09/11/2012
BÉCHOUATE (LIBAN) : MARIE SE MANIFESTE AUX MUSULMANS ET ORTHODOXES
2006 : GUERRE ISRAÉLO-LIBANAISE
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RELIGIONS
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MUSULMANS :
sunnites.................... 27%
chiites....................... 27%
druzes........................ 5%
CHRÉTIENS :
maronites................. 21%
grecs orthodoxes....... 8%
melkites...................... 5%
autres......................... 5%
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La preuve par l’Autre
Emma Aubin-Boltanski
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«Salut à toi, Vierge Marie, Reine du monde, de la paix et de l'amour.
Des vieillards, des enfants et des femmes tombent, de par le monde. Instaure la paix, l'amour et la liberté sur la face de la terre, ô Reine du monde» |
. 21 AOÛT 2004 (FÊTE DE MARIE-REINE): LE MIRACLE |
Le principal acteur du miracle d’août 2004, MUHAMMAD AL-HAWADI, est un musulman : âgé de dix ans à l’époque, il est originaire de JORDANIE et sunnite. Il est donc doublement «Autre » : Jordanien et sunnite.
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En août 2004, il accomplissait au LIBAN un voyage touristique, avec son père, haut fonctionnaire jordanien. Guidés par un ami maronite, FRANÇOIS SAAB, ils se rendirent le 21 août dans la région des Cèdres, un haut lieu touristique libanais.
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En chemin, «par hasard», ils firent un arrêt à BICHÛ’ÂT. L’enfant et FRANÇOIS SAAB entrèrent dans la chapelle pour une visite en «touriste».
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Alors qu’il contemplait la statue de NOTRE-DAME DE BICHÛ’ÂT, l’enfant demanda à l’ami de la famille «qui était cette femme qui lui souriait».
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L’adulte lui expliqua qu’il s’agissait d’une statue qui «ni ne bougeait, ni ne souriait».
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Mais l’enfant, à la surprise de son compagnon et d’un habitant du village alors présent dans l’église prononça une longue prière que la presse libanaise chrétienne qualifia de «plus grande que lui». «Plus grande que lui», parce qu’elle fut perçue comme une prière à très forte connotation chrétienne :
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«Salut à toi, VIERGE MARIE, Reine du monde, de la paix et de l’amour. Des vieillards, des enfants et des femmes tombent de par le monde.
Instaure la paix, l’amour et la liberté sur la face de la terre, ô Reine du monde»
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Étonnés par le comportement de l’enfant, les deux adultes s’approchèrent de la statue et constatèrent qu’elle respirait.
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Ils perçurent également un mouvement du chapelet disposé entre ses mains. Cette dernière fit ensuite le signe de croix avec ses pupilles. Plus tard, elle exsuda de l’huile odorante.
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La nouvelle du miracle se propagea rapidement dans la région et le jour suivant de nombreux pèlerins chrétiens et musulmans se rendirent dans la chapelle.
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Le surlendemain la guérison miraculeuse d’un infirme fut le point de départ d’un immense afflux de pèlerins.
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Ce même soir et durant les journées qui suivront, de nombreux fidèles verront la statue exsuder une huile odorante.
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Le phénomène fit l’objet d’une immédiate mise en doute, notamment de la part des autorités religieuses maronites qui jusqu’à ce jour se sont refusées à enquêter officiellement sur l’événement pour l’entériner ou au contraire le rejeter.
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Des prêtres et un évêque se sont personnellement engagés dans l’affaire, mais ont été finalement écartés par leur hiérarchie.
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Cependant, des entrepreneur politiques (organes de l’État, médias36, partis politiques) ont largement participé au succès immédiat du pèlerinage en interprétant le miracle comme un appel de la VIERGE pour l’union des Libanais. Cette lecture nationaliste et politique a eu un retentissement redoublé du fait des événements que le LIBAN a connu en 2005 : assassinat de l’ex-Premier ministre RAFIQ HARÎRÎ et évacuation syrienne du LIBAN.
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Dans les médias chrétiens – la LEBANESE BROAD CASTING (LBC), TÉLÉ LUMIÈRE, L’ORIENT LE JOUR – l’enfant a fait l’objet d’une attention particulière. Il est devenu MUHAMMAD, le «jeune voyant jordanien». Dans les nombreux reportages qui lui sont consacrés, on insiste sur son identité «musulmane» : il est précisé qu’il est d’une «famille pieuse où le CORAN est à l’honneur», que sa mère porte le foulard…
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Le 21 août 2005, une cérémonie fut organisée à BICHÛ’AT par l’évêque maronite de la région pour célébrer l’anniversaire du miracle. MUHAMMAD AL-HAWADI et son père en étaient les invités d’honneur. L’évêque insista longuement sur l’appartenance religieuse de MUHAMMAD, sur sa fréquentation assidue d’une école coranique d’AMMAN et sur sa nationalité jordanienne. Il souligna également que MUHAMMAD était «bon élève à l’école».
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L’identité religieuse du jeune témoin du miracle d’août 2004 a donc joué un rôle tout à fait déterminant dans l’ampleur qu’a pris le pèlerinage de BICHÛ’ÂT. Tout se passe comme si elle constituait une preuve attestant de l’authenticité du miracle. |
Le second «signe» donné par la VIERGE survient le 29 août.
Il s’agit d’une grâce accordée à un jeune étudiant, SERGE NAKHLÉ, paralysé depuis trois ans après être tombé du balcon de l’appartement qu’il habite, à ROUMIEH. Étudiant en audiovisuel, SERGE tentait de prendre une photo d’un arc-en-ciel quand l’accident s’est produit. Il s’en était sorti vivant, non sans avoir sombré auparavant dans le coma et passé 14 mois à l’hôpital de BHANNÈS. L’accident l’a laissé aux trois quarts paralysé et complètement insensible du côté droit.
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Venu en pèlerinage avec son père, BÉCHARA NAKHLÉ, un commerçant de BROUMMANA, et ses tantes, SERGE, assisté de son père et de trois autres adultes, pénètre dans la chapelle avec son «walker" et avance lentement vers la statue. «Merci, merci», répond-il aux fidèles sur place qui lui ouvrent le chemin. .
Devant la statue, il prie : «Donne-moi seulement un signe que ce que je demande n’est pas impossible à DIEU.»
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Et la VIERGE fait le signe de la croix avec le crucifix qu’elle tient des deux mains. Ses yeux deviennent mobiles et son regard se dirige de gauche à droite et de bas en haut, en croix.
Fort de ce signe, SERGE et son père quittent la chapelle, incommodés en partie par la cohue, et regagnent leur voiture. Avant de démarrer, sa mère, intuitive, lui demande s’il a «quelque chose à finir».
«Oui, répond-il, écartez-vous».
Il descend de voiture, refuse le walker et entre en extase. Il voit une voie lumineuse au bout de laquelle se tient la VIERGE, qui lui fait signe d’approcher. Et le voilà qui avance, qui court, sans son walker. .
L’extraordinaire scène a été filmée.
Il sort de son extase quelques moments plus tard, après être parvenu devant la statue de la VIERGE.
«Pourquoi pleurez-vous ?»
interroge-t-il son père et les gens autour de lui.
C’est alors qu’il constate qu’il se tient debout, dans la chapelle qu’il venait de quitter. Sur le chemin du retour, il constate que la sensibilité lui est revenue tout au long du côté droit, qui était totalement insensible depuis l’accident.
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LA VIERGE EN ISLAM
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Ils circulent ensemble, touchent et embrassent les mêmes objets. Un seul geste rituel différencie clairement les chrétiens des musulmans : il s’agit du signe de croix qu’on accomplit en sortant et en entrant de la chapelle. Les musulmans ne font pas ce geste, mais trempent parfois leurs deux mains dans l’eau du bénitier et se les passent sur le visage. Ces gestes sont le plus souvent très discrets et rapides. Il arrive qu’un fidèle musulman demande qu’on lui laisse assez de place pour la prière rituelle qui consiste en deux prosternations en direction de LA MECQUE et deux autres en direction de la statue, mais la chose est assez rare.
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Aussi, d’une façon générale, si ce n’était le voile de certaines femmes, il est finalement assez difficile de distinguer la grande majorité des fidèles musulmans des fidèles chrétiens.
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«La VIERGE est pour tout le monde», m’expliquait une femme chiite de BAALBEK pour m’expliquer les raisons de sa venue à BICHÛ’ÂT. Cette expression «al-‘adra la –l- kull» est très fréquemment réitérée au LIBAN pour commenter la dévotion commune chrétienne et musulmane vouée à la VIERGE. |
Le CORAN et les HADITHS accordent un statut exceptionnel à MARIE (MARYAM en arabe). Dans le CORAN, où une sourate entière lui est consacrée (CORAN XIX), elle est déclarée «choisie de préférence à toutes les femmes de l’univers22» (CORAN III,42). Elle est considérée comme un signe de DIEU destiné aux hommes, annonciateur de la future mission divine de MUHAMMAD. La tradition rappelle que, lorsque DIEU invitera les élus à entrer au PARADIS, c’est MARIE qui entrera la première en réponse à cette invitation.
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Elle a été, seule de l’espèce humaine avec son FILS, préservée du contact de SATAN lors de sa naissance et sa perfection est attestée par MUHAMMAD lui-même. Si l’exégèse voit généralement en elle une siddîqa (véridique) – la SIDIQÎYYA constitue la position la plus élevée de la sainteté – des théologiens tels qu’IBN HAZM ou encore QURTUBÎ vont beaucoup plus loin en lui accordant le statut de prophète. À ce titre, elle constitue le modèle de sainteté par excellence pour les femmes.
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MARIE tient une place particulièrement importante dans la tradition chiite. La dévotion qui lui est vouée, dans cette branche de l’ISLAM, est renforcée par le culte voué à FÂTIMA, fille du Prophète MUHAMMAD, femme de ‘ALI et mère de HUSAYN et de HASAN. FÂTIMA rassemble en effet de nombreux attributs de la VIERGE : elle en est, en quelque sorte, le doublon. Selon un HADITH, LA MÈRE DE JÉSUS assista la femme du Prophète, KHADIDJA lors de son accouchement et transmit ainsi son charisme à l’enfant.
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Dans l’hagiographie chiite, FÂTIMA est, à l’instar de la VIERGE, «supérieure à toutes les femmes de l’humanité». Malgré l’enfantement, elle a conservé sa virginité. En conséquence, les chiites la nomment «al-batûl» (LA VIERGE). Enfin, elle est parfois surnommée «umm abiha» (MÈRE DE SON PÈRE).
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Concernant la VIERGE en ISLAM, il faut également souligner le statut particulier des objets et des images la représentant. L’ISLAM est souvent présenté comme un culte aniconique, voire iconophobe.
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Dans les mosquées, en effet, les images sont rejetées au profit des dessins abstraits tels que les arabesques et la calligraphie : le mot est toujours préféré à l’image, l’abstrait aux formes des représentations figuratives. Cependant, des études ont démontré que, sur la question des représentations de saints et de prophètes, l’ISLAM a adopté des positions contrastées en fonction des époques, des aires géographiques et des traditions dans lesquelles il s’inscrivait. En reprenant l’expression de JACK GOODY, on peut discerner dans la religion musulmane des «contradictions cognitives» concernant les représentations, et non pas une attitude unique et définitive se transmettant d’une génération à une autre, sans remise en cause.
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L’ambivalence à l’égard de la figuration est d’autant plus forte qu’il n’existe pas dans le CORAN de véritable théologie de l’image. Le CORAN se contente de proscrire l’adoration des idoles païennes et la production d’images en trois dimensions qui «produisent de l’ombre» et sont perçues comme des tentatives avortées d’imiter l’oeuvre créatrice de DIEU. Il faut attendre le IXème siècle et la rédaction des recueils de HADITHS pour trouver une condamnation de toutes les formes de représentations figuratives, qu’il s’agisse de statues ou d’images en deux dimensions. Néanmoins, même dans ce cadre, des contradictions notables apparaissent s’agissant notamment des images peintes de la VIERGE. Un HADITH célèbre rapporte que lorsque MUHAMMAD ordonna la destruction des idoles de la KAABA, il interdit que l’on touche une icône de la VIERGE À L’ENFANT en la protégeant de ses mains.
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L’histoire de la diffusion des images saintes chrétiennes au Moyen-Orient illustre l’attitude contradictoire et ambivalente de l’ISLAM à l’égard des représentations figurées. BERNARD HEYBERGER montre que la pauvreté des icônes et l’absence parfois complète des images de religion dans les sanctuaires chrétiens de la région, avant le XVIIème siècle, s’expliquent par la «haine et l’incompréhension des musulmans à (leur) égard». Cependant, lorsqu’à partir du XVIIème siècle, les missionnaires catholiques importèrent massivement en Orient des statues et des images saintes, ces diverses représentations furent adoptées aussi bien par les chrétiens orientaux que par les musulmans. Ces derniers réclamaient aux missionnaires des images pour en faire des amulettes. Les portraits de MARIE eurent un succès considérable. De nos jours, le culte voué aux images de la MÈRE DE JÉSUS reste important, mais demeure au centre d’un débat jamais clôt sur sa licéité. Dans les églises du Moyen-Orient, il n’est pas rare de voir des fidèles musulmans faire la prière rituelle face à un tableau de l’ASSOMPTION ou de l’IMMACULÉE CONCEPTION. Lorsqu’une statue est transportée en procession, des dévots musulmans se joignent à la foule des fidèles chrétiens. Dans de nombreux foyers, chiites en particulier, MARYAM est présente en image, et ceci dans un vocabulaire pictural catholique : des statuettes de la VIERGE SULPICIENNE ornent les salons, encadrées par des gravures où s’inscrivent en lettres dorées sur fond noir les noms d’ALLÂH et du Prophète MUHAMMAD. La présence de MARIE est d’ordinaire plus discrète : des petites vignettes que l’on conserve dans son sac, parfois à l’insu d’un mari ou d’un frère. Car, la vénération à l’égard des représentations de la VIERGE se heurte parfois à l’exécration et au rejet :
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«J’ai une image de la VIERGE sur moi. Elle est là, je lui parle, elle me rassure. J’étais stérile, grâce à elle j’ai eu trois garçons. Mon frère MAHMOUD un jour a vu l’image. Il l’a déchirée. Il a dit que nous n’avions pas besoin d’image. Il a crié des injures. Bien sûr, il a raison, ce n’est qu’une image, mais quand même… Je ne sais pas. C’est DIEU qui sait le mieux. Maintenant j’ai une autre image»,
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m’expliquait FÂTIMA, une habitante chiite de BEYROUTH. L’attitude du dévot musulman à l’égard des objets manifestant la présence de la VIERGE se situe donc dans un entredeux : elle n’est ni complète acceptation, ni rejet total.
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D'AUTRES GUÉRISONS MIRACULEUSES
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FADÎ BÂSIL raconte deux guérisons miraculeuses qui ont concerné des chiites de la région :
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«Il y a eu cet homme de BA’ALBEK : il regardait à la télévision un reportage sur NOTRE-DAME DE BICHÛ’ÂT. Depuis plusieurs semaines,
il avait les jambes si gonflées qu’il ne pouvait plus marcher. Il s’est adressé à elle, il lui a dit :
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«Fais quelque chose pour moi !»
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Aussitôt, il a entendu une voix lui disant :
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«Lève-toi et marche !»
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Il s’est levé et a marché normalement. Il a appelé sa femme pour qu’elle lui apporte un CORAN. Il a ouvert le Livre au hasard et c’est sur la sourate «MARYAM» qu’il est tombé.
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Il y a également ce voisin, cet homme dont l’enfant était malade. Il est allé chez le médecin. Mais il n’avait pas l’argent pour les médicaments. Il a jeté l’ordonnance et est venu ici, chez NOTRE-DAME DE BICHÛ’ÂT. Son fils a été guéri. Leurs témoignages ont été enregistrés sur un DVD.»
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Pourquoi ces deux récits de miracles sont-ils jugés d’emblée authentiques, sans enquêtes préalables ?
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«Mais parce que normalement les musulmans n’y croient pas à tout ça. Les miracles n’existent pas dans leur religion. Ils sont beaucoup plus rationnels, eux.»
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LE SUIVI PASTORAL
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Le père FADY BASSIL est un homme du terroir, un homme pieux et pratique. Assisté d’un autre prêtre, le père ELIE AKOURY, et sous la direction de l’évêque Monseigneur MOUNGED EL-HACHEM, son bon sens et ses dons administratifs ne sont pas de trop pour mettre de l’ordre dans toute cette invasion. Des milliers de fidèles, descendant de pullmans climatisés, submergent tous les jours le sanctuaire et la paroisse, sans lui laisser le temps de respirer. Dans l’après-midi, la foule marque un temps de pause et la chapelle est plus accessible.
. Mais les huit messes quotidiennes célébrées désormais à BÉCHOUATE ne sont pas de trop pour servir les fidèles. La dernière messe est célébrée à 22 heures, et la procession autour de l’église est suivie par plus de 500 fidèles. Pour éviter la chaleur de la journée et la foule, des pèlerins viennent sur place dès minuit. Le père BASSIL a pu compter jusqu’à huit autocars arrivant sur place à cette heure tardive... sinon très matinale. Beaucoup arrivent à l’aube, avant la cohue des pullmans. Il le faut, du reste, pour pouvoir prier dans la chapelle. En cours d’avant-midi, il est impossible de s’y recueillir tant la foule est dense. L’atmosphère, il faut dire, n’y est pas toujours de prière. Beaucoup sont là pour le spectacle.
Encouragé par le patriarche maronite et par le nonce apostolique, qui a visité les lieux incognito, un extraordinaire effort d’organisation a été déployé pour conduire la foule à la prière. Cet effort a réussi et les confessions se multiplient dans la grande église. C’est un signe qui ne trompe pas. La hiérarchie religieuse reste prudente quant à l’authenticité du phénomène, comme de coutume. La part de l’exaltation doit nécessairement être faite.
. Par ailleurs, toute sorte de natures viennent là, et pas toujours pour la bonne raison. Des exaltés, des illuminés cherchent à s’approprier le phénomène, pour justifier des prophéties douteuses. Les prêtres rapportent la visite d’une femme qui célèbre l’eucharistie toute seule, à son domicile… Heureusement, les autres ordres religieux maronites s’y sont mis et la paroisse bénéficie, depuis deux semaines, d’un appui spirituel régulier.
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11:49 Publié dans BÉCHOUATE (LIBAN) : MARIE SE MANIFESTE AUX MUSULMA | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : bechouate, liban, vierge-marie, islam, orthodoxe
04/11/2012
MOYEN-ORIENT : POSITION DE L'ÉGLISE
29 NOVEMBRE 2012 LA PALESTINE ETAT OBSERVATEUR NON MEMBRE DES NATIONS UNIES
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ZENIT| 30 NOVEMBRE 2012
.. «Le jeudi 29 novembre 2012, l’Assemblée générale a approuvé à la majorité la Résolution faisant de la PALESTINE un ÉTAT OBSERVATEUR NON MEMBRE DES NATIONS UNIES. .. 1. Le SAINT-SIÈGE a suivi de près et avec attention les étapes qui ont mené à cette décision importante, en s’efforçant de rester au-dessus des parties et d’agir conformément à sa nature religieuse et à la mission universelle qui le caractérise, et en tenant compte de l’attention spécifique qu’il accorde à la dimension éthique des problématiques internationales. .. 2. Le SAINT-SIÈGE estime en outre que ce vote doit se situer dans le cadre des efforts visant à trouver une solution définitive, avec le soutien de la communauté internationale, à la question déjà abordée par la Résolution 181 du 29 novembre 1947 par l’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES. Ce texte a posé les bases juridiques de l’existence de deux États ; un des deux a déjà vu le jour, l’autre n’a pas été créé dans les soixante-cinq années qui ont suivi. .. 3. Le 15 mai 2009, à son départ de l’aéroport international de TEL AVIV, à la fin de son pèlerinage en Terre Sainte, le Pape BENOÎT XVI s’est exprimé en ces termes : Plus de sang versé ! Plus de combats ! Plus de terrorisme ! Plus de guerre ! Au contraire, engageons-nous à briser le cercle vicieux de la violence. Que règne une paix durable basée sur la justice, et que viennent une réconciliation authentique et une pacification ! Puisse être reconnu universellement que l’État d’ISRAËL a le droit d’exister, de jouir de la paix et de la sécurité à l’intérieur de frontières reconnues internationalement ! De même puisse être reconnu le droit du Peuple Palestinien à une patrie souveraine et indépendante pour y vivre dans la dignité et se déplacer librement ! Puisse la solution des deux États devenir une réalité, et ne pas demeurer seulement un rêve ! .. 4. Dans le sillage de cet appel, le Secrétaire pour les Rapports avec les États, Mgr DOMINIQUE MAMBERTI, dans une intervention devant l’Assemblée générale en 2011, a souhaité que les Organes compétents des NATIONS UNIES prennent une décision qui permette la réalisation concrète d’un tel objectif. .. 5. Le vote du 29 novembre 2012 exprime les sentiments de la majorité des membres de la communauté internationale et accorde aux Palestiniens une présence plus significative au sein des NATIONS UNIES. Dans le même temps, le SAINT-SIÈGE est convaincu que ce résultat ne représente pas, à lui seul, une solution suffisante aux problèmes de la Région : pour y répondre de manière adéquate il faudra, en effet, s’engager résolument en faveur de la construction de la paix et de la stabilité dans la justice et dans le respect des aspirations légitimes, aussi bien des Israéliens que des Palestiniens. .. 6. C’est pour cette raison que le SAINT-SIÈGE a invité, à plusieurs reprises, les responsables des deux Peuples à reprendre les négociations en toute bonne foi et à éviter d’accomplir des actions ou de poser des conditions en contradiction avec les déclarations de bonne volonté et la recherche sincère de solutions offrant les fondements solides d’une paix durable. En outre, le SAINT-SIÈGE a adressé un appel pressant à la Communauté internationale pour qu’elle renforce son engagement et stimule sa créativité, afin de prendre les initiatives permettant d’instaurer une paix durable dans le respect des droits des Israéliens et des Palestiniens. La paix a besoin de décisions courageuses ! .. 7. A la lumière du résultat du vote de l’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES du 29 novembre 2012 et pour encourager la communauté internationale et en particulier les parties directement concernées, à une action incisive en vue des objectifs exposés ci-dessus – le SAINT-SIÈGE salue la décision de l’Assemblée générale faisant de la PALESTINE UN ÉTAT OBSERVATEUR NON MEMBRE DES NATIONS UNIES. L’occasion est propice pour rappeler également la position commune exprimée par le SAINT-SIÈGE et l’OLP dans leur accord fondamental du 15 février 2000, en faveur de la reconnaissance d’un statut spécial internationalement garanti pour la ville de JÉRUSALEM, dans le but, en particulier, de préserver la liberté de religion et de conscience, l’identité et le caractère de Jérusalem en tant que Ville Sainte, ainsi que le respect des Lieux Saints qui s’y trouvent et l’accès à ces mêmes Lieux Saints.». .. ZF12113003 - 30-11-2012 Permalink: http://www.zenit.org/article-32699?l=french |
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APIC| JÉRUSALEM 13 juin 2012
PAS DE RECONNAISSANCE DE L'OCCUPATION DE JÉRUSALEM, CONFIRMENT LES ÉVÊQUES DE TERRE SAINTE
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Réagissant aux articles de presse suite à la dernière réunion de la Commission permanente SAINT-SIÈGE/ÉTAT D’ISRAËL, les évêques catholiques de Terre Sainte précisent que, dans l’Accord envisagé, il n’est pas question de reconnaître même implicitement «la souveraineté d’ISRAËL sur JÉRUSALEM-EST occupée». L’Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS) affirme que «le SAINT-SIÈGE n’a pas changé sa position en ce qui concerne le statut de JÉRUSALEM».
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Le patriarche latin de JÉRUSALEM FOUAD TWAL
.Les négociations en cours depuis une décennie concernant les questions économiques et financières des institutions de l’Église en Terre Sainte «sont actuellement à une étape finale», précise dans un communiqué l'Assemblée des Ordinaires Catholiques de Terre Sainte (AOCTS). Signé par son président, le PATRIARCHE LATIN DE JÉRUSALEM FOUAD TWAL, et par son prédécesseur MICHEL SABBAH, président de la Commission «JUSTICE ET PAIX» de l'AOCTS, le communiqué souligne que .
«la signature que certains disaient être imminente n'a pas eu lieu. La discussion en effet n'est pas terminée, elle reprendra en décembre prochain».. PAS DE CHANGEMENT DU STATUT DE JÉRUSALEM . «Les nouvelles se sont répandues comme si l'accord reconnaissait implicitement la souveraineté d'ISRAËL sur JÉRUSALEM-EST occupée, vu que son application porte sur toutes les institutions de l’Église qui se trouvent sous l'autorité israélienne, et que le texte des accords ne contient pas une distinction expresse entre les institutions en Israël dans les frontières d'avant 1967 et entre celles qui se trouvent à Jérusalem-Est occupée», écrit l'AOCTS. . Dans leur communiqué, les évêques catholiques de Terre Sainte assurent que «nous, Église locale, nous sommes certains et nous déclarons que le SAINT-SIÈGE n'a pas changé et ne changera pas sa position en ce qui concerne le statut de Jérusalem. L'accord prévu concerne donc des mesures à caractère exclusivement économique et fiscal, et n'entend nullement opérer des changements dans le statut de JÉRUSALEM tel qu'il est, et moins encore dans le statut de JÉRUSALEM-EST occupée». . http://www.kipa-apic.ch/index.php?PHPSESSID=r3eufi79m4o1g... |
SYNODE POUR LE MOYEN-ORIENT (10 au 24 OCTOBRE 2010) |
ISRAËL NE PEUT S'APPUYER SUR LA BIBLE POUR JUSTIFIER L'OCCUPATION |
LE PARISIEN 23.10.2010, 15h37«Israël ne peut pas s'appuyer sur le terme de Terre promise figurant dans la Bible pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens» , a déclaré samedi au Vatican l'archevêque de Newton (États-Unis) Monseigneur CYRILLE SALIM BUSTROS.
«On ne peut pas se baser sur le thème de la Terre promise pour justifier le retour des juifs en Israël et l'expatriation des Palestiniens», a dit le président grec-melkite de la commission pour le message du synode pour le Moyen-Orient lors d'une conférence de presse. Dans ce message, rendu public samedi, les évêques et patriarches orientaux affirment qu'il «n'est pas permis de recourir à des positions bibliques et théologiques pour en faire un instrument pour justifier les injustices». «Pour nous, chrétiens, on ne peut plus parler de Terre promise au peuple juif», terme qui figure dans l'Ancien testament, car cette «promesse» a été «abolie par la présence du Christ». Après la venue du Jésus, «nous parlons de Terre promise comme étant le royaume de Dieu», qui couvre la Terre entière, et est un «royaume de paix, d'amour, d'égalité (et) de justice», a-t-il expliqué. «Il n'y a plus de peuple préféré, de peuple choisi, tous les hommes et toutes les femmes de tous les pays sont devenus le peuple choisi», a ajouté le prélat. Il a par ailleurs mis en avant deux problèmes dans la solution préconisée par la communauté internationale et le Vatican d'instituer un État juif et un État palestinien pour résoudre le conflit au Proche-Orient. Dans le cadre d'un État juif, il s'est inquiété du risque d'exclusion «d'un million et demi de citoyens israéliens qui ne sont pas juifs mais arabes musulmans et chrétiens». Pour lui, il vaudrait mieux parler d'«un État à majorité juive». «La question du retour des déplacés palestiniens» est «aussi très grave, a-t-il ajouté. Quand on va créer deux États, il va falloir résoudre ce problème», a affirmé Monseigneur BUSTROS. |
L’ÉGLISE DEMANDE A L'ONU DE METTRE FIN A L'OCCUPATION ISRAÉLIENNE |
LE SOIR.BE 23 octobre 2010
Dans son message final publié samedi le synode, ouvert le 10 octobre, lance un «appel à la communauté internationale».
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«Les citoyens des pays du Moyen-Orient interpellent la communauté internationale, en particulier l’ONU pour qu’elle travaille sincèrement à une solution de paix juste et définitive dans la région, et cela par l’application des résolutions du Conseil de sécurité et la prise des mesures juridiques nécessaires pour mettre fin à l’occupation des différents territoires arabes par Israël», déclarent les évêques, provenant en majorité du Moyen-Orient. .
«De cette façon, le peuple palestinien pourra avoir une patrie indépendante et souveraine et y vivre dans la dignité et la stabilité, affirment les prélats. De son côté, Israël pourra jouir de la paix et de la sécurité au-dedans des frontières internationalement reconnues», ajoutent-ils. .
«La ville sainte de Jérusalem pourra obtenir le statut juste qui respectera son caractère particulier, sa sainteté et son patrimoine religieux, pour chacune des trois religions, juive, chrétienne et musulmane», disent-ils encore «espérant» que «la solution des deux États devienne une réalité et ne reste pas un simple rêve». .
Le synode fait référence sans la citer à la résolution 242 du Conseil de sécurité des Nations unies qui avait condamné, en novembre 1967, l’acquisition de territoire par la guerre et avait demandé le «retrait des forces armées israéliennes des territoires occupés» à l’issue de la Guerre des six jours. Cette résolution a été suivie de plusieurs autres dans le même esprit. .
Tout au long du synode, comme lors de sa préparation en amont, il a été affirmé que le conflit israëlo-palestinien est à la base de la situation conflictuelle de toute la région. .
Les évêques, qui ont déclaré à plusieurs reprises que les chrétiens sont «les principales victimes de la guerre en Irak», jugent donc samedi que la fin du conflit israëlo-palestinien permettrait aussi de «mettre fin aux conséquences de la guerre meurtrière» en Irak et d’y «rétablir la sécurité qui protégera tous ses citoyens». .
Pour eux, par ailleurs, «le Liban pourra jouir de sa souveraineté sur tout son territoire, fortifier son unité nationale et continuer sa vocation à être le modèle de la convivialité entre chrétiens et musulmans, par le dialogue des cultures et des religions et la promotion des libertés publiques». .
Dans ce message rédigé en arabe, les patriarches et les évêques des Églises d’Orient condamnent «la violence et le terrorisme d’où qu’ils viennent et tout extrémisme religieux», de même que «toute forme de racisme, l’antisémitisme, l’antichristianisme et l’islamophobie». .
Ils appellent «les religions à assumer leurs responsabilités dans la promotion du dialogue des cultures et des civilisations dans (la) région et dans le monde entier». (AFP)
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2008 SYNODE DES ÉVÊQUE - CRITIQUES D'UNE UTILISATION IDÉOLOGIQUE DE LA BIBLE EN ISRAËL
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17/10/08
CITE DU VATICAN, 13 oct 2008 (AFP) - Un prélat libanais a dénoncé lundi devant le synode des évêques au Vatican une utilisation idéologique de la Bible en Israël qui conduit selon lui à justifier les annexions de terres et à nier les droits des Palestiniens.
. «Pour les juifs en général, et surtout pour certains religieux intégristes, la Bible se présente comme une sorte de cadastre délimitant les frontières d’Israël», a déclaré Monseigneur GUY-PAUL NOUJAIM, vicaire du patriarche maronite de Sarba (environ 15 km au nord de Beyrouth, Liban), selon le texte intégral de son intervention dont les journalistes ont eu connaissance. Le résumé diffusé aux médias évoquait en termes plus généraux «une exégèse idéologique et politique de l’Écriture Sainte, en particulier la question de la terre promise à Israël par Dieu dans la Bible, ajoutant que certains prennent à la lettre cette promesse pour encore aujourd’hui». Dans le texte intégral, Mgr NOUJAIM a souligné que «de nombreux chrétiens, et même des catholiques, que l’on appelle «sionistes chrétiens», adhérent à ce courant. Certains d’entre eux proclament que le peuple palestinien n’a aucun droit de posséder une terre en Palestine», a-t-il relevé. Le synode des évêques (assemblée consultative) est réuni à huis clos du 5 octobre au 25 octobre sur le thème de «la parole de Dieu». Un autre prélat du Proche-Orient, le patriarche latin de Jérusalem FOUAD TWAL, avait évoqué le 10 octobre l’utilisation de la Bible dans le conflit israélo-palestinien. «Le conflit israélo-palestinien provoque des difficultés de lecture et de compréhension de certains passages de la Bible, avait-il dit. Les chrétiens arabes en général ont souvent du mal à lire l’Ancien Testament, non à cause de la Parole de Dieu elle-même, mais à cause de ses interprétations politiques et idéologiques», avait-il précisé. Chrétiens et juifs ont en commun certains textes sacrés de la Bible rassemblés notamment dans ce que les chrétiens appellent l’Ancien Testament et les juifs la Torah. . V.I.V. |
JUIN 2008 - LE VATICAN S’INQUIÈTE DE L'INFLUENCE DES SECTES CHRÉTIENNES
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27/06/08
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CITE DU VATICAN, 12 juin 2008 (AFP) - Le Vatican s’inquiète de l’influence croissante des sectes chrétiennes accusées de brouiller le message de la Bible, dans le document préparatoire à un prochain synode (assemblée) des évêques publié jeudi. Plus largement, le Vatican dénonce les ravages du «fondamentalisme chrétien dans l’interprétation du monde et de la vie humaine, compliquant le rapport déjà délicat entre religion et science», une allusion au débat particulièrement vif aux États-Unis sur le darwinisme entre créationnisme et évolutionnisme. .
Il réitère ses critiques envers la théologie de la libération toujours vivante en Amérique latine, dénonçant les «lectures idéologiques de la Bible et appelant les théologiens à éviter de la manipuler». Le texte intitulé «la parole de Dieu dans la vie et la mission de .
l’Église» souligne l’importance des textes bibliques pour le christianisme. Il doit servir d’instrument de travail («instrumentum laboris») aux évêques du monde entier en préparation du synode d’octobre 2008. .
Les évêques sont appelés à accorder «une attention particulière aux nombreuses sectes, actives dans plusieurs continents, qui se servent de la Bible pour des objectifs déviants avec des méthodes étrangères à l’Église. Ils doivent aussi être attentifs au risque du fondamentalisme qui procède à une lecture littérale de la Bible et refuse de tenir compte de la dimension historique de la révélation biblique. Ce genre de lecture trouve de plus en plus d’adhérents même parmi les catholiques, relève le document. Il évoque aussi l’émergence de formes gnostiques et ésotériques dans l’interprétation des Saintes Écritures». Mais pour le Vatican, les dangers d’une mauvaise compréhension de la Bible viennent aussi d’une lecture déconnectée de la foi religieuse, dans un contexte marqué par «le sécularisme consumériste», le «relativisme», «l’indifférence religieuse». Il évoque également les «conflits douloureux auxquels sont parfois confrontés les minorités chrétiennes dans un milieu non chrétien à propos de l’emploi de la Bible», allusion aux tracasseries dont font l’objet les petites communautés chrétiennes dans certains pays musulmans. .
Une chrétienne convertie, HABIBA KOUIDER, est actuellement poursuivie par la justice algérienne pour «pratique illégale d’un culte non-musulman» après avoir été interpellée en possession de plusieurs exemplaire de la Bible. Le document souligne cependant le rayonnement de la Bible dans le monde après avoir imprégné les cultures des siècles passés «au point d’inspirer les différents domaines du savoir philosophique, pédagogique, scientifique, artistique, littéraire».
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Elle est aujourd’hui au cœur d’un «dialogue parfois dialectique mais riche en potentialités et riche en demandes de significations», relève-t-il. |
AOÛT 2006 CONDAMNATION COMMUNE DU SIONISME CHRÉTIE
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COMMUNIQUÉ DU PATRIARCHE ET DE DIGNITAIRES D’ÉGLISES LOCALES A JÉRUSALEM
DÉCLARATION SUR LE SIONISME CHRÉTIENZENITH JÉRUSALEM, août 30, 2006 (Zenit.org) .- Voici «La Déclaration de Jérusalem sur le sionisme chrétien», sorti le 22 août. La déclaration a été écrit par le Patriarche latin MICHEL SABBA de Jérusalem et d'autres responsables locaux des Églises de Jérusalem. * * *
«Heureux les artisans de paix car ils seront appelés enfants de Dieu» (Matthieu 5:9) Le sionisme chrétien est un mouvement moderne théologique et politique qui englobe les positions idéologiques les plus extrêmes du sionisme, devenant ainsi nuire à une paix juste en Palestine et en Israël. Le programme chrétien sioniste fournit une vision du monde où l'Évangile est identifié avec l'idéologie de l'empire, le colonialisme et le militarisme. Dans sa forme extrême, il lacets mettant l'accent sur des événements apocalyptiques conduisant à la fin de l'histoire plutôt que de vivre l'amour du Christ et de la justice aujourd'hui. Nous rejetons catégoriquement les doctrines chrétiennes sionistes comme enseignement faux qui corrompent le message biblique d'amour, de justice et de réconciliation. .
En outre, nous rejetons l'alliance contemporaine des dirigeants chrétiens sionistes et les organisations avec des éléments dans les gouvernements d'Israël et les États-Unis qui sont actuellement imposer leurs unilatérale des frontières de préemption et de domination sur la Palestine. . Cela conduit inévitablement à des cycles sans fin de violence qui portent atteinte à la sécurité de tous les peuples du Moyen-Orient et le reste du monde. . Nous rejetons les enseignements du sionisme chrétien qui facilite et soutient ces politiques comme ils avancent l'exclusivité raciale et la guerre perpétuelle plutôt que l'évangile de l'amour, la rédemption universelle et de la réconciliation enseignée par Jésus-Christ. Plutôt que de condamner le monde à la ruine de l'Armageddon, nous appelons chacun à se libérer des idéologies du militarisme et de l'occupation. Au lieu de cela, laissez-les poursuivre la guérison des nations ! . Nous appelons tous les chrétiens dans les églises sur tous les continents à prier pour les peuples palestinien et israélien, tous deux sont des souffrances que les victimes de l'occupation et du militarisme. Ces actes de discrimination transforment la Palestine en ghettos de pauvreté entourés par des colonies israéliennes exclusive. L'établissement des colonies illégales et la construction du mur de séparation sur des terres palestiniennes confisquées compromettre la viabilité d'un État palestinien ainsi que la paix et la sécurité dans toute la région. Nous appelons toutes les Églises qui restent silencieuses, à rompre leur silence et de parler de réconciliation avec la justice en Terre Sainte. . Par conséquent, nous nous engageons à les principes suivants comme une voie alternative : Nous affirmons que tous les hommes sont créés à l'image de Dieu. En retour, ils sont appelés à honorer la dignité de chaque être humain et au respect de leurs droits inaliénables. Nous affirmons que les Israéliens et les Palestiniens sont capables de vivre ensemble dans la paix, la justice et la sécurité. Nous affirmons que les Palestiniens sont un peuple, à la fois musulmane et chrétienne. Nous rejetons toutes les tentatives pour subvertir et fragmenter leur unité.
Nous appelons tous les gens à rejeter la vision du monde étroite du sionisme chrétien et d'autres idéologies qui privilégient un peuple aux dépens des autres. Nous sommes déterminés à la résistance non-violente comme le moyen le plus efficace pour mettre fin à l'occupation illégale, afin de parvenir à une paix juste et durable. Avec l'urgence, nous avertissons que le sionisme chrétien et ses alliances justifient la colonisation, l'apartheid et à bâtir un empire. Dieu demande que justice soit faite. Aucune paix durable, la sécurité ou réconciliation n'est possible sans la fondation de la justice. Les exigences de la justice ne va pas disparaître. La lutte pour la justice doit être poursuivi avec diligence et persistance, mais sans violence. «Qu'est-ce que le Seigneur exige de vous : pour agir avec justice, aimer la miséricorde et de marcher humblement avec ton Dieu» (Michée 6:8) C'est là que nous prenons notre stand. Nous défendons la justice. Nous ne pouvons rien faire d'autre. Justice garantit à elle seule une paix qui conduira à la réconciliation avec une vie de sécurité et de prospérité pour tous les peuples de notre terre. En restant sur le côté de la justice, nous nous ouvrons à l'œuvre de paix - et de travailler pour la paix qui nous rend enfants de Dieu. «Dieu a réconcilié le monde avec lui dans le Christ, sans compter les péchés des hommes contre eux. Et il s'est engagé à nous transmettre le message de la réconciliation» (2 Corinthiens 5:19) Patriarche MICHEL SABBAH
Patriarcat latin de Jérusalem Swerios archevêque MOURAD MALKI, Patriarcat orthodoxe syrien, Jérusalem Riah évêque ABU EL-ASSAL, Église épiscopale de Jérusalem et le Moyen-Orient Évêque MUNIB YOUNAN, Église évangélique luthérienne de Jordanie et de Terre Sainte |
2005 – MICHEL SABBAH PATRIARCHE LATIN DE JÉRUSALEM |
En tant que patriarche latin de Jérusalem, quel est votre rôle ? .
Notre rôle, à nous chefs religieux chrétiens, est de rappeler la vérité. D’un côté, les Israéliens disent faire la guerre pour être reconnus et acceptés en tant que peuple dans cette région. Les Palestiniens disent lutter contre l’occupation. Selon nous, Israël doit être reconnu en tant que peuple et doit pouvoir vivre en sécurité. De même, les Palestiniens ont droit à un État au sein duquel ils pourront vivre en paix. Or, Israël a réussi à convaincre le monde qu’il luttait contre le terrorisme. Ce qui est faux, car le peuple palestinien se bat pour sa liberté. |
10:38 Publié dans MOYEN-ORIENT : POSITION DE L'EGLISE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : moyen-orient
27/10/2012
HISTOIRE DE L'EGLISE
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1962 CONCILE VATICAN II
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XXème SIÈCLE PIE XII ET SON ACTION FACE AU NAZISME
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XXème SIÈCLE L’ÉGLISE FACE AU PÉRIL COMMUNISTE
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1835/1914 SAINT PIE X DU MODERNISME AU RELATIVISME : LA FOI EN QUESTION
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XIXème SIÈCLE L’ÉGLISE FACE À L’ESCLAVAGE ET LA COLONISATION
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1860/1929 LA FIN DU POUVOIR TEMPOREL DE L’ÉGLISE : LA PERTE DES ÉTATS PONTIFICAUX
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XIXème SIÈCLE L’ÉLAN CATHOLIQUE ET LA RESTAURATION DE LA FOI
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XVII/XVIIIème SIÈCLE NAPOLÉON BONAPARTE ET LES CONCORDATS FACE À PIE VI ET PIE VII
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1789 LA RÉVOLUTION FRANÇAISE : ANTI-CHRÉTIENNE ?
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XVIIème SIÈCLE JANSÉNISME ET QUIÉTISME
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JANSÉNISME : COMMENT UN RENOUVEAU DEVIENT SECTAIRE
JANSÉNISME, QUIÉTISME : LES EXCÈS SPIRITUELS
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XVIème SIÈCLE LA RÉFORME DU CARMEL
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XVIème SIÈCLE LA CONTRE-RÉFORME SAINT PIE V ET LE CONCILE DE TRENTE 1542
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TRENTE : UN CONCILE POUR REDÉFINIR LA FOI
TRENTE : LA FORCE DE LA CATÉCHÈSE
LA RECONQUÊTE CATHOLIQUE
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XVIème SIÈCLE L’ANGLICANISME
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LUTHER (1483/1546) ET LE PROSTESTANTISME |
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XVème SIÈCLE LES EXCÈS
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Les deux maîtresses de RODRIGO BORGIA, devenu le pape ALEXANDRE VI, ont su faire largement profiter leurs familles de leur relation privilégiée avec le pontife. Histoire d'un temps où l'Église catholique défrayait la chronique. Avec sa maîtresse ROSA VANOZZA CATTANEI, le pape ALEXANDRE VI s'autorise non seulement une liberté de moeurs théoriquement incompatible avec sa charge, mais il accède en outre à un mode de vie qui lui est tout aussi interdit : la vie de famille. Car ROSA VANOZZA est la mère de ses enfants, notamment des célèbres CÉSAR et LUCRÈCE. Leurs jeux érotiques ayant perdu de leur charme aux yeux du pape, il se choisit une nouvelle maîtresse, qui n'est autre que la meilleure amie de sa fille, la jeune JULIA FARNESE. Les intrigues de celle que tout ROME appelle «JULIA BELLA» profitent à l'ensemble de la lignée FARNESE, qui devient la plus riche et la plus puissante famille de ROME. Pour plaire à sa belle, ALEXANDRE VI soutient son frère, ALESSANDRO, dans sa carrière au sein de la hiérarchie catholique. Cardinal à 26 ans, ALESSANDRO devient pape en 1534 sous le nom de PAUL III. Après avoir mené lui aussi une vie pleine d'extravagances, il tentera d'amender les moeurs dissolues de l'Église, devenant le pape de l'Inquisition romaine et réformant la cour papale. . JÉRÔME SAVONAROLE (1452-1498) débute sa carrière ecclésiastique à Bologne chez les dominicains. En 1491, il devient prieur du couvent San Marco à FLORENCE. Prédicateur extrêmement véhément, il attire des dizaines de milliers de personnes qui attendent pendant des heures pour l’entendre. Dans ses discours, il critique les moeurs délétères de ses contemporains, condamne la dépravation des grands de ce monde et prend parti pour les humbles. Quant à ses inquiétantes prophéties, elles semblent souvent se réaliser, au point qu’elles font trembler les princes et les hommes d’Église. |
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ENTRE MOYEN AGE ET RENAISSANCE CHRÉTIENNE
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XIIIème SIÈCLE ORDRES MENDIANTS
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XIème SIÈCLE L'ORTHODOXIE : LA FOI DROITE
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MONT ATHOS, ÉTAT, COEUR DU MONDE ORTHODOXE
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1163/1322 L'INQUISITION ET LA LUTTE CONTRE L'HÉRÉSIE CATHARE |
COMBATTRE L'HÉRÉSIE
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Documentaire LES CATHARES |
VOYAGE EN LANGUEDOC, SUR LES TRACES DE CEUX QUI S'APPELAIENT LES «PARFAITS»
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1095/1291 LES CROISADES ET LEURS CONSÉQUENCES |
GRANDEUR ET EXCÈS DES CROISADES
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VIIème SIÈCLE L'ÉGLISE ET L'ISLAM
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395/1500 L’ÉGLISE AU MOYEN-AGE
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ÂGE MOYEN OU ÂGE D'OR
MOYEN-AGE : 1000 ANS DE DÉCOUVERTE
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LES PREMIÈRES PERSÉCUTIONS CHRÉTIENNES
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COMMENT ONT VÉCU LES PREMIERS CHRÉTIENS ?
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EN ÉTHIOPIE, SUR LES TRACES DES PREMIERS CHRÉTIENS |
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JÉSUS-CHRIST ET L’ÉGLISE
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MARIE, FILLE D'ABAHAM ET MÈRE DES CHRÉTIENS
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09:39 Publié dans HISTOIRE DE L'EGLISE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cathares, ethiopie premiers chretiens, savonarole, borgia