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20/10/2010

MESSIE D'ISRAËL II

LE http://3.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S5ntwr5l7YI/AAAAAAAAEz0/rQ30B126VI0/s320/missel10.jpgESSIE D'ISRAËL
 
ANNONCE DANS

L'ANCIEN TESTAMENT
 
 
LE CHRIST ROI
 
ROI MESSIE d’ISRAËL
 
Un Éclairage du nouveau
 
testament
 
à la lumière de la tradition
 
orale
 
d’Israël

 
par MICHEL KAUFFMAN
 
 
PARTIE II
 
 
 
 
IL DOIT RECONSTRUIRE LE TEMPLE
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JÉSUS confirmera cette reconstruction mais en la plaçant au niveau purement spirituel, en sa résurrection.
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JEAN 2, 19
«JÉSUS leur répondit : «Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai».

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MIDRASH RABBAH - GENÈSE XCVII
[...] En outre, le Messie royal sera un descendant de la tribu de JUDA, ainsi qu'il est dit :
 
ISAÏE XI, 10
CE JOUR-LA, LA RACINE DE JESSÉ, QUI SE DRESSE COMME UN SIGNAL POUR LES PEUPLES, SERA RECHERCHÉE PAR LES NATIONS.
 
Ainsi de la tribu de JUDA descendait SALOMON, qui a construit le premier temple, et ZOROBABEL 66 qui construisit le second Temple ; et (de lui descendra) le MESSIE ROYAL 67, qui reconstruira le Temple.

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MIDRASH RABBAH - NOMBRES XVIII:21
[...] Voici un homme dont le nom est GERME (ZEMAH) ; là où il est, quelque chose va GERMER (YIZMA) (et il reconstruira le sanctuaire de YHVH)». (ZACHARIE VI, 12).
 
Ceci fait référence au Messie dont il est dit :
 
JÉRÉMIE XXIII, 5
«Voici venir des jours -oracle de YHVH - où je susciterai à DAVID UN GERME JUSTE (ZEMAH ZADDIK) un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice».
 
ISAÏE III, 3
«Capitaine et dignitaire, conseiller, architecte et enchanteur. [...]

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MIDRASH RABBAH- GENÈSE XCVIII:2
«CE QUI VOUS ARRIVERA DANS LA SUITE DES TEMPS».
 
R. SIMON
Il leur montra la chute de GOG et MAGOG, ainsi qu'on peut lire :
 
ISAÏE XXXIV, 5
«CE SERA A LA FIN DES JOURS [...] QUAND JE MANIFESTERAI MA SAINTETÉ A LEURS YEUX, PAR TON INTERMÉDIAIRE, GOG» (EZEK. XXXVIII, 16), «CAR MON ÉPÉE S'EST ABREUVÉE DANS LES CIEUX : VOICI QU'ELLE S'ABAT SUR EDOM, etc.».
 
R. JUDA
Il leur montra la reconstruction du temple ainsi qu'on peut le lire :
 
ISAÏE II, 2
«IL ARRIVERA DANS»  la fin des temps, «QUE LA MONTAGNE DE LA MAISON DE YHVH SERA ÉTABLIE».

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MIDRASH RABBAH – EXODE XV: 1
[…]Le Messie aussi est appelé le premier, car il est dit :
 
ISAÏE XLI, 27
«Prémices de Sion, voici, les voici, à Jérusalem j'envoie un messager»
 
Le Saint Béni soit-il qui est appelé le premier, viendra et construira le Temple qui lui aussi est appelé le premier et il rétribuera ÉSAÜ avec exactitude, lui aussi appelé le premier. Ensuite viendra au premier mois le Messie appelé «LE PREMIER», ainsi qu'il est dit : Ce mois sera pour vous en tête des autres mois.
 
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66 Cf. Généalogies de JÉSUS (MATTHIEU et LUC)
67 Pour MATTHIEU JÉSUS descend de SALOMON et de ZOROBABEL. Pour LUC il descend de ZOROBABEL.
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IL SERA

ÉLEVÉ DANS

LA NUIT DE

LA PÂQUE

JUIVE (NUIT

DE LA CÈNE)
 
 
Dans l'année de la passion du Seigneur, semble-t-il,  la nuit du mémorial de la sortie d'Égypte, NUIT DU SEDER, nuit où Dieu veilla pour libérer son peuple, tombait le vendredi soir, «en conflit» avec le SHABBAT Comme en de nombreux sujet à cette époque, deux écoles s'affrontaient pour fixer le temps de célébration du mémorial ou SEDER.
 
La question à l'origine de cette divergence était :
 
Quelle fête de PESSAH ou du SHABBAT doit avoir la prééminence ? 68
Pour les pharisiens, qui privilégiaient le SEDER, il devait avoir lieu le jour anniversaire, soit le vendredi.
 
Les prêtres responsables du temple, qui privilégiaient le SHABBAT, demandaient que le SEDER, ait lieu le jeudi précédent.
 
Rien n'étant tranché dans le judaïsme, les deux célébrations étaient pratiquées, par contre pour ceux qui suivaient les pharisiens, les sacrifices cessaient tôt le vendredi afin de ne pas avoir à œuvrer au temple durant le SHABBAT.
 
JÉSUS a respecté la position des prêtres pour manger la PÂQUES.
 
Mais lui, l'agneau par excellence, fut sacrifié le vendredi, jour vrai du mémorial du SEDER, au moment où les prêtres sacrifiaient l'agneau parfait au profit des pharisiens et de ceux qui suivaient leur enseignement 69. Il a accompli pleinement la PÂQUES, en satisfaisant aux deux tendances.
 
Il a institué l'eucharistie au cours du SEDER fêté selon la volonté de la classe sacerdotale. Il a été, lui l'agneau parfait, élevé au jour du SEDER des pharisiens, et de plus, à proximité du mont MOYAH, le lieu où ABRAHAM devait faire monter ISAAC (cf. GENÈSE 22 et annexe IV).
 
On peut alors faire correspondre les textes suivants de la tradition juive à ce que JÉSUS a voulu nous enseigner au cours de la CÈNE.
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MIDRASH RABBAH - EXODE XV:12
12. Autre commentaire. CE MOIS SERA POUR VOUS.
 
R. MEIR
Ce sera ma rédemption et la votre c'est-à-dire : Je serai sauvé avec vous, ainsi qu'il est dit :
 
II SAMUEL VII, 23
UN AUTRE PEUPLE SUR LA TERRE QU'UN DIEU (QUE TU) SOIT ALLÉ RACHETER [...] DEVANT SON PEUPLE DES NATIONS ET DES...
 
II SAMUEL XII, 3
Par conséquent, que ce mois soit établi pour Moi et pour vous car, car je verrai le sang de la PÂQUES et je ferai acte d'expiation pour vous ainsi qu'il est dit : PARLEZ A TOUTE LA COMMUNAUTÉ D'ISRAËL.
 
II SAM. XII, 5
Que votre joie soit complète, y compris pour les pauvres..
LA TÈTE DE PETIT BÉTAIL SERA UN MÂLE SANS TARE, ÂGÉ D'UN AN.
 
GENÈSE XXII, 8
Un Agneau à cause de : C'EST DIEU QUI POURVOIRA A L'AGNEAU POUR L'HOLOCAUSTE, MON FILS, ETC.
 
sans tare. symbolique du Saint Unique béni soit Il comme il est dit :
 
DEUTÉRONOME XXXII, 4
IL EST LE ROCHER, SON ŒUVRE EST PARFAITE.
 
UN MÂLE, car il tua tous les premiers né d'Égypte et épargna les premiers nés d'Israël. VOUS LA CHOISIREZ PARMI LES MOUTONS OU LES CHÈVRES (ib.).
 
DEUTÉRONOME XXXII, 6
Tout comme je tuerai (le premier né) homme ou animal, captive et femme liée, ainsi vous avez plein pouvoir pour prendre (l'animal) où vous voulez, j'en prendrai soin (l'animal), ainsi ce sera pour vous une grande joie. Ainsi qu'il est dit : VOUS LA GARDEREZ.
 
ET TOUTE L'ASSEMBLÉE DE LA COMMUNAUTÉ D'ISRAËL L'ÉGORGERA(ib.) : Vous tuerez l'Agneau Pascal et Je tuerai les premiers nés
 

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MIDRASH RABBAH - EXODE XVIII:12
12. Pourquoi l'appellera-t-on «Cette nuit durant laquelle YHVH a veillé pour les faire sortir d’Égypte doit être pour tous les Israélites une veille pour YHVH, pour leurs générations»
(XII, 42)
 
Car, cette nuit là, il réalisa de grandes choses à l'encontre des justes, telle qu'il l'avait écrit pour Israël en Égypte. «Cette nuit là, il sauva HEZEKIAH, HANANIAH et son compagnon, DANIEL des lions et cette nuit là, le Messie et ÉLIE seront élevés [...] ...
 
Aussi Israël est dans l'attente ardente de son salut depuis l'ascension d'ÉDOM (EDOM est la référence talmudique usuelle pour signifier L'EMPIRE ROMAIN).
 
Dieu dit : «Que ce signe soit dans vos mains : le jour où je réaliserai le salut pour vous, et cette nuit là, sachez que je vous rachèterai.
 
Si ce n'est pas cette nuit là, alors ne croyez pas (Si un sauveur prétendu vient à n'importe quel autre moment, ne croyez pas en lui car le salut viendra en ce jour et en aucun autre). car le temps ne sera pas encore venu» ainsi qu'il est dit :
 
Ib. LX, 22
«Moi, YHVH, en temps voulu j'agirai vite» [...]

 
D'où peut-être y a-t-il un lien avec ce discours de JÉSUS durant la CÈNE :
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JEAN 17 1,4,5 :
«Père, l'heure est venue: glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie [...].
 
Et maintenant, Père, glorifie-moi auprès de toi de la gloire que j'avais auprès de toi, avant que fût le monde».
 
 
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68 Cf. P. F. Manns – «VOICI L‘HOMME» P233- note 24.
69 C‘est une des hypothèses historiques concernant le jour de la passion. Cf. le livre : VOICI L‘HOMME - Une lecture juive des Évangiles (Père F. Manns – Ed. du Paraclet).
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LE GERME
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MIDRASH RABBAH - NOMBRES XVIII:21
[...] Voici un homme dont le nom est GERME (ZEMAH) ; là où il est, quelque chose va germer (YIZMAH) (et il reconstruira le sanctuaire de YHVH)». (ZACHARIE VI, 12).
 
Ceci fait référence au Messie dont il est dit :
 
JÉRÉMIE. XXIII, 5
«Voici venir des jours -- oracle de YHVH -- où je susciterai à DAVID un GERME JUSTE (ZEMAH ZADDIK) un roi régnera et sera intelligent, exerçant dans le pays droit et justice»
 
ISAÏE III, 3
«Capitaine et dignitaire, conseiller, architecte et enchanteur» [...]
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
LA MANNE ET LE PAIN
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LE «MORCEAU DE PAIN»
 
Dans la communion sainte le pain a une signification profonde combinant l'agneau et le pain sans levain. JÉSUS dit qu'il est «LE PAIN DE LA VIE» - «si quelqu'un mange de ce pain, il vivra à jamais ».
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MIDRASH RUTH
le «MORCEAU DE PAIN», le «PAT LEH'EM», que BOOZ a donné à RUTH reflétait l'interprétation juive commune selon laquelle le Messie donnera la manne du ciel.
 
 
RASHI relie le repas du Messie au PSAUME 22:27, où nous avons lu que «les pauvres mangeront et seront satisfaits».
 
Il comprenait que ce verset : «se réfère à la période de la délivrance, aux jours du Messie».
 
RUTH 2 14
Au moment du repas, BOOZ dit à RUTH : «Approche-toi, mange de ce pain et trempe ton morceau dans le vinaigre» Elle s'assit donc à côté des moissonneurs et BOOZ lui fit aussi un tas de grains rôtis. Après qu'elle eut mangé à satiété, elle en eut de reste.

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TARGUM RUTH 2 14
A l‘heure du repas, BOOZ lui dit : Approche et mange de nos aliments ; tu ne peux pas tremper ton pain dans le vinaigre; elle s‘assit à côté des moissonneurs. Il lui offrit du grain grillé, elle en mangea à satiété et en eut encore de reste.
 
A l'heure du repas BOOZ lui dit : Approche ici et prends part à la nourriture.
 
Trempe ton pain dans la sauce qui a été préparée avec du vinaigre 70. Elle s'assit à côté des moissonneurs et il lui offrit du grain grillé.
 
Elle mangea et se rassasia et eut de la nourriture en reste.

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PSAUME 22 27
Les pauvres mangeront et seront rassasiés. Ils loueront YHVH, ceux qui le cherchent : «que vive votre cœur à jamais !»

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TARGUM PSAUME 22 27
Les humbles mangeront et seront rassasiés ; Ceux qui cherchent le Seigneur chanteront des prières en sa présence ; l'esprit de prophétie résidera dans les pensées de vos cœurs pour toujours.

 
Dans EXODE RABBAH nous trouvons une discussion au sujet du verset 5 du PSAUME 23 relative au berger :
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EXODE RABBAH
«TU PRÉPARES UNE TABLE POUR MOI ; EN PRÉSENCE DE MES ENNEMIS» ; «LA MANNE» ; «TU OINTS MA TÊTE» signifie «LIBÉRÉS DE TOUT SOUCIS», et «MA COUPE DEBORDE», fait référence à «UNE SOURCE». 71

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PSAUME 23 5
Devant moi tu apprêtes une table face à mes adversaires ; d'une onction tu me parfumes la tête, ma coupe déborde.

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TARGUM PSAUME 23 5
Tu as dressé une table de manne devant moi, face à mes oppresseurs ; Tu as nourri mon corps d'une volaille farcis, et avec l'huile de l'onction (tu as oint) la tête de mes prêtres ; ma coupe déborde.

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JEAN 6
31 Il leur a donné à manger du pain venu du ciel.
32 Jésus leur répondit :
«En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai ;
33 car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde»
34 Ils lui dirent alors : «Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là»
35 Jésus leur dit : «Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim ; qui croit en moi n'aura jamais soif».
 
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70 Dans certains textes le vinaigre est symbole de souffrance. Cf SAB 113b et RUTH R 5,6.
Dans la majorité des textes la nourriture trempée dans le vinaigre permet de supporter la chaleur. Cf LEV R 34,8 ; RUTH R 5,6.
71 Ce qui n‘est pas sans rappeler l‘eucharistie.
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ON L’APPELLERA YHVH NOTRE JUSTICE
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TALMUD - BABA BATHRA 75b
R. SAMUEL B. NAHMANI dit au nom de R. JOHANAN:
 
[...] Trois choses furent nommées avec le nom du Saint béni soit-Il, ce sont les suivantes : Le juste, le Messie et Jérusalem. [...] (En ce qui concerne) le Messie, il est écrit :
 
JÉRÉMIE XXIII, 6.
VOICI LE NOM DONT ON L'APPELLERA : YHVH NOTRE-JUSTICE

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JÉRÉMIE 23 6
En ses jours, Juda sera sauvé et Israël habitera en sécurité. Voici le nom dont on l'appellera : «YHVH NOTRE-JUSTICE»

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TARGUM JONATHAN JÉRÉMIE 23 6
En ces jours là sera rachetée la maison de Juda et Israël demeurera en sécurité. Et voici le nom dont on l'appellera en ces jours là : «il fait notre mérite devant l’Éternel».
 
 
 
 
 
UN PROPHÈTE COMME MOÏSE
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DEUTÉRONOME 18 18
«Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai.
Si un homme n'écoute pas mes paroles, que ce prophète aura prononcées en mon nom, alors c'est moi-même qui en demanderai compte à cet homme.
Mais si un prophète a l'audace de dire en mon nom une parole que je n'ai pas ordonné de dire, et s'il parle au nom d'autres dieux, ce prophète mourra»
Peut-être vas-tu dire en ton coeur : «Comment saurons-nous que cette parole, YHVH ne l'a pas dite ?»
Si ce prophète a parlé au nom de YHVH, et que sa parole reste sans effet et ne s'accomplit pas, alors YHVH n'a pas dit cette parole-là. Le prophète a parlé avec présomption. Tu n'as pas à le craindre.

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TARGUM PSEUDO JONATHAN
ajoute que ce nouveau prophète sera suscité par le SAINT ESPRIT

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TARGUM PSEUDO JONATHAN DEUTÉRONOME 18 18
Le Seigneur ton Dieu suscitera du milieu de toi un prophète par le Saint Esprit qui sera comme toi. Je susciterai un prophète du milieu de vos frères, par le Saint Esprit. 72
 
TRADUCTION DE R. LE DEAUT (ms ad 27031) Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète qui aura ainsi que toi l'Esprit de Sainteté et je mettrai en sa bouche les paroles de ma prophétie, et il leur dira tout ce que je prescrirai.

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MIDRASH ÉCCLESIASTE
parle aussi d'un «Dernier Sauveur» qui, comme le premier sauveur MOÏSE, montera un âne et procurera du pain du ciel et de l'eau vive à son peuple.

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MIDRASH ÉCCLESIASTE RABBATI 1
Tout comme il y a eu un premier Sauveur, ainsi il y aura un Dernier. Tout comme il est dit du premier Sauveur (EXODE 4 20) qu'il prit sa femme et ses fils et les mis sur un âne, de même il est dit du dernier Sauveur qu'il est humble et monté sur un âne (ZACHARIE 9 9).
 
Comme le premier Sauveur a fourni la manne ainsi qu'il est écrit
 
EXODE 16
«Voici je fais pleuvoir sur vous du pain du haut ciel» de même fera le dernier Sauveur, comme il est écrit
 
PSAUME 72 16
«Que le froment abonde sur la terre».
 
Tout comme le premier Sauveur ouvrit une source, ainsi le dernier Sauveur procurera de l'eau, comme il est écrit
 
JOËL 4 18
«Une source jaillira de la maison du Seigneur»

 
L'évangéliste JEAN insiste sur la personne de JÉSUS «nouveau Moïse».
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JEAN 1 45
PHILIPPE rencontre NATHANAËL et lui dit : «Celui dont MOÏSE a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l'avons trouvé : JÉSUS, le fils de JOSEPH, de Nazareth»

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JEAN 4 11-14
Elle lui dit : «Seigneur, tu n'as rien pour puiser, et le puits est profond.
D'où l'as-tu donc, l'eau vive ? Serais-tu plus grand que notre père Jacob, qui nous a donné ce puits et y a bu lui-même, ainsi que ses fils et ses bêtes ?»
JÉSUS lui répondit : «Quiconque boit de cette eau aura soif à nouveau ; mais qui boira de l'eau que je lui donnerai n'aura plus jamais soif ; l'eau que je lui donnerai deviendra en lui source d'eau jaillissant en vie éternelle»

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JEAN 5 46-47
«Car si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c'est de moi qu'il a écrit. Mais si vous ne croyez pas à ses écrits, comment croirez-vous à mes paroles ?»

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JEAN 6 14
«A la vue du signe qu'il venait de faire, les gens disaient: «C'est vraiment lui le prophète qui doit venir dans le monde»

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JEAN 6 32-35
«JÉSUS leur répondit: «En vérité, en vérité, je vous le dis, non, ce n'est pas MOÏSE qui vous a donné le pain qui vient du ciel ; mais c'est mon Père qui vous le donne, le pain qui vient du ciel, le vrai; car le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et donne la vie au monde»
Ils lui dirent alors : «Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là»
JÉSUS leur dit :
«JE SUIS le pain de vie. Qui vient à moi n'aura jamais faim; qui croit en moi n'aura jamais soif».
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72 Comparer à : «Et Jean rendit témoignage en disant : «J'ai vu l'Esprit descendre, tel une colombe venant du ciel, et demeurer sur lui»
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LE MESSIE BON BERGER
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(VOIR AUSSI ANNEXE III – «LE BON BERGER»)
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EZÉQUIEL 34 23-25
«Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur qui les fera paître, mon serviteur DAVID: c'est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur. Moi, YHVH, je serai pour eux un Dieu, et mon serviteur DAVID sera prince au milieu d'eux.
Moi, YHVH, j'ai parlé. Je conclurai avec eux une alliance de paix, je ferai disparaître du pays les bêtes féroces. Ils habiteront en sécurité dans le désert, ils dormiront dans les bois».

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EZÉQUIEL 37 24-25
«Mon serviteur DAVID régnera sur eux; il n'y aura qu'un seul pasteur pour eux tous ; ils obéiront à mes coutumes, ils observeront mes lois et les mettront en pratique. Ils habiteront le pays que j'ai donné à mon serviteur JACOB, celui qu'ont habité vos pères. Ils l'habiteront, eux, leurs enfants et les enfants de leurs enfants, à jamais. DAVID mon serviteur sera leur prince à jamais»

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RADAQ 73 et RASHI
disent à propos d'EZÉQUIEL 34 que «Mon berger DAVID» est le Messie.
 
RADAQ déclare aussi, à propos d'EZÉQUIEL 37, que «Mon berger DAVID» est le Messie Roi. Il est appelé DAVID parce qu'il est de la semence de DAVID (locution hébraïque signifiant descendance de DAVID).

 
La tradition juive considérait Moïse et David comme des bons bergers.
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MIDRASH RABBAH EXODE (Extraits)
Comment l'Éternel éprouve-t-il les futurs chefs d'Israël ?
 
EXODE 3,1
«Et MOÏSE faisait paître les brebis de JETHRO son beau-père».
 
PSAUME 11 4-5
«L'Éternel, Ses yeux regardent, Ses paupières scrutent les fils d'ADAM».
Et qui met-il à l'épreuve ? Le juste. Car il est dit :
 
PSAUME Ib.,5
«L’Éternel éprouve le juste».
 
Et par quel moyen l'éprouve-t-Il ? Grâce au pâturage des brebis. Il éprouva DAVID par l'intermédiaire de son troupeau et le jugea bon berger, comme l'atteste le verset :
 
PSAUME 78,70
«il élut DAVID Son serviteur et , du parc des troupeaux.
 
Que suggère cette expression ? Elle est apparentée au terme de dans :
 
GENÈSE 8,2
«La pluie fut retenue».
 
DAVID imposait, en effet, au troupeau adulte une entrave dans l'intérêt des jeunes bêtes. Il fit sortir (au pré) d'abord le jeune bétail afin de lui permettre de brouter l'herbe tendre. Par la suite, il laissa sortir le vieux troupeau afin de le laisser paître dans l'herbage de qualité moyenne et, en dernier lieu, il fit paître le bétail adulte vigoureux qui mangeait l'herbe dure.
 
«Le Saint béni soit-Il», Se dit alors :
 
«Celui qui sait faire paître les brebis suivant leurs capacités viendra veiller sur Mon peuple».
 
C'est le sens de la suite du verset cité :
 
PSAUME 78 71
«C'est grâce aux soins prodigués aux brebis allaitantes que DAVID fut amené à devenir le berger de JACOB, Son peuple».
 
MOÏSE ET LE CHEVREAU ÉPUISÉ
 
MOÏSE fut également éprouvé par «le Saint béni soit-Il», dans (son comportement à l'égard) du bétail. MOÏSE faisait paître les brebis de Jéthro dans le désert, il arriva qu'un chevreau se sauva du troupeau.
 
Il le poursuivit jusqu'à une barrière. Arrivé près de celle-ci, le chevreau, y trouvant un réservoir d'eau, se mit à se désaltérer. Lorsque MOÏSE le rattrapa, il se dit : «J'ignorais que c'était la soif qui te faisait courir ; tu dois être bien fatigué». Il l'installa sur ses épaules et s'en retourna.
 
«Le Saint béni soit-Il», Se dit alors : «C'est avec bonté que tu conduis le bétail d'un être humain. Par ta vie ! C'est toi qui seras le berger d'Israël, Mes ouailles». De là : MOÏSE était le berger.
 
Celui qui sait distinguer entre les jeunes et les vieux, prendre en considération les capacités individuelles et montrer de la tendresse dans la fermeté, possède effectivement les qualités requises pour devenir un leader de valeur.

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LUC 15 :
3 Il leur dit alors cette parabole :
4 «Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ? :
5 Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules»

 
Lorsque JÉSUS dit je suis le bon berger, nous pouvons comprendre : Je suis le nouveau MOÏSE (Votre dernier Sauveur), le nouveau DAVID (Le Messie Royal qui régnera sur vous).
 
 
 
 
 
 
 
LA VENUE DU MESSIE DANS LA TRADITION JUIVE
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PAR LE JARDIN DES OLIVIERS
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Concernant le retour de JÉSUS à la fin des temps, nous trouvons ces témoignages particuliers
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MATTHIEU 24
30 Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme ; et alors toutes les races de la terre se frapperont la poitrine ; et l'on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire.

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MARC
26 Et alors on verra le Fils de l'homme venant dans des nuées avec grande puissance et gloire.

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ACTES 3
18 Dieu, lui, a ainsi accompli ce qu'il avait annoncé d'avance par la bouche de tous les prophètes, que son Christ souffrirait.
19 Repentez-vous donc et convertissez-vous, afin que vos péchés soient effacés,
20 et qu'ainsi le Seigneur fasse venir le temps du répit. Il enverra alors le Christ qui vous a été destiné, Jésus.

 
Par ailleurs, le retour de JÉSUS est attesté par PAUL, lequel nous apprend :
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HÉBREUX 9, 27-28 :
[...] ainsi le Christ, après s'être offert une seule fois pour enlever les péchés de la multitude, apparaîtra une seconde fois, non plus à cause du péché, mais pour le salut de ceux qui l'attendent.

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JÉSUS le Messie reviendra comme il est parti, sur les nuées, au dessus du jardin des oliviers.
Pour la tradition juive quand le Messie viendra, sur les nuées, par le jardin des oliviers il entrera à Jérusalem par la PORTE D'OR. Descendant sur le jardin des oliviers conformément à la prophétie de ZACHARIE
 
Pour nous chrétiens, selon les paroles de Jésus dans MATTHIEU 2430 et MARC 1326, celles de l'ange dans ACTES 111, ainsi que le discours de PIERRE en ACTES 3, 18
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ZACHARIE 14
1 Voici qu'il vient le jour de YHVH 74 [...]
 
4 En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers qui fait face à Jérusalem vers l'orient. [...] Et YHVH mon Dieu viendra, tous les saints avec lui.
 
6 Il arrivera, en ce jour-là, qu'il n'y aura plus de lumière mais du froid et du gel (voir douleurs de l‘enfantement ci dessous, (SAN. 97a).
7 Et il y aura un jour unique - YHVH le connaît - plus de
jour ni de nuit, mais au temps du soir, il y aura de la lumière.
8 Il arrivera, en ce jour-là, que des eaux vives sortiront de Jérusalem, moitié vers la mer orientale, moitié vers la mer occidentale : il y en aura été comme hiver.

 
Sa venue à la fin des temps est confirmée par :
 
Le TARGUMS qui met en exergue que le Messie viendra «à la fin des temps».
 
Pour les maîtres tout ce qui est en rapport avec les temps de la fin a une connotation Messianique.
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RADAQ, RABBIN DAVID QIMHI
affirme, en liaison avec ISAÏE 22 que
«partout où les derniers jours sont mentionné, c.est une référence aux jours du Messie»
 
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74 C‘est YHVH le Dieu aux attributs de la miséricorde qui viendra et non pas Elohim, le Dieu aux attributs de justice absolue.
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DANS LES DOULEURS DE L’ENFANTEMENT
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La venue du Messie sera précédée des douleurs de l'enfantement
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ZACHARIE 14
1 Voici qu'il vient le jour de YHVH, quand on partagera tes dépouilles au milieu de toi.
2 J'assemblerai toutes les nations vers Jérusalem pour le combat; la ville sera prise, les maisons pillées, les femmes violées ; la moitié de la ville partira en exil, mais le reste du peuple ne sera pas retranché de la ville.
3 Alors YHVH sortira pour combattre les nations, comme lorsqu'il combat au jour de la guerre.
4 En ce jour-là, ses pieds se poseront sur le mont des Oliviers qui fait face à Jérusalem vers l'orient. Et le mont de Oliviers se fendra par le milieu, d'est en ouest, en une immense vallée, une moitié du mont reculera vers le nord, et l'autre vers le sud.
5 La vallée des Monts sera comblée, oui, elle sera obstruée jusqu'à Yasol, elle sera comblée comme elle le fut par suite de séisme, au temps d'OZIAS roi de Juda.
Et YHVH mon Dieu viendra, tous les saints avec lui.
6 Il arrivera, en ce jour-là, qu'il n'y aura plus de lumière mais du froid et du gel.

.

TALMUD- SANHÉDRIN 97a
PSAUME 89 52
«SOUVIENS-TOI DES OUTRAGES DE TES ENNEMIS, YHVH, DE LEURS OUTRAGES CONTRE LES PAS DE TON OINT» (ton Messie).
 
R. JUDA
On nous a enseigné que, dans la génération où viendra le fils de DAVID, la maison de l'assemblée (où les étudiants se rassemblent) sera dédiée à la prostitution, la Galilée sera en ruines, Gablan sera désert, (Gaulan, E. de la mer de la Galilée et Jordanie supérieure)
 
les habitants au delà des frontières erreront de ville en ville sans recevoir l'hospitalité la sagesse des scribes sera en défaveur, les craignant Dieu Seront méprisés, les gens auront (Littéralement, le visage de la génération) une face de chien, (C'est-à-dire, d'airain, sans honte l'un l'autre) et la vérité fera défaut, ainsi qu'il est écrit :
 
ISAÏE 59 15
LA VÉRITÉ A DISPARU ; CEUX QUI S'ABSTIENNENT DU MAL SONT DÉPOUILLÉS.
 
Ce qui est rendu par : LA VÉRITÉ A DISPARU NE'EDERETH = ,
! Les élèves de Rab dirent : Ceci nous enseigne qu'elle sera morcelée entre plusieurs groupes ADARIM, ADARIM, est relié à , dont le sens est troupeau, groupe.
 
et disparaîtra.
 
(signifie probablement qu'il y aura beaucoup d'avis contradictoires rendant la vérité inaccessible)
 
Quelle est la signification de : CEUX QUI S'ABSTIENNENT DU MAL SONT DÉPOUILLÉS (MISHTOLLEL = ) ?
 
L'ÉCOLE DE R. SHILA
Celui qui voudra s.éloigner du mal sera surnommé FOU par ses compagnons. (Cf. JOB XII, 17: IL REND STUPIDES LES CONSEILLERS DU PAYS ET FRAPPE LES JUGES DE DÉMENCE. Sholal est synonyme de fou, il porte la même connotation)

.

TALMUD - SANHÉDRIN 98b
ULLA
[...]Qu'il vienne (le Messie) mais que je ne le vois pas.
 
RABBAH dit de même :
Qu'il vienne, mais que je ne le vois pas. [...] ABAYE s'enquit auprès de RABBAH : pour quelle raison (ne pas vouloir le voir) ? Est-ce à cause des douleurs de l'enfantement (précédant l'avènement) du Messie ?

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MIDRASH RABBAH – CANTIQUE DES CANTIQUES II:33
R. NEHORAI
[...]Dans la génération de la venue du descendant de DAVID, les jeunes insulteront leurs aînés et la vieille se lèvera contre les jeunes, ainsi qu'il est dit :
 
MICHE VII, 6
«CAR LE FILS INSULTE LE PÈRE, LA FILLE SE DRESSE CONTRE SA MÈRE, LA BELLE-FILLE CONTRE SA BELLE-MÈRE, CHACUN A POUR ENNEMIS LES GENS DE SA MAISON»,
 
et un fils ne ressentira aucune honte devant son père. [...]
 
R. ABBA B. KAHANA
Le descendant de DAVID ne viendra que dans une génération qui aura une face d'airain comme un chien.
 
R. LEVI
Le descendant de DAVID ne viendra que dans une génération totalement impudente et méritant d'être exterminée.
 
R. JANNAI
Si vous voyez une génération après l'autre qui maudit et blasphème, cherchez dehors la venue du Messie, car il est dit :
 
PSAUME LXXXIX, 52
«SOUVIENS-TOI DES OUTRAGES DE TES ENNEMIS, Ô YHVH ! DE LEURS OUTRAGES CONTRE LES PAS DE TON OINT»,
 
et immédiatement après il est écrit :
 
«BÉNI SOIT A JAMAIS YHVH ! AMEN ! AMEN !»

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(Après la période des sarcasmes (l'hébreu indique le blasphème) vient le moment pour Dieu de la bénédiction, l'ère du Messie)

On retrouve bien cette tradition dans la bouche de JÉSUS :
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MATTHIEU 24
7 On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des famines et des tremblements de terre.
8 Et tout cela ne fera que commencer les douleurs de l'enfantement (Voir TALMUD - SANHÉDRIN 98b ci-dessus)
 
10 Et alors beaucoup succomberont ; ce seront des trahisons et des haines intestines.
30 Et alors apparaîtra dans le ciel le signe du Fils de l'homme ; et l'on verra le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire.

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MARC 13 :
7 Lorsque vous entendrez parler de guerres et de rumeurs de guerres, ne vous alarmez pas: il faut que cela arrive, mais ce ne sera pas encore la fin.
8 On se dressera, en effet, nation contre nation et royaume contre royaume. Il y aura par endroits des tremblements de terre, il y aura des famines.
Ce sera le commencement des douleurs de l'enfantement.
 
12 Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant ; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mourir (voir MIDRASH RABBAH - CANTIQUE DES CANTIQUES II:33 ci-dessus).
 
26 Et alors on verra le Fils de l'homme venant dans des nuées avec grande puissance et gloire.

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LUC 21
«9 Lorsque vous entendrez parler de guerres et de désordres, [...] car il faut que cela arrive d'abord, mais ce ne sera pas de sitôt la fin». [...] il y aura aussi des phénomènes terribles et, venant du ciel, de grands signes.
 
16 Vous serez livrés même par vos père et mère, vos frères, vos proches et vos amis ;
 
25 «Et il y aura des signes dans le soleil, la lune et les étoiles. [...] car les puissances des cieux seront ébranlées.
 
27 Et alors on verra le Fils de l'homme venant dans une nuée avec puissance et grande gloire».

 
mais également chez PAUL LE PERUSH élève de GAMALIEL bien au fait de sa tradition.
.

ROMAINS 8
19 Car la création en attente aspire à la révélation des fils de Dieu :
20 si elle fut assujettie à la vanité, - non qu'elle l'eût voulu, mais à cause de celui qui l'y a soumise, - c'est avec l'espérance
21 d'être elle aussi libérée de la servitude de la corruption pour entrer dans la liberté de la gloire des enfants de Dieu.
22 Nous le savons en effet, toute la création jusqu'à ce jour gémit en travail d'enfantement.
23 Et non pas elle seule: nous-mêmes qui possédons les prémices de l'Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l'attente de la rédemption de notre corps.

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2 TIMOTÉE 4
3 Car un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l'oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité
4 et détourneront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables. (Voir TALMUD - SANHÉDRIN 97a ci-dessus)
 
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76 = Pharisien.
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ANNEXE I

 
LE TROISIÈME JOUR
 
 
 
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MIDRASH RABBAH - GENÈSE LVI:177
AU TROISIÈME JOUR. etc. (XXII, 4).
 
Il est écrit :
 
OSÉE VI, 2
APRÈS DEUX JOURS OÙ IL NOUS RÉTABLIRA, LE TROISIÈME JOUR IL NOUS RELÈVERA, AFIN QUE NOUS PUISSIONS VIVRE EN SA PRÉSENCE.
 
Par exemple.
 
le troisième jour des patriarches : Et JOSEPH leur dit le troisième jour :
GENÈSE XLII, 18
«FAITES-CECI ET VIVEZ» ;
 
au troisième jour de la révélation :
 
EXODE XIX, 16
«ET LE TROISIÈME JOUR AU MATIN, etc» ;
 
au troisième jour des espions :
 
JOSH. II, 16
«ET CACHEZ-VOUS LÀ TROIS JOURS» ;
 
au troisième jour de Jonas :
 
«ET JONAS DEMEURA DANS LES ENTRAILLES DU POISSON TROIS JOURS ET TROIS NUITS» ;
 
au troisième jour du retour de l'exil :
 
ESDRAS VIII, 32
«NOUS ARRIVÂMES A JÉRUSALEM ET Y RESTÂMES TROIS
JOURS AU REPOS» ;
 
au troisième jour de la résurrection :
 
«APRÈS DEUX JOURS IL NOUS RÉTABLIRA, LE TROISIÈME JOUR OÙ IL NOUS RELÈVERA» ;
 
au troisième jour d'ESTHER :
 
ESTHER V, I
«ET LE TROISIÈME JOUR, ESTHER REVÊTIT SES VÊTEMENTS ROYAUX»
 
C'est-à-dire elle a mis la parure royale de son ancêtre.
(À savoir, selon SAUL (Y.T. Et RADAL. M.K. et MAH. : elle a été revêtue de l'Esprit Saint ; où, le mérite des trois jours de ses ancêtres l'a maintenue en bonne place - Le point important de toutes ces citations est que le soulagement de la détresse ou l'apogée des événements advient au troisième jour)
 
Dans quel but ?
 
(Dans tous les cas, la délivrance intervient-elle au troisième jour ?)
 
Les maîtres disent :
 
à cause du troisième jour, quand la révélation a eu lieu. R. LEVI maintenait : à cause du mérite d'ABRAHAM a pour ce qu'il fit le troisième jour, ainsi qu'il est dit :
 
«AU TROISIÈME JOUR, etc. ET VIT LE LIEU AU LOIN» (ib.). Que vit-il ? Il vit un nuage qui couvrait la montagne, (Et il reconnu le nuage de la gloire divine) et dit : trois jours Il semble que ce soit l'endroit où le Saint, béni soit Il m'a dit de sacrifier mon fils.

.

MIDRASH RABBAH – DEUTÉRONOME II:17
Que signifie : CHAQUE FOIS QUE NOUS L'INVOQUONS ?
 
Les maîtres disent :
 
Une prière peut être exhaussée après quarante jours, comme nous l'apprend MOÏSE, ainsi qu'il est écrit :
 
DEUTÉRONOME IX, 18
«ET JE ME JETAI A TERRE DEVANT YHVH ; COMME LA PREMIÈRE FOIS JE FUS 40 JOURS» etc. ;
 
Elle peut-être exhaussée après 20 jours, comme nous l'apprend DANIEL, ainsi qu'il est écrit :
 
DANIEL X, 3
«JE NE MANGEAIS POINT DE NOURRITURE JUSQU'AU TERME DE CES TROIS SEMAINES» ;
 
DANIEL IX, 19
«et après cela il pria, SEIGNEUR, ÉCOUTE ! «SEIGNEUR, PARDONNE !» ;
 
elle peut également être exhaussée après trois jours, comme nous l'apprend JONAS, ainsi qu'il est écrit :
 
JONAS II.
1 ET JONAS DEMEURA DANS LES ENTRAILLES DU POISSON TROIS JOURS ET TROIS NUITS. 78
2 et ensuite (dit l'écriture): DES ENTRAILLES DU POISSON, IL PRIA YHVH, SON DIEU ;
 
elle peut-être exhaussée après un jour, comme nous l'apprend ÉLIE, ainsi qu'il est écrit :
 
I ROIS XVIII,36
«A L'HEURE OU L'ON PRÉSENTE L'OFFRANDE, ÉLIE LE PROPHÈTE S'APPROCHA ET DIT: etc.» ;
 
elle peut également être exhaussée dès l'instant qu'elle est exprimée, comme nous l'apprend DAVID, ainsi qu'il est écrit :
 
PSAUME LXIX, 14
«ET MOI, JE T'ADRESSE MA PRIÈRE, YHVH ; AU TEMPS FAVORABLE» ;
 
tandis que parfois Dieu répond à une prière avant même qu'elle ne soit exprimée, ainsi qu'il est dit :
 
ISAÏE LXV, 24
«AINSI, AVANT QU'ILS NE M'APPELLENT, MOI JE RÉPONDRAI»

.

MIDRASH RABBAH- ESTHER IX:2
Le saule dit : Je m'offre, parce qu'Israël m'est comparable, ainsi qu'il est dit :
 
ISAÏE XLIV, 4
«ILS GERMERONT COMME PARMI LES HERBAGES, COMME LES SAULES AU BORD DE L'EAU»,
 
et ils m'emploient également pour la cérémonie des quatre espèces du lulab. Sur quoi l'épine a indiqué au Saint, béni soit Il : Maître de l'univers, Moi qui n'ai pas réclamé de m'offrir, que cette impureté puisse s'accrocher à moi, car mon nom est épine et c'est une épine qui blesse (V. EZEK. XXVIII, 24)
 
et il convient qu'une épine soit pendue à une épine. Ainsi ils ont trouvé un de ceux-ci et en ont fait la potence.
 
Quand ils le lui ont apporté, il l'a établi à l'entrée de sa maison et il s'est mesuré dessus pour montrer à ses domestiques comment MORDECAI devrait y être pendu. Une BATH KOL (voix du ciel) lui répondit : Pour toi ce bois convient : le bois t'a été préparé dès le commencement du monde. trois jours (Lit. le sixième jour de la création) Les maîtres de Babylone disaient : Qu'est-ce que la TORAH nous apprend d'HAMAN ?
 
Puisqu'il est dit :
 
GENÈSE III, 11
«AS TU DONC MANGE DE L'ARBRE» (HAMIN HA'EZ) ,
 
que l'on interprète HAMAN HA-EZ (HAMAN = L'ARBRE).
 
Une autre interprétation : «ET IL ADVINT AU TROISIÈME JOUR» Israël n'est jamais resté plus de trois jours en grande détresse.
 
C'est pourquoi il est écrit d'ABRAHAM :
 
GENÈSE XXII,4
«AU TROISIÈME JOUR, etc. ET VIT LE LIEU AU LOIN».
 
Au sujet des fils de JACOB, nous lisons :
 
GENÈSE XLII, 17
«ET IL LES MIT TOUS EN PRISON POUR TROIS JOURS».
 
De JONAS il est dit :
 
JONAS II, 1
«ET JONAS DEMEURA DANS LES ENTRAILLES DU POISSON TROIS JOURS ET TROIS NUITS».
 
Les morts également reviendront à la vie seulement après trois jours, (à partir du commencement du jugement dernier) ainsi qu'il est dit :
 
OSÉE VI, 2
«LE TROISIÈME JOUR OÙ IL NOUS RELÈVERA, AFIN QUE NOUS VIVIONS EN SA PRÉSENCE»
 
Ce miracle également (de MORDECAI et d'ESTHER) a été réalisé après trois jours de jeune, ainsi qu'il est écrit,
 
«ET LE TROISIÈME JOUR, ESTHER REVÊTIT SES VÊTEMENTS ROYAUX» et elle envoya une invitation à HAMAN pour le banquet du quinzième jour de Nisan. Après qu'ils eurent mangé et bu, HAMAN se dit : «Le roi me promeut et son épouse m'honore, et nul n'est plus grand que moi dans tout le royaume», et il s'est réjoui en son cœur excessivement; ainsi qu'il est écrit : CE JOUR-LÀ AMAN SORTIT JOYEUX ET LE CŒUR EN FÊTE».

.

MIDRASH RABBAH - GENÈSE LV:6
R. AKIBA
Il l'a examiné sans équivoque, afin que personne ne puisse dire qu'il l'a confondu de sorte qu'il n'ait pas su quoi faire.
(Dieu n'a pas commandé qu'ISAAC soit sacrifié immédiatement, mais seulement après trois jours de voyage vers le mont Moriah, pendant lequel Abraham eu, tout le temps de la réflexion) «ET IL LUI DIT :
«ABRAHAM» ; ET IL A RÉPONDIT : «ME VOICI» (ib.).
 
R. JOSHUA
A deux occasions MOÏSE s'est comparé à ABRAHAM, et Dieu lui a répondu :
 
PROVERBES XXV, 6
«EN FACE DU ROI, NE PRENDS PAS DE GRANDS AIRS,
NE TE METS A LA PLACE DES GRANDS.
 
Maintenant ABRAHAM dit : «ME VOICI» prêt pour la prêtrise, prêt pour la royauté, et il atteignit la prêtrise et la royauté. Il atteignit la prêtrise, ainsi qu'il est dit :
 
PSAUME CX, 4
«YHVH L'A JURÉ, IL NE S'EN DÉDIRA POINT: TU ES PRÊTRE À JAMAIS SELON L'ORDRE DE MELCHISEDECH» ;
 
la royauté :
 
GENÈSE XXIII, 5
«TU ES UN PRINCE DE DIEU PARMI NOUS» .
 
MOÏSE également dit :
 
EXODE III, 4
«ME VOICI» - prêt pour la prêtrise, prêt pour la royauté, et Dieu lui a répondu : «N'APPROCHE PAS D'ICI» ;
 
maintenant trois jours s'approcher fait référence à la prêtrise, comme dans le verset :
 
NOMBRES I, 51
«TOUT PROFANE QUI S'EN APPROCHERA SERA MIS A MORT»,
 
tandis que HALOM relie à royauté comme dans le verset :
 
II SAMUEL VII, 18
«QUE TU M'AIES MENÉ JUSQUE LA»
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77 Évangile et tradition rabbinique – Michel Remaud (chap. XI)
78 Il ne vous sera donné comme signe que le signe de JONAS
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ANNEXE II
 
ALEPH ET TAW (ALPHA ET OMEGA)
 
 
 
 
 
 
MIDRASH RABBAH - LAMENTATIONS II:3
.
 
Et le Seigneur leur dit (ELAW) :
 
EZÉQUIEL IX,4
«PARCOURS LA VILLE, PARCOURS JÉRUSALEM».
 
Le terme vers lui est ELO ; c'est pourquoi
 
R. SIMÉON B. LAKISH dit
(Dieu parle) au plus pur des anges, à savoir GABRIEL.
 
«ET MARQUE D'UN TAW» (ib.).
 
R. NAHMAN
Ceci fait allusion aux hommes qui ont accompli la TORAH de l'ALEPH au TAW (A à Z) 79.
 
 
 
 
 
TALMUD - AVODAH ZARAH 4A
.
 
R. ABA B. KAHANA
 
Quelle est la signification de ce verset :
 
GENÈSE XVIII, 25
«LOIN DE TOI DE FAIRE CETTE CHOSE-LA ! DE FAIRE MOURIR LE JUSTE AVEC LE PÉCHEUR ?»
 
Ce que dit ABRAHAM c'est : «Souverain de l'Univers, c'est une profanation que d'agir de cette manière».
 
Dieu n'agit-il pas de cette manière ? N'est-il pas écrit :
 
EZÉQUIEL XXI, 8.
«ET RETRANCHER DE CHEZ TOI LE JUSTE ET L'IMPIE» ?
 
Ceci fait référence à celui qui n'est pas assez juste. Mai pas à celui qui est pleinement juste.
 
N'est-il pas écrit :
 
EZÉQUIEL IX, 6.
«COMMENCEZ (LE MASSACRE) A PARTIR DE MON SANCTUAIRE»
 
R. JOSEPH
Ce ne doit pas être lu mon SANCTUAIRE mais mes SAINTS 80, à savoir les hommes qui ont accompli la TORAH de l'ALEPH au TAW 81? Ceux, aussi, qui semble être capable de protester contre (la méchanceté des autres) et ceux qui ne protestent pas ne sont pas considérés comme complètement justes. [...]
 
Quand dans la vision de JEAN (APOCALYPSE) JÉSUS dit «je suis l'alpha et l'omega», il fait probablement référence à la tradition indiquée dans les écrits ci-dessus. Il indique qu'il est celui qui a accompli toute la TORAH de l'ALEPH jusqu'au TAW.
 
 
 
 
 
 
AUTRE INTERPRÉTATION DU COMMENCEMENT ET DE LA FIN
.
 
L'alpha et l'oméga, le commencement et la fin, fait également référence à un autre principe important de l'exégèse juive.
 
La première lettre de la TORAH est le (BEIT) de BERESHIT (= GENÈSE) ; La dernière lettre en est . (LAMED) de «aux yeux de tout Israël» dans le DEUTERONOME ( ). + donne (LEV), c'est le cœur. Aussi une tradition dira-t-elle que la TORAH est contenue toute entière dans le cœur de Dieu
 
 
 
 
JÉSUS, VERBE DE DIEU est la TORAH vivante, le cœur de Dieu le SACRÉ-CŒUR.
------------------------------------------------------------
79 Les hommes ainsi marqués on accompli toute la TORAH
80 «Tu es le Saint de Dieu»
81 JE SUIS l‘ALPHA et l‘OMEGA.
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ANNEXE III
 
 
 
LE BON BERGER
 
 
 

 
 
La notion de bon berger semble antérieure au Christ. Elle est inscrite dans la TORAH (PENTATEUQUE) et les prophètes.
 
Elle est également inscrite dans la tradition (TORAH orale). Celle-ci connaît deux icônes du berger puisées dans la TORAH écrite et entretenu oralement (MIDRASHIM, MISHNA, TARGUMS)
MOÏSE qui délaissa le troupeau pour aller chercher le chevreau perdu et qui par son geste fit dire à Dieu «tu paîtras mes brebis Israël» (TRADITION)
.

MIDRASH RABBAH – EXODE II:2
«Le Saint béni soit-il» dit : «C'est avec bonté que tu conduis le bétail d'un être humain. Par ta vie ! c'est toi qui seras le berger d'Israël».
 
1SAÏE 16 11
«DAVID qui prenait soin du troupeau de la famille»

.

MIDRASH RABBAH - GENÈSE LIX:5
David fut le berger d'Israël ainsi qu'il est dit :
 
1 CHRONIQUES 11 2
«Tu seras le berger de mon Peuple Israël» ; mais qui fut le berger de DAVID ? Le Saint béni soit-Il comme il est dit :
 
PSAUME 23 1
«L’Éternel est mon berger ; je ne manque de rien».

.

MIDRASH RABBAH - EXODE II:2
 
explique cette idée de façon très explicite :
 
PSAUMES 11 ; 5
«L’Éternel examine le juste».
 
Dans quel contexte Dieu trouve-t-il le futur roi DAVID ?
Justement dans le pâturage, avec le troupeau. Dieu a examiné DAVID, et il s'est avéré être un bon berger. Comment ?
 
Il faisait paître d'abord les plus jeunes bêtes, qui avaient ainsi l'herbe tendre. Venait ensuite le tour des bêtes les plus âgées, qui broutaient l'herbe normale. Enfin, les bêtes les plus fortes pouvaient se nourrir de l'herbe dure.
 
Dieu dit : «Celui qui sait faire paître le troupeau, chacun selon ses forces, qu'il vienne être le berger de mon peuple»

.

MIDRASH EXODE RABBAT (Extraits)
Comment l’Éternel éprouve-t-il les futurs chefs d'Israël ?
 
EXODE 3,1
«Et MOÏSE faisait paître les brebis de JÉTHRO son beau-père»
 
PSAUME 11,4-5
«L’Éternel, Ses yeux regardent, Ses paupières scrutent les fils d'Adam»
 
Et qui met-il à l'épreuve ? Le juste. Car il est dit
 
PSAUME 11,5
«L’Éternel éprouve le juste»
 
Et par quel moyen l'éprouve-t-Il ? Grâce au pâturage des
brebis. Il éprouva DAVID par l'intermédiaire de son troupeau et le jugea bon berger, comme l'atteste le verset
 
PSAUME 78,70
«il élut DAVID Son serviteur et , du parc des troupeaux».
 
Que suggère cette expression ? Elle est apparentée au terme de dans
 
GENÈSE. 8,2
«La pluie fut retenue».
 
DAVID imposait, en effet, au troupeau adulte une entrave dans l'intérêt des jeunes bêtes. Il fit sortir (au pré) d'abord le jeune bétail afin de lui permettre de brouter l'herbe tendre. Par la suite, il laissa sortir le vieux troupeau afin de le laisser paître dans l'herbage de qualité ..moyenne et, en dernier lieu, il fit paître le bétail adulte vigoureux qui mangeait l'herbe dure.
.
«Le Saint béni soit-Il», Se dit alors :
 
«Celui qui sait faire paître les brebis suivant leurs capacités viendra veiller sur Mon peuple».
 
C'est le sens de la suite du verset cité (PSAUME 78,71) : C'est grâce aux soins prodigués aux brebis allaitantes que DAVID fut amené à devenir le berger de Jacob, Son peuple.
 
MOÏSE ET LE CHEVREAU ÉPUISÉ
MOÏSE fut également éprouvé par «le Saint béni soit-Il», dans (son comportement à l'égard) du bétail. Moïse faisait paître les brebis de JÉTHRO dans le désert, il arriva qu'un chevreau se sauva du troupeau. Il le poursuivit jusqu'à une barrière.
Arrivé près de celle-ci, le chevreau, y trouvant un réservoir d'eau, se mit à se désaltérer. Lorsque MOÏSE le rattrapa, il se dit : «J'ignorais que c'était la soif qui te faisait courir ; tu dois être bien fatigué». Il l'installa sur ses épaules et s'en retourna.

.

LUC 15
3 Il leur dit alors cette parabole :
4 «Lequel d'entre vous, s'il a cent brebis et vient à en perdre une, n'abandonne les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour s'en aller après celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il l'ait retrouvée ?
5 Et, quand il l'a retrouvée, il la met, tout joyeux, sur ses épaules»

.

«Le Saint béni soit-Il», Se dit alors : «C'est avec bonté que tu conduis le bétail d'un être humain. Par ta vie ! C'est toi qui seras le berger d'Israël, Mes ouailles».
 
De là : MOÏSE était le berger. Celui qui sait distinguer entre les jeunes et les vieux, prendre en considération les capacités individuelles et montrer de la tendresse dans la fermeté, possède effectivement les qualités requises pour devenir un leader de valeur.

 
Tous deux (MOÏSE et DAVID) sont les bons bergers d'Israël 82.
La notion de bon berger est donc ancienne. La nouveauté du NOUVEAU TESTAMENT n'est que d'associer explicitement dans la personne de JÉSUS des notions anciennes telles que :
 
. le bon berger et l'agneau,
. le bon berger et le salut,
. le bon berger et DIEU en accord avec EZÉQUIEL 34,
. le bon berger et le Messie
 
Lorsque JÉSUS affirme «JE SUIS le Bon Berger», il se pose bien en nouveau MOÏSE 83 ainsi qu'il est écrit en
.

DEUTÉRONOME 18 15 à 19
15 YHVH ton Dieu suscitera pour toi, du milieu de toi, parmi tes frères, un prophète comme moi, que vous écouterez. [...]
 
18 Je leur susciterai, du milieu de leurs frères, un prophète semblable à toi, je mettrai mes paroles dans sa bouche et il leur dira tout ce que je lui ordonnerai.
19 Si un homme n'écoute pas mes paroles, que ce prophète aura prononcées en mon nom, alors c'est moi-même qui en demanderai compte à cet homme»

.
et en fils de DAVID (MESSIE GLORIEUX). il se présente, de plus, comme le berger annoncé par
.

EZÉQUIEL 34-23, le BERGER d'ISRAEL
Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur qui les fera paître, mon serviteur DAVID : c'est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur.

.
C'est ce rôle de berger du peuple de DIEU que JÉSUS confiera à PIERRE quand il lui dira :
.

JEAN 21, 17
«Pais mes brebis»
 
------------------------------------------------------
82 Ce qui n‘exclu pas le fait que soit le BERGER d‘ISRAEL.
83 Revoir ce qu‘en disent les Pères de l'Église.
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https://lh4.googleusercontent.com/-zx9PDpOdnS4/S03a6dl1wGI/AAAAAAAABFY/j1YT_5JehRM/s197/FRSE%2520OR2.jpg

MESSIE D'ISRAËL III

LE http://3.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S5ntwr5l7YI/AAAAAAAAEz0/rQ30B126VI0/s320/missel10.jpgESSIE D'ISRAËL

ANNONCÉ DANS

L'ANCIEN TESTAMENT
 
 
LE CHRIST ROI
 
ROI MESSIE d’ISRAËL
 
Un Éclairage du nouveau
 
testament
 
à la lumière de la tradition
 
orale
 
d’Israël par MICHEL
 
KAUFFMANN
 
 
 
par MICHEL KAUFFMANN
 
 
PARTIE III
 
 
 
 
http://1.bp.blogspot.com/_IBaIlSjSEUQ/S7z-eKpCLFI/AAAAAAAAFws/AKWATvmW0JU/s1600/clb_071026.jpg
 
 
 
 
 
 
 
 
ANNEXE IV – L‘AGNEAU DU SACRIFICE
 
.
 
(HASEH : )
Dans cette étude, nous nous attacherons plus particulièrement à un mot unique : SEH - traduit en français par AGNEAU, mais qui signifie aussi bien AGNEAU que CHEVREAU.
Il apparaît pour la première fois dans la bible en GENÈSE 22 lors du sacrifice d'ISAAC. On le retrouve en EXODE12 en rapport avec le sacrifice de PESSAH et dans le LÉVITIQUE qui fixe les règles des sacrifices. Il apparaît en ISAÏE53 pour décrire le serviteur souffrant.
C‟est probablement dans une logique de continuité par rapport à ces textes, que s'inscrira JEAN BAPTISTE lorsqu'il dira à ses disciples :
«Voici l‟agneau de Dieu qui enlève le péché du monde»
 
.
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LE THÈME DE L’AGNEAU DANS LA TORAH (PENTATEUQUE)
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GENÈSE 22 84
1 Après ces événements, il arriva que Dieu éprouva ABRAHAM et lui dit : «ABRAHAM ! ABRAHAM !» Il répondit : «Me voici !»
2 Dieu dit : «Prends ton fils, ton unique 85, que tu chéris, ISAAC, et vas t'en au pays de Moriyya 86, et là tu l'offriras en holocauste 87 sur une montagne que je t'indiquerai»
3 ABRAHAM se leva tôt, sella son âne 88. et prit avec lui deux de ses serviteurs et son fils Isaac. Il fendit le bois de l'holocauste et se mit en route pour l'endroit que Dieu lui avait dit.
4 Le troisième jour, ABRAHAM , levant les yeux, vit l'endroit 89 de loin.
5 ABRAHAM dit à ses serviteurs : «Demeurez ici avec l'âne. Moi et l'enfant nous irons jusque là-bas, nous adorerons et nous reviendrons vers vous»
6 ABRAHAM prit le bois de l'holocauste et le chargea sur son fils Isaac 90, lui-même prit en mains le feu et le couteau et ils s'en allèrent tous deux ensemble.
7 Isaac s'adressa à son père ABRAHAM et dit : «Mon père !» 91 Il répondit : «Oui, mon fils 92» «Eh bien, reprit-il, voilà le feu et le bois, mais où est l'agneau 93 pour l'holocauste ?»
8 ABRAHAM répondit : «C'est Dieu qui pourvoira à l'agneau pour l'holocauste 94, mon fils» , et ils s'en allèrent tous-deux ensembles 95.

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EXODE 12
1 L' Éternel dit à Moïse et à Aaron dans le pays d’Égypte :
2 «Que ce mois-ci soit pour vous le commencement des mois ; il sera pour vous le premier des mois de l'année.
3 Parlez à toute l'assemblée d'Israël, et dites : Le dixième jour de ce mois, que chacun prenne un agneau par famille, un agneau par maison.
4 Si la maison est trop peu nombreuse pour un agneau, on le prendra en commun avec le voisin le plus proche, selon le nombre des personnes ; vous compterez pour cet agneau d'après ce que chacun peut manger.
5 Ce sera un agneau sans défaut 96 mâle, âgé d'un an ; vous prendrez, soit un agneau, soit un chevreau.
6 Vous le garderez jusqu'au quatorzième jour de ce mois, et toute l'assemblée d'Israël l'immolera entre les deux soirs.
7 On prendra de son sang 97, et on en mettra sur les deux montants et sur le linteau de la porte, dans les maisons où on le mangera.
8 On en mangera la chair cette nuit-là ; on la mangera rôtie au feu, avec des pains sans levain et des herbes amères.
 
10 Vous n'en mangerez rien cru ou bouilli dans l'eau, mais tout sera rôti au feu, tête, jambes et entrailles. Vous n'en laisserez rien jusqu'au matin, et, s'il en reste quelque chose, vous le brûlerez au feu.
11 Vous le mangerez ainsi : les reins ceints, les sandales aux pieds, et le bâton à la main, et vous le mangerez à la hâte. C'est la Pâque de l'Éternel.
12 Je passerai 98 cette nuit-là, par le pays d'Egypte, et je frapperai de mort tous les premiers-nés du pays d'Egypte, depuis les hommes jusqu'aux animaux, et j'exécuterai des jugements sur tous les dieux de l'Egypte, je suis l' Éternel.
13 Le sang sera un signe en votre faveur sur les maisons où vous êtes : je verrai le sang et je passerai par-dessus vous, et il n'y aura point pour vous de plaie meurtrière quand je frapperai le pays d’Égypte.
14 Vous conserverez le souvenir de ce jour, et vous le célébrerez par une fête en l'honneur de L‟Eternel ; vous le célébrerez de génération en génération comme une institution perpétuelle».

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LÉVITIQUE 5 99
7 S'il n'a pas le moyen de se procurer un agneau ou une chèvre, il offrira à l'Éternel, comme expiation pour son péché ; deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, l'un comme sacrifice pour le péché, l'autre comme holocauste.

 
 
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84 ABRAHAM offre son fils. Prophétie du Père offrant son unique pour le salut de l‘humanité et de la création.
85 à comparer avec JEAN 3 16 : «Tellement en effet a aimé Dieu le Monde que le fils, l‘unique il donna…»
86 Il est écrit littéralement, Dieu pourvoira. C'est le mont du temple.
87 : litt. «TU LE FERAS MONTER» ; Et non pas «tu le sacrifieras». C‘est une source de nombreux débats.
88 Un symbole du Messie dans la tradition juive.
Commentaires de RACHI relatifs au verset 4 20 de l‘EXODE, «MOÏSE prit sa femme et son fils, les fit monter sur un âne et s'en retourna au pays d’Égypte. MOÏSE prit en main le bâton de Dieu» : «L‘âne particulièrement destiné à cet effet. C‘est l‘âne qu‘avait sellé ABRAHAM pour le sacrifice d‘ISAAC. C‘est l‘âne sur lequel apparaîtra un jour le Roi Messie, ainsi qu‘il est dit : «Un humble monté sur un âne»
89 = HaMaQoM : c‘est un nom donné au Saint des saints.
90 ISAAC porte le bois du sacrifice tout comme JÉSUS (YESHOUA = il sauvera).
91 Il m'appellera Mon Père (PSAUME 89-27)
92 Celui-ci est mon Fils Bien Aimé.
93 Première occurrence du mot SEH ( ) dans la bible.
94 Il y a pourvu après de nombreuses générations quand les temps furent venus.
95 «Le Père est en moi et je suis dans le Père» Voir également les commentaires du P. M RENAUD en annexe V ci-après.
96 Voir 1PIERRE 1 ci-dessous. Pour être sans défaut, l‘agneau ne doit-il pas naître d‘une mère sans défaut ?
97 «Qui boit mon sang…».
98 = SAUTILLER, passer en sautant de place en place.
99 L‘agneau est un sacrifice pour les péchés.
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LE THÈME DE L’AGNEAU DANS LES PROPHÈTES
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ISAÏE 53
1 Qui a cru ce que nous entendions dire, et le bras de YHVH, à qui s'est-il révélé ?
2 Comme un surgeon il a grandi devant lui, comme une racine en terre aride; sans beauté ni éclat pour attirer nos regards, et sans apparence qui nous eût séduits ;
3 objet de mépris, abandonné des hommes, homme de douleur, familier de la souffrance, comme quelqu'un devant qui on se voile la face, méprisé, nous n'en faisions aucun cas.
4 Or ce sont nos souffrances qu'il portait et nos douleurs dont il était chargé. Et nous, nous le considérions comme puni, frappé par Dieu et humilié.
5 Mais lui, il a été transpercé à cause de nos crimes, écrasé à cause de nos fautes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et dans ses blessures nous trouvons la guérison.
6 Tous, comme des moutons, nous étions errants, chacun suivant son propre chemin, et YHVH a fait retomber sur lui nos fautes à tous.
7 Maltraité, il s'humiliait, il n'ouvrait pas la bouche, comme l'agneau qui se laisse mener à l'abattoir, comme devant les tondeurs une brebis muette, il n'ouvrait pas la bouche.
8 Par contrainte et jugement il a été saisi. Parmi ses contemporains, qui s'est inquiété qu'il ait été retranché de la terre des vivants, qu'il ait été frappé pour le crime de son peuple ?
9 On lui a donné un sépulcre avec les impies et sa tombe est avec le riche, bien qu'il n'ait pas commis de violence et qu'il n'y ait pas eu de tromperie dans sa bouche.
10 YHVH a voulu l'écraser par la souffrance ; s'il offre sa vie en sacrifice expiatoire, il verra une postérité, il prolongera ses jours, et par lui la volonté de YHVH s'accomplira.
11 A la suite de l'épreuve endurée par son âme, il verra la lumière et sera comblé. Par sa connaissance, le juste, mon serviteur, justifiera les multitudes en s'accablant lui-même de leurs fautes.
12 C'est pourquoi il aura sa part parmi les multitudes, et avec les puissants il partagera le butin, parce qu'il s'est livré lui-même à la mort et qu'il a été compté parmi les criminels, alors qu'il portait le péché des multitudes et qu'il intercédait pour les criminels».

 
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LE THÈME DE L’AGNEAU DANS LE NOUVEAU TESTAMENT
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JEAN 1 100
29 Le lendemain, il voit Jésus venir vers lui et il dit: «Voici l'agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde.
30 C'est de lui que j'ai dit : «Derrière moi vient un homme-qui est passé devant moi parce qu'avant moi il était».
 
36 Regardant Jésus qui passait, il dit : «Voici l'agneau de Dieu»,
37 Les deux disciples entendirent ses paroles et suivirent Jésus.

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1PIERRE 1
19 mais par un sang précieux, comme d'un agneau sans reproche et sans tache, le Christ

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ACTES 8
32 Le passage de l'Ecriture qu'il lisait était le suivant 101 :
Comme une brebis il a été conduit à la boucherie ; comme un agneau muet devant celui qui le tond, ainsi il n'ouvre pas la bouche.
33 Dans son abaissement la justice lui a été déniée. Sa postérité, qui la racontera ?
Car sa vie est retranchée de la terre.

 
 
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100 JEAN BAPTISTE annonce ainsi qu‘après de longs siècle, Dieu a pourvu à l‘agneau (Cf. GENÈSE 22 8)
101 ISAÏE 53
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ANNEXE V
«LA PAROLE» (MEMRA)
DANS LE TARGUM ONKELOS
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Il y a 55 occurrences d’apparition de l’expression MEMRA dans le TARGUM ONKELOS (du PENTATEUQUE).
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16/09/2010

L'ORIGINE JUIVE DU PATER NOSTER

L'[O5.bmp]RIGINE JUIVE DU 

PATER
 
 
«Notre père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié. Ton règne vienne ; ta volonté soit a faite sur le terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous induis point dans la tentation ; mais délivre-nous du malin ; car à toi appartient le règne, la puissance et la gloire à jamais. Amen !
 
(Évangile selon SAINT MATTHIEU, VI, 9-13, version d’Ostervald.)


LES ORIGINES JUIVES DE L'ORAISON DOMINICALE OU PASTER NOSTER
Armand Lipman - Librairie Fischbacher, 1921
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Benjamin Lipman
ARMAND LIPMAN (Phalsbourg, 12 août 1858-Versailles, 2 février 1935). Fils du grand rabbin de Metz puis de Lille, Benjamin Lipman, officier breveté d’état major, il prit sa retraite de l’armée à quarante-huit ans afin de se consacrer à l’étude de la Torah. Il avait repris du service en août 1914. À son retour de la guerre, il s’était mis au service du judaïsme en collaborant à des sociétés (L’Alliance israélite universelle, La Société des études juives) et des périodiques (Archives israélites). Son œuvre est très importante ; de 1926 date son ouvrage magistral, La Loi de Moïse commentée par un croyant du XXe siècle, verset par verset. Collaborateur régulier de la RJL, il y a publié des articles d’érudition et d’autres sur l’israélisme français. Il s’est violemment opposé au sionisme «dont l’idéal égoïste est de reconstruire la Palestine alors que les Israélites français doivent rester un groupe idéaliste qui assure au peuple élu […] un rôle de pontife de l’Humanité». Il était officier de la Légion d’honneur (1929). Gabrielle Moyse, son épouse, collaboratrice occasionnelle de la revue, y a publié en 1929 des écrits de son trisaïeul, Abraham Furtado.
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SOMMAIRE
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AVERTISSEMENT
CHAPITRE I. LA TEPHILLAH (...)
CHAPITRE II. LE PATER EST (...)
CHAPITRE III. DU CADRE DU (...)
CHAPITRE IV. DE LA PORTÉE (...)
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AVERTISSEMENT
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Ce petit livre est une contribution à l’étude des origines du christianisme qui, depuis un siècle, passionne le monde savant. Il voudrait mettre en lumière un fait important pour l’exégèse des évangiles : la conception et la rédaction purement juives du PATER NOSTER.

Oui, cette antique prière, populaire entre toutes [1], la seule que JESUS ait composée et prescrite, «l’Oraison dominicale», qui fait s’incliner tout front chrétien, est une prière juive !Juive dans le fond et juive dans la forme.

Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à feuilleter la TEPHILLÂH, ou
RITUEL JUIF DES PRIÈRES QUOTIDIENNES. Pourquoi personne ne s’était-il encore avisé ? C’est que cette TEPHILLÂH a toujours été — bien à tort — considérée par les exégètes comme œuvre récente, ne pouvant à aucun titre figurer parmi les «sources» chrétiennes.

Nous nous proposons de redresser cette erreur. Notre plan sera naturellement le suivant. Un premier chapitre sera consacré à la TEPHILLÂH, dont nous donnerons une idée d’ensemble. Un deuxième chapitre identifiera le Pater avec cette TEPHILLÂH. Dans le troisième chapitre, nous examinerons le cadre même dans lequel l’Évangile a présenté l’Oraison dominicale, cadre aussi juif que l’Oraison elle-même. Enfin nous serons amené à apprécier, dans un dernier chapitre, la portée qu’a pu avoir le Pater à l’époque de sa composition et l’influence qu’il a exercée dans la suite.

Nous croyons devoir prévenir le lecteur de notre qualité d’israélite. Non que notre intention soit de nous livrer à une œuvre de polémique : une telle pensée est bien loin de nous, car nous éprouvons un profond respect pour les croyances sincères que nous ne partageons pas. Mais nous tenons à nous mettre nous-même d’avance sous la sauvegarde du grand principe de la «Tolérance religieuse» et à réserver tout entière notre liberté d’apprécier sine ira et studio.

Nous
pensons d’ailleurs avoir travaillé à réaliser «l’union sacrée» que rêvent tous les bons citoyens, en essayant de faire toucher du doigt aux chrétiens leur filiation spirituelle juive et de corroborer ainsi cette phrase de Renan, entre les lignes de laquelle pourrait se lire comme un regret des violences séculaires :

«Il y a une suprême injustice à opposer le christianisme au judaïsme comme un reproche, puisque tout ce qui est dans le christianisme primitif est venu en somme du judaïsme.» (
ACTES DES APÔTRES, chap. VII.)

Versailles, mai 1921. ARMAND LIPMAN

 

CHAPITRE I.
 
 
LA TEPHILLAH OU RITUEL JUIF DES PRIÈRES QUOTIDIENNES.
SA CONTEXTURE, SON ESPRIT.
LE QADDICHE
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La TEPHILLÂH, ou RITUEL JUIF DES PRIÈRES QUOTIDIENNES, est un livre peu connu du monde savant (nous en avons dit plus haut la raison) ; elle attend encore son historien et son commentateur.

Nous ne pouvons ici qu’en donner une rapide esquisse, renvoyant le lecteur, qui voudrait faire plus ample connaissance avec elle, à l’original ou à ses traductions françaises.


Quand on parcourt la TEPHILLÂH avec l’œil du critique, ce qui frappe tout d’abord, c’est l’extrême diversité de ses parties quant à leurs origines, échelonnées du PENTATEUQUE jusqu’aux hymnes médiévaux. Mais, en y regardant de plus près, on constate qu’un même esprit préside à l’oeuvre tout entière, qu’un seul souffle la traverse d’un bout à l’autre. Ce qu’on avait été tenté de prendre pour une simple anthologie de littérature sacrée, s’anime tout à coup et apparaît comme la prière du peuple d’Israël à travers les âges, comme un acte de foi indéfiniment répété sous les formes les plus variées : acte de foi en un seul Dieu, créateur tout-puissant, juste et miséricordieux, et acte de foi en la mission d’Israël parmi les peuples, mission qui fait partie du plan providentiel de la Création.


Telle est la vue d’ensemble de la TEPHILLÂH. Nous allons maintenant entrer dans quelques détails, peut-être arides, mais indispensables pour notre étude du PATER.
Le critique distinguera nécessairement dans la TEPHILLÂH deux sortes de documents, s’il se place au point de vue de l’étude des origines du christianisme :

I Documents antérieurs aux débuts du christianisme.
II Documents postérieurs à cette époque.

Mais il commettrait une grave erreur, comme nous l’avons déjà fait pressentir, s’il n’attribuait aux documents de la deuxième catégorie qu’une valeur correspondant à l’époque de leur rédaction. Même les plus rapprochés de nous, tel l’hymne au SABBAT, Lekhâh dôdî, du rabbin Salomon ha-Lévy, sont encore des imitations ou des adaptations de textes de la Bible. Aussi ces documents de la deuxième catégorie ne diffèrent-ils pas sensiblement pour l’esprit, ni même pour la lettre, de ceux de la première catégorie. Ils auraient pu être écrits par des Juifs contemporains de JÉSUS. Rien d’étonnant dès lors à ce qu’on y trouve des idées exprimées dans le PATER ; la comparaison est permise entre de tels documents et l’Oraison dominicale qui
nous occupe.
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 I - Dans la première catégorie se rangent
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Les passages extraits de la Bible (PENTATEUQUE, PROPHÈTES, PSAUMES, etc.).

Les extraits de la Michenâh. La Michenâh ne fut rédigée que dans la deuxième moitié du IIe siècle de l’ère chrétienne, par Juda-le-Saint ; mais avant que cette Loi orale ne fût, sous la pression dès circonstances (ruine de la nationalité juive, persécutions) mise par écrit, elle se transmettait rigoureusement de bouche en bouche, de maître à élèves (Michenâh, Abôth,I, 1). De là son procédé constant d’exposition : «tel docteur a dit telle chose», ou bien : «tel docteur a dit au nom de tel autre docteur». Une première rédaction partielle de prescriptions de la Loi orale, conservée dans la Michenâh, dont elle forme le traité Edouiôth, avait d’ailleurs eu lieu par les soins d’Eléazar ben Azaria, chef de l’école de Jabné, dès l’an 90. Les textes de la Michenâh doivent donc être considérés comme étant de composition antérieure au christianisme.

Le Chemôneh Esrêh (les dix-huit bénédictions) ou AMIDÂH (prière à réciter debout), principale prière des trois offices journaliers (matin, après-midi et soir). Elle remonte au temps d’Ezra (TALMUD, traités Berâkhôth, 33 a et Megillâh, 17 b).
Des critiques lui attribuent une origine plus récente, mais dans tous les cas antérieure à l’ère chrétienne.


Les bénédictions qui précèdent et qui suivent immédiatement le CHEMA ISRAËL. (Le CHEMA ISRAËL se compose de trois passages extraits du PENTATEUQUE et solennellement récités matin et soir.) On ne connaît pas l’auteur de ces bénédictions antiques ; mais la Michenâh les commente dans son traité Berâkhôth I,

4. Elles expriment les deux idées maitresses de la TEPHILLÂH que nous avons indiquées au début de ce chapitre, à savoir : Dieu créateur du monde ; Israël peuple élu de Dieu.

Les bénédictions prescrites avant la consommation des divers fruits ou aliments, à la vue des grands phénomènes de la nature, etc.. (Berâkhôth, VI et IX).

La bénédiction récitée après tout repas pris en commun par trois hommes ou plus (Michenâh, Berâkhôth, VII). Elle est connue dans le RITUEL JUIF DES PRIÈRES QUOTIDIENNES sous le nom de Birkhath ha-Mâzône (bénédiction pour la nourriture) et a fourni, nous le verrons, au PATER une de ses formules.
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II - A la deuxième catégorie appartiennent
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deux prières remarquables, aux sources desquelles le PATER a largement puisé. Ce sont l’Alênoule-chabêa’h laadône hakkôl (à nous de louer le maître de l’univers) et le QADDICHE (sanctification).
 
1. L’Alênoule-chabêa’h exprime la foi monothéiste d’Israël et son espérance dans le règne futur de la justice et de la fraternité universelles, ou royaume de Dieu. C’est une véritable synthèse de tout le Rituel ; aussi la synagogue en a-t-elle fait la prière finale de tous les offices ; on en trouvera un extrait p. 30. L’ALENOU est due à Abbâ Arékâ [2],qui fonda l’école de Sourâ (Babylonie) vers le milieu du IIIe siècle. Elle cite le PENTATEUQUE et ZAKHARIE. Quoique babylonienne, elle est rédigée en pur hébreu. Il ne faut pas oublier qu’entre les Juifs de Babylone et ceux de Jérusalem il y eut de continuelles relations, un continuel échange d’idées. Ici comme là, le chaldéen fut la langue populaire à l’époque du second Temple.

2. La prière de Sanctification ou QADDICHE, récitée plusieurs fois au cours de chaque office, tantôt par l’Officiant, tantôt par les fidèles qu’a frappés un deuil de famille, récitée également dans les cérémonies au cimetière, est sans doute de composition plus ancienne encore que l’Alènou le-chabêa’h. Le PATER que le prêtre catholique récite pendant l’absoute de l’office des morts et au cimetière, n’est qu’une réminiscence du QADDICHE. Celui-ci ressemble beaucoup au PATER, et par son texte et par sa popularité. Presque entièrement écrit en chaldéen, il ne mentionne ni Jérusalem, ni le Temple et ne fait aucune allusion à la dispersion d’Israël.

Le paragraphe ayant trait aux rabbins et à leurs disciples, qui ne fait d’ailleurs partie que du « QADDICHE des orphelins» (QADDICHE yethômîme), ne peut évidemment avoir été composé qu’à l’époque de la floraison des écoles talmudiques.

Voici une traduction littérale de cette prière de «sanctification», trop peu connue des exégètes modernes ; nous y soulignons les idées et les expressions qu’on retrouve dans le PATER :
 
( QADDICHE des orphelins). Pour Israël et pour les rabbins et pour leurs disciples et pour tous les disciples de leurs disciples et pour tous ceux qui s’adonnent à l’étude de la Tôrah, soit en cette localité, soit en toute autre localité, qu’il y ait paix profonde, faveur et grâce et miséricorde et longue vie et nourriture assurée et délivrance, venant de leur père qui est aux cieux, et dites Amen !
 
La recommandation «et dites Amen !» si souvent répétée, rappelle celle du PATER : «Vous donc priez ainsi : Notre père...» (MATTHIEU, VI, 9), ou bien : «Quand vous priez, dites : Notre père...» (LUC, XI, 2), et l’Amen final du PATER de MATTHIEU ne fait que résumer les multiples Amen du QADDICHE.

Passons maintenant à l’examen détaillé de l’Oraison dominicale.



CHAPITRE II.
 
 






LE PATER EST UNE PRIÈRE JUIVE ?
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C’est l’évangile selon SAINT MATTHIEU qui donne le PATER le plus complet ; le PATER y fait partie du «Sermon sur la Montagne» ; il est enseigné au peuple en même temps qu’aux disciples (V, 1-2 ; VII, 28-29) et il est précédé d’une sorte d’introduction, qui en dévoile bien le caractère (VI, 7-8).
 
L’évangile selon SAINT LUC l’a écourté ; là, au lieu de tenir à un corps de doctrine, il n’est plus qu’un simple enseignement isolé, donné aux disciples (XI, 1-2) ; il perd quelque peu de sa solennité.

Dans l’évangile selon SAINT MARC, le PATER n’existe plus ; toutefois l’une de ses idées constitutives y figure encore : le pardon des offenses, condition du pardon à obtenir du père qui est aux cieux (
XI, 25-26). L’efficacité de la prière est également affirmée, comme dans SAINT MATTHIEU (comparez MATTHIEU, VI, 8, avec MARC, XI, 24
).

L’évangile selon SAINT JEAN ne contient plus aucune trace du PATER. On ne s’en étonnera pas, SAINT JEAN dédaignant les sources juives, chères aux évangiles synoptiques, pour s’abreuver largement aux sources alexandrines [3].

Si le PATER est d’origine Juive, on pourrait s’étonner de ne pas le trouver en progression décroissante de SAINT MARC à SAINT MATTHIEU et de SAINT MATTHIEU à SAINT LUC, puisque tel est, d’après les exégètes, l’ordre chronologique de composition des trois synoptiques. Peut-être faut-il chercher l’explication de cette apparente anomalie dans le fait que le rédacteur de Marc, plus original, se livre moins que ceux de MATTHIEU et de LUC à la composition littéraire, à l’arrangement de documents écrits antérieurs (Voir à ce sujet Renan, Les Évangiles, chap. XI à XIII).
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Analysons donc le PATER en le prenant dans SAINT MATTHIEU, où il a son plein développement :
 
«Notre père qui es aux cieux, ton nom soit sanctifié. Ton règne vienne ; ta volonté soit a faite sur le terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien. Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés. Et ne nous induis point dans la tentation ; mais délivre-nous du malin ; car à toi appartient le règne, la puissance et la gloire à jamais. Amen !»
(Évang. selon SAINT MATTHIEU VI, 9-13, version d’Ostervald.)


Une chose frappe tout d’abord dans cette rédaction, c’est l’emploi de la forme plurielle : notre père... donne-nous aujourd’hui... pardonne-nous nos péchés, etc..
 
C’est la forme habituelle de la TEPHILLÂH juive, qui parle généralement au nom de l’assemblée des fidèles, même pour la confession des péchés, tandis que la prière chrétienne s’exprime le plus souvent au singulier ; credo, confiteor, prières du matin, prières pendant la messe, prières de la confession et de la communion. Le Talmud explique ainsi cette habitude juive de prier en commun :
 
«Abbaï [4] dit : l’homme doit associer à sa prière toute la communauté ; il dira par exemple : que ce soit ta volonté, Eternel notre Dieu, de nous diriger vers la paix.» (Tr. Berâkhôth, 30 a.)
 
 
«Notre père qui es aux cieux... »
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C’est l’hébreu Abhïnou chébachâmaïme, ou le chaldéen Abhouhône dî bhichemayâ.
 
Nous avons déjà souligné cette dernière expression dans le QADDICHE (page 24). La première se trouve dans la prière du matin, à la profession de foi Attâhhou Adônaï élohênou (tu es l’Éternel notre Dieu) ; elle est répétée en tête de chacune des quatre rogations, qui se récitent les lundis et les jeudis, aussitôt après la lecture de la loi [5].

La qualification de «père», appliquée à Dieu, se retrouve d’ailleurs d’un bout à l’autre de la TEPHILLÂH. Elle a sa racine dans le PENTATEUQUE (
EXODE, IV, 22-23 ; DEUTÉRONOME, 31 ; VIII, 2-5 ; XIV, I, XXXII, 6, 20) et est fréquemment employée dans les Prophètes.
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«Ton nom soit sanctifié».
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C’est le début même du QADDICHE (page 24) :
 
«Soit magnifié et sanctifié son grand nom».

Les formules de sanctification ou de bénédiction du nom de Dieu remplissent, on peut le dire, les pages de la TEPHILLÂH, comme le bruit de leur récitation remplissait les synagogues anciennes. Le mot «brouhaha» n’est qu’une corruption du Baroukh attâh (sois béni...) hébraïque, début de toutes les bénédictions.
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«Ton règne vienne ; ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel».
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Idée exprimée presque dans les mêmes termes dans le premier paragraphe du QADDICHE (page 24).
 
Nous la trouvons mieux précisée et plus développée encore dans l’Alênou le-chabêa’h (voir page 23), où le fidèle, après avoir proclamé sa foi au Dieu créateur, exprime ainsi son espérance dans la venue du règne de Dieu :
 
Nous espérons contempler bientôt l’éclat de ta toute-puissance, voir disparaître les idoles de la surface de la terre, anéantir les faux dieux et s’établir dans le monde le règne du Tout-puissant ; tous les fils de la chair invoqueront alors ton nom ; à toi se convertiront tous les méchants de la terre ; tous les habitants du globe comprendront enfin que c’est devant toi que tout genou doit se plier, que c’est par toi que toute bouche doit jurer. Ils s’agenouilleront et se prosterneront devant toi, ô Éternel notre Dieu ; ils rendront hommage à ton nom glorieux ; ils accepteront tous le joug de ta royauté et bientôt tu régneras sur eux à jamais. Car c’est à toi qu’appartient la royauté et tu régneras éternellement dans la gloire ; ainsi qu’il est écrit dans ta TÔRÂH :
 
L’Éternel régnera à jamais. (EXODE, XV, 18.)
 
Et ainsi qu’il est dit :
 
L’Éternel deviendra le roi de toute la terre ; ce jour-là, l’Eternel seul sera adoré, et sous un seul et même nom. (ZAKHARIE, XIV, 9.)
 
Le verset du PATER n’est donc qu’un laconique résumé d’Alênoule-chabêa’h ; c’est Alênoule-chabêa’h qui en fait comprendre le véritable sens : l’espérance en la venue des temps messianiques [6].
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«Donne-nous aujourd’hui notre pain quotidien».
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Dans le Birkath ha-Mâzône de la TEPHILLÂH (Bénédictions à réciter après le repas), nous trouvons la phrase similaire :
 
«Notre Dieu, notre père, sois notre pasteur, nourris-nous, sustente-nous...»

La même idée se retrouve aussi dans l’office du matin :


«Sois béni, Éternel notre Dieu, roi de l’univers, qui pourvois à tous mes besoins.»

Quant à l’idée de «quotidienneté», elle aussi est une idée juive :

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«Et Moïse leur dit : C’est là le pain que l’Éternel vous donne pour nourriture (la manne)... recueillez-en chacun selon ses besoins, un ômer par tête... que nul n’en réserve pour le lendemain.» (EXODE, XVI, 15-19.)


Le TALMUD précise davantage encore :


«Les hommes de foi sont, dit rabbi Isaac [7], ceux qui ont confiance dans le Saint, béni soit-il, car selon rabbi Eliézer [8], celui qui a du pain dans son panier et qui dit : que mangerai-je demain ? appartient à la catégorie des hommes de peu de foi.» (Sotah,48 b.)
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«Pardonne-nous nos péchés, comme aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés».
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La TEPHILLÂH présente de nombreux passages, où est demandé à Dieu le pardon des péchés, et elle exprime aussi l’idée du pardon des offenses ; mais elle ne pose nulle part explicitement la relation d’effet à cause, établie par le PATER entre ces deux pardons. Et cependant c’est là une idée entièrement juive, nous allons le voir.
 
Parmi les nombreuses prières de la TEPHILLÂH, où le fidèle demande à Dieu le pardon de ses péchés ou de Ceux d’ Israël, nous ne mentionnerons que la plus ancienne, la sixième bénédiction du Chemôneh Esrêh (page 21, 3°).

«Pardonne-nous, ô notre père, car nous avons péché ; absous-nous, car nous t’avons offensé. N’es-tu pas celui qui absout et qui pardonne ?»
«Sois béni, ô Éternel, plein de miséricorde et de clémence.»

Quant au pardon des offenses, il est exprimé dans la prière Elôhaïn et sôr lechôni mêrô (mon Dieu, écarte ma langue de la médisance...) qui a été ajoutée au Chemôneh Esrêhpar Mar, fils de Rabina, chef de l’école de Soura au Ve siècle.Voici cette prière, qui présente le caractère, assez rare dans la TEPHILLÂH, d’être personnelle, sauf en sa dernière phrase [9].

«O mon Dieu, éloigne ma langue de la médisance, et mes lèvres de la fausseté ! Que mon âme se taise devant ceux qui me maudissent et qu’en toute circonstance elle soit humble comme la poussière ! Ouvre mon cœur à l’étude de ta Loi et que mon âme recherche l’exécution de tes préceptes. Quant à ceux qui méditent le mal contre moi, anéantis tous leurs projets, rends vaines leurs machinations. Fais cela pour ton nom, pour ta sainteté, pour ta Loi, afin que tes bien-aimés soient délivrés,que ta droite me secoure et que je sois exaucé (PSAUMES, LX, 7).
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Que les paroles de ma bouche et les pensées de mon cœur te soient agréables, ô Éternel, mon protecteur et mon libérateur (ibidem,XIX, 15).

Celui qui fait régner la paix dans les hauteurs des cieux (
JOB, XXV, 2) la fera aussi régner sur nous et sur tout Israël, et dites Amen !»

Un extrait de la Michenâh, qui fait partie de la prière journalière du matin, cite au nombre des œuvres pieuses qui procurent à l’homme la félicité éternelle — par suite le pardon de ses péchés — celle consistant à rétablir la paix entre deux hommes. Cette œuvre implique, au moins de la part del’un des deux adversaires, le pardon des offenses reçues.
Un autre passage de la Michenâh (Abôth, III, 11), que la TEPHILLÂH a reproduite comme méditation sabbatique, exprime une idée analogue à celle du PATER :


«RabbiHanînâ, fils de Dôsâ, professait : celui qui est aimé des hommes est aimé de Dieu, et celui qui n’est pas aimé des hommes n’est pas aimé de Dieu.»

Mais ce n’est pas encore là la condition formelle posée par le PATER. Pour la trouver nettement exprimée, il faut recourir à l’ECCLÉSIASTIQUE de Jésus ben Sira [10], livre aux idées purement juives, quoique la synagogue ne l’ait pas accueilli dans son canon. On y lit (XXVIII,2) :

«Pardonne à ton prochain l’injure qu’il t’a faite et, quand tu prieras, tes péchés seront pardonnés» ECCL. XXVIII, 2
 
 
 

et les versets suivants, 3 à 9, développent la même pensée.
Telle est la sentence qu’écrivait JÉSUS BEN SIRA près de deux siècles avant l’ère chrétienne et que le PATER a reproduite.


Nous trouvons encore la même idée dans le TALMUD, qui interprétant à la façon midrachique un verset du prophète MICHÉE VII,18, s’exprime ainsi :


«Rabba [11] dit : quiconque pardonne les offenses recevra le pardon de ses fautes, car il est écrit : Dieu pardonne les iniquités de celui qui absout les offenses.» (Traité ROCHE HACHÂNÂH, page 17 a.) et MICHÉE VII, 18

Et encore de façon plus concise :


«Quiconque est prompt à pardonner, ses péchés lui seront aussi pardonnés.» (Megillâh, 28.)
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«Et ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin».
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Dans la prière matinale, au début de la TEPHILLÂH, on lit :
 
«Ne nous laisse pas tomber au pouvoir du péché, de la transgression, de l’iniquité, ni au pouvoir de la tentation ou de la honte, et que la mauvaise pensée ne puisse pas nous dominer (iêtser hâra)...»

Et un peu plus loin :

«Daigne, ô mon Dieu et Dieu de mes pères, me préserver aujourd’hui et tous les jours d’un insolent, d’un méchant, d’un faux ami,d’un mauvais voisin, d’une mauvaise rencontre et de l’ennemi (sâtâne, de la racine sâtône, haïr, accuser) destructeur.»

La même idée est encore exprimée dans la prière de l’entrée du SABBAT :

«Écarte l’accusateur (sâtâne) de devant nous et de derrière nous, et couvre-nous de l’ombre de tes ailes » (PSAUMES, XVII, 8).

Sâtâne, l’accusateur, l’ennemi, n’est pas autre chose que le «malin» du PATER.
On trouve également des passages similaires dans le TALMUD :


«RabbiHiya [12] ben Aché, lorsqu’il priait, avait l’habitude de dire : Dieu de miséricorde, délivre-nous de la mauvaise pensée (iêtserhâra).» (Traité Qiddouchine, 81 b.)

«Rabbi Isaac dit : la mauvaise pensée (iêtser hâra) assaille l’homme chaque jour, ainsi qu’il est écrit : le produit des pensées de son cœur était uniquement et journellement mauvais.» (GENÈSE, VI,5.)
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«Rabbi Simon de Lakiche dit : le penchant de l’homme l’assaille chaque jour et cherche à le faire périr, ainsi qu’il est écrit : le méchant (râchâ, malus, le malin) guette le juste et cherche à le faire périr (PSAUMES, XXXVII, 32) et, si Dieu ne venait pas à son secours, il ne pourrait lui résister, ainsi qu’il est dit dans la suite : l’Éternel ne l’abandonne pas entre ses mains. » (même psaume, verset 33).

(Traité Soukkâh, 52 b.)
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«Car à toi appartient le règne, la puissance, et la gloire à jamais.Amen !»
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C’est là un simple extrait de la Bible (I, CHRONIQUES, XXIX, 11) qui, dans la TEPHILLÂ, fait partie de la prière du matin ainsi que du cérémonial de sortie du SEPHER TÔRÂH (rouleau de la Loi) :
 
«A toi, Éternel, appartient la grandeur, la puissance, la gloire, l’autorité et la majesté, tout ce qui est aux cieux et sur la terre ; à toi, Éternel, la royauté et la domination suprême sur toutes choses.»

Cette citation biblique, qui clôt le PATER, suffirait à elle seule à le classer parmi les prières juives.

Ainsi, nous avons retrouvé dans la TEPHILLÂH les phrases mêmes du Pater, sauf celle sur le pardon des péchés, dont nous avons cependant pu montrer la source purement juive.

Faut-il s’en étonner ? JÉSUS et les apôtres n’étaient-ils pas tous des Juifs, nés dans le milieu juif ? Ne s’étaient-ils pas tous abreuvés aux sources juives ? Comment donc le maître eût-il pu enseigner à ses disciples une prière qui n’eût pas été juive ?

Pourrait-on du moins voir dans le PATER, une sorte de révolution, un défi aux idées du milieu, une véritable réforme ? Notre analyse renverse déjà une semblable conception. L’étude, que nous allons faire maintenant, du cadre dans lequel apparaît l’Oraison dominicale et de l’influence exercée par cette prière va opposer un nouvel argument à la thèse de l’Originalité du PATER.

 
 

CHAPITRE III.

 
DU CADRE DU PATER
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Dans LUC, nous l’avons remarqué au début du chapitre précédent, l’enseignement du PATER ne fait pas partie d’un corps de doctrine ; il est provoqué par une simple question d’un disciple qui, ayant vu Jésus en prière, lui demande aussitôt :
 
«Enseigne-nous à prier, comme JEAN l’a aussi enseigné à ses disciples.» (LUC, XI, 1).
 
Jésus lui répond par le PATER, mais sans aucune explication ; de plus la prière est écourtée.
MATTHIEU, au contraire, entoure l’Oraison dominicale d’un décor qui pourra nous en révéler l’esprit.


Tout d’abord, le PATER de MATTHIEU est incorporé à l’exposé doctrinal connu sous le nom de «Sermon sur la Montagne» (V, 1 et VII, 28-29). Montagne sans nom, mais qui évoque inévitablement le souvenir du Sinaï. Après s’être élevé contre les aumônes et les prières des «hypocrites», JÉSUS recommande l’humilité d’une façon générale ; puis, insistant sur la prière :


«Or, quand vous priez, n’usez pas de vaines redites comme les païens ; car ils croient qu’ils seront exaucés en parlant beaucoup.»
«Ne leur ressemblez donc pas ; car votre père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous ne le lui demandiez.»
«Vous donc priez ainsi : Notre père qui es aux cieux...»
Il ne s’agit plus ici, on le voit, des «hypocrites»,mais des «païens».

Et c’est une idée bien juive que cette préoccupation de ne pas «ressembler aux païens» ; on la trouve mille fois exprimée dans la Bible et dans le Talmud. Les païens faisaient d’interminables prières, dans l’espoir d’être exaucés, grâce à leur ténacité ; les prêtres de Baal invoquent ce Baal pendant toute une Journée au mont Carmel (I, Roi, XVIII, 26-29).

Aussi les docteurs juifs de l’époque judéo-chrétienne luttaient-ils contre la tendance du peuple à allonger les prières. Voici deux traces de cette lutte.


«Rabbi Siméon disait : Aie soin de dire avec ferveur le CHEMA et les prières, et, lorsque tu pries, ne considère pas ta prière comme un acte prescrit, mais bien comme un recours à la miséricorde divine.» (Michenâh, Abôth, II, 18.)
«Mieux vaut prier peu avec recueillement que prier longuement sans recueillement.» (Talmud, Menâhôth, p. 110.)

Le verset 8 ci-dessus de MATTHIEU est une réminiscence de cette parole d’Isaïe, que la TEPHILLÂH a introduite dans le Chemôneh Esrêh des jours de jeûne :

«Avant qu’ils ne m’appellent, je répondrai : ils parleront encore et déjà je les aurai exaucés.» (ISAÏE, LXV, 24.)

ISAÏE ne faisait d’ailleurs ainsi que commenter le verset du DEUTÉRONOME, IV, 7 :

«Où est le peuple assez grand pour avoir des divinités accessibles comme l’Éternel notre Dieu l’est pour nous, toutes les fois que nous l’invoquons ?» DEUT. IV, 7

Et le PSAUME CXLV, verset 18, qui figure dans la TEPHILLÂH aux offices du matin et de l’après-midi, exprime encore la même idée :

«L'Éternel est proche de tous ceux qui l’invoquent avec sincérité.» PS. CXLV, 18

JÉSUS dit, au même verset 8 :


«Votre père sait de quoi vous avez besoin.»
 
Il n’a pas dit : «Mon père sait...». Il ne parle donc pas comme «fils de Dieu», mais comme un simple docteur s’adressant à des élèves et à des coreligionnaires. Rien, dans sa prière, ne dénote la doctrine chrétienne.

Un Dieu unique, saint, maître de l’univers, dispensateur des biens, miséricordieux, et qui, dans sa toute-puissance, peut aider l’homme à lutter contre ses penchants mauvais, on ne trouve pas autre chose dans le PATER. Ni Trinité, ni rédemption, ni incarnation.




Ces tout premiers chrétiens, auxquels JÉSUS apprenait, selon SAINT MATTHIEU, à réciter le PATER, nous apparaissent donc comme des Juifs ordinaires et qui ne croyaient même pas que les temps messianiques fussent venus :
 
«Ton règne vienne..., mais, délivre-nous du malin...»
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On peut mesurer ici la distance qui sépare MATTHIEU et JEAN, JÉSUS enseignant le PATER et JÉSUS se donnant comme Messie, comme Dieu, comme sauveur de l’humanité. (Évangile selon SAINT JEAN : IV,21-26 ; VIII ; XI, 25-28 ; XII, 44-50 ; XIII, 3 ;VIII, 58 ; X, 28-30, 38 ; XIV, 1-7, 10-11, 20, 23 ;XV, 22-24 ; XVI, 15, 28-33 ; XVII ; XIX, 7 : XX,28-29 ; VI).
 
 
 
 

CHAPITRE IV.
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DE LA PORTÉE DU PATER
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Une double question se pose :
 
Si le PATER était une prière juive, correspondait-il du moins à une idée de réforme intérieure du judaïsme ? Question déjà envisagée à la fin du chapitre II.  

Cette réforme, si elle a existé, a-t-elle influé sur le christianisme ?

Il est certain que le PATER représente un effort marqué vers la brièveté de la prière. Le fait même que nous avons dû rechercher, parmi les prières variées et longues de la TEPHILLÂH, les éléments qui le composent prouve qu’il est un résumé, concis à l’extrême — forcément très incomplet — de cette TEPHILLÂH. Mais cela veut-il dire qu’il ait prétendu se substituer à elle ? En aucune façon. Le PATER n’était qu’une prière juive de plus, très courte et telle que tout docteur pouvait en composer une et l’enseigner à ses disciples. Ainsi avait fait JEAN LE BAPTISTE (
LUC, XI, 1
) ; ainsi fit plus tard le rabbin Hiya ben Aché (page 36) ; ainsi encore Mar, fils de Rabina (page 33) ; et nous avons vu, dans le chapitre précédent, que les prières trop longues avaient de sérieux adversaires parmi les docteurs de l’époque judéo-chrétienne(page 40).

Le PATER ne peut donc être considéré que comme l’un des efforts tentés par l’école de la «Prière courte» ; il ne constitue pas un manifeste spécial, une innovation, une réforme.

Devenu Oraison dominicale, a-t-il du moins eu une action réformatrice sur le christianisme lui-même ? Non. S’il est devenu populaire, en raison de l’origine divine que lui attribuaient les chrétiens, il faut reconnaître qu’il n’a, en dépit de sa teneur purement juive, nullement influé sur la doctrine chrétienne ; celle-ci alla, toujours se séparant davantage du judaïsme. L’idée même de brièveté dans la prière, que le Pater représentait avec une force incontestable, a complètement échoué. La liturgie catholique est en effet des plus touffues ; qu’il nous suffise de citer les prières du matin, les angélus, les vêpres, les complies, sans parler des chapelets et des rosaires, où de courtes prières telles que le PATER ou l’AVE sont répétées jusqu’à devenir très longues et à reproduire — résultat inattendu — «ces vaines redites des païens», contre lesquelles précisément s’était élevé JÉSUS.

Malgré cela, le PATER tire une importance capitale du fait de son adoption par toutes les églises chrétiennes. Notre analyse peut faire comprendre que ce caractère si original lui vient précisément de son essence juive, de sa composition antérieure à tout le développement du christianisme. Il a existé avant tout schisme, avant toute hérésie. Et la portée de cette humble prière pourra être considérable dans l’avenir ; car elle demeure le lien de toutes les Églises entre elles et le lien du christianisme lui-même avec son père le judaïsme.

Dans tous les cas, cette persistance, tant de fois séculaire, du PATER à figurer en tête des prières chrétiennes, ce prodigieux défi à toutes les censures comme à toutes les hérésies, sont bien faits pour étonner le critique et pour faire réfléchir le philosophe.

Puisse notre étude, en rendant au PATER son caractère purement juif, avoir quelque peu éclairci un coin de l’ombre qui enveloppe la question si obscure des origines chrétiennes ! Puisse-t-elle avoir dégagé une parcelle de vérité sous l’entassement de tant de siècles !

Nous voudrions avoir pu contribuer ainsi, dans la plus infime mesure, au«progrès de l’humanité». Le «progrès de l’humanité», dans nos bouches modernes, qu’est-ce autre chose que l’expression de la lente instauration de cette «royauté de Dieu», dont le QADDICHE et le PATER appelaient, dans leur élan enthousiaste, la venue prochaine sur la Terre ?
 

Veyamlikhmalkhouthéi behayyéikhône !...
Adveniatregnum tuum !...
Ton règne vienne !...

 

NOTES
 
 
[1] «Patenôtre» se dit de toutes les prières chrétiennes. Cervantes a pu réduire au PATER NOSTER toute la science du bonhomme Sancho Pança (Don Quichotte, livre VII, in medio).
[2] Plus connu sous le nom de Rab, ou Maître par excellence.
[3] Voir Les Évangiles, de Renan, chap. XVIII
, 1-6).
[4] Chef de l’école de Poumbadita (Babylonie) au commencement du Ive siècle.
[5] La loi de Moïse est lue, par sections, dans les synagogues, les samedis, lundis et jeudis, ainsi qu’aux jours de fêtes solennelles. Le cycle de sa lecture complète est d’une année.
[6] La prédiction des temps messianiques, si éloquemment développée par les Prophètes, se trouve en germe dans le PENTATEUQUE (GENÈSE, 18-19 ; XXII, 18 et XLIX, 10-12, EXODE, 5-6, DEUTÉRONOME XXX)

[7] Rabbin du IIIe siècle.
[8] idem.
[9] Elle doit à ce caractère de ne pas être récitée à haute voix par l’officiant.
[10] LeTalmud le cite souvent.
[11] Célèbre chef d’école, en Babylonie au IVe siècle.
[12] Élève de Juda le Saint, le rédacteur de la Michenâh, IIe siècle après l’ère chrétienne (page 21, 2°).

 
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