envers DIEU, haine qu’il transfère sur le CHRIST. LUTHER date la vision de celle lutte gigantesque de sa première année passée au monastère.
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Quelle position occupe le CHRIST dans la conception luthérienne ?
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LUTHER écrit : 
«le CHRIST n’a pas pris sur soi seulement une condition humaine générale, mais s’est soumis au diable, il est en quelque sorte consentant envers le diable, il n’assume pas seulement les fautes, comme l’affirme la foi catholique, mais aussi la disposition au péché.»
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LUTHER comme tous les hérétiques a besoin de l’authentique doctrine catholique, de la tradition, pour construire dessus ses délires. Il en va de même des hérétiques d’aujourd’hui.
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Quelle est la conclusion au sujet du CHRIST ?
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Toute la tradition de l’Église. au contraire, nie que l’on puisse définir le CHRIST comme «compositum» ( «Omnes enim negant. Christum esse compositum, etsi constitutum affirmant» : Tous nient en effet que le CHRIST soit «composé», tous affirment qu’il est «constitué»). 
LUTHER, lui, répète que compositum : est juste, et que constitutum est erroné. Pour lui, le CHRIST n’a pas d’unité personnelle, mais est une composition d’humanité et de divinité. 
Ici aussi, LUTHER projette sa propre représentation de lui-même sur l’humanité du CHRIST («il est soumis au diable»). Il dit que dans la personne du CHRIST une lutte titanesque s’est déroulée, alors qu’il s’agit de la lutte de LUTHER lui-même.
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Comment la tradition catholique juge-t-­elle la notion de «Composition» des deux natures dans le CHRIST ?
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LUTHER utilise a ce propos un fatras de concepts et d’images grâce auquel il prétend remplacer la doctrine de l’Église sur l’union Hypostatique de l’humanité et de la divinité de JÉSUS-CHRIST. 
Le Concile d’ÉPHÈSE a expressément déclaré ce qui suit : 
«si quelqu’un prétend désigner cette union personnelle par les expressions «appositam, adiectum, copulati, habentern» (cf. Denz. 258, 259, 262), qu’il soit anathème !»

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Mais LUTHER définit ouvertement le CHRIST comme «compositus» de deux natures, contre SAINT AUGUSTIN, contre tous les Conciles et toute la tradition de l’Église. Il défend sans se lasser la notion de compositum. Même en 1540, dans le cadre de la dispute sur la divinité et l’humanité du CHRIST, MÉLANCHTHON au contraire écrit, après la mort de LUTHER :
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«Il faut rejeter les formules : «le CHRIST est composé de deux natures» et «le CHRIST est une créature».
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Cette définition du CHRIST est-elle si importante pour la foi chrétienne ?
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LUTHER reprend pourtant la définition traditionnelle de la personne ou hypostase, à propos du CHRIST, mais il écrit ensuite : 
«Tout est créé (condita) de la même façon par le même Créateur et par le même décret. Je veux vraiment dire ceci du CHRIST : Il est fait (factus) à l’image de DIEU, en mode hypostatique, mais ajouté (additus)». 
SAINT PAUL affirme au contraire en COLOSSIENS I, 16  : «In ipso condita sun universa» (Tout a été fait par Lui). 
En somme, LUTHER ne laisse plus de place à une véritable union personnelle.
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Qui est donc le CHRIST pour LUTHER ?
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Et LUTHER d’ajouter aussi tôt : 
«mais petra signifie peccatum, «ita Christus vere est pcecatum» (aussi le CHRIST est-il vraiment péché). 
Il ne s’agit pas d’une «personne» mais de deux fonctions, la première consistant à nous épargner la colère divine, la seconde à nous donner un exemple. C’est la double justification.
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LUTHER ne rejette donc pas seulement la Scolastique, mais identifie la nature humaine du CHRIST au péché, au mal. De nouveau un thème gnostique.
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A propos de la gnose, quelle est l’influence réelle du Livre des 24 philosophes sur la pensée de LUTHER ?
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ISERLLOH vous a objecté que c’est une influence tout à fait marginale.
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no MÉLANCHTHON a été mis au pied du mur au concile d’AUGSBOURG par les catholiques, qui lui ont opposé la phrase de SAINT PAUL : «Fides charitate infomiata  (La foi informée par la charité). 
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Et LUTHER, qui ne sait pas quoi répondre sur ce point capital, réplique en se réfugiant dans le langage géométrique, antithétique à l’ordre de la chantas : 
«La relation entre DIEU et l’homme est comme une ligne touchée par une sphère ; la sphère ne rencontre toujours la ligne qu’en un point, et la situation du CHRIST est précisément ce point. Nous sommes toujours sur la voie, mais la sphère nous touche toujours en un seul point».
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Est-ce une image empruntée au Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE  ?
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Et la thèse XVIII dit : «Deus est sphaera, cuius toc sunt circumfercntiae. quoi sont puncta» (DIEU est une sphère donc les circonférences sont aussi nombreuses que les points).
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Trouve-t-on des références encore plus importantes ?
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Et comment LUTHER interprète-t-il ce passage ?
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«Sicut fit in omnibus nominibus accidentalibus, non autem in substantialibus, quia Christus non dixit antequam Abraham fieret, ego sum Christus, sed simpliciter : ego sum» (Il en est ainsi de tous les noms relatifs aux accidents, mais non aux substances, puisque le CHRIST n’a pas dit : avant qu’ABRAHAM fût, je suis le CHRIST, mais simplement : je suis). 
Il introduit en somme la différence entre substance et accident.
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Voulez-vous dire que pour LUTHER le rapport entre la divinité et l’humanité du CHRIST est identique à celui entre substance et accident ?
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«Sicut aibus est respecta hominis, ita Christus respectu filii Dei» (Ce qu’est le blanc en relation à l’homme, cela, le CHRIST l’est en relation au FILS de DIEU).
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«ET LA GNOSE PERDIT LE MOINE»




Pouvez-vous expliquer à quoi tient l’importance de ce jugement ?
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Il ne possède donc pas l’unité personnelle. Il parle en tant que substance et accident, la substance étant la divinité, l’accident étant l’humanité.
Or. la façon de penser et de parler de LUTHER, sur ce point, dérive de la VIe thèse du Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE

 

«Deus est cuius comparatione substantia est accidens, accidens nihil» (DIEU est cela en relation à quoi la substance est accident et l’accident n’est rien).
 
Une chose est sure : ses conceptions de la TRINITÉ et de la divinité et de l’humanité du CHRIST ne sont pas du tout celles de l’Église, exprimées dans tous les Conciles. 
Même MÉLANCHTHON refusa, non seulement de répandre ces idées, mais défendit carrément les décrets conciliaires.
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On est loin des indulgences ! Loin d’un simple «malentendu» ! LUTHER minait le coeur même de la foi...
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Mais est-il possible que LUTHER ait nié consciemment les fondements de la foi de l’Église ?
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«Pater invisibi. lis una cum Filio secum invisibili eundem filium visibilem faciendo misisse eum dietus est» (Il fut dit que le PÈRE invisible unitairement au FILS près de Lui invisible, a envoyé le même FILS en le rendant visible) 
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LUTHER lit ce passage (nous sommes en 1509) et écrit en marge, de manière sarcastique : 
«Mais voyez quelle étrange conclusion». 
Pour LUTHER, une mission intra-trinitaire du FILS est impossible, puisque la fonction du CHRIST comme rocher nous protège de la colère divine. 
LUTHER attribue au CHRIST deux natures, mais avec des fonctions opposées. Tout cela a d’ailleurs de nombreuses conséquences. C’est pour cette raison, par exemple, que LUTHER applique au FILS de DIEU déjà incarné (et non avant l’incarnation) la kénosis donc parle SAINT PAUL (« il s’est anéanti en assument la condition d’esclave»).
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LOTZ dit : ce n’est pas LUTHER qui a donné naissance à la Réforme. Il a seulement traduit ce que le Nominalisme, surtout GABRIEL BIEL et GUILLAUME d’OCCAM, avaient déjà préparé.
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Y a-t-il d’autres exemples attestant un lien entre LUTHER et le Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE  ?
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LUTHER, par exemple, utilise des catégories hermétiques lorsque, décrivant l’effroi devant la majesté divine, il affirme que l’essence de DIEU est supra, extra, ubique (au-dessus, en dehors, partout), qu’il est un point sans étendue : «Ergo Pater et Filius niagi sunt unum quam punctum» (Donc le PÈRE et le FILS sont plus unis que ne l’est un point).
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LUTHER est ici débiteur envers les thèses II et III du Livre des 24 philosophes, Il s’ensuit, selon LUTHER, que «l’Église est un corps extérieur, mais ne participe pas à la nature divine ». 
MÉLANCHTHON dit le contraire : «La personne du CHRIST est envoyée à l’Église pour lui apporter l’Évangile depuis le sein du PÈRE Éternel»,
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D’autres exemples encore ?
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«In qua (Gloria Dei sum Pater cognoscit, non nobis, sed Deo sibique ipsi relucet» (En elle (la gloire de DIEU) le PÈRE se connaît lui-même et resplendit non pas pour nous, mais pour DIEU et pour lui-même).
La 1ère thèse du Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE dit : 
«Deus est monas, monadem gignens, in se suum reflectens ardorem» (DIEU est monade qui engendre monade, reflétant en soi sa splendeur). 
Pour sa part, LUTHER écrit encore : 
«Non quod nobis sit figura substantiae Dei, sed ipsimet Deo, ita quod solus Deus suam formam in ipso cognoscit» (L’image de la substance de DIEU n’est pas en nous, mais seulement en DIEU lui-même, puisque seul DIEU connaît sa propre forme). 
De son côté, la XVIIe thèse du Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE dit :  
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«Deus est intellectus sui, solus praedicationem non recipiens... Sed se ipsum ipse intelligit, quia ipsum ad ipsum generat» (DIEU est intelligence de soi, le seul qui ne reçoit pas de définition.., mais qui se connaît lui-même puisqu’il s’engendre lui-même pour lui-même).
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Ajoutons la IVe thèse du Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE 
«Deus est mens ...numerat se genitor gignendo : genitura veto verbificat se.. per modum continualionis se habet spirando» (DIEU est intelligence... ce qui engendre se multiplie en engendrant : ce qui est engendre se verbifie ...se manifeste en aspirant par le mode de la continuation). 
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En 1514, LUTHER reprend cette thèse presque à la lettre : 
«DIEU se multiplie à travers ses reproductions».
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Pourquoi a-t-il besoin de recourir à ce système ?
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Et cela ouvre la voie à SCHELING et HEGEL, qui très logiquement, se serviront du même Pseudo HERMÈS TRIMÉGISTE
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On est donc en plein gnosticisme...
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no Oui, LUTHER puise précisément à des systèmes néopythagoriciens et néoplatoniciens. La mythologie gnostique revient d’ailleurs dans toutes ses oeuvres, du début à la fin, par exemple avec l’image du LÉVIATHAN, qui est reprise cent fois par LUTHER parce qu’elle représente le fond de sa pensée.
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Expliquez-nous le sens de cette image.
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LUTHER écrit : 
Le CHRIST opère pour notre salut, mais sine humanirate cooperante (sans qu’y coopère sa nature humaine). La fonction de la divinité du CHRIST est de dévorer le diable, qui est l’humanité même du CHRIST. Le CHRIST en tant qu’homme n’est qu’un vers de terre accroché à l’hameçon, il ne participe pas activement, mais seulement passivement, à la lutte. 
Dans une note de l’an 1509, LUTHER écrit : 
«Credere est in humanitatem eius credere» (Croire signifie croire en son humanité). 
Il se réfère seulement à l’humanité du CHRIST, laquelle est notre pêché lui-même.
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Le CHRIST ne peut donc pas être une «personne» parce qu’il est radicalement divisé en lui-même, étant à la fois le diable et DIEU ?
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no Exactement. Tel est le manichéisme. Et telle est l’origine de HEGEL, de SCHELLING, de FICHTE.
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C’est-à-dire de la modernité...
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no LUTHER ajoute d’ailleurs qu’il y a une deuxième crucifixion et qu’elle concerne chaque chrétien.
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Il y a d’abord le phénomène historique de la crucifixion de JÉSUS-CHRIST, puis la crucifixion de l’homme ?
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«l’Évangile ne consiste pas dans les faits historiques qui y sont rapportés. Certes, le CHRIST s’est fait homme, mais cela ne m’intéresse pas. Seul importe ce que le CHRIST est pour moi. Pour moi il est le porteur du péché et c’est sur lui que se consomment la lutte et la défaite. Voilà ce que le CHRIST est pour moi.»
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LUTHER inaugure donc la séparation entre le JÉSUS de l’histoire et le JÉSUS de la foi.
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no JÉSUS, tel que vous en parlez, est la deuxième personne de la TRINITÉ qui s’est faite homme. C’est une seule personne. Il s’agit de la même personne. 
Au contraire, LUTHER dit : 
il y a deux fonctions opposées dans le CHRIST, qui ne peuvent pas être mentionnées ensemble, «autrement elles deviennent quelque chose de diabolique». D’une part le CHRIST est celui qui étrangle (devorator) le péché, de l’autre il est un exemple.
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BULTMANN et tout le reste sont donc déjà annoncés par LUTHER ?
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Pour lui il y a deux CHRIST, de même qu’il y a deux ABRAHAM.
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Est-ce LUTHER qui le dit ?
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no Oui. Prenons le commentaire de l’Épître aux GALATES en 1531 ;
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«Ergo alius Abraham credens, alius Abraham operans. Alius Christus redimens, aliud Cliristus operans...et haec distingue ut coelum et terra» (Donc autre est l’ABRAHAM qui croit, autre l’ABRAHAM qui oeuvre, autre le CHRIST qui rachète, autre le CHRIST qui oeuvre.., distingue ces choses comme le ciel et la terre). 
Le CHRIST rédempteur est celui qui dévore le diable et l’engloutit. Le CHRIST agissant est celui qui me donne la force de faire des oeuvres, ils s’opposent comme le ciel et la terre. 
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Penser et nommer conjointement le CHRIST sacramemtum et le CHRIST exemplum est, pour LUTHER, aberrant, c’est la cause de toutes les erreurs.
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Nous sommes ici aux antipodes de SAINT AUGUSTIN.
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no LUTHER méprise SAINT AUGUSTIN. Dans les Confessions, AUGUSTIN attaque le dualisme des manichéens, critique leur conception de deux divinités hostiles l’une à l’autre. 
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En marge de ce passage, précisément, LUTHER écrit : 
(«C’est faux. C’est de là que viennent toutes les erreurs d’AUGUSTIN».
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Il attaque donc AUGUSTIN lorsque le saint évêque s’oppose aux manichéens. 
C’est pourquoi MÉLANCHTHON, surtout après la mort de LUTHER, accusera celui-ci de manichéisme («deliria manichea»), parce que chez LUTHER on voit revenir les deux dieux, les deux CHRIST.
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Certes, LUTHER n’est pas totalement manichéen. Il n’enseigne pas, comme les manichéens, une existence propre, cosmique et permanente du mal. Le péché dont parle LUTHER finit avec la mort ; mais, par là, l’humanité du CHRIST, ce masque, cette enveloppe du corps, ne sera plus retrouvée.
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Toute la construction de LUTHER repose, comme le gnosticisme, sur un désespoir radical la réalité s’identifie à l’enfer et il n’y a pas de salut réel. Son système théologique ressemble à une tanière, à un refuge, pour un homme traqué, terrorisé.
https://lh3.googleusercontent.com/9Op_sejQbLa-J8TMhYIwSrPVHByYakyHPO1WrkHHU6RQ9vnBIamnGx9rCqq3xKoqyuHDUij3r38aMyYQ3IwQj620RYZj-b9ke0rrq0wMXqMcCvYkybdJyefCTjc0Tz4z47rlsj5mEGvck4CbwQ0qD-EH4elvYI6QXYUQuaFZE9_rzRQDn2-7xWJ0wfqpeGPasz6s4_HZVtPhnYlMkvJxVu16VFGC_8OkgpSLZ2wA16ooXZx7LhwiB0Qme4bXiuSTdUYbfvEkQRWjuMiv2OSL2LN6q2PK60yAPNUcSuMImgihbZkDWT0U91gB-ntI278VtT_q5PGh64LdA96SYgGFPc3Q7exyTwQAz66hYMlgMYvzn2k8S3ZPssNrgDStcBF0xHI2Jgy7MgH8oLuARSymDmQk5UtnDLJg5eqkXgSGu5aPKeTFR95wPJTQt7eLNoqW4zXXwUS0RTjuINnYA9L9MFAAEMazczCcklN6qQcwNJbqTvjM2clBSF04QV814fqJDrYqQaJEHL3KZRx4zhLMEuOAt11DmTUxEX8qpNlTBeA94B7Zso8upzW4a__d_hutHpcvig=w200-h249-no
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«comme protection contre DIEU». 
LUTHER affirme sans cesse que l’humanité du CHRIST, ainsi que les sacrements et l’Église, ne sont rien d’autre qu’une protection, une cachette, contre DIEU, contre la colère de DIEU.
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Comment imaginer une divinité mauvaise, méchante ?
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Quand SAINT PAUL écrit à propos de JÉSUS-CHRIST : 
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«En Lui habite la plénitude de la divinité»
.. 
LUTHER commente 
«Il est bon que nous ayons un tel homme, parce que DIEU en lui-même est cruel et mauvais»
Mais sa pensée n’est pas une pensée systématique, elle suit son expérience personnelle. Aussi, du fond de la lutte et de l’inimitié radicale, monte-t-il un soupir vers le PÈRE.
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La doctrine catholique sur la TRINITÉ en est-elle compromise ?
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«Plures hommes sunt unus homo» (Plusieurs hommes sont un seul homme) pour signifier qu’une pluralité d’hommes n’en est pas moins qualifiable sous la catégorie «l’homme». 
C’est ainsi que certains veulent expliquer le mystère de la TRINITÉ. Mais SAINT AUGUSTIN, dans De Trinitate (VII, 6, II), s’oppose à cette absurde réduction rationaliste. Elle est inacceptable. 
Alors LUTHER écrit en marge 
«De même qu’«homme» est une expression qui définit tous les hommes et que la substance est la même, ainsi «personne» en DIEU est un terne commun à beaucoup et signifie la substance de la divinité».
https://lh3.googleusercontent.com/fDb9LrYjUPynbhDDNtFDVfI-6x1MYLc6qMQZ9Z3gchWaEQPgf_6QclXK3gbNt5C6ZommQv2YNCQ-hW0FF7wBwQfl23RC4N3hJLaWMtdC3K0TXLa4liFaMsVTIHSjs2yKljDBeIfZvMOa197rRkaprBW4HQSt1lq22yn8Q1HeWZMO3xjNEOEPgwqnXJ-mdJU6EW5Pqb2WZAbLVTus21UOO6C-2IFQywVn-Bq_11AUkzvgA0aBYIyfh_L9EeEsdkSJlhZDxRe4HbPF5xkYXplmUbRopvncZWYcYnlvo_pU-Lg4fHtKEmM28qV9iAD3X_-qY1n8j1UszW_CGaCt9sCCIaxG4nHAZdO2G98OwKySipdRTuAgVbtTFQvO-XRgsHxsEBEkib9lisBMG0BSGbG7cPhYn2gUvAzz-xa4voTsN416pqAGChS-4Vq6ZVDGx4eEed_9uT6TYCcWwNp_jfxztuoKUX9q8vDodsviwKMN384X5Ex7Ifvh9yYkWmrRieLR5aU6fh4u3DnpylrqJ0F5HaCJAW9fMfep--WZH0j70ZLK6Jzr5hUdjfMgvcNc1rsPr1mjLw=w180-h249-no
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Il dit précisément le contraire de ce qu’affirme AUGUSTIN. LUTHER reprend la conception dPORPHYRE sur la TRINITÉ.
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..
..
Mais comment a-t-on pu définir LUTHER comme un augustinien ?
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no Si c’est pour cela, alors LUTHER contredit aussi SAINT PAUL. Celui-ci écrit : 
«Vous êtes dans le CHRIST JÉSUS qui est devenu pour nous sagesse venant de DIEU, justice, sanctification et rédemption» (I CORINTHIENS 1,30). 
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AUGUSTIN, à propos de ce passage, parle de la «grâce incréée».
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Et LUTHER ?
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no LUTHER oppose à AUGUSTIN l’idée de grâce créée, et même sa propre idée de «grâce créée», d’amour créé : 
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«Est enim dilectio creata : sicut Christus est fides, iustitia, gratia nostra et sanctificatio nostra» (Il est en effet amour créé : comme le CHRIST est foi, justice, notre grâce et notre sanctification). 
LUTHER en arrive ainsi à affirmer que «Christus factus est», que le CHRIST a été fait, alors que toute la tradition de l’Église (et même MÉLANCHTHON) déclare que 
«Notre Seigneur JÉSUS-CHRIST est le FILS Unique de DIEU, qu’il est «genitum non factum» («engendré, non créé»).
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Cela ressemble à des disputes très ardues, à des choses d’une autre époque, réservées aux spécialistes.
https://lh3.googleusercontent.com/KOHPwjn2wvypiHzzZ4lxXX3ATArxrCqFo6oY4FJHwdnobRPU8HOoYtuGs0z8BYnhkVkCfUhbWWZOEAQcLwib-FYPsvzYvx9NvDI0k-ZNlDIXQGa8ouDuJByAMoNmbfM2tornTOCkQPsBcOD3H2cdjW8AI5ph0Isx_4JUEq7bkWDJ3XX0KgS6Zd_nGhRisvYjMxDuD20zTYnOB0gzON99wZOug6YLLzeHj80gFNubHLllnqr56azpO1NRTiN_HlUyP9Y00BcWFXR550e8S0X-va6DlXKtW6EoTcaFZ0X2hjx-9dE9ayVsdMZLSJu1izPfBWOIy0m2aIa1EwkTtp2nTQx3wzzGao-Mk1lUE-AK1UE8_LzwIv0pvjD69R0uWtE6cbIwYRhbnpfbQypFbtM0iqYjHtLcbDdSQnOwfzA5sKnM73CHNCwtzSuRZc5sIv1wY6ChN8Be3xXDDZy3x6tGrtfogfmFnba0HCF6ta3WaWltV8bjm3-h653hP33lSMnQ_a0o9PSV9KHvghpmlyZiUcn677NjpQEUDVrjy7tiPh6qmtihF0AItJhfSde0_voa6CgCkg=w106-h150-no Aujourd’hui, de nombreux théologiens évitent le problème suivant, qui est pourtant le problème central : JÉSUS-CHRIST est l’unité personnelle de la nature divine avec la nature humaine. On en vient à parler de l’INCARNATION comme d’un devenir, du CHRIST comme du «cas suprême de l’auto révélation de DIEU». On confond les termes «essence» et «personne», «ontique» et «ontologique». 
Nous vivons un moment grave, aussi grave que l’époque de LUTHER.
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N’êtes-vous pas un peu « catastrophiste » ?
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Vous parlez de LUTHER ?
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Un professeur protestant, un ami à moi, parlant il y a quelque temps de certains théologiens catholiques, a conclu sur ces mots : 
«ils sont pire que LUTHER».
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Le 3 janvier 1521, l’Église catholique apostolique romaine excommunie MARTIN LUTHER. 
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«Tout a commencé avec la première erreur des protestants», 
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écrit PIE X dans l’encyclique PASCENDI
Les catholiques ont toujours considéré cet événement comme le premier acte d’une tragédie unique qui se poursuit avec l’ILLUMINISME, la MAÇONNERIE, l’idéologie du XIXe et le MODERNISME. 
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Le ton affecté par ROME nous semble aujourd’hui plutôt fruste et expéditif («le démon se cache sous le manteau de sociétés secrètes», écrivait SAINT JEAN BOSCO), mais ROME s’attirait des foudres bien plus grandes ( LUTHER se proposait «d’arracher la langue au Pape et de l’envoyer à la potence avec toute la plèbe qui l’idolâtre»). C’était le langage de l’époque. Et le signe d’une libellé qui n’est plus possible à présent. 
Du reste, objectivement, l’arbre généalogique dont parlaient les catholiques avait effectivement des ramifications occultes. Ce n’est pas un hasard si - pour parler des ROSICRUCIENS, en 1615, la Confessio Fraternitatis
https://lh3.googleusercontent.com/TnEZHywGVa2www7joaZAZZpOt--IteqPNocm-IfVXuTydM8tlr5hX3tMDhfiwzl4-ss_X74T6ZNQ2-slpZ9vFfF6_BWjLILucPtMUXgX-9Rkk_EP0WwAIyTzgnR6skQu4dLwYCC0C9fyjlcJKqFGpZBRANHw_fkj-RIzm4oukmv_UzzOdxvb6ImIxFpZdueOxqx2DcW7Aqu0EqqSFYzGLMkSpDhL1PAerYarCWoBDybr8ntGB5tVkkxRPUipRuFa_c8YXgA_qzlrqKQN2RWugxKSs17rEindNzhnBQKBIiWQ7EdVHxi4gwmTwI902A9Q86y_DFLaVRcoWzUaVuyqvPY4hnik4uau9j5AlMh_d_SlecRzt7s9pyf9HjqFUkNw5xvfEk79c5sgMaxblInOqn7t25hxRtVOzjcAws12GLuqH_sKbx1mGf_DZ8GoruXEvVEhHsLUczB67-e1zUkpsNmMf-45dRXlgDLRbSJbnbeEI2gPqAIbnj4rhfTugQ-2suSF4ugNSP3ITxDd310nMWlXHS_LvAER319b-eOB74c4w8J40reIeuQPoKzloCm5syq5kA=w204-h194-no
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«attestait l’existence d’une confrérie secrète réformée dont le symbole était une rose et une croix, le symbole figurant sur les armes de LUTHER»
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(C’est ce qu’écrit l’italien ROSARIO ESPOSITO qui explique que «la CROIX représente la sagesse du Sauveur, la parfaite connaissance ou GNOSE, alors que la rose est le symbole de la purification, de l’ascétisme... le signe de la Grande Œuvre Alchimique»). 
Et ce n’est pas un hasard si la fondation de la MAÇONNERIE spéculative en 1717 porte le sceau d’un pasteur protestant, le révérend ANDERSON.
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Mais au XXe siècle, l’historiographie catholique effectue un complet retournement. LUTHER devient quasiment un saint et à coup sûr un mystique. SEBASTIAN MERKL fut un des pionniers de cette volte-face. C’est cette école qu’a suivi le luxembourgeois JOSEPH LORTZ, auteur de l’ouvrage qui marque le retournement.

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LE LOBBYS LUTHÉRIEN
par Antonio Socci
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Un groupe influent d’historiens catholiques a transformé le moine allemand en un grand théologien victime d’un malentendu. Au cours de ces dix dernières années, les voix qui ne rejoignaient pas ce chœur ont été censurées.
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Die Reformation in Deutschland, paru en 1939 et continuellement réimprimé depuis. LORTZ (c’était une première chez les catholiques) attribue une bonne partie de la responsabilité de la rupture de 1517 à ROE, LUTHER y est décrit comme un théologien profond, assidu à la prière. Certes un peu trop subjectif, mais par la faute de l’Église qu’il avait devant lui 
«LUTHER a détruit en lui-même un catholicisme qui n’était pas catholique».
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Si on va jusqu’au fond de la pensée développée par LORTZ on peut conclure (comme l’a observé RATZINGER) 
«que la division de l’Église résulte d’un véritable malentendu qui aurait pu être évité par des pasteurs plus vigilants dans leur pensée».
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ERWIN lSERLOH et PETER MANNS, deux élèves de LORTZ, ont achevé l’œuvre du maître. Selon ERWIN lSERLOH, LUTHER, à l’époque critique de 1517, est un théologien catholique modèle.
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Et le père MARINS observe que 
«le magistère, à partir d’une vision du catholicisme historiquement figée, considère LUTHER comme un hérétique», mais que «LUTHER devance la vieille Église (qui l’aurait volontiers brûlé) comme il devance l’Église réformée... LUTHER les précède l’une et l’autre, sans pour cela les abandonner»
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OTTO PESH et l’historien HUBERT JEDIN font également partie de la nouvelle école, laquelle exerce, aujourd’hui, une hégémonie absolue dans l’Église catholique.
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Ainsi, elle est devenue complètement officielle. Le Catéchisme pour adultes de la Conférence épiscopale allemande reprend toutes ses thèses.
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Le discours du cardinal WILLEBRANDS à ÉVIAN, en 1970, au cours de la Conférence mondiale sur LUTHER, est également mémorable. Ce lobby d’historiens fait figure, aujourd’hui, d’historiographie officielle de l’Église.
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Mais depuis ces dix dernières années, il y a un phénomène plus inquiétant : aucune autre thèse historique, théologique ou scientifique un peu critique sur LUTHER n’est admise. C’est tout simplement interdit.
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Le cas de REMIGIUS BAUMER est retentissant.
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Ce spécialiste de LUTHER, à la veille de la visite du Pape en ALLEMAGNE en 1980, a rédigé un chapitre d’un ouvrage collectif sur l’histoire de l’Église allemande. Il n’a diabolisé personne mais a fait des remarques critiques sur LUTHER. Le volume fut retiré de la vente et BAUMER fut réprimandé.
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On en est arrive à constituer des délégations officielles de l’épiscopat pour dissuader les experts catholiques de critiquer LUTHER.
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La même année est parue la seconde édition (complétée) du livre de THÉOBALD BEER, Der fröhliche Wechsel und Streit.
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A la lumière de nouveaux écrits de LUTHER découverts au cours de ces dix dernières années, THÉOBALD BEER démontre que, des 1509, LUTHER réfute complètement la doctrine de l’Église sur la TRINITÉ, l’INCARNATION et l’unité de la personne de JÉSUS CHRIST. Et que son augustinisme n’est en rien radical. C’est tout autre chose qu’une querelle sur les indulgences, qu’un entêtement de la Curie romaine ou qu’un malentendu. THÉOBALD BEER a été naturellement réprouvé, son ouvrage a été officiellement mis à l’écart et passé sous silence.
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Et même le cardinal RATZINGER coupable, en 1965, d’avoir cité THÉOBALD BEER, BAUMER et l’ouvrage d’un converti au catholicisme, PAUL HACKER, a été frappé d’anathème par le lobby. Le père PETER MANNS le traite d’ignorant et lui conseille de «rétracter».
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RATZINGER n’aurait pas dû citer un outsider comme THÉOBALD BEER :
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«Les questions de ceux qui font figure d’outsiders ont toujours peu d’importance pour les insiders (la ligue des spécialistes), mais insiste le cardinal ce sentiment démesuré d’appartenance à un corps, qui censure de telles voix, oblige précisément à enfreindre la loi du silence». 
On ne pardonne pas à RATZINGER d’avoir critiqué à cette occasion KARL RAHNER.
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MATINS en arrive à effectuer une analyse de la lettre du Pape sur LUTHER en 1983. Et à opposer «une teneur d’origine du document» qu’il juge positive, à une formulation qu’il attribue à RATZINGER. Opération qui lui permet (observe RATZINGER) 
«de mettre allègrement en évidence une contradiction entre le Pape et moi-même. et de retourner l’autorité du Pape à mon encontre»
Le préfet de l’ex-Saint-Office affirme qu’il s’agit d’une pure fantaisie de MATINS, mais il est curieux que le «gardien» de l’orthodoxie catholique soit sujet à de tels procédés et injonctions de «rétractation».
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Quelqu’un a écrit :
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«Toute l’eau de l’ELBE ne pourrait fournir assez de larmes pour pleurer sur les désastres de la Réforme : le mal est sans remède».
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Aujourd’hui, l’auteur de ce jugement ferait sûrement l’objet d’une dure réprimande de la part de l’Église. Il est singulier qu’il s’agisse du chef des protestants, MÉLANCHTHON (Epistote, IV, 100).
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LUTHER lui-même, à la fin de sa vie, fit une douloureuse critique de son œuvre bien plus réaliste que les commentaires de ses apologistes catholiques actuels.
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Dans une lettre à ZWINGLI, il écrivait en effet :
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«Il est terrifiant de devoir reconnaître que dans le passé tout était calme et tranquille, que la paix régnait partout, alors qu’aujourd’hui surgissent dans tous les Pays des groupes factieux, c’est une abomination qui fait pitié. Je dois confesser que mes doctrines ont produit de nombreux scandales. Oui, je ne peux le nier : souvent cela m’épouvante, spécialement quand ma conscience me rappelle que j’ai détruit la situation en place de l’Église, si calme et si tranquille sous la papauté».
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MARTIN LUTHER s’est-il fait moine pour échapper à la justice après un duel mortel ? DIETRICH EMME, qui ne croit pas à sa vocation après l’orage, le démontre.
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CE NE FUT PAS UN COUP DE FOUDRE
Par Tommaso Ricci
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Il est paradoxal que les nouveautés au sujet de LUTHER proviennent de ceux qui font figure d’outsiders. DIETRICH EMME en est un. D’origine protestante (on compte parmi les ancêtres des prêtres et des missionnaires) il est juriste de formation et étudie LUTHER depuis 15 ans.
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Selon la thèse la plus acceptée et diffusée dans le milieu des spécialistes de LUTHER, MARTIN décida d’entrer au couvent, en juillet 1505, après la célèbre expérience traumatisante de l’orage (Gewittererlebnis ou Blitselebnis) qui le surprit en chemin dans les environs d’ERFURT et durant lequel son compagnon de route fut foudroyé. 
En proie à la terreur, LUTHER, alors à peine plus âgé de 20 ans, aurait prononcé le vœu suivant :
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«SAINTE ANNE, viens à mon aide ! Je deviendrai frère». 
C’était le 2 juillet 1505. Le 17 juillet de la même année, il entrait au couvent.
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DIETRICH ERNINE recueillait tranquillement les détails de cette version quand il tomba sur un vieux livre anonyme (Geschischtslügen 1895), dans lequel était écrit :
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«Les raisons pour lesquelles LUTHER est entré au couvent sont présentées de manières différentes par les historiens. Selon OLDECOP, l’ami du Réformateur est mort foudroyé ; COCHLAEUS rapporte également cette version».
 
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En revanche, les plus anciens biographes protestants de LUTHER, MATHÉSIUS, MÉLANCHTHON et SEINECKER, soutiennent que c’est LUTHER qui a tué son ami en duel, et que presque simultanément, il a été traumatisé par un énorme orage. 
Dans tous les cas, LUTHER en personne affirme dans ses lettres avoir prononcé un vœu «forcé et non libre». 
DIETRICH EMME a consacré ces quinze dernières années à éclaircir cette singulière affaire ; et pour y arriver, il a été obligé d’élargir le champ de sa recherche aux années d’études que LUTHER fit à ERFURT (1501-1505).
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Curieusement, l’abondante littérature consacrée au père du protestantisme ne dit pas grand chose sur ces années.
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«LUTHER a-t-il choisi d’entrer au couvent ou a-t-il été contraint d’y entrer parce qu’il avait tué un compagnon d’études en duel ?
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Cette question ne m’a plus abandonné et pendant les sept ans qui ont suivi, j’ai recueilli tout le matériel susceptible de m’aider à y répondre», relate DIETRICH EMME.
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Lequel a publié, en 1986, son premier livre (MARTIN LUTHER. Seine Jugend und Stundenzeit. 1483 1505), après avoir fondé sa propre maison d’édition, afin d’éviter les refus et les conditions des autres éditeurs. Il y a quelques mois est paru un second ouvrage de DIETRICH EMME ( MARTIN LUTHERS Weg ins Kloster, 1991), dans lequel l’auteur reprend et approfondit les thèses de sa première oeuvre.
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Examinons-les en détail.
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Les duels, bien qu’interdits par l’Église et par le décret impérial, étaient un moyen très répandu de résoudre des querelles entre personnes privées, parmi les étudiants en particulier.
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DIETRICH EMME est convaincu que LUTHER s’était déjà battu en duel le 16 avril 1503, et avait été grièvement blessé on trouve une allusion à cette blessure de LUTHER dans les Tischreden (Discours à table), recueil de témoignages d’amis et de convives de l’impétueux personnage découvert à la fin du XlXe, témoignages qui ne concordent pas toujours et parfois imprécis, mais qui constituent toutefois une source à ne pas négliger.
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Voici ce qu’on peut y lire à propos du mardi de Pâques de 1503 :
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«Alors qu’il retournait chez lui, son épée heurta sa jambe par inadvertance, et le blessa. Il se trouvait seul avec un compagnon d’études, à une distance d’ERFURT semblable à celle qui sépare EUTZSCH de WITTENBERG. Le sang commença à couler abondamment. Alors qu’il tentait d’arrêter l’hémorragie avec ses mains, sa jambe commença à gonfler. Finalement, un médecin de la région accourut et guérit la blessure. LUTHER, se trouvant en danger de mort, fit alors le vœu suivant : MARIE, viens à mon aide !».
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Selon DIETRICH EMME, il apparaît peu probable que LUTHER ait pu se faire une telle blessure par hasard, et il suppose donc qu’un duel se cache derrière ce récit. 
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Également en raison du fait qu’immédiatement après cet épisode, LUTHER dut inexplicablement quitter l’association estudiantine dont il faisait partie le Collegium Ampionianum, la meilleure de l’université et devint membre de la Georgenburse, beaucoup moins renommée. 
Il est vrai que l’institution universitaire autorisait ceux qui avaient acquis un diplôme académique ( LUTHER était déjà bachelier en 1503) à porter une arme, mais elle en interdisait l’usage. 
Selon DIETRICH EMME, le déclassement académique de LUTHER aurait été une façon de le punir pour s’être battu en duel.
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Cependant, l’événement important sur lequel se concentre l’enquête du chercheur allemand survient en 1505.
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Il existe en effet différentes affirmations de LUTHER, en grande partie extraites de Tischreden, que les étudiants n’ont jamais expliquées, et qui figurent toutefois dans Weirnarer Ausgabe, le recueil de tous les textes de LUTHER.
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«Par une extraordinaire disposition de DIEU, il s’agit des paroles de LUTHER rapportées par VEIT DIETRICH, qui fut pendant quelque temps son secrétaire, 
«ils m’ont fait moine, afin qu’ils ne puissent pas me capturer. Sinon, j’aurais été facilement capturé. Ainsi au contraire, ils ne le purent pas, car mon ordre m’accueillit».
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Dans la préface de De votis monasticis M. Lutheri iudicium (1521), LUTHER écrit :
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«Je ne suis pas devenu moine de bon gré et par ma volonté, et encore moins pour remplir mon estomac, mais, en proie à la terreur et à la peur devant la perspective d’une mort subite, je prononçai un voeu forcé et non libre (coactum et necessarium votum)».
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Selon d’autres témoignages, LUTHER confia que, juste après son obtention du titre de magister (février 1505), après donc avoir poursuivi un objectif très ambitieux et s’étant vu fermer les portes de l’étude convoitée du droit, il fut pris d’«affliction et de tourment».
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En 1521, LUTHER écrit à son ami MÉLANCHTHON qu’il 
«craint d’avoir prononcé son voeu monastique «de manière impie et sacrilège» (magis fui raptus quam tractus). 
Rappelons enfin un épisode étrange, à savoir quand LUTHER tente, au cours de sa première messe, au moment de l’offertoire, de fuir et qu’il est retenu par son prieur. 
«J’étais mort de peur»
confessera-t-il à plusieurs reprises.
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Jamais la recherche n’a tenté d’éclaircir ces épisodes et ces références en «discordance» avec la vie du réformateur. DIETRICH EMME affirme que ceux-ci n’acquièrent un sens que si l’on admet que le commencement de l’itinéraire religieux de LUTHER a pour origine un fait tragique.
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Il a d’ailleurs recueilli un grand nombre de preuves qui convergent sur cette hypothèse. 
La première se trouve dans les registres de l’Université d’ERFURT, desquels on déduit qu’entre janvier et février 1505, c’est-à-dire entre la date de l’examen et celle de l’obtention de LUTHER du magister de la Faculté des Arts, un étudiant, du nom HIERONIMUS HENTZ, est décédé après avoir obtenu l’examen. 
«Non promu, car atteint de pleurite juste après l’examen, et décédé de mort naturelle peu après»
lit-on dans les actes. La pleuritis était une des plus fréquentes causes de décès à la suite de duels la blessure reçue au thorax pendant le combat se rouvrait donnant lieu à une inflammation pulmonaire mortelle.
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Quant à la «mort naturelle» mentionnée dans les actes, DIETRICH EMME explique que
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«les universités avaient intérêt à «cacher» les morts survenues à la suite de duels, car elle pouvaient nuire à leur réputation et induire de nombreux étudiants, en particulier les plus dotés et de haut lignage, à ne pas s’inscrire».
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Selon DIETRICH EMME, on trouve d’autres indices en examinant le choix monastique de LUTHER. Surtout dans le choix du couvent qui est celui des Ermites de SAINT AUGUSTIN. Il s’agissait d’un des couvents, peu nombreux, qui ne relevait pas de la juridiction de l’autorité ecclésiastique locale (archevêque de MAINZ), mais de ROME ; d’autre part, à cette période l’ordre des augustins était profondément divisé entre les «observants» (antiromains) et les «conventuels» (pro-romains). Le Couvent d’ERFURT appartenait aux «observants», ce qui en faisait un lieu de refuge des plus sûrs.
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Le théologien protestant NIKOLAUS SELMNECKER (1530-1592) raconte que LUTHER entra
 
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«en cachette et de nuit (clam et noctu) dans le couvent des ermites augustiniens d’ERFURT et que durant deux jours entiers des compagnons, des amis, des étudiants et d’autres personnes surveillèrent sans relâche le couvent et l’encerclèrent dans l’intention d’en faire sortir LUTHER ; mais l’entrée du couvent fut si fermement barrée que durant un mois personne ne fut autorisé à s’approcher de LUTHER» (Oracio de dico Lutero, 1590).
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Dans ce contexte, il faut considérer que WEIMARER AUSGABE débute par un écrit de LUTHER négligé par tout le monde sur le droit d’asile dans l’Église. Ce texte est anonymement publié en 1517, et en 1520 avec le nom de l’auteur. DIETRICH EMME, qui a commencé par traduire en allemand cet ouvrage de LUTHER, lui attribue une double signification. D’une part, il souligne la date de publication : 1517 est l’année où sont affichées les 95 thèses, c’est donc le début de la controverse publique protestante.
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Dans cet écrit LUTHER rappelle que selon la loi mosaïque celui qui a tué quelqu’un sans avoir été son ennemi, par inadvertance, sans préméditation n’est pas coupable d’assassinat. 
Serait-ce une sorte d’auto-justification préventive, au moment où LUTHER devenait un personnage public, et de ce fait exposé aux accusations sur son passé ? 
Mais l’ouvrage constitue également une auto-justification publique de l’ordre augustinien, qui allait sûrement faire l’objet de reproches pour avoir accordé l’hospitalité à un ennemi de l’Église et du Pape.
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La réponse implicite était que l’Église n’avait pas le droit de refuser l’asile même aux pires des brigands.
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Autre indice : LUTHER n’entre pas au couvent en qualité de postulant, ni comme frère laïc.
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Durant les six premiers mois de permanence on lui donne à faire les travaux les plus humbles, à lui, le nouveau magister : il doit tourner le lait pour faire le fromage, nettoyer les latrines, il est traité comme un esclave. C’est probablement ce souvenir dégradant qui, chez LUTHER, sera successivement à l’origine de sa haine du monachisme, de l’abandon du sacerdoce et de sa doctrine sur de servo arbitrio.
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Ce que l’on appelle la «théologie du désespoir» luthérienne aurait donc ses racines dans une expérience tragique, dans laquelle fut impliqué LUTHER, et qui détermina contre sa volonté tout le reste de sa vie et de sa doctrine contradictoire. 
Le théologien catholique THÉOBALD BEER a accueilli avec grand intérêt l’ouvrage du protestant DIETRICH EMME, car elle confère des bases existentielles aux erreurs doctrinales de la christologie de LUTHER, lequel aurait projeté sur la figure du CHRIST ses propres blessures intérieures.
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La recherche de DIETRICH EMME est élaborée à partir d’indices. Mais l’auteur soutient qu’il 
«s’est efforcé de donner un sens et de la cohérence à des détails de la vie de LUTHER qui étaient jusqu’à présent restés dans l’ombre et demeurés sans explications. Les autres se contentent de débattre sur ces faits. C’est une méthode trop facile. C’est pourquoi ceux qui ont des critiques et des objections précises doivent se mettre en avant».
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Il n’y a plus qu’à attendre que la loi du silence tombe. Le défi est lancé.
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LE GNOSTICISME
 
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12/02/2011

LUTHER ET LE DIABLE


 
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LUTHER

 

La Conrence entre LUTHER et le

diable au sujet de la messe

 

Racontée par LUTHER lui-même

 

 
 

Traduction nouvelle en regard du Texte Latin par

Isidore LISEUX

Avec les Remarques et Annotations

des Abbés DE Cordemoy et LENGLET-DUFRESNOY

Frontispice gravé à l’eau-forte par J. AMIOT

PARIS Isidore LISEUX, 5, Rue Scribe 1875



TABLE DES MATIÈRES
 
  • Avant-propos
  • Récit de LUTHER
  • Remarques de l’Abbé de Cordemoy
  • Chapitre I. - Que cette pièce est de LUTHER
  • Chapitre II. - Que les Protestants ne doivent pas même écouter LUTHER
  • Chapitre III. - Que les Protestants s’efforcent en vain de justifier LUTHER
  • Chapitre IV. - Au temps de la Conférence avec le Diable, LUTHER était encore dans le sein de l’Église Catholique
  • Chapitre V. - Étrange égarement de LUTHER sur l’administration des Sacrements
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AVANT-PROPOS
 
L’Abbé de Cordemoy était un savant homme de la fin du XVIIe siècle, qui avait pris à tâche de ruiner le Calvinisme par des arguments, puisque les dragonnades de son Roi n’avaient pu en venir à bout. Procédé moins royal, il est vrai, mais plus humain : aussi en sommes nous reconnaissant à ce digne prêtre, et ne regrettons-nous pas de remettre son nom en lumière.
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De tous les ouvrages de controverse qu’il a publiés contre les Protestants, celui-ci est peut-être le moins volumineux ; mais, ayant LUTHER et Satan pour collaborateurs, c’est, nous le croyons bien, celui qui mérite le plus d’être conservé. Les anciennes éditions (Paris, 1681, 1684, 1701, in-12) sont devenues introuvables, et si nous pouvons les reproduire pour l’édification des lecteurs du XIXe siècle, c’est grâce à un autre abbé, LENGLET-DUFRESNOY, curieux et bibliophile autant que dévot, qui faisait ses délices des Lettres, après les devoirs de son état, comme il le dit lui-même d’un de ses confrères (1). Les devoirs de son état n’ont pas empêché LENGLET-DUFRESNOY de donner au public les collections complètes et joyeusement commentées de nos vieux rimeurs : Le Roman de la Rose, CLÉMENT MAROT, RÉGNIER, etc. Il est même l’auteur d’une Dissertation sur les romans (2), dont le second tome contient une bibliographie assez piquante des facéties les plus gaillardes que l’esprit Gaulois eût encore produites. Rien d’ailleurs de plus orthodoxe : il continuait ainsi la tradition de l’Église, laquelle se glorifie tous les jours, et à juste titre, ne l’oublions pas, d’avoir sauvé du naufrage ces maîtres charmants du gai savoir antique, HORACE, CATULLE, OVIDE, MARTIAL, PETRONE, et tant d’autres.
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(1) Préface du Recueil sur les Apparitions, page cl.
(2) De l’usage des Romans, avec une bibliothèque des romans, par GORDON DE PERCEL [pseudonyme de LENGLET-DUFRESNOY Amsterdam, chez la veuve de Poilras, T734, 2 vol. in-12.
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Donc, pour en revenir à notre Opuscule, il. était déjà fort rare, lorsque LENGLET-DUFRESNOY eut l’idée de le réimprimer, avec des notes de lui, dans son Recueil de Dissertations sur les Apparitions, les Visions et les Songes (Paris, 1715, 4 vol.in-12).
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«Cette pièce, dit-il, est très importante par sa singularité. Qui ne sera surpris de voir que MARTIN LUTHER, homme de beaucoup d’esprit, avoue dans la Relation de cette conférence, que c’est de l’Ange de ténèbres, auteur du mensonge, et que tout Chrétien doit avoir en horreur, qu’il tient une Doctrine, qui pour être crue, par l’homme fidèle, qui pour être adoptée par une société entière, devait du moins être proposée par un Ange de lumières, reconnu avec certitude comme envoyé par l’Auteur de toute vérité ? Je m’en rapporte aux plus zélés Protestants, ses disciples. N’est-ce pas un excès condamnable dans Luther de s’être livré à ses préventions et d’avoir abandonné le sentiment unanime de l’Église Catholique, pour suivre aveuglément les suggestions du Démon, que dans le moment de leur conférence reconnaît lui-même pour un séducteur et un Ange de ténèbres ? Nous avons cru, aux Remarques de M. l’Abbé de CORDEMOY, en pouvoir ajouter quelques autres également intéressantes. Que les Protestants qui cherchent le vrai, qui ne craignent rien tant que de se voir trompés, ne doivent-ils pas penser à la lecture de cette pièce, reconnue et avouée pour être de LUTHER même ; pièce néanmoins qui fut un des motifs qui le fit passer du séjour de la vérité dans celui de l’erreur ? Que ne diraient-ils pas contre nous, s’ils avaient un semblable titre à nous opposer c’est ce que nous abandonnons à leurs sages et prudentes réflexions»
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Ces sentiments sont d’un bon Catholique, et nous dispensent de rien ajouter sur le fond du sujet. Notre dessein n’est pas, du reste, de réveiller des querelles assoupies, mais sim­plement de rendre le jour à un écrit inté­ressant, à un échantillon de discussion reli­gieuse que la personnalité peu commune des interlocuteurs suffirait à recommander.
I.L.
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La Conférence entre LUTHER et le diable au sujet de la messe
Racontée par LUTHER lui-même dans son livre de la Messe privés (1) et de l’onction des Prêtres (2).
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(1) Les Protestants appellent Messes privées celles où le Prêtre seul communie.
(2) Feuillet 228 du tome 7 des Œuvres de LUTHER, imprimées à Wittemberg en 1558. Ce n’était pas un songe, puisque LUTHER assure qu’il était bien éveillé lorsqu’il eut cette conférence avec le démon.
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Il m’arriva une fois de m’éveiller en sursaut vers le milieu de la nuit : Satan était là qui, sans tarder, ouvrit la discussion :
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Je lui répondis (1) :
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(1) Puisque LUTHER entreprend ici de se justifier de l’idolâtrie, c’est une marque qu’il ne croyait pas encore que ce fût un crime de célébrer des Messes privées.
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(1) Le Diable dit là une fausseté, car les Turcs ne croient pas que Jésus-Christ ait été crucifié. «Les Juifs, dit MAHOMET, n’ont pas crucifié le Messie Jésus Fils de Marie, mais un d’entre eux qui lui ressemblait» Alcoran de MAHOMET, chapitre des Femmes.
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(1) L’esprit de mensonge fait ici connaître ce qu’il est, lorsqu’il dit que les prêtres de l’Église Catholique n’ont point de confiance en la miséricorde de Jésus-Christ ; qu’ils ne le regardent pas comme médiateur ; qu’ils le tiennent comme un juge cruel ; qu’ils ne le traitent pas de médiateur. Et c’est sur ces faux exposés qu’il prétend qu’il n’y a point de vraie foi en Jésus-Christ dans l’Église Catholique. Toutes les prières de la Messe s’adressent toujours à Dieu, et finissent par Jésus-Christ comme médiateur.
(2) Le Diable attaque l’Invocation des Saints, en supposant faussement que l’Église fait tort à la médiation de Jésus-Christ lorsqu’elle a recours à leurs prières ; car l’Église croit simplement qu’il est bon et utile de prier les Saints qui règnent avec Dieu, dans ce même esprit de charité qui nous porte à demander le secours de nos frères qui vivent sur la terre. Conc. Trid. Sess. 3. sessio de Invoc. etc. Exposit. de M, l’Évêque de Meaux, art. 6 de l’Invocation des Saints, pages 19 et 20.
(3) Le Démon cherche ici à tromper le pauvre LUTHER : loin de ravir la gloire à Jésus-Christ, c’est au contraire la faire valoir, puisqu’on s’adresse aux Saints, non pour éloigner ou ne pas reconnaître la médiation de Jésus-Christ, mais au contraire pour la demander avec instance par le moyen de ses amis et de ceux qui lui sont chers dans la céleste patrie, comme ils lui ont été chers sur la terre.
(4) Ces paroles font voir que LUTHER était encore dans le sein de l’Église, lorsqu’il eut cette apparition, qui l’engagea à secouer le joug de la Religion Catholique.
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1) Qui a dit au Démon qu’il est défendu au Prêtre de donner le Sacrement aux fidèles ? Il devait se souvenir du Concile de Trente, session 22, chapitre 6, où le S. Concile désire que les fidèles communient aux Messes sacramentellement.
2) Mais s’il ne s’est présenté personne pour communier aux Messes dites par LUTHER, ce n’était pas sa faute : il faudrait, pour que le Diable parlât vrai, qu’il reprochât à LUTHER d’avoir refusé la communion à ceux qui se présentaient pour la recevoir. Autrement tous ses raisonnements portent à faux, et ne peuvent être admis par un esprit juste.
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1) Toutes ces raisons portent à faux, comme nous l’avons montré dans la Note précédente, qui peut s’appliquer à tout ce qui est dit dans les quatre dernières pages.
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1) Oh ! Oh ! Tout beau, il y avait un répondant, qui participait du moins aux prières, et s’il ne participait pas au Sacrement, ce n’était pas la faute de LUTHER.
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1) On donne l’Eucharistie à tous ceux qui se présentent pour communier, mais le Diable suppose par malice qu’il est défendu aux Prêtres de la donner à personne. Et dans les assemblées même des Protestants et des Réformés, il s’en faut beaucoup que tous participent à la Cène. Cependant malgré cela les Ministres se gardent bien de croire et de dire que leur Cène est imparfaite, parce qu’il en est peu qui y participent.
2) Qui ne voit combien le Diable cherche ici à tromper ? L’argent que l’on donne au Prêtre, n’est pas le prix d’une vente, mais une aumône qu’il reçoit de la main des fidèles. Le sacrifice n’a point sur la terre de prix suffisant, mais on fait cette charité au prêtre célébrant, pour l’aider à subsister, parce que, selon SAINT PAUL, le Prêtre vit de l’autel. Et les Ministres eux-mêmes, soit parmi les Protestants, soit parmi les Réformés, ne sont-ils pas payés pour exercer les fonctions de leur ministère ? Et peut-on dire par là qu’ils vendent la parole de Dieu, et qu’ils en font commerce ? Si on le disait, ils rapporteraient, pour leur défense, comme nous venons de le faire, l’autorité de Saint Paul.
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1) C’est une calomnie, l’Église ne baptise point les cloches : elle les bénit seulement, comme elle bénit les ornements et les autres choses qui servent au service divin. Et c’est proprement pour avertir que les choses ainsi bénites ne doivent pas servir à des usages profanes.
2) Aussi ne baptise-t-on pas, et jamais on n’a baptisé, que quand il y a un sujet propre à recevoir le Sacrement du Baptême. Et de même le Prêtre ne célèbre pas seul. Il offre le sacrifice tant pour lui-même que pour les assistants : Orate, fratres, ut meum ac vestrum sacrificium acceptabile fiat apud Deum («Priez, mes frères, afin que mon sacrifice qui est aussi le vôtre, soit acceptable devant Dieu»). Telle est une des prières du Prêtre.
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1) Fausseté ; car le Prêtre est au moins le Ministre du Sacrement, comme il est le Ministre du Baptême.
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«Pourquoi alors, n’y aurait-il dans ma Messe un vrai sacrement ? Mais ce n’est pas la même chose : dans le baptême en effet (même lorsqu’il est conféré dans un cas pressant), il y a au moins deux personnes, celle qui baptise et celle qui doit être baptisée, et souvent aussi plusieurs autres membres de l’Église. Et la fonction de celle qui baptise est telle, qu’elle communique quelque chose aux autres personnes de l’Église, au lieu de prendre pour elle seule, au détriment des autres, comme tu le fais, toi, dans ta Messe. Enfin tous les accessoires de l’œuvre principale sont ici l’ordre et la règle de l’institution du Christ(1)»
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1) Mais où est-il marqué dans l’institution de l’Eucharistie que tous les fidèles doivent communier ? C’est aux Apôtres comme Prêtres que Jésus-Christ dit : prenez et mangez, etc., prenez et buvez, etc. Mais celui qui n’est pas disposé fait beaucoup mieux de s’abstenir que de communier ; autrement, il mange et boit sa condamnation.
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«Il est vrai sans doute que le Christ s’est pris lui-même dans le Sacrement, et que tout Ministre quelconque, en le conférant aux autres, le prend aussi pour lui. Mais il ne le consacre pas pour lui seul : il le prend de communauté avec les assistants et avec l’Église, et tout se passe conformément au Verbe de Dieu, selon l’ordre et le commandement du Christ. Quand je parle ici de consécration, c’est pour demander si un prêtre peut consacrer et réaliser le sacrement pour lui seul ; car je sais fort bien qu’une fois la consécration faite, il peut en user comme les autres : c’est une communion, et la table du Seigneur est ouverte à tous. De même, quand j’ai demandé si l’on pouvait se donner l’onction et s’appeler soi-même, je savais de reste qu’une fois oint et appelé, on pouvait ensuite user de sa vocation. De même encore, en parlant de quelqu’un qui violerait une fille, j’ai demandé s’il suffirait au mécréant d’appeler mariage cette conjonction ; mais je sais fort bien que si la fille consent d’abord au mariage, la conjonction qui s’ensuit est un mariage»
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1) Cet endroit et toute la suite de cette conférence font voir que LUTHER n’avait pas encore quitté l’Église, lorsqu’il reçut cette apparition de l’Esprit malin ; mais c’en fut le préliminaire.
2) Le Diable soutient là l’hérésie des DONATISTES, en quoi il fait son métier.
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Tel est à peu près le résumé de cette discussion.
LUTHER
 
 
REMARQUE SUR LA CONFÉRENCE

 ENTRE LUTHER ET LE DIABLE AU 

SUJET DE LA MESSE
 
CHAPITRE PREMIER
 
Que cette pièce est de LUTHER
 
Il n’y a personne de bon sens qui ne crût, après avoir lu cette Conférence, que ceux qui reconnaissent LUTHER pour le premier de leurs Réformateurs, ne la rejetassent comme une pièce supposée et faite exprès pour décrier sa doctrine. Cependant Dieu a permis, pour les confondre, que LUTHER l’ait lui-même écrite, et qu’ils l’aient reçue comme un ouvrage de LUTHER. En effet le Livre où cette Conférence est rapportée, parut d’abord (1) en Allemand dès l’année 1533, c’est-à-dire environ treize ans avant la mort de (2) LUTHER, qui, bien loin de se plaindre qu’on lui eût attribué ce Livre par malice, écrivit (3) à Juste Jonas, son intime ami, pour le prier de le traduire en Latin. Cette traduction fut faite en 1534. Et après la mort de LUTHER, ses Disciples, et principalement Philippe MÉLANCHTHON, eurent soin de la mettre parmi ses Œuvres, qui furent imprimées en Latin à Wittemberg.
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Les Calvinistes, aussi bien que les Luthériens, reconnaissent que cette pièce est de LUTHER. Hospinien, qui est un historien Calviniste, parle sur l’année 1533 de cette Conférence, en ces termes (4) :
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«Cette année LUTHER mit au jour son Livre de la Messe privée et de la Consécration des Prêtres, au commencement duquel il rapporte l’entretien qu’il eut avec le Diable au milieu de la nuit, et il avoue que c’est par ce malin esprit qu’il, a été averti de plusieurs abus de la Messe privée. Cet auteur ajoute que le sommaire de cette Conférence est que LUTHER a appris du Diable que la Messe privée est une mauvaise chose, et qu’ayant été convaincu par les raisons du Diable, il l’a abolie.»
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M. DRELINCOURT, Ministre de Charenton près Paris, dit à peu près la même chose (5) :
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«Le Serpent ancien attaqua LUTHER, et il s’en promettait la victoire. Parce que le serviteur de Dieu avait été prêtre, et que durant quinze ans il avait célébré des Messes privées, il lui prouve par des arguments invincibles que ces Messes sont contre Dieu, et contre l’Écriture divinement inspirée»
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M. CLAUDE (6) fait le même aveu :
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«LUTHER, dit-il, rapporte que s’étant une fois réveillé pendant les ténèbres de la nuit, le Diable se prit à l’accuser d’avoir fait idolâtrer le peuple de Dieu, et d’avoir idolâtré lui-même durant quinze ans, qu’il avait dit des Messes privées. M. CLAUDE ajoute que LUTHER fut saisi d’une violente agitation d’esprit, accompagnée d’une sueur générale par tout son corps ; et que la confusion où il se trouva, lui ayant fait comprendre que sa défense n’était pas solide... il fit résolution de renoncer aux Messes privées»
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(1) Tom. 6 de LUTHER, de l’impression d’Iéna, feuillet 82.
(2) HOSPINIEN, 2 part. de son Histoire Sacram., feuillet 01 de l’impression de Zurich, 1602.
(3) Just. Jonam. Tom 7, fol. 226 verso. Hospiu., p. 2 Hist. Sacram, ad an. 1546.
(4) HOSPINIEN, 2 part. Hist. Sacram,, fol. 131.
(5) Faux Pasteur, section 48, pag. 373.
(6) Défense de la Réformation, pag. 156.
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Enfin, quand les Luthériens d’Allemagne reprochent aux Calvinistes que ZWINGLI a appris d’un Ange, qui n’était ni noir ni blanc, à expliquer dans un sens figuré ces paroles, Ceci est mon Corps, les Calvinistes repoussent ce reproche, en leur rappelant la Conférence du Diable avec LUTHER.
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Il est faux, dit HOSPINIEN (7), que ZWINGLI ne sût pas si cet Ange était blanc ou noir. Car ZWINGLI ne parle d’aucun Ange ; et quand il en parlerait, qu’en voudrait conclure HUNNIUS pour rendre notre doctrine absurde ? Ne sait-il pas ce que LUTHER, dans le sixième Tome de ses Œuvres imprimées en Allemand à Iéna, écrit au feuillet 83 non d’un ANGE, mais du DIABLE MÊME, qui avait eu avec lui un entretien durant la nuit, et qui l’avait informé de beaucoup d’abus de la Messe des Papistes ? dira-t-il que ce soit une tache à la Secte des Luthériens ?
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(7) Ibid., fol. 2b.
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Le même Historien, après avoir rapporté le Sommaire de la dispute qu’eut le Diable avec LUTHER, dit (8) que les Disciples de LUTHER devraient se ressouvenir de cette dispute, et cesser de reprocher à ZWINGLI son SONGE, dans lequel il fut averti du vrai sens des paroles de la Cène, non par le DIABLE, comme LUTHER le fut des abus et des superstitions de la Messe, mais par un autre AVERTISSEUR, comme lui-même l’écrit.
Et DAVID PARÉUS, dont le Synode de Dordrecht fait tant d’estime (9), parlant des Luthériens, qui attribuent au Diable le songe de ZWINGLI, use de ces termes (10) : 
«Que ne pensent-ils plutôt eux-mêmes à ce que raconte LUTHER de ses entretiens familiers avec l’Esprit noir, qui est le Diable, et aux choses qu’il déclare ouvertement que le Diable lui a suggérées dans ses Conférences ? Qu’ils réfutent donc la chanson ordinaire, et l’argument tant rebattu des Papistes : 
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«LUTHER, de son propre aveu, a appris de l’Esprit noir, qui est le Diable, les raisons pour lesquelles on doit condamner la Messe privée, et l’Onction des Prêtres ; donc la doctrine de LUTHER, touchant la condamnation de la Messe, est diabolique» 
Voilà, dis-je, à quoi il faut répondre. Ils ne peuvent nier l’antécédent : car les Papistes leur objecteraient la longue Légende de LUTHER, touchant la Conférence qu’il a eue avec l’Esprit noir, qui est le Diable, et qu’il a lui-même décrite. Mais vous entendrez aussitôt crier aux Luthériens, que c’est un sophisme, parce que le vrai est toujours le vrai, et ne devient point faux, quoiqu’il soit proféré ou suggéré par l’Esprit noir, qui est le Diable. Pourquoi cela n’aurait-il pas plus de force pour ZWINGLI, puisqu’il ne dit point, comme LUTHER l’avoue de lui-même, que l’Esprit noir lui eût rien suggéré, et que c’est une chose que ses calomniateurs ne sauraient prouver ?
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(8) Hospin., ibid., fol. 131.
(9) Synod. Dordrac., sess. 99.
(10) DAVID PAREUS, lib. controvers. Eucharist., cap. 7, p. 257.
 
 
 
 
 
 
 
CHAPITRE II
 
Que les Protestants ne doivent pas même écouter LUTHER.
 
Après tous ces témoignages, on ne peut douter que cette pièce ne soit de LUTHER. Mais en même temps il y a lieu de s’étonner que les Protestants, rendus à la seule lumière de la saine et droite raison, aient pu regarder LUTHER comme un homme dont Dieu s’était servi pour rétablir la pureté de l’Évangile (11) car il ne faut que le sens commun, pour être convaincu qu’on ne doit pas même écouter celui qui se vante d’avoir appris du Démon ce qu’il veut enseigner aux autres. Aussi voit-on que les faux Prophètes ont toujours dit, pour donner de l’autorité à leurs paroles, qu’ils étaient inspirés d’en haut. Ce n’est qu’en supposant des entretiens secrets avec la Déesse Égérie, que Numa Pompilius fit recevoir au peuple Romain plusieurs choses qui regardaient le culte des faux Dieux.
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(11) CALVIN, Rép. Au liv. de Pighius, opusc., col. 311 et 312. Bèze, liv. i, Hist. Ecclés., p. 4. Drelincourt, Faux Pasteur, sect. 3, p. 13. M. CLAUDE, Déf. de la Réform., 2 part., p. 68, etc.
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Ce n’est qu’en feignant de nouvelles révélations, que MONTAN séduisit tant de Chrétiens, et TERTULLIEN même, qui avait fait paraître avant sa chute un si grand zèle pour l’Église. Ceux qui suivirent MAHOMET, ne crurent à ses discours, que parce qu’il se vantait d’être un grand Prophète, et qu’il avait assez d’adresse pour leur persuader que l’Ange Gabriel lui parlait souvent de la part de Dieu. Mais, sans rechercher dans l’antiquité de semblables exemples, on en trouve dans le dernier siècle, où tant d’imposteurs se sont élevés contre la doctrine de l’Église (12). CARLOSTADT, qui avait été un des premiers Disciples de LUTHER, et qui avait entièrement rompu avec lui au sujet de l’Eucharistie, osa bien dire, pour se faire aussi des sectateurs, que c’était du Père éternel qu’il avait appris le nouveau sens qu’il donnait à ces paroles : Ceci est mon Corps.
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(12) Kemnitius in Libello Domini, p.214. Oziander Epit. ent. t6, p. 86.
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L’Histoire de tous les temps fait donc connaître que, pour attirer l’attention des hommes, il faut leur persuader que ce qu’ils entendent vient de Dieu ; et jamais il n’y a eu que LUTHER qui ait pu se faire croire, en déclarant, comme il fait, que le Démon est son maître. MAHOMET a beau dire que l’Ange Gabriel est le sien, tous les Chrétiens ont horreur de ses impostures. CARLOSTADT a beau feindre que le Père éternel lui a fait entendre le sens des paroles de l’institution de l’Eucharistie, LUTHER se moque le premier de ce fanatique (13), et les Protestants (14), aussi bien que les Catholiques, le regardent comme un insensé. Mais dès que LUTHER dit que c’est à la persuasion du Diable qu’il a aboli les Messes privées, alors tous les Protestants l’écoutent avec respect, le regardent comme un Apôtre (15) et soutiennent même, quand on les presse, que le Démon lui a découvert une vérité inconnue à toute l’Église. A quel égarement n’est-on pas sujet quand on abandonne, comme donne, comme font les Protestants, la doctrine de cette Église, pour ne suivre que des nouveautés ? Et n’est-il pas visible que Dieu les a livrés à un sens réprouvé, parce qu’ils ont changé la vérité en mensonge ? (16)
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(13) LUTHER Tom. 3. Editionis len., fol. 68.
(14) ALBERUS, I. cont. Carolostadios, z. 4 et y 2. Sleïdan, l. 5.
(15) CALVIN, Rép. au Ier liv. de Pighius, opusc. 381. Dre­lincourt, Faux Pasteur, sect. 3, p. 11.
(16) ROMAINS, I, 25, 28 donne, comme font les Protestants, la doctrine de cette Église, pour ne suivre que des nouveautés ? Et n’est-il pas visible que Dieu les a livrés à un sens réprouvé, parce qu’ils ont changé la vérité en mensonge ? (16)
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Au reste, s’ils avaient eu soin de consulter l’Écriture sainte, qu’ils se vantent de suivre uniquement, ils se seraient bien gardés d’écouter ce que le Démon n’a suggéré à LUTHER, que pour le perdre. En effet l’Apôtre SAINT JEAN recommande aux fidèles (17) de ne pas croire à tout esprit, mais d’éprouver si les esprits sont de Dieu. Ainsi, dès qu’on connaît que c’est le Démon qui parle, comme LUTHER nous en assure, il faut être sourd à tout ce qu’il dit. SAINT PAUL écrit aux GALATES (18) que si un Ange du Ciel annonce un autre Évangile que celui qui a été annoncé, qu’il soit anathème. On doit donc à plus forte raison rejeter ce que le Démon annonce à LUTHER contre la doctrine qui avait été annoncée jusqu’alors à tous les fidèles sur le sacrifice de la Messe. Le même Apôtre, qui dit aux CORINTHIENS (19) que Satan se transforme en Ange de lumière pour nous tromper, n’a pas cru les devoir avertir de ne pas l’écouter, lorsqu’il leur parlerait comme Satan, et qu’ils le reconnaîtraient pour tel ; parce qu’il jugeait bien que des hommes raisonnables ne se laisseraient jamais surprendre aux discours de ce malin Esprit, tant qu’il leur parlerait à découvert.
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Il est donc étonnant que LUTHER, sachant que c’était Satan même qui lui parlait, l’ait écouté avec tant de soumission ; il est encore plus étonnant que tous les Protestants aient pu se persuader que LUTHER fût envoyé de Dieu pour réformer l’Église, après les avoir assurés que Satan est le premier Docteur de cette nouvelle réforme.
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Enfin les Protestants n’eussent jamais pu croire que le Démon eût dit la vérité à LUTHER, s’ils avaient fait une sérieuse réflexion sur la manière dont Notre-Seigneur réfute les Pharisiens, quand ils l’accusent de chasser les Démons par la puissance du Prince des Démons (20). Comment, leur dit-il, Satan peut-il chasser Satan ? et si un Royaume est divisé contre lui-même, il est impossible qu’il se soutienne : ­ si donc Satan se soulève contre lui-même, le voilà divisé ; il est impossible qu’il subsiste, et il faut que sa puissance finisse.
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Ce discours de Jésus-Christ montre évidemment que le Démon ne peut vouloir abolir une chose dont il est lui-même l’auteur. D’où il faut conclure que, puisqu’il a suggéré à LUTHER d’abolir les Messes privées, il n’en a pas été l’auteur, autrement il se serait détruit lui-même : ce qui ne peut lui arriver suivant la doctrine de Jésus-Christ. C’est donc pécher contre le Saint Esprit, à l’exemple des Pharisiens, que de soutenir, comme font les Protestants, que les Messes viennent du Démon et s’ils avaient raisonné ou en Chrétiens ou même en personnes raisonnables, jamais ils ne se seraient séparés de l’Église Catholique, parce qu’ils auraient vu que le Démon ne pouvant combattre que ce qui est saint, il fallait de nécessité que les Messes qu’il voulait abolir fussent saintes.
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Mais, sans alléguer ici l’Écriture, ce que LUTHER écrit des Sacramentaires, ou de ceux qui nient la présence réelle de Jésus-Christ dans l’Eucharistie, montre assez que lui-même ne devait pas seulement être écouté. Car ce nouveau Docteur, ne pouvant souffrir que d’antres que lui se mêlassent de faire les Réformateurs, dit, pour donner de l’horreur des Sacramentaires, que (21) le Diable a parlé par leur bouche. Si donc LUTHER veut qu’on rejette la doctrine des Sacramentaires parce qu’elle vient du Diable, quoique aucun d’eux n’ait dit qu’elle en venait, peut-on sans folie écouter LUTHER et suivre sa doctrine, après qu’il a déclaré hautement qu’il la tenait du Diable même ? C’est néanmoins ce que font tous les Protestants ; et LUTHER a tant d’autorité sur leur esprit, qu’ils aiment mieux le croire, quoique le Démon ait prévalu contre lui, que d’écouter l’Église Catholique, contre laquelle Jésus-Christ a promis (22) que les portes d’Enfer ne prévaudraient jamais. Mais rien ne fait mieux voir jusqu’où va leur prévention et leur aveuglement, que les différents moyens dont ils se servent pour justifier LUTHER .
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(21) LUTHER Tom. 7, fol. 212.­
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CHAPITRE III
 
Que les Protestants s’efforcent en vain de justifier LUTHER.
 
Les uns disent que cet entretien de LUTHER avec le Diable n’est qu’un songe : mais, pour parler ainsi, il faut ne l’avoir pas lu, car LUTHER assure lui-même (24), qu’il était bien éveillé, lorsque le Diable vint disputer avec lui. D’ailleurs, quand on supposerait, contre le témoignage de LUTHER, que ce fût un songe, la cause des Protestants n’en serait pas meilleure, puisqu’il serait toujours certain que Luther aurait cru à ce songe : ce qui est indigne non seulement d’un Chrétien, mais d’un homme tant soit peu raisonnable.
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D’autres prétendent que c’est une figure de Rhétorique, ou une Parabole, dont LUTHER s’est servi pour mieux représenter les troubles de sa conscience, qui lui reprochait d’avoir dit si longtemps des Messes privées, ou même pour faire connaître les accusations que le Diable formerait contre lui au Jugement de Dieu. LUTHER, dit M. CLAUDE (24), suivant le style des Moines de ce temps-là, qui avaient accoutumé par FIGURE DE RHÉTORIQUE de, remplir les livres de leurs exploits contre le Diable, rapporte que s’étant une fois réveillé pendant les ténèbres de la nuit, le Diable se prit à l’accuser d’avoir fait idolâtrer le peuple de Dieu, et d’avoir idolâtré lui-même durant quinze ans qu’il avait dit des Messes privées. Il (25) n’y a rien en tout cela qui s’éloigne du devoir d’un homme de bien, ni qui ne soit entièrement innocent, soit qu’on prenne cette narration au pied de là lettre, soit qu’on la prenne comme une espèce de FIGURE ou de PARABOLE. Il dit que le Diable l’accusait dans son cœur ; cela signifie qu’il se représentait lui-même, dans sa conscience, les accusations que le Démon pourrait un jour former contre lui devant le Tribunal de Dieu, etc. Voilà ce que dit M. CLAUDE pour défendre LUTHER.
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(23) Tom. 7, fol. 228.
(24) Défense de la Réformalion, pag. I, 6.
(25) Pag. 137.
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Mais, jamais l’Orateur a-t-il donné l’exemple d’une pareille figure de Rhétorique, et M. CLAUDE lui-même n’avoue-t-il pas que cette manière d’exprimer les choses sous la forme d’un combat contre le Diable, est un peu éloignée de l’usage commun ? On n’a donc qu’à lire LUTHER, pour voir qu’il n’a voulu faire qu’un récit simple et naïf de ce qui s’était passé dans sa Conférence avec le Diable, et non pas une Parabole. Car la Parabole feint une chose pour en faire entendre une autre ; et il paraît que LUTHER parle en cet endroit à découvert de ce qui lui est arrivé. Il ne dit pas, comme lui fait dire M. CLAUDE, que le Diable l’accusa dans son coeur ; mais qu’une nuit, étant bien éveillé, le Diable vint disputer avec lui. Il rapporte les paroles de ce mauvais Esprit, avec les réponses qu’il lui fit ; et ces réponses font connaître qu’il n’était nullement en peine sur le sujet des Messes privées, lorsque le Diable s’avisa de l’en faire douter : il assure même qu’il les avait dites de bonne foi jusqu’alors (26). Ce qui marque que sa conscience n’en était point agitée ; et qu’ainsi M. CLAUDE a tort de dire que le récit de LUTHER sur son entretien avec le Diable, soit une Parabole, pour expliquer les agitations intérieures de sa conscience au sujet des Messes privées.
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(26) Tom. 7, foi. 228 vers- et 229 rect.
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Une seconde raison pour montrer que ce ne saurait être une Parabole, est que LUTHER (après avoir rapporté les arguments du Démon, comme des choses qui lui étaient nouvelles, et qui le persuadaient à mesure qu’il les entendait, et après avoir expliqué toute la suite de leur dispute), assure (27) qu’il est presque impossible de soutenir en ces occasions l’impétuosité du Démon.
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Mais une observation, qui suffit seule pour convaincre tous les esprits raisonnables que LUTHER n’a point voulu faire une Parabole, est qu’il dit, après avoir fait le récit de sa Dispute avec le Diable (28), qu’EMPSERUS, ŒCOLAMPADE, et plusieurs autres ont perdu la vie dans de semblables disputes.
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Ce n’est donc pas, et ce ne saurait être une Parabole. Aussi M. CLAUDE avoue que celle-là serait fort extraordinaire ; et comme il prévoit bien que les gens de bon sens ne s’y tromperont pas, il tâche de surprendre les faibles, en alléguant un exemple par lequel il prétend montrer (29), que les Moines de ce temps-là remplissaient leurs li­vres de leurs exploits contre le Diable.
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(27) Ibid., I, fol. 230.
(28) Tom. 7, fol. 333.
(29) Déf. de la Réform., p. 138.
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Il tire cet exemple de SAINT ANTOINE (30), qui rapporte,
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«que SAINT DOMINIQUE trouva une nuit le Diable lisant un papier ; qu’il lui recommanda par Jésus-Christ de lui montrer ce qu’il lisait ; à quoi le Diable obéit au nom de Jésus-Christ ; et que SAINT DOMINIQUE ayant vu ce papier, s’en servit utilement pour corriger les Religieux de certains défauts que le Diable avait remarqués, pour leur en faire reproche au Jugement de Dieu»
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Cela se peut (pour user des termes : de M. CLAUDE) appeler un exploit d’un Moine contre le Diable, car ce Saint force le Diable au nom de Jésus-Christ de lui déclarer ce qu’il voulait tenir secret jusqu’au jour du Jugement. Au lieu que LUTHER, bien loin de se signaler contre le Diable par quelque victoire, avoue que le Diable l’a vaincu par ses raisons : de sorte que cela se peut appeler Exploit du Diable contre un Moine.
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(30) SAINT ANTOINE Chron., 3. part., tit. 23, cap. 4. 6.
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Ce qui est bien différent de ce qui arriva, dit-on, à SAINT DOMINIQUE : le Diable ne voulait pas l’instruire, et ce mauvais esprit ne lui donna le papier qu’il tenait, que par la force qu’a toujours sur lui le nom de Jésus-Christ. Sans cela il n’eût point fait connaître à SAINT DOMINIQUE les défauts de ses Frères, parce qu’il ne dit jamais une vérité utile que par contrainte. C’est pourquoi M. CLAUDE, qui le sait, s’est bien donné de garde, dans le rapport de cette histoire (31), d’exprimer, comme fait SAINT ANTONIN, que ce fut au nom de J.-C. que le Diable obéit à SAINT DOMINIQUE, de peur qu’il ne parût alors que le Diable avait été forcé, et afin qu’on pût croire qu’il avait instruit SAINT DOMINIQUE, comme il avait instruit LUTHER. Mais la manière dont le Diable aborda LUTHER, fait bien voir qu’il ne l’aborda que pour séduire. LUTHER ne l’appelait point ; le Diable lui exposa ses raisons sans y être forcé ; LUTHER exposa les siennes avec le plus de force qu’il put. Enfin il céda ; et c’est sur les instructions d’un tel Maître qu’il a fait abolir, par ceux qui l’ont suivi, le sacrifice de la Messe.
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(31) Déf. de la Réform., p. 138.
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Au reste, quand on accorderait à M. CLAUDE tout ce qu’il veut, c’est-à-dire que ce récit de LUTHER n’est qu’une Parabole, les choses n’en iraient pas mieux pour la Réforme ; car, dans cette Parabole, le Diable fait toujours le premier personnage, qui est celui de Maître, et LUTHER n’y paraît que comme un Disciple trop soumis. Cela, comme on voit, n’est pas fort avantageux pour des gens qui regardent LUTHER comme leur premier Réformateur ; et M. CLAUDE dira tant qu’il lui plaira, pour éblouir ses lecteurs, qu’il n’y a rien en tout cela qui s’éloigne du devoir d’un honnête homme, ou qui ne soit du mouvement d’une bonne conscience ; il ne le fera jamais croire à ceux qui ont tant soit peu de sens. Aussi M. PAJON, homme habile, et Ministre d’Orléans, s’est bien donné de garde, dans sa réponse au Livre des Préjugés, de relever l’endroit où il est parlé de cette conférence du Diable avec LUTHER ; il a bien vu qu’il valait mieux se taire que d’imiter M. CLAUDE, en ne disant que des choses absurdes, aussi contrai­res à la raison qu’au récit de Luther.
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Un Ministre Anglais (32) a cru se tirer d’embarras, et en même temps persuader aux simples que la Messe était une invention du Diable, en nous objectant qu’on trouve dans les écrits de SURIUS, qu’un jour le Diable ayant pris la figure d’un Ange, s’apparut à un certain Abbé, et l’exhorta à célébrer la Messe.
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(32) Mortonus in Apol. Anglicana, part. I, lib. 2, cap. 21, pag. 351.
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Mais il n’y a qu’à lire cette histoire, pour y voir tout le contraire de ce que ce Ministre veut établir, et pour être convaincu de sa mauvaise foi. Voici comme la chose est rapportée dans SURIUS au premier jour de Juin : (33)
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«Le saint homme Siméon eut ordre d’aller sur le mont Sinaï, et d’y demeurer quelque temps : il fit ce qu’on lui commandait ; et l’Ennemi ancien lui dressa de nouveaux piéges pour le surprendre. Le Démon l’exhorta une nuit à célébrer la Messe : mais Siméon, qui n’était ni endormi ni éveillé tout à fait, lui soutint que personne ne devait exercer ce ministère sans avoir l’ordre de Prêtrise. L’Ennemi redoubla ses instances, en lui disant qu’il était. Ambassadeur de Dieu ; que Jésus­-Christ voulait cela et qu’il ne fallait pas que ce saint lieu fût privé plus longtemps d’un tel ministère.
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(33) Apud Sur., ad. I. Junii.
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Comme il vit que Siméon lui résistait toujours, alors, aidé d’un autre Démon, il le tira du lit, et après l’avoir bien éveillé, il le traîna devant l’Autel, où il le revêtit de l’Aube. Mais sur la manière de mettre l’Étole il y eut de la contestation le Démon prétendait la mettre à Siméon, comme la met le Prêtre ; et Siméon au contraire soutenait qu’elle ne devait lui être mise, que comme la met le Diacre. Enfin le Serviteur de Dieu étant revenu à soi, chassa l’Ennemi par la force de la prière et par le signe de la Croix»
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On peut voir maintenant quelle différence il se trouve entre l’histoire du Moine Siméon, et celle du Moine LUTHER. Il est vrai que le Démon tente, ces deux Moines pour les porter à commettre un grand crime. Il veut que le premier, qui n’est que Diacre, dise la Messe, c’est-à-dire fasse une chose que Jésus-Christ n’a permis qu’aux Prêtres de faire ; et il veut que le second, qui est Prêtre, non seulement ne dise plus la Messe, mais qu’il regarde encore comme une horrible idolâtrie, ce sacrifice de la nouvelle loi, que Jésus-Christ a institué la veille de sa mort, et que l’Église Catholique a toujours célébré avec tant de vénération.
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Voilà donc comme le Démon tente deux Moines : mais Siméon résiste à la tentation, comme doit faire un Disciple de Jésus-Christ ; et LUTHER y succombe malheureusement, comme un homme sans foi. Siméon ne veut pas seulement écouter le Démon, quoiqu’il eût pris la figure d’un Ange, et qu’il se vantât d’être Ambassadeur de Dieu. LUTHER, au contraire, n’ignore pas que c’est Satan même qui lui parle, il l’écoute cependant comme un Disciple fidèle écoute son Maître. Siméon découvre tous les artifices du Démon, dès que le malin Esprit lui parle contre l’ordre établi dans l’Église ; et LUTHER renverse cet ordre dès que le même Esprit, cet Esprit de trouble lui inspire de le renverser. Enfin Siméon se sert, pour chasser l’ennemi, des armes ordinaires du Chrétien, c’est-à-dire, de la prière et du signe de la Croix ; et LUTHER n’a pas la force de faire la même chose, parce que d’a­bord il a donné trop d’entrée au Démon Dans cette détresse, dit-il, et dans ce combat contre le Diable, je voulais repousser cet ennemi, avec les armes auxquelles j’étais accoutumé sous la Papauté. S’il avait été sage et fidèle à la foi, dès que le Diable commença à lui parler, il se serait servi (34) du bouclier de la foi, pour éteindre tous les traits enflammés de ce malin Esprit ; il aurait pris (35) l’épée spirituelle, qui est la parole de Dieu, pour détruire tout ce que le Démon lui disait ; et enfin il aurait eu pour le chasser (36) recours à la prière et au nom de Jésus-Christ. Mais ce malheureux Moine, oubliant les vœux qu’il avait faits au baptême, de renoncer à Satan, se laisse prendre à ses vains discours, et au lieu (37) de marcher comme un enfant de lumière, il suit aveuglément la voie où le conduit le Prince des ténèbres.
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Il parait donc que le Ministre Anglais a falsifié l’histoire du Moine Siméon, en rapportant simplement que le Démon l’avait voulu obliger à dire la Messe, d’où il veut faire conclure que c’était la première fois qu’on l’eût dite : au lieu qu’il est rapporté que ce saint Religieux refusa de la dire, parce qu’il n’était pas encore Prêtre. Preuve donc que le Prêtre la disait ordinairement ; et que si le Démon a voulu persuader à Siméon de la dire, ce n’a pas été pour lui faire faire une chose qui fût mauvaise en soi, mais pour le porter à en faire une qui ne lui était pas encore permise, parce qu’il n’avait pas reçu l’ordre de Prêtrise, auquel est attachée la puissance de cé­lébrer la Messe.
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(35) V, 17
­(36) V. 18.
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Au reste cet Autel, cette Aube, cette Étole, cette façon de la mettre, et toutes les autres circonstances rapportées dans SURIUS, prouvent qu’on disait la Messe avec les mêmes ornements dont on se sert depuis si longtemps, et même sur un Autel. On voit par là que la Messe n’est pas inventée par le Diable, pour tromper le Moine Siméon ; et s’il l’a voulu séduire, ce n’a été qu’en poussant ce Diacre à abuser de l’Autel et des habits sacerdotaux, pour faire une chose qui n’est permise qu’aux seuls Prêtres
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Aussi CALVIN demeure d’accord qu’on célébrait la Messe bien longtemps avant que le Démon eût tenté le Moine Siméon, puisque ce Religieux ne vivait (38) qu’au commencement de l’onzième siècle, et que CALVIN dit (39) que dès le commencement de l’Église Chrétienne on a inventé la cérémonie de sacrifier Jésus-Christ.
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(38) Apud Surium, ibid. sub. fin.
(39) Comment. sur le 28 vers, du Ch. 4 de l’Évangile de SAINT JEAN
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Pourquoi, disent quelques Ministres, blâmer LUTHER de ce qu’il a eu un entretien avec le Démon ? La même chose n’est-elle pas arrivée à Jésus-Christ dans le désert ? Cette comparaison est bien odieuse ; et c’est se jouer de la Religion que de parler ainsi. Il est vrai que Jésus-Christ a été tenté ; mais il l’a été, dit SAINT PAUL, (40) sans être sujet à aucun péché : et (41) comme il a pris notre nature, pour détruire par sa mort celui qui avait l’empire de la mort, c’est-à-dire, le Diable ; il a voulu aussi être tenté, pour nous apprendre par son exemple à résister à la tentation, et à n’écouter jamais les suggestions, ni les discours du Diable, qui doivent toujours être suspects à un Chrétien. 
Jésus-Christ, pressé de la faim, dit SAINT CHRYSOSTOME, (42) ne fait pas néanmoins ce que le Démon lui inspire, pour nous apprendre que nous ne devons jamais rien croire de ce que nous conseille cet ennemi. Comme c’est par là qu’Adam a offensé Dieu, et a violé son ordonnance, Jésus-Christ nous fait voir qu’il ne faudrait pas écouter le Démon, quand même il ne nous porterait pas à désobéir à Dieu.
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(42) SAINT CHRYSOSTOME Hom. 13 in Matth.
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SAINT ATHANASE (43) ajoute qu’il ne faut jamais écouter ce malin Esprit, quoiqu’il allègue l’Écriture pour appuyer ce qu’il dit, parce que son intention est toujours mauvaise. Encore, dit ce Père, que l’hérétique emprunte de l’Écriture sainte ses manières de parler, il doit toujours être suspect : et comme son esprit est corrompu, le Saint Esprit lui dira : Pourquoi racontes-tu mes jugements, et pourquoi mon testament est-il dans ta bouche ? Aussi voit-on que Notre-Seigneur ferma la bouche au Démon, qui se servait de l’Écriture sainte en lui parlant.
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(43) L. de Synod. Arim. et Seleuc.
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CHAPITRE IV
 
Au temps de la Conférence avec le Diable, LUTHER était encore dans le sein de l’Église Catholique.
 
Si LUTHER, au lieu d’écouter les faux raisonnements que le Démon tirait de l’Écriture contre le Sacrifice de la Messe, eût repoussé cet ennemi de la vérité, comme avait fait Jésus-Christ, il ne serait pas devenu l’auteur d’un schisme, qui a tant causé de maux à l’Église et à l’État ; et les Protestants participeraient encore avec nous au même sacrifice. Ce qu’il y a de plus déplorable, c’est que tous les Docteurs de la nouvelle Réforme ne se servent contre la Messe, que des passages dont le Démon s’est servi pour obliger Luther à l’abolir, et ont tellement accoutumé l’esprit de leurs auditeurs aux fausses explications qu’ils donnent à ces passages, que quand ceux qu’ils ont séduits viennent à lire le récit que LUTHER a fait de sa Conférence avec le Démon, ils ne peuvent s’empêcher de dire que le Démon avait raison, le reconnaissant ainsi, sans y penser, pour leur premier Réformateur : par là il n’a pas eu besoin de se transformer en Ange de lumière pour les décevoir.
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D’autres Ministres, pour empêcher qu’on ne croie que ce soit par les avis du Démon que LUTHER a commencé sa Réforme, assurent qu’il avait condamné les Messes privées, avant même que le Diable en eût conféré avec lui et ils prétendent le prouver en disant que son (44) livre de la Captivité de Babylone, et celui par lequel il confirma les Augustins de Wittemberg dans la pensée d’abolir la Messe privée, avaient paru longtemps avant qu’il eût composé celui où il parle de sa Conférence avec le Diable.
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Il est vrai que ce dernier livre n’a été écrit que longtemps après les deux autres : mais il est vrai aussi qu’il avait eu cet entretien avec le Diable, avant qu’il eût pensé à écrire ces deux ouvrages, ni aucun autre contre les Messes privées. Car en premier lieu, il appelle lui-même cet entretien (45) une Dispute : et s’il avait été du sentiment du Diable sur les Messes privées, avant que de l’entretenir, leur accord aurait été fait et il n’aurait pas fallu disputer sur ce point, comme ils firent.
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(44) Liber de Captiv. Babyl, et Liber de Abroganda Missa privata. Luth., tom. 2.
(45) Tom. 7, , fol. 230.
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En second lieu, il paraît que, quand il eut cet entretien avec le Diable, il croyait encore qu’il y avait sept Sacrements ; car le Diable en tire un argument contre lui : (46) Ce sont là, lui dit-il, vos sept Sacrements. Or il est certain que dans son livre de la Captivité de Babylone, il ne parle plus en homme qui croit qu’il y a sept Sacrements ; il le nie même formellement : Avant tout, (47) dit-il, il faut que je nie qu’il y ait sept Sacrements, et que je n’en admette pour le présent que trois, savoir le Baptême, la Pénitence et le Pain. D’où il suit nécessairement qu’il n’a écrit son livre de la Captivité, qu’après sa Conférence avec le Diable : car si, dès le temps de cette Conférence, il n’avait cru que trois Sacrements, le Diable aurait mal argumenté contre lui, d’alléguer qu’il en croyait sept.
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Il est clair aussi que le livre qu’il écrivit aux Augustins de Wittemberg sur l’Abolition des Messes privées, n’a été fait qu’après cette Conférence, puisque dans ce livre il parle contre les Messes privées, et que dans la Conférence il les soutient de toute sa force contre le diable.
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(46) Ibid., fol. 229.
(47) De Captiv. Babyl., tom,2. Il paraît même, par les arguments dont ils se servent l’un et l’autre, que LUTHER était encore dans l’Église.
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(48) N’ai-je pas reçu, dit-il dès le commencement, l’onction et la consécration des mains de l’Évêque ? N’ai-je pas fait toutes ces choses par le commandement de mes Supérieurs ?... Pourquoi n’aurais-je pas consacré, puisque j’ai prononcé sérieusement les paroles de Jésus-Christ ? Cela marque évidemment qu’il était encore dans l’Église ; aussi le Diable, dans cet endroit, lui parle en ces termes 
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(49) : C’est ce que ni toi, ni aucun autre Papiste ne peut nier, et dans un autre
(50) : mais toi qui es un impie, et qui ne connais pas Jésus-Christ, tu es là debout tout seul, et tu t’imagines que Jésus-Christ a institué pour toi seul le Sacrement, et un peu plus loin
(51) : Tout le reste de l’Église, qui ne sait pas même que tu dis la Messe, n’apprend rien par toi, et ne reçoit rien de toi ; mais toi, seul dans un coin, sans rien dire, tu manges seul, tu bois seul.
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(48) Tom. 7, fol. 228.
(49) Ibid.
(50) Ibid., fol. 129.
(51) Ibid.
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Ces paroles ne montrent-elles pas très clairement que LUTHER disait encore alors des Messes privées ? Et vers la fin de son récit, il dit (52 ) Dans cette détresse et dans ce combat contre le Diable, je voulais repousser cet ennemi avec les armes auxquelles j’étais accoutumé sous la Papauté, et je lui objectais l’intention et la Foi de l’Église... Je veux, lui disais-je, que je n’aie pas cru comme il fallait croire, et que je me sois trompé dans ma pensée ; l’Église, néanmoins, a cru en cela comme il fallait croire, et ne s’est pas trompée.
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Il marque (53) même que le Diable, en cet endroit, redoublant ses efforts, le pressa avec plus de véhémence qu’auparavant, de montrer où Dieu avait commandé de consacrer en la Foi de l’Église ; comment il prouverait que l’Église lui communiquait son intention pour une Messe privée ; et que s’il n’avait point la parole de Dieu, il fallait que les hommes l’eussent enseigné sans cette parole, et que sa doctrine sur les messes privées ne fût qu’un mensonge. D’où il résulte que le Démon lui a donné le premier scrupule sur les Messes privées, et les premiers enseignements qui lui ont servi à prétendre réformer l’Église sur ce point.
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(52) Tom. 7, fol. 129.
(53) Ibid.
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Aussi avons-nous vu qu’HOSPINIEN (54) et M. DRELINCOURT (55) disent que ce fut du Diable que LUTHER apprit que les Messes privées étaient contre l’Écriture, et qu’il les fallait abolir. En effet, il ne se sert, dans tous les écrits qu’il a faits contre les Messes privées, que des arguments que le Diable lui a suggérés dans cette Conférence. Ainsi ceux qui regardent LUTHER comme un des premiers réformateurs de l’Église, doivent aller plus loin, et reconnaître le Diable pour l’auteur de cette Réforme. Et Messieurs de la Religion Prétendue Réformée ont beau dire qu’ils né suivent pas la doctrine de LUTHER : car, outre qu’ils la suivent en ce point, il est certain qu’ils l’ont toujours mis entre leurs premiers Réformateurs, suivant le sentiment de CALVIN (56), qui proteste que, quand LUTHER l’appellerait Diable, il le respecterait comme un grand serviteur de Dieu.
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(54) HOSPINIEN, 2 part.. Hist. Sacr., fol. 131.
(55) Faux Pasteur, sect. 48, p. 373­
(56) Sæpe dicere salitus sum, etiamsi me Diabolum vo­caret (LUTHERUS) me ! amen hoc illi honoris habiturum, ut insignem Dei servum agnoscam. CALVIN, dans sa lettre du 15 novembre à Bulinger.
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D’ailleurs l’union que les Calvinistes ont faite avec les Luthériens, marque bien qu’ils ont reconnu LUTHER pour un homme de Dieu, et qu’ils n’ont point eu d’autres raisons pour cela, que celles de CALVIN, qui (57) fonde le grand respect qu’il a pour lui, sur la fermeté avec laquelle il a seul attaqué toute l’Église Romaine. Or il est évident qu’il ne l’avait pas encore attaquée dans sa doctrine, lorsqu’il eut cette Conférence avec le Diable, puisqu’il admettait tous les Sacrements qu’elle reçoit, et que pour justifier au Démon qu’il disait valablement des Messes privées, il alléguait qu’il les disait en la foi de cette Église. Il n’avait donc encore écrit aucun des livres qu’il a publiés contre elle, et qui lui ont fait donner par CALVIN et par ses Sectateurs (58) ces grands noms d’Apôtre et de Serviteur de Dieu.
On demandera peut-être ici d’où vient que LUTHER n’a parlé de cette Conférence, que dans le dernier des trois ouvrages qu’il a faits contre les Messes privées. Mais il est facile de répondre à cette question.
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(57) CALVIN, dans sa défense contre Westphal, col. 1794. de ses opusc. imprimés à Genève en 1611, par Jacob Stoër.
(58) Bèze, tom. 1 de son Hist. Ecclésiast., p. 4. Hospin., 2 part., Hist. Sacrament., fol. 127 verso.
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Il n’avait garde, lorsqu’il commença d’écrire contre les Messes privées, d’alléguer que le Diable était auteur de cette doctrine ; et quoiqu’il fût déjà persuadé (comme on le verra dans la suite) que le Diable pût enseigner dans l’Église et y faire l’office de Pasteur, il ne voyait pas le monde encore disposé à recevoir les enseignements d’un pareil maître. C’est pourquoi quand il écrivit (59), en 1520, son livre de la Captivité, et (60) en 1521, celui qu’il adressa aux Augustins de Wittemberg, il ne dit point qu’il eût appris du Diable les raisons dont il se servait contre les Messes privées. On voit même qu’il avait peur que la plupart des Religieux de ce Couvent ne pussent porter une si nouvelle et si étrange doctrine. Sa Préface le montre bien : il dit (61) que peu de gens sont capables de résister à l’autorité de toute l’Église et à la pratique universelle de tant de siècles ; il ajoute qu’il craint bien qu’il n’y ait encore plusieurs faibles parmi eux. Et les croyant capables de s’effrayer par la seule nouveauté de sa doctrine, il n’avait garde de leur dire qu’il la tenait du Diable.
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(59) Hospin., 2 part., Hist. Sacrament.,,fol. 5 verso.
(60) Hospin., ibid., fol. 22, Scripsit LUTHERUS sub finem ann. 1521. ad Fratres Augustinianos ex Pathmo suo librum De abrobanda Missa privata.
(61) LUTHER, De abroganda Missa privata, tom. 2.
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CHAPITRE V
 
Étrange égarement de LUTHER sur l’administration des Sacrements.
 
Onze ou douze ans après, quand LUTHER vit tant de peuples courir après lui, et qu’il n’avait qu’à dire une chose pour la faire croire, il ne feignit point, en faisant son troisième traité contre les Messes privées, d’y insérer le récit de sa Conférence avec le Diable, et d’aller même jusqu’à dire, pour l’autoriser, que le Diable pouvait non seulement enseigner dans l’Église, mais y administrer tous les Sacrements. Cette proposition (62) est étonnante mais la manière dont LUTHER l’explique l’est encore davantage.
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(62) Hospinien en a été surpris :
«LUTHER, dit-il, dans son livre de la Messe privée et de l’onction des Prêtres, est allé jusqu’à dire qu’il y aurait un vrai Sacrement, quand même il serait fait par le Diable»
In libro de Missa privata et unctione Sacerdotum, anno 1533. edito, eo usque progres­sus est, ut diceret, Sacramentum verum futurum, etiam si a Diabolo conficeretur, Hospin, 2 part., Hist. Sacr., fol. 14 verso.
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Je ne suis pas, dit-il (63), de l’avis des Papistes, qui disent qu’aucun des Anges, ni Marie même ne peut consacrer. Et moi je dis au contraire, que si le Diable même venait... et que je susse ensuite qu’il se fût ingéré de faire l’office de Pasteur de l’Église, qu’ayant pris la figure d’un homme il eût été appelé pour prêcher, et qu’il eût enseigné publiquement dans l’Église, qu’il eût baptisé, célébré la Messe, donné l’absolution des péchés, et fait ces fonctions selon l’institution de Jésus-Christ ; nous serions alors contraints d’avouer que les Sacrements ne seraient pas pour cela inefficaces ; mais que nous aurions reçu un vrai baptême, un vrai Sacrement du Corps et du sang de Jésus-Christ.
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(63) Ego igitur non dicam, quod Papistæ dicunt, nullum Angelorum, ne Mariam quidem ipsam, consecrare posse. Et e contra dico, si Diabolus ipse veniret... ego autem pono ut postea resciscerem diabolum sic irrepsisse in officium Pas­toris Ecclesiae, in specie hominis vocatum esse ad pradi­candum et publice in Ecclesia docuisse, baptizasse, cele­brasse Missam. absolvisse a peccatis, et tali munere Punctum esse juxta institutionem Christi : tunc cogeremur fateri Sa­cramenta ideo non esse inefficacia, sed verum Baptismum, verum Evangelium, veram Absolutionem, verum Sacramen­tum Corporis et Sanguinis Christi nos accepisse. Fides enim nostra, dignitas et efficacia Sacramentorum non nitun­tur qualitate personæ, sive bona sit sive mala, uncta vel non uncta, vocata legitime, vei non vocata, Satan vel Angelus, etc. LUTH., De Missa privata et unctione Sacerd., tom. 7, fol. 243 verso.
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Car notre foi, et l’efficace des Sacrements n’étant pas appuyées sur la qualité de la personne, il n’importe que cette personne soit bonne ou mauvaise, qu’elle ait reçu l’onction, ou ne l’ait pas reçue, qu’elle ait été appelée légitimement ou non, que ce soit un Diable ou un Ange (64).­
Peu après, il ajoute, pour appuyer ce sentiment par un exemple (65), qu’il a ouï dire autre fois qu’un Prédicateur s’étant trouvé mal, un inconnu était survenu, qui s’était présenté à la place de l’autre, et qu’après avoir fait une prédication forte et touchante, il avait déclaré qu’il était le Diable, et qu’il n’avait prêché l’Évangile avec tant de véhémence, que pour les accuser au dernier jour avec plus de force.
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(64) CALVIN est de même sentiment :
«Je confesse, dit-il, que la vertu des Sacrements ne dépend point de la dignité des personnes ; et dis, plus outre, que si un Diable administre la Cène, elle n’en serait point pire et, au contraire, si un Ange chantait la Messe, elle n’en vaudrait rien mieux. Opusc. I, serm. cont. l’idolâtrie, col. 957­
(65) Ego in adolescentia mea audivi quandam historiam, quendam concionatorem, cum jam deberet conscendere sug­gestum, subita ægritudine correptum, ibi supervenit quidam ignotus, et obtulit se pro ipso concionaturum : arrepto au­tem libro, paravit se ad concionem ; et cum jam conscen­disset suggestum, adeo erudite, pie et pathetice dixit, ut ani­mis omnium repente permotis, tota pene in lacrymis solve­retur turba auditorum. In fine autem concionis, ejusmodi dicto clausit : Vultis, inquit, scire quis sim ? Ego sum Satan, ideo tam concitate vehementer apud vos de Evangelio pero­ravi, ut eo acrius accusare vos possim in extremo die, in vestram damnationem.
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Je n’examine pas, dit LUTHER (66), si cette historiette est vraie, ou si c’est une chose inventée pour instruire, mais je sais qu’elle est vraisemblable, c’est-à-dire que le Diable peut évangéliser, faire la fonction de Ministre et de Pasteur, donner le Sacrement, etc. Après cela il ne faut pas s’étonner que LUTHER ait si bien écouté le Diable sur les Messes privées, quoiqu’il le connût pour ce qu’il était, et si enfin il a dé­claré que c’était. de lui qu’il tenait cette doctrine.
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Un autre moyen dont se servent les Ministres, est de dire que, quoique LUTHER ait appris cette doctrine du Diable, il ne s’ensuit pas pour cela qu’il faille la rejeter, parce que le Diable dit quelquefois la vérité : comme quand il dit de Jésus-Christ qu’il est (67) le Fils du Dieu vivant, et des Apôtres qu’ils, sont les Serviteurs du Très-Haut (68).
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(66) An hæc historiola vera sit, an docendi causa conficta, non pugno. Hoc auteur scio eam verisimilem esse, scilicet Diabolum posse evangelizare, fungi officio Ministri et Pas­toris, porrigere Sacramentum, etc. LUTH., ibid., fol. 24.4.
(68) Actor, 16, 17.
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En effet, il ne faut pas rejeter ces vérités, parce que le Diable les a dites : mais on doit considérer deux choses. L’une, que quand il a parlé de la sorte, ç’a été parce qu’il y était contraint, comme en convient (69) CALVIN lui-même. L’autre, que ces vérités étaient déjà connues d’ailleurs ; sans cela il eût bien fallu se garder de l’en croire : car, comme il est le père du mensonge, son témoignage doit toujours être suspect, lors même qu’il dit la vérité. L’exemple de Jésus-Christ, dit SAINT CHRYSOSTOME (70), nous montre que, quand les Démons nous diraient même quelque chose de véritable, nous ne devrions pas les croire. Il les fait taire lorsqu’ils publiaient qu’il était le Fils de Dieu ; et SAINT PAUL de. même leur imposa silence, quoique alors ils parlassent conformément à la vérité. Ce même Père dit dans un autre endroit (71) que Jésus-Christ fit taire les Démons pour nous apprendre à ne nous jamais fier à leurs discours.
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(69) Sciendum est, non tam sponte in Christi conspectum venisse (Dæmones), quam arcano Christi imperio tractos... coacti etiam eum adorant, et contumaces eorum querimoniæ testes sunt quam non volontaria fuerit eorum confessio, sed vi extorta. CALVIN, Harmonie évangélique sur le 6me et le 7me verset du 5me chap. de SAINT MARC.
(70) SAINT CHRYSOSTOME hom. 13 in MATTHIEU
(71) Hom. 2. de Lazaro.
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D’où il faut conclure que quand le Diable est le premier à dire une chose, et qu’il la dit sans contrainte, ce doit être nécessairement un mensonge ; parce qu’alors il ne peut suivre que sa nature, c’est-à-dire, il ne peut que mentir. Or il ne paraît pas qu’il ait été contraint de parler, comme il a fait à LUTHER, contre les Messes privées : il paraît au contraire qu’il est le premier qui ait dit que ces Messes fussent une abomination ; et par conséquent, tout ce qu’il en dit ne peut et ne doit passer que pour un mensonge.
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Mais, dit-on, il lui est arrivé quelquefois de dire la vérité, et de la dire fortement, pour porter les âmes au désespoir. Et cette dernière raison, qui suppose que le Diable ait véritablement enseigné LUTHER, est tirée (72) de LUTHER même. Car, pour empêcher qu’on ne se moque, de la créance qu’il a donnée au discours du Diable, et pour montrer que cet Esprit de mensonge dit quelquefois la vérité, il rapporte l’exemple de Judas.
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(72) Hic respondebunt mihi sanctissimi Patres (Papista :),, hic ridebunt et dicent : Tu ne es doctor ille celebris, et non nosti respondere Diabolo : an ignoras diabolum esse men­dacem ?.... Verum quidem hoc est quod mendaa sit, sed ejus mendacia non sunt simplicis artificis ipse sic adori­tur, ut apprehendat aliquam et solidam veritatem, quai ne­gari non potest, atque eam adeo callide et versute nrget et acuit, et adeo speciose fucat auum mendacium, ut fallat, vel cautissimos. Uti cogitatio illa, quæ Judæ cor percussit, vera erat, Tradidi sanguinem justum, hoc Judas negare non poterat. Sed hoc erat mendacium : ergo est desperandum de gratia Dei. Diabolus hoc mendacium tam violenter ursit, ut Judas.... desperaret. LUTH., De Missa privala et unctione Sacerd., tom. 7, fol. 230.
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Il dit que Satan représenta à ce traître une vérité incontestable, savoir qu’il avait trahi le Sang du Juste ; mais qu’il le fit pour le pousser dans le désespoir : et que ce mauvais Esprit avait la même intention quand il lui fit voir l’abomination des Messes privées ; mais (73) que par la grâce de Dieu, il avait profité de la vérité, sans se porter au désespoir.
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Voilà sans doute ce qui se peut dire de plus subtil : mais cela n’est bon qu’à tromper ceux qui ne prennent pas garde que l’exemple de Judas est tout différent de celui-ci. Lorsque le Diable lui représenta cette grande vérité : tu as trahi le Sang du Juste, il ne lui disait rien qu’il ne sût d’ailleurs, et même par des moyens qui ne lui permettaient pas d’en douter : de sorte que le Diable ne le voulait point enseigner, il voulait seulement se servir de ce que Judas savait, pour le jeter dans le désespoir.
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(73) Ibi mentitur Satan, quando ultra urget, ut desperem de gratia... confessus quidem sum llege Dei convictus) co­ram Diabolo, me damnatum esse ut Judam, sed verto me ad Christum. LUTH., ibid., fol. 230. verso.
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Au lieu que, quand le Diable entretint LUTHER sur le sujet des Messes privées, il lui proposa une chose nouvelle. Et bien loin que LUTHER la sût d’ailleurs, on voit qu’il soutint le contraire, comme en ayant été persuadé jusque alors.
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On ne peut pas dire non plus que ce que disait le Diable fût connu à LUTHER par d’autres voies, puisque LUTHER même dit que toute l’Église, de laquelle pour lors il suivait encore les sentiments, croyait le contraire. Tellement, que si le Diable lui a dit la vérité, il faut conclure qu’il l’a voulu instruire, et par conséquent qu’il a cessé d’être le Père du mensonge, ce qui est. absurde. Et d’alléguer qu’il lui faisait entendre cette vérité nouvelle pour le désespérer, cela n’a nulle suite ; car il paraît par toute la Conférence que le Diable instruit LUTHER ; qu’il lui (74) reproche même de n’avoir pas eu assez de confiance en Jésus-Christ, et qu’après l’avoir persuadé, il le quitte. Vérita­blement il lui parle des Messes privées comme d’une grande abomination, et comme d’une horrible idolâtrie : mais cela ne pouvait pas mettre Luther au désespoir ; et si Judas y entra aisément, ce lut parce que le Diable lui représenta fortement une vérité, dont il était convaincu, et contre laquelle il avait agi.
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(74) Tom. 7, fol. 328 verso.
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Au lieu que LUTHER était bien assuré en sa conscience, que jusqu’alors il n’avait point agi contre ses lumières ; ainsi il n’avait pas la même occasion que Judas de se désespérer.
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Mais enfin, pourquoi le Diable, qui ne veut que perdre les âmes, aurait-il hasardé d’apprendre une vérité à LUTHER, dont la perte était toute assurée, puisqu’il était dans l’idolâtrie, car c’est le nom que le Diable donne aux Messes privées ? Il n’avait qu’à lui laisser dire ces Messes, c’est-à-dire, suivant cette supposition, il n’avait qu’à le laisser idolâtrer. C’est ainsi que ce malin Esprit en a usé avec les Païens : il les a laissés dans l’idolâtrie, et jamais l’envie de les pousser au désespoir ne l’a porté à leur faire connaître les abominations de leur idolâtrie ; parce qu’il savait :que leur perte était infaillible, en les laissant dans ce malheureux état. Celle de LUTHER ne l’aurait pas été moins, si la Messe privée avait été une idolâtrie ; et le plus sûr moyen que nous ayons de connaître que ce n’en est point une, c’est que le Diable ait été le premier à le dire. Il a véritablement tenté LUTHER ; mais ce n’a pas été pour le désespérer ; ça été pour l’induire en erreur et avec lui tant d’autres âmes qui l’ont suivi. Voilà le véritable but de l’entretien qu’il eut avec LUTHER.
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Il paraît donc évidemment que tout ce que disent les Ministres pour justifier LUTHER, est hors de propos : il ne s’agit pas ici d’alléguer que le Diable dit quelquefois la vérité ; on sait qu’il la dit, ou quand il y est contraint (encore faut-il qu’elle soit connue d’ailleurs) ou quand elle lui sert à jeter les âmes dans le désespoir, comme l’histoire de Judas nous l’apprend.
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Il ne s’agit pas non plus d’apporter quelques exemples de Moines que le Diable a tentés : il s’agit seulement de montrer qu’on peut en conscience écouter le Diable, quand il est le premier à dire une chose inconnue à tout ce qu’il y a de Fidèles dans l’Église. Voilà ce qu’il faut montrer pour justifier LUTHER ; et voilà ce que les Ministres ne pourront jamais faire, quel­que chose qu’ils puissent alléguer. Ils ont beau prêcher que la Messe est une idolâtrie, ils ne le persuaderont jamais à des gens sensés et instruits : car quand (75) on ne saurait pas d’ailleurs que toute l’ancienne Église l’a regardée (selon l’aveu de CALVIN) comme une chose solidement établie dans l’Écriture sainte (76), il suffit de savoir que le Démon ait été le premier à persuader à LUTHER d’abolir ce sacrifice pour, être convaincu de la sainteté de cette action et de l’erreur des Prétendus Réformés, qui la regardent comme une chose abominable. Faut-il. que des Chrétiens se laissent ainsi malheureusement séduire parle Démon, et faut-il qu’ils oublient que (77) cet ennemi de notre salut tourne sans cesse autour de nous comme un lion rugissant, pour nous dévorer ? Mais, dès qu’on n’écoute plus l’Église Catholique (78) que Jésus-Christ nous commande d’écouter comme lui-même, et qui est, selon l’expression de SAINT PAUL, la colonne et l’appui de la vérité, il faut nécessairement écouter l’Esprit de mensonge. Celui qui connaît Dieu, dit SAINT JEAN (79), nous écoute ; mais celui qui n’est point de Dieu, ne nous écoute pas ; et c’est par là, ajoute le même Apôtre, que nous connaissons l’esprit de vérité et l’esprit d’erreur.
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Ce fut sans doute ce dernier esprit, qui suggéra à ZWINGLI ce qu’il avait à répondre au Chancelier de Zurich (80), dont les raisons l’avaient fort embarrassé dans une assemblée qu’on y tint sur le sujet de l’Eucharistie (81). Je songeais en dormant, dit ZWINGLI, que je disputais encore avec le Chancelier, et que j’étais demeuré tellement muet, que je ne pou­vais exprimer ce que je savais être vrai. En cet état je vis tout d’un coup un AVERTISSEUR (je ne sais (82) s’il était blanc ou noir) qui me dit : Hé, pauvre homme, que ne lui réponds-tu ce qui est écrit en l’EXODE, C’EST LA PÂQUE, c’est-à-dire LE PASSAGE DU SEIGNEUR ? Et il ajoute que s’étant servi de cet endroit de l’Écriture dans l’assemblée, qui se tint le lendemain, toutes les âmes qui avaient encore quelque scrupule sur sa doctrine, la reçurent avec joie.
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Ces exemples vérifient bien à la lettre ce que dit le SAINT ESPRIT par la bouche de SAINT PAUL (83), que dans les derniers temps quelques-uns abandonneront la foi, s’arrêtant aux esprits d’erreurs et aux doctrines des Diables.
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(75) Qu’il me soit permis de marquer ici ce que dit le Ministre PIERRE POIRET, qui écrit aux Réformés qui étaient restés en France, qu’il ne faut pas croire les Catholiques Idolâtres, lorsqu’ils adorent l’Eucharistie. Comme ils croient que Jésus-Christ y est présent réellement, non seulement ils doivent l’y adorer, mais ils commettraient même un grand péché de ne le pas faire. Il va même jusqu’à dire que Dieu est obligé de rendre Jésus-Christ présent dans le Sacrifice de la Messe et dans le Sacrement, suivant cette parole de l’Évangile, «qu’il te soit fait selon ta foi». PIERRE POIRET, La paix des bonnes âmes dans tous les partis du christianisme sur les matières de religion et particulièrement sur l’Eucharistie, Amsterdam, 1687, in-12. Aussi les Réformés accusent d’erreur les Protestants qui n’adorent pas Jésus-Christ, quoiqu’ils le croient présent dans le Sacrement, du moins dans l’usage et au moment de la Communion ; parce que, quelque part que soit Jésus-Christ, il est toujours adorable. Et les Réformés avouent que s’ils croyaient Jésus-Christ réellement présent dans le Sacrement, ils l’adoreraient eux-mêmes sous les espèces du pain et du vin. V. DAILLÉ, en son Apologie, chap. 9, pag. 222, et CALVIN en convient aussi en plusieurs endroits.
(77) I Pet., 5, 8. j
(80) HOSPINIEN, 2 p., Hist. Sacram., fol. 25. Faux Pasteur de Drelincourt, sect. 47, p. 162.
(81). ZWINGLI in subsid. Euch., tom. 2, fol. 249. Hospin., 2 p.,Hist, Sacram., fol. 26.
(82) C’est-à-dire, «je ne sais qui il était».
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FIN
APPROBATION
 
J’ai lu ce petit écrit, composé par M l’Abbé de CÔRDEMOY, sous le titre de Récit de la Conférence dit Diable avec LUTHER, fait par LUTHER même, avec quelques remarques sur cette histoire, pour marquer les avantages que l’Église peut tirer de là contre les Calvinistes, alliés avec ces premiers Hérétiques, et pour combattre les réponses, que les uns et les autres ont coutume d’apporter pour se sauver de ce reproche.
A Paris, le 20, Février 1681.
PIROT.
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Vu l’Approbation, Permis d’imprimer, fait ce 10 Mars 1701.
M. De VOYER D’ARGENSON

07/12/2008

PROPHETIES SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN


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SAINTE HILDEGARDE
DE BINGEN
(1098/1179)
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https://lh3.googleusercontent.com/Pb52wNFbPKJrzE4A8mPBkSXSaKIeVSlgTS-EArO_srk7ZxzFBmXSNlr9SqvpT_IwKGFILC5hpYfD6QrEfIKrllQoKGHboKFc64Z74yih474iQJt4LqHlYzTL2_ti72K3MhmvcHnEh-VtEbg3flH2HkPUvOIU3PMPD3oGiv7yc1p7uDKESmefNOVp2sZl3PM66L94x6fEoSp9RXj2G3Ha52vZ3EYvOmjZzf9uiU7sbshkC9XxohdiE5TM3LVxUS3tyzoo7-9xx_vqJWw9hdafAZJebu3lIHt0njX4PdHaUA_cGJmK4F_7mtA4iWhsePoVZ714iZzdHXy0Tjzuiea9WKhXe9ARgOF9-GLawBBK4gjZigf8FcsRBtWd4W_aUaOMPwCl5b_aNN36U2AGqhvJYYBgBNFGw-lA2M1yF_q16xcCnWLnkNHKXW3DKmWlIeBzrziVcnXZCxWZDZBsosCBl6E5erxNFqGOGzLjiFxqfBwblM3GYGlkvXo-NZIXSV0CwYw2YUzLONCGfQjfvYn0SYwsTdLnhLrNaNoMjDP_humAZRQljNZ_tnLdv3zYMmVwmJEAvw=w292-h150-no «Abesse de Disibodenberg (1136), HILDEGARDE fonda le monastère de Rupertsberg (1147) et celui de d'Eibingen (1165). Là vinrent consulter celle qu'on appela «la sibylle du Rhin» les plus grands personnages du temps.
Ses visions -souvent effrayantes- la rendirent en effet vite célèbre : elle prophétisa, entre autres, l'ANTÉCHRIST. HILDEGARDE a laissé : un traité dogmatique, «LA CIVIAS» , auquel DANTE emprunta sa vision de la Trinité, un traité de la médecine, «Causae et Curae», et une importante correspondance en allemand et en latin. Bien que non canonisée HILDEGARDE est au martyrologe romain.
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HILDEGARDE était d’une noble famille germanique. Très jeune, on la confie au couvent de Disbodenberg, un monastère double, sur les bords du Rhin, où moines et moniales chantent la louange divine en des bâtiments mitoyens. Devenue abbesse, elle s’en va fonder une autre communauté à Bingen puis une à Eibingen. Elle voyage, va où on l’appelle, prêche dans les cathédrales et les couvents, correspond avec toutes les têtes couronnées, les pontifes de son temps, SAINT BERNARD et bien d’autres. Elle plaide pour une réforme radicale de l’Église. Depuis sa petite enfance, elle est favorisée de visions exceptionnelles. Par obéissance, elle les couchera sur le papier. Ses récits apocalyptiques (au sens littéral de dévoilement des fins dernières) donnent de l’univers une vision étonnante de modernité où la science actuelle peut se reconnaître (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme) mais qui peut aussi apaiser la soif actuelle de nos contemporains tentés par le «Nouvel Age» . («Le monde ne reste jamais dans un seul état» , écrit-elle.)
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L’essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le CHRIST et le prince de ce monde, au cœur d’un cosmos conçu comme une symphonie invisible.
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DANTE lui emprunta sa vision de la TRINITÉ.
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«Pour HILDEGARDE, la musique est réminiscence de cette science divine que l'homme a perdue après la chute, elle est un des seuls liens qui l'unit encore aux réalités spirituelles et le détourne de l'accablement que son bannissement du paradis céleste pourrait lui causer».
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(Livre La symphonie des harmonies célestes)
 
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album proposé par musicMe
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«Elle pose son regard sur les plantes, les métaux, les rochers, les animaux, en y voyant à chaque fois une étincelle de paradis. Sous la plume d'HILDEGARDE, chaque élément sensible se transfigure, devient sensible et sensuel, agité d'humeurs malignes ou de langoureuses caresses».
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«Elle affirmait que toutes les créatures de DIEU sont parties intégrantes du Cosmos et que tout péché fait du mal non seulement à DIEU mais également à tout le Cosmos.
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Dans la vision hildegardienne, chaque élément vivant a part au macrocosme ; chaque phénomène contient une vérité au-delà de l'apparence, dans l'Invisible.
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Partout présente dans son œuvre, la symbolique d'HILDEGARDE renvoie l'homme à DIEU et voit dans le moindre mouvement de la nature la réalisation de la pensée divine. Ainsi est établie l'étroite relation de l'homme avec le monde animal, végétal et minéral».
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«A 43 ans, elle vit une grande lumière dans laquelle une voix céleste lui demande de dire et d’écrire toutes ses révélations prophétiques reçues de DIEU. Consacrée par les plus hautes autorités de l’époque, elle devint un phare spirituel vers lequel se tournent papes, cardinaux, évêques, rois et laïcs. Ainsi, elle intervient dans les plus grands conflits religieux et politiques de son temps.
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Aux environs de 1155, DIEU révéla à son humble abbesse une médecine à portée de tous. SAINTE HILDEGARDE meurt en 1179, à 81 ans, dans le monastère d’Eibingen, qu’elle avait fondé.
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SAINTE HILDEGARDE DE BINGEN qui reçut de grandes lumières prophétiques, parle de la catastrophe, qui va venir purifier l'humanité, laquelle après une désolation recevra les consolations du Ciel».
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PROPHÉTIES
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Écoutons d'abord comment elle nous raconte l'origine de cette science merveilleuse qui ravissait les juges ecclésiastiques eux-mêmes et leur faisait déclarer, a l'unanimité, que ses visions venaient de DIEU et que ses prophéties étaient de la même nature que celles des anciens prophètes .
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Écoutons-la :
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«Depuis mon enfance jusqu'au temps présent, écrit-elle, où je suis âgée déplus de soixante-et-dix ans, je vois toujours cette lumière dans mon âme, et je ne la perçois ni par les yeux, ni par le corps, ni par les pensées du cœur, ni par aucune action de mes cinq sens extérieurs, mes yeux cependant restant ouverts, et les autres sens corporels conservant leur activité. Cette lumière que je sens n'est pas locale, mais infiniment plus éclatante que celle du soleil, et je ne saurais en considérer ni la hauteur, ni la longueur, ni la largeur. Elle m'est nommée l'ombre de la lumière vivante : et comme le soleil, la lune et les étoiles se réfléchissent dans l'eau, ainsi les écrits, les discours, les vertus et les œuvres des hommes m'apparaissent dans cette lumière.
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Tout ce que je vois ou apprends de la sorte, j'en conserve la mémoire pendant longtemps. Je vois, j'entends et je sais tout avec ensemble, et ce que je sais, je l'apprends comme en un moment ; mais ce que je ne vois pas, je l'ignore, car je suis presque ignorante ; et quant à ce que j'écris de cette vision, je ne mets pas d'autres paroles que celles que j'entends, employant des mots latins non limés (ce qui signifie peut-être non déclinés ou conjugués selon les règles).
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Je n'entends pas les paroles comme des sons que forme la bouche humaine, mais comme une flamme étincelante ou comme un nuage qui glisse sur un ciel pur. Je ne puis connaître non plus aucunement la forme de cette lumière, de même que je ne puis parfaitement envisager la sphère du soleil.
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Toutefois, j'aperçois de temps en temps, dans cette lumière (lumen), une autre lumière (lux) qui m'est nommée la lumière vivante ; mais celle-ci, je ne la vois pas fréquemment, et je serais bien moins encore capable d'en déterminer la forme que celle de la première. Lorsque je la contemple, je perds le souvenir de toute tristesse et de toute douleur ; alors, j'ai la candeur d'un enfant, et non les sentiments d'une femme déjà âgée. Mon âme n'est jamais sans jouir de la vue de l'ombre de la lumière.
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Elle m'apparaît comme un firmament sans étoiles dans une nuée brillante, et c'est en elle que je vois ce que je dis de cette splendeur de la lumière vivante. Depuis mon enfance jusqu'à ma quarantième année, je n'ai pas cessé de la voir. J'en parlais souvent, mais sans en jamais rien écrire. Et c'est alors que, dans cette vision, j'ai recouvré la plénitude de mes forces que de nombreuses infirmités m'avaient fait perdre depuis ma jeunesse, c'est alors seulement que, contrainte par l'esprit, j'ai tout découvert à un religieux que j'avais pris pour guide : celui-ci, grandement surpris, m'ordonna d'écrire en secret ce que j'avais vu et ce que je verrais, afin que lui-même, après avoir examiné cet écrit, pût juger ou du moins conjecturer ce qu'il en était»
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PROTESTANTISME
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Voici maintenant deux lettres prophétiques de SAINTE HILDEGARDE : l'une est adressée au clergé de Cologne, l'autre à celui de Trêves. On y voit nettement se dessiner le protestantisme avec ses conséquences, et le triomphe définitif de la foi catholique.
 
Les membres du clergé de Cologne que la Sainte avait visités, la prièrent de leur donner par écrit les paroles de vie qu'elle leur avait adressées de vive voix par l'inspiration de DIEU, et d'y joindre ce qui lui avait été révélé.
 
La réponse est une longue lettre où, avec les accents énergiques des prophètes, elle leur reproche leurs vices, l'oubli de la gloire de DIEU, leur négligence du soin des âmes, en même temps qu'elle leur annonce des châtiments.
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LETTRE ADRESSÉE A L'ÉGLISE DE COLOGNE
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«Du sein de la lumière vivante écrit-elle, j'ai entendu une voix disant :
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«0 fille de Sion, la couronne d'honneur penchera sur la tête de tes fils, et le manteau de leurs richesses sera diminué, parce qu'ils n'ont pas connu le temps que je leur ai donné pour voir et pour enseigner les peuples. Puisque vous ne faites pas cela, vous serez réduits à être les esclaves des esclaves, et eux-mêmes ils seront vos juges ; et votre liberté déclinera comme la bénédiction s'est retirée de Chanaan. Ces fléaux ne seront que les précurseurs d'autres fléaux plus terribles qui suivront».
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Le diable dit en lui-même à votre sujet :
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Et ce que le diable dit en lui-même, il l'accomplira en plusieurs par le jugement de DIEU. Mais moi qui suis, je dis à ceux qui entendent : Au temps où ceci s'exécutera par le moyen d'un peuple plongé dans l'erreur, encore pire que celui-ci, la ruine tombera sur vous en châtiment de vos prévarications, et ce peuple vous persécutera et dévoilera vos œuvres. Il les mettra au grand jour, et dira de vous :
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«Ceux-ci sont des scorpions dans leurs œuvres, et leurs œuvres sont des œuvres de serpents. Et, comme parle zèle du Seigneur, il vous, lancera cette imprécation :
 
«La voie des impies périra (PSAUME l)»,
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car ils extermineront par la dérision et le sarcasme vos voies d'iniquité. Ce peuple qui agira de la sorte, séduit et envoyé par le diable, viendra, la face pâle, se composera un masque de sainteté, et il gagnera les plus puissants princes du siècle.
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Il leur parlera ainsi de vous :
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«Pourquoi retenez-vous et souffrez-vous la société de ceux-ci qui souillent toute la terre de leurs iniquités immondes ? Ils sont livrés à l'ivresse et a la luxure, et si vous ne les rejetez pas de vous, c'en est fait de toute l'Église».
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Puis la Sainte continue de peindre à grands traits ces réformateurs austères, ces loups cachés sous la peau de brebis ; car le démon, qui est dans ces faux prophètes, leur donnera les dehors des vertus opposées aux vices régnants, dehors du désintéressement et même de la chasteté. Puis elle continue :
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«Or ces séducteurs commenceront leurs succès par la séduction des femmes, ce qui fera qu'ils s'écrieront, dans le délire de leur orgueil :
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«Nous avons triomphé de tous !»
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Mais leur feinte justice ne se soutiendra pas, et bientôt leur corruption se trahira. C'est ainsi que l'iniquité purgera l'iniquité, et que vos œuvres mauvaises se convertiront en vengeance... Ainsi votre honneur périra, et votre couronne tombera de votre tête. C'est ainsi que la justice céleste, provoquée par vous, recherchera vos scandales. Il faut que les œuvres d'iniquité soient purgées par les tribulations et les brisements.
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Or ces hommes, sans foi et séduits par le diable, seront votre balai et votre fléau, parce que vous n'adorez pas DIEU purement, et ils vous tourmenteront jusqu'à ce que vos iniquités et vos justices mêmes soient purifiées.
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Ces imposteurs ne sont pas ceux qui doivent précéder le dernier jour, mais ils en sont le germe et les précurseurs.
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Toutefois, leur triomphe n'aura qu'un temps. Puis viendra l'aurore de la justice, et votre fin sera meilleure que votre commencement ; et instruits par tout le passé, vous resplendirez comme un or très-pur, et vous demeurerez ainsi assez longtemps. Car la première aurore de justice se lèvera alors de nouveau dans le peuple spirituel, comme lorsque dans le principe il commença à se former et était encore en petit nombre...
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Ce peuple spirituel sera affermi dans la justice par la terreur des fléaux passés, comme les anges furent confirmés dans l'amour de DIEU par la chute du diable.... Et les hommes admireront comment une si forte tempête a pu finir par un tel calme... et c'est ainsi que le résultat final de cette erreur sera la confusion du siècle.»
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Le tableau est complet et d'une vérité saisissante. Rien n'y manque, ni la cause de l'hérésie qui, de l'aveu de tous, est la corruption générale et les scandales du clergé ; ni le caractère des novateurs, apôtres de la prétendue réforme ; ni le but providentiel de DIEU qui fait servir la tempête à purifier l'atmosphère, à balayer (scopa vestra erunt)
l'aire de son Église et à purifier le grain ; ni enfin l'issue finale qui est la décadence de l'hérésie, la rénovation religieuse qui s'accomplit déjà visiblement sous nos yeux, et les jours de prospérité qui nous sont annoncés pour un avenir désormais prochain.
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Remarquons encore que cette prophétie regarde spécialement la ville de Cologne où la séduction n'a pas entièrement prévalu, et que quelques traits de la prédiction peuvent se rapporter à un événement qui s'est passé à quelque temps d'ici dans cette cité.
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LETTRE ADRESSÉE A L'ÉGLISE DE TRÊVES
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Ces observations trouvent également leur application dans une épître adressée, en des circonstances analogues, à, l'Église de Trêves, et qui complète et explique tout à la fois la lettre adressée au clergé de Cologne. SAINTE HILDEGARDE avait donné des avertissements sévères à la ville de Trêves. Les menaces divines qu'elle lui avait fait connaître s'étaient déjà en partie réalisées, parce qu'on avait négligé d'en conjurer les effets par la pénitence. C'est alors que le clergé de cette Église, de concert avec le prévôt de Saint-Pierre, pria la Sainte de leur donner ses avertissements par écrit, afin que ce fût pour la postérité un monument de la justice de DIEU et de sa miséricorde, comme aussi de la vérité de la révélation faite à La bien-aimée confidente et interprète de ses secrets.
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Voici le début de cette épître :
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«Moi, la chétive forme, qui n'ai ni santé, ni force, ni courage, ni doctrine, mais qui suis Soumise aux maîtres, j'ai entendu, du sein de la lumière mystique de la vision véritable, ces paroles dirigées contre les prélats et les clercs de Trêves.»
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Elle leur adresse alors des reproches analogues à ceux de sa lettre à l'Église de Cologne. Elle démontre par l'histoire que DIEU ne laisse jamais sans châtiment la transgression de ses préceptes.»
 
Elle prédit d'abord à la fille de Sion un déclin dans sa prospérité et une diminution dans sa puissance.
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«Des hommes puissants désoleront beaucoup de villes et de cloîtres. J'ai vu et entendu que ces périls et ces désastres arriveront aux villes et aux cloîtres pour punir la transgression de l'obéissance et des autres préceptes. J'ai vu qu'au milieu de ces prévarications, quelques-uns s'attacheront à DIEU et soupireront vers lui, comme autrefois ÉLIE. 
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Le reste de la prophétie annonce une ère de rénovation, où la piété refleurira comme aux plus beaux jours de l'Église».
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ROME
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Citons à la suite de Guerres, dans sa Mystique, la prophétie si remarquable où sont prédits, dans le Livre des œuvres divines, les changements survenus de nos jours à Rome comme en Allemagne. Cette prophétie, ainsi réalisée, fixe à notre temps l'époque des autres faits annoncés dans la même vision.
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«En ces jours-là, les empereurs romains, dit la Sainte en parlant du chef du saint Empire romain déchus de la vaillance avec laquelle ils auront auparavant tenu les rênes de l'État, verront se ternir leur gloire au point que, par une juste punition de DIEU, le pouvoir suprême s'affaiblira peu à peu en leurs mains jusqu'à leur échapper totalement, à cause de leur vie négligente, tiède, sans caractère et sans moeurs, comme sans efficacité pour le bien public : 
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Quoniam ipsi squalidi et tepidi, et servîtes et turpes in moribus suis existentes, in omnibus inutileserunt
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Ils voudront encore être considérés du peuple ; mais ne cherchant point à le rendre heureux, ils ne recevront plus ni honneur ni respect. De là il arrivera que les rois et les chefs du grand nombre de pays jusque-là soumis à l'Empire s'en détacheront pour ne plus s'y laisser assujettir. Et ainsi s'en ira-t-il en pièces. Car chaque nation, chaque peuple se choisira alors un souverain particulier, en disant «que la grande étendue de l'Empire était devenue moins une gloire qu'une charge pour les sujets.»
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Il n'y a pas à s'y tromper : SAINTE HILDEGARDE vient de décrire la chute du SAINT EMPIRE ROMAIN qui a eu lieu au commencement de ce siècle et a été suivie, de la ruine de cette primauté d'honneur que l'Autriche conserva encore sur toute l'Allemagne jusqu'à la dissolution de la Confédération Germanique. Mais, chose qui paraîtra étonnante de l'autre côté du Rhin, la voyante ne dit pas un mot de la grande Allemagne, en ce passage si remarquable.
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«Cependant, continue la Sainte, après ce partage sans retour de la couronne impériale, la tiare apostolique subira elle-même un amoindrissement de sa puissance séculière, et il arrivera un temps où le Souverain Pontife verra son pouvoir temporel tellement réduit en comparaison du passé, qu'il lui sera à peine accordé de conserver Rome et quelques domaines des environs : 
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ita ut ajpostolicus eo tempore dïlatatione honoris pristinoe dignitatis attenuatus».
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Voilà bien l’œuvre de là politique moderne touchant le morcellement successif du patrimoine de SAINT PIERRE.
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TRIBULATIONS
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Un peu plus haut, SAINTE HILDEGARDE caractérise parfaitement encore notre temps, en ces termes :
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«Lorsque la crainte de DIEU sera tout à fait mise de côté, des guerres atroces et cruelles surgiront à l'envie, une foule de personnes y seront immolées, et bien des cités se changeront en un monceau de ruines. 
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Autant l'homme efface par sa force la faiblesse de la femme et autant le lion l'emporte sur les autres animaux, autant quelques hommes, d'une férocité non pareille, suscités par la justice divine, se joueront du repos de leurs semblables. 
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Ainsi en a-t-il été depuis le commencement du monde ; le Seigneur remettra à nos ennemis la verge de fer destinée à le venger cruellement de nos iniquités. Mais quand la société aura été enfin complètement purifiée par ces tribulations, les hommes, fatigués de tant d'horreurs, reviendront pleinement à la pratique de la justice et se rangeront fidèlement sous les lois de l'Église, qui nous rendent si agréables à DIEU, avec la crainte du Seigneur.
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La consolation remplacera alors la désolation ; de même que la loi nouvelle a succédé à l'ancienne loi, ainsi les jours de la guérison feront oublier par leur prospérité les angoisses de la ruine : autrement, si l'inconstance et les scandales du monde devaient impunément se prolonger, la vérité serait tellement obscurcie, que les tours de la céleste Jérusalem en seraient ébranlées, et que les institutions de l'Église seraient foulées aux pieds, comme si DIEU n'existait plus pour les hommes.»
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CONVERSIONS ET RÉTABLISSEMENT DE L'ÉGLISE
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«À ce moment de rénovation la justice et la paix seront rétablies par des décrets si nouveaux et si peu attendus, que les peuples ravis d'admiration, confesseront hautement que rien de semblable ne s'était vu jusque-là. 
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Cette paix du monde avant les derniers temps, figurée par celle qui précéda le premier avènement du FILS DE DIEU, sera néanmoins contenue : l'approche du dernier jour empêchera les hommes de se livrer pleinement à la joie, mais ils s'empresseront de demander au DIEU tout-puissant qu'il les comble de toute justice dans la foi catholique. 
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Les juifs se joindront alors aux chrétiens et reconnaîtront avec allégresse l'arrivée de Celui qu'ils niaient jusque-là être venu en ce monde. 
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Cette paix arrivera au comble et portera à la perfection la paix figurative qui régna au premier avènement du FILS DE DIEU : alors surgiront, en effet, des saints admirablement revêtus du don de prophétie, et l'on verra une surabondante floraison de tout germe de justice dans les fils et les filles des hommes, comme il a été annoncé au nom du Très-Haut par le Prophète, son serviteur, disant :
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«En ces jours-là, le germe du Seigneur s'épanouira dans toute sa magnificence et sa gloire ; la terre verra se produire une sublime perfection, et l'allégresse régnera parmi les enfants d'Israël en possession de leur Sauveur.» (ISAÏE IV, 2).
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«Dans ces jours de bénédiction du sein d'une atmosphère très-suave, s'épancheront sur la terre les plus douces nuées ; elles la couvriront de verdure et de fruits, parce que les nommes s'adonneront alors à toutes les œuvres de justice, tandis que dans les jours précédents, si désolés par les mœurs efféminées du monde, les éléments, violentés par les péchés des hommes, auront été réduits à l'impuissance de rien produire de bon. 
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Les princes rivaliseront de zèle avec leurs peuples pour faire régner partout la loi de DIEU. Ils interdiront l'usage des armes de guerre, le fer ne sera plus employé à, d'autres usages qu'à cultiver la terre et à pourvoir aux, nécessités de la vie. Ceux qui s'en serviront autrement, seront punis par le fer et mis au ban des «nations».
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Comme les nuées féconderont alors la terre par leur douce rosée, ainsi l'ESPRIT-SAINT répandra avec abondance sur les peuples, par la rosée de sa grâce, la science, la sagesse et la sainteté : tous seront ainsi transformés en des hommes nouveaux. 
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On verra alors comme un été spirituel répondre à l'influence de la vertu d'En-Haut : toutes choses seront rétablies dans la vérité ; les prêtres et les religieux, les vierges et les âmes uniquement vouées à DIEU, les différents ordres de la société persévéreront dans la voie droite de la justice et du bien, sans plus se soucier de l'abondance et de la superfluité des richesses, parce que, par la grâce de DIEU, la vie spirituelle montera à la hauteur de l'abondance dès biens de la terre. 
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La vérité apparaîtra sans ombres, la sagesse manifestera ses trésors d'allégresse et de vertus héroïques ; tous les fidèles s'y considéreront comme dans un miroir de salut. 
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En même temps les saints anges que L'infection des iniquités du monde n'éloigne que trop souvent delà société des hommes, viendront se joindre familièrement à eux, charmés qu'ils seront de ce renouvellement et de la sainteté de leur vie. 
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Cette joie des justes arrivés comme en vue de la terre promise et soutenus de l'espérance des récompenses éternelles, ne sera point cependant parfaite, parce qu'ils verront clairement que le jour du jugement sera proche.
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Les juifs et les hérétiques ne mettront pas de bornes à leurs transports :
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«Enfin, s'écrieront-ils, l'heure de notre propre justification est venue, les liens de l'erreur sont tombés sous nos pieds, nous avons rejeté loin de nous le fardeau si lourd et si attardant de la prévarication.»
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«La foule des fidèles sera notablement accrue par des flots de païens, entraînés par tant de splendeur et d'abondance. Après leur baptême, ceux-ci se joindront aux croyants pour annoncer le CHRIST comme au temps des Apôtres. 
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S'adressant aux juifs et aux hérétiques encore endurcis : Ce que vous appelez votre gloire, leur diront-ils, va devenir votre mort éternelle, et celui que vous honorez comme votre chef, va périr sous vos yeux, au sein de l'horreur la plus épouvantable et la plus périlleuse pour vous. 
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En ce jour, vous vous rendrez à notre appel, sous les rayons de MARIE, l'étoile de la mer.
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Cependant, en ces jours même, ajoute SAINTE HILDEGARDE, la justice et la piété auront parfois encore leurs moments de fatigue et de langueur, mais pour reprendre bientôt leur force première ; l'iniquité lèvera parfois la tête, mais sera de nouveau terrassée ; la guerre, la famine, la peste, le fléau de la mort exerceront encore leurs ravages, mais s'évanouiront ensuite, sans peser longtemps sur le monde, apparaissant ça et là aujourd'hui, disparaissant demain.
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La fidélité à la loi de DIEU, on vient de l'entendre, nous conduira seule à ces jours d'incomparable félicité que l'univers entier appelle de tous ses désirs, mais que trop de passions effrénées ne cessent de refouler loin de nous. Portons la guerre sur le terrain des passions, et toute paix est à nous».
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La fidélité à la loi de DIEU, on vient de l'entendre, nous conduira seule à ces jours d'incomparable félicité que l'univers entier appelle de tous ses désirs, mais que trop de passions effrénées ne cessent de refouler loin de nous. Portons la guerre sur le terrain des passions, et toute paix est à nous.
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PERSÉCUTIONS DE L'ANTÉCHRIST
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Terminons ces citations par l'extrait suivant du SEMAS, au sujet des différents âges du monde et de la persécution de l'ANTÉCHRIST :
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«DIEU a mis six jours, dit la Sainte, à faire ses œuvres, et il s'est reposé le septième jour. Ces six jours représentent les six premiers âges du monde. DIEU a montré au monde de nouveaux prodiges dans le sixième âge, de même qu'il a couronné ses œuvres dans le sixième jour de la création.
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Maintenant, le monde se trouve au septième âge, qui sera suivi des derniers jours. Les prophètes ont parlé, me dit le Seigneur, et leurs oracles ont eu leur accomplissement. Mon Mis a exécuté mes volontés dans le monde, et l'Évangile a été prêché à tous les hommes. 
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À présent, la foi des peuples s'affaiblit, les hommes pratiquent mal l'Évangile. On s'ennuie de la lecture des grands ouvrages, fruits de longs travaux des plus saints docteurs, et on a du dégoût pour la nourriture vivifiante des Saintes Écritures».
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«Élevez-vous avec énergie, ô mes élus ; faites en sorte de ne pas vous laisser tomber dans les pièges de la mort. Levez haut l'étendard victorieux de mes enseignements. Suivez, les traces de celui qui vous a montré les voies de la vérité ; qui, après s'être fait homme, s'est manifesté au monde dans une grande humilité.
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La tête ne doit pas être sans corps et sans membres. La tête de l'Église, c'est le FILS DE DIEU. Le corps et les membres, c'est l'Église et ses enfants.
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L'Église n'est pas encore, quant à ses enfants, arrivée au dernier degré de sa plénitude. Elle y parviendra quand le nombre des élus sera complet, ce qui aura lieu aux derniers jours.
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Ce n'est qu'après les cinq premiers âges du monde que j'ai fait voir aux hommes des prodiges célestes ; de même que, dans les cinq premiers jours de la création, j'ai fait toutes les créatures soumises à l'homme, avant l'homme que j'ai créé le sixième jour.
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MON FILS est venu au monde, quand le jour de la durée des temps se trouvait au moment correspondant au temps qui s'écoule depuis l'heure de none jusqu'à celle de vêpres (depuis trois heures du soir jusqu'à six heures), c'est-à-dire lorsqu'à la chaleur du jour, commence à succéder la fraîcheur de la nuit. En un mot, MON FILS a paru dans le monde après les cinq premiers âges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin.
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Le fils de perdition (l'ANTÉCHRIST), qui régnera très-peu de temps, viendra à la fin du jour de la durée du monde, au temps correspondant à ce moment où le soleil a déjà disparu de l'horizon, c'est-à-dire qu'il viendra dans les derniers jours.
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Cette révélation, ô mes fidèles serviteurs, mérite votre attention. Vos intérêts vous font un devoir de chercher à la bien comprendre, afin que le grand séducteur ne vous entraîne pas dans la perdition, pour ainsi dire, sans que vous le sachiez. Armez-vous à l'avance, et préparez-vous au plus redoutable de tous les combats.
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Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très pervers, et dans un désert où elle aura été conduite par un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera sans en connaître le père. D'un autre côté, elle fera croire aux hommes que son enfantement a quelque chose de miraculeux, vu qu'elle n'a point d'époux, et qu'elle ignore, dira-t-elle, comment l'enfant qu'elle a mis au monde a été formé dans son sein, et le peuple la regardera comme une sainte et la qualifiera de ce titre.
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Le fils de perdition est cette bête très-méchante (comme SAINT JEAN l'appelle dans l'APOCALYPSE) qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui ; qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches ; qui méprisera l'humilité et n'estimera que l'orgueil ; qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.
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Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire les éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres, des forêts, et la leur rendre ensuite.
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Il paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons, et quelque-fois ressusciter les morts, faisant qu'un cadavre remue comme s'il était en vie. Cependant cette espèce de résurrection, ne durera jamais au delà d'une petite heure, pour que la gloire de DIEU n'en souffre pas.
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Il gagnera beaucoup de peuples en leur disant :
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«Vous pouvez faire tout ce qu'il vous plaira ; renoncez aux jeûnes ; il suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votre DIEU».
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Il leur montrera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toute sorte de festins, comme ils le voudront. Il les obligera de pratiquer la circoncision et plusieurs observations judaïques, et leur dira : Celui qui croit en moi ; recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement.
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Il rejettera le baptême et l'Évangile, et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Église a donnés aux hommes de ma part.
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Ensuite il dira à ses partisans : Frappez-moi avec un glaive, et placez mon corps dans un linceul sans tache, jusqu'au jour de ma résurrection. On croira lui avoir réellement donné la mort, et de son côté il fera semblant de ressusciter. Après quoi, se composant un certain chiffre, qu'il dira être un gage de salut, il le donnera à tous ses serviteurs comme signe de leur foi en lui, et il leur commandera de l'adorer. Quant à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition, il les fera mourir au milieu des plus cruels tourments.
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Mais j'enverrai mes deux témoins, HÉNOCH et ÉLIE, que j'ai réservés pour ce temps-là. Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Ils auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants, dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir ; mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.
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Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir. D'un autre côté, la montagne où il se sera établi pour opérer son ascension, sera à l'instant couverte d'une nuée qui répandra une odeur de corruption insupportable et vraiment infernale ; ce qui, à la vue de son cadavre, couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.
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Après la triste défaite du fils de perdition, l'Épouse de mon Fils, qui est l'Église, brillera d'une gloire sans égale, et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.
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Quant à savoir en quel jour, après la chute de l'ANTÉCHRIST, le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître, il ne pourrait y parvenir. Le PÈRE s'en est réservé le secret.
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0 hommes, préparez-vous au jugement !»
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L'ANTÉCHRIST (détail)
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14.MON FILS est venu au monde après les cinq premiersâges, et lorsque le monde était déjà presque vers son déclin.

15.Le fils de perdition, qui règnera très peu de temps, viendra dans les derniers jours.

16.Après avoir passé une jeunesse licencieuse au milieu d'hommes très pervers et dans un désert où elle aura été conduite un démon déguisé en ange de lumière, la mère du fils de perdition le concevra et l'enfantera.

17.Le fils de perdition est cette bête très méchante qui fera mourir ceux qui refuseront de croire en lui, qui s'associera les rois, les princes, les grands et les riches, qui méprisera l'humanité et n'estimera que l'orgueil, qui enfin subjuguera l'univers entier par des moyens diaboliques.

18.Il paraîtra agiter l'air, faire descendre le feu du ciel, produire des éclairs, le tonnerre et la grêle, renverser les montagnes, dessécher les fleuves, dépouiller la verdure des arbres des forêts et la leur rendre ensuite.

19.Il paraîtra aussi rendre les hommes malades, guérir les infirmes, chasser les démons et quelquefois ressusciter les morts faisant qu'un cadavre remue comme s'il était en vie.

Cependant cette espèce de résurrection ne durera jamais au delà d'une petite heure pour que la gloire de DIEU n'en souffre pas.


20.Il gagnera beaucoup de peuples, en leur disant : «Vous pouvez faire tout ce qui vous plaira ; renoncez aux jeûnes, ils suffit que vous m'aimiez, moi qui suis votreDIEU»

21. Il leur montera des trésors et des richesses, et il leur permettra de se livrer à toutes sortes de festins, comme ils le voudront. il les obligera à pratiquer la circoncision et plusieurs observances judaïques, et leur dira :
«celui qui croira en moi recevra le pardon de ses péchés et vivra avec moi éternellement»

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22. Il rejettera le baptême et l'évangile et il tournera en dérision tous les préceptes que l'Église a donnés aux hommes de ma part.
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23. Ensuite il dira à ses partisans :
«Frappez-moi avec un glaive et placez mon corps dans un linceul sans tache jusqu'au jour de ma résurrection»
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On croira réellement lui avoir donné la mort, et de son côté il fera semblant de ressusciter. Après quoi il commandera à ses serviteurs de l'adorer.

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24. Quand à ceux qui, par amour pour mon nom, refuseront de rendre cette adoration sacrilège au fils de perdition, il les fera mourir au milieu des plus grands tourments.

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25. Mais j'enverrai mes deux témoins, HÉNOCH et ÉLIE, que j'ai réservés pour ce temps-là.

Leur mission sera de combattre cet homme du mal et de ramener dans la voie de la vérité ceux qu'il aura séduits. Il auront la vertu d'opérer les miracles les plus éclatants dans tous les lieux où le fils de perdition aura répandu ses mauvaises doctrines.


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26. Cependant je permettrai que ce méchant les fasse mourir, mais je leur donnerai dans le ciel la récompense de leurs travaux.

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27. Quand le fils de perdition aura accompli tous ses desseins, il rassemblera ses croyants et leur dira qu'il veut monter au ciel. Au moment même de cette ascension, un coup de foudre le terrassera et le fera mourir.

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28.D'un autre côté, la montagne où il sera établi pour opérer son ascension sera à l'instant couverte d'une nuée qui répandra une corruption insupportable et vraiment infernale.
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Ce qui, à la vue de son cadavre couvert de pourriture, ouvrira les yeux à un grand nombre de personnes et leur fera avouer leur misérable erreur.

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29. Après la triste défaite du fils de perdition, l'épouse de mon Fils, qui est l'église, brillera d'une gloire sans égale et les victimes de l'erreur s'empresseront de rentrer dans le bercail.

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30. Quant à savoir quel jour après la chute de l'ANTÉCHRIST le monde devra finir, l'homme ne doit pas chercher à le connaître, il ne pourrait y parvenir. Le PERE s'en est réservé le secret. O hommes, préparez-vous au jugement ! a donnés aux hommes de ma part.
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«Quand la société aura été enfin complètement purifiée par tribulations, les hommes… se rangeront sous les lois de l’Église.
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A ce moment de rénovation, la Justice et la Paix seront rétablies par des décrets si nouveaux et si peu attendus que les peuples ravis d’admiration, confesseront hautement que rien de semblable ne s’était vu jusque là»
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