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07/05/2010
PROPHETIES MARIE DES VALLÉES «LA SAINTE DE COUTANCES»
CORPS INCORRUPTIBLE
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MARIE DESVALLÉES naquit à Saint Sauveur-Lendelin, le 15 février 1590, de parents honnêtes, mais pauvres et ignorants.
Dieu qui voulait faire en elle et par elle de grandes choses, la prévint de ses dons et se fit Lui-même «son maître, son directeur et son protecteur». Il lui donna dès sa plus tendre enfance un très grand désir de faire toujours sa très Adorable Volonté.
de l'enfer. Elle reçut en même temps le Sacrement de confirmation. Enrichie des dons du Saint Esprit,
«éclairée, dit-elle, par les sept belles lumières qui descendirent dans son âme, elle envisagea la Sainte Volonté de Dieu par laquelle toutes choses sont sagement conduites, et elle eut une forte pensée de se donner tout à elle afin qu'elle la conduisit en la manière qui lui serait plus agréable».
Elle grandit en âge, en force, en sagesse, en vertus devant Dieu et devant les hommes, souvent visitée par Notre-Seigneur et sa Sainte Mère, accompagnés ou précédés des anges. Sa conversation était toujours dans les cieux ou avec les habitants des cieux».
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Mais déjà elle a un rôle providentiel à tenir : celui de victime aimante et volontaire ; Dieu Lui-même l'y a préparée. Cette jeune fille qui bientôt dans ses élans d'amour s'écrira avec l'apôtre :
«Non, je ne vis plus, c'est Jésus-Christ qui vit en moi
- Je suis attachée à la Croix avec le CHRIST ; j'achève de souffrir, en mon corps, ce qui manque à la Passion de mon JÉSUS»,
il faut que dès maintenant elle puisse dire en toute vérité comme le sauveur du monde :
«Je suis pauvre et dans les peines dès ma tendre jeunesse».
On s’aperçut bientôt que la Croix et les épreuves de toutes sortes lui étaient destinées. Son père étant mort et sa mère s'étant remariée, elle fut, dès l'âge de quatorze ans, en butte aux plus horribles traitements et jetée dans la misère et les privations, au milieu desquelles elle ne cessait de prier pour ceux qui la faisaient souffrir.
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Comme les libertins et les sorciers, nombreux dans le pays, causaient la perte des âmes, elle demanda à son Céleste Époux, que toute leur rage et malignité tombât sur elle, afin de garantir ses compagnes des effets de leurs maléfices. Elle s'offrit à souffrir tous les tourments possibles pour exterminer le péché en ce monde et arracher les âmes à l'enfer.
Elle fut terriblement exaucée et tout le reste de sa vie ne fut qu'un tourment perpétue ou plutôt une participation mystérieuse à la Passion de l'Homme-Dieu «fait malédiction à cause de nos pêchés».
A l'âge de dix-neuf ans, à la suite d'un maléfice qui lui fut jeté, elle fut frappée d'un mal étrange. On essaya d'abord tous les remèdes humains, mais en vain. On reconnut bientôt qu'elle avait été mise sous la domination des démons qui, malgré des exorcismes réitérés, firent subir à l'innocente victime toutes sortes de peines et de vexations. Pendant cinq ans, elle fut travaillée par un grand nombre de maléfices diaboliques que lui jetaient ses ennemis et «qui, dit-elle, remplissaient et empoisonnaient son sang, ses veines, son cœur et ses sens, de fureur et de rage et qui la faisaient étrangement souffrir dans toutes les parties de son corps.
Par contre, durant tout ce temps, elle était conduite de Dieu par une voie de grandes consolations. Elle assistait au plus grand nombre de messes possibles. Le divin Crucifié se montrait à elle tel qu'il était au Calvaire avec
«les cinq belles fontaines de sang qui coulaient de ses cinq plaies» ;
son chef tout percé d'épines ; le sang coulant de tous côtés sur sa face adorable et de ses cheveux tous couverts de boue et de crachats, son humanité sainte, toute baignée de sang, son cœur percé, tout rempli d'un amour infini pour son Père éternel et d'une charité incomparable pour les hommes».
A la communion, la divine victime descendait de sa Croix, de l'autel jusque dans son cœur, et l'heureuse épouse sortait de la Table Sainte tellement enflammée, embrasée et enivrée de l'amour de Dieu, tellement ravie et transportée, hors d'elle-même par l'abondance des douceurs et consolations célestes, que rien n'était capable de la distraire ni de la divertir un moment.
«D'une communion à l'autre, elle jouissait pleinement des fruits du divin sacrement, ressentant un amour très pur pour Dieu, une grande charité pour son prochain, un zèle très ardent pour le salut des âmes, un parfait mépris d'elle-même, un entier détachement de toutes choses. Notre Seigneur résidait toujours dans son cœur comme si elle avait communié continuellement :
«Je le vois en moi, disait-elle, crucifié, tout déchiré, couvert de plaies, environné des bourreaux qui le tourmentent».
«Son esprit était ainsi perpétuellement appliqué par l'Esprit de Dieu à la contemplation des mystères de la Passion de Notre Seigneur, et cette contemplation la faisait fondre en larmes, allumait en son cœur des désirs enflammés de souffrir pour son amour, de coopérer avec Lui au salut des âmes, la mettait dans des ravissements dont la durée était quelquefois de huit jours, pendant lesquels elle ne mangeait ni ne buvait presque point, parce qu'elle était privée de l'usage de ses sens».
Mais elle sentait dans son cœur des désirs de plus en plus enflammés de souffrir pour les âmes :
«Mes frères, disait-elle à Notre-Seigneur, ont mérité des peines éternelles : je m'offre à vous pour souffrir ces peines dans le temps, afin qu'ils en soient délivrés pendant l'éternité. Je vous demande mes frères qui se perdent».
Elle fut exaucée. Comme SAINTE THÉRÈSE, SAINTE MADELEINE DE PAZZI et plusieurs autres saints personnages, elle fut «sans savoir de quelle manière» transportée en esprit au fond des enfers et pendant plus de quatre ans souffrit dans son âme et dans ses sens les tourments des damnés. Elle raconte ce qu'elle y a vu et expérimenté, eu assurant cependant «que tout ce qu'elle peut dire n'est rien en comparaison de la réalité».
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SAINT JEAN EUDES qui a consigné tous les détails de cette épreuve, remarque que «si on prend garde à tout ce qu'elle rapporte à ce sujet, on verra qu'il n'y a rien qui sente la rêverie et la faiblesse d'esprit... ; que tout est solide et conforme à l’Écriture Sainte, aux sentiments de la Sainte Enlise et des Saints Pères».
Après trois ans de répit elle éprouva des désirs encore plus extraordinaires, insatiables, de souffrir pour Dieu et pour les âmes et, à sa prière, «elle entra dans un enfer tout nouveau que l'Amour Divin avait fait pour elle». Ce fut ce qu'elle appelait son Mal de douze ans. Pendant ce temps elle porta «le débordement de la colère de Dieu». Elle fut privée de toute consolation divine et humaine. Elle connut les angoisses de l'Abandon de Jésus sur la Croix. «Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonnée ?»
Ce mal lui laissa des blessures sensibles dont elle souffrit encore longtemps après, auxquelles s'ajoutèrent un grand nombre de peines particulières qu'il serait trop long de rapporter ici et qui ne servirent qu'à la faire avancer dans l'amour de Dieu et du prochain. La plus terrible, ce fut d'être privée de longues années de la Sainte Communion qui jusque-là avait été sa grande consolation.
Trois Evêques de Coutances, l'Archevêque de Rouen, de nombreux ecclésiastiques remarquables par leur science et leur vertu, en particulier les RR. PP. Jésuites COTON, de SAINT-JURE, LESSEAU éprouvèrent successivement et de toute façon les voies mystiques de l'humble fille et ne craignirent pas de déclarer à toute occasion que «l'Esprit de Dieu était bien l'auteur d'une vie si peu commune».
SAINT JEAN EUDES, étant venu en 1641 donner une mission à Coutances, reçut l'ordre de voir et d'examiner cette fille extraordinaire. Il ne tarda pas à discerner les trésors de grâces et de vertus que renfermait une âme si pure, si humble, si éprouvée ; il conçut pour elle une singulière estime et regarda cette rencontre comme une des grandes faveurs du Ciel à son égard.
«En cette année 1641, au mois d'août, écrit-il, dans son Mémorial, Dieu me fit une des plus grandes faveurs que j'ai jamais reçues de son infinie bonté, car ce fut en ce temps que j'eus le bonheur de commencer à connaître la SŒUR MARIE DESVALLÉES par laquelle sa divine Majesté m'a fait un très grand nombre de grâces signalée»
Et, en effet, MARIE DESVALLÉES fut dès lors pour lui l'instrument de grâces signalées : elle eut à lui révéler «de la part de Jésus et de Marie des secrets que leur amour ne leur permettait plus de retenir». Elle fut souvent l'interprète des volontés du Ciel. Avant de jeter les fondements de sa Congrégation, il pria MARIE DESVALLÉES de recommander cette affaire à Dieu.
«J'en reçus, dit-il, cette réponse de Notre-Seigneur que l'établissement que je projetais lui était très agréable, que c'était Lui-même qui l'avait inspiré».
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Il en fut de même pour l'ordre qu'il rêvait pour le salut des pauvres filles en danger de se perdre, et qui s'est si providentiellement répandu dans le monde entier, sous le nom de NOTRE-DAME DE CHARITE DU REFUGE ou du BON PASTEUR. MARIE DESVALLÉES soutint le fondateur de ses prières et de ses aumônes et l'encouragea dans ses moments d'obscurité en lui faisant prophétiquement connaître les desseins de Dieu. Ce fut par son entremise et sur les indications de la Sainte Vierge que fut arrêté le costume des sœurs. Le saint missionnaire appelait souvent MARIE DESVALLÉES pour l'associer à ses travaux apostoliques. Sa présence était pour lui un gage de succès et de bénédiction. Des conversions sans nombre, de vocations remarquables, des grâces de toutes sortes furent attribuées à ses prières et à ses mérites.
La «SAINTE DE COUTANCES» avait reçu dès sa tendre jeunesse des communications ineffables sur les SAINTS CŒURS DE JÉSUS ET MARIE, dont celle-ci fui obligée par Dieu Lui-même, de faire part à son saint directeur. Le divin Sauveur lui avait donné à maintes reprises le baiser de son humanité souffrante, lui avait communiqué les douleurs de ses cinq plaies, lui avait fait don de sa couronne d'épines, et fait avec elle l'échange de son Cœur divin. Le 8 février 1652, en la fête du Saint Cœur de Marie, Notre-Seigneur tirant de sa poitrine son Sacré-Coeur environné de flammes, renouvela ce don de son Cœur à son humble Épouse. Il l'assura aussi que c'était Lui-même qui avait inspiré la fête «de son Cœur qui ne fait qu'un avec celui de sa Mère» qu'elle serait un jour célébrée dans l'univers entier comme une seconde fête du Saint-Sacrement et qu'il châtierait ceux qui s'y opposeraient.
On fit à la Sœur MARIE l'honneur de poser la première pierre de la première chapelle dédiée au Saint Cœur de Marie (chapelle du Lycée actuel), le 3 juillet 1652, et de nommer la première cloche avec le pieux Monsieur de BERNIÈRES.
MARIE DESVALLÉES eut toujours pour la SAINTE VIERGE une dévotion extraordinaire : elle en reçut les faveurs les plus ineffables. Elle l'honorait particulièrement par le saint Rosaire pour lequel elle avait un attrait irrésistible :
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«C'est, disait-elle, la prière de tous, la prière des pauvres et des ignorants, mais elle contient tous les trésors de la science et de la sagesse de Dieu, tout ce qu'il y a de plus saint et de plus agréable à Dieu au ciel et sur la terre. Aussi si je n'avais qu'une demi-heure à vivre, et qu'il fût en mon choix de l'employer à ce que je voudrais, je remploierais à dire mon Rosaire» Elle se prosternait souvent devant l'autel de NOTRE-DAME DU PUITS, à la Cathédrale. Elle assistait à toutes les messes qui s'y célébraient en l'honneur de l'immaculée-Conception. Elle adressait ses requêtes et la Reine du Ciel répondait à la confiance de sa servante en lui accordant les lumières et les grâces sollicitées.
Elle se rendait aussi souvent à la petite CHAPELLE DE LA ROQUELLE, dédiée à l'Annonciation, pour demander de saints prêtres pour l’Église.
Au cours de sa vie, elle fit de nombreux pèlerinages au Mont Saint-Michel, à la Délivrance, à Alleaume et autres sanctuaires vénérés. Des personnes de haute piété tenaient à l'accompagner. On venait de fort loin se recommander à ses prières ou recourir à ses lumières. Elle lisait dans les consciences ; elle discernait les vocations ; connaissait l'état des âmes après leur mort. Elle fit plusieurs prophéties remarquables que les événements confirmèrent ; opéra des prodiges, des guérisons nombreuses.
Pendant les dernières années de sa vie, des phénomènes mystiques marquèrent sa haute sainteté, et sa réputation s'étendit fort loin, jusqu'au Canada.
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Elle prédit sa mort longtemps à l'avance. Après s'y être préparée pendant trois mois, elle s'endormit de la mort des Saints, jouissant d'une grande paix intérieure et extérieure, âgée de 66 ans et 10 jours, le vendredi 25 février 1656, après -17 ans de souffrances inexplicables.
On se disputa sa dépouille mortelle. Les Chanoines voulaient l'inhumer dans la Cathédrale, les Jacobins dans la Chapelle du Saint-Rosaire. Elle fut portée à l'église Saint-Nicolas, sa paroisse. Mais quelques mois après, elle fut transférée au lieu choisi par elle, la Chapelle du Séminaire. Cette chapelle étant devenue chapelle privée du Lycée et n'étant plus ouverte au public. Monseigneur GUÉRARD, reconnaissant de plusieurs faveurs, qu'il attribuait à son intercession, voulut posséder, dans sa belle Cathédrale, restaurée par lui, les restes précieux de la «SAINTE DE COUTANCES» Il les fit donc reprendre au Lycée et déposer près de l'autel de NOTRE-DAME DU PUITS, dans cette chapelle bénie, où la sainte fille avait jadis tant de fois prié et reçu des communications du ciel.
Daignent les Saints Cœurs de JÉSUS et de MARIE ouvrir sur ce tombeau une source nouvelle de grâces pour la glorification de cette humble fille, leur servante privilégiée.
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«Dieu, écrit SAINT JEAN EUDES, ayant dessein de faire un haut édifice de sainteté et de perfection en la SŒUR MARIE DESVALLÉES, y a jeté des fondements très profonds. Il a mis en son cœur une humilité si profonde, si solide, si admirable que je n'ai jamais vu, ni lu, ni entendu rien de semblable. Je puis dire en vérité et sans exagération aucune que tout ce que j'ai lu dans les livres de plus excellent de cette vertu, me semble peu de chose en comparaison de ce que j'ai vu et reconnu par une longue expérience, en cette fille»
Et après avoir, ailleurs, essayé de décrire les merveilleux effets de l'Amour divin en la SŒUR MARIE, le même Saint conclut :
«Enfin, tout ce que j'écris ici n'est rien en comparaison des choses grandes, profondes et admirables que Dieu a opérées en cette sainte Âme. Certainement je puis dire avec vérité, dans la connaissance que j'en ai, quelqu'imparfaite qu'elle soit, qu'il faudrait la main d'un séraphin pour les écrire telles qu'elles sont»
(Vie adm., L. IV. Ch. VIII. L. X, Ch. X.)
«Comme l'on en a parlé et écrit diversement, écrit de son côté le pieux BOURDON, Archidiacre d’Évreux, l'ayant connue, je me sens pressé de rendre témoignage à la vérité et de dire pour la gloire de Celui qui a fait en elle (le grandes choses, qu'elle a été une personne de grande innocence, n'ayant jamais perdu autant que l'on en peut juger par les preuves que l'on en a, son innocence baptismale. Elle a eu une patience achevée et une fidélité à Dieu qu'il serait difficile d'expliquer dans tous les états pénibles qu'elle a portés».
BOUDON III., p. 386. La mémoire de MARIE DESVALLÉES ayant été vivement attaquée par les ennemis de SAINT JEAN EUDES et les JANSÉNISTES, Monseigneur CLAUDE AUVRY rendit la sentence suivante :
«Nous souvenant de la grande humilité, obéissance, patience, sincérité de jugement de soi-même et de ses intérêts, et de toutes les choses du monde et des autres vertus que nous avons vues avec édification en la diteMARIE DESVALLÉES, et après avoir ouï les sentiments des docteurs et des ecclésiastiques assemblés pour ce sujet et les témoignages des dits prêtres missionnaires, et après avoir vu les dits écrits et plusieurs missives de plusieurs doctes et signalés personnages qui ont soigneusement examiné et approuvé sa conduite : disons et déclarons que nous n'avons remarqué aucune chose en sa vie, mœurs et déportements, qui soit répréhensible ou condamnable, mais plutôt toutes les marques d'une excellente vertu et rare piété, et tout sujet de croire qu'elle a été prévenue des grâces extraordinaires de Dieu qui l'ont accompagnée jusqu'à la mort, sans néanmoins en faire le jugement qui doit être réservé au Saint Siège Apostolique.»
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Après sa mort les passions ne s’apaisèrent pas. Ses amis, frères de mission, et ses défenseurs continuèrent à être persécutés. Nombreux étaient ceux qui venaient prier sur sa tombe, à Coutances. On peut citer, parmi beaucoup d’autres : Monsieur DE BERNIÈRES, SAINT JEAN EUDES, Madame DE CAMILLY et Madame D’ACQUEVILLE... Certains, comme Monsieur LANGRY ont souhaité – et obtenu – reposer près d’elle après leur mort. De nombreux jésuites défendirent sa mémoire. On la vénérait dans de nombreux couvents. On se partageait aussi ses reliques, et spécialement les linges tachés de son sang.
. Des récits merveilleux se répandaient cependant à travers la ville. La défunte passait pour une sainte. Le cercueil avait été trouvé en bon état, à part un petit trou qui laissait voir le linceul non encore complètement détruit. Certains sentirent des odeurs suaves s’en dégager. Plusieurs hommes d’armes parlèrent d’une «forte odeur de romarin», mais d’autres déclarèrent que le corps ne sentait «ni bien ni mal»; d’autres se plaignirent même, paraît il, d’une «mauvaise odeur» assez semblable à celle du «fromage pourri». Quand on avait ouvert le cercueil dans l’église Saint- Nicolas, pour identifier le corps, on avait trouvé celui-ci intact et ne portant qu’une légère tache noire au-dessus de l’œil. Mais les ennemis se firent de plus en plus bruyants, et les attaques, toujours plus perfides... Pourtant les miracles se multipliaient. D’étonnantes guérisons ont été signalées et répertoriées :
Après sa mort. les miracles se multipliaient. D’étonnantes guérisons ont été signalées et répertoriées.
– Le 14 novembre 1922, la guérison d’une religieuse de Notre-Dame de la Charité à Marseille
– Le 13 septembre 1925, le blanchiment miraculeux de cinquante robes de religieuses irrémédiablement tachées, et irrécupérables.
– le 23 novembre 1927, la guérison d’un prêtre malade depuis 1908.
– 15 mars 1929, la guérison d’un enfant de dix ans et demi.
SAINT JEAN EUDES lui restera toujours fidèle, et la défendra même après sa mort, malgré les moqueries des JANSÉNISTES qui ne manquent pas de critiquer sa «crédulité».
Rassemblant ce qu'il sait d'elle, SAINT JEAN EUDES rédige en 1655 un ouvrage en 3 volumes qui a pour titre LA VIE ADMIRABLE DE MARIE DESVALLÉES ET DES CHOSES PRODIGIEUSES QUI SE SONT PASSÉES EN ELLE, qui n'est pas publié mais circule de main en main parmi les proches du prêtre.
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AU DÉMON
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MARIE DESVALLÉES disait au démon :
«Est-ce là tout ce que tu peux faire ? Tu n'a pas grande force... Garde-toi bien d'omettre la moindre des peines que Dieu te permet de me faire endurer... Mais prends bien garde à ce que tu feras! Tu es un lion, et je ne suis qu'une misérable fourmi Quand le lion vaincrait la fourmi, on se moquerait de lui de s'être armé pour combattre une si faible et si chétive bête. Mais si la fourmi sur monte le lion, comme elle le fera assurément, parce qu'elle est fortifiée de la grâce de Dieu, la confusion en demeurera éternellement sur le lion. N'es-tu donc pas bien insensé de faire ce que tu fais ? Fi, fi de la bête à dix cornes»
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(Manuscrit de Québec, I. I, ch. iv) |
A L’ÉGLISE
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Elle s’affligeait des discordes qui sévissent trop souvent parmi les dévots ; «l’envie, la jalousie et les divisions qui règnent dans les cloîtres sont une pierre d’achoppement pour les fidèles».
La moquerie lui semblait un grand péché.
Plusieurs de ses visions sont une satire très dure des divers défauts des religieux. Elle pensait que sur les ecclésiastiques, qui ont charge d’âme, pèse une lourde responsabilité.
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«Ils seront, lui dit JÉSUS, jugés plus sévèrement que les autres.
Ceux qui manquent à leur mission seront punis pour tous, pour le peuple, pour les nobles et les magistrats (ou officiers de justice) ; les nobles et les hommes de justice seront punis pour le peuple, les gens du peuple ne le seront que pour eux-mêmes.
Des malheurs sont prêts à tomber sur l’Église, car il y a plus de justice parmi les soldats qu’entre les prêtres, et de toutes les conditions du monde, ce sont eux qui peuplent mieux les enfers.
Les évêques devront répondre de toutes leurs ouailles d’une manière prodigieusement exacte1.»
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Les bénéfices sont choses très dangereuses pour le salut. Il faut éviter soigneusement d’entrer et de faire entrer sans vocation dans les ordres.
Accumuler les bénéfices, s’enrichir avec les biens de l’Église qui ne doivent servir qu’aux pauvres et aux stricts besoins du culte et de ses desservants, est un des péchés les plus abominables.
Se disputer ces biens, plaider pour les avoir est un scandale affreux2.
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La richesse, à elle seule, lui semblait d’ailleurs, selon l’Évangile, le plus grand des périls pour l’âme. Peu, disait-elle, sont capables de bien user des richesses. Il faut un bon estomac pour les digérer.
Mortuus est DIVES et sepultus in inferno ! s’écrie-t-elle ; «d’un ton animé» et frappant du pied, «par un mouvement extraordinaire et qui ne venait point d’elle», en passant devant la maison d’un riche bénéficier mort récemment.
Elle voit de même damnée pour avoir accepté des épices (poules, dindes, quartiers de mouton, etc.), de gens pauvres et nécessiteux, la femme pieuse d’un magistrat.
Mais elle voit sauvée une pauvre ivrognesse, «malheureuse infâme», pour avoir recueilli une orpheline que des religieux avaient mise à la porte, croyant qu’elle avait la peste.
La plupart des gens du pauvre peuple sont sauvés ; peu le sont parmi les nobles, les gens de justice, et les belles «demoiselles».
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Voyant un jour passer «une pauvre fille qui avait gagné un enfant et qu’on sifflait, elle pria pour elle, et Dieu, à sa demande, lui fit miséricorde».
JÉSUS déclarait les belles dames riches et pompeuses, qui vont au bal et passent pour vertueuses et honnêtes, bien plus coupables que cette malheureuse fille-mère.
Beaucoup de riches, lui dit-il encore, sont damnés pour n’avoir pas pris part aux misères des autres.
Beaucoup de marchands le sont pour avoir frelaté leurs denrées. Elle s étonnait qu’on ne prêchât point souvent sur ce point.
Elle plaignait fort le pauvre peuple «mangé des soldats», réduit à la révolte par les exactions et auquel on refuse «l’aumône spirituelle et corporelle».
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On venait souvent consulter la sœur MARIE DESVALLÉES. Elle répondait toujours avec une grande élévation et sans aucun ménagement humain. C’est sans doute ce qui lui fit des ennemis car le clerc qui est chargé de prêcher l’Évangile et qui détient la clef des sacrements n’aime naturellement pas beaucoup qu’un inférieur vienne le rappeler à l’absolu de cet Évangile, à l’esprit de ces sacrements ; les lys et les roses sont jaloux de la petite violette qu’ils voient le Maître du Jardin cueillir et respirer amoureusement. Il y a là une fatalité, une loi mystérieuse qui veut que le Saint soit toujours persécuté et méconnu. Mais c’est la gloire de l’Église catholique que ces saints mêmes, que ses représentants officiels ont maltraités durant leur vie, elle doive un jour, par une autre fatalité non moins mystérieuse, les canoniser.
Les théologiens de Sorbonne condamnent JEANNE D’ARC, l’évêque CAUCHON la brûle ; mais Rome doit la placer sur ses autels.
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À un prédicateur, elle déconseillait les austérités excessives et le jeûne, dans la mesure où il le gênait pour prêcher, car «l’abstinence n’est pas bonne quand elle empêche un bien public».
À un autre qui, passant par Coutances, avait l’intention de faire une prédication «foudroyante», la sœur MARIE DESVALLÉES dit de la part de Dieu qu’il s’en donnât bien garde, car, ajouta-t-elle, «si vous passiez par un hôpital, voudriez-vous user du fer et du feu et puis laisser tout là ? Il vaut donc mieux user de lénitifs. Ce n’est pas comme si vous demeuriez pour guérir ensuite les plaies que vous feriez».
Quelle fine psychologie et quel bon sens, chez cette femme dont nous avons décrit les souffrances extraordinaires ! SAINT JEAN EUDES a reproduit dans son Avertissement aux confesseurs, les conseils qu’elle lui avait transmis sur la conduite à tenir avec les pécheurs, en chaire et en particulier.
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Il y a un nombre considérable de chemins pour aller au ciel disait-elle non moins judicieusement. Ce qui importe, c’est de suivre la voie dans laquelle on est appelé. Il faut s’appliquer avant tout à connaître la volonté de Dieu : c’est la voie royale. Toutes les faveurs du Christ ne sont pas réservées exclusivement aux vierges.
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2. 11944, ch. VI, fol. 307-309. — Elle voit sauvé un homme pauvre, mort d’accident, sans sacrements; mais damné un ecclésiastique très éminent, qui avait distribué des bénéfices, sans considérer la qualité de ceux auxquels il les donnait.
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LA CONVERSION GÉNÉRALE LA GRANDE TRIBULATION ET LE GRAND JUBILÉ
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Puisque Dieu lui avait parlé d'une conversion universelle, elle s'offrit comme victime expiatrice afin que celle-ci puisse se réaliser, «et Dieu, écrivit saint JEAN EUDES, exauça sa prière».
«Je vis, raconta-t-elle, venir la Force sur un cheval blanc, qui symbolise la joie. Elle portait en croupe la Vérité. Elle nie donna un grand papier sur lequel il y avait des inscriptions et nie dit : Voilà le Jubilé que je t'ai promis. Et Notre-Seigneur m'a dit encore que l'expiation générale ne se fera qu'après un grand et épouvantable signe qui arrivera, niais Il ne m'a pas expliqué quel sera le signe».
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Ces temps derniers sont mon œuvre et ma passion. La fin sera pleine de consolation, glorieuse, digne d'admiration, mais aussi plus désastreuse, plus violente et plus épouvantable qu'on ne le croit.
Elle moissonnera la terre avec 3 de ses filles : la foi, l'espérance et l'église militante.
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Quand elle nomma JÉSUS «Roi du ciel et de la terre», Il l'interrompit brusquement :
«Non, pas de la terre, c'est le péché qui y règne. Mais le chasserai et le détruirai bientôt ce monstre et Je régnerai dans tout l'univers».
Marie elle-même a annoncé :
«Le temps viendra, après une crise universelle qui doit arriver, où il n'y aura plus que la justice sur terre, et le péché sera banni».
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«Notre-Seigneur lui dit :
«Allez-vous-en dire une chose trois fois triste.
- À qui est-elle ? Où la prendrai-je ? Répliqua-t-elle.
- Ce sont, dit-il, ces paroles : Spiritus Domini replevit orbem terrarum. Ce qui s’entend du temps auquel le Saint-Esprit mettra le feu de l’Amour divin par toute la terre, et qu’il fera son déluge.
Car il y a trois déluges, qui tous trois sont tristes, et qui sont envoyés pour détruire le Péché :
. Le premier déluge est celui du Père éternel, qui a été un déluge d’eau ;
.le second est celui du Fils, qui a été un déluge de sang ;
. le troisièmeest celui du Saint-Esprit qui sera un déluge de feu. Mais il sera triste aussi bien que les autres, puisqu’il trouvera beaucoup de résistance et quantité de bois vert, qui sera difficile à brûler.
Deux sont passés, mais le troisième reste ; et comme les deux premiers ont été prédits longtemps auparavant qu’ils arrivassent, ainsi le dernier, dont Dieu seul connaît présentement le temps.»
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Notre Seigneur dit à MARIE DESVALLÉES qu’un temps viendra auquel
«Il fera pleuvoir un déluge de grâces sur toute la terre, etc... et qu’Il donnera de très beaux vases d’or à l’Église, ce qui est la figure des bons pasteurs dont elle sera ornée et enrichie pour lors. Pour la conversion générale, tous les amis de Dieu à la fois se répandront sur la terre pour faire le siège des âmes»
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«Ce seront de grands martyrs quoique les bourreaux ne les touchent point, mais ils seront martyrs de l’Amour divin. Ce sera le divin Amour qui les martyrisera. Ils seront brûlés dans la fournaise de l’Amour et ils seront plus grands martyrs que quantité d’autres des premiers martyrs qui souffrirent le martyre par l’espérance des couronnes et de la gloire, mais ceux-ci ne regardent point la récompense mais la seule gloire de Dieu».Et c’est la SAINTE VIERGE qui soutiendra les forces de ces fidèles en ces terribles combats»
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«Ne vous mettez point en peine de cela, lui disait Notre-Seigneur, mais sachez que quand ma Miséricorde viendra au temps de la Grande Tribulation, Elle jettera tous les enfants par les fenêtres et Elle les écrasera. C’est-à-dire qu’elle tuera tous les péchés qui sont les enfants des pécheurs. Et ce sera ma Divine Miséricorde qui fera ce massacre et qui exécutera les châtiments qui se feront alors. Mais on ne la connaîtra pas pour telle. On croira que ce sera la Justice, parce qu’elle sera revêtue de la robe de la Justice»
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Un jour que MARIE DESVALLÉES, priant le Christ, l’appelait «roi du ciel et de la terre» :
- Non, pas de la terre, interrompit-Il brusquement. C’est le Péché qui y règne. Mais Je chasserai et Je détruirai bientôt ce monstre, et Je régnerai dans tout l’univers».
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MARIE voyait les «misères du peuple» sous la forme de cordes qui tiraient sur terre la colère de Dieu, afin de punir les crimes détruire le Péché et établir le règne de là Grâce.
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JÉSUS-CHRIST fit un jour faire dans COUTANCES à la SŒUR MARIE une étrange procession symbolique.
. Elle devait d’abord aller réciter les litanies du Père au beau milieu de la grande place de la ville,
. puis les litanies du Fils dans le plus sale cloaque qu’elle pourrait trouver,
. enfin celles du Saint-Esprit devant un crucifix, à l’église.
Elle s’acquitta consciencieusement de tout cela («Je fus bien étonnée, dit-elle, de ce commandement, et même je vis la SAINTE VIERGE pleurer tendrement ; cependant il fallut l’accomplir»), non sans exciter l’étonnement des passants et les moqueries des enfants qui, la voyant s’agenouiller dans un cloaque malodorant, sous les remparts de la ville, la couvrirent de huées et lui jetèrent même quelques pierres.
Les bons bourgeois pour la plupart hochaient la tête et la blâmaient.
«Mais la VIERGE, qu’elle avait d’abord vue pleurer amèrement, vint la consoler, lui disant d’un ton joyeux :
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«Ô ma fille ! nous voilà bien. Dites maintenant : Regina coeli lætare, alleluia.» Et Notre-Seigneur lui dit qu’en la conversion Générale les âmes ne pécheraient plus, «et que son Amour divin ferait de toutes une guirlande au crucifix, c’est-à-dire qu’il couronnerait non seulement la Passion que JÉSUS-CHRIST a soufferte en son corps, mais aussi celle qu’il a renouvelée en SŒUR MARIE DESVALLÉES.» C’est en effet pour la conversion générale d’un monde mauvais que MARIE avait prié.
Les premières litaniessur la place étaient pour appeler les Infidèles.
Les secondes, dans le cloaque, étaient pour la conversion des mauvais chrétiens et spécialement des mauvais prêtres; car, dit le Christ, «Je suis dans mon Église comme un homme dans un infâme cloaque, qui serait forcé d’y demeurer par les liens dont il serait garrotté, car ma Charité divine m’y nécessite.»
Les troisièmes litaniesenfin, devant le crucifix, «étaient pour obtenir le déluge et l’effusion des grâces au temps de la grand conversion».
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Dieu permet les mauvais prêtres pour des raisons qu’Il connaît seul, dit la VIERGE MARIE à la sœur MARIE en lui faisant faire quelques prières pour abréger le temps durant lequel «les mauvais pasteurs doivent régner dans l’Église, selon les ressorts de la divine Providence».
Un jour, Notre-Seigneur lui dit :
«Mon épouse est devenue lépreuse. Qu’elle aille donc se laver sept fois au Jourdain ; prenez cette chemise que ma Mère lui donne, et la lui portez.»
Il expliqua ensuite que son épouse l’Église, couverte de la lèpre du péché, doit guérir des sept péchés capitaux dans le Jourdain de la pénitence. La chemise, c’est Son Humanité dont les chrétiens se doivent revêtir. (Revêtez-vous de Jésus-Christ, dit SAINT PAUL.) La sœur MARIE DESVALLÉES la porte, car elle dispose le monde à faire pénitence et à faire usage de cette grande tribulation dont il a été parlé. La faisant prier (en 1646) pour une affaire de grande conséquence qui touchait l’Église, sans lui dire laquelle, Il promet à cette Église «trois choses singulières : la première est une bague d’or avec une pierre d’aimant attirant le feu ; la seconde sera Mon Cœur ; la troisième la connaissance des Écritures et d’un sens qu’elle n’a point encore connu»
On ne lui a pas encore expliqué cela, note SAINT JEAN EUDES, qui pense que la bague signifie à SŒUR MARIE, la pierre JÉSUS, qui attire les cœurs dans la grande conversion, que son Cœur, c’est sa Passion, et que le sens des textes scripturaires non encore connu concerne les textes qui peuvent s’appliquer à MARIE DESVALLÉES et à la fin des Temps. SAINTE CATHERINE DE SIENNE s’occupait, elle aussi, simple femme du peuple, des plus grands intérêts de l’Église.
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Un jour, MARIE DES VALLÉES vit le Péché sous la figure d’un serpent dont le corps faisait un triple tour (le péché des prêtres, celui des chefs d’État, et celui du peuple) qui se mordait la queue, c'est-à-dire qui se détruisait lui-même.
Notre-Seigneur dit à MARIE DESVALLÉES :
«Va-t'en dire une chose trois fois triste. Ce sont, dit-II, ces paroles :
Spiritus Domini replevit orbem terrarum, ce qui s'entend du temps où le Saint-Esprit mettra le feu de l'Amour divin par toute la terre et qu'il fera son déluge. Car il y a trois déluges, qui sont tous trois tristes et qui sont envoyés pour détruire le péché. Le premier déluge est celui du Père Éternel, qui a été un déluge d'eau, le second est celui du Fils qui a été un déluge de sang ; le troisième est celui du Saint-Esprit qui sera un déluge de feu. Mais il sera aussi triste que les autres puisqu'il trouvera beaucoup de résistance et quantité de bois vert qui sera difficile à brûler. Deux sont passés, mais le troisième reste ; et comme les deux premiers ont été prédits longtemps avant qu'ils n'arrivassent, ainsi en sera-t-il du dernier dont Dieu seul connaît présentement le temps»
. (Irmgard Hausmann : «Marie des Vallées, âme expiatrice pour le temps de la conversion générale», pp. 26-29).
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14:08 Publié dans PROPHETIES MARIE DES VALLEES «LA SAINTE DE COUTA | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : propheties, marie des vallees, la sainte de coutances, france
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