24/08/2009
LES QUATRE PASSIONS DE L'ÂME
Les passions sont, en l’homme, à la charnière entre son animalité et sa rationalité. Elles désignent tout le jeu de ses émotions et de ses sentiments.
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SAINT JACQUES CHAPITRE 3 |
1 Mes frères, qu'il n'y en ait pas tant parmi vous qui s'érigent en docteurs, sachant que nous serons jugés plus sévèrement. 2 Car nous péchons tous en beaucoup de choses. Si quelqu'un ne pèche pas en parole, c'est un homme parfait, capable de tenir aussi tout le corps en bride. 3 Si nous mettons aux chevaux un mors dans la bouche pour nous en faire obéir, nous gouvernons aussi leur corps tout entier. 4 Voyez encore les vaisseaux tout grands qu'ils sont et quoique poussés par des vents impétueux, ils sont conduits par un très petit gouvernail au gré du pilote qui les dirige |
CHAPITRE XIII Quelques moyens pour entrer, par la foi, dans la nuit ou la mortification des sens. Si nous voulons mortifier et apaiser les quatre passions de notre nature : la joie, l'espérance, la crainte et la douleur, puisque de leur concorde et pacification découlent les biens dont nous avons parlé et beaucoup d'autres encore, il faut employer ce qui est un remède total à tous ces maux, la source du vrai mérite et des grandes vertus.
Que l'âme donc s'applique sans cesse non à ce qui est plus facile, mais à ce qui est plus difficile
. Non à ce qui plaît, mais à ce qui déplaît ;
. Non à ce qui console, mais à ce qui est un sujet de désolation ; . Non à ce qui est repos, mais à ce qui donne du travail ; . Non à ce qui est plus, mais à ce qui est moins ; . Non à vouloir quelque chose, mais à ne rien vouloir ; . Non à rechercher ce qu'il y a de meilleur dans les choses, mais ce qu'il y a de pire, et à désirer entrer pour l'amour du Christ dans un dénûment total, un parfait détachement et une pauvreté absolue par rapport à tout ce qu'il y a en ce monde. Il faut embrasser ces pratiques de tout coeur et s'appliquer à y assujettir la volonté. Celui qui s'y soumet avec amour, intelligence et discrétion, ne tardera pas à trouver beaucoup de délices et de consolations.
Il suffit de se conformer fidèlement à ces pratiques pour entrer dans la Nuit des sens. Néanmoins, pour donner de plus amples explications, nous parlerons d'une autre sorte de pratiques qui apprennent à mortifier la concupiscence de la Chair, la concupiscence des yeux et la superbe de la vie, trois choses, au dire de saint Jean (Jean, II, 16), qui occupent le monde et d'où procèdent toutes les autres tendances.
La première consiste à travailler au mépris de soi et à désirer que les autres nous méprisent; cette pratique est contre la concupiscence de la chair.
La seconde consiste à parler de soi-même avec mépris et à travailler à ce que les autres en parlent de même; cette pratique est contre la concupiscence des yeux.
La troisième consiste à avoir de bas sentiments de soi, à se mépriser et à désirer que les autres fassent de même; et cette pratique est contre la superbe de la vie.
Pour terminer ces avis et ces règles de conduite dont nous venons de parler, il nous semble bon de rapporter ici les vers que nous avons placés à l'image de la Montagne représentée au commencement de ce livre. Ils renferment la doctrine nécessaire pour gravir cette montagne qui symbolise l'union parfaite avec Dieu :
Mais s'ils s'adressent à la partie spirituelle et intérieure de l'âme, ils enseignent également à mortifier l'esprit d'imperfection de sa partie sensuelle et extérieure, comme l'indiquent les deux chemins placés de chaque côté de notre image qui figure la montagne de la perfection. C'est dans ce dernier sens que nous les prenons ici. Dans la seconde partie de cette Nuit nous les examinerons dans le sens spirituel.
Voici ces avis :
1. Pour arriver à goûter tout, veillez à n'avoir goût pour rien.
2. Pour arriver à savoir tout, veillez à ne rien savoir de rien. 3. Pour arriver à posséder tout, veillez à ne posséder quoi que ce soit. 4. Pour arriver à être tout, veillez à n'être rien en rien. 5. Pour arriver à ce que vous ne goûtez pas, vous devez passer par ce que vous ne goûtez pas. 6. Pour arriver à ce que vous ne savez pas, vous devez passer par où vous ne savez pas. 7. Pour arriver à ce que vous ne possédez pas, vous devez passer par où vous ne possédez pas. 8. Pour arriver à ce que vous n'êtes pas, vous devez passer par ce que vous n'êtes pas. MOYEN DE NE PAS EMPÊCHER LE TOUT
1. Quand vous voulez vous arrêter à quelque chose, vous cessez de vous abandonner au tout.
2. Car pour venir du tout au tout, il faut se renoncer du tout au tout. 3. Et quand vous viendrez à avoir tout, il faut l'avoir sans rien vouloir. 4. Car si vous voulez avoir quelque chose en tout, vous n'avez pas purement en Dieu votre trésor. C'est dans ce dénûment que l'esprit trouve sa paix et son repos. Comme il ne désire rien, rien d'en haut ne le fatigue, rien d'en bas ne l'opprime, car il est dans le centre de son humilité ; si au contraire il désire quelque chose, c'est cela même qui est pour lui fatigue et tourment.
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CHAPITRE XV Déclaration des autres vers de ce Cantique. «Oh ! l'heureux sort ! Je sortis sans être vue, Tandis que ma demeure était déjà en paix». L'âme se sert d'une métaphore pour montrer le triste état de captivité où elle était; aussi elle regarde comme un heureux sort d'en avoir été délivrée sans qu'aucun de ses geôliers l'en empêchât. Par suite en effet du péché originel, l'âme est vraiment captive dans ce corps mortel, et y est assujettie à ses passions et aux tendances de sa nature. Une fois délivrée de leur tyrannie, elle proclame l'heureux sort qu'elle a de sortir sans être vue, c'est-à-dire sans en être empêchée ni retardée. Mais ce qui lui avait servi, c'est de sortir par une Nuit obscure, c'est-à-dire qu'elle avait renoncé à tous ses attraits et mortifié toutes ses tendances, comme nous l'avons dit. Cette réflexion: «tandis que ma demeure était déjà en paix», signifie que la partie sensitive, ou demeure de toutes les tendances, était en paix, parce qu'elle les avait déjà domptées et endormies. Et, en effet, tant que nos tendances ne sont pas endormies par la mortification des sens et que les sens ne sont pas en paix et n'ont pas cessé leur guerre à l'esprit, l'âme ne parviendra pas à cette véritable liberté qui lui permettrait de jouir de l'union avec son Bien |
OU L'ON TRAITE DE LA PURGATION ET DE LA NUIT ACTIVE DE LA MÉMOIRE ET DE LA VOLONTÉ. — ON ENSEIGNE AUSSI À L'ÂME LA MANIÈRE DE SE CONDUIRE À L'ÉGARD DES ACTES DE CES DEUX PUISSANCES, POUR PARVENIR A L'UNION DIVINE.
CHAPITRE V Des biens différents que la destruction des espèces naturelles de la mémoire apporte à l'âme. Les inconvénients que nous venons de remarquer nous font connaître, par la science des contraires , les avantages que la destruction des espèces naturelles de la mémoire procure à l’âme.
. En premier lieu, étant délivrée du trouble et des mouvements que les opérations de la mémoire lui causaient, elle jouit d'une paix agréable et d'une grande pureté de conscience : ce qui la dispose à la sagesse tant divine qu'humaine, et à la pratique des vertus chrétiennes et morales.
. En second lieu, l'âme est exempte des suggestions, des tentations et des impressions du démon, qui emploie les images de la mémoire pour la tenter, et pour la jeter en quelque impureté et en quelque péché, comme nous avons dit, selon le langage du prophète-roi : Ils ont pensé au mal, ils en ont parlé (Psal., LXXII, 8). Or, le démon n'a plus ce pouvoir lorsqu'on a détruit ces idées.
. Troisièmement, cet oubli prépare l'âme à recevoir les opérations et les lumières du Saint-Esprit, qui se retire, comme dit le Sage, des pensées folles et impures (Sap., I, 5).
Mais quand l'homme spirituel ne recueillerait point d'autre fruit d'avoir purgé sa mémoire de ses espèces, que de se délivrer de ses peines et de ses passions, il serait assurément bien récompensé ; puisque d'ailleurs ces mouvements et ce trouble ne servent de rien à l'âme pour détourner les accidents qui lui arrivent, ni pour apaiser la douleur qu'elle en conçoit. C'est dans ce sens que David dit que l'homme passe comme une vaine image, et qu'il se trouble inutilement (Psal., XXXVIII, 7), parce que le trouble ne lui peut être d'aucune utilité. De sorte que, si tout le monde se renversait, ce serait en vain qu'on s'en troublerait, et l'âme en recevrait plutôt du mal que du bien; au lieu que, si elle supportait paisiblement tout ce désordre, non-seulement elle en profilerait davantage, mais elle jugerait encore plus sainement des adversités, et y apporterait le remède convenable avec plus de facilité et d'efficacité.
Salomon était sans doute bien informé de la perte que ce trouble cause, et du fruit que cette paix produit, lorsqu'il disait : J'ai reconnu qu'il n'est rien de meilleur que de conserver la joie de son cœur et de faire tout le bien qu'on peut en sa vie (Eccl., III, 12), pour nous apprendre qu'en tous les événements les plus contraires, il vaut mieux nous réjouir que nous affliger, de peur de perdre le calme de l'esprit et la douceur intérieure qui nous aident à porter patiemment la bonne et la
mauvaise fortune. Or, il est constant que personne n'entrera dans cette agréable tranquillité sans sortir des idées et des opérations de sa mémoire, et sans se soustraire aux occasions de voir, d'entendre ce qui se passe, et de converser avec le monde. Nous sommes naturellement si fragiles et si enclins aux choses extérieures, qu'encore que nous nous soyons accoutumés et exercés à nous en priver, néanmoins si nous envisageons ce que la mémoire nous présente, à peine pourrons-nous éviter la rencontre de quelque objet qui aura la force d'interrompre la paix de notre cœur, de nous jeter dans quelque fâcheuse altération, comme le prophète Jérémie craignait de l'éprouver : Je me souviendrai des créatures, dit-il, et mon âme séchera en moi-même (Thren., III, 20). |
CHAPITRE XVI L'explication de la joie, qui est la première affection de la volonté, et la distinction des sujets qui excitent la joie dans la volonté. La joie, qui est la première des passions de l’âme et désaffections de la volonté, n'est autre chose, dans le sens que nous lui donnons ici, qu'une satisfaction de la volonté, jointe à l'estime de quelque objet que l'esprit juge être convenable. Car jamais la volonté ne se délecte que dans les choses qui lui paraissent avoir du prix et de l'agrément. Ce qui doit s'entendre de la joie active que l'âme goûte lorsqu'elle comprend le sujet de son contentement, et qu'il est en son pouvoir de s'y plaire ou de ne s'y plaire pas. La joie passive est différente en ce que l'âme en est comblée quelquefois sans savoir d'où elle vient, et sans pouvoir se la procurer ou ne se la procurer pas. Il s'agit ici de la joie active que la volonté reçoit des choses qui lui sont connues. Cette joie peut naître de six sortes de biens ; savoir : des biens naturels, des biens sensuels, des biens moraux, des biens surnaturels et des biens spirituels. Nous parlerons de chacun en son rang, afin que la volonté se conforme à la raison, et que, sans s'embarrasser de ces choses, elle ne mette point la solidité de sa joie en d'autres objets qu'en Dieu..
Mais, pour établir cette doctrine, il faut présupposer un fondement, sur lequel nous devons nous appuyer sans cesse, afin de référer à Dieu seul toute la joie que ces biens peuvent causer ; le voici : la volonté ne doit jamais accepter que la joie qui lui vient des choses qui regardent la gloire de Dieu. De plus, elle doit être persuadée que, garder les commandements de Dieu, et le servir avec constance et avec fidélité, selon les maximes les plus sévères de l'Évangile, c'est le plus grand honneur que nous puissions lui procurer; enfin que tout ce qui n'est pas renfermé dans ces bornes eut de nulle valeur et de nulle utilité. |
Entrée dans la nuit obscure de la volonté – Des diverses affections de la volonté 2. La force de l'âme consiste dans ses puissances, dans ses passions89 et dans ses appétits, qui tous sont gouvernés par la volonté. Lors donc, que la volonté dirige vers Dieu ses puissances, ses passions et ses appétits, etn les détournant de tout ce qui n'est pas Dieu, elle garde pour Dieu la force de l'âme et se porte ainsi à l'aimer de toute sa force. Pour que l'âme puisse en venir là, il est indispensable que la volonté soit purifiée de toutes ses affections désordonnées, qui l'empêchent de garder pour Dieu toute sa force.. Les affections ou passions sont au nombre de quatre : la joie, l'espérance, la douleur et la crainte. Lorsque l'homme règle ces passions, en les référant à Dieu, de façon qu'il ne se réjouisse plus de ce qui va purement à l'honneur et à la gloire de Dieu, qu''il n'espère rien hors de là, qu'il ne s'afflige que par rapport à cela, qu'il ne craigne que Dieu et pas autre chose, nul doute qu'il ne dirige vers Dieu la force et la capacité de son âme et qu'il ne les garde pour Lui seul. En effet, plus l'âme se réjouit en autre chose, moins elle applique sa joie à Dieu ; plus elle espère autre chose, moins elle espère Dieu, ; et ainsi du reste. |
4. Les quatre passions que nous avons énumérées règnent d'autant plus en l'âme et lui font une guerre d'autant plus violente que la volonté est moins fortement établie en Dieu et qu'elle est plus dépendante des créatures, car alors elle se réjouit très facilement de ce qui ne mérite pas sa joie, elle espère ce qui ne lui apporte aucun avantage, elle s'afflige de ce dont, peut-être, elle devrait se réjouir, et craint là où il n'y a rien à craindre. |
5. De ces affections, lorsqu'eles sont désordonnées, naissent dans l'âme, tous les penchants mauvais et toutes les imperfections ; d'elles aussi, qand elles sont réglées et ordonnées, procèdent toutes les vertus. De plus, il faut le remarquer, à mesure que l'une d'elles s'ordonne et se règle, toutes les autres se règlent de même. En effet, ces quatre passions de l'âme sont tellement jointes les unes aux autres, elles sont en si parfaite harmonie les unes avec les autres que là où l'une d'elles se porte actuellement, là se portent virtuellement les trois autres Au contraire, si l'une d'elles bât actuellement en retraite, les autres reculent virtuellement, dans une égale proportion. La volonté se réjouit-elle de quelque chose, elle l'espére nécessairement dans la même proportion et la douleur ainsi que la crainte suivent virtuellement. De même à mesure que la volonté retire son goût de cet objet, elle perd à son sujet la douleur et la crainte, elle en retire auss son espérance. La volonté avec ses quatre passions, se trouve en quelque manière représentée par cette figure de quatre animaux qu'Ézéchiel contempla dans une vision. C'était un corps qui avait quatre faces. Les ailes de l'un étaient jointes aux ailes de l'autre, et chacun marchait droit devant sa face, et ils ne se tournaient point en marchant (Ez 1, 8-9). De même, les ailes de ces affections sont tellement jointes les unes aux autres que, de quelque côté que l'une porte actuellement sa face, c'est-à-dire son opération, les autres s'y dirigent virtuellement. L'une s'abaisse-t-elle, toutes s'abaissent ; l'une s'élève-t-elle, toutes s'élèvent. Où se porte l'espérance, là se porteront la joie, la crainte et la douleur. Revient-elle sur ses pas, les autres reviendront. Et ainsi du reste. |
6. Remarquons bien ceci. Là où se dirigera l'une de ces passions, toute l'âme, la volonté et les autres puissances se dirigeront de même. Toutes les puissances vivront captives de cette passion, et les trois autres passions s'uniront à la première pour charger l'âme de leurs liens ; elles l'empêcheront de voler vers la liberté et le repos de la contemplation pleine de douceur, vers l'union. C'est pour cela que Boèce nous déclare que : si nous voulons connaître la vérité dans la lumière, nous devons rejeter loin de nous, la joie, l'espérance, la crainte et la douleur.
Et en effet, tant que ces passions règnent dans une âme, elles lui enlèvent la tranquillité et la paix que requiert l'acquisition de la sagesse, soit naturelle soit surnaturelle.
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CHAPITRE XIX Dommages auxquels s'expose l'âme qui place sa joie dans les biens temporels. 4. Or, ni la sainteté, ni la rectitude dujugement n'empêchera l'homme de tomber dans cet inconénient, s'il laisse ses désirs et sa joie s'attacher aux biens temporels. C'est pour ce motif que Dieu dit par a prononcé par la bouche de Moïse cet avertissement :
Cela s'adressait spécialement à ceux qui avaient à remplir les fonctions de juges, et qui, pour ce motif, devaient avoir le jugement net et lumineux, chose impossible si l'on est sujet à la convoitise et si l'on prend plaisir à recevoir des présents.
C'est pour cela aussi que Dieu avait donné l'ordre à Moïse de confier les fonctions de juges à ceux qui avaient l'avarice en horreur, afin que chez eux le jugement ne fût pas corrompu par la satisfaction de leurs passions (Ex. 18,21-22). Aussi n'est-il pas dit seulement que les juges ne devaient pas aimer l'avarice, mais qu'ils devaient l'avoir en horreur. C'est que pour se défendre parfaitement d'une affection , il faut s'appuyer sur sa détestation, combattant ainsi une affection par son contraire. D'où vient que le prophète Samuel fut constamment un juge intègre et éclairé, si ce n'est, comme il le dit lui-même dans le livre des Rois (1 R 12,3) de ce qu'il n'avait jamais reçu de présents de qui que ce fût. |
CHAPITRE XXIX Avantages du renoncement à la joie qui découle des biens de l'ordre moral. 2. Le second avantage, c'est qu'on réalise alors les bonnes oeuvres d'une manière plus accomplie et plus parfaite, ce qui n'a pas lieu quand on y prend une joie excessive et un goût désordonné. En effet, par suite de cette joie excessive, la faculté irascible et la concupiscible sont tellement satisfaites qu'elles ne laissent plus à la raison son libre exercice. De là, d'ordinaire, beaucoup d'inconstance dans les projets et les bonnes oeuvres : on laisse les uns pour prendre les autres, on commence et on ne termine pas. C'est qu'on agit par goût personnel, et comme le goût est changeant (chez certains tempéraments plus que d'autres), quand il vient à faire défaut, la bonne oeuvre est abandonnée, ainsi que le projet d'abord conçu, et cela en choses importantes. Chez ces personnes, les joies prises dans la bonne oeuvre en est tout l'intérêt et toute la vigueur. Une foi la joie éteinte, l'oeuvre elle-même s'éteint et meurt, en sorte que l'on ne persévère pas. C'est de ceux-là que le Christ dit dans l'évangile que :
La raison en est qu'ils n'avaient pour toute vigueur et toute racine qu'une vaine joie. Rejeter cette joie et en séparer sa volonté devient, au contraire, une source de persévérance et de réussite. L'avantage dont nous parlons est donc considérable, comme l'est aussi le dommage opposé. L'homme sage attache ses regards sur la substance de la bonne oeuvre et sur les avantages qu'elle présente, et non sur la saveur et le plaisir qu'elle procure. De cette façon, il ne donne pas des coups en l'air, et par là même qu'il ne donne pas à la bonne oeuvre un tribut de propre satisfaction, il en tire une joie durable.
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CHAPITRE XX «Ondes, brises, feux très ardents,
Et vous frayeurs des nuits dépourvues de sommeil».
9. Les quatre interpellations s'adressent aux mouvements qui naissent des quatre passions : la douleur, l'espérance, la joie et la crainte.
Par les "ondes", il faut entendre les impressions de la douleur et de l'afflixion, qui pénètrent dans l'âme semblables à des eaux qui débordent. David s'écriait, s'adressant à Dieu :
Par les "brises", il faut entendre les sentiments d'espérance qui, semblables au souffle de la brise, volent par le désir vers le bien qui leur manque. D'où vient que David disait encore :
Les "feux très ardents"représentent le sentiment de la joie, qui enflamme le coeur à la façon du feu. C'est ce qui faisait dire au même David :
Ou en d'autres termes : la joie s'embrasera dans ma méditation.
Les "frayeurs des nuits dépourvues de sommeil" se doivent entendre des impressions de la quatrième passion, la crainte. Les épouvantes qui se produisent avant l'entrée au mariage spirituel sont souvent extrêmement vives. Elles ont quelquefois pour auteur Dieu Lui-même, qui s'apprête à gratifier l'âme de quelque faveur signalée. On éprouve alors des craintes et des frayeurs dans l'esprit, des défaillance dans la chair et dans les sens, parce que la nature n'a pas encore été fortifiée, perfectionnée, et qu'elle n'est pas habituée à recevoir des graces de cette sorte.
D'autres fois, ces épouvantes seront causées par le démon, qui guette le moment où Dieu attire l'âme en Lui-même par un recueillement plein de suavité. Cet esprit méchant est dévoré d'envie à la vue de la paix et de la félicité dont jouit cette âme. Il s'efforce donc d'exiter en elle une vive épouvante, afin de troubler son bonheur. Ce sont quelquefois de véritables menaces qu'il fait retentir dans son esprit. Se voit-il dans l'impossibilité de pénétrer jusqu'à l'intérieur de cette âme, à cause de la profondeur de son recueillement et de son union à Dieu,il tâche, du moins, de lui susciter des distractions par le dehors, en excitant dans sa partie sensitive des divagations et des angoisses, ou bien des douleurs physiques et des épouvantes, afin d'inquiéter l'épouse et, s'il se peut, la tirer de la chambre nuptiale.
Ces épouvantes sont appelées "frayeurs des nuits" parce qu'elles procèdent des démons qui s'en servent pour répandre les ténèbres dans l'âme et obscurcir la divine lumière dont elle jouit.
Elles sont dites encore "frayeurs des nuits dépourvues de sommeil", parce qu'elles font sortir l'âme de son doux sommeil intérieur et parce que les démons, aueurs de ces épouvantes, veillent continuellement pour les faire naître. C'est passivement, comme je l'ai dit, que ces frayeurs, qu'elles procèdent de Dieu ou du démon, s'emparent de l'esprit des personnes déjà spirituelles. Je ne dis rien ici des frayeurs naturelles, parce qu'elles n'ont pas de prise sur ces personnes. Quant aux épouvantes spirituelles que je viens de décrire, elles sont propres aux personnes qui s'adonnent à la vie de l'esprit.
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CHAPITRE XXVIII
«Avec mon fond à son service»
4. Par son "fonds", elle entend ici tout ce qui tient à sa partie sensitive, c'est-à-dire le corps, avec ses sens et ses facultés tant intérieures qu'extérieures, les quatre passions de l'âme, les appétits naturels, et le reste. Elle déclare que tout ce fonds de l'âme est, lui aussi, employé au service de son bien-aimé, de même que la partie raisonnable et spirituelle dont il a été parlé au vers précédent. Son corps est maintenant appliqué à Dieu, puisque les opérations de ses sens intérieurs et extérieurs sont dirigés vers Lui. Les quatre passions de l'âme n'ont plus que Dieu pour unique objet: l'âme ne se réjouit qu'en Dieu, elle n'espère qu'en Dieu, elle ne craint que Dieu, elle ne s'afflige que selon Dieu. Tous ses appétits et tous ses soins vont uniquement à Dieu.
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CHAPITRE XXXX
«Le siège enfin avait cessé»
Par le siège, l'âme entend l'ensemble de ses passions et de ses appétits naturels, qui, aussi longtemps qu'ils ne sont pas vaincus et amortis, l'environnent et l'assaillent tantôt d'un côté, tantôt d'un autre. En disant que le siège n'existe plus, elle veut dire que ses passion sont asujetties à la raison et que ses appétits sont mortifiés.
Elle représente à l'Epoux que le siège des passions n'étant plus là pour faire obstacle, il est raisonnable de lui accorder les faveurs qu'elle sollicite. De fait, tant que les quatre passions ne sont pas réglées selon ieu et que les appétits ne sot ni purifés ni mortifiés, l'âme est incapable de voir Dieu.
Elle continue :
«Et voici que les cavaliers,
Lorsqu'ils voyaient les eaux, maintenant descendaient».
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11/08/2009
MYSTÈRE DU MAL
1. LUCIFER ET SATAN DANS L'HISTOIRE |
2. LES «FUMÉES DE SATAN» ET LES LUTTES DE L’ÉGLISE |
3. PAROLES D'EXORCISTES |
4. LE MYSTÈRE DU MAL |
5. EXORCISME, EXORCISTES |
6. DÉMON ET VIE SPIRITUELLE |
Vidéos-conférences avec le Père JEAN RÉGIS FROPO, prêtre exorciste du diocèse de FRÉJUS -TOULON
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Qui est le démon ?
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LES MÉDIUMS PEUVENT-ILS PRÉDIRE NOTRE AVENIR ?
Le Père FROPO, prêtre exorciste du diocèse de Fréjus-Toulon, vient nous mettre en garde contre le recours aux différentes pratiques de mancie destinées à connaître l’avenir.
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V- QUI A LE POUVOIR DE GUÉRIR ? - Le yoga est aujourd’hui perçu comme un sport permettant de se détendre, mais il n’est pas seulement cela.
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III - Lorsque l’on vient de perdre un être cher, il est tentant de vouloir à nouveau lui parler, communiquer avec lui. Le Père FROPO, prêtre exorciste du diocèse de Fréjus-Toulon, nous aide à faire la distinction entre être en communion avec les personnes que nous avons perdues et chercher à rentrer en communication.
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IV - Le mystère du mal : Qu’y a-t-il après la mort ?
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Vidéos-conférences avec le Père SAMUEL ROUVILLOIS DE LA COMMUNAUTÉ SAINT JEAN LES CONFÉRENCES DE SAMARIE «LE SPIRITISME»
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Vidéos-conférences avec le Père RAYMOND HALTER
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Vidéos-conférences avec le Père MAXIME D'ARBAUMONT
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«On peut l’appeler père, mais pas papa : ce nom est réservée à sa fille MARIE CLOTILDE. Le père MAXIME D’ARBAUMONT est un homme qui ne fait rien comme les autres. Lorsque sa fille a donné le jour à un garçon, premier de ses quatre enfants, ses compagnons de séminaire ont plaisanté qu’il était devenu grand-père avant même d’être père.
Entretien avec le père MAXIME D’ARBAUMONT, curé de la paroisse Saint Dominique. Le père MAXIME D’ARBAUMONT a été appelé à devenir prêtre après une expérience très douloureuse, qu’il a surmontée avec l’aide du CHRIST. Après vingt ans de mariage, sa femme est morte d’un cancer à l’âge de 45 ans. Pendant trois ans et demi, elle a souffert jusqu’à la limite de ses forces. C’est en recevant chaque jour le Corps du CHRIST qu’elle a trouvé la paix et même la joie. Cet amour et ce soutien qu’il a trouvé dans le CHRIST, le père MAXIME D’ARBAUMONT a voulu le partager avec d’autres. Ce n’était pas un sentiment nouveau pour lui. Il a été élevé par des parents pleins d’amour : amour pour leurs enfants, pour les pauvres et pour Dieu. Et il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie à ceux qu’on aime». Dix ans après son veuvage, le père MAXIME D’ARBAUMONT est rentré au séminaire : «Le Seigneur m’appelait si fort que je n’ai pas songé à me remarier». Le CHRIST a dit : «Je veux que ma joie soit en vous et qu’elle soit parfaite». Et le père MAXIME D’ARBAUMONT éprouve cette joie, «une joie si grande qu’elle me dépasse et que parfois, en célébrant la messe, les larmes me viennent aux yeux». Vous pouvez contacter le Père MAXIME D'ARBAUMONT, prêtre exorciste à Paris, directeur de l'Accueil Saint-Michel.
6 rue Villermé Paris 11. 01-46-33-65-66. |
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24/07/2009
LE CULTE DES IMAGES RACONTE
IMAGES TAILLÉES DANS LA BIBLE
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«20, 3-4 Vous n’aurez point de dieux étrangers devant moi. Vous ne ferez point d’image taillée, ni aucune figure de tout ce qui est en haut dans le ciel, et en bas sur la terre, ni de tout ce qui est dans les eaux sous la terre».
EXPLICATIONS ICI :
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«18 Tu feras deux chérubins d'or; tu les feras d'or battu, aux deux extrémités du propitiatoire.
19 Fais un chérubin à l'une des extrémités et un chérubin à l'autre extrémité; vous ferez les chérubins sortant du propitiatoire à ses deux extrémités». |
8 Et Yahweh dit à Moïse: «Fais-toi un serpent brûlant et place-le sur un poteau; quiconque aura été mordu et le regardera, conservera la vie.»
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Chapitre 6.
[...]
18 Le bois de cèdre à l'intérieur de la maison était sculpté en coloquintes et en fleurs épanouies; tout était cèdre; on ne voyait pas la pierre. [...]
23 Il fit dans le sanctuaire deux chérubins de bois d'olivier sauvage, ayant dix coudées de haut.
24 Une des ailes de chaque chérubin avait cinq coudées, et la deuxième aile du chérubin avait cinq coudées; il y avait dix coudées de l'extrémité d'une de ses ailes à l'extrémité de l'autre. 25 Le second chérubin avait aussi dix coudées. Même mesure et même forme pour les deux chérubins. 26 La hauteur d'un chérubin était de dix coudées; et de même pour le deuxième chérubin. 27 Salomon plaça les chérubins au milieu de la maison intérieure, les ailes déployées; l'aile du premier touchait à l'un des murs, et l'aile du second chérubin touchait à l'autre mur, et leurs autres ailes se touchaient, aile contre aile, vers le milieu de la maison. 28 Et Salomon revêtit d'or les chérubins. 29 Il fit sculpter en relief, sur tous les murs de la maison, tout autour, à l'intérieur comme à l'extérieur, des chérubins, des palmiers et des fleurs épanouies.
30 Il revêtit d'or le sol de la maison, à l'intérieur comme à l'extérieur. 31 Il fit à la porte du sanctuaire des battants de bois d'olivier sauvage; l'encadrement avec les poteaux prenait le cinquième du mur.
32 Sur les deux battants en bois d'olivier sauvage, il fit sculpter des chérubins, des palmiers et des fleurs épanouies, et il les revêtit d'or, étendant l'or sur les chérubins et sur les palmiers. 33 De même il fit, pour la porte du temple, des poteaux de bois d'olivier sauvage, qui prenaient le quart du mur, 34 et deux battants en bois de cyprès; le premier battant était formé de deux feuillets qui se repliaient; le deuxième battant était pareillement formé de deux feuillets qui se repliaient. 35 Il y sculpta des chérubins, des palmiers et des fleurs épanouies, et il les revêtit d'or, adapté à la sculpture. 36 Il bâtit le parvis intérieur de trois rangées de pierres de taille et d'une rangée de poutres de cèdre. [...]
Chapitre 7. [...]
--Mobilier du Temple.--
[...]
29 sur les panneaux qui étaient entre les châssis, il y avait des lions, des taureaux et des chérubins; et sur les châssis, par en haut, un support, et au-dessous des lions, des taureaux et des chérubins pendaient des guirlandes. [...] |
1er SIÈCLE
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Le plus ancien témoignage écrit(et il en existe d’autres), rapportant que saint Luc a peint les traits physiques de Notre Dame, remonte à 520 environ, ce qui n’est pas si mal si l’on songe que la plupart des documents des auteurs latins que nous possédons aujourd’hui remontent au neuvième, dixième ou onzième siècle. Il s’agit du témoignage de Theodorus lector, lecteur à Sainte Sophie de Constantinople qui écrit :
«Eudoxie envoya à Pulchérie, de Jérusalem, l’image de la Mère de Dieu qu’a peinte l’évangéliste Luc» (Theodorus Lector, Historia Ecclesiastica, 1,5 – in Patrologia Graeca : LXXXV, 165).
Eudoxie était la femme de l’empereur régnant d’Orient Théodose II (401-450) et Pulchérie, la sœur de ce même empereur.
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La première s’était rendue en Terre Sainte pour accomplir un vœu et puisqu’il est connu par ailleurs qu’elle était de retour à Constantinople en 439, le mot «envoya» implique que l’image arriva à Constantinople avant cette date. Sainte Pulchérie avait fait construire trois églises à Constantinople et dans la plus importante, celle des Hodigoi, elle fit installer avec honneur le portrait envoyé par sa belle sœur et appelé dès lors Hodigitria.
D’autres sources nous informent que cette image était peinte à l’encaustique sur une grande et lourde planche de bois et qu’il y a eu lieu de penser qu’il s’agissait d’une de ces imagines clipeatae, si appréciées à l’époque impériale, qui consistaient en une pièce de bois ronde portant la tête seule, peinte plus grande que nature. Il semble ajoute-t-elle qu’à Constantinople elle ait été «complétée» par des artistes locaux qui auraient inséré ce visage dans un tableau plus important comprenant aussi l’enfant Jésus.
Vénérée avec une intense dévotion par des foules venues même de Russie, d'Égypte ou de la Péninsule Ibérique, elle fut jusqu’en 1453 protagoniste de rites particuliers et couverte d’honneurs. A cette date les Turcs, ayant pris Constantinople, la brisèrent à coups de hache et la jetèrent dans les eaux du Bosphore. Heureusement diverses copies en avaient été faites.
L’une d’elles «la Vierge de la Passion» œuvre de l’artiste Grégoire est vénérée à Moscou et a été l’objet de miracles, mais la plus célèbre au monde est l’image connue sous le nom de «Notre Dame du Perpétuel Secours» aujourd’hui à l’égliseSaint Alphonse à Rome où elle est arrivée à la suite d’un nombre extraordinaire de prodiges, cause et conséquence de miracles exceptionnels que nous rapporte l’abbé Nicolas Pinaud dans le numéro 41 du «Sel de la Terre».
Selon des traditions, Saint Luc a peint à trois reprises la Vierge, ouvrant la voie aux icônes peintes. C’est à l’une de ces icônes, acquise en Palestine par la femme de Théodose II et rapportée à Constantinople, que remonterait le type, très populaire, de la «Vierge Hodigitria», Vierge qui indique la Voie (le Christ enfant sur le bras gauche, la main droite ramenée devant le buste, désignant le Christ).Plusieurs icônes sont traditionnellement attribuées à Saint Luc. Entre autres, les icônes Russes de la Vierge de Vladimir, de Jérusalem, de Tikhvine, de Smolensk, ainsi que, en Pologne, la Vierge de Czestochowa. Les icônes russes de la Vierge correspondent à des compositions iconographiques différentes. |
En grec, la langue des évangiles, le mot poisson s'écrit s'écrit ΙΧΘΥΣ ou IXTHYΣ . La transcription en latin donne «ichtus». Chacune de ces lettres est la première de ces mots :
I de Iessous > Jésus
CH de CHristos > Christ TH de THéou > Dieu Y de hYios > Fils S de Soter > Sauveur On peut résumer cette formule par « Jésus Christ le sauveur et le fils de Dieu». |
Le poisson, comme tout bon Chrétien, a toujours les yeux ouverts et est le seul animal dont la croissance ne s'arrête jamais, à l'image de la foi du Chrétien. D'autre part, le poisson était autrefois le symbole de l'eau du baptême.
L'ichtus est un symbole représentant un poisson formé de deux arcs. Les premiers chrétiens persécutés par les autorités romaines l'utilisaient comme code secret pour se reconnaître entre eux ; lors des rassemblements, les premiers chrétiens à arriver traçaient une courbe sur une roche, un arbre ou au sol, et les suivants traçaient une seconde coube, complétant l'ichtus et confirmant ainsi leur identité. À l'époque, les grecs utilisaient aussi un symbole similaire pour indiquer des funérailles, donc utiliser l'ichtus donnais une légitimité apparente aux rassemblements chrétiens.Dans la culture juive biblique, l'eau évoque la bénédiction de Dieu, comme cette eau qui fait fleurir le désert, et calme notre soif. Le poisson est l'image même de la créature qui vit tout entièrement plongée dans l'eau, c'est ainsi une image du croyant qui vit tout entier plongé dans la bénédiction de Dieu. Dans la culture grecque le dauphin (que l'on considérait comme un poisson) était l'image du sauveur puisqu'il arrivait que des dauphins sauvent des naufragés en les portant jusqu'à la rive. |
IIème SIÈCLE
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LE CHRISME
Le chrisme est formé des lettres khi (X) et rhô (P) ; ces majuscules grecques sont les premières lettres du mot Christ ; les lettres alpha et omega signifient que le Christ est à l'origine de toute chose. |
9 Et Moïse dit à Josué: «Choisis-nous des hommes, et va combattre Amalec ; demain je me tiendrai sur le sommet de la colline, le bâton de Dieu dans ma main» 10 Josué fit selon que lui avait dit Moïse, il combattit Amalec. Et Moïse, Aaron et Hur montèrent au sommet de la colline. 11 Lorsque Moïse tenait sa main levée, Israël était le plus fort, et lorsqu'il laissait tomber sa main, Amalec était le plus fort. 12 Comme les mains de Moïse étaient fatiguées, ils prirent une pierre, qu'ils placèrent sous lui, et il s'assit dessus ; et Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre; ainsi ses mains restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil. 13 Et Josué défit Amalec et son peuple à la pointe de l'épée. 14 Yahweh dit à Moïse: «Ecris cela en souvenir dans le livre, et déclare à Josué que j'effacerai la mémoire d'Amalec de dessous le ciel» |
3 «Ne faites point de mal à la terre, ni à la mer, ni aux arbres, jusqu'à ce que nous ayons marqué du sceau, sur le front, les serviteurs de notre Dieu». |
4 et on leur ordonna de ne point nuire à l'herbe de la terre, ni à aucune verdure, ni à aucun arbre, mais seulement aux hommes qui n'ont pas le sceau de Dieu sur leur front. |
1 Je regardai encore et voici que l'Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front. |
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TERTULLIEN (Quintus Septimus Florens Tertullianus), Père de l'Eglise(155/222-+)
«Au moment de sortir et dans nos déplacements, au début et à la fin de toutes nos activités, au moment de nous habiller et de nous chausser, au bain, à table, en allumant les lumières, quand nous nous couchons, quand nous nous reposons, à chacune de nos activités, nous nous marquons le front avec le signe de la Croix» Les chrétiens sont appelés les «adorateurs de la croix» (Tertullien)
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IIIème SIÈCLE
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CONSTANTIN 1er
(Flauius Valerius Aurelius Constantinus) 272/337
Premier empereur romain à se convertir au Christianisme; marque la fin d'une ère de persécution des chrétiens et aide l'Eglise chrétienne à prendre son essor
Dès le triomphe du christianisme sous Constantin (280/337), se développe la coutume de représenter le Christ et les saints et de placer ces images dans les églises.
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SAINT BASILE DE CÉSARÉE, Père et Docteur de l’Église (329/379)
Dans son panégyrique du martyr Barlaam, exhortait les peintres chrétiens à glorifier par leurs œuvres ce grand saint :
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«Venez à mon aide, peintres fameux des exploits héroïques. Rehaussez par votre art l'image imparfaite de ce stratège ; faites briller avec les couleurs de la peinture l'athlète victorieux que j'ai représenté avec trop peu d'éclat ; je voudrais être vaincu par vous dans le tableau de la vaillance du martyr : je me réjouirais d'être aujourd'hui surpassé par votre talent.
Montrez-nous le lutteur brillamment en votre image ; montrez-nous les démons poussant des hurlements, car ils sont aujourd'hui, grâce à vous, abattus par les victoires des martyrs ; faites-leur voir encore cette main ardente et victorieuse. Et représentez aussi sur votre tableau Celui qui préside aux combats et donne la victoire, le Christ» (Oratio in S.Barlaam P.G. XXXI, col. 488-489).
Une autre parole de St. Basile eut une fortune particulière et devint l'un des arguments traditionnels les plus décisifs pour les défenseurs des images sacrées :«L'honneur rendu à l'image passe à celui que l'image représente» (De Spiritu Sancto, XVIII 45, P.G. 32, col. 149 C) |
VIe SIÈCLE
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LÉONCE, ÉVÊQUE DE NEAPOLIS A CHYPRE «Je représente le Christ et sa passion dans les églises et les maisons et sur les places publiques, et sur les images, sur la toile, dans les celliers, sur les vêtements, en tout lieu, pour qu'en les voyant, nous nous souvenions... Car nous autres, les chrétiens, possédant des images du Christ, c'est le Christ que nous baisons intérieurement et ses martyrs... Celui qui craint Dieu honore par conséquent et vénère et adore comme Fils de Dieu le Christ notre Dieu, et la représentation de sa croix et les images de ses saints» (Cité au 2nd Concile de Nicée, P.G. XCVIII, col. 1600). |
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SAINT GRÉGOIRE LE GRAND, Pape et Docteur de l’Église (590/604)
Invitait Sérénus, évêque de Marseille, à remettre dans les églises les icônes qu'il avait fait enlever : «Ce n'est pas sans raison que l'antiquité a permis de peindre dans les églises la vie des saints. En défendant d'adorer ces images, vous méritez l'éloge ; en les brisant, vous êtes dignes de blâme. Autre chose est d'adorer une image, autre chose d'apprendre par le moyen de l'image à qui doivent aller nos adorations. Or ce que l’Écriture est pour ceux qui savent lire, l'image l'est pour les illettrés...» (SAINT GRÉGOIRE Epist. 1. 9 épist. IX P.L. LXXVII col. 949). |
VIIe SIÈCLE :
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Les abus
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SAINT ANASTASE LE SINAÏTE(?/700) «Beaucoup pensent, que le baptême est suffisamment honoré par ceux qui entrent dans une église, baisant toutes les icônes, sans prêter attention à la liturgie et au service divin». |
Le synode en Trullo en 691 et les icônes |
Le concile in Trullo ou Quinisexte se réunit de 691 à 692 dans la prolongation des IIe et IIIe conciles œcuméniques de Constantinople, réunis en 553 puis en 680-681. Convoqué à l'initiative du seul l'empereur Justinien II, il ne rassemble que des évêques orientaux, et son but principal est la réforme des mœurs du clergé.
Le concile s'ouvre à l'automne 691 dans une salle à coupole du palais impérial, d'où le nom de in Trullo. Il rassemble 220 évêques, dans leur grande majorité (183) issus du patriarcat de Constantinople.
Le canon 82 du synode de Trullo semble indiquer que déjà à cette époque existaient des discussions sur le culte des icônes. Le texte du document se réfère à l'image de Christ, qui implique, selon les Pères du concile, une confession de foi dans le caractère historique du mystère de l'incarnation.
Le concile in Trullo déclare les images vénérables, mais prescrit de ne plus représenter Jésus-Christ sous la forme d'un agneau : « ...Nous décrétons de représenter désormais sur les images le Christ notre Dieu dans sa figure humaine (et non plus sous la figure d'un agneau) afin de considérer par cette représentation la hauteur de l'humiliation du Verbe de Dieu et de se rappeler sa vie dans la chair, sa passion, sa mort salvatrice et la Rédemption de tout l'univers qui en est résultée» (Canon 82). |
VIIIème SIÈCLE
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LA PREMIÈRE PÉRIODE ICONOCLASTE (723-780)
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«Les courants d'opinion hostiles aux images auxquels le caractère purement spirituel du christianisme paraissait incompatible avec leur culte étaient surtout sensibles dans les régions orientales de l'empire où s'étaient maintenus des restes importants de monophysites... Mais il fallut le contact du monde arabe pour allumer l'incendie iconoclaste... Les Arabes qui sillonnaient l'Asie Mineure depuis des dizaines d'années n'avaient pas seulement apporté le glaive à Byzance, mais aussi leur culture et, avec elle, l'horreur propre à l'Islam pour la représentation du visage humain. Voilà comment la querelle des images naquit dans les provinces orientales de l'Empire d'un croisement singulier entre une foi chrétienne avide de pure spiritualité et les doctrines sectaires iconophobes, les conceptions des vieilles hérésies christologiques et, enfin, les influences de religions non-chrétiennes, Judaïsme et en particulier Islam. Après la victoire sur la ruée guerrière de l'Orient, c'est un engagement avec les infiltrations de la culture orientale qui commence sous la forme de la querelle des images»
(G. Ostrogorsky. Histoire de l’État byzantin, Paris 1956, pp.189-190).
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Le mouvement iconoclaste part d'Asie Mineure
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LE CALIFE YEZID (?/724)
Sarnta-Pechys, juif de Laodicée en Phénicie, persuada en haine des chrétiens, le calife Yézid, qu'en faisant effacer toutes les peintures qui étaient dans les églises des chrétiens, soit sur des planches de bois, soit en mosaïque sur les murailles, soit sur les vases sacrés et les ornements des autels, son règne serait de longue durée. le calife Yézid, ajoutant foi à cette promesse , publie en 723 un édit ordonnant de détruire toutes les images «soit dans les temples, soit dans les églises, soit dans les maisons». La campagne sauvage de destruction se propage rapidement parmi les évêchés des provinces orientales et atteint la cour impériale de Byzance. |
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L'empereur Léon l'Isaurien, frappé de certains événements extraordinaires arrivés sur mer, et les prenant pour des marques de la colère de Dieu irrité, à ce qu'il pensait, de l'honneur que l'on rendait aux images de Jésus-Christ et des saints (car il regardait ce culte comme une idolâtrie, et il avait appris des Musulmans à penser ainsi), fit assembler le peuple, et dit hautement que faire des images était un acte d'idolâtrie, et qu'à plus forte raison on ne devait pas les adorer. Il n'en dit pas davantage alors ; mais au mois de janvier de l'an 730, il fit un décret contre les images, et en 726, voulant en commencer l'exécution par l'image de Jésus-Christ qui était placée dans le vestibule du grand palais, il la fit ôter, jeter au feu, et mit à la place une simple croix, avec une inscription qui marquait qu'on en avait ôté l'image
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SAINT GRÉGOIRE III DE ROME (?/741)
En 731, Grégoire III préside un Concile au Vatican, 193 évêques y participent. Ils condamnent l'attitude de l'empereur à l'égard des icônes et des images qu'il ordonne de détruire. L'une des plus importantes résolutions du Concile consiste à excommunier ceux qui défigurent l'icône du Christ, de la Vierge Marie, des Apôtres et des saints. (Hefele-Leclerc op. cit p. 677)
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«Il n'appartient pas aux empereurs de légiférer dans l’Église ; l'affaire des rois, c'est le bien-être politique, tandis que l'organisation de l’Église est l'œuvre des pasteurs et des docteurs»
(SAINT JEAN DAMASCENE, Traité 2 à la défense... par.12, P.G. XCIV, col. 1296).
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«Je me représente Dieu, l’invisible, non pas comme invisible, mais en tant qu’il nous est devenu visible par la participation à la chair et au sang»
De sacris imaginibus 1,4, PG 94, 1236 C
«Je me prosterne (proskyneo) devant l’image du Christ, Verbe Incarné, de notre Dame, Theotokos et Mère du Fils de Dieu, et de tous les saints qui sont amis de Dieu»
De sacris imaginibus 1,21, PG 94,1252 D
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André de Crète raconte ces légendes :
«Le premier exemple est l'icône de notre Seigneur Jésus Christ, envoyée au roi Agbar. Cette image représente sur toile de chanvre les traits de Sa forme corporelle et elle n'était pas différente des images peintes en couleurs».
SAINT ANDRÉ DE CRÊTE«De sacrarum imaginum veneratione, PG97, 1301-1304»
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«Un second exemple est l'image, non peinte de main d'homme, acheirographon c'est-à-dire acheiropoiète, de celui qui a été engendré sans semence. Cette icône se trouve à Lidda (Palestine), une ville appelée aussi Diospolis. L'icône est peinte de façon très claire sur une surface, et montre la Mère de Dieu, sur trois coudes de hauteur. Elle est vénérée depuis le temps des apôtres dans la partie occidentale du temple édifiés par eux. (...) On raconte aussi que ce temple fut édifié quand la Mère de Dieu était encore en vie. En montant au mont Sion, où elle habitait, les apôtres lui dirent: "Où tu étais, Notre Dame, quand nous avons édifié une église en ton honneur à Lidda"?. Marie leur répondit : "J'étais aussi avec vous et j'y suis encore ". Quand ils revinrent à Lidda et entrèrent dans le temple, ils trouvèrent son image complètement peinte, comme elle l'avait dit. Ceci est une ancienne tradition locale attestée depuis le début ; et aujourd'hui le phénomène existe encore».
SAINT ANDRÉ DE CRÊTE «De sacrarum imaginum veneratione, PG97, 1301-1304»
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«Troisième exemple : tous témoignent que saint Luc, apôtre et évangéliste peignit de ses propres mains le Christ incarné et sa Mère immaculée et que ces icônes sont conservées à Rome avec un grand honneur».
SAINT ANDRÉ DE CRÊTE «De sacrarum imaginum veneratione, PG97, 1301-1304»
Il est probable que cette légende soit née quelque temps après la conversion du roi Abgar IX (179-214), et qu'elle ait été acceptée comme authentique en Orient, mais non en Occident. Nous devons reconnaître de toute façon qu'elle a aussi eu des défenseurs modernes parmi les spécialistes aussi bien catholiques que protestants :
A.LIPSIUS, Die edessenische Abgarsage kritisch untersucht, Braunschweig 1880 ;
L. J. TIXERONT, Les origines de l'église d'Edesse et la légende d'Abgar, Paris 1888;
E. von DOBSCHUTZ, Der Briefwechsel zwischen Abgar und Jesus, in Zeitschrift fur wissenschaftliche Theologie 43 (1900) pp. 422-486.
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«Qui, en contemplant tes icônes ne se sent pas immédiatement rempli de joie ?»
In Dedicationem, PG 98,381 B
«Les colorations matérielles de tes icônes, o Mère de Dieu, font resplendir la distribution que tu nous fais de tes biens.»
Epist. Ad Joannem de Sinada, PG 98, 160.
Saint Germain explique que le culte vise à la personne même et ne s’arrête pas à l’image peinte, et ce culte ne doit pas se confondre avec le culte qui est dû seulement à Dieu.
Epist. Ad Joannem de Sinada, PG 98, 160.
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Le 2° concile de Nicée de 787 et le culte des icônes |
Le second Concile de Nicée se déroula en l'an 787, et confirma la légitimité du culte des images sacrées :
«Nous définissons - déclarèrent les Pères de ces assises conciliaires - avec la plus grande rigueur et le plus grand soin que, à l'image de la représentation de la Croix précieuse et vivifiante, les images saintes et vénérées, qu'elles soient peintes, représentées sur mosaïque, ou sur tout autre matériau adéquat, doivent être exposées dans les saintes églises de Dieu, sur les objets sacrés, sur les ornements sacerdotaux, sur les murs et sur les tables, dans les maisons et dans les rues, qu'il s'agisse de l'image de Notre Seigneur Dieu et de Notre Sauveur Jésus-Christ, de celle de Notre Dame immaculée la Sainte Mère de Dieu ; des saints anges, ou encore de tous les saints et justes»
(2° Concile de Nicée, DS 600)
Le deuxième Concile de Nicée ne se limite pas à affirmer la légitimité des images, mais s'efforce d'en illustrer l'utilité pour la piété chrétienne :
«En effet, plus ces images sont contemplées fréquemment, plus ceux qui les contemplent sont portés au souvenir et au désir des modèles d'origine et à leur rendre, en les embrassant, respect et vénération»
(2° Concile de Nicée, DS, 601)
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LA DEUXIÈME PÉRIODE ICONOCLASTE (813/843)
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IXe SIÈCLE
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MICHEL II L'AMORIEN Psellos (le Bègue), empereur (770/829)
«...Ils choisissent les images de saints pour servir de parrains à leurs enfants... Quelques prêtres ont pris l'habitude de racler la couleur des images, mêlant cette poussière aux hosties et au vin et distribuent le mélange aux fidèles après la messe. D'autres placent le corps du Seigneur dans les mains des images où ceux qui communient viennent le recevoir» (Mansi, Conc. ampliss coll., t. XIV, p. 240).
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Le moine imitera la douceur, la patience et les vertus du Christ ; il recevra les épreuves comme participation à sa passion.
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Ainsi le moine devient-il image de celui qu’il imite.
La confession de foi en faveur des icônes est capitale dans sa vie. C’était sa béatitude. Beaucoup sont morts pour les avoir défendues. Vouloir les supprimer serait nier l’incarnation du Christ. «R.P. Julien Leroy o.s.b., Théologie de la Vie mystique, XX Saint Théodore Studite, Aubier 1961» «Ce qui à toi te semble inconvenant et méprisable, à Dieu a semblé convenable et noble. Splendeur du mystère !.. Si la seule contemplation de l'esprit avait été suffisante, il se serait contenté de venir parmi nous de cette manière. À quel profit alors cette apparence et cette dissimulation, s'il ne voulait pas revêtir réellement notre corps?» Antirrheticus I, PG99, 336-337 «Et Dieu parut dans la chair pour être peint selon la chair, sans aucun doute il aime être contemplé dans la matière, lui qui a été vu dans la matière... O prodige ! Il se rend présent d'une certain façon lorsqu'il est peint» Antirrheticus III, PG99,414
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XIe SIÈCLE
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HENRY 1er D'ANGLETERRE (1066/1135)
Le Livre de Prière du roi Henry recommande de «marquer de la sainte croix les quatre cotés du corps».
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XVIe SIÈCLE
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SAINT JEAN DE LA CROIX (1542/1591)
2. Mais qu'on le remarque bien, ce que nous enseignons ici n'a rien à voir avec la doctrine de ces hommes pervers qui, sous l'influence de l'orgueil et l'envie de Satan, s'efforcent de soustraire aux regards des fidèles les images de Dieu et des saints, dont l'usage est nécessaire, dont la vénération est sainte. Notre doctrine est toute différente. Nous ne conseillons pas comme eux d'écarter les images et de supprimer l'honneur qui leur est dû ; nous montrons seulement quelle distance il y a de l'image à Dieu, et nous enseignons à passer de la peinture à l'objet spirituel qu''elle représente, en ne s'y arrêtant que précisément ce qu'il faut pour s'aider à passer au-delà.
Un moyen est utile et nécessaire lorsqu'il nous conduit à notre fin ; les images nous sont avantageuses quand elles nous rappellent le souvenir de Dieu et des saints. Si cependant on s'arrête à ce moyen plus qu'il en convient, il devient obstacle, tout autant qu'un objet profane. D'ailleurs, ce que j'ai ici en vue, ce sont les images et les visions surnaturelles qui sot sujettes à tant d'erreurs et de dangers.
Quant à l'estime et la vénération des images que l’Église catholique nous propose, elles n'offrent aucun péril, puisque l'estime va tout entière à ce qu'elles représentent. Leur souvenir en peut manquer d'être profitable quand on en les conserve que pour l'amour de ce qu'elles nous rappellent. Tant qu'on en s'y arrêtera que pour ce motif, elles aideront toujours à l'union avec Dieu. Mais que l'âme reste libre pour voler de la peinture au Dieu vivant, quand Dieu lui en fera la grâce, dans l'oubli de tout le créé et de tout ce qui tient à la créature.
MONTEE DU CARMEL LIVRE 3 Chapitre 15
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XIXe SIÈCLE
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Nous honorons Dieu par un profond abaissement de notre âme devant sa majesté suprême, comme étant notre créateur et notre fin dernière ; mais le culte que nous rendons aux saints, est un sentiment de respect et de vénération pour les grâces que le bon Dieu leur a faites, pour les vertus qu'ils ont pratiquées, et pour la gloire dont Dieu les a couronnés dans le ciel. Nous nous recommandons à leurs prières, parce que Dieu leur a donné un grand pouvoir auprès de lui. Lorsque nous honorons les saints, nous ne faisons qu'adorer Jésus-Christ, c'est-à-dire que nous remercions le bon Dieu des grâces qu'il leur a faites pendant leur vie, et qu'il leur fait pendant toute l'éternité ; nous les reconnaissons pour les amis de Dieu et pour nos protecteurs. Nous pouvons dire que c'est pour les saints que Dieu a fait tout ce qu'il a fait. C'est pour eux que Dieu a créé le monde, qu'il le gouverne et le conserve, c'est pour eux qu'il a sacrifié sa vie en mourant sur la croix, c'est pour eux qu'il a opéré tant de miracles, c'est pour eux qu'il a établi cette belle religion, par laquelle il nous prodigue tant de grâces.
3 MAI INVENTION DE LA SAINTE CROIX SUR LA CROIX«Prenons la résolution de porter un grand respect à toutes les croix qui sont bénites, et qui nous représentent en abrégé tout ce que notre Dieu a souffert pour nous. Rappelons-nous que de la croix découlent toutes les grâces qui nous sont accordées, et que, par conséquent, une croix bénite est une source de bénédictions ; que nous devons faire souvent sur nous le signe de la croix, et toujours avec un grand respect ; et enfin, que jamais nos maisons ne restent dépourvues de ce symbole salutaire. Inspirez à vos enfants, M.F., le plus grand respect pour la croix et, sur vous-mêmes, ayez toujours une croix bénite, elle vous gardera du démon, du feu du ciel et de tout danger. Ah ! M.F., que cette croix donne de forces à ceux qui ont la, foi !... Qu'à la vue de cet instrument de salut les souffrances sont peu de choses !... O belle et précieuse Croix ! que d'heureux vous faites, même en ce monde, et que de saints pour l'autre !... Ainsi soit-il» |
Les images sont des moyens efficaces d'alimenter la vie de foi
«Avec cette dernière affirmation, les Pères conciliaires, sans entrer dans des déterminations particulières, entendaient réaffirmer la validité de certaines prières comme le Rosaire et l'Angelus, chères à la tradition du peuple chrétien, et fréquemment encouragées par les Souverains Pontifes comme moyens efficaces d'alimenter leur vie de foi et leur dévotion envers la Vierge. Le texte conciliaire poursuit en demandant aux croyants de «conserver religieusement toutes les règles portées dans le passé au sujet du culte des images du Christ, de la Bienheureuse Vierge et des saints» (LG, n. 67).
Rendre concrète et presque visible la tendresse maternelle de la Vierge
«Les images, les icônes et les statues de la Madone, présentes dans les maisons, dans les lieux publics et dans d'innombrables églises et chapelles aident les fidèles à invoquer sa présence constante et son patronat miséricordieux dans les diverses circonstances de la vie. En rendant concrète et presque visible la tendresse maternelle de la Vierge, elles invitent à se tourner vers Elle, à la prier avec confiance et à l'imiter dans l'accueil généreux de la volonté divine. Aucune des images connues ne reproduit le visage véritable de Marie, comme le reconnaissait déjà saint Augustin (De Trinitate, 8, 7) ; toutefois, elles nous aident à établir des relations plus profondes avec elle».
Il faut encourager la coutume d'exposer les images de Marie dans les lieux de culte
«C'est pourquoi il faut encourager la coutume d'exposer les images de Marie dans les lieux de culte et dans les autres édifices afin de ressentir son aide dans les difficultés et son rappel à une vie toujours plus sainte et fidèle à Dieu. Pour promouvoir l'utilisation correcte des effigies sacrées, le Concile de Nicée rappelle que « l'honneur rendu à l'image, appartient en réalité à celui qui y est représenté ; et celui qui vénère l'image, vénère la réalité qui y est représentée » (DS, 601). Ainsi, en adorant dans l'image du Christ la Personne du Verbe incarné les fidèles accomplissent un acte authentique de culte, qui n'a rien en commun avec l'idolâtrie. De même, en vénérant les représentations de Marie, le croyant accomplit un acte destiné en définitive à honorer la personne de la Mère de Jésus». |
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