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28/07/2010

SAINT, QU'EST-CE QUE C'EST ?

U'EST-CE QU'UN SAINT ?
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«Soyez parfaits comme votre Père
céleste est parfait » (Matt. 5, 48).
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«Les saints ne sont pas des héros, des supermen, comme Napoléon, Toutankhamon ou Tarzan»
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«Ce sont des hommes et des femmes ordinaires, qui ont dit oui à Dieu. Dieu seul est saint, il est la sainteté. Et les saints, comme le disait SAINT PAUL, ne sont que le reflet de sa gloire. Ce sont des aventuriers de l'essentiel.
 
Ils se donnent à Dieu et se laissent envahir par lui. Un peu comme ABRAHAM. On ne sait pas trop où l'on va, si on savait, on ne partirait peut-être pas. Il faut d'abord se donner à Dieu. Dans la première partie de sa vie, Vincent de Paul cherche à mettre Dieu dans ses affaires, à faire une belle carrière. Puis il se donne à Dieu. Et c'est lui qui se met aux affaires de Dieu. Les saints ne sont que des hommes, avec leurs défauts, leurs faiblesses.

SAINT PAUL est casse-pieds, invivable. SAINT PIERRE met sans cesse les pieds dans le plat. Ce ne sont pas des hommes parfaits. Ils sont appelés à la perfection, à la sainteté, comme nous tous. Il y a du divin dans chaque homme. De temps en temps, l’Église désigne tel ou tel. Aujourd'hui, on pense à l'ABBÉ
PIERRE ou à MÈRE TÉRÉSA. Mais cela ne signifie pas que telle petite sur qui fait la cuisine depuis soixante ans dans son couvent et que personne ne connaît, n'est pas aussi sainte. L’Église propose des «tops-models» en quelque sorte. Il ne faut pas les imiter tels quels mais s'en inspirer. Celui que nous devons imiter, c'est le Christ, comme les saints ont essayé de l'imiter. C'est un appel. On y répond. Ou pas. A condition de ne jamais oublier Dieu. Le seul modèle c'est le Christ.»
PÈRE FACELINA, SUPÉRIEUR DE LA MAISON DES LAZARISTES A PARIS
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LA PROCÉDURE
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QUI LANCE LA PROCÉDURE ?
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Si des milliers de personnes ont réclamé, à la mort de JEAN-PAUL II, qu'il soit proclamé «Saint tout de suite», la procédure est en fait longue et les critères de sélection nombreux. Tout commence dans le diocèse (lire la définition), dans un délai minimum, normalement, de cinq ans après le décès de la personne.
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QUI PEUT DEMANDER L'OUVERTURE D'UN PROCÈS ?
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Toute personne baptisée, c'est-à-dire appartenant officiellement à l’Église catholique, peut demander l'ouverture d'un processus de béatification. Car avant d'être saint, il faut être déclaré bienheureux. La première étape vers la sainteté est donc l'ouverture de ce que l'on appelle un «procès en béatification». Pour cela, tout baptisé peut adresser une demande à son diocèse, soit individuellement, soit au travers d'une association de fidèles. Ce peut être le cas, notamment, de paroissiens qui prennent fait et cause pour leur prêtre défunt qui, tout au long de sa vie, aurait manifesté une dévotion sans faille pour Dieu et ses fidèles.

De façon plus courante, c'est un évêque qui prend l'initiative d'engager la procédure pour un fidèle particulièrement méritant de son diocèse. Il confie ensuite l'enquête à un prêtre ou un religieux, appelé «postulateur de la cause», chargé de monter un dossier selon des critères bien précis.
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LES CRITÈRES
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L'HÉROÏCITÉ DES VERTUS
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L'enquêteur désigné par le diocèse a pour mission de prouver «l'héroïcité des vertus» du «candidat» à la béatification. Il se base pour cela sur trois critères, qui ne sont pas cumulatifs.
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LE MARTYR
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Dans la religion catholique, le martyr est le don suprême du chrétien qui endure la souffrance et la mort afin de ne pas abjurer sa foi. Les premiers saints de l'histoire de l’Église ont presque tous été martyrs. C'est le cas, par exemple, des chrétiens massacrés par l'empereur NÉRON qui, après avoir fait
brûler Rome, avait accusé les chrétiens de l'incendie et leur avait infligé les plus cruelles tortures. C'est durant ces persécutions que SAINT PIERRE et SAINT PAUL meurent en martyrs.
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LES VERTUS CHRÉTIENNES
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Tous les saints et bienheureux ne sont pas pour autant martyrs. Leur foi peut être avoir été démontrée par leurs vertus chrétiennes qui sont, dans l’Église catholique, la démonstration que la sainteté n'est pas inaccessible à l'homme. MÈRE TÉRÉSA, bienheureuse, a ainsi été présentée comme un modèle de bonté et d'altruisme, par son travail auprès des Missionnaires de la charité à Calcutta et dans le reste de l'Inde.
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LE RAYONNEMENT SPIRITUEL
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Il s'agit en d'autres termes d'estimer la «réputation» du candidat. Pour cela, les témoignages de ceux qui ont connu le fidèle sont essentiels lors du jugement. Dans le cas de JEAN-PAUL II, la ferveur de la foule réunie sur la place Saint-Pierre de Rome, scandant «Santo subito !», suffit à évaluer son aura dans le monde.

Lorsque l'enquête au sein du diocèse est terminée, le dossier est scellé et envoyé à la Congrégation pour les causes des saints au Vatican. C'est cette étape qui a été franchie, le 5 avril 2007, dans le cas du procès en béatification de JEAN-PAUL II. Trois caisses de documents ont ainsi été réunies sur le Pape polonais lors de cette première étape.
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PASSAGE AU VATICAN
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QU'EST-CE QUE LA CONGRÉGATION POUR LES CAUSES DES SAINTS ?
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La Congrégation pour les causes des saints est l'un des nombreux organismes administratifs de la Curie romaine. La Curie romaine, étant l'administration qui aide le pape à assurer sa mission. La Congrégation est chargée d'étudier les dossiers des procès en béatification transmis par les diocèses du monde entier.
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QUI LA COMPOSE ?
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Cette Congrégation de la Curie romaine est composée d'un collège de cardinaux et d'évêques. Celui-ci est présidé par un préfet (un cardinal), assisté d'un secrétaire (un évêque).
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Le secrétaire dispose lui-même de rapporteurs et de consulteurs, qui sont le plus souvent des historiens ou des théologiens. Leur rôle est d'examiner chaque élément du dossier
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L'AVOCAT DU DIABLE
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Celui que l'on désigne sous le nom d'Avocat du Diable fait aussi partie du collège. Au cours de la procédure, il est le promoteur de la foi, équivalent de l'avocat général. Il a pour mission de ne laisser aucune zone d'ombre dans la vie du serviteur de Dieu, et donc de souligner tout ce qui pourrait être défavorable à sa cause.
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LE POSITIO
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Le premier travail de la Congrégation est de résumer le dossier transmis par le diocèse. Ce document est appelé «positio». Dans un second temps, ce positio passe entre les mains des théologiens qui doivent rendre un premier avis favorable. Puis il est ensuite confié aux évêques et cardinaux.

Au cours de l'examen du dossier, le collège doit aussi se prononcer sur le miracle présumé attribué au candidat à la béatification.
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LE MIRACLE
 
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LE CÉSAME
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Le miracle est la condition préalable à toute béatification ou canonisation. C'est en effet, pour les chrétiens, la confirmation par Dieu lui-même de la vie vertueuse d'un fidèle. Mais, fait inexpliqué par excellence, il ne doit pas moins être prouvé scientifiquement.
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Au cours de la constitution du dossier, un document sur le présumé miracle est produit sur la base de témoignages oculaires recueillis et d'avis d'experts médicaux qui se sont rendus sur place. C'est ce document qu'étudie la Congrégation pour les causes des saints, au cours de deux étapes. La première est médicale, le miracle étant, dans la majorité des cas, une guérison. La deuxième est théologique.
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LE RÔLE DU MIRACLE DANS LES PROCÈS DE BÉATIFICATION
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Dépassé, le miracle ? Il semble au contraire «merveilleusement» bien se porter ! Alors que BENOÎT XVI semble poursuivre l'ambitieuse politique de béatification de son prédécesseur (lui-même appelé par la foule, dès ses funérailles, aux honneurs des autels), la congrégation pour les causes des saints annonce régulièrement qu'un miracle a été attribué à l'intercession de tel «serviteur (ou servante) de Dieu», nom officiel du «candidat» à la béatification. Car si les papes de l'époque contemporaine ont eu à cœur, depuis Pie XI jusqu'à JEAN-PAUL II, de simplifier et de moderniser la procédure de reconnaissance de la sainteté d'un baptisé, le miracle continue d'y jouer un rôle indispensable.
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On pourrait s'en étonner. Pourquoi garder au miracle un tel statut, alors que notre époque aurait tendance, au moins en Occident, à n'y voir qu'une archaïque survivance médiévale ou une discutable concession à la piété populaire ? Avant d'examiner les arguments qui peuvent justifier cette situation – j'en proposerai quatre – il n'est sans doute pas inutile de rappeler brièvement le cadre général de la procédure de béatification..
L'Église n'a jamais prétendu dresser la liste exhaustive de ceux de ses enfants qui partagent la gloire de leur Seigneur. D'une part, c'est le secret de Dieu, et d'autre part, promet l'APOCALYPSE, il s'agit
«d'une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer» (Ap. 7, 9)
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Par contre, elle souhaite encourager les fidèles à marcher dans la voie de la sainteté (vocation universelle des chrétiens, comme l'a rappelé le concile Vatican II) en leur proposant des modèles et des intercesseurs fraternels. La béatification est donc la reconnaissance publique de la sainteté d'un(e) baptisé(e) défunt(e). La canonisation n'est pas un grade supplémentaire, mais l'extension à l’Église universelle du culte plus restreint autorisé lors de la béatification. Dans les deux cas, la procédure prend la forme d'un procès au cours duquel vont être présentés les arguments pour et contre. Elle commence à l'échelon du diocèse, en principe cinq ans au plus tôt après le décès, par l'enquête diligentée par l'évêque du lieu où est mort le serviteur de Dieu. Puis elle se poursuit par le transfert du dossier à la congrégation pour les causes des saints. Après la publication du décret établissant «l'héroïcité des vertus», la personne est déclarée «vénérable». C'est là qu'intervient obligatoirement, sauf dans le cas du martyre, au moins un miracle attribué à l'intercession post-mortem du vénérable. S'il fait défaut, le processus est bloqué : entre mille exemples, on peut citer le cas de PAULINE JARICOT.
PAULINE JARICOT, dont le décret sur l'héroïcité des vertus date de 1963. Quand le miracle a été authentifié, il est annoncé par décret. Le pape peut alors décider de procéder à la cérémonie de béatification. La canonisation obéit aux mêmes règles : c'est une seconde procédure, et elle requiert un autre miracle, cette fois y compris pour les martyrs.
Le miracle a donc valeur de preuve. Quelle justification théologique peut-on tenter d'en donner ?
1. Le miracle témoigne de la réputation de sainteté

C'est une évidence : il n'y a pas de miracle attribué à un serviteur de Dieu si son intercession n'a pas été sollicitée par un fidèle. Comme la béatification est liée au caractère public de la sainteté de tel ou tel, ce point est important. On pourrait dire qu'il est fait ici appel à un aspect du sensus fidei
(le sens de la foi des fidèles) : la capacité à percevoir quasi intuitivement l'autorité propre à la sainteté. Et puisqu'il s'agit pour l'Église de donner des modèles au peuple chrétien, il est important de relever que certaines personnes jouent déjà ce rôle auprès d'un nombre significatif de fidèles.
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2. Le miracle atteste de la faveur divine
Encore une évidence : c'est Dieu qui accomplit le miracle, et non le futur bienheureux ! Mais l'intercession «efficace» de ce dernier permet de juger qu'il est bien entré dans l'intimité de son Seigneur. On pourrait dire avec humour que c'est un moyen de vérifier que Dieu est d'accord… C'est pourquoi les groupes qui militent en faveur de la béatification d'une personne diffusent des prières où les grâces sont demandées autant pour elles-mêmes que pour le succès de la procédure. Voici par exemple un extrait du texte proposé par le site internet officiel consacré à la béatification de JEAN-PAUL II :
«Par son intercession, accorde-nous, selon Ta volonté, la grâce que nous implorons, animés du vif espoir qu'il soit élevé au plus tôt aux honneurs des autels. Amen.»
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3. Le miracle va dans le sens de la grâce, qui va dans le sens de la vie
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Dernière évidence : le miracle fait du bien ! Ce n'est pas d'abord un acte inexplicable en l'état actuel des connaissances humaines, c'est un cadeau accordé gracieusement à une personne en état de grande détresse. Le miracle fait jaillir la vie là où la mort semblait devoir triompher. En ce sens, il rend témoignage à la bonté de Dieu et au soin qu'il prend des hommes : oui, il est le Maître et ami de la vie,
«il n'a pas fait la mort» (Sg 1, 13).
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Le miracle est le signe donné sur la terre d'une espérance qui s'épanouira dans le ciel. Loin de dévaluer la vie présente, le miracle nous rappelle que Dieu s'y révèle. Tout en étant spirituel, le miracle a un caractère profondément réaliste, car concret et constatable (y compris par des experts non croyants). C'est d'autant plus vrai que le miracle consiste presque toujours en une guérison. On rejoint là le statut privilégié que la foi chrétienne accorde au corps : n'est-ce pas par son Incarnation que le Fils de Dieu est venu à notre rencontre ?
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4. Le miracle est un signe de la communion des saints
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Parce que le miracle est lu comme la réponse d'un baptisé glorifié à la demande d'un baptisé accablé, il crée un lien entre l'Église du ciel et l'Église de la terre, l'Église triomphante et l'Église militante, selon les termes traditionnels. C'est l'une des manières dont on peut comprendre la communion des saints, mentionnée dans le Symbole des apôtres. Or les saints, on l'a déjà vu, n'ont pas tous une auréole sur la tête ! Dans la mesure où la sainteté est la vocation de tout chrétien, les fidèles qui se confient à l'intercession d'un futur bienheureux peuvent et doivent reconnaître en lui un modèle, c'est-à-dire un encouragement concret à avancer sur la voie d'une vie toujours plus évangélique. D'ailleurs, la demande d'intercession n'est pas faite au hasard : elle manifeste le plus souvent une forme d'affinité spirituelle. La personne que l'on prie n'est donc pas un demi-dieu, mais un frère ou une sœur aînée ayant parcouru le chemin que l'Église indique à tous ses enfants..
Dans son caractère réaliste et concret, voire provocant, le miracle est donc comme un sceau qui authentifie le caractère dynamique et vivifiant de la sainteté vécue dans une vie humaine. Il rejoint ainsi ce qu'exprime la liturgie.
«Car tu es glorifié dans l'assemblée des saints : lorsque tu couronnes leurs mérites, tu couronnes tes propres dons . Dans leur vie, tu nous procures un modèle, dans la communion avec eux, une famille et dans leur intercession, un appui ; afin que, soutenus par cette foule immense de témoins, nous courions jusqu'au bout l'épreuve qui nous est proposée et recevions avec eux l'impérissable couronne de gloire, par le Christ notre Seigneur.» (1ère préface des saints)
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L'EXAMEN MÉDICAL
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Pour apporter la preuve du miracle, la Congrégation fait appel à une assemblée médicale composée de cinq médecins spécialistes. Celle-ci doit constater que la guérison est
«rapide, complète, durable, et inexplicable dans l’état actuel des connaissances».
Le jugement est strictement scientifique, et il importe peu que les médecins soient ou non catholiques.
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L'AVIS THÉOLOGIQUE
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Après examen par le collège médical, l’avis passe au conseil théologique de la Congrégation, qui se prononce sur le lien de causalité entre les prières adressées au défunt réputé saint et le miracle. Là encore, les témoignages des proches du fidèle sont indispensables...
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DE LA BÉATIFICATION A LA CANONISATION
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Si la Congrégation pour les causes des saints authentifie le miracle, c'est enfin au Pape de se prononcer. D'abord sur le caractère bienheureux du fidèle. Puis, dans un deuxième temps et si le dossier le permet, sur sa sainteté.
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DE BIENHEUREUX A SAINT
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La béatification est le passage obligé avant la canonisation, et, pour de très nombreux fidèles, la dernière étape. Tous les bienheureux, en effet, ne deviennent pas saints. Mais leur statut est reconnu à part entière par l’Église et ils peuvent faire, eux aussi, l'objet d'un un culte public, s'il est limité à un lieu ou une famille.
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Au contraire, le saint peut faire l'objet d'un culte universel. Un jour de l'année lui est consacré. Des peintures et des statuts sont réalisées à son effigie et ses reliques peuvent être honorées. Mais il faut, pour qu'un bienheureux accède à ces «privilèges», qu'un deuxième miracle lui ait été reconnu.
La canonisation est par ailleurs une sentence définitive sur la sainteté de la personne. C'est une proclamation qui engage l'autorité suprême du Pape, et qui touche au dogme de l'infaillibilité pontificale.
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DIFFÉRENCE ENTRE BÉATIFICATION ET CANONISATION
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BÉATIFICATION
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Acte par lequel l’Église déclare, par l'organe de son Chef, qu'une personne décédée après une vie pleine de mérites, de vertus et d'exemples, à l'intercession de laquelle il faut attribuer plusieurs miracles, jouit dans le ciel de la béatitude éternelle.
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La sentence n'est pas définitive comme pour la canonisation. BENOÎT XIV (pas XVI) fait observer qu'elle en diffère notablement, car la béatification consiste en une simple concession ou permission du Souverain Pontife, en vertu de laquelle le serviteur de Dieu peut être l'objet d'un culte ecclésiastique.
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CANONISATION
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Sentence définitive, prononcée en forme solennelle par le Pontife romain, qui déclare et ordonne à tous les fidèles d'honorer comme un saint celui qui d'abord a été déclaré bienheureux.
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Le culte que la béatification autorise est limité à un diocèse, à une province ou à un Ordre religieux, il faut une permission toute spéciale pour l'étendre à une nation.
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Le culte rendu à un bienheureux diffère de celui d'une saint en ce qu'il est moins solennel ; sans un indult pontifical, le bienheureux ne peut être choisi comme patron d'un pays, d'un diocèse ou d'une paroisse ; on ne peut lui dédier qu'un autel, le jour de sa fête ne peut être chômé, et il est défendu de célébrer une messe votive en son honneur.
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Le Pape n'intervient pas personnellement à la cérémonie de béatification. Elle a cependant lieu à la basilique de Saint-Pierre où, selon la coutume maintenant établie, doivent aussi se célébrer les canonisations.
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MIRACLES... ET POLITIQUE
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FRÈRE GALVAO, premier saint brésilien canonisé en mai par BENOÎT XVI, serait l'auteur de nombreux miracles de guérisons. Le Pape a récemment reconnu celui de Sandra Grossi, atteinte d'une malformation de l'utérus, qui a mené sa grossesse à terme en 1999 en prenant les «pilules miraculeuses» de GALVAO, des petits tubes dans lesquels sont inscrites des prières. Il s'agit du deuxième miracle reconnu à FRÈRE GALVAO, ce qui explique sa canonisation. Mais est-ce la seule raison ? Les canonisations peuvent également être stratégiques...
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Il semble en fait que BENOÎT XVI suive les traces de son prédécesseur, en désignant des saints dans des pays où le catholicisme est en perte de vitesse. Car si le Brésil est le pays qui compte encore le plus grand nombre de catholiques au monde (140 millions), leur proportion est passée de 83,3 % de la population en 1991 à environ 74 % en 2000. JEAN-PAUL II, en son temps, s'était servi de la canonisation comme d'une récompense, notamment dans les pays de l'Est, après la chute du mur de Berlin, mais aussi en Amérique latine.
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Et après avoir canonisé près de 500 saints, à travers le monde, pendant son pontificat, c'est aujourd'hui au tour de JEAN-PAUL II lui-même, depuis le 18 mai 2005, de faire l'objet d'un procès de béatification.
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JEAN-PAUL II : UNE PROCÉDURE EXPRESS
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SAINT TOUT DE SUITE
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«Santo subito !», scandait la foule réunie sur la place Saint-Pierre le jour des obsèques du souverain pontife. Si les normes habituelles au sein de l’Église catholique imposent un délai de cinq ans entre la mort et l'ouverture du procès en canonisation, BENOÎT XVI, poussé par l'adage médiéval «Vox populi, vox Dei» (la voix du Peuple est la voix de Dieu), a engagé un processus de canonisation «express» dès le 13 mai 2005, deux mois seulement après le décès de JEAN-PAUL II.
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UN PRÉCÉDENT RÉCENT
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Auparavant, le même Jean-Paul II avait autorisé une dérogation semblable pour l'ouverture du procès en béatification de MÈRE TÉRÉSA. La procédure d'examen du dossier de la «petite sœur des pauvres» avait été lancée, fait exceptionnel, deux ans seulement après sa mort. Celle qu'il considérait comme «un don de Dieu aux plus pauvres des plus pauvres» a aussi bénéficié du procès en béatification le plus rapide de l'histoire de l’Église catholique.
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SANTORUM MATER
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Le document Sanctorum Mater, divisé en six parties, décrit minutieusement tous les actes que les évêques doivent suivre pour commencer et mener à bien la phase diocésaine du procès de béatification. Voici l'intervention du cardinal JOSÉ SARAIVA MARTINS, préfet de la Congrégation des causes des saints, lors de la présentation de l’instruction Sanctorum Mater.
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CITÉ DU VATICAN, LE 28 MARS 2008 - (E.S.M.)
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Le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints explique le contenu de la nouvelle instruction Sanctorum Mater, qui détermine la procédure à suivre pour les causes de béatification dans la phase diocésaine et qui a été approuvée par le pape BENOÎT XVI.
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INTERVIEW DU CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS
PAR GIANNI CARDINALE

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Le préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints explique le contenu de la nouvelle instruction Sanctorum Mater, qui détermine la procédure à suivre pour les causes de béatification dans la phase diocésaine
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Dans le fascicule des Acta Apostolicae Sedis diffusé en décembre dernier avec la date du 1er juin 2007, est publiée une nouvelle «Instruction pour le déroulement des enquêtes diocésaines et éparchiales dans les causes des saints». Le document, intitulé Sanctorum Mater, a été émis par la Congrégation pour les Causes des Saints. L’Instruction, approuvée par BENOÎT XVI le 22 février 2007, porte la date du 17 mai suivant et est signée par le cardinal préfet José Saraiva Martins et par Monseigneur MICHELE DI RUBERTO qui avait été nommé archevêque et secrétaire de ce dicastère douze jours auparavant.
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Le document, qui a été publié en langue italienne (mais les versions officielles dans les autres langues sont déjà sous presse), se compose d’une introduction suivie de 150 paragraphes et d’un appendice de 15 nouveaux articles qui, consacrés à la «Reconnaissance canonique de la dépouille mortelle d’un serviteur de Dieu», décrivent les procédures à suivre pour la translation des reliques. Un sujet qui est devenu d’actualité depuis les polémiques qui ont suivi la décision de l’archidiocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo d’effectuer une reconnaissance de la dépouille mortelle de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA.
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Pour illustrer le contenu de la nouvelle Instruction, 30 Jours a interviewé le CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS qui est depuis dix ans à la tête du dicastère chargé des causes des saints.
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GIANNI CARDINALE :
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Éminence, pourquoi cette nouvelle Instruction ?
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CARDINAL JOSÉ SARAIVA MARTINS :
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C’est un document dont on ressentait depuis longtemps le besoin. Je me rappelle que la session plénière de notre Congrégation, qui s’était tenue en avril 2006, avait précisément comme premier sujet à l’ordre du jour un document qui permît de sauvegarder une application fidèle des Normae servandae in inquisitionibus ab episcopis faciendis in causis sanctorum, émises en 1983 par ce dicastère
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«dans le but de sauvegarder le sérieux des investigations qui se déroulent dans les enquêtes diocésaines sur les vertus des serviteurs de Dieu, sur les cas de martyrs déclarés ou sur les éventuels miracles».
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Et BENOÎT XVI s’est aussi attardé sur ce sujet dans le Message qu’il a envoyé aux participants de cette session plénière.
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GIANNI CARDINALE :
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Que vous a dit à cette occasion le Pape ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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«Les causes», a confirmé Benoît XVI, «doivent être instruites et étudiées avec le plus grand soin, en recherchant avec zèle la vérité historique, à travers des preuves issues de témoignages ou de documents omnino plenae, car celles-ci n’ont d’autres finalités que la gloire de Dieu et le bien spirituel de l’Église et de ceux qui sont à la recherche de la vérité et de la perfection évangélique. Les pasteurs diocésains, en décidant coram Deo quelles sont les causes qui méritent d’être ouvertes, évalueront avant tout si les candidats aux honneurs des autels jouissent réellement d’une réputation de sainteté, de miracles ou bien de martyre, solide et largement confirmée».
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«Cette réputation, dont le Code de Droit canonique de 1917 souhaitait qu’elle fût «spontanea, non arte aut diligentia procurata, orta ab honestis et gravibus personis, continua, in dies aucta et vigens in praesenti apud maiorem partem populi» (can. 2050, § 2), est un signe de Dieu qui indique à l’Église
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ceux qui méritent d’être placés sur «le lampadaire» et de briller «pour tous ceux qui sont dans la maison» (Mt 5, 15)».
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«Il est clair», a conclu le Pape
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«que l’on ne pourra pas ouvrir une cause de béatification et de canonisation en l’absence d’une réputation de sainteté démontrée, même si l’on se trouve en présence de personnes qui se sont distinguées par leur cohérence évangélique et par leurs mérites ecclésiaux et sociaux particuliers».
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J’ai voulu rapporter dans leur intégralité la parole du Pape parce que notre dicastère s’en est tenu scrupuleusement, dans la rédaction de l’Instruction en question, aux indications pontificales.
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Puis-je vous donner un exemple à ce sujet ?
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GIANNI CARDINALE :
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Je vous en prie.
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Le canon du Code de Droit canonique cité précédemment est devenu presque à la lettre l’alinéa 2 du paragraphe 7 de l’Instruction :
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«La réputation [de sainteté ou de martyre ndr] doit être spontanée et non procurée artificiellement. Elle doit être stable, continue, diffusée parmi des personnes dignes du foi et vivante dans une partie significative du peuple de Dieu».
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J’ajouterais qu’en ce sens, le rôle réservé aux laïcs est important. Ce sont eux, en effet, les témoins principaux de la réputation de sainteté.
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GIANNI CARDINALE :
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Comment se présente l’Instruction ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Le document, divisé en six parties, décrit minutieusement tous les actes que les diocèses doivent accomplir pour commencer et mener à bien la phase diocésaine du procès de béatification.
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* La première partie rappelle, comme nous l’avons vu, la nécessité d’une authentique réputation de sainteté pour commencer le procès et explique ce que sont l’acteur, le postulateur et l’évêque compétent de la cause.
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* La deuxième partie décrit la phase préliminaire de la cause qui va jusqu’à la concession par la Congrégation vaticane du nulla osta.
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* La troisième partie parle de l’Instruction de la cause,
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* La quatrième des modalités à suivre dans la recherche des documents-preuves et la cinquième des témoignages requis (testificali). Il y a aussi dans cette section un petit chapitre consacré à l’«utilisation des appareils d’enregistrement et des ordinateurs».
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* Et finalement la sixième partie indique les procédures pour les actes conclusifs de l’enquête diocésaine.
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GIANNI CARDINALE :
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Au total, quelles sont les nouveautés apportées par cette nouvelle Instruction ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Par ce document nous avons voulu clarifier les dispositions en vigueur, en faciliter l’application et indiquer concrètement les modalités de leur exécution pour les causes anciennes, qui sont uniquement fondées sur des documents, comme pour les causes récentes, qui sont fondées aussi sur des témoignages de visu. Pratiquement, toutes les procédures que les diocèses doivent suivre dans les enquêtes concernant la réputation de sainteté, le martyre et les miracles présumés sont expliquées avec beaucoup de précision.
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GIANNI CARDINALE :
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Vous avez déclaré dans une interview accordée à L’Osservatore Romano que, dans les causes de béatification, il est «nécessaire de procéder avec encore plus de prudence et d’attention». Cela veut-il dire qu’en ce moment, dans les diocèses, il n’en est pas ainsi ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Je ne voudrais pas dire cela. Disons que cette Instruction présente de manière organisée ce que la Congrégation a sans cesse répété ces dernières années en répondant à des questions particulières et à des demandes d’éclaircissement venues des différents diocèses. Nous, nous désirons seulement que les choses soient bien faites.
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GIANNI CARDINALE :
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Pensez-vous que les petits diocèses ou les diocèses du Tiers-monde ont les instruments nécessaires pour se conformer à toutes les dispositions prévues ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Il y a certainement des diocèses qui pourraient rencontrer quelque difficulté dans ce domaine. Dans ces cas-là, nous invitons toujours les diocèses à se référer ou à s’associer à d’autres diocèses voisins pour chercher une aide et, éventuellement, à créer des structures interdiocésaines répondant aux besoins.
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L’Instruction Sanctorum Mater a aussi un appendice qui concerne la «Reconnaissance canonique de la dépouille mortelle d’un serviteur de Dieu». À vrai dire, le texte s’occupe aussi de la reconnaissance et de la translation des reliques des saints et des bienheureux.
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GIANNI CARDINALE :
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Que pouvez-vous nous dire au sujet de la reconnaissance de la dépouille de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Le diocèse compétent, à savoir le diocèse de Manfredonia-Vieste-San Giovanni Rotondo, a envoyé à notre Congrégation la demande de concession d’un nulla osta à la reconnaissance et à l’exposition pour une période de temps déterminée de la dépouille mortelle de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA. On nous a de plus communiqué qu’après cette période d’exposition, la dépouille sera déposée dans le lieu le plus approprié, mais on ne nous a pas précisé en quel lieu.
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GIANNI CARDINALE :
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Il n’a donc pas été précisé à votre Congrégation si la dépouille de SAINT PADRE PIO DA PIETRELCINA serait replacée dans l’ancien sanctuaire ou dans le nouveau…
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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Il n’appartient pas à notre Congrégation de décider dans un sens ou dans un autre. C’est une décision qui revient à l’évêque local qui demande au dicastère le nulla osta. Nous ne pourrions intervenir que si se profilait l’hypothèse que la dépouille puisse être conservée en un lieu non digne. Mais il ne me semble pas que ce soit le cas ici.
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GIANNI CARDINALE :
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Éminence, BENOÎT XVI a reçu en audience, le 17 décembre dernier, le Collège des postulateurs ainsi que les supérieurs et les officiers de la Congrégation pour les Causes des Saints.
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Qu’est-ce qui vous a le plus frappé dans le discours prononcé par le Pape à cette occasion ?
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CARDINAL SARAIVA MARTINS :
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J’ai été favorablement impressionné par le paragraphe suivant :
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«Tous ceux qui travaillent aux causes des saints, bien qu’avec des rôles différents, sont appelés à se mettre exclusivement au service de la vérité. Pour cette raison, au cours de l’enquête diocésaine, les preuves de témoignages et les documents doivent être recueillis, qu’ils soient favorables ou contraires à la sainteté et à la renommée de sainteté ou de martyre des Serviteurs de Dieu. L’objectivité et l’exhaustivité des preuves recueillies dans cette première phase – fondamentale par certains aspects – du procès canonique accompli sous la responsabilité des évêques diocésains, doivent évidemment s’accompagner de l’objectivité et de l’exhaustivité des Positiones, que les rapporteurs de la Congrégation préparent avec la collaboration des postulations».
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Ces paroles du Pape BENOÎT XVI intègrent, d’une certaine manière, le texte de l’Instruction. Et elles sont elles aussi la boussole dont ne peuvent se passer ceux qui s’occupent des causes des saints.
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VATICAN - CONFÉRENCE DE PRESSE DU CARDINAL MARTINS
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PAROLES DE SAINTS SUR LA SAINTETÉ
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SAINT AUGUSTIN
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«Quel mérite y a-t-il donc dans l'homme avant la grâce qui la lui fasse obtenir, puisque tout mérite en nous est l'œuvre de la grâce, et que Dieu, en couronnant nos mérites, ne couronne que ses dons ?» ( Lettre 194, 19).
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SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT-JÉSUS
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«Ah ! Laissons-nous dorer par le Soleil de son amour… ce soleil est brûlant… consumons-nous d’amour !… SAINT FRANÇOIS DE SALES «Quand le feu de l’amour est dans un cœur tous les meubles volent par les fenêtres.» Oh ! ne laissons rien… rien dans notre cœur que Jésus !… Ne croyons pas pouvoir aimer sans souffrir ; sans souffrir beaucoup… notre pauvre nature est là ! et elle n’y est pas pour rien !… C’est notre richesse, notre gagne-pain !… Elle est si précieuse que Jésus est venu sur la terre exprès pour la posséder. (2r ) Souffrons avec amertume, sans courage !… «Jésus a souffert avec tristesse ! Sans tristesse est-ce que l’âme souffrirait !… » Et nous voudrions souffrir généreusement, grandement !… Céline ! Quelle illusion !… Nous voudrions ne jamais tomber ?… Qu’importe, mon Jésus, si je tombe à chaque instant, je vois par là ma faiblesse et c’est pour moi un grand gain… Vous voyez par là ce que je puis faire et maintenant vous serez plus tenté de me porter en vos bras. Si vous ne le faites pas, c’est que cela vous plaît de me voir par terre… alors je ne vais pas m’inquiéter, mais toujours je tendrai vers vous des bras suppliants et pleins d’amour !… Je ne puis croire que vous m’abandonniez !… (2v ) «Les Saints lorsqu’ils étaient aux pieds de Notre Seigneur, c’est alors qu’ils rencontraient leurs croix » !Céline chérie, doux écho de mon âme !.. Si tu connaissais ma misère !… oh ! si tu savais… La Sainteté ne consiste pas à dire de belles choses, elle ne consiste pas même à les penser, à les sentir !… elle consiste à souffrir et à souffrir de tout. « La Sainteté ! il faut la conquérir à la pointe de l’épée, il faut souffrir… il faut agoniser !… » Un jour viendra où les ombres disparaîtront, alors il ne restera plus que la joie, l’ivresse… Profitons de notre unique moment de souffrance !… ne voyons que chaque instant !… un instant c’est un trésor… Un seul acte d’amour nous fera mieux connaître Jésus… il nous rapprochera de Lui pendant toute l’éternité !…».
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VÉNÉRABLE PÈRE MARIE-EUGÈNE DE L’ENFANT-JÉSUS
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La sainteté concrète a pour chacun de nous une forme particulière. Il n’y a pas de standardisation dans le Royaume de Dieu. Dieu ne connaît pas le robot qui marche. On pourrait en faire des millions… Ici, non, nous sommes tous différents : le bon Dieu a son dessein pour chacun de nous.
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La sainteté consiste dans un état de pauvreté tel qu’à tout instant on soit obligé de tout demander à l’Esprit Saint, on soit dans sa dépendance, suspendu à son secours, convaincu que sans sa grâce, on ne peut rien faire.
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Un saint vivant n’est pas immobile dans une niche et l’Esprit Saint ne le quitte pas dans les moments difficiles. La grande preuve de sainteté n’est pas de ne pas avoir de tentations ou de lassitudes, non, mais c’est de toujours marcher, de réagir, de monter vers Dieu.
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BIENHEUREUSE MARIE DE JÉSUS CRUCIFIÉ
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«Regarde les fruits qui viennent sous la terre : ils croissent et personne ne jouit de leur vue. Regarde au contraire, un rosier exposé aux yeux de tous : il produit des boutons qui se changent en belles roses dont le parfum embaume tous ceux qui approchent ; ce parfum n'est pas pour le rosier, mais pour les autres ; le rosier n'a pour lui que le bois et l'épine. De même je choisis certaines âmes pour être glorifié en elles ; les dons extérieurs que je leur accorde ne sont pas pour elles, mais pour les autres ; ces âmes ne gardent que la souffrance qui est comme l'épine de la rose ; mais après qu'elles auront bien souffert, elles feront comme la rose qui s'ouvre, elles répandront ma bonne odeur et elles iront s'épanouir au ciel»
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SAINTE MÈRE TÉRÉSA DE CALCUTTA
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La sainteté ne consiste pas à mener à bien des choses extraordinaires. Elle consiste à accepter avec le sourire ce que Jésus nous envoie. Elle consiste à accepter et à suivre la volonté de Dieu.
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21/06/2010

HISTOIRE DU CULTE DU SACRÉ-CŒUR



ISTOIRE DU CULTE
DU SACRÉ-CŒUR

 
 

«La dévotion au Cœur de Jésus est la synthèse de toute la religion catholique», affirmait le Pape PIE XII. Tout nous vient du Cœur de Jésus : l’Église, le Pardon, l'Eucharistie et la Vierge Marie.

Jésus, debout dans le Temple, s'écria :
 
«Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive, celui qui croit en moi», selon le mot de l’Écriture : «De son sein couleront des fleuves d'eau vive». (Jean 7, 37-39)

Le Cœur de Jésus a été ouvert sur la croix par la lance du soldat et depuis ce temps, il en sort des fleuves d'amour, de tendresse et de miséricorde. Jésus, en montrant son Cœur à SAINTE MARGUERITE-MARIE, a fait des promesses à ceux qui auront une dévotion envers son Cœur, c'est-à-dire à
«ceux qui regarderont vers Celui qu'ils ont transpercé». Retenons celle-ci : «Les âmes tièdes deviendront ferventes et les ferventes progresseront rapidement dans la sainteté».
«Par son sacrifice unique, il a mené pour toujours à leur perfection ceux qui reçoivent de lui la sainteté». (Hébreux 10, 14)

Le Cœur de Jésus est fournaise ardente, et Il nous invite à nous en approcher pour être remplis de son Amour.

Le Pape JEAN XXIII, dans son
«Journal de l’Âme», livre le secret de la fécondité de sa vie :
 
«Aujourd'hui, tout ce qui concerne le Sacré-cœur de Jésus m'est devenu familier et très cher ; ma vie semble destinée à se dépenser sous la lumière qui émane du tabernacle et c'est au Cœur de Jésus que je dois recourir pour trouver la solution de tous mes troubles. J'ai la conviction que je serais prêt à verser mon sang pour la cause du Sacré-cœur. Je veux que la dévotion au Sacré-cœur, enracinée dans le sacrement d'Amour, soit la mesure de tout mon progrès spirituel».
 
 
«Un soldat lui perça le côté
Et aussitôt
Il sortit du sang et de l’eau»
 
SAINT JEAN, «le disciple que Jésus aimait», se trouvait au pied de la Croix quand le centurion romain transperça le Côté de Jésus de sa lance, et il en rend témoignage, avec insistance :
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25. Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie-Madeleine.
26. Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : «Femme, voilà votre fils»
27. Ensuite il dit au disciple : «Voilà votre mère». Et depuis cette heure-là, le disciple la prit chez lui.
28. Après cela, Jésus sachant que tout était maintenant consommé, afin que l'Écriture s'accomplît, dit : «J'ai soif»
29. Il y avait là un vase plein de vinaigre ; les soldats en remplirent une éponge, et l'ayant fixée au bout d'une tige d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche.
30. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit : «Tout est consommé», et baissant la tête il rendit l'esprit.
31. Or, comme c'était la Préparation, de peur que les corps ne restassent sur la croix pendant le sabbat, car le jour de ce sabbat était très solennel, les Juifs demandèrent à Pilate qu'on rompît les jambes aux crucifiés et qu'on les détachât.
32. Les soldats vinrent donc, et ils rompirent les jambes du premier, puis de l'autre qui avait été crucifié avec lui.
33. Mais quand ils vinrent à Jésus, le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes.
34. Mais un des soldats lui transperça le côté avec sa lance, et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau.
35. Et celui qui l'a vu en rend témoignage, et son témoignage est vrai ; et il sait qu'il dit vrai, afin que vous aussi vous croyiez.
36. Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fut accomplie : «Aucun de ses os ne sera rompu»
37. Et il est encore écrit ailleurs : «Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé»

Que veut nous dire SAINT JEAN ? Qu’il a vu sortir du côté de Jésus du sang et de l’eau ? Son insistance est trop grande pour se limiter à ce simple témoignage.
SAINT JEAN «le voyant de Patmos», au regard pénétrant de l’aigle qui est son symbole, veut nous dire quelque chose de plus :

«pour que vous aussi vous croyiez».

Que nous croyions qu’il a vu sortir du côté de Jésus du sang et de l’eau ? Penser cela serait méconnaître profondément l’
Évangile qu’il a écrit, et tout ce qu’il veut nous dire, et que les autres évangélistes n’ont pas dit.

Dès le début, aussitôt après le récit des Noces de Cana, alors que
«la Pâque des Juifs approchait» (précision importante, après le signe de Cana !), JEAN nous raconte l’épisode des vendeurs chassés du Temple, que MATHIEU et MARC placent beaucoup plus tard dans leur évangile (Mathieu 21 ; Marc 11) :

13. Or la Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14. Il trouva dans le temple les marchands de bœufs, de brebis, et de colombes, et les changeurs assis.
15. Et ayant fait un petit fouet avec des cordes, il les chassa tous du temple, avec les brebis et les bœufs ; il jeta par terre l'argent des changeurs et renversa leurs tables.
16. Et il dit aux vendeurs de colombes : «Enlevez cela d'ici ; ne faites pas de la maison de mon Père une maison de trafic»
17. Les disciples se ressouvinrent alors qu'il est écrit : «Le zèle de votre maison me dévore.»
18. Les Juifs prenant la parole lui dirent : «Quel signe nous montrez-vous pour agir de la sorte ?»
19. .Jésus leur répondit : «Détruisez ce temple et je le relèverai en trois jours»
20. Les Juifs repartirent : «C'est en quarante-six ans que ce temple a été bâti, et vous, en trois jours vous le relèverez !»
21. Mais lui, il parlait du temple de son corps.
22. Lors donc qu'il fut ressuscité d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'Ecriture et à la parole que Jésus avait dite.

Dans une note (c), la Bible de Jérusalem explique :
«le Corps du Christ Ressuscité sera le centre du culte en esprit et en vérité, le lieu de la présence divine, le temple spirituel d’où jaillit la source d’eau vive». C’est là un des grands symboles johanniques :

22.  Du temple, je n'en vis point en elle ; c'est que le Seigneur, le Dieu Maître-de-tout, est son temple, ainsi que l'Agneau.

Le Corps de Jésus est
«le temple spirituel d’où jaillit la source d’eau vive», nous explique la note de la Bible de Jérusalem. L’eau qui sort du côté de Jésus est, pour JEAN, la source d’eau vive qui sort du Temple qu’est son Corps. SAINT JEAN, qui insiste par deux fois sur l’accomplissement des Écritures :

36. Car ces choses sont arrivées afin que l'Écriture fut accomplie : «Aucun de ses os ne sera rompu»
37. Et il est encore écrit ailleurs : «Ils regarderont celui qu'ils ont transpercé»

n’a pas pu ne pas penser à la vision du prophète
Ezéchiel, en septembre-octobre 573 avant Jésus-Christ : la vision du Temple futur, du Temple Messianique, et surtout de la vision de la «Source du Temple» (au chapitre 47), dont la liturgie pascale a repris le texte pour le rite de l’Aspersion des fidèles avant la Messe [forme extraordinaire], à la place de «l’Asperges me» habituel pour le reste de l’année : «Vidi Aquam» - «Vida Aquam egredientem de Templo a latere dextro».

Voici cette vision qu’il faut citer dans sa totalité pour comprendre ce qu’a compris SAINT JEAN !


1. Il me ramena ensuite à l'entrée de la maison. Et voici que des eaux sortaient de dessous le seuil de la maison, du côté de l'orient ; car la face de la maison regardait l'orient. Et les eaux descendaient de dessous le côté droit de la maison, au midi de l'autel.
2. Il me fit sortir par le portique du septentrion et me fit faire le tour à l'extérieur, jusqu'au portique extérieur qui regardait l'orient ; et voici que les eaux coulaient du côté droit.
3. Quand l'homme fut sorti vers l'orient, avec le cordeau qu'il avait à la main, il mesura mille coudées et me fit passer par cette eau : de l'eau jusqu'aux chevilles.
4. Il en mesura encore mille et me fit passer dans l'eau : de l'eau jusqu'aux genoux. Il en mesura encore mille et me fit passer : de l'eau jusqu'aux reins.
5. Il en mesura encore mille : c'était un torrent que je ne pouvais traverser, car les eaux avaient grossi ; c'étaient des eaux à passer à la nage, un torrent qu'on ne pouvait traverser.
6. Et il me dit : «Fils de l'homme, as-tu vu ?» Puis il me fit revenir au bord du torrent.
7. En me retournant, voici que j'aperçus sur le bord du torrent des arbres en très grand nombre, de chaque côté.
8. Et il me dit : «Ces eaux s'en vont  vers le district oriental ; elles descendront dans la Plaine et entreront dans la mer ; elles seront dirigées vers la mer, et les eaux en deviendront saines.
9. Tout être vivant qui se meut, partout où entrera le double torrent, vivra, et le poisson sera très abondant ; car dès que ces eaux y arriveront, les eaux de la mer deviendront saines, et il y aura de la vie partout où arrivera le torrent.
10. Aux bord de cette mer se tiendront des pécheurs; d'Engaddi à Engallim des filets seront étendus ; il y aura des poissons de toute espèce, comme ceux de la grande mer, très nombreux.

Le LINCEUL DE TURIN nous montre que la lance a percé le côté droit du Christ, pour remonter jusqu’au cœur de Jésus. Le côté droit du Corps du Christ, le côté droit du Temple de son Corps !

C’est cela que JEAN veut nous dire, et c’est pour cela qu’il insiste sur la véracité de son témoignage, afin que nous croyions ! Que nous croyions que cette eau qui sort du côté droit est la réalisation de la vision du Prophète ÉZÉCHIEL : l’eau qui sort du Temple Messianique, l’eau qui sort du Temple qu’est le Corps de Jésus.

Et ce n’est pas par hasard que JEAN, au regard de qui rien n’échappe, nous donne le récit de la pêche miraculeuse. Non pas celle, bien différente, dont parle les autres évangélistes, qui se situe au moment de l’appel des quatre premiers disciples, mais que seul saint LUC raconte ainsi :


1. Or, comme la foule se pressait vers lui pour entendre la parole de Dieu, et qu'il se tenait sur le bord du lac de Génésareth,
2. il vit deux barques qui stationnaient sur le bord ; les pêcheurs étaient descendus et lavaient les filets.
3. Il monta dans une des barques, qui était à Simon, et le pria de s'éloigner un peu de terre ; et s'étant assis, de la barque il enseignait les foules.
4. Lorsqu'il eut cessé de parler, il dit à Simon : «Mène au large, et jetez vos filets pour la pêche»
5. Simon répondit : «Maître, toute la nuit nous avons peiné sans rien prendre ; mais, sur votre parole, je jetterai les filets»
6. Et l'ayant fait, ils prirent une grande quantité de poissons; et leurs filets se rompaient.
7. Et ils firent signe aux compagnons, qui étaient dans l'autre barque, de venir à leur aide. Ils vinrent, et on remplit les deux barques, au point qu'elles enfonçaient.
8. Ce que voyant, Simon Pierre tomba aux genoux de Jésus en disant : «Eloignez-vous de moi, parce que je suis un pécheur, Seigneur !»
9. Car la stupeur l'avait envahi, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à cause de la pêche des poissons qu'ils avaient faite ;
10. et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, qui étaient associés à Simon. Et Jésus dit à Simon : «Ne crains point; désormais ce sont des hommes que tu prendras»
11. Ils ramenèrent les barques à terre et, laissant tout, ils le suivirent.

SAINT JEAN, seul, comme il l’a fait pour Cana, pour le lavement des pieds, et de nombreux autres épisodes, nous donne le récit de cette pêche miraculeuse, après la Résurrection de Jésus, au bord du Lac de Tibériade, à propos de laquelle il donne cette précision importante dont ne parle aucun des trois autres évangélistes : 


14. C'était déjà la troisième fois que Jésus apparaissait à ses disciples, depuis qu'il avait ressuscité des morts.

Si SAINT JEAN rapporte cet épisode, c’est qu’il a établi un rapport entre ce qu’il a vu quand il était au pied de la Croix, l’eau qui s’écoule du côté droit de Jésus, et l’eau qui s’écoule du côté droit du Temple Messianique vu par le prophète ÉZÉCHIEL. La lecture de texte est importante : le petit filet d’eau qui sort du côté droit du Temple et devient un fleuve impétueux qui se jette dans la Mer et la purifie et donne la vie, c’est ce petit filet d’eau qui sort du Côté du Christ, qui se répand sur le monde et dans le monde, pour le purifier et pour donner la vie : l’eau du Baptême, le don du Saint-Esprit.


1. Après cela, Jésus se montra de nouveau à ses disciples sur les bords de la mer de Tibériade : et il se montra ainsi :
2. Simon-Pierre, Thomas appelé Didyme, Nathanaël, qui était de Cana en Galilée, les fils de Zébédée et deux autres de ses disciples étaient ensemble.
3. Simon-Pierre leur dit : «Je vais pêcher» Ils lui dirent : «Nous y allons, nous aussi, avec toi» Ils sortirent donc et montèrent dans la barque; mais ils ne prirent rien cette nuit-là.
4. Le matin venu, Jésus se trouva sur le rivage; mais les disciples ne savaient pas que c'était Jésus.
5. Et Jésus leur dit: «Enfants, n'avez-vous rien à manger ?» Non, répondirent-ils.
6. Il leur dit : «Jetez le filet à droite de la barque, et vous trouverez.» Ils le jetèrent, et ils ne pouvaient plus le tirer à cause de la grande quantité de poissons.
7. Alors, le disciple que Jésus aimait dit à Pierre : «C'est le Seigneur !» Simon-Pierre, ayant entendu que c'était le Seigneur, mit son vêtement et sa ceinture, car il était nu, et se jeta dans la mer.
8. Les autres disciples vinrent avec la barque (car ils n'étaient éloignés de la terre que d'environ deux cents coudées), en tirant le filet plein de poissons.
9. Quand ils furent descendus à terre, ils virent là des charbons allumés, du poisson mis dessus, et du pain.
10. Jésus leur dit : «Apportez de ces poissons que vous venez de prendre»
11. Simon-Pierre monta dans la barque, et tira à terre le filet qui était plein de cent cinquante-trois grands poissons ; et quoiqu'il y en eût un si grand nombre, le filet ne se rompit point.
12. Jésus leur dit : «Venez et mangez.» Et aucun des disciples n'osait lui demander : «Qui êtes-vous ?» parce qu'ils savaient qu'il était le Seigneur.
13. Jésus s'approcha, et prenant le pain, il leur en donna ; il fit de même du poisson.
14. C'était déjà la troisième fois que Jésus apparaissait à ses disciples, depuis qu'il avait ressuscité des morts.

«Plein de gros poissons : cent cinquante trois».Je pense qu’il n’est pas nécessaire de chercher une signification au nombre 153. Ce qui compte, c’est le nombre important de poissons, de gros poissons, comme l’avait vu le prophète ÉZÉQUIEL : «Le poisson sera très abondant...et très nombreux». Du Cœur transpercé de Jésus, il sort du Sang et de l’Eau. Le prophète ÉZÉQUIEL avait dit : «car là où cette eau pénètre, elle assainit, et la vie se développe partout où va le torrent».

Et, dans le Livre de l’
APOCALYPSE, les 24 Vieillards chantent le chant suivant en l’honneur de l’Agneau Immolé : 

6. Et je vis, et voici qu'au milieu du trône et des quatre animaux, et au milieu des vieillards,
7. un Agneau était debout : il semblait avoir été immolé ; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept Esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il vint, et reçut le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône.
8. Quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre vieillards se prosternèrent devant l'Agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints.
9. Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : «Vous êtes digne de recevoir le livre et d'en ouvrir les sceaux ; car vous avez été immolé et vous avez racheté pour Dieu, par votre sang, des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple et de toute nation ;

Je crois que l’on peut dire, sans être trop téméraire que le premier à avoir donné les bases à la dévotion au Sacré-Cœur, est précisément
SAINT JEAN, «le disciple que Jésus aimait», celui qui, lors de la dernière Cène, pencha sa tête sur la poitrine de Jésus (Jean 13, 25). La dévotion au Sacré-Cœur de Jésus commence avec ce témoignage de SAINT JEAN : «un soldat, de sa lance, lui perça le côté, et il en sortit du Sang et de l’Eau»(Jean 19, 34).
 
C’est ce Cœur qu’a vu SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE, et à laquelle il dit :
 
«Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son Amour».
 
 
 
ENSEIGNEMENT DES SAINTS PÈRES SUR L'AMOUR SENSIBLE DE JÉSUS
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SAINT JUSTIN DE NAPLOUSE, martyr (100/168)
SAINT JUSTIN, répétant à peu près les paroles de l’apôtre, écrit :
 
«Nous adorons et aimons le Verbe, né du Dieu non engendré et ineffable. En vérité, il s’est fait homme pour nous, afin de nous guérir de nos maux en y prenant part»
Apol. 2, 13 ; P.G. VI, 465.
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SAINT BASILE DE CESAREE, Évêque, Docteur de l’Église (329/379)
SAINT BASILE, ensuite, le premier des trois Pères Cappadociens, affirme clairement que les affections sensibles du Christ furent à une certaine époque vraies et saintes.
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«On sait que le Seigneur a assumé les affections naturelles pour confirmer la réalité de l’Incarnation, vraie et non fantastique ; il repoussa d’ailleurs les affections des vices qui souillent la pureté de notre vie, parce qu’il les jugea indignes de sa divinité sans tache»
Epist. 261, 3 ; P. G. XXXII, 972.
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SAINT JEAN CHRYSOSTOME, Évêque , Docteur de l’Église (349/407)
Pareillement, SAINT JEAN CHRYSOSTOME, le plus illustre dignitaire de l’Église d’Antioche, reconnaît que les émotions sensibles qu’éprouvait le Divin Rédempteur, démontraient clairement qu’il avait revêtu la nature humaine dans son intégrité : 
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«En effet, s’il n’avait pas été de notre nature, il n’aurait pas pleuré au moins deux fois» 
In Ioann. Homil. 63, 2: P. G. LIX, 350.
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SAINT AMBROISE DE MILAN, Évêque, Père de l’Église (340/397)
Ainsi, SAINT AMBROISE voit dans l’union hypostatique la source naturelle des affections et des émotions dont le Verbe incarné ne fut pas exempt : 
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«Et c’est pourquoi, ayant pris une âme, il prit aussi les affections de l’âme ; Dieu, en effet, du fait qu’il était Dieu, n’aurait pu être ému ou mourir»
De fide ad Gratianum. II, 7, 56; P. L. XVI, 594.
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SAINT JÉRÔME DE STRIDON, Père et Docteur de l’Église (347/420)
C’est de ces affections sensibles que SAINT JÉRÔME tire son principal argument pour affirmer que le Christ avait réellement pris la nature humaine : 
«Notre Seigneur, pour prouver la vérité de sa nature humaine, a vraiment été sujet à la tristesse»
Cfr Super Matth. XXVI, 37; P. L. XXVI, 205.
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SAINT AUGUSTIN D'HIPPONE, Évêque, Père et Docteur de l’Église (354/430)
SAINT AUGUSTIN reconnaît particulièrement le lien intime qui existe entre les affections sensibles du Verbe Incarné et la fin de la Rédemption de l’homme :
 
«Mais le Seigneur Jésus a pris ces affections de la nature humaine fragile, comme la chair même de l'humanité infirme et la mort de la chair humaine, non par nécessité de sa condition divine, mais poussé par une volonté de miséricorde ; pour transfigurer en lui-même son corps, qui est l'Église, dont il a daigné être la tête, c'est-à-dire ses membres qui sont ses saints et ses fidèles.
 
En sorte que si l'un d'eux venait, sous le poids des tentations humaines, à s'attrister et à souffrir, qu'il ne s'estime pas pour cela soustrait à l'action de sa grâce ; et qu’il comprenne que ce ne sont pas là des péchés, mais seulement des marques de l'infirmité humaine.
Et, comme le chœur s'accorde à la voix qui entonne, ainsi son Corps Mystique se modèlerait sur son propre Chef
»
Enarr. in Ps. LXXXVII, 3: P. L. XXXVII, 1111.
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SAINT JEAN DAMASCENE, Docteur de l’Église (675/749)
Avec plus de concision, mais non moins d’efficacité, les passages suivants de SAINT JEAN DAMASCÈNE proclament la doctrine manifeste de l’Église :
 
«Dieu a pris tout ce qui est en moi, homme, et tout s’est uni à tout pour apporter le salut à tout homme. En effet, n’aurait pas pu être guéri ce qui n’a pas été pris»
De fìde Orth. III, 6: P. G. XCIV, 1006.
 
«Le Christ, donc, a pris tous les éléments composant la nature humaine pour tout sanctifier»
Ibid. III, 20 : P. G. XCIV, 1081.
 
Les Saints Pères, vrais témoins de la Révélation divine, ont parfaitement compris ce que l’apôtre PAUL avait déjà affirmé clairement, que le mystère de l’amour divin était comme le fondement et le couronnement tant de l’Incarnation que de la Rédemption. En effet, dans leurs écrits, les passages dans lesquels on lit que Jésus-Christ prit une nature humaine et un corps périssable et fragile comme le nôtre sont nombreux pour cette raison principale qu’il désirait contribuer à notre salut éternel et nous manifester de la façon la plus claire son amour infini, y compris son amour sensible.
 
Il faut remarquer cependant que ces passages de la Sainte Écriture et des Pères de l’Église, et de nombreux passages semblables que nous n'avons pas cités, bien que témoignant nettement que Jésus-Christ fut doté d'affections et d'émotions sensibles et qu'il prit la nature humaine pour réaliser notre salut éternel, ne mettent jamais en évidence le lien entre ces affections et le cœur physique du Sauveur de manière à en faire expressément le symbole de son amour infini.
 
 
 
XVIème SIÈCLE
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BIENHEUREUX JOSÉ DE ANCHITA (1534-1597)
Le premier «signe»public-dévotionnel au Sacré-cœur n'eut pas lieu en Europe. Il se produisit au Brésil, au tout début de l'évangélisation de cet immense pays. Ce fut BIENHEUREUX JOSÉ DE ANCHITA, apôtre du Brésil, Jésuite, qui, en 1552, dédia au Sacré-cœur une modeste église à Guarapary. La construction se trouve dans le diocèse «Do Espiritu Santo», sur la côte atlantique, au nord de Rio de Janeiro.
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SAINT PIERRE CASANIUS, Docteur de l'Église
(1521-1597)
La surprise s'accroit en connaissant l'expérience mystique de SAINT PIERRE CASANIUS - portrait ci-joint], contemporain de Anchieta. Canisius eut l'expérience mystique du Sacré-cœur quarante ans avant la construction de la petite église au Brésil. Il écrit, dans ses notes spirituelles, que le jour de sa profession solennelle à Rome, il alla prier au Vatican sur le tombeau des apôtres. Pendant la prière, entre autres expériences, il eut celle-ci :
 
«Toi, ô Sauveur, à la fin, comme s'ouvrait le Cœur de ton très saint Corps, qu'il me parut voir en face de moi, toi, tu m'as commandé de boire à cette source en m'invitant, pour ainsi dire, à puiser les eaux de mon salut à Tes sources, ô mon Sauveur»
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XVIIème SIÈCLE
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VÉNÉRABLE LUIS DE LA PUENTE (1554/1524)
Au début de 1600 la dévotion au Sacré-cœur se répandit spécialement grâce aux Pères Jésuites. Nous en rappelons quelques-uns parmi les plus connus. En Espagne, le VÉNÉRABLE LUIS DE LA PUENTE (1554/1524) traita de cette dévotion dans ses nombreuses publications.
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En Hongrie, MATYAS HAJNAL écrit en hongrois un livre de prières, où il présente «La dévotion pour les cœurs qui aiment le Cœur de Jésus»
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En Pologne KASPER DRUZBICKI composa le traité «Meta cordium Cor Jesu».
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PÈRE VINCENT HUBY (1608-1693)
En France, le PÈRE VINCENT HUBY propagea cette dévotion dans les missions paroissiales en Bretagne et aux cours des Exercices dans des groupes d'une dizaine de personnes.
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SAINT JEAN EUDES (1601-1680)
L'activité des Jésuites et d'autres propagea la dévotion au Sacré-cœur dans un contexte public, mais pas très étendu. Il y eut une bonne évolution avec SAINT JEAN EUDES (1601-1680). Son œuvre dans la diffusion de la dévotion aux Sacrés-Cœurs de Jésus et de Marie fut grande. On lui doit la première composition de la Messe et de l'Office en l'honneur du Sacré-cœur. LÉON XIII – qui connaissait bien l'histoire de cette dévotion – le considéra comme «l'auteur du culte liturgique des Sacrés-Cœurs».
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SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE (1647-1690)
Cinq ans après l'approbation de la Messe, il y eut les révélations à SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE à Paray-le-Monial, de 1673 à 1675.
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Plusieurs messages sont adressés à SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE par notre Seigneur Jésus-Christ. La révélation la plus significative se produit le 16 juin 1675, jour de la Fête-Dieu : «Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes, n’a rien épargné Jusqu’à se consumer pour leur témoigner son amour et ne reçoit que froideurs et mépris».
Le premier message s’adresse aux rois : 
«Il désire entrer avec pompe et magnificence dans la maison des princes et des Rois, pour y être honoré, autant qu’il y a été outragé, méprisé et humilié en sa passion». Mais plus spécifiquement à LOUIS XIV : «Fais savoir au fils aîné de mon Sacré-Cœur que, comme sa naissance a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte enfance (cf. ci-dessous, EXCURSUS) de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu’il fera de lui-même à mon Cœur adorable qui veut triompher du sien et, par son entremise, de celui des grands de la terre». 

Le deuxième message 
«Le Père Éternel voulant réparer les amertumes et angoisses que l’adorable Cœur de son Divin Fils a reçues dans la maison des princes de la terre veut établir son empire dans le cœur de notre Grand monarque, duquel il veut se servir pour l’exécution de ses desseins».

Le Roi est fils aîné du Sacré-cœur en qualité de chef d’État, de même que la France est Fille aînée de l’Église.
 
Le troisième message demande au Roi :
 
«d’être peint sur ses étendards et gravé sur ses armes pour le rendre victorieux de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds les têtes orgueilleuses et superbes, afin de le rendre triomphant de tous les ennemis de la Sainte-Église».
 
Le quatrième message est de «faire construire un édifice où sera le tableau de ce Divin Cœur, pour y recevoir la consécration et les hommages du Roi et de toute la cour. Dans cet édifice le chef de la nation française reconnaîtra l’empire du divin Cœur sur lui-même et la nation, il proclamera sa royauté, se dira lieutenant du Christ».
 
SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE résume les conséquences du culte public au Sacré-Cœur : 
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«Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu’elle sera consacrée à mon Divin Cœur».
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SAINT CLAUDE DE LA COLOMBIERE(1641/1682)
Le Jésuite SAINT CLAUDE DE LA COLOMBIÈRE, confesseur de la voyante, retint les révélations pour authentiques. Mais, peu après, en 1676, il fut envoyé en Angleterre, emprisonné à cause de fausses accusations et il tomba gravement malade.

Renvoyé en France en 1679, l'infirmité l'empêcha de diffuser la dévotion au Sacré-cœur. Mais DE LA COLOMBIÈRE l'inculqua à plusieurs étudiants jésuites, dont il était le directeur spirituel. Il mourut en 1681.
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LE PÈRE GALLIFET (1663/1749) soutient SAINTE MARGUERITE-MARIE et il compose la Messe en l'honneur du Sacré-cœur : «Venite, exultemus» et l'Office correspondant.
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L'évêque de Coutances, MONSEIGNEUR FRANÇOIS DE LOMENIE DE BRIENNE, approuva en 1688 le formulaire de la Messe et il promit de célébrer la fête liturgique du Sacré-Coeur le vendredi après l'octave du Corpus Domini.
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1696 REQUÊTE A ROME DE LA FÊTE DU SACRÉ-CŒUR
Après la mort de SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE [(1690), les Visitandines de France, encouragées par la diffusion de la dévotion, présentèrent des requêtes au Saint-Siège : l'approbation de la fête liturgique du Sacré-cœur ; sa célébration le vendredi après la Fête-Dieu, la faculté de dire la Messe «Venite», composée par le Père Gallifet, pour tous les prêtres qui en ce jour auraient à célébrer dans les monastères de la Visitation.
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XVIIIème SIÈCLE
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CLÉMENT XIII, Pape (1693/1769)
Pour la quatrième fois, en 1763, on présenta la demande pour l'approbation à la Sacrée Congrégation des Rites. L'initiative vint de l’Épiscopat de Pologne.
La décision fut confirmée par le Pape CLÉMENT XIII le 6 février 1765 , c’est-à-dire, le mois suivant.
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La fête liturgique était donc limitée à la Pologne et à l’Archiconfrérie du Sacré-cœur à Rome. Pour la fête liturgique on l'établit au vendredi après la Fête-Dieu. Dès lors, de toute façon, on peut dire que commence dans l’Église le culte public canonique au Sacré-cœur. 
Dans le décret d'approbation il est rappelé la grande diffusion du culte au Sacré-cœur, «per omnes catholici orbis partes» («pour toutes les parties du monde catholique»). Le «sensus» du peuple chrétien fut déterminant et le décret négatif du 30 juillet 1729 fut révoqué. Peu après - le 11 mai 1765 - le texte d'une nouvelle messe, dite «Miserebitur», fut approuvé.

La nouvelle de l'approbation de la fête se répandit vite. Plusieurs diocèses et familles religieuses se hâtèrent de demander l'indult pour la célébrer, en adoptant les nouveaux textes. Tous l'obtinrent. Parmi ceux qui le demandèrent, il y eut la Compagnie de Jésus, les Visitandines, les Diocèses de Pozzuoli et de Gallipoli, certaines communautés religieuses de Capoue et de Naples.

Les textes de la nouvelle messe développent le thème de l'amour miséricordieux du Cœur de Jésus, la vague salutaire qui jaillit du cœur transpercé, l'immolation de Jésus, dans la nature humaine, sur la croix.
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L'approbation pontificale – même limitée – eut pour conséquence une immense diffusion du culte au Sacré-cœur. Pourtant, les dissentiments outrageux de la part des jansénistes ne cessèrent pas, en présentant le culte au Sacré-cœur comme un acte d'idolâtrie.
 
 
PIE VI, Pape (1717/1799)
Au plus vif de cette polémique aigre, la reine MARIE-FRANÇOISE PORTUGAL demanda au Pape PIE VI, en 1777, l'indult pour célébrer la fête liturgique au Portugal et dans tous ses domaines ; Pie VI «bénigne annuit» (répondit favorablement) à la demande d'indult et à d'autres requêtes concernant la fête du Sacré-cœur.
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LOUIS XV (1710/1774)
La reine MARIE LECKZINSKA suggère, en 1751, l’adoration perpétuelle du Sacré-cœur dans le Saint Sacrement. Elle obtient du pape CLÉMENT XIII, la fête du Sacré-cœur dans tous les diocèses de France le 17 juillet 1765. Une lettre de la Mère MARIE-HÉLÈNE COING, supérieure de la visitation de Paray-le-Monial, adressée le 17 mars 1744 relance le message de 1689. LOUIS XV reste sourd au message, mais son fils le dauphin LOUIS fait dédier, dans l’église du Château de Versailles, en 1773, une chapelle au Cœur de Jésus dans la tradition eudiste à laquelle la famille royale participe.
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LOUIS XVI (1754/1793)
L’influence spirituelle des Eudistes sur la famille continue sous LOUIS XVI avec le Père HÉBERT, supérieur général des Eudistes et confesseur de LOUIS XVI. Au moment ou la Révolution met en péril les institutions royales, le prêtre montre au prince le Cœur de Jésus comme un dernier refuge où puisse s’abriter la France et son roi.
1792 : Le 21 juillet, le texte du vœu attribué à Louis XVI est remis au P.  HÉBERT, supérieur général des Eudistes et confesseur du roi, qui en a peut-être été lui-même l'inspirateur. Ce texte aurait été composé dans les premiers mois de l'année 1792. Le Père  HÉBERT fait transcrire le vœu et la consécration par le vicaire de l'église Saint-Louis, auquel il remet les documents originaux avant d'être tué lui-même aux Carmes le 2 septembre 1792. Le vicaire les remettra à son tour à la duchesse d'Angoulême sous la Restauration.
 
LOUIS XVI DÉVOUE SA PERSONNE, SA FAMILLE ET TOUT SON ROYAUME, AU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS. CE VŒU BALAYE DANS LA TOURMENTE ANTICHRÉTIENNE, NE PEUT ÊTRE RÉALISÉ.
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V0EU PAR LEQUEL LOUIS XVI A DÉVOUE SA PERSONNE, SA FAMILLE ET TOUT SON ROYAUME :
 
Vous voyez, ô mon Dieu, toutes les plaies qui déchirent mon cœur, et la profondeur de l'abîme dans lequel je suis tombé. Des maux sans nombre m'environnent de toutes parts. A mes malheurs personnels et à ceux de ma famille, qui sont affreux, se joignent, pour accabler mon âme, ceux qui couvrent la face du royaume. Les cris de tous les infortunés, les gémissements de la religion opprimée retentissent à mes oreilles, et une voix intérieure m'avertit encore que peut-être votre justice me reproche toutes ces calamités, parce que, dans les jours de ma puissance, je n'ai pas réprimé la licence du peuple et l'irréligion, qui en sont les principales sources ; parce que j'ai fourni moi-même des armes à l'hérésie qui triomphe, en la favorisant par des lois qui ont doublé ses forces et lui ont donné l'audace de tout oser.
 
Je n'aurai pas la témérité, ô mon Dieu, de me justifier devant vous ; mais vous savez que mon cœur a toujours été soumis à la foi et aux règles des mœurs ; mes fautes sont le fruit de ma faiblesse et semblent dignes de votre grande miséricorde. Vous avez pardonné au roi DAVID, qui avait été cause que vos ennemis avaient blasphémé contre vous ; au roi MANASSÈS, qui avait entraîné son peuple dans l'idolâtrie. Désarmé par leur pénitence, vous les avez rétablis l'un et l'autre sur le trône de Juda ; vous les avez fait régner avec paix et gloire. Seriez-vous inexorable aujourd'hui pour un fils de SAINT LOUIS, qui prend ces rois pénitents pour modèles, et qui, à leur exemple, désire réparer ses fautes et devenir un roi selon votre Cœur ? Ô Jésus-Christ, divin Rédempteur de toutes nos iniquités, c'est dans votre Cœur adorable que je veux déposer les effusions de mon âme affligée. J'appelle à mon secours le tendre Cœur de Marie, mon auguste protectrice et ma mère, et l'assistance de SAINT LOUIS, mon patron et le plus illustre de mes aïeux. 
 
Ouvrez-vous, Cœur adorable, et par les mains si pures de mes puissants intercesseurs, recevez avec bonté le vœu satisfactoire que la confiance m'inspire et que je vous offre comme l'expression naïve des sentiments de mon cœur.
 
Si, par un effet de la bonté infinie de Dieu, je recouvre ma liberté, ma couronne et ma puissance royale, je promets solennellement :
 
1° De révoquer le plus tôt possible toutes les lois qui me seront indiquées, soit par le pape, soit par quatre évêques choisis parmi les plus vertueux de mon royaume, comme contraires à la pureté et à l'intégrité de la foi, à la discipline et à la juridiction spirituelle de la sainte Église catholique, apostolique, romaine, et notamment la constitution civile du clergé ;
 
2° De rétablir sans délai tous les pasteurs légitimes et tous les bénéficiers institués par l’Église, dans les bénéfices dont ils ont été injustement dépouillés par les décrets d'une puissance incompétente, sauf à prendre les moyens canoniques pour supprimer les titres de bénéfices qui sont moins nécessaires, et pour en appliquer les biens et revenus aux besoins de l’État ;
 
3° De prendre, dans l'intervalle d'une année, tant auprès du pape qu'auprès des évêques de mon royaume, toutes les mesures nécessaires pour établir, suivant les formes canoniques, une fête solennelle en l'honneur du Sacré-Cœur de Jésus, laquelle sera célébrée à perpétuité dans toute la France, le premier vendredi après l'octave du Saint-Sacrement, et toujours suivie d'une procession générale, en réparation des outrages et des profanations commis dans nos saints temples, pendant le temps des troubles, par les schismatiques, les hérétiques et les mauvais chrétiens ;
 
4° D'aller moi-même en personne, sous trois mois à compter du jour de ma délivrance, dans l'église Notre-Dame de Paris, ou dans toute autre église principale du lieu où je me trouverai, et de prononcer, un jour de dimanche ou de fête, au pied du maître-autel, après l'offertoire de la messe, et entre les mains du célébrant, un acte solennel de consécration de ma personne, de ma famille et de mon royaume au Sacré Cœur de Jésus, avec promesse de donner à tous mes sujets l'exemple du culte et de la dévotion qui sont dus à ce Cœur adorable ;
 
5° D'ériger et de décorer à mes frais, dans l'église que je choisirai pour cela, dans le cours d'une année à compter du jour de ma délivrance, une chapelle ou un autel qui sera dédié au Sacré Cœur de Jésus, et qui servira de monument éternel de ma reconnaissance et de ma confiance sans bornes dans les mérites infinis et dans les trésors inépuisables de grâces qui sont renfermés dans ce Cœur sacré ;
 
6° Enfin, de renouveler tous les ans, au lieu où je me trouverai, le jour qu'on célébrera la fête du Sacré-Cœur, l'acte de consécration exprimé dans l'article quatrième, et d'assister à la procession générale qui suivra la messe de ce jour.
 
Je ne puis aujourd'hui prononcer qu'en secret cet engagement, mais je le signerais de mon sang s'il le fallait, et le plus beau jour de ma vie sera celui où je pourrai le publier à haute voix dans le temple.
 
0 Cœur adorable de mon Sauveur ! Que j'oublie ma main droite et que je m'oublie moi-même, si jamais j'oublie vos bienfaits et mes promesses, et cesse de vous aimer et de mettre en vous ma confiance et toute ma consolation. Ainsi soit-il»
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EXTENSION UNIVERSELLE DE LA LITURGIE DU SACRÉ-CŒUR
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La révolution française et la période napoléonienne balayèrent les polémiques jansénistes, mais la dévotion se développa davantage. A la moitié du XIXème siècle, il n'y avait presque pas un seul diocèse qui n'ait obtenu du Siège Apostolique l'indult pour célébrer la liturgie du Sacré-Coeur.
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XIXème SIÈCLE
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PIE IX, Pape (1792/1878)
Un siècle à peine après la première approbation romaine (de 1765), PIE IX jugea les temps mûrs pour l'extension de la fête à l’Église Universelle et il en sortit le décret le 23 août 1856. La messe «Miserebitur» avec son Office fut adoptée dans la catégorie de «duplex maius», selon les degrés de la liturgie de ce temps-là.
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LOUIS XVIII (1755/1824)
 
MARIE DE JÉSUS (1797-1854)
MARIE DE JÉSUS (1797-1854) appartient à la congrégation des chanoinesses de Saint-Augustin. Sans avoir connaissance des révélations de MARGUERITE-MARIE, les communications célestes qu’elle reçoit corroborent les révélations de Paray-le-Monial. Dans son extase du 3 mai 1822 Jésus lui dit : 
«que le vœu de Consécration de la France au Sacré-Cœur, attribué à LOUIS XVI, était bien de Lui, qu’il désirait ardemment que le vœu fût exécuté, c’est-à-dire que le Roi consacrât sa famille et tout son royaume à son divin Cœur, comme autrefois LOUIS XIII à la Sainte Vierge ; qu’il en fit célébrer la fête solennellement et universellement tous les ans, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement et qu’enfin il fit bâtir une chapelle et ériger un autel en son honneur. A cette condition le roi, la famille royale et la France entière recevront les plus abondantes bénédictions»
L’apparition du 21 juin 1823 en la fête du Sacré-Cœur, le vendredi après l’octave du Saint-Sacrement, ordre est donné de les communiquer au roi LOUIS XVIII.
«La France est toujours bien chère à mon divin Cœur et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon Divin Cœur, et qu’il lui fasse, comme je te l’ai dit, élever un autel comme on en a élevé un déjà en l’honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces, lorsqu’elle sera consacrée à mon divin Cœur. Les outrages faits à la majesté royale ont été réparés publiquement et les outrages sans nombre que j’ai reçus dans le sacrement de mon amour n’ont pas encore été réparés ! Je prépare toutes choses, la France sera consacrée à mon divin Cœur, et toute la terre se ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par la dévotion à mon Divin Cœur».
MAIS LOUIS XVIII NE RÉALISE PAS LE VŒU DE CONSÉCRATION AU SACRÉ-CŒUR.
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GUERRE 1870/1871
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COLONEL DE CHARETTE (1832/1911)
Les Zouaves pontificaux rebaptisés «Volontaires de l’Ouest» sous le commandement du COLONEL DE CHARETTE se consacrent publiquement au Sacré-cœur en prononçant la formule : «Jésus, Roi immortel des siècles, des peuples et des rois, désirant réparer les outrages que l’impiété vous prodigue dans le Sacrement de votre amour et dans la personne, de votre vicaire, Notre Saint-Père le Pape, je consacre à votre divin Cœur ma personne, ma famille et, autant qu’il dépend de moi, la France, fille aînée de ce Cœur Sacré, et l’Église universelle notre mère»
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GÉNÉRAL DE SONIS (1825/1887)
le GÉNÉRAL DE SONIS est nommé à la tête du 17e corps d’armée dont font partie les 600 «Volontaires». Ce spahi très pratiquant a pour emblème sur son fanion une croix héraldique blanche sur fond bleu mais souhaite un emblème religieux plus marqué. Le 1er décembre au cours d’une rencontre avec CHARETTE, ce dernier évoque une bannière portant l’image du Sacré-cœur et relate son histoire.
 
A LOIGNY, pour la première fois dans l’histoire de France - en dehors des guerres de Vendée - le drapeau du Sacré-cœur paraît sur un champ de bataille.
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SACRÉ-CŒUR DE MONTMARTRE A PARIS
Le 25 juillet 1873 le projet de loi tendant à déclarer d’utilité publique la construction d’une église sur la COLLINE DE MONTMARTRE est adopté par 382 voix contre 138 à l’Assemblée. Le 31 juillet, le pape PIE IX reconnaît que par ces faits la France implore la miséricorde de Dieu et lui confirme son ancien honneur de Fille Aînée de l’Église.
Le choix de Montmartre «Montagne des Martyrs» s’explique parce que «c’est là que SAINT DENIS et ses compagnons de martyre ont répandu, avec leur sang, les premières semences de la foi chrétienne, qui ont fructifié si rapidement dans la Gaule septentrionale».
 
La construction de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre réalisée par souscription correspond à une des demandes de MARGUERITE-MARIE.
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XXème SIÈCLE
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PIE XI, Pape (1857/1939)
En 1928 PIE XI, reprend dans son encyclique «Miserentissimus Redemptor»la vraie dévotion au Sacré-Cœur.
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SŒUR LUCIE DE FATIMA (1907/2005)
AOUT 1931 - Notre-Seigneur à Rianjo (lors d'un séjour de convalescence en ce lieu, petite ville proche de Pontevedra), lui disait :
«On n’a pas voulu écouter ma demande ! Comme le roi de France, on s’en repentira et on le fera, mais ce sera trop tard. La Russie aura déjà répandu ses erreurs dans le monde, provoquant des guerres, des persécutions contre l’Église : le Saint-Père aura beaucoup à souffrir»(Mémoires de Sœur Lucie, deuxième édition, mai 1991, page 243)
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CARDINAL SUHARD (1874/1949)
Le samedi 1er juin 1940 à Montmartre. Le cardinal SUHARD, nouvel archevêque de Paris, consacre Paris et la France aux Sacrés-Cœurs de Jésus et Marie sur demande du gouvernement.
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XXIème SIÈCLE
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 JEAN XXIII
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Le Pape JEAN XXIII, dans son «Journal de l’Âme», livre le secret de la fécondité de sa vie : «Aujourd'hui, tout ce qui concerne le Sacré-cœur de Jésus m'est devenu familier et très cher ; ma vie semble destinée à se dépenser sous la lumière qui émane du tabernacle et c'est au Cœur de Jésus que je dois recourir pour trouver la solution de tous mes troubles. J'ai la conviction que je serais prêt à verser mon sang pour la cause du Sacré-cœur. Je veux que la dévotion au Sacré-cœur, enracinée dans le sacrement d'Amour, soit la mesure de tout mon progrès spirituel».
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JEAN PAUL II AU MONASTÈRE DE LA VISITATION Paray le Monial 5.10.1986
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«Voilà ce Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné jusqu’à s’épuiser et se consommer pour leur témoigner son Amour».
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Avec émotion, je voudrais rendre grâce pour ce message reçu et transmis ici par sainte MARGUERITE-MARIE ALACOQUE. Auprès de son tombeau, je lui demande d’aider sans cesse les hommes à découvrir l’amour du Sauveur et à s’en laisser pénétrer.
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Rendons grâce pour le rayonnement de ce Monastère, nous souvenant de ce que disait déjà SAINT FRANÇOIS DE SALES des Filles de la Visitation : «Elles auront le Cœur de Jésus, leur époux crucifié, pour demeure et séjour en ce monde...» Je sais que toute une pléiade de moniale ont été ici des âmes données au Cœur de Jésus.
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Rendons grâce pour l’expérience mystique de MARGUERITE-MARIE ALACOQUE. Il lui a été donné, avec un éclat particulier mais dans une existence cachée, de connaître la puissance et la beauté de l’amour du Christ. Dans l’adoration eucharistique, elle a contemplé le Cœur transpercé pour le salut du monde, blessé par le péché des hommes, mais aussi «source vive» comme en témoigne la lumière qui rayonne des plaies de son corps ressuscité.
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Rendons grâce pour l’intimité de l’humble religieuse avec le Sauveur. La souffrance, qui l’a atteinte sous bien des formes, elle l’a généreusement offerte en union avec la Passion du Christ, en réparation pour le péché du monde. Elle s’est reconnue à la fois témoin du salut opéré par le Fils de Dieu, et appelée à s’associer par l’offrande d’elle-même à l’œuvre de sa miséricorde.
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Rendons grâce pour la rencontre privilégiée de la sainte religieuse avec le Bienheureux CLAUDE LA COLOMBIÈRE. Le soutien de ce fidèle disciple de saint Ignace a permis à MARGUERITE-MARIE ALACOQUE de surmonter ses doutes et de discerner l’authentique inspiration de son extraordinaire expérience. Leurs échanges sont un modèle d’équilibre dans le conseil spirituel. Le Père LA COLOMBIÈRE, dans de grandes épreuves, a lui-même reçu les avis éclairés de celle qu’il conseillait.
Rendons grâce pour le vaste développement de l’adoration et de la communion eucharistiques qui ont pris d’ici un nouvel essor, grâce au culte du Sacré-Cœur favorisé notamment par la Visitation et les Pères jésuites, approuvé ensuite par les Papes. La dévotion particulière des premiers vendredis du mois a porté beaucoup de fruits, à la suite des messages pressants reçus par MARGUERITE-MARIE. Et je ne puis oublier que les évêques de Pologne avaient obtenu de CLÉMENT XIII l’office et la messe du Sacré-Cœur près d’un siècle (1765) avant que la fête soit étendue à l’Église universelle (1856).
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Rendons grâce pour tant d’initiatives pastorales et de fondations religieuses qui ont trouvé ici une source d’inspiration décisive.
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Avec vous qui m’accueillez dans cette Chapelle des Apparitions, les Sœurs de la Visitation unies aux autres religieuses contemplatives du diocèse, avec Monseigneur GAIDON et les chapelains des sanctuaires, invoquons pour toute l’humanité, consacrée au Sacré-Cœur par mon prédécesseur LÉON XIII ; la grâce inépuisable de l’amour rédempteur qui découle du Cœur de Jésus.
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JEAN PAUL II À MONSEIGNEUR LOUIS-MARIE BILLÉ (4 juin 1999)
 
 
À MONSEIGNEUR LOUIS-MARIE BILLÉ, ARCHEVÊQUE DE LYON, PRÉSIDENT DE LA CONFÉRENCE DES ÉVÊQUES DE FRANCE

Au moment où de nombreux pèlerins s’apprêtent à célébrer solennellement à Paray-le-Monial la fête du Sacré-Cœur et à faire mémoire de la consécration du genre humain au Sacré-Cœur de Jésus, faite par le Pape LÉON XIII il y a cent ans, je suis heureux, à travers vous, de leur adresser mes cordiales salutations et de m’unir par la prière à leur démarche spirituelle, ainsi qu’à celle de toutes les personnes qui font en ce jour un acte d’offrande au Sacré-Coeur.

A la suite de SAINT JEAN EUDES, qui nous a appris à contempler Jésus lui-même, le cœur des Cœurs, dans le cœur de Marie et à les faire aimer tous les deux, le culte rendu au Sacré-Cœur s’est répandu, notamment grâce à SAINTE
MARGUERITE-MARIE ALACOQUE, religieuse de la Visitation à Paray-le-Monial. Le 11 Juin 1899, invitant tous les évêques à s’associer à sa démarche, LÉON XII demandait au Seigneur d’être le Roi de tous les fidèles, ainsi que des hommes qui l’ont abandonné ou de ceux qui ne le connaissent pas, le suppliant de les amener à la Vérité et de les conduire vers Celui qui est la Vie. Dans l’Encyclique Annum sacrum, il avait exprimé sa compassion pour les hommes qui sont loin de Dieu et son désir de les confier au Christ Rédempteur.

L'Église ne cesse de contempler l’amour de Dieu, manifesté de manière sublime et particulière sur le Calvaire, lors de la passion du Christ, sacrifice qui est rendu sacramentellement présent à chaque Eucharistie. Du cœur très aimant de Jésus procèdent tous les sacrements, mais surtout le plus grand de tous, le sacrement d’amour, par lequel Jésus voulut être le compagnon de notre vie, la nourriture de nos âmes, sacrifice d’une valeur infinie
» (SAINT ALPHONSE DE LIGUORI, Méditation II sur le cœur aimant de Jésus à l’occasion de la neuvaine en préparation de la fête du Sacré-Cœur). Le Christ est un foyer brûlant d’amour qui appelle et qui apaise : «Venez à moi […] car je suis doux et humble de cœur» (Mathieu 11, 28-29).

Le cœur du Verbe incarné est le signe de l’amour par excellence ; aussi ai-je personnellement souligné l’importance pour les fidèles de pénétrer le mystère de ce cœur débordant d’amour pour les hommes, qui contient un message d’une extraordinaire actualité (cf. Encyclique
Redemptor hominis, 8). Comme l’écrivait SAINT CLAUDE DE LA COLOMBIÈRE : «Voici le Cœur qui a tant aimé les hommes qu’il n’a rien épargné, jusqu’à s’épuiser et à se consumer afin de témoigner son amour» (Écrits spirituels, 9).

À l’approche du troisième millénaire,
«l’amour du Christ nous presse» (2 Corinthiens 5, 14), pour que nous fassions connaître et aimer le Sauveur, qui a versé son sang pour les hommes. «Pour eux, je me consacre moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, consacrés dans la vérité» (Jean 17, 19). J’encourage donc vivement les fidèles à adorer le Christ, présent dans le Saint Sacrement de l’autel, le laissant guérir nos consciences, nous purifier, nous illuminer et nous unifier. Dans la rencontre avec Lui, les chrétiens puiseront la force pour leur vie spirituelle et pour leur mission dans le monde. En effet, dans le cœur à cœur avec le divin Maître, découvrant l’amour infini du Père, ils seront de vrais adorateurs en esprit et en vérité. Leur foi en sera ravivée ; ils entreront dans le mystère de Dieu et seront profondément transformés par le Christ. Dans les épreuves et dans les joies, ils conformeront leur vie au mystère de la Croix et de la Résurrection du Sauveur (cf. Concile œcuménique Vatican II, Gaudium et spes, 10). Ils deviendront chaque jour davantage des fils dans le Fils. Alors, par eux, l’amour se répandra dans le cœur des hommes, pour que se construise le Corps du Christ qui est l’Église et que s’édifie aussi une société de justice, de paix et de fraternité. Ils seront des intercesseurs de l’humanité tout entière, car toute âme qui s’élève vers Dieu élève aussi le monde et contribue mystérieusement au salut gratuitement offert par notre Père des cieux.

J’invite donc tous les fidèles à poursuivre avec piété leur dévotion au culte du Sacré-Cœur de Jésus, en l’adaptant à notre temps, pour qu’ils ne cessent d’accueillir ses insondables richesses, qu’ils y répondent avec joie en aimant Dieu et leurs frères, trouvant ainsi la paix, entrant dans une démarche de réconciliation et affermissant leur espérance de vivre un jour en plénitude auprès de Dieu, dans la compagnie de tous les saints (cL
Litanies du Sacré-Cœur). Il convient aussi de transmettre aux générations futures le désir de rencontrer le Seigneur, de fixer leur regard sur Lui, pour répondre à l’appel à la sainteté et pour découvrir leur mission spécifique dans l’Église et dans le monde, réalisant ainsi leur vocation baptismale (cf. Concile œcuménique Vatican Il, Lumen gentium, 10). En effet, la «charité divine, don très précieux du Cœur du Christ et de son Esprit», se communique aux hommes, pour qu’ils soient, à leur tour, des témoins de l’amour de Dieu (PIE XII, Encycl. Haurietis aquas, III).

Invoquant l’intercession de la Vierge Marie, Mère du Christ et de l’Église, à laquelle j’ai consacré les hommes et les nations le 13 mai 1982, je vous accorde bien volontiers la Bénédiction apostolique, ainsi qu’à tous les fidèles qui, à l’occasion de la fête du Sacré-Cœur, se rendront en pèlerinage à Paray-le-Monial ou qui participeront avec dévotion à une célébration liturgique ou à un autre moment de prière au Sacré-Cœur.
 
JEAN-PAUL II, du Vatican, le 4 juin 1999.
 
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BENOÎT XVI (15 MAI 2006)
 
 
LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI
 
POUR LES 50 ANS DE «HAURIETIS AQUAS» DU PAPE PIE XII


Au Révérend Père PETER-HANS KOLVENBACH, S.J.
Préposé général de la Compagnie de Jésus

Les paroles du prophète Isaïe -
«Dans l'allégresse, vous puiserez de l'eau aux sources du salut» (Is 12, 3) - qui ouvrent l'Encyclique par laquelle PIE XII rappelait le premier centenaire de l'extension à toute l’Église de la Fête du Sacré-Coeur de Jésus, n'ont aujourd'hui, 50 ans plus tard, rien perdu de leur signification. En promouvant le culte du Sacré-Coeur de Jésus, l'Encyclique Haurietis aquasexhortait les croyants à s'ouvrir au mystère de Dieu et de son amour, en se laissant transformer par celui-ci. Cinquante ans plus tard, cela demeure un devoir toujours actuel pour les chrétiens que de continuer à approfondir leur relation avec le Cœur de Jésus de manière à raviver en eux-mêmes la foi en l'amour salvifique de Dieu, en l'accueillant toujours mieux dans leur propre vie.

Le côté transpercé du Rédempteur est la source à laquelle nous renvoie l'Encyclique
Haurietis aquas : c'est à cette source que nous devons puiser pour atteindre la véritable connaissance de Jésus Christ et pour faire plus pleinement l'expérience de son amour. Nous pourrons ainsi mieux comprendre ce que signifie connaître en Jésus Christ l'amour de Dieu, en faire l'expérience en fixant notre regard sur Lui, jusqu'à vivre pleinement de l'expérience de son amour, pour pouvoir ensuite en témoigner aux autres. En effet, pour reprendre une expression de mon vénéré prédécesseur JEAN-PAUL II, «auprès du Cœur du Christ, le cœur de l'homme apprend à connaître le sens véritable et unique de sa vie et de son destin, à comprendre la valeur d'une vie authentiquement chrétienne, à se garder de certaines perversions du cœur humain, à joindre l'amour filial envers Dieu à l'amour du prochain. Ainsi - et c'est la véritable réparation demandée par le Cœur du Sauveur - sur les ruines accumulées par la haine et la violence, pourra être bâtie la civilisation du Cœur du Christ» (Insegnamenti, vol. IX/2, 1986, p. 84).

Connaître l'amour de Dieu en Jésus Christ

Dans l'Encyclique
Deus caritas est, j'ai cité l'affirmation de la première Épître de saint Jean : «Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous», pour souligner qu'à l'origine de l'existence chrétienne, il y a la rencontre avec une Personne (cf. n. 1). Puisque Dieu s'est manifesté de la manière la plus profonde à travers l'incarnation de son Fils, en se rendant «visible» en Lui, c'est dans la relation avec le Christ que nous pouvons reconnaître qui est véritablement Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, nn. 29-41 ; Enc. Deus caritas est, nn. 12-15). Plus encore, puisque l'amour de Dieu a trouvé son expression la plus profonde dans le don que le Christ a fait de sa vie pour nous sur la Croix, c'est avant tout en regardant ses souffrances et sa mort que nous pouvons reconnaître de façon toujours plus claire l'amour sans limites que Dieu a pour nous: «Car Dieu a tant aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas mais ait la vie éternelle» (Jn 3, 16).

Par ailleurs, ce mystère de l'amour de Dieu pour nous ne constitue pas seulement le contenu du culte et de la dévotion au Cœur de Jésus : il est, de la même manière, le contenu de toute véritable spiritualité et dévotion chrétienne. Il est donc important de souligner que le fondement de cette dévotion est ancien comme le christianisme lui-même. En effet, être chrétien n'est possible qu'en tenant le regard tourné vers la Croix de notre Rédempteur, vers
«celui qu'ils ont transpercé» (Jn 19, 37 ; cf. Za 12, 10). C'est à juste titre que l'Encyclique Haurietis aquas rappelle que la blessure au côté et celles laissées par les clous ont été pour d'innombrables âmes les signes d'un amour qui a façonné leur vie de manière toujours plus incisive (cf. n. 52). Reconnaître l'amour de Dieu dans le Crucifié est devenu pour eux une expérience intérieure qui leur a fait confesser, avec THOMAS : «Mon Seigneur et mon Dieu !» (Jn 20, 28), en leur permettant d'atteindre une foi plus profonde dans l'accueil sans réserve de l'amour de Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, n. 49).

Faire l'expérience de l'amour de Dieu en tournant le regard vers le Cœur de Jésus Christ

La signification la plus profonde de ce culte à l'amour de Dieu se manifeste seulement lorsque l'on considère plus attentivement sa contribution non seulement à la connaissance, mais également et surtout à l'expérience personnelle de cet amour dans un dévouement empli de confiance à son service (cf. Enc.
Haurietis aquas, n. 62). Bien sûr, expérience et connaissance ne peuvent être séparées l'une de l'autre : l'une fait référence à l'autre. Il faut par ailleurs souligner qu'une véritable connaissance de l'amour de Dieu n'est possible que dans le cadre d'une attitude de prière humble et de disponibilité généreuse. A partir d'une telle attitude intérieure, le regard posé sur le côté transpercé par la lance se transforme en adoration silencieuse. Le regard sur le côté transpercé du Seigneur, d'où coulent «du sang et de l'eau» (cf. Jn 19, 34), nous aide à reconnaître la multitude des dons de grâce qui en proviennent (cf. Enc Haurietis aquas, nn. 34-41) et nous ouvre à toutes les autres formes de dévotion chrétienne qui sont comprises dans le culte au Coeur de Jésus.

La foi entendue comme fruit de l'amour de Dieu dont on a fait l'expérience, est une grâce, un don de Dieu. Mais l'homme ne pourra faire l'expérience de la foi comme d'une grâce que dans la mesure où il l'accepte en lui-même comme un don, à partir duquel il cherche à vivre. Le culte de l'amour de Dieu, auquel l'Encyclique Haurietis aquas invitait les fidèles (cf. ibid. n. 72), doit nous aider à nous rappeler sans cesse qu'il a pris sur lui cette souffrance volontairement
«pour nous», «pour moi». Lorsque nous pratiquons ce culte, non seulement nous reconnaissons avec gratitude l'amour de Dieu, mais nous continuons à nous ouvrir à cet amour, afin que notre vie soit toujours davantage modelée par celui-ci. Dieu, qui a déversé son amour «dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné» (cf. Rm 5, 5), nous invite inlassablement à accueillir son amour. L'invitation à nous donner entièrement à l'amour salvifique du Christ et à se vouer à celui-ci (cf. ibid., n. 4) a donc comme premier objectif la relation avec Dieu. Voilà pourquoi ce culte, totalement voué à l'amour de Dieu qui se sacrifie pour nous, est d'une importance véritablement indispensable pour notre foi et pour notre vie dans l'amour.

Vivre et témoigner de l'amour dont on fait l'expérience

Qui accepte l'amour de Dieu intérieurement, est façonné par lui. L'amour de Dieu dont l'homme fait l'expérience est vécu par lui comme un
«appel» auquel il doit répondre. Le regard tourné vers le Seigneur, qui «a pris nos infirmités et s'est chargé de nos maladies» (Mt 8, 17), nous aide à devenir plus attentifs à la souffrance et aux besoins des autres. La contemplation pleine d'adoration du côté transpercé par la lance nous rend sensibles à la volonté salvifique de Dieu. Elle nous rend capables de nous en remettre à son amour salvifique et miséricordieux et, dans le même temps, elle nous renforce dans le désir de participer à son œuvre de salut en devenant ses instruments. Les dons reçus du côté ouvert, duquel coulent «sang et eau» (cf. Jn 19, 34), font en sorte que notre vie devienne également pour les autres une source d'où proviennent «des fleuves d'eau vive» (cf. Jn 7, 38) (cf. Enc. Deus caritas est, n. 7). L'expérience de l'amour puisée au culte du côté transpercé du Rédempteur nous protège du risque du repli sur nous-mêmes et nous rend plus disponible à une vie pour les autres. «A ceci nous avons connu l'amour : celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons nous aussi donner nos vies pour nos frères» (1 Jn 3, 16) (cf. Enc. Haurietis aquas , n. 38).

La réponse au commandement de l'amour n'est rendue possible que par l'expérience que cet amour nous a déjà d'abord été donné par Dieu (cf. Enc.
Deus caritas est, n. 14). Le culte de l'amour qui se rend visible dans le mystère de la Croix, présenté à nouveau lors de chaque Célébration eucharistique, constitue donc le fondement sur lequel nous pouvons devenir des personnes capables d'aimer et de nous donner (cf. Enc. Haurietis aquas, n. 69), en devenant un instrument entre les mains du Christ : ce n'est qu'ainsi que l'on peut être des messagers crédibles de son amour. Toutefois, cette ouverture à la volonté de Dieu doit se renouveler à tout moment: «l'amour n'est jamais «achevé» ni complet» (cf. Deus caritas est, n. 17). Le regard au «côté transpercé par la lance», dans lequel resplendit la volonté sans limites de salut de la part de Dieu, ne peut donc être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion : l'adoration de l'amour de Dieu, qui a trouvé dans le symbole du «cœur transpercé» son expression historique et dévotionnelle, demeure inséparable d'un rapport vivant avec Dieu (cf. Enc. Haurietis aquas, n. 62).

En formant le vœu que l'anniversaire de ces cinquante ans puisse stimuler dans de nombreux cœurs une réponse toujours plus fervente à l'amour du Cœur du Christ, je vous donne, Révérend Père, ainsi qu'à tous les religieux de la Compagnie de Jésus, toujours très actifs dans la promotion de cette dévotion fondamentale, une Bénédiction apostolique particulière.

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Du Vatican, le 15 mai 2006

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19/06/2010

PROPHÉTIES VÉNÉRABLE MÈRE MARIANA DE JÉSUS TORRES


PROPHÉTIES
 
VÉNÉRABLE https://lh3.googleusercontent.com/NuLO3pjTyAP07vLhZhd-26NVJSIx3aRtqkZaat_WoOlcpj4vB5Oh0Z1yfg7Gw1tP8vWpV7AdWeJ4Us9aG7hzdTznNIBYUFcM_VmRiDX3ZmaPXRICXWEhsLL5x5UO6_ymfPc4znImjqeYkQP6Gipjl9HtVuF7EpvRfvsB4SJVr5y0VSq2N6SC-ewkFdLLDzcNcmzSJqr8WfRnBFHXXSXNJFhhR-1vXNnAYlbGkkloMBVyxiPPxOeAdbOoiFZf-samqQGlDcpaxUfMMLyIJBg-w22QeCwonqisyVVqEYgGnhmEcSvZ6fPItEXxWrP5hzulY_JtOH_WnizA_v55zZwq33-qQQszofeu4ZRS8CHbW-0huQ1NiXvyUMhk92oHC921VpiE_lHVPdg5J4AJ1IxLf_aFbNzBdXC12G5_dx1o9rsxfYOnUc9Se6neutLCE2Xy8pfDJocV-1GeDHcAfiGzdf75bbtjiioeTxSHqgWmmcImM3FkMta5einvCJ_nsByE8ASog3IKQi_bDzOxv4djuguNbhwNcc1-d787PiUdbp0DajNb7v4Pl19Rz_sUG0G53JcDvA=w200-h138-noÈRE
 
DE JÉSUS MARIANA TORRES
 
(1563/1635)


 
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CORPS INCORRUPTIBLE
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Les paroles citées de la Vierge Marie figurent en particulier dans le livre du frère MANUEL SOUSA PEREIRA «La vie admirable de la Mère MARIANA DE JÉSUS TORRES» rédigé en 1790, soit antérieurement aux événements annoncés.
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APPROBATION DE L’ÉGLISE
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La dévotion à Notre-Dame du Bon Succès a été approuvée par tous les évêques de Quito depuis le 2 février 1611, date à laquelle le 8èmearchevêque de cette ville, SALVADOR DE RIBERO, bénit la statue miraculeuse de Notre-Dame du Bon Succès et l'installa dans le couvent de l'Immaculée Conception.
 
La cause de béatification de la Mère MARIANA DE JESUS TORRES a été ouverte le 8 août 1986 par l'archevêque de Quito, Monseigneur ANTONIO J. GONZALES.
 
En 1911, l'archi-diocèse de Quito a demandé à Rome que Notre-Dame du Bon Succès puisse être canoniquement couronnée, chose qui fût faite le 2 février 1991.
 
La même année, la chapelle du couvent de l'Immaculée Conception de Quito a été déclarée sanctuaire marial de l'archi-diocèse.
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Les révélations de Notre-Dame du Bon Succès et la dévotion à Sa miraculeuse Statue ont été approuvés par l’Église catholique depuis le début. SALVADOR DE RIBERA, 9e évêque de Quito, a attesté dans les documents officiels de la réalisation miraculeuse de la statue avec SAINT FRANÇOIS D'ASSISE et les trois Archanges - SAINT MICHEL, SAINT GABRIEL et SAINT RAPHAËL- et présidé à l'onction de la consécration solennelle de la statue dans l'église du Couvent Royal de l'Immaculée Conception le 2 Février 1611. La dévotion et les apparitions ont également été autorisés et encouragés par son successeur l'évêque de Quito, PEDRO DE OVIEDO, qui a gouverné le diocèse de 1630 à 1646. Ainsi, cette dévotion a bénéficié de l'appui et l'approbation de l'Église depuis ses débuts.
 
 
En 1607 le pape PAUL V donna le nom de Vierge du Bon Succès à une statue miraculeusement retrouvé par deux frères espagnols de l'Ordre des Minimes pour le service des malades.
 
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La statue fut placée à l'Hôpital Royal de Madrid, et devint rapidement célèbre pour les nombreuses faveurs accordées par le ciel à travers elle.
La miraculeuse Statue de Notre-Dame de Bon-Succès est tiré du chœur supérieur du cloître trois fois par an et placé au-dessus du maître-autel de l'église du couvent, de sorte qu'il peut être vénérée par le peuple de Quito.
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Mère MARIANA DE JÉSUS TORRES (1563-1635) était une sœur espagnole conceptionnistes qui est partie d'Espagne vers le Nouveau Monde afin d'aider à fonder le Couvent Royal.
 
MARIANA FRANCISCA est né en Espagne de la province de Biscaye en 1563, première-née de DIEGO DE CADIX et MRIA ALVAREZ BERRIOCHOA. Le jour de sa première communion à 9 ans, Notre-Dame lui apparut et lui dit qu'elle devait être un religieuse de son Immaculée Conception dans le Nouveau Monde. En 1577, lorsque MARIANA n'avait que 13 ans, elle quitta l'Espagne en compagnie de sa tante, Mère MARIA DE JÉSUS TABOADA, et quatre autres sœurs, pour fonder une branche de l'Ordre de l'Immaculée Conception à San Francisco de Quito, en Équateur.
 
La vie de Mère MARIANA a été vraiment extraordinaire. Le nombre de visions mystiques et les faveurs mystiques qu'elle reçut, ainsi que les miracles accomplis par son intercession sont nombreux. Au cours de sa vie, elle a été supérieure du Couvent trois fois. Au cours de son premier mandat comme abbesse, elle a subi les persécutions d'un groupe de nonnes rebelles qui voulaient assouplir la règle. La rébellion a augmenté, et les sœurs «inobservantes» mirent Mère MARIANA et l'autre mère fondatrices espagnoles dans la prison du couvent. Mère MARIANA accepta tout cela et accepta les conditions de Notre-Seigneur qui étaient de souffrir les tourments de l'enfer pendant cinq ans pour obtenir la conversion du leader de ces sœurs rebelles .

Un des faits les plus extraordinaires de sa vie a été un phénomène mystique et physique : elle eût plusieurs morts et résurrections. Les registres bien documentés du couvent et les archives diocésaines montrent que cette très sainte religieuse est morte trois fois. Son premier décès a été en 1582. Debout devant le siège de jugement, elle a été jugée irréprochable et on lui donna à choisir : rester dans la gloire céleste dans le ciel ou pour retourner à terre pour souffrir comme une victime expiatoire pour les péchés du 20e siècle. Elle choisit d'expier. Sa seconde mort est le Vendredi saint de 1588, après une apparition où elle a montré les abus horribles et les hérésies qui existent dans l'Église de notre temps. Elle a été ressuscité deux jours plus tard le jour de Pâques dimanche matin. Elle mourut finalement le 16 Janvier 1635. Des miracles obtenus par son intercession suivirent sa mort.

Le corps de Mère
MARIANA DE JÉSUS TORRES, avec le corps intact d'une autre Mère fondatrice, est conservé dans le niveau inférieur du couvent cloîtré. En 1906, lors de la rénovation du couvent, le sarcophage dans lequel elle avait été enterré en 1635 a été ouverte et son corps a été découvert, incorrompu. Aujourd'hui, il est conservé dans le niveau inférieur du couvent cloîtré.
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PROPHÉTIES
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La plupart des prophéties de Notre-Dame de Bon-Succès ont déjà été remplies. Elle a prédit la proclamation des dogmes
 
- de l'Immaculée Conception
- l'infaillibilité papale
- la consécration de ce pays au Sacré-Cœur de Jésus
- le martyre d'un président catholique de l'Équateur par des maçons (président GABRIEL GARCIA MORENO, assassiné en 1875),
 
et de nombreux d'autres choses qui vont advenir.
 
Monseigneur LUIS E. CADENA Y ALMEIDA, postulateur de la cause de béatification de la Servante de Dieu, Mère MARIANA DE JÉSUS TORRES, a écrit un livre en espagnol sur les nombreux messages prophétiques qui ont déjà eu lieu. Madame HORVATH a traduit son livre en anglais, sous le titre «Notre-Dame du Bon Succès : Les prophéties de notre temps»
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Les prophéties les plus importantes de Notre-Dame de Bon-Succès, cependant, ont parlé de la crise mondiale dans l'Église et de la société qui commence au 19ème siècle et s'étend à travers le 20e siècle. Pendant ce temps, elle a averti qu'il y aurait une corruption quasi-totale des mœurs et que Satan règnerait presque partout par le moyen des sectes maçonniques.
 
Dans l'Église catholique les sacrements seraient profanés et abusés, et la lumière de la Foi serait presque entièrement éteinte dans les âmes.
 
En vérité les âmes religieuses seraient réduites à un petit nombre et de nombreuses vocations périrait. L'impureté régnerait presque partout et les gens seraient sans aucun souci pour les questions spirituelles.
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Notre-Dame a dit à Mère MARIANA, la religieuse Conceptioniste qui a reçu ces révélations, que les âmes qui demeureraient fidèles dans ces temps difficiles auraient besoin d'une grande force de volonté, de constance, courage et confiance en Dieu. Des moments viendront où tout semblera être perdu et paralysé, mais ce sera le moment, elle l'a promis, de l'heureux début de la restauration complète.
 
«Mon heure arrivera, a-t-elle prédit, «quand de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal, laissant l'Église et de la terre libre de cette cruelle tyrannie»
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LES APPARITIONS
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Entre 1588 et 1634, Mère MARIANA eut sept apparitions de la Vierge Marie.
 
Dans ces apparitions, la Vierge Marie fit connaître à la mère MARIANA une série d'événements situés aux XIXe et XXe siècles et se rapportant surtout à la crise dans l'Église à cette époque.
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Voici quelques extraits des paroles qu'elle prononça :
 
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Extrait des paroles de la VIERGE MARIE lors de la troisième apparition (16 janvier 1599)
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Dans peu de temps, le pays dans lequel tu vis cessera d'être une colonie et deviendra une République libre. Alors, connu sous le nom d'Équateur, il aura besoin d'âmes héroïques pour lui permettre d'affronter de si nombreuses calamités publiques et privées.
 
Ici (dans ce Couvent) Dieu trouvera toujours de telles âmes comme des violettes cachées. Quito serait maudite sans ce Couvent ! (...)
 
Au XIXe siècle, il y aura un vrai président chrétien (GARCIA MORENO - ndr), un homme de caractère auquel Dieu Notre-Seigneur donnera la palme du martyre sur la place adjacente à mon Couvent.
 
Il consacrera la République au Sacré-Cœur de mon très saint Fils et cette consécration soutiendra la religion catholique dans les années qui suivront. Pendant ces années qui seront funestes pour l'Église, la secte exécrable de la Maçonnerie prendra la direction du gouvernement civil ; une cruelle persécution frappera toutes les communautés religieuses et frappera aussi violemment celle-ci qui est mienne.
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Extrait des paroles de la VIERGE MARIE lors de la quatrième apparition (21 janvier 1610)
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Notre Dame est apparue portant une crosse dans la main droite et son divin Fils sur son bras gauche afin que «tous sachent que je suis miséricordieuse et compréhensive. Qu'ils viennent à moi, car je vais les conduire à Lui.
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Je t'apprends qu'à partir de la fin du XIXe siècle, et à partir du début de la deuxième moitié du XXe siècle, dans ce qui est aujourd'hui la Colonie et qui sera un jour la République de l'Équateur, exploseront les passions et il y aura une totale corruption des mœurs, car Satan régnera presque complètement au moyen des sectes maçonniques.
 
Ils se concentreront en particulier sur les enfants afin de parvenir à cette corruption générale. Malheur aux enfants de cette époque ! Il sera difficile de recevoir le sacrement du baptême et aussi celui de la confirmation. Les enfants ne recevront le sacrement de confession que s'ils restent dans les écoles catholiques, car le diable s'efforcera de le détruire au moyen de personnes en position d'autorité. La même chose arrivera pour la sainte communion. (...)
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Quant au sacrement du mariage, qui symbolise l'union du Christ avec son Église, il sera attaqué et profondément profané. La franc-maçonnerie, alors au pouvoir, promulguera des lois iniques dans le but d'éliminer ce sacrement, rendant facile pour chacun de vivre dans le péché, et encourageant la procréation d'enfants illégitimes, nés sans la bénédiction de l'Église. L'esprit catholique décroîtra très rapidement ; la précieuse lumière de la foi s'éteindra progressivement, jusqu'à ce que l'on arrive à une presque totale corruption des mœurs. (...)
 
Dans ces temps malheureux, il y aura une luxure effrénée qui conquerra d'innombrables âmes frivoles qui seront perdus. L'innocence ne sera presque plus trouvée chez les enfants, ni la pudeur et la modestie chez les femmes. En ce moment suprême de nécessité de l’Église, ceux qui devraient parler se tairont
 
Elle a déploré «le grand nombre de sacrilèges et les profanations du Saint-Sacrement qui se produiraient. Le sacrement de l'extrême-onction sera peu estimé et beaucoup de gens mourront sans l'avoir reçu, ainsi privés de l'assistance dont ils auraient eu besoin pour ce «grand saut du temps à l'éternité»

Le Sacrement Sacré des saints Ordres sera ridiculisé, opprimé et méprisé. Le démon travaillera sans cesse à corrompre les membres du clergé et réussira avec beaucoup d'entre eux. Et ces «prêtres dépravés, qui scandaliseront le peuple chrétien, inciteront la haine des mauvais chrétiens et des ennemis de l’Église romaine, catholique et apostolique à tomber sur tous les prêtres. Ce triomphe apparent de Satan apportera d'énormes souffrances aux bons pasteurs de l’Église»
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Dans ces temps malheureux, il y aura une luxure déchaînée qui entraînera les gens au péché et fera la conquête d'innombrables âmes frivoles qui seront perdues. On ne trouvera presque plus d'innocence chez les enfants ni de modestie chez les femmes. Dans ce suprême moment de besoin de l’Église, ceux qui devraient parler garderont le silence !
 
Tu verras tout cela du ciel, où tu ne souffriras plus, ma fille bien aimée, mais tes filles et celles qui les suivront souffriront ; ces âmes bien-aimées que tu connais déjà apaiseront la colère divine. Elles recourront à moi par l'invocation de Notre-Dame du Bon Succès, dont je te commande de faire faire la statue pour la consolation et la préservation de mon Couvent et pour les âmes fidèles de ce temps, une époque où il y aura une grande dévotion envers moi, parce que je suis la Reine du ciel sous de nombreuses invocations.
 
Cette dévotion sera le bouclier entre la Justice divine et le monde prévaricateur, pour empêcher la réalisation de la terrible punition de Dieu que cette terre coupable mérite.
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Extrait des paroles de la VIERGE MARIE lors de la cinquième apparition (2 février 1610)
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Tout ceci ne sera connu du vaste public qu'au XXe siècle. Pendant cette période, l'Église se trouvera attaquée par de terribles hordes de la secte maçonnique, et cette pauvre terre de l'Équateur sera agonisante à cause de la corruption des mœurs, de la luxure effrénée, de la presse impie et de l'éducation laïque. Les vices d'impureté, de blasphème et de sacrilège domine­ront en ces temps de désolation dépravée, et ceux qui devraient parler garderont le silence !  
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Extrait des paroles de la VIERGE MARIE lors de la sixième apparition (2 février 1634)
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A cette date, alors que mère MARIANA priait Notre Seigneur dans la chapelle, elle vit la lampe du Saint Sacrement s'éteindre brusquement. Puis la Vierge Marie lui apparut et, ayant rallumé la lampe, elle se présenta comme Marie du Bon Succès et lui expliqua la raison de l'obscurité du sanctuaire.
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«La lampe qui brûle devant l'amour prisonnier et que tu as vue s'éteindre a beaucoup de signification. :
 
la première raison de l'extinction de la lumière est qu'à partir de la fin du XIX° siècle et durant une grande partie du XX° siècle, diverses hérésies foisonneront sur cette terre alors république libre. Quand ces hérésies auront le dessus, la lumière précieuse de la foi s'éteindra dans les âmes à cause de la presque totale corruption des mœurs. (...)
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La seconde : Mes communautés seront désertées [...]. Combien de vraies vocations périront par manque de direction adroite, prudente pour les former [...].
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Le troisième motif pour lequel la lampe s'est éteinte, c'est qu'en ce temps-là l'atmosphère sera remplie de l'esprit d'impureté qui, telle une mer immonde, inondera les rues, les places et endroits publics. Cette liberté sera telle qu'il n'y aura plus au monde d'âme vierge.
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La quatrième raison de l'extinction de la lumière du sanctuaire est que, après avoir infiltré toutes les classes sociales, la secte maçonnique sera assez habile pour pénétrer au cœur des familles pour corrompre les enfants, et le diable se fera une gloire de se nourrir de la délicieuse délicatesse du cœur des enfants.
 
Pendant ces temps malheureux, le mal attaquera l'innocence des enfants, et, de cette façon, des vocations à la prêtrise seront perdues, et ce sera un vrai désastre.  (...)
 
Les prêtres s'écarteront de leurs devoirs sacrés et dévieront du chemin tracé par Dieu. Alors, l’Église subira la nuit obscure à cause de l'absence d'un prélat et d'un Père qui veille avec amour, douceur, force et prudence, et beaucoup d'entre eux perdront l'esprit de Dieu, mettant en grand danger leur âme.
 
Prie avec insistance, crie sans te fatiguer et pleure sans cesse avec des larmes amères dans le secret de ton cœur, demandant à Notre Père du Ciel que, par amour pour le Cœur Eucharistique de mon très saint Fils, pour son Précieux Sang versé avec tant de générosité et pour les profondes amertumes et douleurs de sa Passion et de sa mort, il prenne en pitié ses ministres et qu'il mette fin à des temps si funestes, envoyant à l’Église le prélat qui devra restaurer l'esprit de ses prêtres. Ce fils que je chéris, celui que mon divin Fils et moi aimons d'un amour de prédilection, nous le comblerons de beaucoup de dons, de l'humilité de coeur, de la docilité aux diverses inspirations, de force pour défendre les droits de l'Eglise [...]
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Il conduira avec une douceur toute divine les âmes consacrées au service divin [...]. Il tiendra en sa main la balance du sanctuaire pour que tout se fasse avec poids et mesure en sorte que Dieu soit glorifié. Ce prélat et père, sera le contrepoids de la tiédeur des âmes consacrées dans le sacerdoce et la religion. [...]
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Il y aura une guerre affreuse où coulera le sang des religieux [...].
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Alors arrivera mon heure : de façon stupéfiante, je détruirai l'orgueil de Satan, le mettant sous mes pieds, l'enchaînant dans l'abîme infernal [...].
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Priez avec insistance, sans vous lasser, et pleurez des larmes amères, dans le secret de votre cœur, en implorant notre Père céleste pour que, pour l'amour du Cœur eucharistique de mon très saint Fils, pour son précieux Sang versé avec tant de générosité, et pour l'amertume profonde et les souffrances de sa cruelle passion et de sa mort, il prenne pitié de ses ministres et mette rapidement fin à ces temps funestes, en envoyant à son Église le prélat qui restaurera l'esprit de ses prêtres.
 
Mon très saint Fils et moi aimerons ce fils privilégié d'un amour de prédilection, et nous lui ferons don de rares capacités : humilité de cœur, docilité aux divines inspirations, force pour défendre les droits de l'Église, et un cœur tendre et compatissant.  (...)
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Le cinquième motif pour lequel la lampe s'est éteinte est que [...] le peuple deviendra indifférent aux choses du bon Dieu, prenant l'esprit du mal et se laissant entraîner à tous les vices et passions. [...]
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Ma chère fille, s'il t'était donné de vivre en ces temps funestes, tu mourrais de douleur en voyant se réaliser tout ce que je t'ai annoncé»
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Mère MARIANA vit, face à elle, la Reine du ciel, belle et fascinante comme toujours, avec son très saint Fils sur le bras gauche, et le Pastoral dans la main droite. Elle était accompagnée de trois archanges :
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SAINT MICHEL portait de nombreuses tuniques parsemées d'étoiles et ornées d'or brillant.
 
SAINT GABRIEL portait un calice qui contenait le sang du Rédempteur, un ciboire rempli d'hosties et une grande quantité de lys blancs et parfumés.
 
SAINT RAPHAËL portait une précieuse ampoule transparente et finement ciselée qui contenait un baume excellent dont le parfum suave se répandait dans l'air, purifiant l'atmosphère et faisant éprouver à l'âme une joie immense et une admirable tranquillité. Il portait aussi de nombreuses étoles de couleurs violettes qui brillaient d'une lumière resplendissante, et une plume d'or brillant, où était gravé le nom de Marie. (...)
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La Reine prononça ces paroles : 
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« (...) ma dévotion, sous la consolante invocation du Bon Succès, sera le soutien et la sauvegarde de la foi dans la quasi-totale corruption du XXe siècle. (...)
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GABRIEL, comme tu vois, porte aussi un ciboire rempli d'hosties : cela signifie le très auguste sacrement de l'Eucharistie qui est distribué par mes prêtres catholiques aux fidèles qui appartiennent à la sainte Église catholique apostolique et romaine, dont le chef visible est le Pape, le roi de la chrétienté. Son infaillibilité pontificale sera déclarée dogme de foi par le même Pape que celui qui fut choisi pour la proclamation du dogme du mystère de mon Immaculée Conception. Il sera persécuté et emprisonné au Vatican par l'usurpation injuste des États pontificaux causée par l'iniquité, l'envie et l'avarice d'un monarque terrestre. (...)
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La plume d'un or poli et brillant, marquée à mon nom, est pour tous les prêtres réguliers et séculiers qui écrivent sur mes gloires et mes peines. Elle est aussi pour ceux qui, au moyen de leurs écrits, font connaître ma dévotion du Bon Succès de ce couvent, et aussi ta vie, qui est inséparable de cette douce et réconfortante invocation.

Au XXe siècle, cette dévotion fera des prodiges dans la sphère spirituelle comme dans la sphère temporelle, parce que c'est la volonté de Dieu de réserver cette invocation et la connaissance de ta vie pour ce siècle, quand la corruption des mœurs sera presque générale et la lumière précieu­se de la foi sera presque éteinte !»

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