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25/05/2010

HISTOIRE DES RELIQUES

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ISTOIRE DES RELIQUES
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RELIQUES : DU LATIN RELIQUIAE = RESTES
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Ce qui reste d'une personne honorée comme un saint (éléments corporels, objets lui ayant appartenu.) Le culte rendu aux reliques, qui s'adresse aux saints est un culte de respect et non d'adoration, réservé à Dieu seul. Ce culte remonte aux martyrs des premiers siècles, sur les tombeaux desquels on venait prier et célébrer la messe.
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9 Lorsqu'ils eurent passé, Élie dit à Élisée : «Demande ce que tu veux que je fasse pour toi, avant que je sois enlevé d'avec toi» Élisée répondit : «Que vienne sur moi une double portion de ton esprit ? »
10 Élie dit : «Tu demandes une chose difficile. Si tu me vois pendant que je serai enlevé d'avec toi, il t'arrivera ainsi ; sinon, cela n'arrivera pas»
11 Ils continuaient de marcher en s'entretenant, et voici qu'un char de feu et des chevaux de feu les séparèrent l'un de l'autre, et Élie monta au ciel dans un tourbillon.
12 Élisée regardait et criait : «Mon père ! Mon père ! Char d'Israël et ses cavaliers !» Et il ne le vit plus. Il saisit alors ses vêtements et les déchira en deux morceaux,
13 et il releva le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui. Puis, étant revenu au Jourdain, il s'arrêta sur le bord ;
14 et, prenant le manteau d’Élie qui était tombé de dessus lui, il en frappa les eaux et dit : «Où est Yahweh, le Dieu d’Élie ? Où est-il ?» Lorsqu'il eut frappé les eaux, elles se partagèrent d'un côté et de l'autre, et Élisée passa.
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20 Élisée mourut, et on l'enterra. Les bandes de Moab pénétraient dans le pays quand revenait l'année nouvelle.
21 Comme on enterrait un homme, voici que l'on aperçut une de ces bandes, et l'on jeta l'homme dans le sépulcre d’Élisée. L'homme toucha les os d’Élisée, et il reprit vie, et se leva sur ses pieds.
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10 Quant aux douze prophètes, que leurs ossements refleurissent du sein de leurs tombeaux ! Car ils ont consolé Jacob, et l'ont sauvé par une espérance certaine.
11 Comment célébrer Zorobabel ? Car il est comme un anneau de cachet à la main droite.
12 Il en est de même de Jésus, fils de Josédec ! Tous deux, en leurs jours, ont rebâti la maison de Dieu, et relevé le temple, consacré au Seigneur, destiné à une gloire éternelle.
13 De Néhémie aussi le souvenir est grand, lui qui a relevé nos murs en ruines, qui a rétabli nos portes avec leurs barres, et reconstruit nos maisons.
14 Pas un homme n'a existé ici-bas semblable à Hénoch, car, lui aussi, il a été enlevé de cette terre.
15 Nul homme ne fut non plus comme Joseph, le prince de ses frères, le soutien de sa nation; et ses ossements ont été gardés avec soin.
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11 Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul,
12 si bien que même (on appliquait) sur les malades des mouchoirs ou des tabliers qui avaient été pris sur son corps, et que les maladies les quittaient, et que les esprits mauvais s'en allaient.
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9 Et quand il eut ouvert le cinquième sceau, je vis sous l'autel les âmes de ceux qui avaient été immolés pour la parole de Dieu et pour le témoignage qu'ils avaient eu à rendre.
10 Et ils crièrent d'une voix forte, en disant : «jusques à quand, ô Maître Saint et Véritable, ne ferez-vous pas justice et ne redemanderez-vous pas notre sang à ceux qui habitent sur la terre ?»
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Les origines du culte sont complexes. D'abord, les premiers chrétiens qui reprenaient la tradition israélite, et à la différence des païens, évitaient l'incinération des morts, rendirent un culte fervent aux dépouilles mortelles des apôtres à qui ils devaient la foi et des martyrs morts pour leur croyance, et comme leurs persécuteurs mêmes avaient pour les tombeaux un respect religieux sanctionné par les lois, les nécropoles inviolables devinrent presque nécessairement le lieu de réunion des fidèles et de célébration du culte.
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L'autel chrétien fut, dans le principe, la tombe des martyrs, sur laquelle les premiers évêques consacraient le pain mystique, au fond des catacombes : de là ses noms divers, memoria, martyrium, testimonium, titulus. Depuis ce temps, les autels ont conservé la forme d'un sarcophage ; comme ils étaient creux, on leur appliqua souvent le nom d'arca (coffre). La table qui les recouvre rappelle le banquet divin auquel les fidèles sont conviés. L'autel est donc à la fois table et tombeau. Au milieu de la table de l'autel, à l'endroit où le prêtre offre le saint sacrifice, est une pierre bénite, carrée, marquée de cinq croix, aux coins et au milieu, et sous laquelle on place ordinairement quelques reliques de saints ; c'est la pierre de consécration, sans laquelle on ne pourrait user des autels.

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La force – celle par laquelle le Christ et les apôtres avaient opéré des miracles – révèle aux hommes le pouvoir de Dieu.
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Ier SIÈCLE
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A travers la description suivante, on voit que déjà, moins de cent ans après l'établissement de l’Église du Christ, les fidèles acceptent  et comprennent parfaitement la sainteté et la force spirituelle miraculeuse des saintes reliques. Non seulement ils recueillent les ossements pour pieusement les vénérer,  mais encore les transfèrent de Rome à Antioche pour recevoir d'eux une miraculeuse intercession.
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SAINT IGNACE D'ANTIOCHE (35/107), évêque
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Il est écrit dans la vie de SAINT IGNACE LE THÉOPHORE, à l'occasion du transfert de ses reliques à Antioche : «Après que SAINT IGNACE LE THÉOPHORE eut été déchiré pour le Christ par des bêtes sauvages à Rome sur l'ordre de l'empereur TRAJAN, il ne resta de lui que quelques  ossements
d’assez grosse taille. Les fidèles qui étaient alors à Rome les ramassèrent et les mirent à un endroit honorable dans cette même ville et puis, toujours pendant la règne du même TRAJAN, les transférèrent à Antioche, pour la protection de la ville, pour le guérison des malades, pour la consolation de tout son troupeau spirituel et pour la gloire du Christ Dieu, au Nom duquel il souffrit ardemment
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IIème SIECLE
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Un culte rendu au Christ sur la tombe de ceux qui avaient préféré mourir que de le renier, et que l'on appelle pour cela les martyrs (en grec : «témoins»). Cette vénération des restes des martyrs est attestée dès la seconde moitié du second siècle par le texte du martyre de POLYCARPE. Comme on pense d'une part que le corps des martyrs a été habité par le SAINT-ESPRIT, et d'autre part qu'il est appelé à ressusciter corporellement au Jour du Jugement dernier, on considère qu'il est profitable de prier, puis de se faire enterrer à proximité de ces corps privilégiés pour tirer parti de la communion des saints. C'est l'origine première des basiliques construites généralement sur d'anciennes zones funéraires, à la périphérie des villes antiques.
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SAINT POLYCARPE DE SMYRNE (69?89?/155), évêque, martyr
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Actes du Martyre de SAINT POLYCARPE (†156) :
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«Le centurion fit brûler le corps de POLYCARPE.
Ainsi nous ensuite, ramassant les ossements plus précieux que les gemmes de grand prix et plus épurés que l’or, nous les avons déposés en un lieu convenable.
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Là même, autant que possible, nous nous réunissons dans l’allégresse et la joie en mémoire de ceux qui sont déjà sortis du combat, et pour exercer et préparer ceux qu’attend le martyre.»
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SAINT POLYCARPE, ayant été condamné à être brûlé, et étant jeté dans les flammes, ils entendirent une voix du ciel qui criait :
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«Courage, POLYCARPE ! sois fort, montre-toi homme !» ; qu'alors les flammes du bûcher s'écartèrent de son corps et formèrent un pavillon de feu au-dessus de sa tête, et que du milieu du bûcher il sortit une colombe ; enfin on fut obligé de trancher la tête de SAINT POLYCARPE
 
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Ainsi le culte des reliques galvanisait le courage des chrétiens, les excitait à une foi intrépide, les associait aux mérites des saints et obtenait leur intercession. La coutume fort ancienne de célébrer l’Eucharistie sur le tombeau des martyrs se prolonge en quelque sorte par le fait qu’encore aujourd’hui les autels consacrés contiennent, enchâssées dans la pierre, des reliques de saints.
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SAINTE PRAXÈDE et sa sœur SAINTE PRUDENTIENNE, Vierges et martyres
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Les héroïques SAINTE PRAXÈDE et
SAINTE PRUDENTIENNE allaient, au péril de leur vie, récupérer pieusement quelques débris de leurs frères moulus par la dent des fauves ! Ce culte était si insupportable aux païens qu’ils s’acharnaient sur les corps des martyrs pour être sûrs qu’il n’en restât rien.
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IIIème SIÈCLE
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SAINT FÉLIX 1er (269/275), Pape et martyr
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Il oblige à célébrer sur les tombeaux des martyrs. Mais c'est une pratique générale depuis longtemps. Le plus souvent, l'autel est situé sur le tombeau même :
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«l'autel eucharistique sous lequel devait reposer ceux qui, au prix de leur sang, avaient témoigné pour le Christ».
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IVème SIÈCLE
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C'est seulement dès 370 que la conservation de leurs corps est indiquée comme moyen d'assistance miraculeuse. Cette croyance ne s'introduisit dans l'Église ou n'y prévalut qu'après la conversion des empereurs, lorsque les païens y entrèrent en multitude. Mais dès qu'elle y eut pris racine, elle se développa avec une grande rapidité et une grande puissance, ardemment préconisée par SAINT AMBROISE et SAINT AUGUSTIN en Occident, et par SAINT JEAN CHRYSOSTOME en Orient.
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Dès lors, l'usage s'établit de construire des autels sur leur corps, ou d'enclore la place où ils avaient souffert.
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La paix rendue à l'Église et le nombre des martyrs diminuant tandis que celui des autels augmentait, il fallut fractionner les corps saints. On bouleversa bientôt les catacombes pour en extraire les reliques des martyrs ; elles furent fractionnées à l'infini et répandues dans toute la chrétienté pour être enchâssées dans les autels.
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La partie de l'autel dans laquelle les reliques étaient placées reçut en Occident le nom de Sepulchrum ou de Confessio.
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CONSTANTIN 1er, dit LE GRAND (272/337)
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La promulgation de l'ÉDIT DE MILAN en 313 par l'empereur CONSTANTIN abolit les persécutions, et donne aux chrétiens la liberté de pratiquer leur religion, et apporte une période de paix. Ils peuvent alors construire sans risque des monuments
funéraires sur les tombeaux des martyrs les plus vénérés, pour les prier publiquement et bénéficier de leur protection.
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S'ils célèbrent de grandioses liturgies dans les grandes basiliques qui s'édifient peu à peu telle Saint Jean de Latran, ils ne manquent pas de continuer à se rassembler sur les tombes des martyrs. Ils construisent alors monuments, églises et basiliques dont le centre est un autel bâti sur la tombe du martyr, afin de relier le sacrifice du saint à celui du Christ, ce qui nécessite parfois des travaux considérables. Ainsi à Rome pour l'édification de la basilique Saint Pierre construite sur le tombeau même de Saint Pierre.
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Les dévotions attachées aux reliques se propagent très rapidement dans toute la chrétienté, car les chrétiens veulent la protection de ces imitateurs du Christ. Les missels liturgiques de cette époque recommandent de garder l'usage qui consiste à déposer sous l'autel à consacrer (coutume respectée encore aujourd'hui dans la pierre d'autel) des reliques de saints, même non martyrs.
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SAINT JEAN CHRYSOSTOME (349/407), Évêque et docteur de l’Église
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«Voulez-vous, s’exclame-t-il, goûter d’inexprimables délices, venez au tombeau des martyrs, prosternez-vous humblement devant leurs sacrés ossements, baisez dévotement la châsse qui les renferme,
lisez les combats qu’ils ont soutenus, les traits édifiants de leur foi et de leur courage. Prenez de l’huile sainte qui brûle devant leurs tombeaux, frottez-en votre corps, votre langue, vos lèvres, votre cou et vos yeux, et vous ressentirez les effets de leur puissante intercession auprès de Dieu»
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SAINT BASILE (329/379), Père de l’Église
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«Celui qui touche les os d’un martyr participe à la sainteté et à la grâce qu y résident»
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BOIS DE LA CROIX DU CHRIST, découverte vers 320 par SAINTE HÉLÈNE
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vénération attestée en 348 à Jérusalem. :
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«On peut le voir parmi nous, mais en raison des prélèvements que la foi a multipliés, il a été distribué en petits morceaux par toute la
 
terre», dit CYRILLE DE JÉRUSALEM. D’où, reliques à Rome (Sainte-Croix-de-Jérusalem) ; puis transférées au Vatican et au Latran.
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Née vers l’an 250, HÉLÈNE partit vers la Terre sainte au lendemain du meurtre de son petit-fils CRISPUS, victime de complots dans la Rome impériale. Elle avait alors près de 80 ans. Quittant Rome avec CONSTANTIN pour Milan, elle gagna probablement la Thrace, s’embarqua à Alexandria Troas afin de passer en Asie Mineure, puis suivit la route la plus proche des côtes, pour s’embarquer à nouveau afin de gagner Chypre. Elle a dû y rester tout l’hiver, à attendre un temps plus favorable pour continuer sa route. On suppose que, le printemps venu, elle s’est embarquée pour Tyr, et de là, a atteint Jérusalem où, après avoir fait faire des fouilles sur le lieu du Calvaire, elle découvrit la Sainte Croix.
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À part quelques détails secondaires, des auteurs dont l’enfance est contemporaine du voyage de l’Impératrice ou ceux de la génération qui suit, attestent de la découverte de la Sainte Croix par sainte HÉLÈNE et de son culte ; ainsi peut-on se référer à SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM (mort en 386), à SAINT PAULIN DE NOLE (mort en 431), à SAINT SULPICE SÉVÈRE (mort en 420), à saint Ambroise de Milan (mort en 397), à SAINT JEAN CHRYOSTOME(mort en 407), à RUFIN d’AQUILÉE (mort en 410), à THÉODORET DE CYR ou à l’avocat de Constantinople, SOCRATE.
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HISTOIRE DU SAINT SUAIRE :
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DE 1204 À 1578

 
+ ATHÈNES
+ LIREY (FRANCE - 1355)
+ VILLERSEXEL (1418)
+ CHAMBÉRY (1453)

DE 1578 A 2004

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  ENQUÊTE SUR LE SAINT SUAIRE
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À partir du IVe siècle, les Pères de l'Église évoquent les miracles qui se produisent sur les tombeaux des saints.
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MIRACLE SAINT JANVIER
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SAINT JANVIER (270/305), évêque
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Le 19 septembre 305, SAINT JANVIER fût décapité à Pouzzoles (Italie). Deux ampoules de son sang furent remplies. Ces ampoules contenant le sang du saint sont religieusement conservées dans la Cathédrale de Naples dont SAINT JANVIER est aujourd'hui le saint Patron.
Début IVe siècle, lors du transfert de son corps vers sa catacombe, le sang se liquéfia lorsque les deux ampoules contenant le sang desséché furent approchées de sa dépouille par sa parente.
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Ce phénomène a ensuite été attesté pour la première fois à Naples le 17 août 1389. À noter que la liquéfaction ne nécessita pas ce jour-là que les fioles soient approchées de la dépouille puisque, de 1156 jusqu’en 1480, celle-ci était secrètement dissimulée sous le maître autel de l’abbaye de Montevergine à Avellino. Depuis, le phénomène se produit régulièrement lors de cérémonies organisées spécifiquement à Naples.
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SAINT AMBROISE DE MILAN (340/397), Évêque, Père de l’Église
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SAINT GERVAIS et SAINT PROTAIS, frères jumeaux, martyrs du 1er siècle, lui apparaissent en songe et lui désignent l'endroit où étaient leurs reliques. Après que saint AMBROISE les ait déterrées, elles guérissent un aveugle..
Saint AUGUSTIN était alors à Milan ; c'est lui qui rapporte ce miracle, Immenso populo teste, dit-il dans sa
Cité de Dieu, livre XXII.
Lorsque SAINT AMBROISE dédia l'Église des Apôtres, à Milan, il y transféra les reliques de SAINT NAZAIRE. Il dédia ensuite la basilique Ambroisienne sans y mettre de reliques ; mais le peuple s'en étant, plaint, il chercha et trouva des reliques pour donner satisfaction à ce vœu. Cela devint un usage, et l'usage se transforma en règle
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RELIQUES DE SAINT ÉTIENNE (415)
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En 415, LUCIEN, un Prêtre pieux et vénérable du village de Caphargamala, vit SAINT ÉTIENNE lui apparaître à trois
reprises. Le Saint était vêtu dusticharion de lin des Diacres, sur lequel était brodé son nom en lettres rouges et or. La tête couverte d'une longue chevelure blanche, il était chaussé de sandales d'or et tenait en main un bâton doré, avec lequel il frappa légèrement LUCIEN, en l'appelant par son nom. Il lui ordonna d'avertir l'Évêque JEAN DE JÉRUSALEM, et de procéder à l'invention de ses Reliques, pour que Dieu accomplisse par leur intermédiaire quantité de Miracles.
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LUCIEN alla aussitôt avertir l'Evêque JEAN, qui lui commanda de creuser à l'endroit indiqué par le Saint, là où se trouvait un amoncellement de pierres.
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Cette même nuit, SAINT ÉTIENNE apparut de nouveau à LUCIEN pour lui révéler que cet amas n'était qu'un mémorial élevé lors de ses funérailles, et qu'il devait chercher sa sépulture un peu plus au nord. Après avoir creusé en grande hâte, on découvrit une plaque de pierre, sur laquelle étaient inscrits en lettres hébraïques les noms d'ÉTIENNE de NICODÈME et d'HABIB. Aussitôt la terre trembla et un suave parfum se répandit alentour, accomplissant soixante-treize guérisons. Et l'on put entendre des voix angéliques chanter : «Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre, aux hommes la bienveillance.» L’Évêque JEAN DE JÉRUSALEM, qui présidait alors un synode à Lydda (Diospolis), se rendit sur les lieux, assisté de deux autres Évêques, pour reconnaître le corps du Premier-Martyr, et il le transféra dans l'église de la Sainte-Sion à Jérusalem, le 26 décembre 415. Une pluie abondante vint alors mettre fin à la sécheresse qui affligeait depuis longtemps la Palestine.
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On raconte que quelque temps après, la veuve du fondateur de l'église dans laquelle avait été déposée la Relique de SAINT ÉTIENNE voulut transporter à Constantinople la dépouille de son mari. Mais, à cause de la ressemblance des deux sarcophages, ce fut la Relique du Saint qu'elle emporta. Tout le long du chemin les miracles se multiplièrent à son passage ; et quand le navire parvint au port de Chalcédoine, les démons qui étaient cachés dans les flots crièrent qu'un feu insupportable les tourmentait. Quand le navire eut abordé, on posa le sarcophage sur un chariot traîné par des mules. Mais les bêtes s'arrêtèrent soudainement en un lieu nommé Constantianes, et l'une d'elles prit même une voix humaine pour déclarer qu'il fallait déposer là le corps du Saint. On eut beau atteler douze autres mules, il fut impossible de déplacer le chariot. On déposa donc les précieux restes, le 2 août, en cet endroit où une église en l'honneur du Saint Premier-Martyr fut ensuite édifiée.
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Vème SIÈCLE
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LE CONCILE DE CARTHAGE (411) ordonna de démolir tous les autels qui avaient été construits, per agros et vias, tanquam memoriae martyrum, si les restes des martyrs n'étaient réellement enterrés au-dessous.
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Selon la tradition, la SAINTE COURONNE a été pieusement conservée et vénérée. Néanmoins, d'après les différents témoignages, des épines ont été dispersées au cours des siècles par les dons effectués soit par les empereurs
de Byzance, soit par les rois de France. On en compte environ 70, de même nature, qui s'en réclament originaires. De nombreux récits, notamment de pèlerins à Jérusalem au IVe siècle ont fait état de l'existence de la SAINTE COURONNE.
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L'allusion faite à la couronne d'épines et aux instruments de la Passion du Christ pendant les persécutions des premiers siècles n'est peut-être pas décisive. Déjà en 409, SAINT PAULIN DE  NOLE la mentionne parmi les reliques sacrées de la basilique du Mont Sion à Jérusalem. Ce sont ces mêmes reliques qui sont transférées au VIIe siècle à Byzance dans la chapelle impériale, pour les mettre à l'abri des pillages perses puis arabes.
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Ainsi, la relique, dont l'authenticité ne peut être vérifiée, fut envoyée à Constantinople dans le trésor des empereurs byzantins.
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En réalité on ignore la date exacte de son transfert à Constantinople. Sans totalement s’interrompre, son histoire s'obscurcit pour un temps. Il est certain qu'elle réapparaît à Constantinople avant le milieu du Xe siècle, puisqu’un fragment, nommément désigné, y est enfermé dans un reliquaire d’or émaillé dédicacé au nom de «l’empereur CONSTANTIN VII PORPHYROGÉNÈTE, monté en 913 sur le trône». Ce reliquaire fut réalisé à Constantinople et rapporté à l'issue de la IVe croisade en Allemagne par le chevalier ULRICH VON ULMEN à Limbourg-sur-la-Lahn.
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SAINT LOUIS souhaita se porter acquéreur de nombreuses reliques christiques dont la COURONNE (tableau de SAINT LOUIS vénérant la SAINTE COURONNE). Il faudra deux ans pour conclure l’affaire car le roi tenait à s’assurer de l’authenticité des reliques. Moyennant la somme de 135 000 livres (environ 24 171 750 EUR), la couronne fut acquise en août 1238 et prit la route de France en 1239. Le 10 août 1239, elle fit une entrée solennelle à Villeneuve-l'Archevêque (Champagne) accompagnée du roi, de son frère ROBERT Ier D'ARTOIS et de leur mère BLANCHE DE CASTILLE.
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Deux ans plus tard, en 1241, le roi poursuivit son ambition en se portant acquéreur du premier morceau de la SAINTE CROIX et de sept autres reliques dominicales, notamment le SAINT SANG et la PIERRE DU SÉPULCRE.
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L'année suivante, ce sont des morceaux de la SAINTE LANCE et de la SAINTE ÉPONGE qui furent ajoutées à la Sainte collection. .
Afin de conserver ces objets sacrés, la Sainte-Chapelle fut érigée au centre de Paris, dans l'île de la Cité, sanctuaire toujours existant à l'heure actuelle.
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SAINT AUGUSTIN D'HIPPONE (354/430), Père et Docteur de l'Église
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SAINT AUGUSTIN encourage la vénération du corps des fidèles «qui ont servi d'instrument et d'organe au Saint-Esprit pour toutes sortes de bonnes œuvres».
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VIème SIÈCLE
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Dès le VIe siècle, on mit des reliques au-dessus de l'autel comme à la place la plus honorable. Pour pourvoir aux besoins, toujours croissants, on s'adressait ordinairement à Rome. Lorsque les reliques y manquaient, on déposait sur les confessions de saint Pierre et de SAINT PAUL des morceaux d'étoffe ou d'autres objets, qui se trouvaient ainsi élevés à la dignité de reliques.
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Les reliques étaient considérées comme tellement nécessaires à la consécration des églises, qu'on en pourvut toutes les églises anciennes qui n'en possédaient point.
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VIIIème SIÈCLE
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CONCILE DE NICÉE (787)
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VII. On ne doit point consacrer d'église sans y mettre des reliques.
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SAINT JEAN DAMASCENE (676/749), Père et Docteur de l'Église
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«Les saints sont devenus par la grâce ce que le Christ se manifeste par nature, c'est-à-dire qu’ils deviennent dieux par la Grâce : de pures demeures vivantes de Dieu».
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Le saint prolonge ainsi sa pensée :
«En conséquence, comment ne pas vénérer des temples animés de Dieu, des demeures corporelles animées de Dieu. Ceux-ci, étant vivants, se tiennent avec hardiesse devant Dieu»
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XVIème SIÈCLE
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CONCILE DE TRENTE 1545
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«Les fidèles doivent porter respect aux saints corps des martyrs et des autres saints qui vivent avec JÉSUS-CHRIST, ces corps ayant été autrefois les membres vivants de Jésus-Christ et le temple du Saint-Esprit, et devant être ressuscités pour la vie éternelle et revêtus de la gloire, Dieu même faisant aux humains beaucoup de bien par leur moyen. De sorte que ceux qui soutiennent qu'on ne doit point honneur ou de vénération aux reliques des saints ou que c'est inutilement que les fidèles leur portent respect, ainsi que aux autres monuments, sacrés, et que c'est en vain qu'on fréquente les lieux consacrés a leur mémoire, sont absolument condamnés, comme l'Église les a déjà condamnés et comme elle les condamne encore.»
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«Les fidèles doivent aussi vénérer les saints corps des martyrs et des autres saints qui vivent avec le Christ, eux qui ont été des membres vivants du Christ et le Temple du Saint-Esprit et qui seront ressuscités et glorifiés par lui pour la vie éternelle ; par eux Dieu accorde de nombreux bienfaits aux hommes»
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(Décret sur les reliques des saints et les saintes images, Denzinger n° 1822)
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XVIIIème SIÈCLE
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SAINT JEAN-MARIE VIANNEY, CURE D'ARS (1786/1859)
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DEUXIÈME SERMON POUR LA FÊTE DE TOUS LES SAINTS

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Nous disons que non seulement nous devons avoir une grande dévotion aux saints, parce
qu'ils ont le bonheur d'être les amis de Dieu, et de jouir à jamais de sa sainte présence, mais encore, nous devons avoir un grand respect pour tout ce qui leur a appartenu.
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L'Église a toujours beaucoup honoré les reliques des saints, parce qu'ils sont les membres vivants de Jésus-Christ, les temples du Saint-Esprit, les instruments de toutes les bonnes œuvres que Dieu a opérées par eux pendant leur vie vie et après leur mort : ce qui nous console grandement, et ranime notre foi touchant la résurrection et la récompense de l'autre Oui, M.F., il est une autre vie plus heureuse que celle-ci, et qui nous est réservée, si nous sommes assez heureux pour imiter les saints qui ont vécu avant nous. Que de miracles le bon Dieu n'a-t-il pas faits par les reliques des saints ? Que de morts ressuscités, que de malades guéris. Voyez les apôtres, leur ombre seule guérissait les malades ACTES V,15. Les vêtements qui avaient touché le corps de SAINT PAUL, guérissaient les boiteux, rendaient la vue aux aveugles et la santé aux malades ACTES XIX,12.

Voyez la croix de Jésus-Christ, la plus précieuse des reliques ; lorsqu'on la fit toucher à un mort, celui-ci se leva comme s'il n'avait fait que dormir. Il est rapporté dans l'histoire que le bon Dieu révéla à un saint religieux, l'endroit où était la tête de SAINT JEAN-BAPTISTE. Le religieux la trouva, en effet, et, passant dans un lieu où venait de se livrer une bataille, les morts se levaient, comme s'ils n'avaient fait que dormir. Nous devons donc nous trouver très heureux de posséder des choses qui ont appartenu aux saints. Oh ! M.F., nous qui avons tant de reliques, que de grâces nous recevrions des saints, si nous avions le bonheur de les prier, de demander ce qui nous est nécessaire pour nous sauver ! Quelle foi, quel amour ne sentirions-nous pas en nous !
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CONCILE VATICAN II
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«selon la Tradition, les saints sont l’objet d’un culte dans l’Église, et l’on y vénère leurs reliques authentiques et leurs images»
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Il faut respecter le sens religieux du peuple chrétien qui de tout temps a entouré la vie sacramentelle de l’Église par de telles formes de piété légitimes.
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XXIème SIÈCLE
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BENOÎT XVI
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«Les reliques nous conduisent à Dieu lui-même : en effet, c’est Lui qui, par la force de sa grâce, donne à des êtres fragiles le courage d’être ses témoins devant le monde. En nous invitant à vénérer les restes mortels des martyrs et des saints, l’Église n’oublie pas qu’il s’agit certes de pauvres ossements humains, mais d’ossements qui appartenaient
à des personnes visitées par la puissance transcendante de Dieu.
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Les reliques des saints sont des traces de la présence invisible mais réelle qui illumine les ténèbres du monde, manifestant que le règne de Dieu est au-dedans de nous. Elles crient avec nous et pour nous :
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«Maranatha» – «Viens Seigneur Jésus».
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BENOÎT XVI, discours aux Jeunes des JMJ de Cologne 20/08/2005
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07/05/2010

PROPHETIES MARIE DES VALLÉES «LA SAINTE DE COUTANCES»


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«LA SAINTE DE COUTANCES»
(1590/1656)
 
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STIGMATISÉE
CORPS INCORRUPTIBLE
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MARIE DESVALLÉES a, de son vivant et pendant les siècles qui ont suivi, jusqu’à nos jours, presque toujours été discréditée, contestée, critiquée... Marie des Vallées surprend, mais elle ne laisse jamais indifférents ceux qui sont conduits à l’approcher. Sa vie, ponctuée d’évènements mystiques extraordinaires: visions, possessions diaboliques, persécutions de toutes sortes, jugements hâtifs et sans appel, peut surprendre les gens du XXIe siècle, tout autant qu’elle interpella ceux du XVIIe siècle. Mais tous les prophètes ont-ils pas été traités de cette façon ?...
MARIE DESVALLÉES, pauvre paysanne sans instruction, que Dieu s’est choisie pour nous inviter à redécouvrir la force de Dieu et sa Lumière, Marie des Vallées, dévoilée un peu en son temps puis ensevelie sous un silence étonnant, a-t-elle été spécialement mise en réserve pour nous révéler l’immense et merveilleuse œuvre de Dieu, à une époque où Dieu a été chassé de chez les siens ou mis à mort ? DESVALLÉES a-t-elle été préparée pour nous mettre en garde contre les sectes qui se multiplient, et contre les sorcelleries qui se développent et foisonnent en notre temps comme dans le sien ?
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MARIE DESVALLÉES naquit à Saint Sauveur-Lendelin, le 15 février 1590, de parents honnêtes, mais pauvres et ignorants.
 
Dieu qui voulait faire en elle et par elle de grandes choses, la prévint de ses dons et se fit Lui-même «son maître, son directeur et son protecteur». Il lui donna dès sa plus tendre enfance un très grand désir de faire toujours sa très Adorable Volonté. 
 
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Il lui inspira aussi une dévotion singulière pour la Très Sainte Vierge, une ardente charité pour son prochain, une affection exquise pour la pureté, une haine indicible pour les honneurs du monde, un attrait extraordinaire pour l'humilité et l'abjection.
 
Elle fit très tôt, dès l'âge de sept ou huit ans, sa première communion et elle manifesta des ardeurs de séraphin pour la Sainte Eucharistie qu'elle reçut dès lors très souvent et dont la privation lui sera un jour plus cruelle que toutes les peines de l'enfer. Elle reçut en même temps le Sacrement de confirmation. Enrichie des dons du Saint Esprit, «éclairée, dit-elle, par les peines
de l'enfer. Elle reçut en même temps le Sacrement de confirmation. Enrichie des dons du Saint Esprit,
 
«éclairée, dit-elle, par les sept belles lumières qui descendirent dans son âme, elle envisagea la Sainte Volonté de Dieu par laquelle toutes choses sont sagement conduites, et elle eut une forte pensée de se donner tout à elle afin qu'elle la conduisit en la manière qui lui serait plus agréable».
 
Elle grandit en âge, en force, en sagesse, en vertus devant Dieu et devant les hommes, souvent visitée par Notre-Seigneur et sa Sainte Mère, accompagnés ou précédés des anges. Sa conversation était toujours dans les cieux ou avec les habitants des cieux».
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Mais déjà elle a un rôle providentiel à tenir : celui de victime aimante et volontaire ; Dieu Lui-même l'y a préparée. Cette jeune fille qui bientôt dans ses élans d'amour s'écrira avec l'apôtre :
 
«Non, je ne vis plus, c'est Jésus-Christ qui vit en moi
 
- Je suis attachée à la Croix avec le CHRIST ; j'achève de souffrir, en mon corps, ce qui manque à la Passion de mon JÉSUS»,
 
il faut que dès maintenant elle puisse dire en toute vérité comme le sauveur du monde :
 
«Je suis pauvre et dans les peines dès ma tendre jeunesse».
 
On s’aperçut bientôt que la Croix et les épreuves de toutes sortes lui étaient destinées. Son père étant mort et sa mère s'étant remariée, elle fut, dès l'âge de quatorze ans, en butte aux plus horribles traitements et jetée dans la misère et les privations, au milieu desquelles elle ne cessait de prier pour ceux qui la faisaient souffrir.
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Comme les libertins et les sorciers, nombreux dans le pays, causaient la perte des âmes, elle demanda à son Céleste Époux, que toute leur rage et malignité tombât sur elle, afin de garantir ses compagnes des effets de leurs maléfices. Elle s'offrit à souffrir tous les tourments possibles pour exterminer le péché en ce monde et arracher les âmes à l'enfer.
 
Elle fut terriblement exaucée et tout le reste de sa vie ne fut qu'un tourment perpétue ou plutôt une participation mystérieuse à la Passion de l'Homme-Dieu «fait malédiction à cause de nos pêchés».
 
A l'âge de dix-neuf ans, à la suite d'un maléfice qui lui fut jeté, elle fut frappée d'un mal étrange. On essaya d'abord tous les remèdes humains, mais en vain. On reconnut bientôt qu'elle avait été mise sous la domination des démons qui, malgré des exorcismes réitérés, firent subir à l'innocente victime toutes sortes de peines et de vexations. Pendant cinq ans, elle fut travaillée par un grand nombre de maléfices diaboliques que lui jetaient ses ennemis et «qui, dit-elle, remplissaient et empoisonnaient son sang, ses veines, son cœur et ses sens, de fureur et de rage et qui la faisaient étrangement souffrir dans toutes les parties de son corps.
 
Par contre, durant tout ce temps, elle était conduite de Dieu par une voie de grandes consolations. Elle assistait au plus grand nombre de messes possibles. Le divin Crucifié se montrait à elle tel qu'il était au Calvaire avec
 
«les cinq belles fontaines de sang qui coulaient de ses cinq plaies» ;
 
son chef tout percé d'épines ; le sang coulant de tous côtés sur sa face adorable et de ses cheveux tous couverts de boue et de crachats, son humanité sainte, toute baignée de sang, son cœur percé, tout rempli d'un amour infini pour son Père éternel et d'une charité incomparable pour les hommes».
 
A la communion, la divine victime descendait de sa Croix, de l'autel jusque dans son cœur, et l'heureuse épouse sortait de la Table Sainte tellement enflammée, embrasée et enivrée de l'amour de Dieu, tellement ravie et transportée, hors d'elle-même par l'abondance des douceurs et consolations célestes, que rien n'était capable de la distraire ni de la divertir un moment.
 
«D'une communion à l'autre, elle jouissait pleinement des fruits du divin sacrement, ressentant un amour très pur pour Dieu, une grande charité pour son prochain, un zèle très ardent pour le salut des âmes, un parfait mépris d'elle-même, un entier détachement de toutes choses. Notre Seigneur résidait toujours dans son cœur comme si elle avait communié continuellement :
 
«Je le vois en moi, disait-elle, crucifié, tout déchiré, couvert de plaies, environné des bourreaux qui le tourmentent».
 
«Son esprit était ainsi perpétuellement appliqué par l'Esprit de Dieu à la contemplation des mystères de la Passion de Notre Seigneur, et cette contemplation la faisait fondre en larmes, allumait en son cœur des désirs enflammés de souffrir pour son amour, de coopérer avec Lui au salut des âmes, la mettait dans des ravissements dont la durée était quelquefois de huit jours, pendant lesquels elle ne mangeait ni ne buvait presque point, parce qu'elle était privée de l'usage de ses sens».
 
Mais elle sentait dans son cœur des désirs de plus en plus enflammés de souffrir pour les âmes :
 
«Mes frères, disait-elle à Notre-Seigneur, ont mérité des peines éternelles : je m'offre à vous pour souffrir ces peines dans le temps, afin qu'ils en soient délivrés pendant l'éternité. Je vous demande mes frères qui se perdent».
 
Elle fut exaucée. Comme SAINTE THÉRÈSE, SAINTE MADELEINE DE PAZZI et plusieurs autres saints personnages, elle fut «sans savoir de quelle manière» transportée en esprit au fond des enfers et pendant plus de quatre ans souffrit dans son âme et dans ses sens les tourments des damnés. Elle raconte ce qu'elle y a vu et expérimenté, eu assurant cependant «que tout ce qu'elle peut dire n'est rien en comparaison de la réalité».
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SAINT JEAN EUDES qui a consigné tous les détails de cette épreuve, remarque que «si on prend garde à tout ce qu'elle rapporte à ce sujet, on verra qu'il n'y a rien qui sente la rêverie et la faiblesse d'esprit... ; que tout est solide et conforme à l’Écriture Sainte, aux sentiments de la Sainte Enlise et des Saints Pères».
 
Après trois ans de répit elle éprouva des désirs encore plus extraordinaires, insatiables, de souffrir pour Dieu et pour les âmes et, à sa prière, «elle entra dans un enfer tout nouveau que l'Amour Divin avait fait pour elle». Ce fut ce qu'elle appelait son Mal de douze ans. Pendant ce temps elle porta «le débordement de la colère de Dieu». Elle fut privée de toute consolation divine et humaine. Elle connut les angoisses de l'Abandon de Jésus sur la Croix. «Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonnée ?»
 
Ce mal lui laissa des blessures sensibles dont elle souffrit encore longtemps après, auxquelles s'ajoutèrent un grand nombre de peines particulières qu'il serait trop long de rapporter ici et qui ne servirent qu'à la faire avancer dans l'amour de Dieu et du prochain. La plus terrible, ce fut d'être privée de longues années de la Sainte Communion qui jusque-là avait été sa grande consolation.
 
Trois Evêques de Coutances, l'Archevêque de Rouen, de nombreux ecclésiastiques remarquables par leur science et leur vertu, en particulier les RR. PP. Jésuites COTON, de SAINT-JURE, LESSEAU éprouvèrent successivement et de toute façon les voies mystiques de l'humble fille et ne craignirent pas de déclarer à toute occasion que «l'Esprit de Dieu était bien l'auteur d'une vie si peu commune».
 
SAINT JEAN EUDES, étant venu en 1641 donner une mission à Coutances, reçut l'ordre de voir et d'examiner cette fille extraordinaire. Il ne tarda pas à discerner les trésors de grâces et de vertus que renfermait une âme si pure, si humble, si éprouvée ; il conçut pour elle une singulière estime et regarda cette rencontre comme une des grandes faveurs du Ciel à son égard.
 
«En cette année 1641, au mois d'août, écrit-il, dans son Mémorial, Dieu me fit une des plus grandes faveurs que j'ai jamais reçues de son infinie bonté, car ce fut en ce temps que j'eus le bonheur de commencer à connaître la SŒUR MARIE DESVALLÉES par laquelle sa divine Majesté m'a fait un très grand nombre de grâces signalée»
 
Et, en effet, MARIE DESVALLÉES fut dès lors pour lui l'instrument de grâces signalées : elle eut à lui révéler «de la part de Jésus et de Marie des secrets que leur amour ne leur permettait plus de retenir». Elle fut souvent l'interprète des volontés du Ciel. Avant de jeter les fondements de sa Congrégation, il pria MARIE DESVALLÉES de recommander cette affaire à Dieu.
 
«J'en reçus, dit-il, cette réponse de Notre-Seigneur que l'établissement que je projetais lui était très agréable, que c'était Lui-même qui l'avait inspiré». 
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Il en fut de même pour l'ordre qu'il rêvait pour le salut des pauvres filles en danger de se perdre, et qui s'est si providentiellement répandu dans le monde entier, sous le nom de NOTRE-DAME DE CHARITE DU REFUGE ou du BON PASTEUR. MARIE DESVALLÉES soutint le fondateur de ses prières et de ses aumônes et l'encouragea dans ses moments d'obscurité en lui faisant prophétiquement connaître les desseins de Dieu. Ce fut par son entremise et sur les indications de la Sainte Vierge que fut arrêté le costume des sœurs.
 
Le saint missionnaire appelait souvent MARIE DESVALLÉES pour l'associer à ses travaux apostoliques. Sa présence était pour lui un gage de succès et de bénédiction. Des conversions sans nombre, de vocations remarquables, des grâces de toutes sortes furent attribuées à ses prières et à ses mérites.
 
La «SAINTE DE COUTANCES» avait reçu dès sa tendre jeunesse des communications ineffables sur les SAINTS CŒURS DE JÉSUS ET MARIE, dont celle-ci fui obligée par Dieu Lui-même, de faire part à son saint directeur. Le divin Sauveur lui avait donné à maintes reprises le baiser de son humanité souffrante, lui avait communiqué les douleurs de ses cinq plaies, lui avait fait don de sa couronne d'épines, et fait avec elle l'échange de son Cœur divin. Le 8 février 1652, en la fête du Saint Cœur de Marie, Notre-Seigneur tirant de sa poitrine son Sacré-Coeur environné de flammes, renouvela ce don de son Cœur à son humble Épouse. Il l'assura aussi que c'était Lui-même qui avait inspiré la fête «de son Cœur qui ne fait qu'un avec celui de sa Mère» qu'elle serait un jour célébrée dans l'univers entier comme une seconde fête du Saint-Sacrement et qu'il châtierait ceux qui s'y opposeraient.
 
On fit à la Sœur MARIE l'honneur de poser la première pierre de la première chapelle dédiée au Saint Cœur de Marie (chapelle du Lycée actuel), le 3 juillet 1652, et de nommer la première cloche avec le pieux Monsieur de BERNIÈRES.
 
MARIE DESVALLÉES eut toujours pour la SAINTE VIERGE une dévotion extraordinaire : elle en reçut les faveurs les plus ineffables. Elle l'honorait particulièrement par le saint Rosaire pour lequel elle avait un attrait irrésistible : 
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«C'est, disait-elle, la prière de tous, la prière des pauvres et des ignorants, mais elle contient tous les trésors de la science et de la sagesse de Dieu, tout ce qu'il y a de plus saint et de plus agréable à Dieu au ciel et sur la terre. Aussi si je n'avais qu'une demi-heure à vivre, et qu'il fût en mon choix de l'employer à ce que je voudrais, je remploierais à dire mon Rosaire»
 
Elle se prosternait souvent devant l'autel de NOTRE-DAME DU PUITS, à la Cathédrale. Elle assistait à toutes les messes qui s'y célébraient en l'honneur de l'immaculée-Conception. Elle adressait ses requêtes et la Reine du Ciel répondait à la confiance de sa servante en lui accordant les lumières et les grâces sollicitées.
 
Elle se rendait aussi souvent à la petite CHAPELLE DE LA ROQUELLE, dédiée à l'Annonciation, pour demander de saints prêtres pour l’Église.
 
Au cours de sa vie, elle fit de nombreux pèlerinages au Mont Saint-Michel, à la Délivrance, à Alleaume et autres sanctuaires vénérés. Des personnes de haute piété tenaient à l'accompagner. On venait de fort loin se recommander à ses prières ou recourir à ses lumières. Elle lisait dans les consciences ; elle discernait les vocations ; connaissait l'état des âmes après leur mort. Elle fit plusieurs prophéties remarquables que les événements confirmèrent ; opéra des prodiges, des guérisons nombreuses.
 
Pendant les dernières années de sa vie, des phénomènes mystiques marquèrent sa haute sainteté, et sa réputation s'étendit fort loin, jusqu'au Canada.
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Elle prédit sa mort longtemps à l'avance. Après s'y être préparée pendant trois mois, elle s'endormit de la mort des Saints, jouissant d'une grande paix intérieure et extérieure, âgée de 66 ans et 10 jours, le vendredi 25 février 1656, après -17 ans de souffrances inexplicables.
 
On se disputa sa dépouille mortelle. Les Chanoines voulaient l'inhumer dans la Cathédrale, les Jacobins dans la Chapelle du Saint-Rosaire. Elle fut portée à l'église Saint-Nicolas, sa paroisse. Mais quelques mois après, elle fut transférée au lieu choisi par elle, la Chapelle du Séminaire. Cette chapelle étant devenue chapelle privée du Lycée et n'étant plus ouverte au public. Monseigneur GUÉRARD, reconnaissant de plusieurs faveurs, qu'il attribuait à son intercession, voulut posséder, dans sa belle Cathédrale, restaurée par lui, les restes précieux de la «SAINTE DE COUTANCES» Il les fit donc reprendre au Lycée et déposer près de l'autel de NOTRE-DAME DU PUITS, dans cette chapelle bénie, où la sainte fille avait jadis tant de fois prié et reçu des communications du ciel.
 
Daignent les Saints Cœurs de JÉSUS et de MARIE ouvrir sur ce tombeau une source nouvelle de grâces pour la glorification de cette humble fille, leur servante privilégiée.
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«Dieu, écrit SAINT JEAN EUDES, ayant dessein de faire un haut édifice de sainteté et de perfection en la SŒUR MARIE DESVALLÉES, y a jeté des fondements très profonds. Il a mis en son cœur une humilité si profonde, si solide, si admirable que je n'ai jamais vu, ni lu, ni entendu rien de semblable. Je puis dire en vérité et sans exagération aucune que tout ce que j'ai lu dans les livres de plus excellent de cette vertu, me semble peu de chose en comparaison de ce que j'ai vu et reconnu par une longue expérience, en cette fille»
 
Et après avoir, ailleurs, essayé de décrire les merveilleux effets de l'Amour divin en la SŒUR MARIE, le même Saint conclut :
 
«Enfin, tout ce que j'écris ici n'est rien en comparaison des choses grandes, profondes et admirables que Dieu a opérées en cette sainte Âme. Certainement je puis dire avec vérité, dans la connaissance que j'en ai, quelqu'imparfaite qu'elle soit, qu'il faudrait la main d'un séraphin pour les écrire telles qu'elles sont»
(Vie adm., L. IV. Ch. VIII. L. X, Ch. X.)
 
«Comme l'on en a parlé et écrit diversement, écrit de son côté le pieux BOURDON, Archidiacre d’Évreux, l'ayant connue, je me sens pressé de rendre témoignage à la vérité et de dire pour la gloire de Celui qui a fait en elle (le grandes choses, qu'elle a été une personne de grande innocence, n'ayant jamais perdu autant que l'on en peut juger par les preuves que l'on en a, son innocence baptismale. Elle a eu une patience achevée et une fidélité à Dieu qu'il serait difficile d'expliquer dans tous les états pénibles qu'elle a portés».  
BOUDON III., p. 386.
 
La mémoire de MARIE DESVALLÉES ayant été vivement attaquée par les ennemis de SAINT JEAN EUDES et les JANSÉNISTES, Monseigneur CLAUDE AUVRY rendit la sentence suivante :
 
«Nous souvenant de la grande humilité, obéissance, patience, sincérité de jugement de soi-même et de ses intérêts, et de toutes les choses du monde et des autres vertus que nous avons vues avec édification en la diteMARIE DESVALLÉES, et après avoir ouï les sentiments des docteurs et des ecclésiastiques assemblés pour ce sujet et les témoignages des dits prêtres missionnaires, et après avoir vu les dits écrits et plusieurs missives de plusieurs doctes et signalés personnages qui ont soigneusement examiné et approuvé sa conduite : disons et déclarons que nous n'avons remarqué aucune chose en sa vie, mœurs et déportements, qui soit répréhensible ou condamnable, mais plutôt toutes les marques d'une excellente vertu et rare piété, et tout sujet de croire qu'elle a été prévenue des grâces extraordinaires de Dieu qui l'ont accompagnée jusqu'à la mort, sans néanmoins en faire le jugement qui doit être réservé au Saint Siège Apostolique.»
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Donné à Paris le 14 Septembre 1658. 
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Après sa mort les passions ne s’apaisèrent pas. Ses amis, frères de mission, et ses défenseurs continuèrent à être persécutés. Nombreux étaient ceux qui venaient prier sur sa tombe, à Coutances. On peut citer, parmi beaucoup d’autres : Monsieur DE BERNIÈRES, SAINT JEAN EUDES, Madame DE CAMILLY et Madame D’ACQUEVILLE... Certains, comme Monsieur LANGRY ont souhaité – et obtenu – reposer près d’elle après leur mort. De nombreux jésuites défendirent sa mémoire. On la vénérait dans de nombreux couvents. On se partageait aussi ses reliques, et spécialement les linges tachés de son sang. 
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Des récits merveilleux se répandaient cependant à travers la ville. La défunte passait pour une sainte. Le cercueil avait été trouvé en bon état, à part un petit trou qui laissait voir le linceul non encore complètement détruit. Certains sentirent des odeurs suaves s’en dégager. Plusieurs hommes d’armes parlèrent d’une «forte odeur de romarin», mais d’autres déclarèrent que le corps ne sentait «ni bien ni mal»; d’autres se plaignirent même, paraît il, d’une «mauvaise odeur» assez semblable à celle du «fromage pourri». Quand on avait ouvert le cercueil dans l’église Saint- Nicolas, pour identifier le corps, on avait trouvé celui-ci intact et ne portant qu’une légère tache noire au-dessus de l’œil.
Mais les ennemis se firent de plus en plus bruyants, et les attaques, toujours plus perfides... Pourtant les miracles se multipliaient. D’étonnantes guérisons ont été signalées et répertoriées :
Après sa mort. les miracles se multipliaient. D’étonnantes guérisons ont été signalées et répertoriées.
 
Le 14 novembre 1922, la guérison d’une religieuse de Notre-Dame de la Charité à Marseille
 
Le 13 septembre 1925, le blanchiment miraculeux de cinquante robes de religieuses irrémédiablement tachées, et irrécupérables.
 
le 23 novembre 1927, la guérison d’un prêtre malade depuis 1908.
 
15 mars 1929, la guérison d’un enfant de dix ans et demi.
 
SAINT JEAN EUDES lui restera toujours fidèle, et la défendra même après sa mort, malgré les moqueries des JANSÉNISTES qui ne manquent pas de critiquer sa «crédulité».
 
Rassemblant ce qu'il sait d'elle, SAINT JEAN EUDES rédige en 1655 un ouvrage en 3 volumes qui a pour titre LA VIE ADMIRABLE DE MARIE DESVALLÉES ET DES CHOSES PRODIGIEUSES QUI SE SONT PASSÉES EN ELLE, qui n'est pas publié mais circule de main en main parmi les proches du prêtre.
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AU DÉMON
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MARIE DESVALLÉES disait au démon :
«Est-ce là tout ce que tu peux faire ? Tu n'a pas grande force... Garde-toi bien d'omettre la moindre des peines que Dieu te permet de me faire endurer... Mais prends bien garde à ce que tu feras! Tu es un lion, et je ne suis qu'une misérable fourmi Quand le lion vaincrait la fourmi, on se moquerait de lui de s'être armé pour combattre une si faible et si chétive bête. Mais si la fourmi sur monte le lion, comme elle le fera assurément, parce qu'elle est fortifiée de la grâce de Dieu, la confusion en demeurera éternellement sur le lion. N'es-tu donc pas bien insensé de faire ce que tu fais ? Fi, fi de la bête à dix cornes» 
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(Manuscrit de Québec, I. I, ch. iv)
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A L’ÉGLISE
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Les conseils qu’elle donne sont toujours judicieux et souvent pleins de saveur, unissant à l’élévation surnaturelle de la sainte le robuste bon sens de la paysanne normande. Ses pires ennemis reconnaissent qu’elle est vraiment «fort éclairée», fertile en belles et «solides instruction».
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Elle s’affligeait des discordes qui sévissent trop souvent parmi les dévots ; «l’envie, la jalousie et les divisions qui règnent dans les cloîtres sont une pierre d’achoppement pour les fidèles».
 
La moquerie lui semblait un grand péché.
 
Plusieurs de ses visions sont une satire très dure des divers défauts des religieux. Elle pensait que sur les ecclésiastiques, qui ont charge d’âme, pèse une lourde responsabilité.
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«Ils seront, lui dit JÉSUS, jugés plus sévèrement que les autres.
 
Ceux qui manquent à leur mission seront punis pour tous, pour le peuple, pour les nobles et les magistrats (ou officiers de justice) ; les nobles et les hommes de justice seront punis pour le peuple, les gens du peuple ne le seront que pour eux-mêmes.
 
Des malheurs sont prêts à tomber sur l’Église, car il y a plus de justice parmi les soldats qu’entre les prêtres, et de toutes les conditions du monde, ce sont eux qui peuplent mieux les enfers.
 
Les évêques devront répondre de toutes leurs ouailles d’une manière prodigieusement exacte1.»
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Les bénéfices sont choses très dangereuses pour le salut. Il faut éviter soigneusement d’entrer et de faire entrer sans vocation dans les ordres.
 
Accumuler les bénéfices, s’enrichir avec les biens de l’Église qui ne doivent servir qu’aux pauvres et aux stricts besoins du culte et de ses desservants, est un des péchés les plus abominables.
 
Se disputer ces biens, plaider pour les avoir est un scandale affreux2.
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La richesse, à elle seule, lui semblait d’ailleurs, selon l’Évangile, le plus grand des périls pour l’âme. Peu, disait-elle, sont capables de bien user des richesses. Il faut un bon estomac pour les digérer.
 
Mortuus est DIVES et sepultus in inferno ! s’écrie-t-elle ; «d’un ton animé» et frappant du pied, «par un mouvement extraordinaire et qui ne venait point d’elle», en passant devant la maison d’un riche bénéficier mort récemment.
 
Elle voit de même damnée pour avoir accepté des épices (poules, dindes, quartiers de mouton, etc.), de gens pauvres et nécessiteux, la femme pieuse d’un magistrat.
 
Mais elle voit sauvée une pauvre ivrognesse, «malheureuse infâme», pour avoir recueilli une orpheline que des religieux avaient mise à la porte, croyant qu’elle avait la peste.
 
La plupart des gens du pauvre peuple sont sauvés ; peu le sont parmi les nobles, les gens de justice, et les belles «demoiselles».
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Voyant un jour passer «une pauvre fille qui avait gagné un enfant et qu’on sifflait, elle pria pour elle, et Dieu, à sa demande, lui fit miséricorde».
 
JÉSUS déclarait les belles dames riches et pompeuses, qui vont au bal et passent pour vertueuses et honnêtes, bien plus coupables que cette malheureuse fille-mère.
 
Beaucoup de riches, lui dit-il encore, sont damnés pour n’avoir pas pris part aux misères des autres.
 
Beaucoup de marchands le sont pour avoir frelaté leurs denrées. Elle s étonnait qu’on ne prêchât point souvent sur ce point.
 
Elle plaignait fort le pauvre peuple «mangé des soldats», réduit à la révolte par les exactions et auquel on refuse «l’aumône spirituelle et corporelle».
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On venait souvent consulter la sœur MARIE DESVALLÉES. Elle répondait toujours avec une grande élévation et sans aucun ménagement humain. C’est sans doute ce qui lui fit des ennemis car le clerc qui est chargé de prêcher l’Évangile et qui détient la clef des sacrements n’aime naturellement pas beaucoup qu’un inférieur vienne le rappeler à l’absolu de cet Évangile, à l’esprit de ces sacrements ; les lys et les roses sont jaloux de la petite violette qu’ils voient le Maître du Jardin cueillir et respirer amoureusement. Il y a là une fatalité, une loi mystérieuse qui veut que le Saint soit toujours persécuté et méconnu. Mais c’est la gloire de l’Église catholique que ces saints mêmes, que ses représentants officiels ont maltraités durant leur vie, elle doive un jour, par une autre fatalité non moins mystérieuse, les canoniser.
 
Les théologiens de Sorbonne condamnent JEANNE D’ARC, l’évêque CAUCHON la brûle ; mais Rome doit la placer sur ses autels.
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On sait que l’œuvre principale de SAINT JEAN EUDES fut, avec les séminaires, celle des missions. MARIE DES VALLÉES attachait une grande importance à celles-ci.
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À un prédicateur, elle déconseillait les austérités excessives et le jeûne, dans la mesure où il le gênait pour prêcher, car «l’abstinence n’est pas bonne quand elle empêche un bien public».
 
À un autre qui, passant par Coutances, avait l’intention de faire une prédication «foudroyante», la sœur MARIE DESVALLÉES dit de la part de Dieu qu’il s’en donnât bien garde, car, ajouta-t-elle, «si vous passiez par un hôpital, voudriez-vous user du fer et du feu et puis laisser tout là ? Il vaut donc mieux user de lénitifs. Ce n’est pas comme si vous demeuriez pour guérir ensuite les plaies que vous feriez».
 
Quelle fine psychologie et quel bon sens, chez cette femme dont nous avons décrit les souffrances extraordinaires ! SAINT JEAN EUDES a reproduit dans son Avertissement aux confesseurs, les conseils qu’elle lui avait transmis sur la conduite à tenir avec les pécheurs, en chaire et en particulier.
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Il y a un nombre considérable de chemins pour aller au ciel disait-elle non moins judicieusement. Ce qui importe, c’est de suivre la voie dans laquelle on est appelé. Il faut s’appliquer avant tout à connaître la volonté de Dieu : c’est la voie royale. Toutes les faveurs du Christ ne sont pas réservées exclusivement aux vierges.
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On comprend qu’avec toutes ses qualités et ses vertus, avec l’intelligence, le don de style et la fraîcheur d’image que manifestent ses révélations, MARIE DESVALLÉES ait exercé une vive influence et ait joui peu à peu d’un réel prestige.
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1. 11944, l. XX, ch. XV, sect IV et V, et chap. V, fol. 304-305 ; et Ms RENTY, ch. LXXVI, p. 206. — Elle obtient plus facilement le salut d’un mauvais prêtre que celui d’un prélat sans malice mais négligent. «Je n’aurai soin de lui, dit Notre-Seigneur, qu’à proportion qu’il aura soin de mes enfants.» 
2. 11944, ch. VI, fol. 307-309. — Elle voit sauvé un homme pauvre, mort d’accident, sans sacrements; mais damné un ecclésiastique très éminent, qui avait distribué des bénéfices, sans considérer la qualité de ceux auxquels il les donnait.
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LA CONVERSION GÉNÉRALE LA GRANDE TRIBULATION ET LE GRAND JUBILÉ
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Les révélations qui nous ont été conservées à ce propos concordent très exactement avec les textes patristiques et scripturaires ; elles sont, il faut l’ajouter, aussi nettes qu’eux en même temps qu’aussi vagues.
 
«MARIE ne souffrait pas seulement pour les âmes de son temps, mais aussi pour celles qui vivraient avant le commencement du Grand Jubilé, c'est-à-dire le temps de la Grande Tribulation.
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Puisque Dieu lui avait parlé d'une conversion universelle, elle s'offrit comme victime expiatrice afin que celle-ci puisse se réaliser, «et Dieu, écrivit saint JEAN EUDES, exauça sa prière».
«Je vis, raconta-t-elle, venir la Force sur un cheval blanc, qui symbolise la joie. Elle portait en croupe la Vérité. Elle nie donna un grand papier sur lequel il y avait des inscriptions et nie dit : Voilà le Jubilé que je t'ai promis. Et Notre-Seigneur m'a dit encore que l'expiation générale ne se fera qu'après un grand et épouvantable signe qui arrivera, niais Il ne m'a pas expliqué quel sera le signe».
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Ces temps derniers sont mon œuvre et ma passion. La fin sera pleine de consolation, glorieuse, digne d'admiration, mais aussi plus désastreuse, plus violente et plus épouvantable qu'on ne le croit.
 
Elle moissonnera la terre avec 3 de ses filles : la foi, l'espérance et l'église militante.
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Quand elle nomma JÉSUS «Roi du ciel et de la terre», Il l'interrompit brusquement :
 
«Non, pas de la terre, c'est le péché qui y règne. Mais le chasserai et le détruirai bientôt ce monstre et Je régnerai dans tout l'univers».
 
Marie elle-même a annoncé :
 
«Le temps viendra, après une crise universelle qui doit arriver, où il n'y aura plus que la justice sur terre, et le péché sera banni».
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«Notre-Seigneur lui dit :
 
«Allez-vous-en dire une chose trois fois triste.
 
- À qui est-elle ? Où la prendrai-je ? Répliqua-t-elle.
 
- Ce sont, dit-il, ces paroles : Spiritus Domini replevit orbem terrarum. Ce qui s’entend du temps auquel le Saint-Esprit mettra le feu de l’Amour divin par toute la terre, et qu’il fera son déluge.
 
Car il y a trois déluges, qui tous trois sont tristes, et qui sont envoyés pour détruire le Péché :
 
. Le premier déluge est celui du Père éternel, qui a été un déluge d’eau ;
.le second est celui du Fils, qui a été un déluge de sang ;
. le troisièmeest celui du Saint-Esprit qui sera un déluge de feu. Mais il sera triste aussi bien que les autres, puisqu’il trouvera beaucoup de résistance et quantité de bois vert, qui sera difficile à brûler.
 
Deux sont passés, mais le troisième reste ; et comme les deux premiers ont été prédits longtemps auparavant qu’ils arrivassent, ainsi le dernier, dont Dieu seul connaît présentement le temps.»
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Notre Seigneur dit à MARIE DESVALLÉES qu’un temps viendra auquel
 
«Il fera pleuvoir un déluge de grâces sur toute la terre, etc... et qu’Il donnera de très beaux vases d’or à l’Église, ce qui est la figure des bons pasteurs dont elle sera ornée et enrichie pour lors. Pour la conversion générale, tous les amis de Dieu à la fois se répandront sur la terre pour faire le siège des âmes»
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Qui sont-ils ces amis de Dieu ? GASTON DE LA RENTY rapportant les paroles de Marie, précise :
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«Ce seront de grands martyrs quoique les bourreaux ne les touchent point, mais ils seront martyrs de l’Amour divin. Ce sera le divin Amour qui les martyrisera. Ils seront brûlés dans la fournaise de l’Amour et ils seront plus grands martyrs que quantité d’autres des premiers martyrs qui souffrirent le martyre par l’espérance des couronnes et de la gloire, mais ceux-ci ne regardent point la récompense mais la seule gloire de Dieu».Et c’est la SAINTE VIERGE qui soutiendra les forces de ces fidèles en ces terribles combats»
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«Ne vous mettez point en peine de cela, lui disait Notre-Seigneur, mais sachez que quand ma Miséricorde viendra au temps de la Grande Tribulation, Elle jettera tous les enfants par les fenêtres et Elle les écrasera. C’est-à-dire qu’elle tuera tous les péchés qui sont les enfants des pécheurs. Et ce sera ma Divine Miséricorde qui fera ce massacre et qui exécutera les châtiments qui se feront alors. Mais on ne la connaîtra pas pour telle. On croira que ce sera la Justice, parce qu’elle sera revêtue de la robe de la Justice»
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Un jour que MARIE DESVALLÉES, priant le Christ, l’appelait «roi du ciel et de la terre» :
 
- Non, pas de la terre, interrompit-Il brusquement. C’est le Péché qui y règne. Mais Je chasserai et Je détruirai bientôt ce monstre, et Je régnerai dans tout l’univers».
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MARIE voyait les «misères du peuple» sous la forme de cordes qui tiraient sur terre la colère de Dieu, afin de punir les crimes détruire le Péché et établir le règne de là Grâce.
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JÉSUS-CHRIST fit un jour faire dans COUTANCES à la SŒUR MARIE une étrange procession symbolique.
 
. Elle devait d’abord aller réciter les litanies du Père au beau milieu de la grande place de la ville,
. puis les litanies du Fils dans le plus sale cloaque qu’elle pourrait trouver,
. enfin celles du Saint-Esprit devant un crucifix, à l’église.
 
Elle s’acquitta consciencieusement de tout cela («Je fus bien étonnée, dit-elle, de ce commandement, et même je vis la SAINTE VIERGE pleurer tendrement ; cependant il fallut l’accomplir»), non sans exciter l’étonnement des passants et les moqueries des enfants qui, la voyant s’agenouiller dans un cloaque malodorant, sous les remparts de la ville, la couvrirent de huées et lui jetèrent même quelques pierres.
 
Les bons bourgeois pour la plupart hochaient la tête et la blâmaient.
 
«Mais la VIERGE, qu’elle avait d’abord vue pleurer amèrement, vint la consoler, lui disant d’un ton joyeux : 
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«Ô ma fille ! nous voilà bien. Dites maintenant : Regina coeli lætare, alleluia.» Et Notre-Seigneur lui dit qu’en la conversion Générale les âmes ne pécheraient plus, «et que son Amour divin ferait de toutes une guirlande au crucifix, c’est-à-dire qu’il couronnerait non seulement la Passion que JÉSUS-CHRIST a soufferte en son corps, mais aussi celle qu’il a renouvelée en SŒUR MARIE DESVALLÉES.»
 
C’est en effet pour la conversion générale d’un monde mauvais que MARIE avait prié.
 
Les premières litaniessur la place étaient pour appeler les Infidèles.
 
Les secondes, dans le cloaque, étaient pour la conversion des mauvais chrétiens et spécialement des mauvais prêtres; car, dit le Christ, «Je suis dans mon Église comme un homme dans un infâme cloaque, qui serait forcé d’y demeurer par les liens dont il serait garrotté, car ma Charité divine m’y nécessite.»
 
Les troisièmes litaniesenfin, devant le crucifix, «étaient pour obtenir le déluge et l’effusion des grâces au temps de la grand conversion».
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C’est d’ailleurs un fait remarquable que la plupart des mystiques et des saints ont été tout particulièrement sensibles aux imperfections du clergé et ont dénoncé vigoureusement les abus dans l’Église. Ce ne sont pas seulement les «Réformés» qu ont réclamé de tous temps sa réforme ; et c’est même lui faire injure que de ne pas perpétuellement exiger d’elle cette réforme puisque, aussi bien, n’étant pas de ce monde, sa vie en ce monde ne peut être qu’une lutte continuelle pour éliminer les principe de lourdeur, se purifier de tout ce qu’elle a d’humain, se dégager des forces d’inertie.
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Dieu permet les mauvais prêtres pour des raisons qu’Il connaît seul, dit la VIERGE MARIE à la sœur MARIE en lui faisant faire quelques prières pour abréger le temps durant lequel «les mauvais pasteurs doivent régner dans l’Église, selon les ressorts de la divine Providence».
 
Un jour, Notre-Seigneur lui dit :
 
«Mon épouse est devenue lépreuse. Qu’elle aille donc se laver sept fois au Jourdain ; prenez cette chemise que ma Mère lui donne, et la lui portez.»
 
Il expliqua ensuite que son épouse l’Église, couverte de la lèpre du péché, doit guérir des sept péchés capitaux dans le Jourdain de la pénitence. La chemise, c’est Son Humanité dont les chrétiens se doivent revêtir. (Revêtez-vous de Jésus-Christ, dit SAINT PAUL.) La sœur MARIE DESVALLÉES la porte, car elle dispose le monde à faire pénitence et à faire usage de cette grande tribulation dont il a été parlé. La faisant prier (en 1646) pour une affaire de grande conséquence qui touchait l’Église, sans lui dire laquelle, Il promet à cette Église «trois choses singulières : la première est une bague d’or avec une pierre d’aimant attirant le feu ; la seconde sera Mon Cœur ; la troisième la connaissance des Écritures et d’un sens qu’elle n’a point encore connu»
 
On ne lui a pas encore expliqué cela, note SAINT JEAN EUDES, qui pense que la bague signifie à SŒUR MARIE, la pierre JÉSUS, qui attire les cœurs dans la grande conversion, que son Cœur, c’est sa Passion, et que le sens des textes scripturaires non encore connu concerne les textes qui peuvent s’appliquer à MARIE DESVALLÉES et à la fin des Temps. SAINTE CATHERINE DE SIENNE s’occupait, elle aussi, simple femme du peuple, des plus grands intérêts de l’Église.
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Un jour, MARIE DES VALLÉES vit le Péché sous la figure d’un serpent dont le corps faisait un triple tour (le péché des prêtres, celui des chefs d’État, et celui du peuple) qui se mordait la queue, c'est-à-dire qui se détruisait lui-même.
 
Notre-Seigneur dit à MARIE DESVALLÉES :
 
«Va-t'en dire une chose trois fois triste. Ce sont, dit-II, ces paroles :
 
Spiritus Domini replevit orbem terrarum, ce qui s'entend du temps où le Saint-Esprit mettra le feu de l'Amour divin par toute la terre et qu'il fera son déluge. Car il y a trois déluges, qui sont tous trois tristes et qui sont envoyés pour détruire le péché. Le premier déluge est celui du Père Éternel, qui a été un déluge d'eau, le second est celui du Fils qui a été un déluge de sang ; le troisième est celui du Saint-Esprit qui sera un déluge de feu. Mais il sera aussi triste que les autres puisqu'il trouvera beaucoup de résistance et quantité de bois vert qui sera difficile à brûler. Deux sont passés, mais le troisième reste ; et comme les deux premiers ont été prédits longtemps avant qu'ils n'arrivassent, ainsi en sera-t-il du dernier dont Dieu seul connaît présentement le temps»
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(Irmgard Hausmann : «Marie des Vallées, âme expiatrice pour le temps de la conversion générale», pp. 26-29).
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02/05/2010

INTÉGRISME... LES CATHOLIQUES... ET LES AUTRES

 
INTÉGRISME... LES CATHOLIQUES... ET LES AUTRES
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L'INTÉGRISME SE CONJUGUE AU PLURIEL
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«DIEU ET LA POLITIQUE»
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De nos jours, si l’on parle d’intégrisme, le néophyte pense immédiatement aux intégristes musulmans. Il a raison et tort à la fois. La montée en puissance, y compris en Europe, des fondamentalistes de l’Islam le plus orthodoxe (et totalement à l’opposé des principes de base de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme) est une évidence qu’aucun angélisme ne pourra camoufler longtemps. Toutefois, l’intégrisme n’est pas un produit de fabrication d’exclusivité islamique. Il peut également être juif, bouddhiste, hindouiste, catholique, protestant, orthodoxe ou même… laïque !
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LA POLITIQUE ET DIEU 1.
LA POLITIQUE ET DIEU 2.
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Le fondamentalisme est une sorte de perversion de la fidélité aux textes sacrés, explique l'auteur du documentaire. Ses adeptes, qu'ils soient musulmans, juifs ou chrétiens, s'en tiennent à la lettre du CORAN, de la TORAH, ou de la BIBLE, comme si le temps s'était arrêté au moment où ces livres ont été rédigés. Tout ce qui est écrit est intangible et ne peut être remis en question. Par exemple, «Dieu a créé l'homme à son image», il n'est donc pas question d'admettre la théorie de l'évolution. Pas question non plus de bioéthique, de recherche sur l'embryon, ni de dialogue entre les religions. Mais la fidélité aux textes prend un tour plus grave quand il sous-tend des motivations politiques. Ainsi en Suisse un parti politique fondé par des chrétiens ultra-conservateurs milite contre la présence de musulmans dans la pays.
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Sur le mont des Oliviers, face à Jérusalem, L'exégète jésuite DAVID NEUHAUS , coauteur de «La terre, la Bible et l’Histoire» avertit du danger que représente une lecture littérale de la Bible. «C’est une lecture fondamentaliste qui abolit la distance entre le temps de l’écriture des textes − il y a 2 500 ans − et aujourd’hui. Des textes prophétiques, comme le Livre d’ÉZÉCHIEL, sont utilisés par des fondamentalistes juifs et chrétiens pour justifier les plans de reconstruction du Temple de Jérusalem.
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Des textes du Livre du DEUTÉRONOME sur des guerres saintes, où Dieu prend la terre d’autres peuples pour la donner au seul «peuple élu» et ordonne le génocide des populations autochtones, peuvent être lus d’une façon pervertie si l’on ignore le contexte historique dans lequel ils ont été écrits. Et si l’on ne prend pas en considération les intérêts théologiques et politiques des rédacteurs juifs de la Bible»
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Le cas d’Hébron illustre et prolonge le propos de DAVID NEUHAUS. Au cœur de la vielle ville d’Hébron, un vaste monument hérodien, édifié il y a 2000 ans, abrite des lieux saints pour les trois religions abrahamiques. Le vieux conflit d’héritage autour du Tombeau des Patriarches - Mosquée d’Ibrahim s’est aggravé après l’occupation israélienne de 1967. Les provocations de quelques centaines de colons extrémistes établis depuis 1968 au centre de la ville arabe, sous protection de TSAHAL, ont transformé Hébron en un foyer permanent de tension et de violence.
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L'historien jésuite DAVID NEUHAUS juge «dangereuse» une lecture littérale de la Bible «qui abolit la distance entre le temps de l'écriture des textes -il y a 2.500 ans- et aujourd'hui». Les fondamentalistes, explique-t-il, se servent des textes pour justifier leurs actions. Ainsi à Jérusalem, un groupe ultra réclame régulièrement la construction du Troisième Temple, parce qu'elle a été annoncée par le prophète ÉZÉCHIEL. Ce qui conduirait à détruire la mosquée Al-Aqsa, lieu saint pour les musulmans.
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L'INTÉGRISME JUIF
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NOAM ARMON, déclare :
 
«Pour nous, les juifs, c’est le deuxième lieu saint au monde. C’est le premier endroit acheté par notre ancêtre ABRAHAM pour y ensevelir SARAH, sa femme. Cette terre a été donnée par les Patriarches à leurs fils légitimes : ISAAC, JACOB-Israël, puis aux fils d’Israël. C’est ce que dit la Bible. Et le monde entier reconnaît que le droit du peuple juif sur cette terre est fondé sur la Bible.»
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«Le sionisme religieux avait attribué d’emblée une valeur religieuse à la naissance de l’État d’Israël qu’il considérait comme l’aube de la rédemption, le début des temps messianiques. Mais il n’en tirait pas de conclusion en ce qui concerne l’action quotidienne. La grande rupture s’est faite à partir de 1967, de la guerre des Six-Jours, où le sionisme religieux va basculer dans un messianisme de type activiste. Les fondamentalistes sionistes vont considérer que la colonisation juive de la Cisjordanie est véritablement un devoir religieux. Les juifs doivent donc venir en masse dans ces territoires pour hâter la fin des temps, la venue du Messie.»
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L'INTÉGRISME MUSULMAN
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«Aujourd’hui, les musulmans représentent 80% de la population et les chrétiens 20%» nous confie le CHEIKH KAMAL KHATIB, imam de la principale mosquée du village. Cheikh Khatib est surtout connu comme délégué national du mouvement islamique dirigé par le médiatique CHEIKH RAID SALAH, dont la popularité et le discours radical exaspèrent les autorités israéliennes. KHATIB se définit comme musulman, Arabe, Palestinien, vivant sur sa terre et celle de ses ancêtres dans l’État d’Israël.
 
«Pour moi, personnellement, l’islam représente tout, dit-il. Nous ne reconnaissons pas laet politique. Le religieux et le politique vont ensemble, et c’est encore plus valable pour l’identité religieuse musulmane de cette terre.» Et en dépit de la présence de Jésus dans le village, KHATIB rejoint sur ce point HANI RAMADAN : «Nous n’adhérons pas à la maxime selon laquelle ce qui est à César est à César et ce qui est à Dieu est à Dieu.» séparation entre religion.
 
Mais d’autres islamistes en Palestine se soucient peu du nationalisme palestinien. Ils considèrent que les musulmans appartiennent à une seule nation par delà les frontières et rêvent d’un grand État islamique qui appliquerait la loi divine de l’islam.
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AMJAD NATCHE, jeune professeur de l’université islamique d’Hébron déclare :
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«Je ne suis pas concerné par la seule Palestine, mais par l’islam dans son ensemble. Il y a une centaine d’années, il n’y avait pas de séparation : nous faisions tous partie d’un seul État, la nation islamique. C’est à cela que j’aspire. L’islam englobe tout. En ce qui concerne la vie privée, l’islam fixe les lois qui la régissent : ce que vous pouvez manger ou non, ce que vous devez porter, ce que vous devez apprécier ou refuser. Pour qu’un État fonctionne bien, il doit être régi par la loi de Dieu».
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OLIVIER ROY, auteur de «L’Islam mondialisé» résume avec acuité la situation de crise des mouvements islamistes comme le HAMAS :
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«Ces mouvements avaient un projet de société islamique globale : mettre en place un État islamique avec une législation et une économie islamiques. Ce projet a échoué partout. Aujourd’hui, ces mouvements sont tiraillés entre deux tendances : l’une de plus en plus nationaliste comme celle du HAMAS – et là, on tombe sur des luttes de pouvoir politique – et une tendance néo fondamentaliste qui se concentre sur l’application de la charia, la loi musulmane, et qui a perdu toute dimension politique et nationaliste.»
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L'INTÉGRISME PROTESTANT
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À la Faculté de théologie protestante de Paris la discussion sur le fondamentalisme se poursuit. L'anthropologue et exégète RACHID BENZINE cite comme exemple de clôture fondamentaliste les textes de la «Déclaration de Chicago sur l’inerrance biblique» (octobre 1978) qui sert de base au discours des fondamentalistes protestants sur l’infaillibilité d’une Bible sans erreur.
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«Nous affirmons qu’il faut recevoir les Saintes Écritures comme la Parole de Dieu, revêtue de son autorité. Nous rejetons l’opinion selon laquelle les Écritures recevraient leur autorité de l’Église, de la tradition, ou de toute autre source humaine.» «À partir de là, commente BENZINE, il n’y a même plus l’idée d’un questionnement. Tout est clôturé !» Un étudiant intervient : «Ceci me paraît le b-a ba de tout croyant. Il dira : oui, c’est la parole de Dieu, je ne peux pas la retoucher…»
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L’approche fondamentaliste semble particulièrement attirante pour les personnes qui cherchent des réponses bibliques à leurs problèmes personnels. Par ailleurs, la lecture littérale de la Bible peut aisément se transformer en hérésie idolâtre, dans la mesure où elle aboutit à l’anthropomorphisme et à la corporification de Dieu. L’on retient enfin ces propos critiques de JOSEPH MOINGT, jésuite :
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«le fondamentalisme protestant conduit au fanatisme, compris comme un comportement qui se soustrait aux contrôles de la raison comme aux requêtes de la conscience éthique commune. Non seulement il y conduit, mais on peut même avancer que le fondamentalisme a besoin des excès du fanatisme pour se prouver à lui-même et prouver à tout le monde qu’il est pure obéissance à une réalité transcendante : il se projette dans le divin du fait même de se retrancher du sens commun.
 
Jésuite, Professeur de théologie aux Facultés jésuites de Paris
 
Religions, traditions et fondamentalisme, revue «ESPRIT» 1990, page 217
 

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Pasteur FISHER : «Je veux les voir établir leurs vies pour l’Évangile aussi radicalement qu’ils le font au Pakistan, en Israël et en Palestine, et dans tous ces différents endroits.»
 
Le garçon : «Vous savez beaucoup de personnes meurent pour Dieu et tout ça, et n’ont pas même peur…»

La petite fille : «Nous essayons d’être des combattants, seulement d’une façon plus marrante.»

Le risque ?

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Une vision radicalisée des faits de société, notamment pour ce qui touche à l’avortement, à l’enseignement de la science ou encore au mariage gay, dès le plus jeune âge.

Une maman : «Il y a deux types de personnes dans le monde, celles qui aiment
JÉSUS et celles qui ne l’aiment pas.»

Un gamin : «Je sens vraiment que nous sommes la génération clé pour le retour de JÉSUS»
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L'INTÉGRISME CATHOLIQUE
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64 % des Français se déclarent catholiques
(enquêtes sur la période 2005-2009 - IFOP)

150 000 catholiques intégristes dans le monde
(Le Parisien 28 juin 2009- HENRI TINCQ, ancien journaliste, spécialiste des religions)

35 000 catholiques intégristes en France
(Le Parisien 28 juin 200
HENRI TINCQ - , ancien journaliste, spécialiste des religions)
 

FRATERNITÉ SACERDOTALE INTERNATIONALE SAINT PIE X :
80 écoles traditionalistes privées dans le monde (Le Parisien 28 juin 2009)


FRATERNITÉ SACERDOTALE INTERNATIONALE SAINT PIE X
 :
36 écoles traditionalistes intégristes privées en France
(Le Parisien 28 juin 2009) 



FRATERNITÉ SACERDOTALE INTERNATIONALE SAINT PIE X
 :
3000 élèves en école traditionaliste privée en France (Le Parisien 28 juin 2009)
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HENRI TINCQ Journaliste français,spécialiste des religions, écrivain
 
Journaliste au Monde et au Monde des religions, est considéré comme l'un des meilleurs éditorialistes dans le domaine. HENRI TINCQ est responsable depuis 1985 des informations religieuses au journal Le Monde. Il a obtenu, en 2002, le prix Templeton du meilleur informateur européen pour les questions religieuses. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages, notamment Dieu en France et Les papes qui ont fait l'histoire ; il a dirigé le Larousse des religions.
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Éditeur au Seuil, et membre de la direction de la revue «Esprit», JEAN-LOUIS SCHLEGEL est l’auteur d’un essai clairvoyant sur intégrismes et fondamentalismes : «La loi de Dieu contre la liberté des hommes»
 
 
Il dit :
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«L’intégrisme catholique est une réaction à la Révolution française. Mais si l’Église a évolué depuis quelque temps, les intégristes n’ont pas fait de même. Comme les fondamentalistes protestants, les intégristes voudraient instaurer, s’ils avaient le pouvoir, un État catholique avec des valeurs catholiques. Les fondamentalistes protestants, qui sont conquérants et très prosélytes, exercent une influence sur l’Église catholique. On l’a bien vu aux États-Unis, où des catholiques, y compris des évêques, ont rejoint le camp fondamentaliste en faveur de Bush aux élections de 2004.»
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INTERVIEW MONSEIGNEUR LEFEBVRE 1976 MONSEIGNEUR LEFEBVRE 1989
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PROPAGANDE INTÉGRISTE CATHOLIQUE
Des photos de la guerre de 1914-18 accompagnent l’anecdote du grand-père parti à la guerre à 17 ans. Ce qui ouvre la comparaison avec les jeunes des pays musulmans qui, aujourd’hui encore, «doivent témoigner jusqu’au sang de leur foi» : en clair, les musulmans, eux, sont capables de martyre car ils ont retrouvé la foi. L’abbé évoque alors «le mal qui est en train de s’aggraver toujours davantage»… sur fond d’images de banlieues en train de brûler ! Et ce sont des clichés de manifestations islamistes, puis de villes dominées par des minarets, qui rythment ses propos nous exhortant à «ne pas nous faire manger».
L’appel à la résistance prend les contours d’un groupe de «CRISTEROS», ces paysans catholiques qui se soulevèrent dans les années 1920 contre le pouvoir anticlérical au Mexique. L’ABBÉ DE CACQUERAY , après avoir souhaité «cette grâce d’une conviction bien supérieure à celle de tous ceux qui nous ont précédés», emploie à quatre reprises le mot «flamme», l’emblème du Front national qui est aussi symbole de sacrifice et de purification. Suit le drapeau du «Cœur de Jésus, espoir et salut de la France», symbole des chouans vendéens et rappel du nécessaire «règne de Jésus-Christ», dont le cœur est, ici encore, ceinturé de flammes.
A partir du moment où il rappelle les jeunes à leurs responsabilités et où il invoque la nécessité du sacrifice, le rythme des images s’accélère, épousant le crescendo de la musique. Des photos de manifestations (anti-mariage gay, anti-avortement…) alternent avec les scènes les plus «gore» du film de MEL GIBSON, La passion du CHRIST, et quelques brefs passages de BRAVEHEART. Le commentaire répète à deux reprises «Chacun à son poste !», les clichés des croisés, de Jeanne d’Arc, des chouans et de la bataille de Poitiers viennent en appui d’un texte martelant «C’est de cela dont nous avons besoin», avant un triple «Tout est possible». Puis, à trois reprises encore : «Nous pouvons renverser le cours des choses» (sur fond de fleurs de lys et de Sacré-cœur). Avant la promesse finale : «Tout peut changer», sur une image fixe de MARIE.
Le message est clair : un appel à la croisade face au mal, incarné par la menace islamiste, mais aussi l’avortement et la dépravation. Le prêtre de la FRATERNITÉ SAINT PIE X appelle les jeunes au sacrifice de leur vie pour sauver la France, agressée, assiégée par l’antéchrist. Si les thèmes sont régressifs, archaïques, la forme, elle, est tout à fait moderne. Le montage a dû être réalisé par des jeunes sachant manipuler et maîtriser les techniques visuelles, la vidéo, les jeux de rôle, et autres jeux en ligne sur Internet… On reconnaît ici la symbolique des grandes trilogies contemporaines, de STAR WARS au Seigneur des anneaux en passant par MATRIX : une lutte sans merci entre un empire du mal – noir – et un empire du bien – blanc, symbole de pureté. Une thématique que l’on trouvait déjà dans les chevaliers de la Table ronde et la quête du Graal. Ne sous-estimons pas l’impact que l'idée de sacrifice et d'engagement total peut avoir dans nos sociétés en quête de sens, ni la force d’attraction que de tels montages et de telles images peuvent exercer sur des jeunes désorientés et désocialisés.»
ERWAN LECOEUR, sociologue
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SCHLEGEL souligne les paradoxes dans l’Église catholique, qui est très conservatrice sur des questions éthiques − pour tout ce qui concerne la morale et la vie humaine − et plutôt progressiste sur le plan social.
 
«Il y a un vrai combat de l’Église catholique contre l’avortement et contre les recherches génétiques sur l’embryon. Là-dessus, il y a un accord de fait avec les fondamentalistes protestants.
 
Autant sur la morale personnelle, l’Église demeure traditionaliste et, disons-le, réactionnaire, autant du point de vue social, c’est plutôt une Église ouverte, qui appelle à la tolérance.»
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LES INFILTRÉS «A L'EXTRÊME DROITE DU PÈRE»
Profitant de la peur de l’immigration et de la résurgence des tensions communautaires, aujourd’hui les jeunesses d’extrême droite se réorganisent.

Pendant 5 mois, Les infiltrés ont enquêté au sein de l’un de ces groupes nationalistes en pleine formation, et partagé le quotidien de ces militants. Cette investigation des Infiltrés met à jour les liens entre certaines paroisses intégristes et une organisation politique basée en France.

Plus surprenant encore, les infiltrés ont enquêté également sur l’une de ces écoles catholiques intégristes privées proche de cette structure.
Chants antisémites, cours d’histoire «revisités», l’endoctrinement semble commencer dès le plus jeune âge.
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